Chapitre 6. Le Grand Procès. Partie 3.
Au bout d'un peu plus d'une demi-heure, après une conversation, on se décida à retourner dans le tribunal, et je m'allumais une cigarette tout en rejoignant notre place avec John alors que Silvio s'asseyait dans le box des témoins.
— Monsieur Tosetti. Pouvez-vous nous dire votre lien avec monsieur Amaro s'il vous plait. Demanda Carla.
— C'est le frère de ma femme.
— Et vous le connaissez depuis longtemps ?
— Depuis l'enfance. Nos deux familles vivaient dans la même rue.
— Excusez-moi du terme mais on peut dire dans ce cas que vous étiez un ami. Des amis d'enfance.
— Je vous excuse et oui. Nous étions. Répondit Silvio en fixant Vincent.
— Faites vous partie de la Cosa monsieur Tosetti ?
— Je ne fais partie d'aucun clan si ce n'est celui que ma femme et mes enfants représentent.
— Et vous est-il arrivé de travailler pour la Cosa ?
— Je travaille avec. Ma femme dirige une compagnie de transport aérien pour client privé et nous avons des contrats avec le clan oui.
— Jamais en tant qu'homme de main, de garde où autre poste ?
— Pas officiellement non. J'ai couvert et protégé le cul de l'enfoiré derrière vous mais ce n'était qu'en tant que beau-frère et «ami ».
— Couvert et protégé ?
— C'est un stratège et un sniper. Mais une grosse merde quand il est question de face à face, de corps à corps... La confrontation directe n'est pas son fort.
— Il est à chier ouais. Marmonnais-je.
— Donc vous étiez en mission pour la Cosa... officieusement ?
— Non, je couvrais juste son cul et faisait en sorte de le ramener sain et sauf. Rien a voir avec une mission.
— Donc encore une chose que monsieur Amaro faisait sans que le parrain ne soit au courant.
— C'est ce qu'il a toujours fait. Monsieur Amaro ne faisait des rapports que lorsqu'il estimait devoir le faire.
— Que pouvez-vous nous dire sur monsieur Amaro ? De toute évidence vous le connaissez très bien.
— Pas assez pour me rendre compte de la merde qu'il est, mais oui. Je peux vous dire certaines choses.
— On vous écoute monsieur Tosetti.
— Amaro est un homme à l'égo démesuré, calculateur, froid, manipulateur qui n'a pas hésité à mettre sa marque sur son propre neveu pour signaler son retour aux autres.
— Qu'entendez-vous par marque ?
— Il a tiré dans la jambe et l'épaule de mon fils lorsqu'il était hospitalisé.
— Ouais il est encore bien énervé forcément. Soufflais-je en russe en me grattant la tempe.
— C'est pas avec ce qu'il continu d'apprendre qu'il va se calmer. Souffla doucement John en venant masser doucement la nuque de Naëlle.
— Surtout que je lui ai raconté la vrai version pour Sofia. Murmurais-je en russe. Et il ne s'attendait pas du tout à ça.
— Difficile de s'y attendre en même temps. Souffla John en russe.
— Que pouvez-vous nous dire sur sa relation avec Sofia Napoli et Franco Salvatore ?
— Vous avez la journée ? Parce qu'il y en a beaucoup à dire sur ce sujet.
— Et bien commencez par le début. Sourit Carla.
— Amaro est un... comment dire ça. Disons que c'est un homme à femme. Le genre à aller baiser une femme mariée pour prouver à son mari qu'elle le trompe.
— Mais Sofia Napoli n'était pas mariée lorsqu'ils se sont connus.
— Oh non. Elle s'était le défi. Une femme qui ne tombait pas sous son charme et qu'il ne lui prêtait aucune attention.
— Laissez moi deviner, l'infidélité faisait parti de son boulot auprès du parrain ? Lança le juge russe.
— Le parrain ? Il n'en savait rien. Sauf que la femme avait été infidèle et donnait la sentence en faveur du mari trompé. Là oui. Il y avait rapport. Répondit Silvio en tournant la tête vers le juge.
Je haussais un sourcil alors que la juge avait un rire nerveux, les autres soupirant ouvertement.
— Oula, c'était à ce point là l'interrogatoire d'avant ?
— C'était... A ce point oui. Sourit Elena en sicilien.
— Vu ta tête ça veut tout dire. Soufflais-je.
— Un grand moment oui. Sourit Elena en ramenant son regard vers Carla.
— Continuez monsieur Tosetti. Sourit Carla.
— Et bien comme je le disais, le défi étant à la hauteur de ce qu'il aimait, Amaro a pris en chasse Sofia Napoli. Et n'a rien lâché pendant un an avant qu'elle n'accepte de lui parler vraiment. C'était une très belle femme et très intelligente que beaucoup d'hommes regardaient mais quand nous connaissions la façon de penser d'Amaro, nous avions été surprit.
— Que voulez-vous dire par là ?
— Il détestait les Napoli. Surtout Luciano, allant jusqu'à...
— Jusqu'à ?
— Je ne peux pas finir... c'était vos parents. Je...
— Nous sommes là pour mettre en lumière toute la vérité monsieur Tosetti. Continuez, s'il vous plait.
— Et bien... Pour prouver que Selena n'était intéressé que par l'argent et pour le plaisir de rabaisser monsieur Napoli, Amaro a couché avec elle. Ils étaient fiancés à l'époque.
