Chapitre 7. Le Procès des Castello.


J'embarquais mes mélanges et mes cigarettes, rejoignant les juges, m'étonnant du changement de certains juges même si je n'aurais pas dû vu que l'on parlait d'ancien parrain de la Cosa.

— Bonjour Mogi ! souriais-je avant de me tourner vers l'autre nouvel arrivant. Bonjour, Monsieur Mac Uspaid, c'est un plaisir de vous revoir malgré les circonstances. Continuais-je en gaélique.

Il me sourit en me saluant à son tour et j'allais me verser un café, discutant un peu avec eux tout en fumant avant qu'il ne soit l'heure, et l'on rejoignit le tribunal pour aller prendre place alors que la Russie présidait au vu de son ancienneté. L'Écosse venant juste derrière en termes de règne, puis moi.



Je posais mon café sur le côté, prenant place entre l'Écosse et la Russie, du côté de Carlos alors que l'autre femme avait pris place à l'opposé. Carla entra ensuite dans la salle d'audience avec Elena et s'installèrent toutes deux à leur table pendant que les hommes de Carlos amenaient les Castello à la leur. Je gardais un visage de marbre en attrapant mon stylo, jouant avec avant de me pencher vers Mac Uspaid.

— Vous aurez besoin d'une traduction ? Soufflais-je en gaélique.

— Si je ne comprends pas certaines choses je vous demanderais ne vous en faites pas. Répondit-il en souriant.

Carlos vint s'approcher des juges, donnant à chacun la copie du dossier que Carla avait préparée pour eux, incluant les documents officiels fournis par Elena pour le procès.

— Nous vous fournirons la suite au fur et à mesure. Souffla Carlos.

— Merci. Sourit Mogi.

— Tout a été traduit dans vos langues respectives. Sourit Carlos en russe le répétant ensuite aux autres dans leur langue.

— Ah ça c'est gentil ! sourit encore plus Mogi.

— Comme quoi faut pas grand-chose pour rendre un homme heureux. Ricanais-je

— Euh, c'est juste par respect hein. Souffla Carlos en repartant aussi vite se mettre à sa place.

— Froussard. Ricanais-je en Gaélique.

— Savoir partir à temps peut éviter des situations gênantes hein. Sourit Carlos en gaélique.

— Oui oui. L'art de la fuite version l'Écossaise. Ricana Aaron l'air de rien.

— J'attendais plus de soutien de votre part, monsieur Powell. Ricana Carlos.

— Je suis aussi neutre que ma patronne. Rétorqua Aaron.

Je tapais la cuisse d'Aaron, secouant doucement la tête.

— Bien, tout le monde est-il présent ? Demandais-je en me redressant sur mon siège.

— La partie plaignante est prête madame le juge. Répondit Carla.

— Nous sommes prêts aussi. Répondit l'avocate des Castello.

Je vérifiais que les autres juges étaient prêts, tapant du marteau.

— La séance est ouverte.

— Pour commencer vos honneurs, mes clients souhaiteraient ne pas être mis en porte à faux concernant les activités de monsieur Amaro après la date effective de leur retraite officielle. Demanda l'avocate.

— Excusez-moi, mais même après leur retraite, cela ne change pas le fait que c'est votre client qui a donné à monsieur Amaro le poste qu'il a occupé. Son erreur et sa négligence concernant son recrutement ne le déchargent pas des actions qu'il a menées par la suite. Rétorqua Carla.


Mogi pris le temps de discuter avec les quatre juges qui étaient présent la veille, se penchant ensuite vers moi et je mis ma main devant ma bouche.


— Les autres juges pensent que le couple a joué un rôle dans la liberté dont a joui Amaro. Souffla Mogi en russe.

— Clairement. Confirmais-je. Ce serait un mensonge de dire qu'ils n'y sont pour rien.

Mogi hocha la tête, le juge Écossais se rangeant à notre avis et il se redressa pour observer les deux parties.

— La tentative est louable, et je ne suis pas surpris qu'elle fût tentée par vos clients. Mais tous les juges sont d'accord pour refuser la demande de vos clients. Ils ont joui pendant des années des faveurs de ce monsieur, à eux de porter les fautes de leurs péchés à présent. Décida Mogi. Cela s'appelle assumer ses fautes.

— Aux vues des charges, nous demandons juste un peu de souplesse votre honneur. Le dossier comporte suffisamment de charges.

— La souplesse je la garde pour mon mari Maître Grassini. Moi, je mords et j'irai jusqu'à vous ronger les os s'il le faut. Répondit Carla alors qu'Elena étirait un sourire.


Je levais la main pour faire taire la salle, posant mon regard sur l'avocate des Castello en haussant un sourcil alors que mon visage restait de marbre.

— Maître Grassini, juste pour information. Vos clients vous ont-ils informé des modalités de la formation de leurs couples et comment cette dame a accédé à sa place ?

— Je n'ai pas interrogé mes clients sur ce point non. Les modalités de leur union ont-elles un lien avec notre affaire ?

— De toute évidence Monsieur Castello a un réel talent pour le recrutement. Encore la preuve avec le vôtre Maître. Lança Carla. Vous ne passeriez pas une minute en entretien d'embauche dans ma firme.

— Et si tu rangeais tes dents. Ricana doucement Elena à l'oreille de Carla. Le procès n'a même pas commencé.

