#Bonus
Alors que la nuit est déjà bien avancée, une sensation de fraîcheur contre ma peau m'indique que la fenêtre a été ouverte dans ma chambre.
J'ouvre doucement les yeux pour observer la pièce plongée dans la pénombre.
Une odeur de sang arrive à mes narines.
Je retrousse mon nez quelque peu titillé par cette odeur et me retourne dans le lit.
Ezio se glisse à mes côtés, bien réveillé.
Son regard est perçant et ses canines brillantes sous la lumière de la lune.
Ses lèvres encore rouges s'abattent sur les miennes.
J'accepte volontier son baiser mais le recule peu après pour le fixer encore dans les vapes.
« Le sang c'est pas mon truc, surtout que je sais pas à qui il est. Alors si tu pouvais t'essayer la bouche.
Il sourit avant de passer un tissu sur le bout de ses lèvres.
- Pardon petit loup...
- Petit ?
Je souris en coin et me redresse pour lui faire face.
À califourchon sur mes jambes, il sourit de toutes ses dents et rapproche son visage.
J'en entendrais presque son coeur battre si il battait seulement.
Le vampire assis sur mes cuisses ne me laisse pas le temps de surenchérir sur notre différence de corpulence qu'il m'embrasse à nouveau, cette fois de façon bien plus pressante.
Il devient difficile pour moi d'ignorer la chaleur qui se dégage de mon bas-ventre.
- Tu as une idée en tête ?
- Je vois pas de quoi tu parles...
Je souris plus franchement à son accent italien et me recouche entièrement sur le matelas.
Mes mains se posent d'elles-mêmes sur ses hanches qu'il bouge sournoisement.
Même si cette ambiance plus que séduisante nous est familière, nous n'avons jamais réellement sauté le pas.
Mais mon coeur qui s'emballe, la chaleur qui se dégage de mon corps et ses canines qui effleurent ma lèvre inférieure.
Tant d'éléments qui rendent la situation des plus délectables.
Alors je prend mon courage à deux mains et le retourne pour être au dessus de lui.
Un bruit semblable à un feulement sort de ses lèvres et ses canines deviennent presque menaçantes.
Elles l'auraient été si son regard n'avait pas été empli de luxure.
Il saisit ma lèvre et la mord sans plus d'hésitation.
Sentant mon sang se faire aspirer par la créature fascinante sous mon corps, je grogne.
Sa peau frissonne en entendant ce grognement si différent de celui des lupus.
Un grognement sourd sortant de mes entrailles de Crinos.
Mes iris changent alors de couleur.
Voilà le moment fatidique.
Le moment où nous nous arrêtons à chaque fois. Celui qui nous fait perdre notre courage.
Celui où en croisant mon regard, il ne sait plus si je suis moi même ou non.
Quelle calamité d'être Crinos. Quelle horrible sensation que de lui faire peur quand mon regard change.
Ses griffes qui sortent ne sortent que lorsque je me transforme.
Alors forcément, les sentir contre sa peau dans un moment pareil, ça refroidi.
Mais pas cette fois.
Cette fois il fixe mes iris dorées et animales de ses yeux vampiriques.
Il lèche les quelques gouttes de sang qui s'échappent encore de ma lèvre et entoure mes hanches de ses jambes.
Alors ça y est. Mon côté Crinos ne l'effraie plus. À ce moment mon coeur est si léger qu'il pourrait s'envoler.
À ce moment je sais que je vais enfin pouvoir lui offrir tout mon amour sans risquer de lui faire du mal.
Le stresse et l'appréhension quitte mon corps et éloigne alors ma transformation en bête de guerre.
Le Crinos se recule dans mon esprit.
Seules mes griffes continuent d'effleurer sa peau pâle et fine.
Mes iris le déshabillent du regard avant que mes mains décident d'accomplir ce fantasme.
Ôtant un à un ses vêtements je découvre un corps finement musclé.
Des muscles de prédateurs.
Ezio retire mon t-shirt et découvre les miens. Des muscles de combattants.
La créature de la nuit et la créature des bois.
Le buveur de sang et le grand méchant loup.
Comme hypnotisé par ce regard gris, je me précipite sur lui.
