Chapitre 7 (Première partie)
PDV Lisa :
Je marchais à pas lents sur l'allée qui menait à ma maison. De jour comme de nuit, l'Outerground était d'un naturel actif, cependant au contraste des lumières des lampadaires dans les rues de Stardin qui faisaient ternir les étoiles, et au fait que j'habitais au bout du bout du village, où les maisons étaient rares et écartées, le chemin que je prenais pour rentrer chez moi n'était guère emprunté, ce qui me donnait l'occasion d'être seule avec moi-même, de laisser naviguer mes pensées.
On était le premier jour de l'hiver, après la seconde nuit des aurores boréales. Bien que les deux autres nuits étaient moins spectaculaires, et que l'on ne faisait la fête qu'à la nuit de leur arrivée, c'était toujours un instant merveilleux et magique dont il fallait profiter. J'avais passé la seconde nuit, le solstice d'hiver donc, en compagnie de mes amis, et ça avait été la foire aux questions en ce qui concernait cette mystérieuse personne avec qui j'avais passé la soirée.
«Moi aussi je t'aime.»
C'était ce qu'Error avait répondu. Mon cœur s'était enflammé, je ne l'avais pas cru tout de suite. Il l'avait alors affirmé, avec un doux sourire que je ne connaissais de lui que dans ces moments-là, où nous étions englobés dans la même atmosphère de tiédeur agréable. Je lui avais donc demandé, hésitante, si on sortait ensemble du coup. Il avait fait un «Oui, pourquoi pas ?» Et ça s'était arrêté là. Pas de baiser, pas d'enlaçade. On s'était contenté d'admirer le spectacle majestueux qui s'offrait à nous. Alors... Pour répondre aux questions sur mon "fameux petit ami", disons que... c'était compliqué, sans parler du fait qu'il venait d'un autre monde dont j'étais obligée de taire l'existence.
Douteuse, j'avais demandé à Dream si Error avait été sincère. Il m'avait certifié que oui, le squelette d'ébène m'aimait bel et bien et qu'il ne fallait pas s'inquiéter à ce sujet. Le maître des songes était quelqu'un de confiance mais je trouvais ça quand même bizarre que le marionnettiste avait été si bref. S'il n'avait pas envie il n'avait qu'à dire non, non ? Était-ce parce qu'il n'avait pas l'habitude ? Où bien à cause de...
Je secouai la tête pour chasser ces pensées. Mon cerveau était embrumé par la fatigue puisque j'avais passé la nuit entière avec Papyrus et les autres, et j'étais pressée de m'affaler sur mon lit. J'ouvris la porte de chez moi avec un long soupir, plus que décidée à aller me coucher, quand je vis un courrier posé sur la table. Je plissai les sourcils. Bizarre, je n'en recevais jamais d'ordinaire... Enfin pas comme ça, quoi.
Je l'ouvris. Elle contenait une lettre, tapée à l'ordinateur, comme un document administratif, avec un coin où il y avait une signature et tutti quanti.
"Mademoiselle Lisa,
Nous avons la joie de vous annoncer que nous avez été désignée pour participer à l'examen qui sert à évaluer connaissances ainsi que acquis de nos candidats dans le domaine du kidnapping.
En effet, nous avons convenu après délibération que vous aviez les caractéristiques nécessaires pour contribuer au bon déroulement de l'épreuve.
Nous vous prions d'agréer Mademoiselle Lisa, à l'expression de nos salutations distinguées, et à la proposition que nous vous imposons de manière très peu subtile.
Cordialement,
La DRMM"
À la lecture de cette lettre, les seuls mots que je pus sortir de ma bouche figée furent les suivants.
Moi : C'est une blague...?
Nightmare : C'est toujours moins drôle lorsque ça se limite à une simple blague.