— Je déteste les incompétentes de son genre. Râla doucement Carla.

— On comprend pourquoi Monsieur Gomora l'a épousé. Ricana Mogi en russe.

— Eh bien je ne sais pas maitre, mais je présume que ce procès va vous l'apprendre du coup. Souriais-je. Je ne peux que vous suggérer avec tout mon sérieux de vous pencher plus sérieusement sur les non-dits de vos deux clients et vous informer qu'ils sont tout autant responsables que Monsieur Amaro Rocci dans tout ce qu'il a pu faire. Ceci n'est pas négociable. Maintenant si vous pouviez arrêter de nous faire perdre notre temps Maître.

— Euh oui. Pardon. S'excusa l'avocate.

— T'arrives même à faire s'excuser les avocats maintenant. Ria dans sa main Mogi.

— Bien. Je vais donc ouvrir le bal, si vous permettez. Souffla Carla en se levant. Mesdames et Messieurs les Juges. Nous nous trouvons ici aujourd'hui pour juger un ancien parrain. Outre son ancien poste qui pousserait aux respects, je vais pointer du doigt l'incompétence, et je choisis volontairement ce terme, les erreurs et manquements à son devoir. Le premier dossier qui vous a été donné plus tôt met en lumière les conditions de recrutement de monsieur Amaro Rocci ainsi que les écarts commis des deux parties. Souffla Carla en les regardant un par un. Comme vous pouvez le voir sur le premier document auquel j'ai joint les règles de recrutement de la Cosa, vous constaterez que de par sa naissance monsieur Amaro Rocci n'était pas en droit de rentrer dans le clan.

— Il me semble que monsieur Amaro Rocci est entré sous le règne de l'ancien parrain. Vous ne pouvez pas incomber cette erreur à mon client.

— Et bien encore une fois Maître Grassini, vous n'avez pas étudié correctement votre dossier. Don Sergio Castello n'a jamais recruté monsieur Amaro Rocci. Il l'a fait travailler pour la Cosa à un poste lambda. Ce n'est qu'au début du règne de votre client qu'il a obtenu le poste premier de bras de droit du parrain.



Je tapotais sur le dossier en soupirant, m'allumant une cigarette tout en notant les premières choses.

— Continuez Maître Gomora. Maître Grassini, attendez votre tour ou je vais faire lever la main aux personnes de ce tribunal comme pour les enfants.

— Merci votre honneur. Souffla Carla. Je vais donc continuer en appelant monsieur Dino Castello à la barre afin qu'il réponde sur ce premier point.


J'observais le couple avec un visage neutre, m'appuyant sur mon doigt en suivant Dino Castello du regard et il prit place à la barre, Carla le rejoignant tranquillement.

— Monsieur Castello. Nous allons passer le point présentation et commencer par votre rencontre avec monsieur Amaro. Quand et comment vous êtes-vous connu ?

— Et bien, nous avions... 15 ans. Mon père venait de le recevoir et lui donnait une première mission pour le tester. Nous avons rapidement sympathisé et avons par la suite commencé à... sortir.

— Vous ne sortiez qu'à deux ?

— Et bien... non. Il y avait ma femme. Monsieur Amaro nous a présentés à notre première sortie.

— Comment vous a-t-il présenté ? Qui était mademoiselle Paola Ferretti à l'époque ?

— Elle... Il me l'a présentée comme... une amie.

— Une amie ou une petite amie ? Pardonnez-moi le fait d'insister, mais le terme me parait important.

— Non. Une... Une amie.

— Une amie avec qui il couchait alors. Pardon encore, mais pour votre époque je pense que ce détail est important. Vous ne croyiez pas ?

— Tu n'as pas été la petite amie de tous les hommes avec qui tu as couché. C'est quoi ces questions ! râla Paola en sicilien.

— Mais personne ne m'a demandé d'écarter les cuisses pour un autre, moi, madame Castello. Rétorqua Carla. Ne soyez pas impatiente. Je compte bien vous interroger aussi. Le meilleur pour la fin.

— Peut-on rappeler que mentir dans ce tribunal n'est pas une option envisageable. Gronda Mogirovitch. Doit-on vous passer sous le sérum des dragons pour que vos paroles aient un poids ? Et je prierais à Maître Grassini de rappeler à sa cliente de la fermer, on est pas dans un bordel ici !


L'avocate se pencha aussi vite vers Paola lui soufflant de se calmer et de se taire puis Carla reprit son interrogatoire.

— Donc, Monsieur Castello ?

— Petite amie dans ce cas. Oui. Selon vos termes, il avait des relations proches.

— Intime. Disons intime. Je trouve le terme plus parlant. Sourit Carla.

— Et bien. Nous avons pris l'habitude de sortir ensemble... Tous les trois.

— Tous les trois... Et vous portiez donc la chandelle.

— Non. Vin... Monsieur Amaro ne... Il...

— Il pouvait vous laisser avec mademoiselle Ferretti pendant qu'il allait... quel est le terme déjà... Chasser ? Tirer son coup ?

— Il pouvait partir séduire d'autres femmes oui. C'est pour ça que le terme petite amie ne convient pas.

— Je vois. Effectivement... Votre femme, au final, servait de bouche-trou en cas de retour de chasse non concluante.

— Je ne dirai pas ça...

— Vous ne le diriez pas, mais c'est un fait. Rétorqua Carla. Continuons. Donc ce magnifique trio sortait, et ensuite ?

