Chapitre 10 (Première partie)
Avant de commencer je remercie Soulless_Seila pour la magnifINK couverture qu'elle a fait ^^
Oui, je l'ai déjà mentionné dans le chapitre précédent mais pour garder le rythme de deux chapitres par épisode je vais le supprimer et mentionner ici et... Slaodnaodjbkzbfbe
Enfin bref, commençons–
L'image du début n'a rien à voir avec le chapitre mais je voulais dire Joyeux Noël ^^ !
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PDV Lisa :
Qu'il était plaisant de se reposer entre les ruisseaux de Starfall, assise contre la roche et ne penser à rien d'autre. C'était stupéfiant de voir avec quelle facilité les cristaux d'Echo renvoyaient les notes, au milieu de ce lieu au parfait acoustique, embellissant la voix originale, et les jouaient avec harmonie. C'était comme s'ils avaient l'oreille musicale, comme s'ils étaient vivants. Je me sentais bien, posée confortablement sur la pierre lisse. L'air était pur, l'atmosphère fraîche en ce doux matin.
«Une minute... Le matin ? Déjà ??»
Affolée, je me redressai brusquement et me téléportai fissa chez moi, sur le pas de la porte, décapsulai mes chaussures et me débarrassai de mon manteau. Puis, à pas de loups, tirant la langue, je pénétrai dans le salon avec le plus grand des silences.
«Pourvu qu'il dorme encore pourvu qu'il dorme encore pourvu qu'il dorme encore...!» Priai-je.
Epic : On peut savoir ce que tu faisais, jeune fille ? Dit la voix de mon mentor derrière mon dos.
Pinçant les lèvres, je me retournai en tapant mes index entre eux, faisant un petit sourire gêné. Epic me dévisageait avec une autorité lassée.
Moi : Euh... Bah... Bafouillai-je, cherchant les mots. Salut, Epiiic ! Bien dormi...?
Epic : Je dormirais mieux en te sachant en sécurité. Soupira-t-il. Tu sais que c'est dangereux de te promener toute seule.
Je baissai les yeux. Depuis quelques jours, le squelette violet me surveillait de plus en plus sévèrement, au point qu'il ne me permettait désormais plus de rester seule. Que ce soit avec lui, ou avec Error, il fallait obligeamment que je sois accompagnée. Même pour les missions avec les Stars, la dernière remontait à plus d'une semaines, et ce malgré tout le temps que je passais à perfectionner mes pouvoirs, à invoquer de nouvelles armes et à exploiter les possibilités de mon âme. Je m'étais beaucoup améliorée là-dedans mais... Dans la pratique...
Moi : Epic... J'aimerai avoir un moment à moi de temps en temps. C'est... C'est vraiment trop demandé ?
Epic : Et si tu rencontrais un Bad ? Comment je fais, moi, pour te protéger ? Ce n'est pas prudent, Bruh.
Moi : Mais... Je m'entraîne dur pour...!
Epic : Ne discute pas.
Je poussai un long soupir et montai rageusement dans ma chambre, comme une gamine qu'on aurait puni. Bon sang, il me considérait comme une enfant ! C'était rageant !
Seulement... Il avait raison sur ce point... À chaque fois qu'il me laissait seule il m'arrivait quelque chose... Et je n'arrivais jamais à m'en sortir toute seule...
Ce fut sur cette triste pensée que je m'allongeai sur mon lit, abattue.
Vers le milieu de l'après-midi, alors que mon ventre commençait à gargouiller, je me rendis compte qu'il n'y avait plus de pain. Je songeai un instant à aller en acheter, puis renonçai. On allait pas se mettre en danger pour une simple baguette.
Je fixai la porte fermée, silencieuse, jetai des coups d'œil à droite, à gauche, et dans un... (Seigneur...!) ÉLAN de folie, pris mes baskets et sortis de chez moi, avec cette étrange sensation de braver un interdit, ce qui me fis, un bref instant, sourire.
