Chapitre 84.



Naëlle se contenta de se lever en laissant ses jetons sur la table, prenant simplement sa bouteille en posant sa main sur l'épaule de John avant de suivre les hommes.

— Touche moi, et je te brise les os par contre. Sourit Naëlle en regardant la main du vigile. Qu'il y ait du monde ou non, je m'en bats les ovaires.

Le vigile regarda Naëlle en levant un sourcil avant de tenter de lui saisir quand même le bras, moment où Silvio enclencha son dispositif sur les machines à sous, John se jetant sur les vigiles sans plus attendre alors que l'hystérie venait de gagner tout le casino. Naëlle brisa le bras du Vigile qui avait essayé de la toucher, l'attrapant par la gorge en résistant à l'envie de le tuer tout en le dévisageant.

— J'suis pas une des petites putes que tu peux te permettre de toucher connard. On va monter voir ton boss maintenant et tu vas m'y conduire.

Le vigile hocha la tête comme il put, indiquant du doigt le chemin à prendre alors que John et Silvio terminaient de nettoyer le chemin, balançant tout ceux qui leur tombaient dans les mains, à travers la pièce.

— Bordel ! J'adore cette soirée ! ricana Silvio en balançant ses poings.

— Chéri arrêtes... c'est des clients ça. S'exclama Naëlle. Pardon Messieurs...

— Hein ? se stoppa John en gardant un homme par la gorge avant de l'observer, finissant par le jeter avant de suivre Naëlle sous les rires de Silvio.



Naëlle relâcha le vigile en arrivant dans le bureau de la direction, le laissant reprendre son souffle alors qu'elle posait son regard devant elle.

— Faudrait penser à dire à vos chiens que je déteste quand on essaye de me toucher. Vous vouliez me voir ?

— Vous êtes au courant que votre interdiction de casino est toujours active ? Le simple fait d'y rentrer vous est interdit et là nous vous retrouvons à une table sur un no-limit.

— Personne n'interdit à ma femme d'aller où elle le souhaite.

— C'est pourtant la loi monsieur.

— Vos lois. Pas les nôtres.

— C'est aussi vos lois, d'autoriser des call-girl à venir dépouiller et racketter vos clients. De les pousser à la dépense avant de les faire chanter ? sourit Silvio alors qu'il serrait encore la tête de l'un des vigiles dans son bras.

— Vous étiez impliqué ? Répondit Naëlle en haussant un sourcil tout en s'approchant. C'est pour ça que ce nom me parlait. Ton minable casino fait partie de la liste où on a dû venir nettoyer. Et donc.. Tu crois interdire la grande patronne de venir s'amuser un peu quand tu te permets de jouer en dehors des règles pour lesquels tu as signé ? Sourit-elle froidement.

— Les règles de Las Vegas ne sont pas celles de chez vous. Ici c'est la loi du pigeon et du plus malin. Et pour les filles, je ne suis pas le patron. Nous avons juste un arrangement.

— Oui. Faites cracher mes clients et je vous laisse en faire ce que vous voulez après. Tu restes une grosse merde et malheureusement pour toi, tu as participé à enrichir la mauvaise personne. Rétorqua Silvio avant de relâcher le vigile, déjà dans les vapes.

— Comment ça la mauvaise personne ? demanda John en regardant Silvio avant de tourner la tête vers Naëlle.

— Tu crois vraiment que j'en ai quelque chose à foutre de tes règles ? Gronda le dragon en sortant une lame. Las Vegas est à moi, comme cet état est à moi, tout comme ce pays est à moi. Ma ville, mon pays, mes lois sale déchet.

Elle se contenta de tous les tuer, rangeant ensuite sa lame en faisant craquer sa nuque.

— Je laisserais Jo venir jouer dans cette ville. Il manque de défouloir justement. On va aux combats ?

— J'allais le proposer. Souffla John tout en fixant les cadavres.

— Allons-y. répondit Silvio.

Le dragon vint embrasser John, caressant tendrement sa joue.

— Respire mon amour.

Il la regarda alors que ses pupilles s'étaient totalement dilatées puis prit une profonde inspiration tout en gardant ses yeux dans les siens, ramenant progressivement son regard à la normal puis il hocha lentement la tête.

— Je vais avoir besoin de me défouler. Souffla-t-il doucement alors que le besoin de sang lui parcourait le corps.

— Ça tombe bien, on y va justement. Tu pourras t'amuser. Souffla t-elle tendrement en caressant sa nuque.

Il se pencha lentement vers elle, enroulant ses bras autour de sa taille puis l'embrassa langoureusement avant de reculer son visage.

— Allons nous amuser alors. Lui sourit-il.

Elle hocha la tête en lui souriant alors que les démons prévenaient les hommes du clan de venir prendre le relais dans le casino, ce qu'ils firent dans les minutes qui suivirent, croisant le trio qui sortait tranquillement avec des bouteilles, se dirigeant vers la zone où se déroulait les combats clandestins. Naëlle en profitant pour boire une des bouteilles de saké qu'elle avait prise au casino.

Shiro reprit alors la place pendant le trajet, en profitant pour boire dans une petite fiole qu'il avait emmené avant d'en tendre une à Naëlle.

— Ça n'élimera pas tout mais ça te permettra un réveil moins difficile. Lui sourit-il. Menthe poivré et romarin.

— Je le boirais plus tard, merci. Sourit Naëlle. Qui va jouer en premier ?

— Okasaan dit toujours, ta femme d'abord. Sourit Shiro en haussant les épaules. Alors ce sera toi.

— Ouais, mais j'ai déjà sortie le dragon moi. Winnie, je te sens chaud. Ricana Naëlle.

— Chaud est un faible mot. Ricana-t-il. Pas mal de chose à faire sortir.

— Laissons jouer Winnie alors. Ricana Naëlle en trinquant avec Silvio.

— Bon d'accord. sourit Shiro avant de plonger sa main dans le décolleté de Naëlle, en ressortant un jeton. Pardon, mais ça perturbait le samurai.

Naëlle regarda son décolleté, en ressortant un autre jeton en haussant un sourcil.

— Bah dis donc... J'en avais beaucoup...