— Ensuite, Vin... Monsieur Amaro a... Un soir, il a aperçu une jeune femme qui l'attira immédiatement.

— Vous parlez de Sofia Napoli n'est-ce pas ?

— Oui. Jeune femme très belle, que beaucoup pouvez désirer.

— Que beaucoup possédaient ?

— Oh non. Sofia Napoli ne cédait à personne. Elle sortait juste avec des amies, buvait tranquillement et rentrait chez elle. Les hommes qui tentaient une approche se faisaient rapidement remettre à leur place.

— Et pour monsieur Amaro ?

— Oh, il a eu le droit au même accueil. Mais il a persévéré.

— Persévéré, insisté, harcelé... beaucoup de terme possible pour un homme qui refuse qu'une femme lui dise non. souffla Carla. Et mademoiselle Ferretti.

— Oui ?

— Que s'est-il passé pour elle ?

— Nous continuons de sortir et après presque un an...

— Cette partie devient compliquée hm. Je vais vous aider. Sourit Carla. Monsieur Amaro a, dans un terme que tout le monde va comprendre... largué mademoiselle Ferretti. Et histoire de ne pas laisser ses amies pour des laissés pour compte, il vous a... suggéré ? D'épouser Paola Ferretti.

— Je...

— Dites-moi si je me trompe surtout.

— Mademoiselle Castello dispose de la version sous sérum si vous voulez Maître Gomora. Lançais-je en notant.

— Oui, votre honneur. Cela fait partie des pièces fournies. Je voulais juste voir si Monsieur Castello pouvait nous refaire le même récit sans le sérum. Sourit Carla. Mais il est clair que la vérité est bien plus compliquée sans sérum.


Elle se tourna vers Paola qui lui lançait un regard noir et étira un large sourire en repartant près d'Elena.

— Je n'ai plus de question pour l'instant. Je laisse Maître Grassini prendre la suite.

— Monsieur Castello. Quels étaient vos sentiments pour mademoiselle Ferretti ? demanda alors l'avocate en se levant pour le rejoindre.

— J'étais amoureux.

— Vous l'aimiez. Votre mariage était donc bien un mariage consenti et d'amour ?

— Oui. Bien sûr.

— Je crois que je n'ai pas d'autres questions.



Je haussais un sourcil en me posant contre le dossier du fauteuil, tapant du stylo sur le dossier en fixant l'avocate.

— Monsieur Castello, pouvez-vous raconter à la cour la façon dont vous avez pu vous rapprocher de Paola Ferretti ? Demandais-je d'un ton neutre.

— La façon ? Je... Nous sortions ensemble comme je l'ai dit tout à l'heure et... Nous étions jeunes et à cet âge on essaye souvent beaucoup de chose... Nous...

— Je crois que ce que cherche à dire monsieur Castello c'est « coucher à trois ». Lâcha Carla en continuant de consulter son dossier.

— Je... Oui. Nous avons... Nous faisions nos expériences. Je ne connaissais pas et monsieur Amaro nous l'avez proposé.

— Combien de temps vos expériences, comme vous les nommez, à trois, ont-elles duré ?

— Combien de temps ? répéta Dino en se grattant la joue. Un moment, je dirais. Nous avons arrêté pendant une période et... On a repris après... afin plus tard, mais après les meurtres de la famille Salvatore.

— Consolation à trois. Lâcha Carla l'air de rien en continuant d'étudier son dossier.

— Madame Gomora vous allez finir par lever la main pour parler. La prévins-je. Donc si je résume bien, cela a commencé quand Monsieur Amaro fréquentait Mademoiselle Ferretti, cela s'est stoppé une période, avant de reprendre. Peut-on savoir jusqu'à quand cela a duré ?

— Jusqu'à... Novembre de l'année dernière. Nous n'avons plus eu de contact avec monsieur Amaro à partir de ce moment.

— Était-ce une décision qui venait de vous ou de Mademoiselle Ferretti ?

— Et bien... Pas... pas exactement. Non. répondit Dino. C'était... Non, ce n'était pas notre décision.

— De qui venait la décision en date du premier novembre de l'année dernière, Monsieur Castello ?

— De notre fille. Lorsqu'elle l'a appris elle... Nous avons eu interdiction d'être en contact avec monsieur Amaro. Une décision du parrain. Souffla Dino en se frottant le visage.

— La décision vient donc de la Patronne de la Cosa Nostra. Non de votre fille. Merci d'être respectueux. Rectifiais-je d'un ton neutre. Bien. Revenons maintenant sur un point qui me fait tiquer. Pouvez-vous raconter à la cour qui est tout ouïe, les conditions réelles ayant amené votre mariage avec Mademoiselle Ferretti à l'époque où nous allons devoir le faire pour vous ?

— Les... les conditions... C'est... Je... Je venais d'être nommé Parrain et... idéalement pour l'époque, avoir une femme était... Disons que c'était mieux. Étant déjà en relation avec Paola, nous nous sommes mariés.

— La magie de l'amour, tout ça tout ça. Souriais-je froidement en haussant un sourcil. Monsieur Amaro n'a strictement rien à voir avec le fait que vous ayez pu épouser la femme que vous aimiez ?

— Disons que... Il l'a suggéré... Proposé. L'idée venait de lui oui.