— Tu veux que je t'endorme ? Soufflais-je.
— Donne-moi un de tes mélanges les plus costaud s'il te plait. Souffla John alors que tous les muscles de son corps venaient de se contracter.
Ritchi tendit un mélange à John, se penchant à son oreille.
— Fais gaffe c'est les plus forts qu'on ait, même pour ta femme. Murmura Ritchi en japonais.
— Merci Ritchi. Souffla John en japonais avant de l'allumer aussi vite.
— Ça semble être un comportement obsessionnel, la façon dont vous le décrivez.
— Il ne respecte rien ni personne. Les femmes ne sont qu'une distraction et des proies avec chacune leur difficulté ou pas à céder. Plus il vous dira qu'il est respectueux des règles ou des femmes plus vous devrez comprendre le contraire.
— Donc son intérêt pour la Femme au Dragon ne vous a pas surpris.
— J'aurais aimé me tromper. Mais non, le défi de posséder une telle femme était bien trop fort.
— Objection ! Pure analyse personnelle. Lâcha Vincent après que son avocate lui ai soufflé à l'oreille.
— Rejeté. Votre intérêt pour ladite femme a déjà été ajouté aux chefs d'accusations. Elle peut pas suivre correctement votre assistante ? Cingla le juge japonais. Continuez monsieur Tosetti.
Silvio hocha la tête en regardant le juge puis ramena son regard vers Carla.
— Comment... Ou plutôt dans quel état se trouvait monsieur Amaro quand il a appris que les Salvatore allaient déménager ? demanda Carla.
— Je dirai, agité, nerveux... En colère même. Il en voulait vraiment à Franco qui pour lui faisait tout pour éloigner Sofia de lui. Et il voulait absolument prouver que c'était un homme mauvais. Il nous disait que Sofia n'était pas heureuse avec lui et qu'il lui fallait la faire le quitter.
Je piquais le mélange de John, en prenant trois longues bouffées avant de lui rendre.
— Qu'en pensiez-vous à l'époque ?
— À l'époque ? Et bien on le croyait. Nous n'avions que son retour et après avoir entendu madame Rossi ce matin, il est clair que c'était le parfait opposé.
— Monsieur Salvatore était donc une gêne.
— Monsieur Salvatore était comme toute personne se mettant au travers de sa route. Un ennemi ou un obstacle à se débarrasser.
— Avec votre connaissance de l'homme dans ses grandes largeurs. Pensez-vous qu'il aurait été capable de commanditer son assassinat ?
— Oui. Tout comme monsieur Napoli pouvait en être un pour avoir le Dragon.
— Oh...
Je sentis mes pupilles se dilater aussi vite, sentant se redresser tout mes hommes, attrapant le mélange que me tendait Ritchi pour le fumer aussi vite.
— Merci monsieur Tosetti. Je pense que nous avons maintenant un meilleur profil de l'accusé. Sourit Carla. Je n'ai plus de question.
Vincent se leva lentement de sa chaise pour venir prendre le relais alors que Silvio inspirait en le fixant.
— Monsieur Tosetti. Vos connaissances dans les grandes largeurs comme l'a formulé Maître Gomora, devraient pouvoir vous permettent de répondre aussi à mes questions... Dites-moi. Comment c'est passé mon enfance ?
— Tu veux sortir les violons ? Parfait. Sortons les violons alors ! rétorqua Silvio. Père violent, frappant sa femme et ses enfants, jouant d'humiliations en humiliations, marques de tortures et brûlures sur le corps pour les trois. Et viols répétés de sa femme et de sa fille.
— Un cadre loin d'être un idéal familial. N'est pas ce pas ?
— Je n'étais pas mieux logé et je n'ai tué ni écrasé personne pour devenir qui je suis aujourd'hui. N'essaie pas de justifier tes actes avec ça. Pas avec moi.
Je sentis Angelo poser ses deux mains sur mes épaules pour me tenir alors que je sentais crépiter sous ma peau.
— Ton père était violent aussi mais très loin d'être comme le mien. Rien n'est comparable.
— Parce que tu crois que ton père se contentait de ta mère pauvre connard ? Ma mère subissait la même chose avec ton père en plus ! Ils s'en prenaient à elle à deux, espèce de connard narcissique ! Ton père était un putain d'enfoiré, une vrai pourriture mais tu es bien pire que lui. Le fils a largement dépassé son père. Tu as fait tuer un gosse ! Une famille ! Et tu cherches à justifier ça avec ton enfance ? Tu me donne envie de gerber !
— Je n'ai jamais fait tuer.... S'énerva Vincent avant de se stopper. Comment peux-tu croire que je pourrais faire tuer mon fils ?
— Pardon mais, j'aimerais comprendre. Interrompit Carla en se levant. De quel fils nous parlons ? Sûrement pas de John Napoli. Donc ?
— Tu sais très bien de qui je parle ! Je parle de Francesco ! Et j'aurais pu éviter cela si j'étais resté en poste pour protéger les Salvatore. Ma fille n'aurait pas été placé non plus !
— Ce n'est pas ta fille ! Hurlais-je. Et ce n'était pas ton fils ! Je t'interdis de dire ça sombre merde ! Tu as commandité la mort des Salvatore ! Tu as fait tuer Francesco !
— Tu m'interdis ? Il était pourtant mon fils tout comme Angélina est ma fille. Même si cela te dérange ! hurla Vincent.