— On regardera s'il en reste d'autres en rentrant. Sourit en coin Shiro.

Naëlle ricana en lui tendant la bouteille, observant le lieu où ils arrivaient.

— Wouhou... le désert.

— Ouais. Idéal pour ce genre d'activité. Ricana Silvio en allant garer la voiture. Et y a l'air d'y avoir du monde ce soir. Excellent.

— Faut que tu penses à les laisser un peu en vie hein. Lui rappela Naëlle. Pour l'enquête de satisfaction.

— Oh c'est vrai... souffla Silvio en se grattant la tête. On va essayer.

Deux hommes vinrent rejoindre la voiture aussitôt celle-ci garée puis observèrent les trois en descendre.

— Le premier qui approche me sert d'encas. Grogna Shiro en les fixant.

— On venait voir si...

— Y a pas grand-chose à cueillir ici. Vous pensiez qu'on venait pourquoi ? rétorqua Silvio. Allez vous rendre inutile ailleurs hein.

— Hey on se calme papi. Bordel mais t'es complètement fait. Répondit l'un des deux en regardant Silvio continuant de boire à sa bouteille.



Naëlle lança ses lames sans réfléchir, observant les hommes tomber mort avec étonnement avant de tilter.

— Oh, pardon. S'excusa t-elle en français avant de trinquer avec Silvio.

— Mais ne t'excuse pas. Sympa les réflexes. Ricana Silvio alors que Shiro étirait un large sourire en regardant Naëlle.

Naëlle ramassa ses lames alors que certains démons étaient morts de rire plus loin, secouant la tête.

— Elle allait vraiment demander qui les avait tués. Ria Pavel.

— Je crois que c'était par réflexes. Ria Anya.

— Ouais, je crois qu'elle allait le demander. Ria Kenan.

— Pur réflexe. Elle ne supporte aucun manque de respect. Ria Ashkara.


Le trio se rapprocha du cercle de combat clandestins, observant le combat se déroulant.

— Eh bah... Pas ouf.

— Ça l'est jamais. Ou alors très rarement. Ricana Silvio. Mais ça suffira pour le défouloir.

— Ça sera jamais assez. Souffla Shiro avant de soupirer. Ils vont jamais tenir.

— Eh bah... à toi l'honneur... Papi. Ricana Naëlle en prenant la bouteille de Silvio.

— C'est un titre que je suis pas prêt d'avoir. Ricana Silvio avant de retirer sa chemise. Bien voyons ce qu'on peut faire.


Shiro leva un sourcil en observant le dos de Silvio puis tourna la tête pour voir les hommes qui se préparaient au combat.

— Long vécu. Souffla Naëlle en haussant les épaules.

— De toute évidence. Oui. Souffla Shiro.

— Allez Winnie, montre nous ton talent ! l'encouragea Naëlle.

— Winnie ? Mec sérieux. Se moqua l'homme qui venait affronter Silvio.

— Ouais, parait que je suis un ourson. T'as déjà goûté à un coup de pattes ? Allez, traine pas. Viens voir Winnie, y a tes copains qui attendent leur tour.

L'homme continua de se moquer tout en s'approchant de Silvio puis se mit en garde en ricanant.

— Bon, j'voudrais pas prendre en traitre. T'es prêt ? sourit Silvio.

— Vas-y l'anc..

L'homme n'eut pas le temps de finir qu'il se prit une droite magistrale de Silvio, le faisant voler en arrière.

— Ah non. Sérieux. Quand je demande si vous êtes prêt, faut pas me dire oui, si c'est pas le cas. Ricana Silvio.

— Bah il était prêt... pour le vol plané ! Ria Naëlle.

— Oh ! Bien vu. Bordel. Heureusement que t'es là. Ricana Silvio avant de tourner la tête vers les autres. Bon, venez à trois, peut être qu'on pourra faire autre chose que du vol plané.

— Il est marrant lui. Ricana Shiro.

— Pas gagné... Ria Naëlle. Veulent peut-être un câlin.

— Ok. On va tenter le câlin alors. Ria Silvio avant de s'élancer sur les trois qui s'étaient avancés.

Il en percuta deux très rapidement avant de cercler le troisième par le cou.

— Câliiiiiiinnn. Hurla-t-il en chantant.

— Il a l'air de savourer dis donc ! Ria Naëlle.

— Hey, c'est trop mignon. Il est déjà endormi. Ria Silvio en relâchant l'homme. Même avec mon fils c'était pas aussi rapide.

— Je comprends mieux pourquoi ton fils est pas fou de tes câlins ! Ricana Naëlle.

— Vraiment ? J'comprends pas moi. J'y mets vraiment tout mon cœur pourtant. Ricana Silvio avant de pencher la tête en levant un sourcil. Bon. Messieurs, si on commençait vraiment. Je suis assez patient mais là ça commence à faire long.

— Ok c'est bon. Il m'a chauffé le vieux. Allez les mecs, on lui fait fermer sa gueule.

— Et bah voilà. Sourit Silvio. Qu'est ce qu'il faut pas faire sérieux.

— Bah j'ai bien des arguments pour les motiver mais ça va énerver encore plus mon mari donc bon... Essaye de proposer une turlute ! Ria Naëlle.



Silvio éclata aussi vite de rire, se tordant en mettant sa main sur son ventre, guettant l'air de rien les cinq hommes qui pensaient en profiter puis lança son assaut par surprise, distribuant les coups sans retenu, jusqu'à en ramasser certain pour les frapper à nouveau avant de finir par glisser une grenade dans l'un des pantalons.

— Je serais toi, je me mettrai tout de suite à courir. Sourit Silvio tout en maintenant l'homme par les cheveux. Oh. Tu dors déjà. Tant pis.

— Eh bah pas de questionnaire de satisfac... Outch... Grimaça Naëlle. C'est joli... Sang pailleté... Original... Commenta t-elle entre deux gorgées de saké.

— Ouais. C'est super beau. Sourit Shiro en haussant les sourcils.

Une dizaine d'hommes se ruèrent sur Silvio après avoir reculé pour l'explosion, le faisant alors sourire comme un gosse alors qu'il distribuait les coups un à un.