— Madame la dirigeante de la Cosa Nostra, pouvez-vous raconter à la cour quel a été le récit exact fait par le couple lors de l'entretien qui a eu lieu en présence de la Patronne des Dragons alors que ceux-ci avaient été mis sous sérum ? Demandais-je en m'allumant une cigarette.

Elena se leva en regardant les juges, souriant légèrement.

— Et bien. Lors dé notre entretien. Il a été dit qué c'était oune initiative dé monsieur Amaro. Céloui-ci à démandé à mademoiselle Ferretti d'épouser monsieur Castello. Dans les explications exactes, il a était dis qué dé mois avant la souccession dé son père, monsieur Amaro a convaincou mademoiselle Ferretti d'épouser monsieur Dino Castello. Avoir une femme et fonder oune famille, présentant mademoiselle Ferretti comme oune candidate parfaite, ajoutant qué il serait toujours là pour elle et loui.

— Puisque Monsieur Amaro avait une autre cible en vue, Sofia Napoli. Complétais-je. Mademoiselle Ferretti lors de cet entretien nous a informés qu'elle aimait suivre toutes les demandes de Monsieur Amaro. C'est ainsi suite à la demande de Monsieur Amaro que Mademoiselle Ferretti ici présente a épousé le futur parrain de la Cosa à l'époque. Alors, je ne peux douter des sentiments de votre client maître Grassini, mais dans les faits, non ce n'est pas un mariage d'amour qui a conduit à cette union. Dans les faits encore, vos clients ont entretenu une relation à au moins trois personnes, depuis... un moment avant le mariage de vos clients, ont continué une fois qu'ils ont été en poste en tant que dirigeants, et même à la retraite. Et tout ceci n'a cessé, que parce la dirigeante de la Cosa a découvert la charmante petite histoire. Voulez-vous d'ailleurs savoir maître, comment la patronne de la Cosa Nostra a appris pour l'ancien couple dirigeant ?

— Votre sérum ?

— Mauvaise réponse. Essayez encore. Souriais-je froidement. Mais votre client peut, peut-être, vous aiguiller ?

— Ma femme s'est mal comportée lors d'une soirée où nous étions invités à la demeure des Dragons.

— Et j'ai hâte de revenir sur le sujet avec la pou... avec l'autre. Mais résumons ça par.. Votre épouse a cumulé les manques de respect et les insultes envers notre clan, alors que vous apparteniez toujours à la Cosa, en présence de la dirigeante de la Cosa. L'explication du comportement de votre épouse étant que Monsieur Amaro l'avait mis à la diète pour la punir et qu'elle se comportait comme un animal en chaleur. Ainsi, un clan réputé depuis la nuit des temps, pour sa discrétion, son code d'honneur très strict, et sa tenue, s'est retrouvé en présence d'un autre clan, humilié. Ai-je bien résumé la situation ?

— Jé trouve qué c'est assez bien résoumé pour ma part. sourit Elena. Précisant qué c'est sour lé mari dé la femme au Dragon qué madame Castello a ou oun comportement intolérable et insoultant. Cé n'est qué parce qu'ils étaient dé la Cosa qu'ils sont restés en vie.

— Voilà. Souriais-je froidement avant de reprendre une expression neutre. Et donc, après ce petit aperçu de vos clients, maintenez vous, maître Grassini, votre requête sur l'absence de lien entre vos clients et Monsieur Amaro ? Oh, je dois vous rappeler aussi que votre client ici présent, est parvenu à se faire rajouter tout seul comme un grand le chef d'inculpation obstruction à la justice lors de son témoignage d'hier où il couvrait Monsieur Amaro.

— Je n'avais pas connaissance de tout ça, votre honneur. Je... Non. Je ne maintiens pas ma requête.

— Parfait. Poursuivons. Vous pouvez regagner votre place Monsieur Castello.




Dino retourna s'asseoir alors que son avocate se levait pour appeler le témoin suivant, hésitant quelques secondes aux vues de ce qu'elle venait d'apprendre.

— J'appelle madame Castello. Souffla finalement l'avocate après avoir inspiré.

— Erk. Je te laisse gérer. Murmurais-je en russe. Mais méfie-toi, c'est une menteuse et elle fera tout pour couvrir Amaro et son honneur qui est déjà perdu.

— Charmant. Souffla Mogi. Pas un pour rattraper l'autre.

Paola se leva alors en ajustant sa tenue puis s'avança jusqu'à la barre en gardant sa tête droite, s'asseyant ensuite en regardant son avocate. Je m'allumais un mélange, m'appuyant au fond de mon siège en gardant un visage de marbre, n'en pensant pas moins de la trainée qui cherchait à faire la dame.

— Madame Castello. Commença l'avocate après s'être raclé la gorge. Que pouvez-vous nous dire sur ce qui vient d'être dit ?

— Qué tout ça n'est qué personnel et qu'on né lave pas son lingé sale en poublic. Toute cette histoire né régarde qué notre couple. Tous là à faire la morale alors qué aucun dé personne né peut prétendre être inattaquable. La femme au Dragon encore moins. Si on veut laver lé linge alors mettons tout lé monde au même niveau. Elle non plou n'est pas innocente et fréquente des clubs où elle trompe son mari. Ce procès n'est qu'oune blague et très loin d'être impartial.

— Merde chéri je te trompe ! M'exclamais-je malgré moi.

