Miracle
Je me souviens très bien que mon travail au musée avait amené des avancées absolument révolutionnaires sur la compréhension métaphysique de la Force Véloce. Qu'était-elle exactement ? Etait-elle composée de particules caractérisables et quantifiables ? Quelle était son origine ? Autant de questions dont les réponses se trouveraient bientôt à portée.
Seulement voilà, auprès de certaines personnes, l'histoire de la Force Véloce et de Flash était plutôt impopulaire. Ces personnages croyaient que tout cela n'était que pure aberration et spéculations, dont les conséquences pouvaient être très dangereuses, Flash nous ayant « volé notre temps ». Une bande de vieux conservateurs si vous voulez mon avis.
Mes parents faisaient partie de ces esprits étriqués. Ils ne voyaient pas d'un bon œil mes travaux et en parlèrent à leurs relations haut-placées, du genre, plus royalistes que le roi.
C'est ainsi qu'un beau jour, mes parents me dérangèrent en plein travail accompagnés d'un conseiller, quelqu'un de très puisant et influent, quelqu'un qui possédait le pouvoir nécessaire pour clore le musée Flash et ses activités scientifiques une fois pour toute, et qui était bien décidé à le faire.
...
Je touchais au but, et j'étais si absorbé par mon travail que rien ne pouvait m'en détourner, rien, pas même la mort de mes parents et d'un conseiller influent dans un tragique accident de transport. Un accident. Encore un qui va le payer cher, croyez-moi.
Ne me regardez pas comme ça.
Je progressais lentement mais surement, millimètre par millimètre. Tous s'accordaient à dire que le professeur Zoom n'était qu'à 1 pourcent de toucher au but. La compréhension de la Forcé Véloce, une dimension si puissante qu'elle pouvait altérer le temps, et le mouvement.
Mais il me manquait quelque chose, je le savais. Un élément. Comme s'il manquait une simple étincelle pour lancer un brasier. Mais, le vingt-deux janvier deux-mille quatre-cents soixante-huit, cette étincelle s'alluma.
Les mesures avaient tout d'abord montré un surcroît d'activité de la distorsion temporelle, quelque chose n'allait pas. Les instruments se sont affolés. Le vent hurlait et les arbres gémissaient sous ses cris. Le ciel était devenu obscur, à tel point qu'on pouvait croire que la nuit tombait. Des éclairs commençaient à jaillir de ses épais nuages, mais il ne s'agissait pas de foudre comme on la voyait d'ordinaire, non... La Force Véloce, c'était une manifestation de vélocité, j'en étais persuadé !
Je pris donc mes instruments de mesures qui n'étaient pas endommagés, et je gravis la plus haute colline des abords de Central City : une telle occasion n'allait sans doute plus jamais arriver. La foudre et le vent tourbillonnaient dans une glorieuse danse de feux élémentaires, et mes appareils n'en savaient plus où donner de la tête. J'étais placé sous l'épicentre de ce gigantesque séisme atmosphérique. Soudain, je vis apparaître une forme dans le gigantesque vortex de jaune et de blanc. Une forme noire et arrondie.
Elle se rapprochait à toute vitesse ! Je n'ai eu le temps que de faire un bond sur le côté pour ne pas être écrabouillé. Un bruit terrible éclata et la terre vola dans une complainte d'animal blessé. Je pris quelques minutes pour réaliser que les éclairs se calmèrent puis disparurent. La nuit artificielle restant néanmoins pesante, je pris mon holo-champ et m'en servit d'éclairage.
On aurait dit... un minuscule vaisseau spatial, dont la longueur devait faire à peine un mètre trente, tout de métal. Aucune peinture, couleur ou signe distinctif. Seulement une porte, à moitié cabossée par l'atterrissage plutôt mouvementé. Ma curiosité prit le dessus : je tirai alors de toute mes forces sur la porte endommagée et au prix de bien d'efforts, la fit choir brutalement sur le côté.
Rien. Rien du tout. Ou plutôt...Si, attendez ! Un espace de paquet se trouvait à l'intérieur du vaisseau. Je pris l'objet plutôt mou pour réaliser que ce n'était pas un paquet, mais un linge roulé en boule.
Haletant, je dirigeai mon holo-champ sur le tissu, tout en le dépliant.
Je n'en ai pas cru mes yeux. Ce tissu rouge, cet emblème. Un éclair d'or frappant de droite à gauche sur fond blanc. Mon dieu... Le costume de Barry Allen. De Flash. Mais alors, celui du musée... Non, ce n'était pas concevable. En fait si, cela l'était. C'était un paradoxe.
Cet objet avait été en contact avec la Force Véloce, il en était imprégné. Le seul objet au monde. J'avais mon étincelle.
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