Un démon ?

Shit. Shit. Shit.

J'ai foiré et pas qu'un peu ! Lampe torche disco pourrie ! Pourquoi il a fallut que je gaffe maintenant !? Enfin ça ne sert à rien de se lamenter à présent, je vais plutôt utiliser mes neurones pour trouver un moyen de me sortir de là. Ou plutôt mon instinct de survie, pas le temps de penser face au regard lubrique de ce détraqué sexuel. Mon corps étant physiquement inoffensif je n'ai pas d'autre choix que de prendre la fuite à nouveau.

- Vous voilà mes douces et succulentes biens aimés. Soyeux. Soyeux. Soyeux. Minaude le barge qui se jette dans ma direction.

Sans réfléchir plus que ça je me tire de ma planque qui n'en est plus une et prends mes jambes à mon coup encore une fois. Merde je suis pas habituée à courir autant ! Je suis pas dans les meilleurs conditions qui plus est, étant donné le flux sanguin qui se déchaîne entre mes jambes... Je prie pour trouver de nouvelle toilette au plus vite. Ça devient vital ! Mais pas plus que de semer le pervers à mes trousses.

Alors que le malade ne cesse d'hurler des obscénités, j'arrive à bout de souffle dans une nouvelle salle réservée aux cellules. L'escalier en métal est démonté et inutilisable mais trois putains de matelas sont entassés les uns sur les autres. En vitesse je monte dessus afin d'atteindre le bord de l'étage supérieur et de le rejoindre. Un regard en arrière me fait comprendre que visiblement l'escalade de matelas est hors de porté du pervers. Après avoir lâché une plainte, il se retourne et s'en va sûrement forniquer avec un autre cadavre. Honnêtement je préfère ne pas le savoir.

J'ai beau lui avoir échappé j'ai la forte impression d'avoir évité un frappa-dingue pour en trouver un autre. Quelques fous enfermés dans leur cellules frappent les barreaux, d'autres restent recroquevillés sur eux-même ou bien cours dans tout les sens en répétant des phrases vides de sens.  Un truc à propos du "Walrider", c'est quoi ce truc encore ? Pourtant ca me dit quelque chose. Oui ça me revient ! "Le projet Walrider". Bien arrosé, mon oncle a mentionné cette chose et l'a comparé à une antitée démoniaque ou quelque chose du genre. Suivre les propos d'un homme saoul n'est jamais évident alors je n'ai pas tout à fait compris de quoi il s'agissait. Enfin toujours est-il que je n'ai jamais eu autant envie de retrouver mon lit douillet et mes peluches baleines. Quelle idée de merde j'ai eu de venir ici putain !

Armée de ma caméra et de mon carnet de note, je continue mon avancée sans avoir d'autre but que de me tirer de là... et/ou trouver des toilettes. Il y'a déjà assez d'hémoglobine dans le coin, pas besoin d'en rajouter. J'ai écrit deux trois lignes sur ce qui m'est arrivé dans mon carnet. Ça fera peut-être passer le temps à celui qui retrouvera ma dépouille qui sait ? Raaah merde ! Je ne vais pas me décourager si vite ! Broyer du noir c'est pas mon truc. Je vais survivre à toute cette merde et remporter cette putain de machine à pop corn. Il n'y a pas d'autre fin envisageables.

Après avoir marché/escaladé pendant quelques minutes tout en me planquant au moindre bruit (Je suis une tapette et j'ai toutes les raisons du monde pour flipper ma race ok !?) je rejoins bientôt les douches et leur chemin désastreux pour rejoindre les égouts. Je ne fais pas vraiment attention aux conneries écritent sur les mur, j'ai autre chose à faire que m'attarder sur les divagation de tarés. L'odeur est déjà intenable à quelques mètres des lieux mais je ne vais pas chipoter. S'il y a une sortie là-dedans je dois la trou- ....

Ouais mais nan là c'est vraiment dégueulasse. Faut se faufiler dans un trou percé dans le sol tout ça pour rejoindre des eaux immondes dont l'odeur arrive à saisir mes narines même des mètres plus haut. Plutôt crever que de laisser mon aura effleurer ce lieu si crade ! Je n'ose même pas imaginer l'état de mes chaussons si jamais j'empruntais ce passage... et de mon entre jambe si le niveau d'eau venait à monter. Mais.... D'un autre côté ce n'est pas un prix élevé à payer en échange d'une potentielle chance de survie agrémenté de la possibilité de quitter ce merdier. Bordel j'arrive pas croire que je-C'était quoi ça ?

. Juste à l'instant. Un bruit étrange, comme un murmure. Terrifiant à vous glacer le sang, y compris celui qui flotte entre mes cuisses. Un murmure porteur d'un message macabre plus terrifiant que la mort elle-même. Comme le putain de Sinistros qui colle au cul d'Harry Potter. Soudain un courant d'air terriblement froid vient me donner la chaire de poule. Sortant des ténèbres, la source du bruit se dresse devant moi. Si étrange, si terrifiante que j'ai du mal à en croire l'existence, doutant même de la fiabilité de mes nerfs optiques pendant un quart de secondes. Soit cet endroit m'a retourné le cerveau, soit cet asile de malheur renferme des secrets bien plus sombres que je ne l'avais imaginé. Merde est-ce que c'est ça le Walrider ??