— Moi aussi mon amour. Avec ma secrétaire préférée et je compte bien me taper une juge bientôt. Répondit John. Mais je t'aime passionnément.

— Oh c'est cool alors. En sachant que cette nuit à peine je couchais avec un chef de prod... Comment il s'appelait déjà... Oh. Moore !


Je tournais le visage pour voir Mogi complètement hilare alors que les deux derrière moi secouaient le visage dans leurs mains.

— Pardon. Donc, si vous voulez aller sur ce terrain-là, vous serez ravi d'apprendre que le clan des Dragons ne s'immisce pas dans le fonctionnement du couple. Quel que soit son grade. Par contre, lors d'un mariage, des clauses sont posées, propres à chaque couple selon leurs choix et leurs décisions, et les deux s'engagent sur leurs vies à les suivre. Informais-je le tribunal. Pour mon cas à présent, même si certains de mes amants par le passé ont pu en effet fréquenter le clan, et commettre des méfaits sous notre nom, je vous conseille de vous renseigner sur les conséquences que ça a eues. Chaque personne ayant commis des crimes qui n'étaient pas justifiés par un ordre s'est fait tuer ou livrer à la police afin de répondre de ses actes. Chaque personne de mon clan, du petit trouduc à mes plus grands chefs de clan, se justifie chaque jour dans un rapport, et n'a les mains libres que si je le décide. De plus, étant à mon poste depuis mes dix-huit ans, je n'ai pas à mon cv, contrairement à vous mademoiselle Ferretti, d'avoir manqué de respect à un autre clan mafieux et enfreint leurs règles en étant sur leurs territoires. Maintenant, je pense qu'il est vraiment essentiel de rappeler à la pauvre sous merde se prenant pour une dame, de détacher son regard de son avocate afin de constater que l'ensemble de mes hommes pointent leurs armes sur elle puisque comme je l'ai déjà signalé en présence de la Patronne de la Cosa, vous devez vraiment arrêter de croire que vous pouvez me manquer de respect.

— Désolé, mais là t'es vraiment trop sexy mon amour. Euh, je me tais. Souffla John en tirant à nouveau sur son mélange.

— Il est défoncé ? Souffla Mogi à mon oreille.

— Oui, sinon il serait déjà intervenu pour la buter. Je te rappelle qu'il est très susceptible quand ça me concerne. Soufflais-je en russe.

— On attend vos excuses Ferretti ! Gueula Jo en gardant sa position comme les autres.


La phrase de Jo fit secouer la tête de John et Shiro prit aussi vite place regardant le mélange avant de le redonner à Ritchi.

— Pourquoi tout le monde s'emmerde avec cette merde. Souffla froidement Shiro en se levant pour s'avancer vers la barre des témoins. Elle ne sert à rien dans cette affaire et c'est un manque de respect de trop avec le Dragon.

— Parce que c'est trop facile de la retirer dès maintenant du procès. Répondis-je d'un ton neutre. Et c'est la seule à ne pas se rendre compte qu'elle s'enfonce d'elle-même sans aide. Va te rasseoir, je te prie, ça va aller.

Shiro se stoppa dans sa marche en fixant Paola puis tourna la tête vers moi en soupirant.

— Ok. Mais clan ou pas, tribunal ou pas encore un seul manque de respect et je te vide organe par organe sale merde. Souffla-t-il en ramenant son regard noir vers Paola. Parle encore comme ça au Dragon et ce sera la dernière.

Il fit ensuite demi-tour et sortit prendre l'air. Je me rallumais mon mélange, restant appuyé contre mon dossier.

— Maître Grassini, c'est le moment où vous vous réveillez. Gronda Mogi en tapant du poing sur le tribunal.

— Je... oui votre honneur. Sursauta l'avocate. Euh.. Madame Castello si vous... Aimez-vous votre mari ?

— Bien sour. Nous sommes marié dépouis plou dé trente ans. Et nous avons eu dé enfants ensemble. Alors oui, peut être qué l'idée vénait dé Vinni, mais sans loui, Elena Jemma Castello, patronne dé la Cosa n'existerai pas, ni son frère d'ailleurs. Les mariages arrangés sé faisaient constamment à notre époque alors qué cé soit des parents ou d'oune autre personne, lé principe resté lé même.

Je clignais des yeux alors qu'un coup de feu se faisait entendre, observant en levant les sourcils Diego qui tendit son arme à Carlos alors qu'il venait de tirer dans l'épaule de la connasse.

— J'assume la responsabilité de mes actes. Répondit Diego à ma question silencieuse. Je voulais juste rendre un hommage à la Amaro vu que c'est le cul qu'il a le plus fourré. On ne manque pas de respect à la Femme au Dragon sans en payer le prix. Je réclame sa tête au terme de ce procès.

— Me regarde pas comme ça, il a plein pouvoir autant que moi, tu le sais ! Répliquais-je à Mogi.

Les portes du tribunal s'ouvrirent aussi vite, faisant apparaitre un Démon aux pupilles dilatées, alternant son regard entre Diego et Paola avant de prendre un air offusqué.

— Mais, c'est pas juste ! Pourquoi lui il a le droit ?

— Parce que Diego Gomora est le co-dirigeant du Clan du Dragon et que cela lui confère autant d'autorité que moi pour prendre des décisions quand je ne le peux pas. Et que c'est un vieux têtu qui s'en bats littéralement les couilles que je sois d'accord ou pas avec sa décision. Soupirais-je en m'appuyant sur ma main.

