La musique résonne dans l'immense pièce rempli de monde.
Resté assis à la table, j'observe du coin de l'oeil Myrae se faire de nouvelles amies.

La jeune Omega discute avec trois humaines et les éclats de rire qui leur échappe me parviennent par vagues.
Qu'est-ce qui peut être si drôle...

Ne comprenant rien aux discussions autour de moi, pas plus qu'aux paroles de la musique qui émane de l'endroit.
Bene ma non benissimo mes fesses oui...

Je me lève et abandonne mon verre que j'ai à peine touché sur la table.
L'air frais m'accueille et me détend, bien loin des humains dansant.

Les lumières de la rue ajoutées à l'architecture rendent celle ci très charmante.
Mais un détail me percute lorsque je lève les yeux.
Il y a des gens sur les toits...

En observant les quelques personnes vêtu de noir qui marchent sur les toits et semblent rejoindre plusieurs lieux, je me demande soudain pourquoi personne ne semble les remarquer.

Soit tout le monde est habitué, soit personne ne les voit...

Mais une odeur particulière arrive à mes narines de loup.
Je comprend donc que les êtres qui parcourent les toits de Milan ne sont pas humains.
Comme me l'avait si bien expliqué Myrae, les créatures de la nuit sortent de leurs autres comme la Lune.

Moi qui souhaitait auparavant les fuir, me voici bien curieux de les suivre.

Je m'avance alors, le plus innocemment du monde, prétextant vouloir observer les environs.

Je contemple faussement les terrasses fermées des cafés et les murs aux belles gravures.
Plusieurs yeux se posent sur moi lorsque je passe en dessous de leur toit.

Mon odeur les a atteint...

J'entends de mon ouïe quelques murmures.
Incompréhensible bien sûr... Maudit italien...

Les quelques souvenirs d'histoire lupine qui me reviennent me laisse penser que la fin de la guerre lupino-vampirique n'a pas sonné la fin des ressentiments.

Comprenant que je ne suis pas spécialement le bienvenu, je m'éloigne vers une place qui offre une vue imprenable.
Tournant le dos aux créatures pâles qui me fixent, je m'efforce de ne pas me retourner.

Mais un bruit de saut se fait entendre, suivi par celui d'une réception au sol.
Je ferme les yeux, priant intérieurement pour savoir me contrôler.
Un Crinos tue un vampire malgré les accords de non agression... Quel beau titre...

- Eh doggo ?

Je me retourne vers la voix dans mon dos. Une grande femme fine aux longs cheveux noirs nattés dans son dos.
Ses bottes à talons lui offre quelques centimètres de plus malgré sa petite taille et sa tenue noire contraste sa peau blanche.

Son iris bel et bien vampirique est très clair presque gris et bordé par ce cercle noire propre à toute espèce de vampires.

Me dévoilant ses canines fines et affûtées, la " jeune" femme me sourit et me fait un signe de main.
- T'es nouveau, non ? On t'offre un verre de bienvenue, allez.

" Comment on dit déjà ? Ah oui... #MéfiesToiMaisPasTrop; D. "