— C'est intéressant parce que si je consulte les documents qui... Pardon vos honneurs. Souffla Carla en venant leur déposer les documents. Voici les actes de naissances des deux enfants. Reconnu et déclaré à l'hôpital où ils sont nés et les enregistrements civiques de la Cosa.
Je dégageais les mains d'Angelo, me relevant en me dressant, affrontant du regard Amaro.
— Rien ne prouve tes dires. Absolument rien. Nada. Que du vent et ta parole.
— Il y a un test ADN ! Tu l'as lu, Angélina l'a lu et je l'ai lu aussi !
— Tu subiras mille morts avant que j'en finisse avec toi. souffla froidement John en se levant.
— Va prendre l'air. Je m'en occupe.
— Une preuve que tout n'est que manipulation ! Ta femme te ferait avaler tout et n'importe quoi ! Tu préfère la croire plutôt que moi qui t'ai élevé et protégé, John Napoli !
John fit demi-tour lentement alors qu'il se dirigeait vers la sortie et commença une marche plus prédatrice vers Vincent.
— Je vais te faire faire tellement souffrir Amaro. Souffla froidement John en faisant craquer sa nuque.
Je stoppais d'un geste de la main John, passant par la porte pour m'avancer vers Amaro, laissant mes pupilles se dilater.
— Tu l'a élevé ? Tu l'a protégé ? Tu oses dire ça ? Tout comme tu as protégé Francesco ? Tout comme tu as protégé Angélina ? Tout comme tu as su protéger soi disant les personnes importantes pour toi ? Regarde toi. Tu as le sang de Sofia et de Francesco sur les mains. Tu as trahi ta sœur, tu es pire que ton géniteur, digne fils hein. Souriais-je froidement en continuant de m'avancer vers lui. Regarde toi, à te prendre pour le grand patron, tellement paumé dans tes mensonges que tu ne sais même plus ce qui est vrai.
Je l'attrapais par la gorge, serrant pour le faire plier, lui faisant mettre genoux à terre sans quitter son regard.
— Tu n'es rien. Une sombre pourriture. Un monstre. Tu es la pire honte possible pour tout ceux qui ont pus te connaître. Tu veux savoir qui a donné les documents ?
Je me penchais pour m'approcher de son visage, un sourire carnassier sur les lèvres.
— Sofia Napoli en personne. Dans sa maison, une cache dans sa bibliothèque. Adorable maison, avec une pièce secrète pour le couple. Adorable maison, et une femme que tu ne connaissais tellement pas pauvre abruti. Tu veux savoir le meilleur ? Elle. T'a. Baisé. Comme. Une. Reine.
Carlos vint se rapprocher de moi, me tendant une laisse qu'il sortit de sa poche avant de se pencher à mon oreille.
— Pouvez-vous l'amener à la barre ? Je pense qu'il est temps d'en finir avec ça. proposa Carlos.
Je serrais ma prise, détournant le regard pour le poser sur Carlos avant d'inspirer en me redressant, observant le box des témoins.
— Attrape Tosetti.
Je bandais mes muscles, faisant un sourire carnassier à Amaro.
— À la niche.
Je l'envoyais voler sur Winnie, m'allumant une cigarette en regardant la laisse de Carlos.
— J'ai trop de respect pour mes soumis pour balader ça en laisse.
— Désolé. Totalement ignorant de ce genre de pratique. S'excusa Carlos. Mais votre technique est tout aussi efficace.
— Transport plus rapide. Lâchais-je en repartant vers le côté public.
J'attrapais la main de John en passant, l'entrainant avec moi pour sortir nous aérer un peu. On resta dehors à fumer, prenant le temps de se calmer un peu, et je finis par tourner mon regard vers Karel qui s'approchait.
— Oui ?
— Excusez-moi, monsieur et madame Napoli. Mais... Pandora est demandée. Souffla Karel en se grattant la nuque.
— Oh. Tu restes là mon amour ou tu viens ?
— Et manquer ta prestation ? Non. Je viens avec toi. sourit-il en m'embrassant dans le cou.
Je hochais la tête, l'embrassant avant de m'étirer, me frottant le visage en me concentrant, coupant tout lien émotionnel en les bloquant dans un coin de mon esprit, me redressant finalement quand ce fut bon et que mon cerveau fut prêt, passant à côté de Karel pour entrer dans la salle, me dirigeant directement vers les juges pour me stopper devant eux en continuant de fumer.
— Pandora, enchanté de vous rencontrer en personne tout d'abord. Commença le juge chinois. Nous venons de finir l'interrogatoire de monsieur Amaro. J'ai bien compris que vos liens avec certaines personnes touchées par cette affaire avait dû rendre tout cela plus compliqué. Depuis combien de temps enquêtez vous sur cette histoire ?
— Dix-neuf ans. Répondis-je honnêtement.
— C'est très long, même pour vous. Pouvez vous nous expliquer pourquoi vous être penché sur cette histoire interne d'un clan mafieux lambda ?
— Je suis connu au Japon sous le nom de Tohime Tatsuka depuis maintenant vingt ans car j'ai effectué à mes vingt ans une formation au sein de l'école Asashin no gakkhõ. À l'occasion de cette formation j'y ait rencontré un jeune homme qui était venu se former dans sa quête de vengeance. À l'écoute de son récit, je lui ai promis de l'aider à assouvir sa vengeance.
— Pourquoi avoir mis autant de temps à recoller les morceaux ? Demanda le juge russe.