J'eus un sursaut et tordis le cou sur la droite. Le maître des cauchemars était là, adossé au mur de ma cuisine, incrusté comme il savait si bien le faire. Je fis un instinctivement un pas en arrière, craintive. Après tout, la dernière fois que je l'avais vu, comment dire... Il était arrivé des choses que nous deux avions décidé d'oublier. Un gloussement coagula dans le fond de ma gorge.
Moi : Euh...tu viens pour les petits fours...? Demandai-je d'une petite voix.
Nightmare : Oh, ça aurait été avec plaisir, mais hélas je n'ai pas le temps... Se désola-t-il avant de se décoller du mur.
Il s'approcha d'un pas lent de la table où l'enveloppe éventrée était encore posée, que je fixai en continu pour ne pas avoir à affronter son regard. Les souvenirs d'il y avait quelques jours étaient encore bien trop frais à mon goût.
Seulement, heureusement, Nightmare ne parut pas être tenté de jouer là-dessus. Pas de commentaires ? Oki alors, pas de commentaires, cool. Je me serais détendue si le sujet de sa venue n'était pas encore plus concret et plus inquiétant.
Moi : J'imagine que... Tu vas m'expliquer c'est quoi ce bordel...? Devinai-je en levant enfin les yeux vers lui.
Il aquiesça lentement et mit les mains dans les poches de son lourd manteau noir.
Nightmare : Parfois je fais passer un test à mes employés afin de les entraîner à effectuer des tâches précises. C'est une période d'apprentissage. Ce sont des assassins efficaces, mais certains ne savent pas comment livrer une personne à bon port sans lui causer trop de dommages. C'est donc sur là que reporte l'épreuve. Étant donné qu'il s'agit d'une évaluation ils devront se débrouiller sans mon aide, les seuls services qu'ils pourront bénéficier étant quelques tuyaux ainsi que le transport. Rien de plus.
J'en eus la respiration coupée. Il faisait quoi, à, il m'expliquait les règles d'un jeu ?
Moi : Et alors, en quoi ça me concerne ? M'énervai-je en lui agitant la fiche sous le nez. Aux dernières nouvelles je ne m'occupe pas de tes connards de subalternes !
Nightmare : Faire semblant de ne pas avoir compris ne te fera pas échapper à la réalité, tu sais ? Répliqua-t-il, amusé, en me la prenant des mains. Tu ES l'examen.
Mon regard se décomposa. Le tentaculaire ne perdit pas l'occasion de jouer avec et ajouta, tout sourire.
Nightmare : Enfin... Disons le support. Le document. Tu sais, cette feuille de papier sur laquelle on écrit, et qu'on finit par froisser forcé de frustration ? Ça y est, tu vois où je veux en venir ?
Un ange passa.
Moi : ...pourquoi moi ? Lâchai-je enfin, le dernier mot virant sur le aiguë, plus par désespoir que par interrogation.
Nightmare : Tout simplement parce que tu es la cible idéale pour ce genre d'exercice ! Énuméra-t-il en comptant sur ses doigts. Tu es une humaine, donc ton corps est de constitution plutôt fragile malgré ton âme, tu es entourée de trois piliers du Multivers, d'un guerrier entraîné ainsi que d'un mentor d'une puissance tout à fait honorable, tu es un membre des Stars, et bien que ton expérience en combat reste douteuse pour l'instant tu sais un minimum te défendre. En somme, quelque chose de facilement cassable et de bien gardé. Pour apprendre à livrer un prisonnier sans trop le dégrader, c'est parfait.
Moi : Sans trop le dégrader ça veut dire quoi, ça...?
Nightmare : Oh, je ne sais pas... Hasarda le squelette de pétrole. Encore en état marcher je dirais ?
Moi : Tu me libéreras après si l'un d'entre eux réussit à me livrer ?
Nightmare : C'est ça, compte là-dessus.
Moi : En fait c'est parce que tu ne t'es pas remis de la dernière fois et tu veux me réduire en bouillie Starfallienne pour effacer une bonne fois pour toute ces souvenirs de ta mémoire, pas vrai ? Insinuai-je en croisant les bras.