— Je crois qu'il y en aura plus pour nous. Ricana Naëlle en tendant la bouteille de saké à Shiro.

— En même temps tu veux qu'on fasse quoi avec ça. ricana Shiro après l'avoir remercié pour la bouteille. Même pour lui, y a pas de difficulté.

— J'avoue. Ricana Naëlle. Il a l'air de s'amuser comme un petit fou.

— Tu veux jouer ? sourit Shiro en tournant la tête vers elle.

— Avoue que c'est toi qui a envie de jouer ! Ria Naëlle.

— Bah ouais. Mais je peux attendre. Ricana Shiro. Si je t'en ramène une petite trentaine tu crois que ça pourrait t'amuser un peu ? Y en a encore plein qui attendent.

— Oh, j'avais pas vu. Attends je vais aller les motiver. Sourit Naëlle avant de l'embrasser.

Shiro ricana doucement avant d'étirer un sourire en coin en la regardant partir. Elle termina la bouteille de whisky sur le chemin, interpellant ensuite le groupe d'hommes.

— Eh, vous êtes venu pour regarder ou pour jouer ?

— Oooh ! Avec toi, on préférerait jouer. Sourit l'un des hommes, alors que les autres ne cachaient pas non plus leur intérêt.

— Oh c'est gentil ça. Sourit Naëlle en envoyant la bouteille vers l'un des mecs qui essayait d'attaquer le dos de Silvio.

— Hey ! râla-t-il avant de se prendre une droite de Silvio.

— Merci. Ricana Silvio.

— Bien, on s'y met messieurs ? Un par un ou l'ensemble ? Sourit Naëlle tout en s'étirant rapidement.

— Putain. J'adore les gourmandes. Sourit l'un d'eux.

— À plusieurs c'est sympa. Viens par là ma belle, on va s'occuper de toi.

— Hey ! Si tu t'occupes d'elle moi je vais voir le grand brun. Il est plus qu'à mon goût aussi. Commenta une femme dans le groupe.

Naëlle grinça des dents tout en posant son regard sur la femme, tournant ensuite la tête vers Shiro.

— Laisse le samurai reprendre la place, y'a une pouffiasse qui veut vous goûter. Lança Naëlle en japonais.

— Qui veut... Ok. souffla Shiro en japonais avant de laisser la place à John.



John leva un sourcil en regardant Naëlle puis amena son regard lentement vers la femme qui le rejoignait en souriant alors que ses pupilles se dilataient au fur et à mesure. Naëlle reposa son regard sur le groupe, alors que ses muscles s'étaient tendus, s'élançant dans les secondes qui suivirent sur le groupe, cassant des os et brisant des nuques pour tout ce qui lui passait sous la main, se stoppant finalement quand ils furent tous à terre. Elle prit le temps de prendre de profonde inspiration, s'allumant un mélange en observant les survivants.

— Oh, j'ai failli oublier. Pouvez vous me donner votre avis sur le combat que vous venez de faire ? Demanda platement Naëlle. C'est pour une enquête de satisfaction.

Silvio éclata aussi vite de rire, venant s'asseoir sur le corps de l'un de ses adversaires tout en tentant de s'allumer une cigarette.

— Bordel. C'est la meilleure soirée que j'ai passée depuis... Oh, depuis la soirée ruche pailletés. Ria-t-il.

— Y'en a encore en vie chez toi ? Demanda Naëlle en s'asseyant sur un des mecs encore en vie.

— Euh... Attend, je regarde. Ricana Silvio en regardant autour de lui avant de soulever l'un deux par les cheveux. Presque, ça compte ?

— Oh.

Naëlle se leva pour venir donner des claques à celui que tenait Silvio, lui souriant alors qu'il reprenait connaissances.

— Bonsoir. Puis je prendre cinq minutes de votre temps pour un petit questionnaire sur la qualité de votre expérience ? Avez-vous aimé le combat ? Trouvé qu'il y avait des lenteurs ? Des choses à améliorer ?

— Quoi ? répondit l'homme encore sonné. Je... j'sens plus mon corps...

— Hm. Souffla Naëlle en hochant la tête. Désolé je n'ai pas cette option sur mon questionnaire. Avez-vous trouvé cette expérience satisfaisante ou décevante ?

— C'est quoi ces questions, sérieux. T'es cinglée.

— Peut-être, mais moi au moins je pisse pas le sang et je vais pas crever comme une merde dans le désert. Répondit sérieusement Naëlle. Donc je peux noter votre insatisfaction ?

— Oh putain.. j'vais crever.. paniqua l'homme. Va te faire putain. J'suis pas satisfait. Bande de malade bordel. Finit-il en se mettant en pleurer.

— Oh... Désolé Winnie. Il est pas satisfait. Je vais interroger les autres.

— C'est le jeu. Ricana Silvio. Tu auras peut-être plus de chance.

— Tu viens les interroger avec moi ?

Elle releva la tête en cherchant du regard John, le trouvant à dépecer la femme.

— Au moins tu as la réponse si tu cherches à approcher John ou Shiro. Se retint de ricaner Ashkara.

— Je ne m'attendais pas à ça, j'avoue. Répondit Anya sans quitter John des yeux. C'est lequel là ?

— John je crois. Répondit Pavel.



Alors qu'il finissait d'arracher le cœur de sa proie, John releva la tête en s'essuyant la bouche d'un revers de main, puis chercha une nouvelle proie du regard avant de se relever lentement pour rejoindre Naëlle tout en mangeant quelques morceaux de l'organe.

— T'as l'air de t'être amusé. Ricana Naëlle en l'observant arriver.

— Je t'ai gardé la moitié. Sourit le samurai en lui tendant le cœur. Y en a pas d'autres.

— Merci. Sourit Naëlle avant de l'embrasser. Bon, le questionnaire de satisfaction. Tu m'aides Winnie ? Normalement y'en a encore pas mal en vie.

— Allons voir ça. ricana Silvio. M'en faudra au moins un, quand même. Histoire d'équilibrer mon négatif.

— Ouais mais t'as tout tué. Moi j'ai pensé à pas tout tuer...