Les rues étaient désertes. Seulement quelques personnes se promenaient, chiens, souris ou lapins. Je me rendais donc à la boulangerie du coin quand j'entendis un bruit de téléportation derrière moi. Je fermai désespérément les paupières. Quoi, déjà...? Je me retournai, m'attendant à voir débouler un Epic en furie, mais ce fut un tout autre squelette violet qui se tenait devant moi. J'écarquillai les globes, surprise.
Moi : Tiens donc, Scroundrel... déclarai-je à l'énième Sans qui essayait de me capturer depuis quelques mois. Tu viens retenter ta chance ?
Le malfrat affichait un sourire étiré, sourire de confrontation qui annonçait un délicieux combat. Comme dans mes entraînements, je préparai mes appuis, oyai chaque bruit derrière moi, à l'affût, tout en me concentrant sur mon adversaire.
Scroundrel : Comme tu vois, toujours à la charge, je me sentais en veine aujourd'hui. Répliqua-t-il en haussant les épaules, levant sa batte. Faut croire que ça a payé.
Moi : La chance c'est bien mais t'oublie une chose. Renchéris-je.
Je dégaignai mon sabre, sentant déjà l'adrénaline, tel un fluide magique, circuler dans mes artères.
Moi : Tu ne m'auras pas si facilement.
Son sourire s'agrandit, et le mien aussi. Nous nous élançâmes dans la mêlée en même temps, nous préparant au choc de la première slave, mais à peine étions-nous espacés de deux mètres qu'une silhouette atterrit lourdement entre nous deux, provoquant des fissures dans la roche qui nous contraignirent à reculer.
Moi : Oh... Grimaçai-je en considérant Epic.
Bras croisés, allure mastoc, il fusillait Scroundrel du regard.
Epic : Normalement ça doit être le moment où tu pars en courant, Bruh. S'impatienta-t-il.
Le squelette à la batte me consulta du regard, grogna, puis alla se téléporter ailleurs s'il y était. Epic se tourna alors vers moi.
Epic : Lisa, je t'avais dit de rester à la maison ! Est-ce que ça va entrer dans ton crâne un jour ?!
Moi : Mais j'étais juste allée chercher du pain !
Sans vouloir en entendre davantage, il me prit le poignet m'entraîna vers la sortie du village.
Epic : Allez, on rentre. Dit-il malgré mes protestations répétées.
Juste avant qu'il ne tourne la tête sur le côté et cache tout derrière le voile de sa capuche, j'avais pu percevoir les cernes qui creusaient ses orbites. Je savais qu'il était épuisé. Je savais qu'il devait enchaîner sur ma protection et son travail à l'hôpital d'Epictale, s'entretenir avec les Star Sanses, prendre du temps pour voir ses proches et pour lui-même, et que tout ça c'était trop, même pour lui. Je pouvais me douter que par dessus le marché il s'inquiétait pour moi et que mes pitreries contribuaient à le ronger encore davantage. J'avais toutes les cartes à disposition pour le comprendre.
Je le savais, mais cette fois, j'en eus assez. Il m'étouffait. Je retirai sèchement mon bras.
Moi : Bon sang mais quand est-ce que tu vas me laisser tranquille ?! Ça fait des jours qu'on ne me laisse aucun moment de répis, pas une minute à moi ! J'en ai ras les baskets !!!
Le squelette violet, étonné de ma soudaine agressivité, ne se laissa pas pour autant démonter.
Epic : Je te rappelle que je suis là pour te protéger. C'est mon rôle de faire en sorte que les Bads ne te fassent pas de mal !
Je ris jaune tant c'était grotesque.
Moi : Qu'ils ne me fassent pas de mal !? Mais c'est littéralement les risques du métier !! Je les combats depuis des mois maintenant, je sais me battre ! Tu ne peux pas me faire confiance, un peu ?!
Epic : Tu me demandes de te faire confiance alors que je ne peux pas te quitter trente secondes sans que tu aies besoin de mon aide ?! Tu n'es pas assez forte, Lisa, même si tu t'en entraînée tu restes bien trop vulnérable et ça se voit !
Profondément heurtée par ses dires, je braillai.
Moi : Mais quand alors ??! Quand je serai capable de me débrouiller seule, Epic ? Quand est-ce que je saurai m'en sortir sans que tu me tiennes la main ?!
