Chapitre 38: La maison
Coucou,
Voici un autre chapitre pour célébrer le week-end ! :D
Bonne lectuuuure 📖
***
Kiara dormait sur une banquette de restaurant au niveau d'une table basse, Pope avait collé trois ou quatre chaises pour dormir dessus et Yeva dormait sur une autre banquette de restaurant noir. JJ était le premier levé et avait accoté son épaule gauche contre le rabat d'un mur vitré. Il avait ouvert une fenêtre afin de laisser échapper de la fumée sortir à l'extérieur. JJ regardait l'extérieur, sa main gauche installé confortablement dans la poche de son pantalon cargo noir. Il zyeuta ses trois amis et s'attarda sur sa petite-amie. Un fin sourire s'échappa de son visage. Il était content de la voir ici entouré de ses meilleurs amis malgré les disputes ils étaient toujours soudés et il savait qu'il ne pourrait pas s'en passer d'elle. Il était épris et il n'avait jamais ressentit ça. C'était la première fois, qu'il était vraiment tombé amoureux de quelqu'un. Il sentait son cœurbattre à tout rompre dès qu'il posait un regard sur elle. Il ressentais la tristesse qu'elle pouvait ressentir quand on la blessait. Il sait qu'à présent qu'il l'ait rencontrée sur cette plage avant que tout ce chahut ne commence, il ne pourrait plus se séparer d'elle.
—Tu baves, JJ.
JJ bifurqua son regard de sa partenaire pour fixer Pope, qui s'assied sur la chaise du milieu de sa mini construction. Il maintient le dossier de la chaise de sa main droite et frotta de sa main gauche, sa tempe en faisant des cercles pour évincer un mal de tête avenant. Il secoua négativement la tête tout en laissant son sourire doux s'échanger pour un sourire plus amusé.
Pope rejoignit de quelques pas JJ à la fenêtre et JJ reportait son regard océanique sur la mer qu'il voyait à l'horizon tout en gardant un regard sur Yeva en biais, qui dormait tout comme Kiara.
—Je suis sûr, qu'il s'est fait serrer, fit JJ.
Pope s'appuya contre un rabat du mur et il scruta, lui aussi, l'horizon maritime où les rayons solaires de la matinée se reflétaient sur la surface de l'eau avec une brillance féérique.
—Non, je ne crois pas. On entend encore les patrouilles vagabonder dans la ville.
—Vous parliez de John B ?
La voix féminine parvint aux oreilles de Pope et JJ, qui se retournèrent vers sa provenance.
—Oui, dit JJ dans un souffle tandis que ses yeux fixaient sa petite-amie, qui baillait et se frottait son œil droit.
—Espérons, qu'il va bien, souffla Yeva en plissant le nez et les sourcils, inquiète pour John B.
Les pans de sa robe coloré bleu et saumon laissaient dévoiler la peau de ses cuisses et du reste de ses jambes. Ses cheveux noirs en bataille dénudaient ses épaules, se camouflant dans son dos. Puis, il surprit le regard étonné de Pope sur sa petite-amie et lui empoigna son avant-bras de sa main droit et cacha ses yeux de son autre main avant de le retourner vers lui. Yeva arqua un sourcil devant le comportement pressant de JJ et baissa ses yeux vers elle avant de se redresser pour se lever complètement afin de passer ses mains sur sa robe pour la replacer plus correctement. Elle mit ses mains derrière son dos et senti ses joues rougir de gêne. Elle croisa le regard de Kiara lorsqu'elle voulut détourner son regard des garçons et la vit rouler des yeux.
Kiara passa ses mains dans ses cheveux frisés et les plaça dans son dos correctement, les faisant légèrement virevolter.
—On était dans la voiture avec John B. Ils sont sûrement à notre recherche aussi, vous ne croyez pas ? demanda Kiara.
Un silence pesant s'installa entre les adolescents. Yeva se pinça les lèvres ce qui fit relever ses pommettes. Elle se dandina sur place, gênée.
—Eh bien, si on doit être des hors-la-loi, autant aider John B jusqu'au bout ! avoua Pope avant de se diriger vers son sac-à-dos afin de prendre son trousseau de clé.