— Rohh. Tu sais ce que c'est. On s'amuse, on s'amuse et on fait pas attention.

— Bah.. Faut essayer de voir s'ils sont vraiment tous mort... Soupira Naëlle en haussant les sourcils. Anyaaaaa ! Viens jouer.

Anya tourna la tête vers les démons, se pointant du doigt fièrement tout en souriant puis partit rejoindre Naëlle, gardant un œil sur John qui la fixait.

— Vous avez besoin de moi ? sourit-elle tout en regardant les corps.

— Pas touché le samurai. Ricana Naëlle. Est-ce que tu crois pouvoir me trouver des vivants là-dedans et les réveiller ?

— Oh. Sourit aussi vite Anya en ramenant son regard sur Naëlle. Oui, avec plaisir. Vous avez besoin qu'ils soient suffisamment conscients pour parler. C'est ça ?

— C'est ça. Sourit Naëlle. C'est pour l'enquête satisfaction de Winnie.

— Très bien. Je vais vous trouver ça. sourit-elle en sortant une lame tout en partant vers les corps.

— Elle a l'air efficace. Ricana Silvio en observant Anya.

— Oui, elle adore jouer sans tuer. Confirma Naëlle en allant vers les autres corps.

Elle appuya sur le bras cassé d'un homme, lui souriant alors qu'il hurlait de douleur.

— Bonsoir, c'est pour une enquête satisfaction. Pouvez-vous me donner votre avis quant au combat ?

— Une... quoi. Une enquête. Grimaça de douleur l'homme. J'comprend rien. Tout ce que je sais c'est que j'ai pris cher.

— C'est vrai. Mais te plains pas, t'es pas mort. Sourit Naëlle. On peut dire que tu es satisfait de ton combat ?

— Satisfait de pas être mort ? Bah ouais. Grimaça toujours l'homme.

— Cool. Sourit Naëlle en lui tapotant la joue. Suivant. Chantonna t-elle en se redressant.

Elle enchaina ainsi les survivants, revenant avec un nombre équitable de « satisfait de pas être mort » et d'insulte. Le taux de mortalité grimpa donc forcément aux premières insultes, mais cela sembla être une motivation supplémentaire pour les survivants d'être aimable.


— J'en ai deux si vous voulez. Sourit Anya tout en finissant de placer les mains de deux hommes dans leur poitrine. Voilà, tant que vous malaxez... Bah vous vivez. C'est facile hein ? leur sourit-elle.

— Me regarde pas comme ça... Ils sont vivants ! Se défendit Naëlle face au regard de Silvio.

— On va dire ça... souffla Silvio. C'est... original.

— Faut que tu l'interroges avant qu'il ait une crampe... Rappela l'air de rien Naëlle en s'allumant un mélange.

— Oh ! Pas faux. Ricana Silvio avant de se rapprocher d'Anya.

— Vous avez besoin qu'ils vous disent quoi ? demanda Anya en souriant à Silvio.

— Euh.. Enquête de satisfaction du combat. Je crois que c'est la formule. Ricana Silvio tout en regardant les hommes faire.

— Très bien. Messieurs... Avez-vous apprécié le combat ? Sachant que vous vivez encore pour pouvoir répondre.

— Si on répond oui, vous nous laissez en vie ?

— Je vous laisse malaxer. Sourit Anya.

— Satisfait.

— Ouais, très satisfait. C'est... super combat. S'empressèrent les deux hommes de répondre.

— Tu vois, ils sont contents. Comme chez moi.

— Ah. Ça fait plaisir. Sourit Silvio. Il reste des bouteilles ?

— Dans la voiture. Merci Anya, tu peux jouer avec ceux qui restent si tu veux, sinon.. on a des gre'... À toi de choisir.

— Si vous voulez bien, je vais m'en prendre un. Je vous laisse les autres pour vos gre'. Sourit Anya. Après je sais que Kenan a expérimenté des nouvelles grenades. Je suis sûr qu'il adorerait pouvoir les tester.

— Bien sûr. Doigt de fées, viens jouer ici ! L'appela Naëlle en allant rechercher une bouteille.

— Oh la classe. Sourit Kenan en attrapant son sac rapidement avant de se mettre en route pour la zone. Putain les mecs j'vous aime.

Naëlle s'installa sur la voiture tout en mangeant le morceau de cœur, trinquant avec Silvio et John.

— Je sens que ça va être tellement long cette journée ! Ria Naëlle. New-York hein m'sieur le chef de prod.

— Tu auras mon bureau pour être au calme et tranquille si tu veux, le temps de l'émission. Ricana John. Et ensuite on fera ce que tu veux.

— Vous allez à New York ? Quand ça ? demanda Silvio entre deux gorgées.

— Eh bah... répondit Naëlle en essayant de voir l'heure sur une montre qu'elle n'avait pas. Heu... Quelle heure chéri ?

— J'ai programmé pour l'émission de 20h. ricana John. Plus grand taux d'écoutes.

— Sans compter la réunion.. Dans la matinée on va partir je dirais. Répondit Naëlle à Silvio entre deux gorgées. On va certainement y passer la semaine pour nous assurer de la couverture médiatique de l'affaire. Fin pas moi... lui.

— Oh ! C'est vrai que vous étiez dans le métier.

— Et bien. J'y suis toujours en fait. La chaine et le studio m'appartient.

— Très pratique. Sourit Silvio.

— Ça l'a été depuis... le début. Répondit John en hochant la tête. Mais c'est aussi assez sympa.

— C'est pas trop mon truc, mais j'imagine que oui. Sourit Silvio avant de regarder Naëlle. Donc t'es venu à Las Vegas avec moi alors que t'as du taf le lendemain. Enfin... toute à l'heure même, vu l'heure. Ricana-t-il.

— J'ai tout le temps du taff mec. Tout le temps. Ria Naëlle. Je pourrais bosser h24 tous les jours que j'aurais toujours de quoi m'occuper ! Des multinationales, des mafieux, des associés mafieux, les pas mafieux mais pas mieux... Les maisons... les enfants... Les concerts... Les politiciens... Mec t'imagine même pas le bordel. Si je prends pas le temps, y'a pas un moment où ça s'arrêtera.