— Parce que les preuves et les témoignages étaient difficiles à obtenir sans éveiller les soupçons. J'ai disposé d'aide au fil des années, mais je ne voulais pas éveiller l'attention et mettre en danger mes informateurs. J'avais trop de questions, trop d'incohérences pour ne pas agir avec prudence. De plus je devais respecter le fait que la maison des Salvatore était interdit d'accès sous décision de John. Alors j'ai tout fait pour trouver les réponses ailleurs mais on était passé avant moi.
— Vous connaissant, et avant même que vous ne commenciez votre récit, pouvez nous fournir vos éléments je vous pris qui viennent appuyer vos propos ? Demanda le juge Américain.
Je passais ma main dans mon soutien gorge, en retirant une clé USB que je tendis à McKinnon pour qu'il la branche.
— Les originaux sont déjà à l'heure actuelle dans la salle où vous allez délibérer et ne font qu'expliquer l'origine des preuves de maitre Gomora.
— Bien. Si vous voulez bien nous donner le récit de tout cela du point de vue de Pandora, nous vous écoutons.
Je hochais la tête, commençant par l'histoire d'Amaro et ce qui avait amené son entrée dans la Cosa, expliquant ses nombreuses conquêtes, parlant de Paola puis du moment où Sofia avait été dans sa ligne de mire, développant le fil de l'histoire d'un point de vue neutre, regroupant dans mon esprit tout les témoignages que j'avais pus obtenir. J'expliquais le « trio » formé, et la manipulation de Sofia afin de changer Amaro qui s'était retourné contre elle quand elle avait compris l'obsession maladive d'Amaro pour elle. Je racontais les nombreuses années d'harcèlement de Amaro auprès du couple Salvatore, détaillant la façon de procéder totalement libre d'Amaro au sein de la Cosa en même temps. En venant finalement aux tensions de plus en plus vives sur les derniers récits entre le couple et Amaro, et surtout ce fameux soir du meurtre. Donnant les raisons qui avait poussé Amaro à tenter le tout pour le tout.
Je me rallumais une cigarette, me frottant la tempe tout en continuant le récit, déballant la façon de procéder d'Amaro pour se couvrir, racontant les différentes étapes qu'il avait mis en place, de la mise en place d'un enfant dans une école d'assassin en demandant au maitre d'en faire une machine à tuer, à la manipulation de toutes les personnes l'entourant au fil des années. Je continuais mon récit même jusqu'à la vengeance des dragons sur les Ganterah, déroulant le fil de ce qui avait eu lieu par la suite. Terminant par la visite dans la maison des Salvatore où nous avions découvert les preuves manquantes, la discussion avec les Castello, et le plan que nous avions monté afin de vérifier les vues d'Amaro sur la Femme au Dragon. Concluant enfin par la soirée où il avait été emmené en cage.
Et dans tout ce long récit, j'évitais soigneusement de parler de la stérilité de Franco, et des deux fois où il avait cru obtenir Sofia.
Je me tournais vers Amaro, l'expression clairement narquoise alors qu'il était blême.
— Voilà Monsieur Amaro ce que j'entendais par la phrase « je sais tout de toi ». Ce n'était pas une expression. De nombreuses chances de justifier votre passif en toute honnêteté vous ont été donné. Nous avons aussi laissé le bénéfice du doute sur votre attachement aux enfants Napoli, à Mademoiselle Salvatore, et à Mademoiselle Castello. Je suis au regret de vous informer que vous avez choisi de chasser le mauvais prédateur et que vous auriez vraiment dû écouter et vous informer sur ce qu'il pouvait se raconter de la Femme au Dragon. Il est complètement absurde et d'une naïveté sans fin de tenter de jouer aux échecs contre une personne disposant d'une intelligence de 250 de Q.I, de multiple personnalité, et surtout, qui a déjà croisé, subit et connu toute sorte d'hommes de votre style. Vous n'êtes pas unique, vous n'avez d'exceptionnel que le dégoût que vous me provoquez. Vous auriez mieux fait de rester avec des jouets à votre niveau. Par le passé ou aujourd'hui, vous n'avez jamais été de taille à convoiter la patronne du clan qui fait trembler le monde. Vous vous pensiez plus adéquate pour moi que John ou Shiro, pourtant Monsieur Amaro, sur les milliers d'amants que j'ai pus connaître, vous n'en faites même pas parti, et vous n'en ferez jamais partie. Qui est l'agneau qui vient de se faire dévorer à présent ?
Je me tournais vers les juges, leurs faisant un signe de main avant de me diriger vers la sortie, me sortant un mélange pour aller le fumer tranquillement dans le couloir et je me fis aussi vite agripper par Shiro qui m'embrassa avec passion avant de me plaquer contre lui. Je lâchais un gémissement en l'agrippant, plantant mes ongles dans son crâne.
— Tu sais vraiment comment me reconnecter toi. Soufflais-je avant de l'embrasser avec passion.
— Tu es tellement excitante quand tu es froide et tranchante... souffla Shiro en plongeant ses lèvres dans mon cou avec fougue.
Un bon moment plus tard, alors que les juges délibéraient, je me présentais devant les parents Salvatore pendant qu'Angélina s'éloignaient pour nous laisser seul. Je m'inclinais face aux deux, joignant mes mains devant moi.
— Je suis désolé d'avoir mis autant de temps à laver le nom de votre fils.