—Comment ? En le trouvant avant les flics ?
JJ fixait Pope, qui commençait à partir de la pièce. Le blond s'éloigna de la fenêtre, écrasant sa cigarette dans un cendrier situé sur la surface d'une table et fixa le dos de Pope.
—Pope ? l'appelait-il.
—Je vais aller chercher de l'essence pour le bateau, informa-t-il avant de se diriger promptement vers la porte du restaurant sans un regard en arrière.
JJ passa ses mains sur son crâne et enfonça sa casquette rouge sur sa tête.
—Alors, sois prudent...
La voix de Kiara le fit se retourner et Pope croisa le regard inquiet de la jeune fille. Il porta son regard sur Yeva et JJ avant de le reporter son regard dans celui de Kiara. Il hocha positivement la tête et quitta définitivement le restaurant en rappelant l'heure et le lieu de leur rendez-vous avec Le Phantom.
—Bon, qu'est-ce que l'on fait nous ? demanda Yeva, brisant le silence pesant qui les encerclait.
Elle vit Kiara se lever, soupirant d'exaspération et secouer la tête avant de quitter l'intérieur du restaurant pour rejoindre Pope, qui montait sa bécane.
—Écoute, Pope ! Désolé de t'avoir blessé, ok ?
Kiara se rapprochait de Pope tandis que Yeva suivit JJ, qui sortait à l'entrée du restaurant, posant ses bras sur la rambarde, courbant son corps. Yeva s'installa à sa droite et pris entre ses bras, celui gauche de JJ, qui au contact et à une pression se tourna vers sa partenaire en lui lançant un doux sourire. Sans se gêner, il s'approcha du visage de Yeva et déposa sur la tempe droit de celle-ci un doux bisou avant de fixer la dispute qu'ils entendaient brièvement entre Kiara et Pope, quand ce dernier amplifia le vrombissement du moteur de sa moto. Kiara haussait le ton pour se faire entendre puisque le moteur camouflait sa voix peinée.
—Tu crois ce qu'il s'est passé un truc entre les deux ? demanda Yeva en posant le côté droit de sa tête sur l'épaule gauche de JJ.
Elle sentie JJ hausser les épaules et les mains. Yeva haussa un sourcil à l'indifférence de JJ pour la situation, qui les dépassait dans tous les sens même s'ils essayaient de reprendre le contrôle sur ces dérapages.
—Fort probable...
Un mal de crâne s'en suivit aux nombreux excès que Pope faisait pour camoufler la voix de Kiara avec le bruit de son moteur. Kiara roula des yeux et se retourna lorsque Pope s'était éloigné d'eux. Ils se retrouvaient à être plus que trois. Ils levèrent les yeux au ciel en entendant un bruit d'hélicoptère et JJ fronça les épaules.
—C'est qui ça ? demanda-t-il en arquant un sourcil, intrigué.
—Ça sent le roussi, répondit Yeva en pressant le bras de JJ.
—Il faut faire vite, dit Kiara.
Et sur ces mots, elle marcha de nouveau sur le ponton en bois, qui menait les clients à l'intérieur du restaurant familiale des Carrera et alla vers l'arrière-boutique afin de récupérer trois caisses dont elle en donna une chacun à JJ et Yeva. Ils les posèrent sur le comptoir du restaurant et Kiara commença à fouiller et à donner ce qu'elle trouvait à ses acolytes afin qu'ils rangent ses trouvailles dans la boîte pour rassembler les provisions dont aurait besoin John B lors de sa fuite. Kiara ouvrait les placards et les laissaient ouverts dans un silence de plomb. Yeva et JJ se lancèrent un regard. Yeva fit un signe de tête à JJ vers Kiara et ce dernier soupira comprenant ce qu'elle essayait de faire.
—Il n'était pas plus chelou que d'habitude, non? commença-t-il en entamant un début de conversation pour réconforter la peine de Kiara.
—Qui ça ?
Il zyeutait Yeva qui l'incitait à poursuivre.
—Tu sais bien...Pope.