— Et j'apprécie d'autant plus que tu ais choisis ma petite virée pour te prendre du temps. Ricana Silvio.

— Attention aux éclaboussures ! hurla Kenan en ricanant tout en plongeant derrière des corps.



Il ne fallut que quelques secondes après l'annonce de Kenan pour que les corps qu'il avait préparé n'explosent, enclenchant une série de feux d'artifice mêlés aux éclats de sang des corps.

— C'est bizarre... Mais très artistique. Ricana Naëlle en regardant le feu d'artifice tout en buvant.

— C'est bien qu'il ait testé ça dans le désert. Ricana Silvio alors que Kenan se lançait dans une danse de joie sous la pluie de charpie.

— C'est... Non. Il est bizarre. Souffla John en se grattant la joue tout ne buvant son saké.

— Hey. Au moins, tu peux faire exploser une armée que les gens croiront à une fête de village. Ricana Silvio. Bon, sauf pour le sang.

— Bah c'est un démon. Je peux pas juger, ils m'ont vu danser sur un tas de cadavres à notre première rencontre.

— Et merde. Ria Silvio. Ok. Un point pour toi.

— Mon Dragon. Sourit comme un gosse Shiro. Je peux ?

— Tu veux de la musique ? Ria Naëlle. Attends..

Elle attrapa son téléphone, l'allumant avant de le tendre à Shiro.

— Tiens, choisit la musique.

Shiro se pencha pour l'embrasser dans le cou tout en prenant le téléphone puis sélectionna une musique avant de l'enclencher, retirant ensuite sa chemise tout en partant sous la pluie de sang en se mettant à danser.

— Un démon hein. Ricana Silvio.

— Grave sexy. Commenta Naëlle en hochant la tête tout en se mordant la lèvre.

Kenan étira un sourire en voyant Shiro danser puis ricana en le suivant tout en enclenchant de nouvelles grenades. Les pupilles de Shiro se dilatèrent alors que plus en plus alors que la pluie de sang reprenait de plus belle puis termina sa danse en rejoignant son Dragon.

— Viens danser avec moi, mon amour. Sourit-il en lui tendant sa main.

Elle attrapa la main de Shiro en posant la bouteille, ricanant en le rejoignant pour danser avec lui.

— Ils sont pas croyables. Ria Silvio tout en continuant de boire.




Ils finirent par s'arrêter alors que le jour se levait, prenant le chemin du retour pour l'avion en laissant John prendre le volant tout comme il pilota l'avion.

— Alors, ta soirée ? Ricana Naëlle à côté de Silvio.

— Parfaite. Ricana Silvio. Sur une échelle de un à dix, je dirais au moins 20. Encore merci pour ta compagnie.

— C'était fun, merci à toi. Sourit Naëlle en trinquant avec lui. Bon, tu m'as officiellement fait prendre une sacrée cuite mais bon..

— C'est presque un honneur d'avoir réussi. Ricana Silvio en inclinant sa tête tout en levant son verre. Et ton époux à très bien tenu aussi. Je savais pas qu'il pilotait.

— Ça m'étonne même plus perso. Ria Naëlle. Mais vu notre état, valait mieux pas qu'on pilote !

— Tant qu'on vole c'est gérable. Ria Silvio. C'est plus pour l'atterrissage que ça aurait été limite.

— Grave ! Artistique à mon avis.

— Hors compèt. Ouais. Ria Silvio.

— Mais j'avoue, ça fait du bien de juste faire les cons comme avant. Surtout en ce moment. Merci. Sourit Naëlle. Même si ça résout rien, les merdes sont toujours là, mais au moins on a pu se déconnecter et c'était vraiment marrant.

— C'était le but. sourit Silvio. Faire un doigt d'honneur de temps en temps aux emmerdes permet au moins de souffler et de se vider la tête. Content que ça t'ait fait du bien.

— Comment tu vois la suite alors ?

— Et bien, continuer d'avancer. Me faire plaisir. Travailler. Le reste... et bien, je verrais. Je n'ai pas de vision particulière pour le moment. C'est une question que je ne me suis pas encore posée.

— Laisse le temps faire... T'sais ce qu'on dit... Souffla Naëlle avant de ricaner en haussant les épaules. Je peux pas te conseiller, j'ai toujours été dans... les extrêmes. C'est plus le truc de John ou Shiro ta conception des choses tu vois... Moi je serais plus le genre à dire « Vas baiser et te prends pas la tête »... Mais... C'est pas ce que t'es. J'admire vos façons de voir les choses.. C'est très... pure... C'est mignon.

— Et c'est aussi une chose que certaines femmes aiment. Sourit Silvio. J'aurais du mal à te croire si tu me disais que le côté exclusif de tes époux n'est pas appréciable. Pure ou mignon, je sais pas, je crois qu'on est juste comme ça. Ou c'est la vie qui nous a fait devenir ainsi.

— S'ils ne l'étaient pas, je le respecterais. Ricana Naëlle. Mais ça flatte mon côté territorialiste j'avoue. Je n'ai pas ce souci véritablement sur l'exclusivité ou non de mon couple, mais je sais qu'ils sont comme ça... Ils s'en foutent des autres. Ils ne les regardent pas, juste aucun intérêt pour eux. Quand j'ai retrouvé John après des années, y'avait une pote d'Angelina qui débarquait pour normalement retrouver Angelina, une pseudo flic de New-York, qui connaissait John Moore donc. Le chef de prod, patron d'Angelina la journaliste. Et ça se voyait mais tellement qu'elle n'en avait rien à foutre d'Angelina, elle était là pour John... Et lui... Aucun intérêt, même pas il la calculait ou prenait en compte cette nana. Ça doit être tellement frustrant. Ria t-elle. Elle est venue, elle apprend que le mec est pas gay du tout.. Et qu'il s'envoi clairement en l'air avec une nana... Elle m'a haï. Et moi, ça m'a juste amusée.

— Ouhhh. Ça doit faire mal à l'égo. Ria Silvio. Surtout que vous n'étiez pas encore... en couple ? je veux dire... officiellement parlant ? Tu me diras c'est surement ça qui l'a sauvée.