Epic : PAS MAINTENANT, EN TOUT CAS ! Aboya-t-il. Pas tant que tu es encore une enf...!!
Il se stoppa net en se rendant compte de la bêtise qu'il venait de dire.
Cette phrase avait été pour moi comme une lance dans le cœur.
Lentement, je baissai la tête, cachant mon visage dans mon bras parce que je n'avais pas envie qu'il me voit pleurer.
Moi : Une enfant...? Complétai-je avec d'amertume.
Epic : Lisa, attends, non, ça n'a rien à voir avec ça, c'est juste que...!
Moi : Tu vas faire comme Error ? Prétendre qu'on soit ensemble mais au final agir comme s'il n'en était rien ? Si mon corps d'enfant vous dérange vous n'avez qu'à le dire tous les deux !! Et tu sais quoi ? Je vais vous apprendre un truc incroyable ! CE N'EST PAS MA FAUTE SI JE SUIS COMME ÇA, OK !? Je n'ai pas choisi de ne pas vieillir !! Alors si je dois vivre avec va bien falloir que vous aussi !!!
Le mème incarné ne disait plus rien, balbutiait pauvrement, ébahi.
Epic : Si... Si j'ai fais ça c'est parce que je voulais...
Moi : Il n'y a pas de "voulais" qui tienne, tu n'as pas à décider pour moi ! Le coupai-je froidement. Je vois que je pèse sur tes épaules, alors arrête de jouer au père avec moi ! Parce qu'au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, TU N'ES PAS MON PÈRE !!!
Il sursauta.
Epic : P...P'tite Bruh...
Moi : JE T'INTERDIS DE M'APPELER COMME ÇA !!! Rentre chez toi et laisse-moi tranquille !!
Sur ces derniers mots, je tournai les talons et invoquai un portail pour m'enfuir. Où, je ne savais pas. J'avais juste besoin de m'éloigner le plus loin possible de lui. Et une fois celui-ci traversé, j'en ouvris un autre.
Puis un autre.
Puis un autre.
Puis un autre.
Puis un autre.
Je courus tête basse, de toutes mes forces, enchaînant les brèches par dizaines. La colère et la tristesse me poussait à me vider entièrement, comme si affronter un énorme effort physique et magique était sur le coup plus simple que d'affronter le trop-plein émotionnel qui me prenait.
Pourquoi personne ne me traitait comme une adulte ? Mais méritais-je seulement d'être traitée comme tel ? C'est comme si j'étais encore dans cette horrible tenue d'agneau. J'étais si vulnérable... Pourquoi est-ce que j'étais si faible ?
Je ne savais pas depuis combien de temps je courais ainsi, créant des portails en boucle. Ma tête commençait à tourner, mes jambes à brûler. Mon cœur tambourinait ma poitrine, me suppliant d'arrêter. Mais c'était comme si je voulais me consumer.
Alors je continuai encore et encore, jusqu'au bout du bout.
Soudain, alors que j'allai créer une énième brèche, rien ne se passa, et mon pied s'appuya sur une surface en relief. Ma cheville se tordit alors, et je tombai en roulé-boulé dans l'herbe.
Je parvins à peine à me redresser, dégoulinant de sueur. Mes yeux se fermaient tous seuls tant je m'étais dépensée en énergie physique et magique. J'inspirai de grands coups, asphyxiée. Et le soleil, brillant d'une douce chaleur de printemps, ne m'aidait pas à me réveiller.
De rage, j'arrachai mon collier de mon cou et levai mon bras pour le balancer dans la prairie. Je le serrai fort dans mon poing. Peut-être même si fort qu'il aurait pu se briser en mille morceaux. Puis, enfin calmée, je laissai retomber mollement ma main, renonçant à jeter le médaillon aux orties.
Que faire à présent ?
Je n'avais aucune envie de rentrer. Je ne voulais pas affronter les piètres excuses d'Epic ou les reproches d'Error. Et puis, qui saurait où me trouver ? Dream que je n'avais pas vu depuis des semaines ? Ou bien les Bads ? Ben qu'ils se ramènent et qu'on en finisse, ça ferait du bien à tout le monde !