Nightmare : Hypothèse fort plausible. Sourit-il en me perçant du regard.
J'avalai difficilement ma salive avec le pressentiment de s'être attirée ses foudres. Il sortit alors de sa poche un autre document qu'il laissa se dérouler devant mon nez.
Nightmare : À présent si tu veux bien signer le formulaire de consentement, l'examen démarrera dans 24H.
De consentement ? Il se foutait de ma gueule ou quoi ?
Moi : Et si je refuse de signer...? Tentai-je en m'attrapant nerveusement une manche.
Nightmare : C'est bien dommage. J'imagine que dans ce cas je n'aurai qu'à trouver quelqu'un d'autre pour remplir cette tâche. Blueberry est moins faible que toi, mais cela reste un candidat intéressant. Cela dit peut-être que je n'aurai pas la patience de rédiger un autre courrier pour demander sa permission.
Je déglutis. En gros il ne me laissait pas le choix, quoi.
Il émergea un stylo de sa paume, le remit dans ma main et posa le formulaire sur la table. J'approchai, tremblante, le bic de la case de signature, puis secouai la tête et me ravisai.
Moi : Nope j'ai pas confiance il doit y avoir un pacte magique ou un truc comm-
Sans crier gare, le maître des cauchemars saisit mon poignet avec un tentacule et le tira sur la case, dirigeant ma main à ma place avant de la relâcher.
«D'où il connaît ma signature ?» Me demandai-je, déconcertée.
Je laissai tomber le crayon par terre. Merde, qu'est-ce que j'avais fait ? Qu'est-ce que j'avais laissé faire ?
Nightmare : Merci d'avoir donné ton consentement, Justice. Se moqua-t-il en rentrant le document et le stylo dans son bras.
Il s'avança tranquillement vers la porte d'entrée, et au moment de me dépasser, posa une main sur mon épaule et se pencha à mon niveau. Sa voix était plus caverneuse, plus résonnante.
Nightmare : À vrai dire j'aurais été bien embêté si tu n'avais pas accepté. Je te jure, je ne sais pas ce qui lui arrive, mais Killer avait vraiment, vraiment envie de te torturer.
Je me figeai, les pupilles rivées sur le sol. La haine liquide de Nightmare me parut tout à coup plus boueuse et plus froide que d'habitude. Un sensation, ou plutôt une impression que j'avais quand je me sentais prise dans ses filets.
Moi : ...Il torture comment... Killer...?
Je savais que je ne devais pas demander ça, mais c'était plus fort que moi. Il fallait toujours que je sache ce qui allait ou pourrait m'arriver.
Le squelette de pétrole ôta sa main et porta un doigt hésitant à ses dents, puis il haussa les épaules et frappa deux tentacules entre eux avant de les séparer. Cela créa un cercle de haine liquide, qui servait de brèche. Et à l'intérieur, il y avait un corps étendu dans l'herbe. Non, pas un corps, car ce terme était bien trop doux. Là, nous n'avions une forme vaguement humaine. À peine pouvions nous nommer cela un cadavre. Des mouches volaient autour de cet amas de chaire, de sang, de tissu et de cheveux, où dépassait des entrailles et des boyaux.
Brusquement un hurlement déchirant ainsi qu'un rire sardonique sortit du portail, puis une plainte, une supplication baignée de larmes. Je déséquilibrai, tombai par terre fesses contre le carrelage, les globes écarquillés sur Nightmare qui refermait la brèche.
Nightmare : Si cela n'est pas assez clair pour toi, laisse-moi reformuler plus sobrement les choses. Susurra-t-il, un bras derrière son dos.
Un chapeau se modela sur sa tête. Il le prit et le souleva et s'inclina légèrement, vêtu de son fidèle sourire narquois.
Nightmare : Félicitations, Lisa. Te voilà élue victime de l'année !