— Cela ne serait jamais arrivé sans vous. sourit tendrement Celia en prenant mes mains entre les siennes. Nous vous en sommes reconnaissant.
— L'honneur de notre fils est lavé grâce à vous Madame. Et c'est pour nous le plus important. Souffla Vittorio.
— Il a rendu très heureuse Sofia, et avait une véritable adoration pour ses enfants ainsi que John et Carla. Ils furent le premier véritable exemple pour John de parents alors c'est à moi de vous remercier.
— Le petit John devait partir avec sa sœur vous savez. Sourit la femme en essuyant ses larmes. Franco et Sofia voulaient les prendre avec eux pour leur déménagement.
— Excusez ma femme. Voir le petit devenu adulte lui provoque beaucoup d'émotion. Expliqua Vittorio en prenant sa femme dans ses bras.
— Je comprends. Laissez lui un peu de temps. Souriais-je. Mais si cela peut vous rassurer, la personne à qui il a été confié au Japon l'a pris aussi vite sous son aile avec sa femme et ils l'ont élevé en tant que fils adoptifs. Même encore aujourd'hui.
— Nous sommes heureux de l'apprendre. Leurs morts auront au moins servi à éloigner le petit de cet homme. C'est tout ce que voulait mon fils et Sofia. Et la petite est devenu une magnifique jeune femme. Elle mord comme Sofia savait le faire. sourit tendrement Vittorio. Nous sommes heureux pour eux.
— Je ne sais pas si cela peut aider mais Angelina a des albums photos de Franco et Sofia, si vous en voulez des copies, vous pourrez toujours lui demander d'en avoir des copies, nous vous ferons cela avec plaisir. Je sais que je dois emmener Angélina là-bas, mais je vais attendre un peu que tout cela retombe. C'était une maison vraiment remplie d'amour, malgré la tragédie qui s'y est déroulé, j'étais honorée d'avoir pus connaître d'avantage les deux à travers leurs nids. Je vais vous laisser souffler, c'était un moment très éprouvant pour vous aussi, vous voulez que l'on vous conduise à une salle pour pouvoir vous poser et boire quelque chose ?
— Ma femme a besoin de se poser. Oui. C'est très aimable à vous. Merci. Sourit Vittorio en gardant sa femme dans ses bras.
— Ça va aller.
— Ce n'est pas négociable tête de mule. Ricana doucement Vittorio avant de relever les yeux vers Naëlle. Une salle et de l'eau sera parfait, madame.
Je hochais la tête, cherchant du regard avant de me tourner vers Shal.
— Shal, il vous reste une salle de repos de disponible pour que le couple Salvatore puisse se poser avec de quoi boire ?
— Nous avons le petit salon. Sourit Shal en venant vers le couple. Je vous conduis Monsieur et madame Salvatore.
— Merci Shal. Souriais-je.
J'allais rejoindre John, me posant contre lui en l'enlaçant, caressant son dos et et il enroula ses bras entoure de moi, me serrant contre lui.
— Journée difficile. Soupira-t-il. C'est quoi la suite ?
— Je ne sais pas, les juges vont sûrement mettre des heures à revoir tout pour donner leurs jugements.. Faut demander à Carla si on doit encore rester ou pas.
— S'ils doivent étudier les preuves et délibérer, elle va surement rester avec Elena pour attendre leurs décisions. Elle nous tiendra au courant. Et si cela ne me convient pas... Et bien... J'irai les voir moi-même.
— Tu veux qu'on rentre ? Soufflais-je en caressant son dos.
— Tu ne voulais pas visiter le bureau du chef de prod ? Ou marcher comme on l'a déjà fait ? Je n'ai pas envie de rentrer tout de suite. Mangeons dehors tous les deux. Tu veux bien ?
— Avec plaisir. Souriais-je. Ballade, restaurant et bureau du chef de prod ?
— Un planning parfait. Sourit-il en me serrant plus fort.
— Faut que tu me relâche pour qu'on puisse prévenir qu'on y va tu sais ? L'informais-je avec un sourire en coin.
— Oh ! Oui. Pardon. Sourit-il en la relâchant avant de se pincer les lèvres.
Je ricanais avant de l'embrasser en caressant sa mâchoire, allant prévenir mes hommes qu'on allait y aller, passant voir Elena et Carla avant d'aller voir Silvio et Karel qui discutait ensemble.
— Nous allons y aller, demain est encore une longue journée même si sa portée n'est pas la même. Ça va aller Winnie ?
— Je vais faire un tour pour souffler. Ça ira. Répondit Silvio en hochant la tête. Si vous êtes d'accord, j'aimerais passer demain matin pour voir les carnets avec Grey. Le procès des Castello ne m'intéresse pas.
— C'est la Cosa qui détient les carnets, il faut que tu vois avec McKinnon et Hakane pour la présence de Grey. Tu peux toujours embarquer Diego pour faire un tour, ça vous fera du bien.
— D'accord. Je vais voir avec McKinnon et monsieur Leon pour demain. Souffla Silvio. Et je vais demander à Monsieur Gomora si une ballade l'intéresse. Merci.
— Moi, je reste ici avec Shal. T'as les clés de la maison ?
— Oui. T'en fais pas. sourit Silvio en posant sa main sur la joue de son fils. J'appellerai ta mère pour lui dire qu'on va bien.
— Ça marche. Sourit Karel.