— Clairement. Gronda Diego.

— Et moi j'ai pas autorité ? S'offusqua de plus belle Shiro. On manque de respect à ma femme et... Ouais bah c'est pas juste quand même. Finit-il en repartant de la salle, les sourcils froncés et une moue sur les lèvres.



Je soupirais alors que Mogi tapait du marteau, donnant 20 minutes de suspension pour soigner la connasse. Je tapais dans le dos de Mogi, repartant avec les juges avant d'aller trouver Shiro le boudeur.

— Arrêtes de me donner faim sale gosse. Soufflais-je en m'approchant de lui.

— Pourquoi j'ai pas eu le droit moi ? bouda-t-il. J'laurais juste un peu mordu. J'laurais pas tué.

— Je ne m'attendais pas non plus à l'intervention de Diego je te signale. Ricanais-je en caressant sa lèvre.

— N'empêche, elle sert à rien quand même. Souffla-t-il en l'agrippant par la taille alors que sa moue se réduisait. C'est la pause ?

— Vingt minutes, le temps de la soigner. Répondis-je avant de l'embrasser. Et si, devant toutes les familles de la Cosa, elle prouve les dire sur son manque de respect et de coopération. Tout comme Dino. Sauf que les faits sont là, et qu'ils sont coupables, contrairement à la patronne actuelle qui n'hésite pas à afficher au grand jour les fautes de son prédécesseur pour laver l'honneur de la Cosa. C'est un exercice très périlleux pour elle, et je ne doute pas à quel point elle doit tout autant prendre sur elle.

— L'honneur de son clan et aussi de son nom. Souffla-t-il. Ce procès est pas plus calme que celui d'hier au final. Elle doit encore parler après ?

— Je ne sais pas. C'est aux avocats d'en décider. Ce n'était que le premier point à évoquer, et je ne sais pas tout ce qu'ils vont aborder par souci de neutralité justement. Du coup, John tout défoncé, c'est pas plus mal. Ricanais-je doucement en posant ma tête dans son cou.

— Ouais. Détendu comme il dit. Ricana doucement Shiro. Mais avec l'autre conne, c'est pas plus mal.

— Clairement. Même si je sais même pas quand je suis supposé t'avoir trompé... C'était quoi cette histoire de boite ?


J'attrapais Shiro en fronçant les sourcils, rejoignant Carla et Elena.

— L'histoire des boites que je fréquente pour tromper mon mari. C'est quoi ? D'où elle sort ça ? Lançais-je en débarquant. Parce que ça ressemble quand même vachement à notre plan du nouvel an !

— Ça y ressemble beaucoup même. Répondit Carla en levant un sourcil. Amaro n'aurait pas tenu compte de l'ordre de la patronne concernant l'interdiction à entrer en contact avec les Castello ?

— Après tout ce qu'il a fait. C'est pas ce genre d'ordre qu'il va respecter. Souffla Shiro. Et de mémoire, il n'avait pas du tout apprécié.

— Personne ne donne d'ordre à Amaro. Et cette chienne vient de le vendre comme la dernière des abruties. Je dois y retourner, mais n'oubliez pas que toutes les informations qu'elle peut lâcher, il y a une grande majorité qu'elle n'est pas supposée connaître. Elle ne sait rien sur les Dragons, encore moins sur moi. Alors comment sait-elle tout ce qu'elle vient de dire ? Laver le linge sale en privé, c'est aussi un des termes d'Amaro. Et pour faire péter un câble à cette femme, il suffit juste d'appuyer sur le bouton Amaro justement. Alors clairement, n'hésitez pas à bien rappeler à quel point la queue qu'elle aime tant, est hors d'usage.

— Signé le Samurai. ricana doucement Shiro.

— On va appuyer où ça fait mal et la laisser parler. Répondit Carla en hochant la tête. Faudra juste faire attention que personne lui loge une balle avant qu'elle ait fini.

— Oh... Pas faux. Deux secondes. Tiltais-je. Faut tout faire sérieux.


Je m'avançais pour rejoindre le hall où tout le monde se tenait, balayant tout le monde du regard.

— Que tout le monde ici se retrouve en caleçon. Ordonnais-je d'une voix forte. Puisque vous n'êtes pas capable de donner vos armes à la sécurité, on va le faire pour vous. Exécution ! Gueulais-je

Tout le monde s'exécuta aussi vite, Karel et Shal récupérant les vêtements spontanément avant de les amener dans une salle puis revinrent se positionner devant les portes.

— Maintenant vous repartez dans cette salle, et le prochain qui sort une arme alors qu'il n'est pas de la sécurité, je m'occupe de son cas. Qu'il soit de mon clan ou non, je suis clair ?

Mes hommes hochèrent la tête, et j'ignorais les membres de la Cosa, les laissant repartir dans la salle du tribunal.

— Désolé Carlos. C'était très insultant pour toi l'intervention de Diego.

— J'ai tenu à rester respectueux en ne les fouillant pas. Je suis le responsable de cette erreur. Ne vous excusez pas. souffla Carlos. J'assumerais devant la patronne.

— En même temps c'est censé être des personnes avec un cerveau hein. Tu pouvais deviner qu'ils pouvaient être aussi con. Marmonnais-je.