★★★
Error passa la brèche en trombe, furieux. Il était arrivé à Underswap presque instantanément après que Ink l'eût prévenu ce que j'avais rapporté d'abord aux Star Sans. Étant donné que cela me concernait, les héros du Multivers avaient crû bon de l'en avertir, lui et Epic. Bien que cela faisait étrange de voir le destructeur débarquer en toute impunité dans la maison des Stars, ces derniers savaient qu'il n'était pas là pour se battre.
Le squelette d'ébène s'accroupit devant le canapé dans lequel j'étais enfoncée genoux contre menton, et me prit doucement la main. Il glitchait plus que d'habitude, signe d'une colère naissante qu'il avait du mal à maîtriser. Epic aussi était à mes côtés, avec un visage plein de désarroi.
Dream : Il faut qu'on trouve comment te mettre à l'abri, Lisa. Commença le maître des songes, visiblement tout juste sorti d'un combat, (avec Killer, peut-être ?) ce qui perça le silence électrique qui planait dans le QG.
Blue : Et si on la cachait dans un univers super loin ? Proposa immédiatement Blue, mais Dream secoua la tête.
Dream : Il n'y a pas de distance entre les univers. Tant qu'il y a des sentiments négatifs, Nightmare la trouvera tout de suite.
Epic : Edentale alors ? Enchaîna Epic. Je crois qu'il ne peut pas y aller, non ?
Ink : Ils finiraient par trouver un moyen, rester longtemps dans un même univers quand on est suivit à la trace, ça met celui-ci en danger. Détrompa Ink. Mais pourquoi pas dans l'Oméga Timeline ? Je crois que c'est suffisamment protégé, non ?
Error : Ęūh... Pås sûr qūę ł'ãutrē søįt d'åccørd pøūr qūę Łįså fãssę dēs ålłer-rętøūrs dåns søn précįēux ręfūgę. Objecta le squelette d'ébène. Çå ãugmęntē łęs rįsqūes qūę łēs Bãds ÿ trøūvent ūnę ēntréę.
Ink : Je n'ai pas dis qu'elle ferait des allers-retours. Répliqua le peintre, la mine grave.
Je tournai la tête vers lui. Mais alors... Ça signifierait y rester pour toujours, non ? Les clavicules du squelette d'ébène glitchèrent, comme s'il avait reçu un choc électrique. Je le dévisageai tristement. Il fronça les arcades, se leva devant Ink pour le fusiller du regard.
Error : C'ēst cømpłètęmēnt cøn łę pøt dē pęīnturę, ęlłē nę vã pås s'ēmpêchęr dē vįvrē pårcę qū'un øctøpødę å décįdé dē fãįrē søn chįēur !
Ink : Error, je sais que tu n'aimes pas l'Oméga Timeline mais...
Le marionnettiste frappa du poing sur la table, si énervé que son opposé eut un petit tressaillement.
Error : Ęlłē n'įrå pãs łå-bãs, c'ēst cłåir ?!!
Moi : Hey, je crois que j'ai mon mot à dire dans tout ça, non...? Tempérai-je. Même si Error a raison. Si Nightmare voit que je suis complètement inaccessible il indiquera forcément quelqu'un d'autre pour cible, il ne se prendra pas la tête.
Je jetai un regard bref à Blue. Je m'en voudrais énormément s'il lui arrivait quelque chose parce que je me montrais lâche.
Blue : Pourquoi tu ne resterais pas ici alors ? Demanda ce dernier. On pourra te protéger facilement comme ça !
Il se pointa du pouce avec un sourire assuré.
Blue : En tout cas, moi, le grand Blueberry, pourrais te servir de garde du corps !!!
Je fis un rire timide. J'avais l'impression d'avoir mon Pap's en face de moi.
Moi : Mais...je ne veux pas vous gêner...
Dream : Lisa... M'interrompis doucement le gardien des sentiments positifs en s'asseyant à côté de moi. Quand on accueille de nouvelles personnes chez les Star Sans, on se prépare à ce genre d'éventualité... Tu es des nôtres, tu nous l'as prouvé maintes et maintes fois. Alors quoi qu'il se passe on ne te laissera pas tomber, d'accord ?