Me rappelant que l'hypnose fait parti de leurs capacités, j'use du peu d'esprit qu'il me reste pour murmurer contre son cou :
- Tu m'hypnotise...
Son souffle me fait frissonner tandis qu'il me répond en riant :
- Non petit loup, j'ai rien fais encore...
Mais je n'ai pas le temps de le charrier à nouveau qu'une morsure se fait sentir dans mon cou.
Je grogne férocement et profite de ce moment pour passer à l'acte et le posséder un peu plus d'un simple coup de rein.
Il lève les yeux au ciel et relâche mon cou.
Mon sang coule le long de ses lèvres et de mon cou.
Les canines ensanglantées et exposées par ses lèvres ouvertes, je laisse mon regard se perdre sur ce spectacle.
Un Ezio haletant et gémissant sous mon corps alors que sa peau brille sous le clair de lune.
Mon sang bouillonne sous ma peau, le Crinos en moi lutte pour ne pas perdre pied.
J'enfonce mes griffes dans le matelas pour épargner à Ezio des blessures graves et profondes.
Mes crocs qui poussent contre mon palais ne sont pas adaptés à une bouche humaine et me blessent.
Du sang coule de ma bouche tandis que ma semi-transformation devient difficile à retenir.
D'un geste de la langue très contrôlé, Ezio récupère les quelques gouttes de mes crocs.
Son mouvement n'est pas calculé pour rien. De ce simple geste il s'approche d'une arme redoutable et aiguisée.
Son murmure caresse mes oreilles :
- Je sais que tu as peur... Mais je te fais confiance... J'ai envie de toi... Maintenant. Continue, ne t'arrête pas. J'ai confiance en toi, Damja.
D'un mouvement de hanche, il m'encourage à continuer mes mouvements malgré la semi-transformation incontrôlable.
Ne pouvant que répondre en grognant, je perd une parti de ma conscience humaine.
Seule son image reste et une puissante envie de le posséder.
Une envie si puissante qu'elle efface tout ce qui appartient à l'homme que je suis.
La peur, l'inquiétude, le doute, la réflexion, le sens des conséquences.
Les trois piliers du Crinos prennent possession de mon esprit.
La violence, l'intensité et la protection.
Acceptant la nature de mon être, je mord l'oreiller derrière lui pour m'empêcher de le mordre.
Si ses canines sont adaptées à une morsure fine et efficace pour s'abreuver, mes crocs ne feraient que le déchiqueter.
Alors dans un élan d'amour milles fois plus intense, je lui offre une nuit à nul autre pareille.
De tout les loups qui font fanstamer les Hommes, Ezio a choisi d'offrir son corps à celui qui les fait trembler de peur.
Je sais que coucher avec un Crinos est dangereux, car les émotions nous contrôlent. Et une nuit d'amour est une nuit d'émotions.
Mais cette nuit là, je veux lui faire ressentir milles choses.
Je veux qu'il sache que je l'aime comme personne et que rien au monde ne fera taire cet amour.
Alors j'enchaîne les coups de rein, je le fais mien.
Et par la morsure de plaisir qu'il inflige à mon cou, il fait de moi Son loup. Personne d'autre ne goûtera mon sang, personne d'autre ne frôlera sa peau.
Je n'offrirai mes nuits à personne d'autre et il n'offrira ses gémissements qu'à moi.
Le dos courbé par le plaisir, la tête en arrière et la gorge déployée, il griffe mes épaules et resserre ses jambes autour de moi.
Le hurlement de vampire qu'il pousse m'arrache un ultime frisson et je me lâche en lui.
Mon corps se détend, recouvert de sueur.
Mes crocs disparaissent et mes griffes laissent enfin du répit au matelas.
Ignorant les trous béant qu'elles y ont fait, j'embrasse les lèvres encore entrouverte et humides d'Ezio.
Caressant du bout des doigts le bas de mon corps d'une façon bien trop intime, il murmure :
- Tu vois ? Je t'ai fais confiance grand loup... Et j'ai bien fais... Si tu savais comme je t'aime...
#LaPremièreNuitPourUneDizaineDautres
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top