Je poussai un long soupir, puis décidai de me relever, et de simplement marcher, trainer les pieds et user du peu d'énergie qui me restait.
Et arriver quelque part.
Ou nulle part.
Sans doute nulle part.
★★★
PDV Extérieur :
Sans : Pap's ! Apporte-moi la clé de huit, s'te plaît ! Appela le squelette sous l'engin qu'il construisait avec les jambes qui dépassaient et la main tendue et prenante.
Papyrus : D'accord, frérot ! Répondit avec enthousiasme son jeune frère en s'exécutant.
Le petit squelette souffla de soulagement et s'essuya le front en sueur en voyant sa création bientôt terminée. C'était un grand projet qu'il s'était fait, et cela faisait des mois qu'il le bichonnait, faisant attention à chaque détail. Quand Papyrus lui tendit la clé, il enfonça les derniers boulons qui restaient.
Sans : Et voilà ! Soupira-t-il en sortant du ventre de la créature de bois, de fer et de papier. Notre avion est terminé, frangin !
Le minuscule squelette sauta littéralement de joie.
Papyrus : GÉNIAL !!! Bientôt on pourra voler !!! On sera libre comme l'air !!
À ces mots il se mit à écarter les bras et à courir en rond en imitant un bruit de moteur.
Sans : Oui, rit Sans de voir son frère aussi empli de vie. Mais... Je dois d'abord faire un vol en solitaire pour être sûr qu'il ne t'arrivera rien, d'accord ?
Papyrus hocha la tête, toujours avec son adorable sourire troué d'une dent.
Papyrus : On pourra remercier Gaster pour les plans qu'il nous a donné en tout cas. Il revient quand, d'ailleurs ?
Sans : Il devrait rentrer demain, je crois. Dommage qu'il ne soit pas là pour voir notre travail terminé...
Devant le soupçon de déconfit de son frère, le micro squelette s'exclama d'un coup.
Papyrus : Allez !!! Après des heures de travail, tu as le droit à un petit remontant, non ? Le Petit Papyrus va faire du chocolat chaud !
Sans : D'accord, Pap's, d'accord. Rigola le plus âgé en voyant son frère foncer vers la cuisine.
Sans contemplait son œuvre avec fierté. C'était un petit avion rouge, un avion pour Pap's et lui. Il était assez grand pour un adulte ou deux enfants, assez petit pour se faufiler entre les arbres des forêts aux bois écartés.
Sans et Papyrus avaient une passion des avions. Ils avaient toujours rêvé d'en construire un rien qu'à eux, et de nature assez débrouillarde, les deux frères avaient, après des mois de travail acharné, finalement réussi. Le squelette au ciré bleu savait tout de ces engins volants. Comment les piloter, ce qu'il fallait faire en cas de problème... Enfin en théorie. Il avait tout appris dans les livres et était très pressé d'essayer pour la première fois.
Papyrus : Sans ? Appela son cadet en entrant dans le garage.
Sans : Quoi ?
Papyrus : Il y a une humaine à côté de la maison, elle dort dans l'herbe. Est-ce que je devrais l'inviter ? Parce que c'est pas un endroit pour dormir...
Fortement intrigué, l'aîné sortit en courant de la maison et aperçut la jeune fille endormie, ou plutôt évanouie dans l'herbe mêlée à la boue. D'une douzaine d'années, ses cheveux étaient bruns, semi-longs et très légèrement ondulés. Elle avait de fines lunettes et un air innocent de dormeuse, un vieux pull de montagne rose/violet, un jean plutôt lâche et des baskets toutes décrépies.
Qu'est-ce qu'elle faisait là ?
★★★
PDV Lisa :
Lorsque j'ouvris les paupières, la première chose qui m'arriva était un flash blanc. Je gémis. Ma tête était lourde comme du plomb. Dans mon dos, je sentais une surface molle, douce, agréable. Je fermai les yeux, décidée à dormi encore, lorsque je me souviens brutalement des derniers événements. Je me redressai en sursautant, tournant la tête à droite à gauche. Merde. J'avais fait la conne. Où est-ce que j'étais maintenant, encore ?