Son aura était vraiment chaleureuse, emplie de bonne volonté... Je secouai la tête pour me reprendre et me levai d'un bond, agitant les mains.
Moi : Eh... Mais moi ça va...! Tu l'as dit toi-même, on est les Stars, on risque notre vie tous les jours ! Je ne risque pas plus que d'habitude... Même, je risque moins étant donné qu'ils sont censés me livrer entière. La différence, c'est que...on sera plus acharné sur moi... et... que je serais un danger pour les autres... Alors mieux vaut ne pas les attirer trop prêt de notre QG, non...?
Ink : Qu'est-ce que tu proposes alors ?
Moi : Rester à Outertale, j'imagine... Et euh... me...débrouiller...? Risquai-je, incertaine.
Étant reliés par le cœur et non par la distance, mes amis seraient de toute façon en danger peu importe le lieu où je me trouvais. Même, tenus éloignés de moi, je ne pourrais pas savoir comme ils iraient, ce qui augmenterait les risques qu'ils se fassent prendre en otage, parce que c'était hélas un évènement à prévoir. Et enfin, je savais parfaitement que Papyrus et Frisk savaient se défendre, de même pour Sans depuis que j'avais appris l'existence des différentes Timelines.
Dans l'optique où les Bads ne les sépareraient pas dans d'autres univers, et de toute manière normalement Nightmare n'avait pas le droit d'intervenir en cours de mission, Undyne n'était pas loin non plus, et le roi et la reine également. Alors que si je me cachais dans un autre univers, des personnes qui n'avaient absolument rien à craindre de base en subiraient en plus les conséquences. Rester, donc, était le choix le plus judicieux pour l'instant.
Ink : Pas faux, en plus ça perturberait moins de cours de Timeline...
Error : Įnk tå gūęułe ! Cria Error, exaspéré.
Blue : Ne va pas jouer aux héroïnes sacrifiées, surtout ! Gronda Blue. C'est égoïste, méchant et ça fait peur à ses amis !
Les Stars savaient ce que c'était de perdre des compagnons. Ils avaient eu d'autres membres avant moi, tués par les Bad Guys, ils me l'avaient dit.
Moi : Mais...! Je ne joue pas aux héroïnes sacrifiées je...! Me défendis-je.
Je me tus, baissai la tête, bafouillante.
Moi : Il faut juste être réaliste... Les Bads sont plus nombreux que nous, il n'arrêteront pas leurs activités ni ne faibliront. Alors que vous, vous devrez me surveiller tout le temps... Peut-être si j'étais assez entraînée, mais pour l'instant...
Epic : Eh, p'tite Bruh. Se manifesta soudain Epic avec son éternel clin d'œil. Si tu veux je peux rester à Outertale avec toi pour te protéger !
Je pivotai immédiatement vers lui, pleine d'espoir.
Moi : Tu... Tu ferais ça...??
Epic : Bien sûr ! Un mentor ne laisse jamais son élève dans l'embarras ! Je rentrerai juste à Epictale quand tu seras en mission avec les Stars !
Mon visage s'illumina. Je me jetai à son cou, infiniment reconnaissante.
Moi : Oh merci Epic, merci !!!
Il me serra dans ses bras en riant.
Epic : Héhé, pas de quoi, P'tite Bruh !
Ink : Hey, c'est vrai que c'est une solution. Réfléchit Ink, levant les pupilles au ciel.
Blue : Comme ça tu ne seras jamais seule ! Approuva le squelette bleu.
Dream : Tu en penses quoi, Error ? Sourit Dream en échangeant un regard avec le marionnettiste.
Celui-ci avait les bras croisés et les orbites fuyantes.
Error : Øūį. C'ēst mįēux ję pēnse.
★★★
Je fus donc de retour à Outertale, en compagnie d'Epic. Il devait bien être midi, et avec tout ça je n'avais toujours pas pu dormir. J'étais complètement épuisée.