— Non, pas du tout en couple... Juste... Devoir venir en Sicile à ce moment-là de ma vie... Alors que c'était à nouveau un chaos sans nom... Un bordel que j'aurais dû prévoir, que j'aurais pus éviter... Et le retrouver lui, inchangé d'une certaine façon... Toujours aussi intense, aussi... Comme un feu très puissant face à moi qui me disait... Ok, je règle ma dette, je nettoie les merdes que mes erreurs ont laissé faire.. Et puis basta, juste... laissez moi crever maintenant, on arrête les dégâts. Je venais de perdre Iblis parce que j'ai foncé dans une situation qui ne pouvait qu'entrainer un drame alors que j'étais enceinte d'Iris... Je devais mener une guerre exemplaire et sans merci contre le Canada avec comme représentant de ce pays... Les jumeaux Herrero qui étaient sans aucun doute les pères d'Aylan... J'avais rendu l'un des deux complètement dingue après une torture que je lui avais fait subir... Et l'autre... L'autre... Il a juste essayé de se mettre à la hauteur d'une patronne de mafia... Et j'ai dû le traiter comme je traiterais un adversaire. Je n'avais aucun problème à tuer Logan après toutes les horreurs qu'il avait fait... Mais Natan... Je voulais juste qu'il vive loin de nous. En mode utopique, c'était cool, ça a pas marché, basta... Mais nan... c'est la mafia bébé... À la vie à la mort. Et dans ce chaos où tu garde la face... Tu retrouve un mec qui a beau savoir qui tu es... c'est véritablement ce qu'il aime... Ça a fait comme une pause dans ma vie. Il me donnait cette impression.. Sur les deux fois où je le croisais dans ma vie... Une suspension du temps. Mais j'avais peur qu'à le laisser trop s'approcher de ma vie, je finisse lui aussi par briser ce qu'il est... Comme d'autre avant lui.

— Je n'ai pas l'impression que tu l'ais briser, je crois que tu as tout simplement été toi, lorsque tu l'as rencontré et il a l'air d'aimé les personnes franches et sincère. Mais je comprends ce que tu me dis. Ce n'est jamais évident de laisser entrer quelqu'un dans nos vies. Pas dans notre monde. Et faire confiance, pouvoir se montrer entièrement tel que l'on est, là c'est même très rare. J'ai fait ce que j'ai fais pour tenter de construire quelque chose de... solide. J'ai deux enfants que j'aime par-dessus tout et pour le moment aucun regret par rapport aux évènements. J'ai eu beau y réfléchir, je n'aurais pas pu agir autrement. Toi, tu as aussi fait ce que tu pensais être le mieux à chaque étape de ta vie. Mais on ne peut pas prévoir comment les gens peuvent réagir ou se conduire avec nos décisions. Toi et tes époux partagez beaucoup de chose et pouvoir figer le temps à deux est une chose très plaisante. C'est un gamin unique dans son genre et son parcours l'est tout autant. Tout comme toi. J'avoue que je ne sais pas si j'aurais pu attendre quelqu'un comme il l'a fait avec toi. Je serais surement passé à autre chose. Histoire, parcours différents pour vous deux mais vous semblez plus fort à deux... euh trois, pardon. Sourit-il.

— Je n'aurais jamais pensé non plus qu'ils m'avaient attendu. Je pensais qu'ils auraient d'autre rencontre... C'est complètement dingue.. mais vraiment eux... Je pense vraiment que tout ça... L'ensemble de ton histoire, de ce passif entre vous et ce qui est arrivé... Personne n'aurait pus se préparer à ça. Et être autant concerné tous les deux, en vous prenant tout dans la gueule sans pouvoir vous y préparer... C'est compliqué de savoir comment réagir et gérer ça. Après... la suite de votre histoire... C'est à vous de voir, de décider comment vous voyez les choses à présent... Seul, à deux.. Je maintiens qu'à mes yeux, votre histoire ensemble était vraiment très belle, et votre parcours le prouve... C'est une cicatrice beaucoup plus profonde pour vous deux que l'un ou l'autre ne pourra se douter... Mais... Qui d'autre pourrait rivaliser face à l'un de vous ? Tu n'es pas capable de te dire qu'elle pourrait avoir un autre homme dans sa vie... Tu ne te vois probablement pas avoir rien qu'une autre femme dans ton lit.... J'irais pas la voir pour la conseiller, parce que.. Je sais que je suis pas capable de la voir en gardant le contrôle, et elle a pas besoin de ça. Juste... Elle t'a fait du mal, beaucoup, et toi aussi. Regarde autour de moi, et ouais... ça nous est arrivé aussi. Au point de rupture... et pourtant, il y a des gens où tu n'y peux rien, ils sont trop vitaux pour toi. J'ai failli perdre de ma vie Peter, parce qu'on se comprenait plus.. parce qu'il y avait trop de non-dits, de blessures qu'on s'était fait. Et je le laissais partir... même si ça me faisait crever.. Sauf qu'il y a eu quelqu'un pour arrêter le bordel et nous permettre de faire le point sur tout ça. Plein de personne autour de moi, on a eu ces moments là. Tu verras toujours les traces et les relents des merdes de ce mec... Et ça continuera de te rendre dingue et amère. Mais vous avez vraiment envie qu'il détermine le reste de vos vies alors qu'il n'avait jamais pus le faire jusqu'à présent ? Regarde moi et dis moi que tu veux vraiment renoncer à la seule femme que t'ai jamais aimé en laissant la place à un autre que toi. Qu'un autre que toi peut autant la combler que toi, ou qu'une autre peut la remplacer... Et ok mec, je te laisserais mariner dans le confort que tu t'es fait sur L.A... Mais t'attends pas à un pas de sa part, parce qu'elle peut juste assumer t'avoir fait du mal et essayer de te laisser heureux... Si elle ne le peut plus.