—Ça ne laissait pas place à une meilleure interprétation que ça, finit par répondre Kiara en tendant les sacs de pain à Yeva.
Yeva déposa les sacs de pain dans sa boîte, les callant dans un coin avec un pot de confiture à la framboise et quelques bouteilles d'eau avec quelques snacks et boîtes de céréales. Sa boîte comportait le déjeuner et les gourmandises tandis que celles de JJ et Kiara comportaient de la viande, des légumes—parfois en boîtes— et d'autres trucs à manger plus consistant et qui dure plus longtemps.
—Bref...vous croyez qu'ils auront assez à manger ? demanda Kiara en laissant son regard vagabonder sur les boîtes presque pleines.
—Je pense...Ça peut leur faire deux voire trois semaines tout ça. Enfin, s'ils rationnent correctement, fit remarquer Yeva en analysant les boîtes.
—Ça devrait suffire, alors, allons-y, confirma JJ.
—Je...
Yeva leva les yeux en entendant la voix peinée de Kiara et en interceptant du mouvement du côté de JJ, qui remettait son sac-à-dos.
—...Je crois que je lui ai fait vraiment de la peine.
—Ne t'en veux pas trop, tu ne sais même pas ce qu'il veut !
Kiara prit une boîte peu remplie et ouvrit la porte laissant passer JJ et Yeva en premier avant de fermer le restaurant. Elle soupira de nouveau confuse et perturbée avant de suivre le pas de ses amis. JJ se dirigea vers le coffre de la voiture de Pope et déposa sa caisse dans le fond avant de prendre celle de Yeva et la déposer non loin de la sienne. Kiara mit sa boîte sur les deux autres.
—Ces dernières vingt-quatre heures...C'était Docteur Jekyll et Mister Hyde, lâcha JJ en fixant Kiara dans les yeux.
—Je préférais l'ancien Pope. Ça me tue de l'admettre, avoua Kiara d'une voix nostalgique.
—Où étais-tu passé ?
La voix féminine autoritaire et inquisitrice de la mère Kiara fit sursauter Yeva qui celle-ci n'avait pas vu et entendu intervenir arriver. Elle croisa les yeux noisette de la mère de Kiara avant que celle-ci ne reporte ses yeux froids sur sa fille.
—Je vais bien ! J'ai dormi ici, commença doucement Kiara en montrant du doigt le restaurant.
—Tu sais, on a passé la nuit à te chercher partout avec ton père ! On s'est fait un sang d'encre ! Tu comptais nous le dire ?
—Ben...Je vous préviens maintenant.
—À quoi vous jouer, tous les trois ? demanda la mère en remarquant Yeva et JJ derrière sa fille fermer le coffre de la voiture.
—Désolé, m'dame, on doit y aller, signala JJ.
Kiara pinça ses lèvres et plissa ses yeux tandis que sa mère essayait de barrer leur route en se mettant devant eux, sa main gauche sur sa hanche et les regardant sévèrement en les pointant un par un de son index droit.
—Je suis désolé, maman, j'dois y aller.
—Hors de question. Vous n'allez nulle part.
—Écoute, maman!
—Vous êtes au courant de ce qu'il se passe ?
—Maman ! Je t'expliquerai plus tard.
—Tu as vu les nuages ? Une tempête approche. C'est très dangereux.
Tandis que Kiara distrayait sa mère, qui essayait de discuter avec elle, de son côté, JJ prit la main droite de Yeva dans la sienne pour l'éloigner de Kiara et sa mère afin de l'emmener sur le côté droit de la voiture.
—Monte, informa-t-il doucement.
Yeva hocha positivement la tête et ouvrit la portière tandis que JJ se mettait sur le siège passager. Yeva s'asseyait dans son dos et au même moment, Kiara monta du côté conducteur tout en s'excusant une énième fois à sa mère. Kiara ferma la porte et démarra au quart de tour sous les appels incessants et inquiétant de sa mère. Kiara partait encore une fois sous les coups de la colère, de la frustration et de l'exaspération. Kiara ne se sentait pas comprise.
—Est-ce que ça va ? demanda Yeva à l'attention de son amie.