Je finis par me calmer en constatant que ça n'avait rien à voir avec ce qui ressemblait à un cachot où à une chambre qui serait chez les Bad Guys. C'était une chambre pour enfant, petite, éclairée, avec une grande vitre qui donnait sur une prairie. Je me levai lentement du lit sur lequel j'étais installée et ouvris la porte.
Je rencontrai un couloir qui proposait plusieurs portes et un escalier, comme une maison ordinaire. Je descendis les marches et débouchai dans un salon, tout aussi désert et silencieux que le reste de la maison. Une odeur de café planait dans la pièce.
Moi : Il y a quelqu'un ? Fis-je timidement.
Des voix émanèrent alors de ce qui devait être la cuisine.
??? : L'humaine s'est réveillée, frérot ! Je lui propose un chocolat chaud ? Demanda une voix aigüe de juvénilité.
?? : Oui, c'est une bonne idée mais... Attends ! Dit une autre, plus mature.
Un minuscule squelette sortit de la cuisine en courant, tout excité. Il portait un plateau avec trois tasses remplies de liquide fumants.
??? : Bonjour, Humaine ! Tu as bien dormi ? Tu veux un chocolat chaud ? M'aborda-t-il en tendant le plateau pour que je puisse prendre un mug.
Il ressemblait étrangement à Papyrus. Non. C'était Papyrus en plus jeune et beaucoup plus petit. Microscopique même. Il portait des lunettes de ski, un ciré rouge et des bottes marron. Il avait également une écharpe qui lui donnait un côté adorable et une dent lui manquait. Il était incroyablement mignon. Si mignon que je faillis lâcher un "hooooooo" d'attendrissement.
?? : Papyrus, laisse-la respirer, enfin ! Fit l'autre squelette qui se montra à son tour.
C'était Sans, en plus petit, avec des lunettes d'aviateur, un manteau bleu ciel/bleu canard et des chaussures hautes à lacets défaits.
Sans : Salut, je m'appelle Sans, et lui c'est mon frère Papyrus. On t'a trouvé inconsciente dans l'herbe, alors on t'a amené chez nous. Et toi, comment tu t'appelles ?
Je regardai autour de moi pour analyser les environs. C'est une maison tout ce qu'il y avait de plus normale, sauf qu'elle était à la surface alors que les monstres vivaient sous terre, généralement. Dans quel univers étais-je ?
Une minute... Un univers où Sans et Papyrus étaient des enfants... Je crois que c'était Quantumtale. Oui, c'était ça. Quantumtale.
Moi : Lisa... Répondis-je, à moitié présente.
Je baissai les yeux sur mon médaillon. Le métal était gris, terne, avait perdu de ses reflets. Complètement déchargé. Impossible de rentrer à Outertale à présent, sans Ink, il n'y avait aucun moyen de le faire redémarrer. En même temps vu ce que j'avais gaspillé...
Je me pris le front, découragée.
Moi : Combien... Combien de temps j'ai dormi...?
Sans : Ben... On t'a trouvé il y a trois heures à peu près.
Moi : Quoi ??? M'exclamai-je. C'est beaucoup trop, pourquoi j'ai dormi autant ?
Epic devait être horriblement inquiet, mais qu'est-ce qui m'a pris de partir comme ça ? Fichu corps d'humain fragile !
Sans : Ben... peut-être parce que tu en avais besoin ? Suggéra Sans avec une touche d'humour. Eh, ça va ? Tu as l'air épuisée, tu es toute pâle...
Moi : Je...
Maintenant qu'il le disait, j'avais les jambes en coton, comme si elles ne parvenaient plus à soutenir mon poids.
Papyrus : Tu veux du chocolat chaud ?! Me proposa une nouvelle fois le micro squelette plein de feu.
Sans : Pap's ! Reprocha son frère avant de m'inviter à m'asseoir sur le canapé. Gaster dit toujours que quand on a mal quelque part il faut boire de l'eau. Et manger. Boire et manger. Frangin, tu lui apportes ça ?
Papyrus : Ça marche !!
