Chapitre 31: La fureur de Barry

Coucou, 

voici un second chapitre pour cette semaine comme promis ! :D 

J'espère qu'il vous plaira ;) 

Bonne lecture !!! o(*°▽°*)o

*****


Barry venait de rentrer chez lui, laissant sa bagnole noire sur l'allée principale de sa propriété. Il descendit de son véhicule en grommelant dans sa barbe. Les coups de poings et coup de pieds qu'il avait reçu des Pogues et de Sarah Cameron ainsi que de la maudite ex-petite-amie de Rafe, lui lancinaient le corps. Il passa la paume de sa main sur sa mâchoire et grimaça en sentant une boursouflure transparaître et du sang séché à l'extrémité de sa lèvre supérieure, lui rappelant qu'il avait saigné du nez sur le chemin du retour.


Barry marcha jusqu'à sa médiocre véranda blanche où des chaises et de la terre en provenance de l'extérieure remplissait le plancher blanc de son patio. La terre de l'extérieure venait régulièrement se déposer sur sa véranda ouverte à cause des vents forts, mais aussi parce que les visiteurs et lui-même—parfois par pur oubli— ne s'essuyaient pas les pieds en rentrant chez lui, laissant la terre sous leurs semelles se coller à son plancher. Mais aussi, surtout, par flemme et car le vent faisait tout le travail en partie. Barry aimait les grands vents pour ça.


Barry râla tandis qu'il se dirigeait vers sa cuisine en bordelle. Il fronça les sourcils en voyant du coin de son œil gauche son canapé retourné et ses placards de cuisine à moitié ouverte. Il voyait son tabouret bancal renversé et immédiatement, il se dirigea silencieusement vers un tiroir pour en ressortir un flingue. Il le chargea, désactionna la glissière et pointa l'arme à feu dans des directions différentes de sa demeure. Quelqu'un était rentré chez lui par effraction puisque certains objets étaient renversés et ouverts, alors que tout était dans un certain ordre que seul lui pouvait savoir ordonné auparavant. Il savait qu'il pouvait être bordélique, mais il pouvait reconnaître que certains objets retourné n'étaient pas de son œuvre. 


Barry marcha doucement et silencieusement dans sa maison plein pied, retenant sa respiration et ses yeux parcourant le moindre recoin de sa demeure, laissant la pointe de son flingue et la glissière de celui-ci suivre le mouvement de ses yeux comme s'il ne faisait qu'un avec l'arme à feu. Bras tendus et le souffle silencieux, il parcourait les étroits couloirs de sa maison, longeant les murs et il finit rapidement par arriver dans sa chambre bordélique. Il se dirigea rapidement vers le placard en désordre de sa chambré et baissant son arme pour se précipiter vers son placard en désordre, il le fouilla au complet avant de râler et de hurler de mécontentement. Il n'y avait personne dans sa maison, mais son sac-à-dos noir où il cachait son argent de poche avait entièrement disparu. Il lâcha un cri de rage, qui résonna dans toute la propriété. 


Il sortit précipitamment de sa maison et pénétra de nouveau dans sa bagnole, qu'il démarra au quart de tour, un lieu se dessinant dans son esprit.


*****


La musique résonnait dans l'habitacle près du marais et parvenait aux oreilles de Rafe, qui essayait de parler par-dessus pour informer l'employé de la transaction de paiement qu'il voulait faire.


—Vous pouviez mettre ça au nom de Ward Cameron, s'il-vous-plaît ? W-A-R-D ?

—Oui, évidement Monsieur.

—Ok, cool.


Derrière Rafe, il entendait Topper et Kelce discuter étrangement en rigolant, lui faisant rouler des yeux tandis que l'employé lui demandait s'il avait besoin d'autres choses et Rafe secoua négativement la tête. Le châtain rejoignit ses amis derrière lui et fixa la surface de l'eau du marais. 


Rafe portait un pantalon beige avec un haut coloré rayé mélangeant le rose, le blanc, le bleu et l'orange dans les teintes de couleur. Il avait laissé son col détaché pour laisser apparaître le début de ses clavicules et son cou, qui se laissaient se faire caresser par le vent léger de Kildare. Son col et le bout de ses manches étaient blancs. À ses côtés, Kelce portait un short à mi-cuisse blanc et un haut uni de couleur orange. Quant à Topper, il portait un haut blanc avec une veste bleue par-dessus et un short jaune.


—Eh mec, tu crois qu'avec qui-tu-sais, elle est peut-être en train de se le taper ? Ils ont peut-être déjà fait des trucs sales, tu penses ? demanda Kelce en joignant ses mains et les claquer entre elles pour appuyer ses propos.