—Je ferais avec. Au moins, toi on dirait que tu n'as pas à vivre ce genre de scène.
—C'est ce qui arrive quand nos parents sont très occupés dans le monde des affaires et qu'on ait en mauvais terme avec eux, répondit Yeva.
—Et Topper ?
—Encore moins...Je ne l'ai pas revue depuis la dernière fois et tant mieux.
Kiara roula des yeux et les laissa se fixer sur la route pour conduire. Kiara roula jusqu'à ce qu'ils arrivassent jusqu'à la maison de JJ.
—Que de bons souvenirs, murmura JJ en regardant la maison et en déglutissant.
Yeva fixa la maison de JJ et se rappela le lendemain matin de l'arrestation de ce dernier et un petit sourire peu enjouée à l'idéede le laisser pénétrer sa demeure naquit sur ses lèvres. Elle croisa le regard de JJ dans le rétroviseur interne en tournant la tête vers ses amis et évinça son sourire devant la mine déconfite de JJ. Celui-ci lui lança un petit sourire qui se voulait réconfortant avant de descendre de la voiture. Silencieusement, Kiara et Yeva suivirent le jeune homme.
—Tu veux qu'on vienne ? demanda Kiara en sentant l'air frais se lever.
Sa mère avait raison, elle le sentait. Une tempête approche et ce n'est pas bon signe surtout sur ce qu'ils s'apprêtaient à faire. JJ se retourna pour croiser le regard chagriné de Kiara et de Yeva.
—Ça ne me dérange pas de venir, dit Kiara dans un murmure.
—Non, ça va aller. Je peux me débrouiller. Restez ici à surveiller la voiture et soyez prête à la démarrer en cas de nécessité, réfuta JJ.
Yeva jouait avec ses doigts et son pouce de son pied gauche effleurant la verdure sous ses pieds. Elle jeta un coup d'œil à JJ et le vit s'éloigner. Elle savait ce qui chagrinait JJ et elle ne put s'empêcher de s'en vouloir d'avoir pensé à la matinée câlineuse qu'ils avaient passé le jour de la mise en liberté de JJ.
—Attend, JJ ! l'appela-t-elle.
JJ se retourna et fronça les sourcils en voyant sa petite-amie venir vers lui en courant. Il recula de quelques pas tout en réceptionnant la jeune fille dans ses bras contre lui. Il sentit les mains chaudes et hésitantes de Yeva prendre son visage en coupe avant de sentir des lèvres se poser sur les siennes. Hésitant et zyeutant la maison derrière lui, il répondit vaguement au baiser, inquiet que leur paternel les surprenne.
—Je ne veux pas copier Kiara ou quoique ce soit de ce que tu pourrais penser là maintenant, mais...sois prudent. Reviens vite.
JJ sourit attendri devant l'attention de la jeune fille et lui sourit, passant son pouce contre la joue gauche de celle-ci et happa ses lèvres pour un bref baiser avant de la quitter pour rejoindre sa demeure. Yeva regardait JJ s'éloigner et senti la main douce de Kiara se poser dans son dos pour la rassurer.
—On dirait que ça fonctionne entre vous, murmura-t-elle.
—On dirait bien, sourit Yeva en rougissant.
—Tu sais, ça ne paraît pas, mais je suis contente pour vous, que vous vous entendiez bien toi et JJ. Comme tu l'as sans doute constaté, ce n'est pas toujours facile entre nous et chez lui encore plus ces derniers jours. Et je pense, sincèrement, que tu es la meilleure chose qu'il lui soit arrivé.
—Kiara...
Elles se regardèrent avec un sourire et Yeva cacha de ses mains ses rougeurs avant qu'elles n'observassent la maison. Elles virent JJ pénétrer celle-ci sans un regard en arrière. Il semblait être plein d'assurance comme revigoré.
—Allez, restons dans la voiture.
—Ok.
Elles retournèrent dans la maison et attendirent le retour de JJ, qui se faisait attendre. De son côté, JJ marcha dans les couloirs fades de sa maisonnée, qui était en désordre.
—Papa ? l'appela-t-il en fixant autour de lui.