Tandis que le micro squelette détalait dans la cuisine à la vitesse de l'éclair, Sans prit le mug du plateau et me le donna. Je le tins dans mes mains, hésitante, puis avalai une gorgée.
Papyrus revint plus tard avec une grande bouteille, des gâteaux et du pain. Tandis que je mangeais pour reprendre des forces, ils me questionnèrent sur pourquoi j'étais là et ce qu'il m'était arrivé. Je me ressassai alors l'engueulade avec Epic, ce que j'avais crié. Je demeurai muette, et baissant la tête en rougissant.
Sans : Qu'est-ce qu'il y a, c'est... C'est trop dur...? S'enquit prudemment Sans.
Moi : Hein ? Non ! Non pas du tout ! Me repris-je d'un coup, de peur qu'il se méprenne. C'est juste... Pas glorieux. Même... Honteux. Disons...que je me suis disputée avec quelqu'un et... Je me suis enfuie.
Papyrus prit une énorme inspiration, comme choqué.
Papyrus : T'as attrapé l'adolescence ?? Gaster dit que quand on commence à être grand on fait des figues !
Sans : Des fugues, Pap's, des fugues !
Je ris légèrement, amusée par le manque de vocabulaire du squelette au ciré rouge.
Moi : Mais non, je ne suis même pas...
Je m'interrompis soudain, plissant les sourcils, la mine grave.
Sans : Est-ce que tu veux... Rester ici un mom...?
Papyrus : Sans et moi on a construit un avion !!! S'exclama Papyrus. Est-ce que tu veux le voir ?! Et monter dedans ?! Ça te fera sûrement du bien !
Sans allait répliquer (encore) sur le manque de tact du micro squelette lorsque je m'illuminai immédiatement.
Moi : Vous avez fait un avion ? Vous deux ? Tous seuls ??
Voyant que je partageais l'enthousiasme de son petit frère, Sans se détendit.
Sans : Oui ! Enfin, Gaster, notre père, nous a donné les plans pour le fabriquer mais c'est nous qui avons fait la plus grande partie du travail. Annonça-t-il, tout fier.
Moi : C'est génial ! M'extasiai-je, les avions étant une chose qui me fascinait autant que les étoiles.
Papyrus : Tu veux voir ?! Répéta le cadet en se levant brusquement et en fonçant dans une pièce au fond du salon.
Je le suivis joyeusement, pressée de découvrir l'engin volant des frères squelettes. Papyrus courus en bas d'un escalier en goudron et se jeta sur la poignée de ce qui devait être la porte du garage. Seulement elle s'ouvrit non pas sur un plan de travail en désordre, mais sur une silhouette dont les iris perçaient à travers l'ombre de sa capuche. Un squelette qui affichait son éternel sourire mi charmeur mi meurtrier.
Dust : Bouh.
Le cadet sursauta à la vue du poussiéreux, alors que ce dernier levait le bras. Nos âmes devinrent tout à coup bleues marine et nous nous fîmes tirer en avant. Nous atterrîmes brutalement sur le sol. La porte claqua, nous nous retrouvions alors encerclés par une bande de squelettes familiers.
Nightmare : Bien le bonjour, Justice. Comment vas-tu ? Susurra le maître des cauchemars, assis sur un de ses tentacules, devant l'avion que Papyrus voulait tant me montrer.
Je balayai le petit garage du regard, le cœur battant. Il y avait Dust, Cross et Blackberry, un Sans similaire au Papyrus d'Underfell. Dust était adossé contre la porte, bloquant la sortie, Blackberry faisait jouer son fouet et Cross nous toisait, sa bouche cachée par son foulard, toujours aussi blasé.
Je me dépêchai de me relever, affolée. Il n'y avait personne aux alentours de cette maison, comment Nightmare pouvait se trouver ici ? L'évidence me frappa. Mes sentiments négatifs. À cause de ça il avait pu s'y accrocher et se transporter. Mais ce qui était troublant, c'était qu'il soit venu en personne. Il ne le faisait jamais quand ça concernait cet idiot d'examen, alors pourquoi cette fois il s'était déplacé ?
Papyrus : Sans... J'ai peur... Fit le plus jeune d'une petite voix en s'accrochant à la manche de son frère.