—TA GUEULE! L'insulta Topper en roulant des yeux, ayant marre des propos abjects, redondants et insultants de Kelce sur son ex et sa petite-soeur. 


Il aimait passer du temps avec ses deux amis, Rafe et Kelce, mais parfois, ils pouvaient tous les deux lui foutre les nerfs et êtres lourd en un rien de temps. Surtout, pour Kelce ces derniers temps. Il se sentait plus proche et plus à l'écoute envers Rafe qu'envers Kelce même si Rafe arborait la violence ces derniers jours. 

—Tu entends ce bruit-là, hein ? C'est le bruit qu'ils font quand ils sont ensemble, rigola Kelce, fière de sa blague.


Topper râlait encore à cause de l'humour pauvre et lourdingue de Kelce. Il regrettait, parfois, que sa sœur cadette et lui-même le connaissent. Et il regrettait, surtout, d'avoir planifié des moments entre Kelce et sa sœur pour qu'ils soient plus proche autrefois. Heureusement, qu'elle avait jeté son dévolue sur Rafe, les années précédentes. 


—Tu crois que je suis d'humeur à écouter tes conneries, Kelce ? demanda Topper avant d'avaler une gorgée de liquide de sa boisson légèrement alcoolisé.

—Ça va, mec, relax !

—Ce que je veux, c'est ne plus y penser, ok ? Vous croyez que je suis venu vous suivre pour écouter vos blagues nulles à chier sur Sarah et ma sœur ? Ce n'est même pas drôle, en plus !

—C'est bon, Topper ! Respire ! On essaie juste de détendre.

—Ouais, bah, ton truc ça ne marche pas, Kelce. C'est le contraire. J'ai juste envie de les butter. Vous êtes lourd.

—C'est d'elles qu'on se moquent, Topper, pas de toi. Tu as vu leur mecs ? On peut en rire après qu'on sait avec qui elles trainent toutes les deux à longueurs de journée, capisce ?

—Ramène pas tes cours d'italien, ok ? Si vous voulez me déstresser, faisons la fête. T'a la beuh de la dernière fois, Rafe ?


Rafe sourit et posa sa main sur l'épaule droite de son ami, lui prodiguant une pression chaleureuse.


—Voilà, là, je te reconnais! Allons te faire oublier tes deux prince—


Le vrombissement d'un moteur parvint rapidement vers eux et coupait la parole à Rafe, qui roula des yeux en se tournant pour insulter le nouveau venu, mais il se tut en reconnaissant immédiatement Barry, à l'entrée. Il n'avait pas besoin de se rapprocher pour reconnaître la silhouette de Barry. 


—C'est qui ? demanda Topper en sentant le silence pesant de Rafe.

—Barry, murmura Rafe en se dirigeant vers l'entrée du club de luxe et abandonnant ses amis.


Il se retrouva vite au portail du club et commença à marcher vers Barry, qui descendait de sa bagnole. Le moteur vrombissant encore. Rafe pouvait voir que celui-ci portait un débardeur bleu et blanc délavée et un pantalon cargo noire. Ils se firent face rapidement. Barry le regarda avec un regard scrutateur tandis qu'il se faisait intercepter par l'employer du guichet. Rafe, le prit par les épaules et il pouvait entendre ses amis marcher derrière eux. Rafe éloignait Barry de l'entrer, le ramenant de force près de sa bagnole.


—Hey, ça va mec ? Tout va bien ? Qu'est-ce qui t'amène ? demanda Rafe, inquiet et stressé en ayant entendu le ton colérique dans le timbre de voix de Barry.

—En faite, j'ai connu mieux comme journée, vois-tu ?

—Quoi ? Qu'est-ce qui t'est arrivé ? demanda Rafe.

—Je me demandais pourquoi ta famille se prenait autant de plaisir à me chier dans les bottes.


Barry pouvait sentir le regard inquisiteur de Topper sur lui, mais il ne prêtait aucunement attention sur lui, pour le moment. Il fixait Rafe, déversant sa colère dans ses mots pour insulter la famille Cameron sur la mauvaise passe qu'il passait depuis ce matin. Il ne retrouvait pas son argent et ça le mettait en rogne. 


—D'abord, ton père débarque chez moi pour me tabasser, tu t'en rappelles de ça ? Tu étais présent dans les premières loges en plus. 

—Ouais, je sais ! Je suis désolé, je t'ai déjà présenté mes excuses, ce n'est pas le genre de mon père ! Il est sur les nerfs en ce moment à cause de l'entreprise!

—Je m'en contre-fiche de tes excuses à la con, Rafe ! Ce n'est pas le sujet.