Sous mes yeux se trouve un amat de fumée noire presque indescriptible entourée de bruissement angoissant qui, je n'en doute pas, ont le dont de transformer le plus courageux des hommes en une lopette prête à se pisser dessus. Malgré l'épaisse brûme qui entoure cette chose, j'arrive tant bien que mal à discerner une silhouette squelettique. Mais je ne me suis pas attardé plus que ça sur cette apparition menaçante, ma curiosité passant bien après mon envie de fuir ce démon ! Sortant de ma torpeur, il ne m'en faut pas plus pour prendre mes jambes à mon cou. J'étais tellement sous le choc que je n'ai pas pensé à filmer la scène. Rien à secouer, je dois me tirer de là. Rebroussant le chemin en ne pensant à rien d'autre que de mettre le plus de distance possible entre moi et cette chose. Le détraqué sexuel me paraît bien moins flippant à côté de ce monstre. Ca simple vue suffit à réveiller des peurs ancienne. Primitives. Remontant du temps où l'homme était lui aussi pris en chasse. Laissez à lui même dans un milieu hostile où le moindre prédateur était susceptible de lui sauter à la gorge. Une proie. Le putain de lapin au bout du fusil. Voilà ce qu'on devient, ce qu'on ressent.

Ma fuite n'a cependant pas durée très longtemps. Dans ma course je suis repassée devant les vestiaires et un putain de casier s'est ouvert brusquement sur mon chemin. Dans mon élan je n'ai pas put m'arrêter à temps et ai frappé la porte en métal de plein fouet. Ça a suffit pour que je tombe à la renverse et perde peu à peu connaissance. Ma seule pensée avant de sombrer dans un océan de noirceur étant un simple, mais très certainement justifié : "Putain de merde."

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J'ignore combien de temps je suis restée inconsciente mais à mon réveil une douleur cuisante m'a frappée le crâne. Je dois avoir une bosse putain d'énorme sur la gueule maintenant. Si je sors de ce bordel vivante et que je passe à la télé pour raconter comment j'ai survécu à cet enfer, j'espère qu'elle aura foutu le camp. Une grimace de douleur vient tirer les traits de mon visage alors que mes paupière luttent pour s'ouvrir. Mes yeux commençant à s'habituer sans trop de mal à la faible lumière des lieux, je tente de lever mon bras droit dans le but de me frotter le crâne mais impossible de le bouger. En fait aucun de mes bras n'arrivent à se dresser. Au mieux il remuent faiblement et s'en est de même pour mes jambes. Bordel. Je suis quand même pas...?

Un simple coup d'œil vers mes poignets et mes chevilles suffit à confirmer mes craintes. J'ignore le pourquoi du comment mais me voilà fermement attachée à un lit d'hôpital. Des sangles retenant solidement chacun de mes gestes et m'empêchant donc de me libérer. Putain mais qui est le taré qui m'a foutu là-dessus ? Je ne reconnais pas le couloir où je me trouve. Le type qui a récupéré mon corps inerte dans les vestiaires m'a emmené ici mais dans quel but ? Est-ce un coup du détraqué sexuel ? Avec son esprit tordu il se serait contenté de me fourrer sans préavis malgré mon état... Rien que d'y penser ça me donne la gerbe. Ou alors c'est ce démon squelettique ? Encore une fois ça me paraît peu probable.

Seulement je n'ai pas plus de temps pour tenter d'élucider ce mystère. Au loin j'entends des bruits de pas précipités qui martèlent sans pitié le sol en bois. Difficilement j'arrive à relever la tête pour identifier la source de ce bordel. Putain mais je l'ai déjà vu ce gars ! C'est le type que tête de pouce à traîné dans une cellule d'isolement. Il a donc bien réussi à en sortir et maintenant le voilà à courir comme un dératé, comme s'il avait le diable aux fesses. Et- Merde il pisse le sang. Ses mains sont couvertes d'un liquide pourpre. Putain mais c'est quoi cette merde ?

Je ne pense pas qu'il m'est remarqué, sûrement trop occupé à semer je ne sais quoi. Cependant je ne tarde pas à le découvrir. Alors que le type à la caméra disparaît de mon champ de vision, un autre y fait son apparition. Bien moins rassurant que le premier qui vient de passer et malheureusement lui semble remarquer ma présence. Le haut de son crâne est dégarni et les contours couvert de cheveux grisâtre qui retombent sur ses épaules, entourent un visage tout bonnement terrifiant. Il porte une étrange paire de lunettes trop sophistiquées pour que j'en comprenne le fonctionnement. Une partie du masque de docteur gris qu'il porte est à moitié déchiré et me laisse apercevoir une rangée de dents anormalement visibles. Les lèvres qui les couvraient ayant été arrachées je ne sais comment. Quand à son corps, je ne pourrais même pas décrire son état. Plusieurs perfusions semblent attachées à son bras gauche et pour seul vêtement il porte un tablier couvert de sang autour de la taille. Charmant. Honnêtement je ne sais pas ce qui me pétrifie le plus entre son physique à donner des cauchemars ou la paire de ciseaux géantes qu'il tient dans sa main droite tout en s'amusant à la faire refermer dans le vide.

- Enfin réveillée, Buddy ? Commence-t-il d'un ton enchanté en se penchant au-dessus du lit. Bien, bien... On va pouvoir commencer les négociations.

Sur ces mots dont je ne comprends absolument pas la signification dans le contexte présent, le taré défiguré se place dans mon dos pour saisir les bords du lit d'hôpital sur lequel je repose. Puis dans le plus grand des calmes il déplace ce dernier à l'aide des roulettes placées aux pieds. Putain de- Je flippe. Ce type est donc celui qui m'a emmené ici ? Merde mais qu'est-ce qu'il me veut ? Il a pas intérêt à couper quoi que ce soit. Je pisse déjà assez le sang comme ça.

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