— Mais c'est mon boulot de prévoir ce genre de chose. Souffla-t-il. Nous sommes en présence des cinq familles et de juges venant d'autres mafias. Le bras droit de la Cosa vient de faire une erreur de débutant devant tout ce beau monde. Alors je m'excuse d'avance, mais pour la suite, je vais devoir être plus dur. Je représente Elena et la Cosa. Je ne peux pas permettre que ces gens repartent avec cette image.

— Pas de problème. Mais ce n'est pas le seul problème que vous avez. Répondis-je avant d'aller rejoindre les autres juges.



Je me versais un café, m'allumant un mélange en me massant la tempe, soupirant en regardant l'heure. Je suivis les juges pour retourner dans la salle d'audience, reprenant place en buvant mon café.

— Oh. Efficace comme méthode monsieur Mckinnon. Ricana Mogi en regardant la salle.

— Il n'a pas aimé la blague faite par Monsieur Gomora, on ne peut pas lui en vouloir. Répondis-je d'un ton neutre.

— Je n'ai pas aimé. Mais pour les tenus, c'est une idée de madame Napoli, que je remercie d'ailleurs. Répondit franchement Carlos avant de se placer face aux personnes présentes.

Il regarda l'ensemble de la salle avec sérieux, laissant place au Fantôme puis fit signe à ses hommes qui fermèrent toutes les portes.

— À partir de cette minute. Plus aucun écart ne sera toléré. Cosa, Dragon ou autre. Ce tribunal n'a pas été mis en place pour des règlements de compte. Beaucoup de personnes ont travaillés durement et pendant de longs mois pour ce procès, alors soit vous respectez les règles établies pendant toute la durée soit nous vous ferons quitter la salle de gré ou de force. Et je n'ai pas envie de rire. Merci. Finit-il en repartant à son poste.

— Bien puisque c'est clair, la séance peut reprendre. Lança Mogi en tapant du marteau.


Carlos autorisa ses hommes de ramener Paola à la barre puis leur ordonna de rester devant la barre des témoins, laissant Carla prendre le relais de l'interrogatoire. Je terminais mon café, rallumant mon mélange en observant Carla.

— Madame Castello ou devrais-je madame Ferretti puisque votre mariage a été dissout par sanction. Sourit Carla. Avez-vous joué un rôle dans la décision de votre mari de ne pas faire de représailles contre les Ganterah ? Non, pardon. Quand je disais décision de votre mari, je voulais dire celle de monsieur Amaro.

— Aux vues de la relation que Vinni avait avec Sofia Salvatore qui, elle aussi s'amusait ailleurs qu'avec son mari, j'ai conseillé au mien de se tenir à l'écart.

— Et pourquoi ça ?

— Parce que le parrain ne pouvait décemment pas risquer que l'on apprenne qu'il...

— Couvrait une relation extra conjugale mettant en cause son bras droit ?

— Exactement.

— Le problème c'est qu'il n'avait pas de relation extra conjugale sauf peut-être dans la tête de monsieur Amaro. Rétorqua Carla. Madame Sofia Salvatore était une femme respectable.

— Très beau discours. Ricana Paola. Mais il va vous falloir revoir vos dossiers dans ce cas. Parce que...

— Vous n'êtes vraiment pas en position pour parler de respectabilité, madame Ferretti. Surtout pas après tout ce que l'on a entendu précédemment.

— Vraiment ? Et c'est toi qui dit ça ? Notre trio comme vous l'appelez était une affaire privée et de tout le temps où mon mari a été en poste... Et bien, disons que je n'ai jamais danser sur un bar ou fais un show jusqu'à m'exhiber devant nos employés ou partenaires d'affaires. C'est ça, savoir se tenir à son rang et être respectable Carla Napoli.

— Je vous assure que quand je danse sur un bar, j'ai le plus grand respect de mon mari. Parce qu'à part le sien, celui des autres m'importe très peu. Par contre nous pouvons parler respectabilité pour une soirée très spéciale dans un Club privé de monsieur Leon si vous voulez. Sourit Carla.

— Oh, le fameux show qui a fait bander Amaro au point qu'il n'a pas quitté sa place de toute la soirée. Tiltais-je à haute voix. Bordel il puait la faim.

— Oh j'ai vu ça ! S'exclama Mogi. Ma femme a beaucoup aimé aussi. Confirma Mogi en hochant la tête. Elle veut show en Russie elle a dit.

— Hm ? Non non t'oublie. Répondis-je en continuant de fumer.

— Un nouveau show serait vraiment très douloureux pour monsieur Amaro aujourd'hui. Sourit Carla. Son « trois pièces » en a pris un coup depuis... Oh oui... Depuis qu'il se mit un collier de dominé. Excusez-moi, j'ai failli oublier.

— Tu veux voir ? J'ai pris un pied d'enfer à lui faire une œuvre sur le corps. Il va plus pouvoir te baiser sans hurler de douleur. D'ailleurs, pour l'avoir constaté, même bander ça le fait hurler de douleur. Vous n'auriez pas un extrait à nous faire partager Monsieur McKinnon ?

— Nous avons ça oui. Répondit Carlos en hochant la tête avant de donner l'ordre d'amener le nécessaire pour la vidéo.

— Après ça, je vais avoir du mal à dire non à mon mari. Soupira faussement Carla. Il va encore vouloir prendre un chien pour l'appeler... Comment veux-tu l'appeler mon cœur ?