—Alors, c'est quoi le sujet, hein ? Pourquoi tu ramènes ça sur le tapis ?

—Tu ne m'écoutes pas, là ! Moi, ce que je viens de te demander, c'est : pourquoi ta famille et ta connasse d'ex-petite-amie croient que je suis sa pute de luxe, hein ?

—Non, mais attend, qu'est-ce qu'Eva vient faire là-dedans ?

—Oh, tu ne savais pas ? Elle traîne avec les Pogues et Sarah en ce moment!

—Quoi ? Non, non, elle m'a promis qu'elle prenait ses distances avec eux. Elle n'a pas pu me mentir, elle a horreur des mensonges, pourquoi me mentirait-elle ? demanda Topper en interrompant la discussion.


Barry rigola devant le questionnement presqu'illogique de Topper et le fixa.


—Tu t'es fait roulé dans la farine, mec. Parce que, est-ce que vous pouviez me dire ce que ta frangine et ses crétins de surfeurs avaient derrière la tête en me volant mes vingt-cinq milles dollars, hein ? demanda-t-il en regardant Topper et Rafe.


Barry zyeutait Topper, qui fronçait les sourcils, surprit de sa question, et Rafe qui restait silencieux.


—Vas-y, éclairez-moi, je vous écoute, rajouta-t-il.


Derrière, Kelce resta éberlué devant cette dispute, qui le dépassait totalement, mais il s'en délectait. Kelce adorait les conflits, qui lui était extérieurs. 


—Quoi? Non, non, Sarah n'est pas le genre de fille à cambrioler qui que ce soit ! Elle ne tuerait même pas un insecte ! Et ma frangine est pareille. Elles ne feraient pas ça.

—Eh bien, tu connais mal ta petite-amie et ta sœur, Topper, parce que c'est ce qu'elles viennent de faire avec ces Pogues.

—Comment ça ? Ma sœur et Eva t'auraient volées de l'argent ? Tu rigoles ?

—Et à ton avis, pourquoi je serais là ?

—Topper a raison, Sarah ne ferait pas ça. Elle n'oserait même pas ramasser un billet de dollars par terre.

—Et qu'est-ce que tu penses de ta petite-amie, Yeva ? Elle aurait pu être influenteenvers Sarah et la convaincre avec ces surfeurs ?

—Quoi ? Non, non, Eva n'est pas une manipulatrice, objecta Topper, défendant sa sœur jusqu'au bout ayant du mal à croire que Yeva aurait pu faire une chose aussi illégale,  que de rentrer par effraction chez quelqu'unet le voler en prime. 

—J'ai l'air d'être un idiot ? Tu crois que je ne vous connais pas, les Kooks ? Je te préviens, tu vas vite me les calmer ta frangine et ta petite-amie ou je le ferais. Et surtout, je veux récupérer tout mon blé. D'accord ?

—Euh, je te jure que je n'ai aucune idée de quoi tu parles, continua de dire Rafe.

—Ah ouais ?

—Ouais, éclaire-moi.

—Tu n'as rien écouté, toi. Rafe, tu es devenu sourd ou aussi idiot ma parole ?


Barry hocha la tête positivement et se retournant en retenant un souffle de frustration. Il reporta son regard accusateur sur Rafe.


—Que je t'éclaire, c'est ça ? répéta Barry, ironique.

—Ouais, j'en ai aucune idée de quoi tu parles, répéta Rafe, insistant sur son innocence pur dans cette affaire.

—Les Pogues sont en train de cambrioler la région d'Outer Banks et volent toutes les baraques qu'ils croisent. Et tu ne comprends pas ça ? Ta sœur et ta petite-amie sont avec eux, d'ailleurs, même ta petite-amie serait fiancé à l'un d'eux, ce n'est pas jolie ça ? déclara Barry, se rappelant de la visite des Pogues à son petit magasin. 


—Quoi ? Répète ça ? demanda en chœur Topper et Rafe.


Barry rigola et leva les yeux au ciel avant de reporter son regard sur le visage colérique de Topper et inquisiteur de Rafe. Barry savait que c'était un mensonge ce scénario, mais voir le désarroi et la colère sur le visage de Topper et l'étonnement sur celui de Rafe le délectai. Alors, il en profita pour jouer sur la corde sensible afin de pouvoir récupérer ce qu'on lui avait injustement volé.


—Oh! Vous n'étiez pas au courant ?

—Attend, Sarah Cameron cambrioleuse ? Et Eva fiancée ? Non, arrête tes idées stupides.