— Bon courage à toi et à Shal alors. Souriais-je à Karel. Vous avez fait quoi de l'abruti d'avocate d'Amaro au fait ?
— Oh euh... sourit Karel en se grattant la nuque. Et bien... Elle est dans une salle... Carla nous a demandé de la mettre de côté. Aucune idée de ce qu'elle veut faire.
— Arf elle a déjà réservé le jouet. Marmonnais-je.
— Elle m'a dit de vous dire... souffla Karel en se penchant à l'oreille de Naëlle. Madame « Dominant hors norme » à encore baver sur votre mari et que vous comprendriez.
Je regardais en coin Karel, tapotant sur son torse avant de me diriger vers la dame.
— Hé Sazonov.
— Madame ?
Je lui offris un sourire avant de lui foutre mon poing, l'observant voler contre le mur avant de regarder mon poing.
— Oh. L'énervement est pas passé tout à fait forcément. Bref.
Je m'avançais vers la fameuse dominante, l'attrapant par la gorge pour la relever, posant un regard glacial dans le sien.
— Bave encore une fois sur mon mari, et ce sera la dernière chose que tu feras de ta vie. Je suis claire ?
— Je ne voulais pas... Je... Je suis désolé. Oui... oui, oui, c'est clair madame.
— Ce sera le seul avertissement. Grondais-je en relâchant ma prise.
Je retournais vers John, attrapant sa main pour nous diriger vers la sortie.
— Tu sais que tu es... sourit-il en tournant sa tête vers elle. Vraiment très sexy quand tu fais ça..
— Je lui devais depuis un moment.
— Jalouse et possessive... Non vraiment j'adore. Sourit John.
— Je sens votre faim à tous les deux sale gosses.
— Nous ? Sales gosses ? ricana John en continuant de marcher avec elle jusqu'à la voiture.
— Oui oui des sales gosses. Je confirme, fais pas ta tête d'innocent. Ricanais-je
— Cette tête-là ? sourit John en faisant une légère moue en la regardant.
— Exactement. Riais-je. Il faudrait qu'on se rentre se doucher et se changer quand même avant d'aller en balade non ?
— Oui. Rentrons d'abord. Sourit John en l'embrassant dans le cou.
On rentra à l'immeuble, se douchant et se changeant avant d'aller nous promener dans la ville, nous décidant au hasard pour un restaurant avant d'aller comme promis à l'immeuble où se trouvait le studio de prod.
— Il y a encore des gens qui bossent ou pas ?
— À part la sécurité à l'entrée, non. répondit John en regardant sa montre.
— D'accord. Souriais-je avant de saluer les gardes. Et bien guidez moi alors Monsieur le directeur.
— Avec grand plaisir. Sourit John. Bonsoir messieurs.
— Bonsoir monsieur Napoli. Répondirent les gardes.
John m'amena jusqu'à l'ascenseur puis le fit monter au premier étage.
— Ici, se trouvent tous les bureaux administratifs et le self. Sourit-il en avançant dans le couloir en me tenant la main. Nous allons prendre un ascenseur différent pour la suite.
— D'accord. Souriais-je.
On monta ensuite dans l'ascenseur réservé aux personnels et arrivèrent au troisième étage.
— Le deuxième est réservé aux journalistes et enquêteurs. Ici se trouve la salle de réunion, mon bureau et le plateau de tournage que tu as déjà vu avec mon autre bureau.
— Oui je m'en rappelle pour l'interview. L'équipe était sympa d'ailleurs, ils avaient l'air de beaucoup te respecter Monsieur Moore.
— C'est une bonne équipe et John Moore n'était pas un tyran. Ricana-t-il. Je m'intéressais à eux et chacun faisait son taf. Bon y avait Angie qui faisait un peu ce qu'elle voulait mais elle faisait surtout du très bon boulot. Tout le monde l'appréciait aussi. Je suis différent dans le domaine des affaires.
— Tu as beaucoup aimer travailler ici, ça se voit.
— C'était plus que du journalisme. On aidait des familles, retrouvait des enfants... Chaque affaire nous donnait un sentiment de... victoire ou quelque chose comme ça. Un métier qui fait bouger les choses quand il est bien fait.
— C'est sûr. Souriais-je. Et si tu me faisais visiter ton bureau ?
— C'est parti. C'est le bureau en face. Sourit John en sortant sa clé.
Il déverrouilla la porte avant de l'ouvrir puis me laissa entrer avant de refermer derrière eux, posant la clé sur un meuble. Je regardais les photos en souriant, me tournant vers lui.
— T'as du en avoir des visites de Miller pour essayer de te pécho dis donc. Ricanais-je.
— Non. Elle n'est venue ici qu'une seule fois et c'était quand Angie venait de partir en Sicile pour la première fois. Miller ne venait jamais sinon. Il aurait fallu qu'elle trouve une bonne excuse. Je n'avais aucun réel contact avec en vérité. Et je préfère qu'on ne parle pas d'elle. Finit-il en grimaçant.
Je ricanais doucement face à sa grimace, m'approchant de lui pour l'attraper par son sweat.
— Pauvre petit samurai. Soufflais-je avant de l'embrasser.
— De toute façon, je t'ai toujours appartenu. Souffla-t-il doucement en glissant ses mains dans mes cheveux avant de m'embrasser à son tour.
— Inaugurons ce bureau alors...
Il me retira son haut en plongeant ses lèvres dans mon cou puis me souleva jusqu'à son bureau où il me déposa doucement, venant couvrir mon corps de baiser tout en glissant une main dans mon pantalon.