Il marcha jusqu'au salon et soupira d'exaspération en voyant son paternel allongé sur le canapé du salon ainsi que les bières posées nonchalamment par terre, mais aussi sur la surface de leur table basse. JJ se baissa et fouilla sur la table basse pour essayer de trouver les clés du Phantom, mais ne les trouva pas. Il se dirigea vers son paternel.
—Papa, il me faut les clés du Phantom. Tu sais où est-ce qu'elles sont, pas vrai ?
Le concerné ne répondit rien, complètement endormi et JJ soupira de frustration. Il passa ses mains sur son visage et dans ses cheveux blonds. De la fenêtre, il pouvait voir Yeva et Kiara discuter dans la voiture noire de Pope, cela le fit sourire, il aimait quand tout fonctionnait bien, mais il reporta son attention sur son père. Et c'est là, qu'il remarqua les clés du Phantom accroché au bout d'une corde autour du cou de son paternel. Il soupira de soulagement et de peur. Qu'adviendrait-il quand son père se réveillerait ? Il devait les enlever délicatement.
Il se retourna et essaya de trouver quelque chose, qui l'aidera dans sa démarche. Il prit un crayon et une pince. Ensuite, il se rapprocha de son paternel et souffla tout en s'agenouillant. Il fixa le visage de son père et reporta son regard angoissé sur les clés. Alors, qu'il allait pour insérer son crayon dans l'anneau qui rattachait les clés à la corde, il croisa le regard noir de son paternel.
—Je ne m'attendais pas à te voir, murmura le père.
JJ se recula tout comme le crayon et la pince qu'il tenait entre ses mains. Il retenait sa respiration. Il était tendu et une nausée le prit. La peur l'envahit immédiatement et le peu d'assurance qu'il avait pu accumulé avant de rentrer chez lui grâce aux filles venaient littéralement de s'estomper à une vitesse grand « V ».
—Tu es revenu, continua la voix fatigué du père de JJ.
JJ se releva en reculant, laissant son père se redresser du canapé.
—Je ne fais que passer, chuchota JJ.
Il vit son père boire une gorgée d'alcool avant de le regarder.
—Tu as déjà fini les cours ? demanda-t-il en posant la bouteille sur la table basse.
JJ fronça les sourcils et regarda attentivement son père, le trouvant...changé...bizarre.
—Quoi ?
—Ou tu sèches ? ria le père dans un souffle retenu, ça ne fait rien...Tu peux me le dire, renchérit-il.
—Ouais, j'ai séché. Pour passer du temps...
JJ reporta son attention à l'extérieur pour voir que Yeva regardait la maison avec un sourire, ce qui réchauffa le cœur du jeune homme et reporta son attention sur son paternel.
—J'ai séché les cours pour passer du temps avec ma petite-amie.
—Tu as une petite-amie ?
—Ouais...
—Super, ça ! Elle est jolie ?
JJ vagabondait son regard entre son père et Yeva à l'extérieur et un fin sourire sincère s'afficha sur son visage tandis qu'il hochait positivement la tête.
—Très. Elle est ravissante, c'est la plus belle fille de l'école.
—Tu devrais me la présenter, un de ces quatre. On dirait que c'est du sérieux. Littéralement.
JJ regardait son père après avoir senti celui-ci frapper gentiment son épaule en le félicitant dans un faible murmure. Il le regardait étrangement avant de rencontrer son regard.
—Je ne sais pas...On verra bien.
—Écoute, faut vraiment que je te dise un truc.
Luke, le père de JJ, se leva en tanguant et mit ses mains sur les épaules de son fils et plongea son regard brumeux dans ceux énigmatiques de JJ.
—Je sais que je suis dur avec toi, parfois...Mais c'est que je vois ta mère en toi et ça me met mal à l'aise. Tu es un bon petit-gars, JJ, ne le doute pas. Et je suis sûr que tu rendras ta petite-amie heureuse comme elle le mérite. Après tout, elle sort avec un Maybank. J'ai marié ta mère après un an avoir fini l'école. Enfin, après que j'ai attendu que ta mère ait fini l'école, j'ai abandonné en cours de route, tu vois. Tu devrais faire pareil. N'attend pas. Ne perds pas ton temps, si ce n'est pas la bonne personne, mais si c'est le cas, fonce comme je l'ai fais avec ta mère. Tu mérites d'être heureux et être avec la personne qui te rend le plus de bonheur.