Sans : Qui êtes-vous ?! Demanda agressivement le petit squelette en serrant, protecteur, son cadet contre lui.
Nightmare : Quel enfant mal élevé. Soupira le squelette de pétrole en se levant. Même pas un bonjour, une salutation. C'est la moindre des choses lorsque l'on s'adresse à un adulte.
Il regardait avec attention le fameux avion des deux frères.
Nightmare : Qu'est-ce que c'est mignon... Commenta-t-il en promenant sa main sur la précieuse création. C'est vous qui l'avez fait ? Un grand bravo, dis donc.
Sans : Eh ! Ne touchez pas à ça !!!
Nightmare : Loin de moi cette idée, petit. Répondit-il en jouant distraitement avec une manette. Je ne voudrai pas abîmer autant de mois de travail.
Sans : Qu'est-ce que vous voulez ? Grogna l'enfant Sans en fronçant de la cavité nasale.
Nightmare : Tu n'as qu'à demander à cette jeune fille ici présente. Dit seulement le squelette de pétrole en me désignant du menton.
Je tressaillis. Remarquant cela, il pouffa, puis éclata de rire, un rire omniprésent et caverneux qui nous fit tous les trois reculer d'un pas.
Nightmare : Et bien, qu'est-ce qui t'arrive, tu as peur...! Non, tu es effrayée ! Whouaw... On est arrivé à un stade de régression je n'en reviens pas ! Elle est bien belle l'héroïne, tiens !
Je lui lançai un regard noir. Noir mais heurté.
Sans : Laissez la tranquille. Tenta de menacer Sans en plaçant un bras devant moi.
Je fis la moue. Même les enfants plus jeunes que moi se mettaient à me protéger, j'étais vraiment trop nulle...
Nightmare : Ces gosses... Soupira le tentaculaire, à peine remit de son hilarité. Toujours à jouer les héros, même quand la situation leur échappe.
Moi : Fiche leur la paix, Nightmare. Ça ne les concerne pas. Me manifestai-je fermement.
Nightmare : Depuis quand prends-tu les devants ? Se moqua-t-il. Tu n'es qu'une princesse qui a constamment besoin de son chevalier servant. J'ai rarement vu quelque chose d'aussi pathétique.
Mon visage se décomposa. Tête dans les épaules, profondément blessée, je ne pouvais que le mitrailler du regard. Il croisa les bras, se frotta le nez, faussement songeur.
Nightmare : Mais peut-être as-tu besoin de te rappeler ce qui arrive aux autres quand tu es si... Vulnérable.
Il arracha soudain Papyrus de l'étreinte protectrice de Sans en le prenant avec son tentacule.
Sans : PAP'S ! S'affola l'aîné en essayant de reprendre son petit frère qui avait les orbites écarquillées de frayeur.
Seulement un autre appendice l'envoya valser conte le mur.
Papyrus : FRÉROT !!! Appela désespérément le cadet.
Nightmare : Écoute-moi bien. Je t'accorde un délai d'une heure. Si tu n'as pas réussi à récupérer cet adorable bout de chou avant, il mourra. Annonça-t-il en tapotant le petit crâne du pauvre Papyrus. Au château de Vinesses, Sans doit savoir où il se trouve.
Have fun !
Puis il disparut, suivi de ses hommes de mains. Le petit squelette essaya de se relever mais le choc émotionnel le contraint à rester assis. Il garda les pupilles dans le vide, baigné de larmes.
Sans : Pap's...
Mon cœur battait à tout rompre.
Non... Non non non !
Pourquoi fallait-il toujours que j'entraîne d'autres personnes dans mes problèmes ? Pourquoi fallait-il que je sois si faible ? Pourquoi je n'y arrivais pas... Alors que j'étais censé y arriver... pourquoi...?
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Nouveaux persos apparents :
TK!Papyrus (Oui, l'on dit qu'il est la kawaiitude incarné)
TK!Sans
SwapfellRed!Sans (Alors oui, en vrai c'est pas lui qui s'appelle Blackberry mais je savais pas à l'époque, ok ;-;" ? On commence comme ça on finit comme ça, déso pas déso–)
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