Le lendemain matin, après une nuit à profiter du bureau de Monsieur Moore et être passé nous doucher et nous changer à l'appartement, on arriva une vingtaine de minute avant le rendez vous au tribunal, buvant notre café en même temps.
— Bonjour.
— Bonjour Madame et monsieur Napoli. sourit Carlos. Vous avez pu vous reposer ?
— Disons que nous nous sommes détendus plutôt. Souriais-je en haussant un sourcil. Du tourisme, tout ça tout ça.
— Je vois. Ricana doucement Carlos. Inutile d'en dire plus. Carla et Elena ne devraient plus tarder.
— Sweetie, Santana, vous n'oubliez pas que vous serez de sécurité derrière moi pour le deuxième procès. Nino, tu resteras derrière Elena au cas où, tu restes en contact avec Jarod pour la surveillance de ceux qui vont arriver pour le deuxième procès.
Les trois hochèrent la tête et je m'allumais une cigarette après avoir terminé mon café.
— Bonjour tout le monde. Sourit Carla en entrant dans la pièce avec Elena.
— Bonjour. Sourit Elena.
— Bonjour vous deux, vous vous êtes reposé ou pas du tout ?
— On a fait quelques pauses. Sourit Elena.
— Ohh ! Du café ! sourit Carla en attrapant le thermos. Euh oui. On a fait des pauses.
J'observais les deux, perplexe, avant de secouer la tête.
— Il y aura deux heures avant le début du prochain procès, vous irez vous reposer un peu pendant ce temps là. Et ce n'est pas négociable Mademoiselle Castello, ça va être éprouvant pour toi aujourd'hui alors tu as besoin de dormir au moins une heure.
— Je viendrais te réveiller. Ricana Carlos devant la tête d'Elena. Où alors je laisse cette mission à ton dragon.
— Deuxième option ! répondit Elena avant d'attraper Carla.
— Hey ! J'ai pas négocié mon réveil moi !
— Comme si tou savait pas qui va vénir. Ricana Elena en la trainant avec elle jusqu'aux salles de repos.
— Pour le verdict il sera annoncé dans 10 minutes. Souffla Carlos. Les juges finissent de se changer.
— D'accord, allons y alors. Soufflais-je en versant deux cafés.
Je tendis un café à John, prenant le mien avant de nous diriger vers le tribunal pour y prendre place, et les juges vinrent s'asseoir quelques minutes plus tard, saluant l'ensemble des personnes présentes.
— Monsieur McKinnon.
Carlos hocha la tête avant de donner un ordre à l'oreillette et deux gardes arrivèrent avant de placer Vincent face aux juges.
— Bien. Avant que nous rendions le verdict. Quelqu'un désire-t-il ajouter quelque chose ? demanda l'un des juges.
— Très bien. souffla le juge japonais en ne voyant personne se lever. Commençons alors.
— Après études des pièces et preuves fourni ainsi que tous les témoignages entendus lors du procès. Monsieur Amaro ou devrais-je plutôt dire monsieur Rocci. Vous êtes reconnu coupable de tous les chefs d'accusation. Complot en vue de perpétrer un crime, manipulations, meurtre et torture à des fins personnelles... la liste est bien longue monsieur Rocci et celle des réparations pour chacun des plaignants l'est tout autant.
Je caressais doucement la main de John, m'appuyant contre lui.
— Après délibération et longues discussions avec la représentante de la Cosa et Maître Gomora, représentante des autres plaignants, nous sommes parvenus à une décision. La Cosa cède tout droit aux Napoli et aux Salvatore, ce qui leur donne toute liberté dans le choix des représailles et sentence. Annonça le juge russe. Monsieur et madame Salvatore. Que souhaitez-vous faire ?
Vittorio se leva en posant sa main sur l'épaule de sa femme puis regarda les juges.
— Nous souhaitons donner tout pouvoir à Monsieur et Madame Napoli vos honneurs. L'honneur de notre fils est lavé et nous voulons tirer un trait sur tout ça.
— Nous notifions votre décision monsieur Salvatore. Lui sourit le juge. Madame et monsieur Napoli ?
Je regardais John, me levant à mon tour.
— Monsieur John Napoli accepte de prendre tous les droits sur l'accusé afin de lui faire payer ses fautes. Au vu des événements, l'organisation se fera en privé.
— Très bien. Nous notifions aussi cela. Répondit le juge russe. A compté de... et bien, maintenant. Monsieur Rocci appartient totalement aux Napoli. Le verdict est irrévocable. Annonça le juge en frappant du marteau. Monsieur Rocci, j'espère qu'ils vous laisseront tout le temps nécessaire d'apprécier leurs sentences. Personnellement, j'aurais du mal à me décider. Vous êtes une honte pour notre monde et nos règles.
— Nous reprenons le procès suivant à 10h. finit le juge japonais. Disposez du détenu.
Je fis un geste de la main, laissant Ritchi et les démons embarquer le jouet de John alors que Ritchi lui avait passé la laisse.
— On y touche pas les mecs je vous rappelles. Prévins-je sans me retourner.
John se redressa en regardant les hommes passer avec Vincent puis se leva pour aller voir les Salvatore en prenant ma main de Naëlle. Je serrais tendrement sa main en le suivant, saluant le couple Salvatore en souriant.