— Elle est la seule femme qui j'ai aimé, la seule pour qui je me suis battu et je mentirais en disant que je ne ressens plus rien. Je crois que si nous étions dans la même soirée, je ne pourrais pas me retenir de ne regarder qu'elle. Mais je suis aussi quelqu'un de rancunier et ça fait partie des choses qui m'ont fait prendre des décisions. Je ne peux pas te dire que... comment renoncer à la seule femme qui... Bien sûr que non, je n'en veux pas d'autres, Laura est tout ce dont j'ai besoin et la seule à me combler mais c'est aussi à cause de ça que j'en ai souffert. Je ne pourrais pas être entier avec une autre si tant est que je puisse en avoir envie un jour. Il y a une part de moi qui veux la récupérer, la reconquérir et l'autre qui lui en veux toujours, parce que la place qu'elle occupait pour moi lui a permis de m'atteindre. C'est un bordel sans nom auquel je n'ai pas de réponse.

— Vous vous êtes fait du mal en pensant vous préserver l'un l'autre. Parce que c'était la première fois que votre couple avait à affronter une épreuve pareille. Est-ce que j'ai les solutions ? Non. Je sais pas ce qui est le mieux ou non pour vous. Je sais très bien que tu ne supportes plus la Sicile face à tout ce que ça représente, et que c'est un des éléments qui te fait renoncer à elle. Parce que sa vie est là-bas, et toi tu as pus t'en refaire une ici. Je comprends ta rancune attention, elle t'a fait du mal au moment où tu avais le plus besoin d'elle. D'un autre côté, elle ne t'a pas trahi, elle ne t'a pas menti... Tout ce que tu es, ce que tu peux dire ou taire, je respecte vraiment ça et tu sais que je t'apprécie, mais si je dois être honnêtes... Porte tes couilles mec. Tu le fais avec tout, pourquoi pas là ? Si je dis à John j'en peux plus, on part.. Il partirait avec moi sans même se poser de question. Et on l'a fait en partant au Japon. Regarde ta vie, regarde ce que tu veux, ce que tu ne veux plus, et fais le point avec elle. Mais arrêtes de fuir. Je t'ai laissé faire, je t'ai laissé tout virer, tout refaire et te refaire. T'as fait table rase, et à présent, c'est derrière. Ok. Et maintenant ? Les gens à qui on tient du fond de nos tripes peuvent nous faire vraiment mal, et c'est terrible en effet... Mais c'est le risque qu'on prend tous. Mais plus de trente ans de mariage, à ne voir que l'autre comme une évidence... Ça vaut la peine de se dire qu'on va prendre le temps de se dire les choses, de dire ce qu'on ne veut plus dans sa vie et se battre pour au moins essayer de garder l'autre. Si tu ne te bats pas pour l'autre, tu n'as aucun droit d'empêcher une autre personne d'entamer le combat pour la conquérir. Aucun.

— Tu sais que tu es adorablement énervante ? sourit Silvio avant de s'allumer une cigarette. C'est énervant parce que j'ai conscience de tout ça et que je me bats entre solutions que je refuse et possibilités que je n'arrive pas à me décider d'envisager. Retourner en Sicile, la faire venir sur L.A... Et si c'est la deuxième option, va-t-elle le vouloir ? Toute sa vie est là-bas. Est-ce que je prends le risque qu'elle ne soit pas heureuse ici plutôt que sur l'île ? Et si elle dit oui, va-t-elle le faire pour moi, pour nous ou le faire aussi pour elle ? souffla-t-il en s'adossant à son siège. Et c'est là que tu vas me dire qu'il n'y a qu'une façon de le savoir. Et même ça, je le sais... Alors je vais prendre quelques jours pour y penser vraiment et je verrais ce qui en ressort. Mais tu as raison, je dois me décider.

— Même pour elle vivre en Sicile ne doit plus être pareil. Réfléchis à tout ça, et quand tu auras déterminé toute les choses... eh bien pars en voyage avec elle. Juste vous, dans un pays que vous connaissez pas et prenez le temps à deux. Vous avez sûrement un peu changé, tout en étant ceux que vous connaissez l'un l'autre... Alors c'est aussi la chance de se reséduire comme à vos débuts. C'est plaisant et ça rend terriblement vivant.. de pouvoir continuer de séduire l'autre comme s'il n'était pas vraiment à vous.

— C'est ce que tu fais ?

— Eux aussi. Répondit Naëlle après une gorgée. Les deux, autant John que Shiro.



Silvio regarda en direction de la cabine de pilotage avant de ramener son regard sur Naëlle tout en finissant son verre puis le posa sur la table.

— Bordel. On dirait que j'ai encore des choses à apprendre même après plus de 30 ans de mariage.

— Certains prennent leurs relations pour acquises après le mariage, d'autre non. La façon de fonctionner dépend des personnes... Je sais que beaucoup de couples dans la demeure se font de temps en temps des moments à deux coupés de tout, prenant des congés exprès pour ça. D'autres sont plus dans le montrer tous les jours... Nous, c'est un mélange de prendre du temps juste à deux de temps en temps, et se le montrer tous les jours. Ricana doucement Naëlle. Continuer de se découvrir et de se conquérir... Un jeu de la séduction constant. Parce que c'est ça qui fait le piment le plus excitant. Et c'est aussi ça qui a finit par conquérir ton fils avant même qu'il ne le comprenne. On est sûrement beaucoup trop intense pour certaines personnes, alors que pour d'autre... ça correspond parfaitement. Tu as passé ta vie avec elle, vous êtes séparé depuis plus d'un an... et autant l'un que l'autre, je sais que vous avez beau regarder autour... Rien n'est à la hauteur de ce que l'autre est pour vous. Comme j'ai dit à ton fils, pour mon mari, je serais capable de me battre jusqu'au bout, alors que pour d'autre avant eux je ne l'ai pas fait. Parce qu'eux se battrait comme des dingues. Elle a essayé, mais elle a compris que te forcer ne servait à rien à part à vous faire souffrir. Et je ne peux que respecter la force qu'il faut pour signer quelque chose qu'on ne veut pas et rendre la liberté du seul homme qu'on aime. Soit réaliste mec... je suis neutre là dedans, et moi je trouves que c'est du gâchis de continuer de laisser ça couler sans rien faire. Mais c'est juste mon avis parce que quoi que tu dises... Elle te rend heureux, et elle t'a rendu profondément heureux. Elle t'a fait du mal, et tu lui en a fait alors que tu essayais de la préserver. Il n'y a aucune bonne réponse pour cette histoire là, parce que c'était infect de bout en bout. Mais ne le laisse pas t'enlever la femme que tu aimes, sinon à quoi ça sert que je l'ai laissé en vie ? Je ne l'ai épargnée que pour toi. Lui, il est mort en étant persuadé qu'elle avait eu une sale mort de sa faute.