Moi : Epic... Avouai-je en rentrant la tête dans les épaule. Je suis reconnaissante envers toi mais... Enfin je... Je suis désolée aussi.
Epic : Ben pourquoi ?
Moi : Ça... Ça t'implique là-dedans alors que tu n'avais rien demandé... Fis-je, la gorge nouée. Et ta famille... enfin...
Epic : Eh. M'arrêta tout de suite le squelette violet avec un sourire confiant. Quand on s'engage à s'occuper de quelqu'un, on le fait jusqu'au bout en se préparant à tout, surtout que je ne te l'ai pas dit, mais j'étais à moitié le scientifique des Stars avant ton arrivée. Alors t'en fais pas, ok ?
J'eus une moitié de sourire, indécise. Il me frotta le haut du crâne.
Epic : Bon, allez, assez d'émotions pour aujourd'hui. Tu devrais dormir maintenant, t'es éreintée. Décida-t-il en s'installant sur le coin du canapé.
Je m'allongeai à côté de lui, me sentant plus en sécurité à ses côtés que dans ma chambre. Seulement je devais me plier un peu, et ma tête touchait son fémur.
Moi : Dit, qu'est-ce qu'il va se passer, maintenant ? Murmurai-je, inquiète. Avec Nightmare ?
Epic : Et bien... Il faudra être plus vigilant. Mais je te l'ai dit, je ferai en sorte qu'il ne t'arrive rien. Dit-il en me caressant la tête d'un geste protecteur.
Moi : D'a...D'accord. Fis-je en fermant les yeux.
Puis je tombai dans le sommeil.
PDV Extérieur :
«Ēpįc... Jē vęūx qūę tū pręnnēs søįn d'ęlłe pøūr møį. Øk ?
- Pourquoi tu ne t'es pas proposé tout à l'heure, Bruh ? Tu es plus puissant que moi, surtout pour eux, et puis ça vous permettrait de passer plus de temps ensemble, non ?
- Pårcę qūę...! Pårcę qūęēeēh... Pårcę qūę s'įł lūį årrivę mãłheūr... Jē pøūrråįs dįrē qūę c'ēst dē tå fãutę ęt jē pøūrråįs tę tūęr pøūr mē vēnger. Vøįłà.»
La toute première fois que le destructeur avait demandé service au squelette violet à propos de Lisa, ce dernier avait eu peur de ses menaces et de son caractère protecteur envers la jeune fille, qui se rapprochait presque de la possession dangereuse. Mais il avait appris à y déceler autre chose de plus sain, de plus tendre, quelque chose qui gonflait les cœurs de Fan-boy aux âmes de shippeur comme lui. Il avait eut un petit sourire.
«Quelle importance que tu risques de te sentir coupable ? Ce qui compte c'est qu'elle soit le plus en sécurité possible, non ?
- Øuåįs... måįs...
- Ben alors ?
- Męrdē, Ēpįc, jē... Jē nę såįs pãs prøtégęr łēs gęns, møį...! Avoua d'un coup le squelette glitché, écartant les bras. Jē sūįs dãngęrēux, tøūt cę qūę ję såįs fãįrē c'ēst tįrēr à tøūt bøūt dę chåmp ! Ēt sį jē pērdåįs łã bøūłę ? Ēt sį jē łå błęssãis pår ãccįdēnt...? Ēt sį......ēt sį-ī-į...»
Error avait soupiré, détournant à moitié le regard.
«Ēlłę sęrå płūs ęn sécūrįté åvęc tøį qu'ãvęc møį.»
Epic regardait sa petite élève endormie sur son épaule. Elle ressemblait plus à une enfant quand elle dormait, oubliant ses soucis, innocente, angélique. Il sourit, attendrit.
Epic : Ne t'inquiètes pas, p'tite Bruh, quoi qu'il arrive je te protégerai. J'ai fait une promesse.
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