— Je l'avais appelé Vinni, mais les chiens d'Ali l'ont bouffé. Bouda Jo. Un caniche nain. Avec le même collier en plus !

— Oh pauvre Vinni. Souffla Carla, un sourire au coin des lèvres. Bien voyons ça.



Elle remercia les hommes qui venaient d'amener le matériel puis tendit la télécommande à Naëlle.

— Madame le juge si vous voulez bien nous expliquer les scènes que nous allons voir.

— Ooh. Soufflais-je en me retenant d'avoir un fou rire en gardant un visage neutre. Eh bien... Monsieur Amaro m'avait demandé une visite découverte du Promise et du Secret's afin de trouver de quoi s'amuser. Il paraissait plus intéressé par le défi de jouer avec une dominante, je lui ai donc présenté cette dame. Qui en une discussion est tout de même parvenue à lui faire signer un contrat de soumission, sans qu'il ne lise rien, avant même qu'on ne l'informe totalement des règles de ce genre de pratique. Il aurait pu se renseigner plus en détail avec moi lors de la visite, mais il préférait se renseigner sur mes pratiques et sur mon mari. Il se rendait donc ce soir-là au rendez-vous donné par la dominante, et celle-ci lui a donc donné son collier de soumis afin de montrer à tous que ce soumis là était son jouet à elle. C'était un contrat signé dans les règles du lieu, la dominante n'a commis aucune faute selon le jugement des dominants juges de ce soir-là. Et qui ne sont pas moi. Moi je m'occupais de mon mari quand cet abruti a fait son contrat de soumis. Comme la dominante avait compris que son soumis aimait particulièrement le duo de femme, elle a embarqué une autre soumise et a donc... joué avec sur son autre soumis comme vous pouvez le voir.

— C'est un montage ! s'énerva Paola. C'est n'importe quoi. Vinni est un dominant, il n'aurait jamais laissé personne lui mettre un collier.

— Oh, mais vous n'avait pas bien regardé. Personne lui met. Il le fait très bien tout seul et si vous regardez mieux la vidéo, vous devriez reconnaitre le couple qui vient discuter avec la dominante. Sourit Carla. Et vu la réaction du mari qui part en riant, il est clair que ce n'est pas un trucage.

— Oh.. Ouais. J'ai décidée d'intervenir parce que le soumis terrorisait l'autre soumise. Et j'ai fini par m'agacer de la capacité du dit soumis à dire de la merde, d'où le coup... La salle a ensuite été verrouillée. J'ai nettoyé le maquillage qu'il avait sur le corps, servant à masquer ses cicatrices, et la suite vous la voyez. Continuais-je d'un ton neutre.


Je me rallumais un mélange, soupirant en haussant un sourcil.

— C'est ce collier que portait Amaro encore hier lors du procès. Avez-vous vu ce collier dont il est question, Monsieur Castello ?

— Je... Oui. Je l'ai vu. Je me demandais justement ce que c'était. Répondit Dino.

— Mais vous êtes une grande malade ! hurla Paola en voyant Naëlle jouer de sa lame sur la peau de Vincent.

— Ma femme est une artiste espèce d'ignorante. Râla Shiro. Abrutie.

— Parce que vous avez cru quoi au juste ? Repondit le juge japonais. Vous êtes aussi conne que votre amant décidément. La seule raison qui explique votre survie malgré le nombre d'insultes que vous proférez, c'est le respect qu'à cette femme pour la patronne actuelle de la Cosa. Sans cela, des pays furent rasés pour moins que ça.

— Le mieux c'est quand on lui a brulé la queue. Répondis-je en m'appuyant sur ma main. Quoique le moment fut vraiment sacrément jouissif. Des jours et des jours à supporter son manège, à le voir chercher la faille pour parvenir à son obsession. Tiens, nous en parlions tout à l'heure, vous souvenez-vous messieurs dames quand on évoquait la punition de Amaro sur l'accusée ? Eh bien, c'est parce que celle-ci avait fait organiser une soirée spéciale dans une de nos boites, avec plein d'hommes et de femmes, pour faire une surprise à... Non pas Dino désolé. Vincent Amaro. En prime, s'il pouvait y avoir le dragon, youhou, ça ferait une sacrée surprise à Vinni. Sauf que elle a bien eu toutes les queues qu'elle voulait, mais moi j'ai préféré aller m'occuper de mon époux qui m'a rejoint, et Monsieur Amaro fut très vexé de cette soirée, au point de punir de deux semaines de diète cette dame. Ainsi, à la grande soirée annuelle d'Halloween où a été invité le couple, le premier réflexe de l'épouse de l'ancien parrain fut donc de regarder ouvertement le service trois-pièces de mon époux. Toute la soirée. Inutile de préciser que la patronne de la Cosa comme les autres personnes présentes n'ont pas manqué de comprendre la merde.



Je posais mon regard sur Dino Castello, appuyant mon menton sur mes mains.

— Dite moi Monsieur Castello, hier encore, vous défendiez ardemment Monsieur Amaro. Depuis le jugement de la patronne en novembre, avez-vous eu des contacts avec Monsieur Amaro ?

— Non. Nous avons eu interdiction d'avoir tout contact. Mail, téléphone ou tout autre mode de communication. Répondit Dino.


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