La voix fatiguée de Luke et les mots qui sortaient de sa bouche surprit son fils et le mettait désagréablement mal à l'aise. Son père n'était pas aussi aimable, bienveillant et charitable que d'habitude. Il ne l'avait vu que très peu souvent sous cet angle et le revoir de nouveau comme ça lui fit quelque chose. Son père était sous un de ces plus beaux jours et il zyeuta la voiture à l'extérieur, vit Yeva rire à une phrase de Kiara et il s'imagina son rire dans son esprit. Devait-il prendre cette occasion pour que Yeva puisse rencontrer son père avant qu'il ne soit trop tard ? Malheureusement, ils n'avaient pas le temps et il n'était pas sûr que cette idée lui plaise autant qu'il aimerait. Il sursauta à l'aveu de son père, qu'il venait de souffler dans son oreille. Il reporta son attention sur son paternel encore surpris alors son père répéta plus fort malgré sa voix rauque et brisée.
—Je t'aime, fiston.
—Hmm...merci pour ces conseils sur ma vie amoureuse. On s'est déjà fiancé, mentit JJ.
—Viens-là, fais-moi un câlin que je te félicite pour tes fiançailles. Tu aurais dû m'en parler avant, mais je sais ce que c'est, rigola Luke, j'espère sincèrement que j'aurais l'occasion de la voir bientôt.
JJ eut le temps de voir les yeux rieurs de son père et un sourire s'afficher sur le visage de ce dernier avant qu'il ne senti brusquement son corps se plaquer contre le corps de son père ainsi que des bras encercler son dos. Son regard s'écarquilla et il ne comprenait rien de la situation qu'il vivait là présentement avec son père. Rêvait-il ? Ce moment était-il vraiment la réalité ? Tout ce qu'il savait, c'était qu'il était dans les bras de son paternel, qu'il avait toujours souhaité revivre ces moments chaleureux et il oublia tout pour vivre pleinement ce moment. Il ne pardonnait pas les gestes et sa relation devenue toxique avec son père, mais là, il avait besoin de ce câlin, de ce souvenir.
—Je t'aime, fiston. Je t'aime...Je t'aime...Je t'aime tellement.
C'était trop. JJ senti les larmes perler dans ses yeux commencer à tomber sur le creux de l'épaule de son paternel et il répondit au câlin de son père. Après tout, c'est tout ce qu'il avait cherché avec lui. Peut-être présenterait-il vraiment Yeva, sa bien-aimée, à son père au moins une fois dans sa vie et là, maintenant.
—Moi aussi, je t'aime papa, dit JJ, difficilement.
Il entendit son père soupirer de fatigue et il serra son père plus fort contre lui.
—Je suis désolé...s'excusa JJ.
—Tu n'as aucune raison de t'excuser. C'est moi qui devrait plutôt m'excuser du tord que je t'ai commis, fiston.
JJ aida son père à se rallonger dans le canapé et le fixa.
—Tu es un bon petit-gars, souviens-t-en.
JJ le regardait s'endormir et arracha d'un coup, les clés du Phantom autour du cou de son paternel avant de s'enfuir de la maison en courant, lâchant quelques larmes. Finalement, peut-être pas. Ce n'était pas le moment. Il se dirigea vers la bagnole en courant et ouvrit la portière droite, s'installant derrière Yeva, qui avait pris sa place en attendant. Yeva se retourna vers JJ et fronça les sourcils en voyant des larmes couler de ses iris, de ses épaules qui tressautait sous le coup des larmes ainsi que la mine déconfite de son petit-ami. Kiara regardait JJ dans le rétroviseur interne de la voiture d'un air peinée.
—Tu as les clés ? demanda-t-elle quand même.
JJ les montra en l'air, les lui tendit en retenant un reniflement et Kiara démarra la voiture pour conduire jusqu'au garage où se trouvait le Phantom.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top