— Monsieur et madame Salvatore. Je tenais à vous remercier de nous le laisser. Souffla John après avoir inspiré en caressant du pouce la main de Naëlle.
— C'est nous qui vous remercions. Sourit Vittorio.
— Tu es devenu un homme bien petit diable. Sofia et Franco seraient fier de toi. sourit Celia en posant sa main sur la joue de John.
— Je... souffla John en reculant sa tête par réflexe. Désolé, je... Merci.
Il me regarda avant de ramener son regard vers eux.
— Excusez-moi. Je... Je ne me souviens pas de vous...
— Nous n'en sommes qu'au début du travail pour lui faire se rappeler de sa vie avant ce jour là, on prendra le temps de le faire à son rythme. Souriais-je
— Nous comprenons. Sourit tendrement Vittorio. Vous devriez aller voir au sous-sol. Ça devrait vous aider.
— Et si vous pouviez nous faire aussi des copies, ça nous ferait vraiment plaisir. Sourit Celia.
— Le sous-sol de la maison ? M'étonnais-je
— Oui. L'accès se trouve derrière l'escalier. Répondit Vittorio. A part la salle de tir, il y a des cartons de photos et vidéos.
— D'accord. M'étonnais-je. On ira avec Angélina alors la prochaine fois.
— Merci. Elle pourra les voir et les entendre. Franco adorait filmer Sofia et les enfants.
— Merci pour l'information. Souriais-je en serrant tendrement la main de John. On regardera ça alors.
— En espérant que cela vous aidera à vous rappeler. Sourit Vittorio.
Je vérifiais l'heure avant de me pincer les lèvres, reposant mon regard sur les deux.
— Je suis désolé, je vais devoir vous laisser pour me préparer. Je fais partie des juges pour l'affaire suivante. Ce fut un honneur de vous rencontrer. Souriais-je.
— Nous sommes heureux d'avoir pu vous rencontrer aussi. Sourit Vittorio. Bon courage à vous madame Napoli.
— Il va en falloir. Ricanais-je. Les prochains à juger sont le couple qui dirigeait la Cosa avant la patronne actuelle.
— Oh. Les grands absents. Oui, il va en falloir effectivement.
— Surtout que je ne supportes pas le couple vu les lamentables pantins que c'est. Souriais-je. Bonne journée à vous.
J'allais me poser dans une des salles, prenant le temps de me changer avant de m'asseoir en fermant les yeux, méditant pour laisser le temps à mon esprit de se préparer. Je finis par rouvrir les yeux au bout d'un moment, souriant en découvrant le café et le mélange.
— Merci mon amour. Je me demandais, si on retourne à la maison des Salvatore, tu veux qu'on essaye de couvrir d'un tissu le couloir ?
— On peut essayer. Souffla-t-il en se grattant la nuque. Au pire Shiro prendra le relais.
— Tu voudras essayer... De regarder les vidéos ?
— J'aimerais beaucoup. Mais je sais pas si... J'essayerais.
— Je comprends... On essayera et on verra... Il y a encore un an tu n'imaginais pas remettre un pied dans cette maison, pourtant tu as réussis.
Je me levais pour m'approcher de lui, l'enlaçant en embrassant son crâne.
— On doit bien pouvoir réussir à passer au dessus d'un jour maudit non... Murmurais-je.
— À nous deux, il n'y a rien que nous ne puissions faire... murmura-t-il.
— C'est vrai. Souriais-je contre son crâne.
— Tu penses que ça va aller pour le procès, madame la juge ?
— J'essayerais de pas faire voler le marteau dans la gueule de Paola ouais. Ricanais-je doucement.
— Pourquoi j'ai le sentiment qu'il volera inévitablement. Ricana John.
— Hmhm. Y'a moyen.
— Oh mais j'y penses. Je connais un chef de prod qui n'a jamais coucher avec une juge...
— Faudra me le présenter alors. Ricanais-je.
— Comment ça faudra te le présenter ! Attend un peu toi. ricana John en l'agrippant avant de l'embrasser dans le cou.
— Hé ! Ça veut dire que le PDG oui ?
— Non. Lui aussi sera très tenté. Mais le Chef de Prod d'abord. Le PDG a déjà goûté à la secrétaire.
— Pas faux. Mais tu vas devoir attendre ce soir. Ricanais-je. Je dois aller rejoindre les autres juges dans pas longtemps.
— Je serais être patient. Sourit-il. Sachant qu'il y aura aussi notre marathon... Oui. Je peux tenir le temps d'un procès.
— Marathon donjon et Secret's.
— Hmhm. Sourit John.
Je m'allumais mon mélange en m'asseyant sur John, surveillant l'heure du coin de l'œil.
— Nino et Jo ont dû aller réveiller les deux. J'espère que ça suffira en temps pour se reposer.
— Carla est une pile électrique quand il est sur un procès. Elle tombera surement de fatigue ce soir mais elle tiendra jusque-là.
— Je me doutes qu'elle va avoir besoin de pas mal de repos quand tout ça va retomber, tout comme Elena. Elle va être sous la loupe de la Cosa alors qu'elle n'y est pour rien dans les erreurs de ses parents...
— Et elle a encore énormément de boulot. Nettoyage et restructuration... On aura tous besoin de repos. On a bien fait de partir au Japon. Nous n'aurions pas tenu sinon.
— Allez, je vais allez rejoindre les juges. Soit sage. Soufflais-je avant de l'embrasser.
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