Rafe posa sa main sur l'épaule gauche de Barry après s'être tapé les tempes pour comprendre la situation qui dérapait, il perdait le contrôle et il n'aimait pas ça. Barry lui empoigna le poignet et lui fit une clé de bras, le propulsant derrière lui et il cogna de son pied gauche, l'intérieur du genou droit de Rafe, le faisant se ratatiner au sol.


—Tu vas m'emmerder encore longtemps ?

—Hey! Hey ! Ça suffit !


Topper essayait de retenir Barry pour laisser à son meilleur ami le temps de se redresser.


—On parle de vingt-cinq mille dollars, là ! Ça va, country club ? Je ne veux pas financer le futur mariage de ton ex et de son nouveau petit copain. Ok ? Alors, vous me ramenez mon blé.


Collant son torse contre celui de Topper, Barry le nargua faisant reculer de mauvaise augure le grand-frère de Yeva.


—Tu as un problème, toi ? Tu es sûr ? Ce n'est pas parce que j'ai mentionné le fait que ta connasse de sœur s'est fiancée à un Pogue, qui t'énerve ?


Le regard de Topper s'assombrit tandis qu'il sentit la rage envahir sa poitrine pendant qu'il imaginait sa sœur dans les bras d'un des Pogues. Il savait duquel Barry parlait et il détestait ça. Imaginer sa sœur aimer JJ et probablement l'épouser. Le dégoût parvint à sa bouche et il avait qu'une envie : vomir.


—Calmez-vous, dit Rafe en se tenant le poignet, cachant la boursouflure faite par Barry quelques jours plutôt.

—Réessayer, qu'on rigole. Règle cette histoire avec ta sœur et ta pute de petite-amie.

—Eh, ne parle pas comme ça de ma sœur!

—Je m'en contre-fiche. Réglez ça.

—Ok, d'accord, je vais m'en occuper. Rassuré ?

—Je veux mon blé. Soit de ta main ou des leurs.

—J'ai compris! On le récupérera.

—Ne l'oublie pas, on se reverra.


Barry s'éloigna et remonta dans sa voiture. Une fois assis sur son siège de conducteur, il posa ses mains sur son volant et fixa Rafe et Topper, qui les observaient encore. Barry pu voir Rafe se prendre la tête entre les mains et s'agenouiller, il savait que Rafe se sentait complètement dépassé, mais ce n'était pas une excuse. Il voulait son blé et il le récupérerait par tous les moyen possibles ! Après tout, il n'était pas à ça prêt, puisque les Pogues, Yeva et Sarah l'avaient tabassé en retour. Alors, il pensât immédiatement qu'ils étaient eux aussi capable de tout. Il quitta rapidement l'allée principale du club de plage de Rafe et de Topper.


—Il se passe quoi, là ? Sarah cambrioleuse et ma sœur...ma sœur fiancée à JJ ? J'ai raté combien d'épisode ? demanda Topper en touchant l'épaule de Rafe.


Ce dernier se releva et plongea son regard farouche dans celui interrogateur, colérique et à la fois, inquiet de Topper. Il soupira alors qu'ils revenaient à l'intérieur de leur club.


—Je ne sais pas, mec.

—Ce type est taré. Qu'est-ce que tu penses faire, hein ? 

—Rien. Rien du tout.

—Quoi ? Et Sarah ? Et Eva ?

—Je m'en contre-fiche. Ce n'est pas mon problème.

—Eh, on parle de nos sœurs. On est au même stade. Qu'est-ce que tu vas faire ? insista Topper.


Rafe regardait autour de lui et vit la silhouette de la voiture de Barry disparaître dans un tournant. Il tremblait des lèvres et balayait d'un regard circulaire ce qui l'entourait avant de fixer Topper. Kelce était reparti rejoindre sa bande de pote, qu'il avait aperçu pendant la dispute de Rafe, Topper et Barry. Ça arrangeait bien Rafe, que Kelce ne soit plus avec eux pour ce qu'il préparait mentalement. Il fixa le parking et Topper avant d'hocher la tête. Ils n'avaient plus trop le choix. Ils devaient résonner leur soeurs respectives. C'était devenu une affaire familiale. Ça l'était depuis le début.


—Suis-moi, ordonna Rafe d'une voix monotone et sérieuse.

—Bon sang, Rafe, on va où là ? demanda Topper en se rapprochant de sa moto, posée à côté de celle de Rafe.


Ce dernier mettait son casque et enfourcha sa moto. Topper sut qu'il n'aurait pas plus de réponse à sa question. Il fit le même mouvement que Rafe et le suivit. Le vrombissement de leur motos résonnant dans l'atmosphère, ils quittèrent le club, abandonnant sans prise de tête, Kelce à l'intérieur.

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