— Mais ce n'est pas moi qui... Je ne lui en aurais jamais voulu simplement parce qu'il était son frère. Et c'est en voulant la protéger que je m'en suis pris plein la gueule. Pour elle et à cause de lui. Nous avons toujours vécu dans notre noyau sans jamais laisser personne venir y foutre la merde, mais lui... Elle l'a laissé faire sans s'en rendre compte. Ça me met en rage chaque fois que j'y pense...

Il se resservit ensuite un verre avant de le boire cul sec puis soupira en se frottant le visage.

— Je l'appellerai dans la semaine... Et je relancerais mon invitation pour L.A. C'est tout ce que je peux faire pour l'instant. Pour le reste... Et bien, je verrais quand elle sera là.

— C'était son frère, qu'elle pensait connaître. Et tu pensais bien faire. Je le nie pas. Et revenir dessus ne fera du bien ni à elle, ni à toi. Tout comme c'est un sujet qu'on aborde plus nous. Avance, c'est tout, y'a que ça à faire. C'est fait, et rien pourra le changer. Une crise en plus de trente ans de mariage... C'est un beau score. À vous de voir si elle suffit à détruire votre couple ou non.

— Ça n'a jamais détruit ce que je ressens et je ne pense pas que quoi que ce soit y arrive un jour. Mais c'est une bombe que nous ne nous attendions pas à gérer et je ne sais pas si quelqu'un le serait. Et oui, jamais aucun nuage en plus de trente ans. On dit qu'il faut tomber au moins une fois pour apprendre à se relever, j'aurais préféré que ce ne soit pas d'une falaise pour mon premier saut.

Naëlle fuma tranquillement, réfléchissant en observant la vue par le hublot.

— Tu sais qu'on a une maison, isolée totale sur une île dans le pacifique. Avec une piste d'atterrissage. Tu devrais l'embarquer et y aller. Pas l'emmener ici, pas aller en Sicile. Juste partir. Souffla Naëlle en lui notant les coordonnées. T'as eu le temps de réfléchir et de ressasser tout ça. Avance maintenant. T'es divorcée, célibataire, elle aussi. On fournit la majorité de tes transports, rien d'urgent qui ne puisse être décalé. Tu te fais un coup de folie à te prendre une cuite sur Las Vegas... Alors enlever ton ex femme pour un voyage sur une île... Qu'est ce qui t'en empêche ?

— Présenté comme ça... J'avoue que c'est tentant. Souffla-t-il en regardant les coordonnées.

— Ton fils a sa vie, et votre fille est largement capable de gérer la boite sans elle. C'est quoi ton excuse ? Silvio Tosetti a la trouille ?

— C'est un mot que je ne connais pas jeune fille. Ricana Silvio. Ok, ok. Va pour le coup de folie.

— Chers passagers, votre commandant vous annonce que nous allons amorcer notre descente. Notre magnifique ville est en vue. Merci d'avoir choisir notre compagnie et nous espérons que votre vol vous a satisfait. Sourit John au micro.

— Bon dors et lave toi un coup quand même hein... Ricana Naëlle.

— Promis. Le temps de tout mettre en ordre et je décollerais dans la soirée. Ricana Silvio. Tu sais qu'il se démerde bien. Je pourrais l'embaucher si le monde des affaires ne lui plait plus.

— Fais la queue, il a déjà trop de proposition d'embauche. Ricana Naëlle.

Elle rejoignit John quand l'avion eut atterri, l'embrassant tendrement.

— Très joli vol mon amour.

— Merci. Sourit John avant de l'attraper pour l'asseoir sur ses jambes. Que dirais-tu si je te faisais voler avec mon avion ? Quand nous serons en Sicile par exemple. Bon, ce ne sera pas aussi calme mais je suis sûr que ça te plairait. Vitesse, figures acrobatiques...

— Avec grand plaisir Monsieur Napoli. Je pourrais même distraire le pilote... Une première que je prends avec grand plaisir.

— Le pilote en est ravi et à vraiment très hâte madame Napoli.

Elle caressa tendrement ses joues en hochant la tête, rejoignant finalement Silvio sur la piste où elle l'embrassa sur la joue.

— Je préviens Salomon en arrivant pour que tout soit prêt au cas où tu te décide à porter tes couilles Monsieur Tosetti.

— Je t'envoie un message quand j'y serais. Ricana-t-il avant de la prendre tendrement dans ses bras. Merci.

Il l'embrassa ensuite sur le front avant de la relâcher puis lui fit un clin d'œil en lui souriant.

— On met ça sur le compte de l'alcool hein. Sourit-il avant de tourner la tête vers John en lui tendant la main. Merci pour la compagnie.

— Aucun problème. Sourit John en hochant la tête avant de se décider à lui serrer la main.



Naëlle l'observa partir avant de ricaner, puis rejoignit la voiture avec John en s'allumant une cigarette.

— Merci d'avoir passé cette soirée avec nous. C'était vraiment très plaisant de pouvoir faire ce genre de connerie avec vous aussi.

— N'importe où, tant qu'on est avec toi mon amour. Sourit John. Ça nous a fait du bien aussi.

Elle but la fiole que lui avait donné Shiro plus tôt dans la soirée, grimaçant du goût en la rangeant.

— Je me demande s'il va le faire...

— Shiro pense que oui. Sourit John avant de ricaner doucement en voyant la grimace de Naëlle. C'est pas d'une grande saveur mais ça t'évitera le lendemain douloureux. Très craquant cette grimace.

— Je pense que je vais siester en même temps que mon fils surtout. Ricana Naëlle. Une douche en rentrant messieurs ?

— Tu vas faire un heureux. Ricana John avant de l'embrasser dans le cou. Douche c'est bien, on adore la douche.

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