Après avoir passé un après-midi sous le signe du rire et de multiples jeux avec les enfants, tous s'étaient rassemblé autour d'une grande table basse, savourant les mets servis par le traiteur de John tout en profitant les uns des autres. L'heure du dessert venait d'arriver et un grand gâteau présentant un arbre et des fleurs de sakura en décoration fut amené et l'on pouvait apercevoir sur le dessus, une figurine comestible d'une guerrière au katana.

Naëlle observa le traiteur, plongée dans ses pensées tout en fumant, finissant par reposer son regard sur Shiro.

— Tu l'avais fait venir exprès cette fois là ?

— Hmhm. Sourit Shiro en hochant la tête. C'est le seul que je connais et qui pouvait réaliser ma demande.

— Vraiment dingue. Sourit doucement Naëlle en repartant dans ses pensées.

Le traiteur prépara ensuite tous les verres avant de les servir puis s'inclina face à Shiro qui hocha lentement la tête avec un sourire en coin. Le traiteur s'exécuta alors et alluma un briquet près du gâteau, enflammant le nappage qui le recouvrait qui finit en chocolat liquide sous les applaudissements des enfants.

L'homme tendit ensuite un grand couteau à Ayako qui affichait un large sourire tout en gardant les sourcils levés puis il salua l'ensemble de la table en s'inclinant avant de se rapprocher de Shiro.

— Ton travail est toujours aussi parfait Mao. Sourit-il en inclinant sa tête.

— C'est toujours un plaisir monsieur Akuma. Très heureux de vous revoir. Sourit le traiteur en regardant Naëlle.

— C'est un plaisir réciproque. Sourit Naëlle en s'inclinant face au chef. Merci pour ce repas qui était tout aussi excellent que le premier.

— C'est un compliment qui me va droit au cœur. Sourit l'homme en s'inclinant.

Shiro se leva ensuite et raccompagna le traiteur jusqu'au portail, le remerciant une nouvelle fois tout en lui donnant son enveloppe.

— Tu l'avais déjà rencontré ? S'étonna Hakane.

— Une fois oui. Sourit Naëlle. C'était le 31 mars il y a.. 3 ans.

— Tu étais ici à l'époque ? demanda Ayako, surprise.

— On peut parler de son sourire niais surtout ? Intervint Cole.

Naëlle tenta de masquer son sourire dans ses mains, tentant de reprendre contenance.

— Non, ils l'ont fait venir à L.A. Et c'était trop classe. Expliqua Naëlle avant de lâcher un soupir amoureux.

— La vache... Il a dû faire un sacré truc vu la tête. Ricana doucement Aaron.

Shiro revint peu de temps après, levant un sourcil en voyant le regard des autres puis alla s'asseoir près de Naëlle avant de poser un doux baiser dans son cou.

— Vous m'attendiez ?

— En fait, on se demandait quand Naëlle avait rencontré le chef. Expliqua Angelo l'air de rien alors que quelques uns restaient bloqués sur la tête de Naëlle.

— Oh. C'est... Y a trois ans. C'était pour un repas. On l'avait fait venir avec John. Répondit Shiro en souriant tout en tournant la tête vers son Dragon.

— Ça on avait, Quelle genre de soirée ? Continua Angelo.

— Quel genre ? répéta Shiro en ramenant son regard sur Angelo. Euh... Une soirée à deux... dans... Dans un endroit qu'on a fait construire pour elle.

Naëlle hocha la tête avec un grand sourire, Angelo se mettant à rire doucement face à l'air halluciné des jumeaux.

— Il a l'air... Sympa l'endroit vu sa tête. Souffla Hakane.

— Il a surtout une valeur particulière. Sourit Shiro en hochant la tête. 4 mois pour le réaliser mais le résultat à donné la magie que je voulais. Je voulais un endroit rien que pour elle. C'était notre cadeau.

— Bordel vous me rendez trop curieuse. Souffla Carla. Vous avez des photos ? On peut voir l'endroit ? Il est comment ? Y a quoi ?

— C'est à mon Dragon. Répondit Shiro en faisant non de la tête.

— Kinkaku-ji. En version plus petite. Avec des cerisiers et tout ça... Expliqua Naëlle dans un sourire tendre.

— Le temple ? Le... le pavillon d'or ? s'écria Aiko en haussant les sourcils.

— C'est pas une chose que l'on a fait pour moi ça. souffla Ayako à Soke en levant un sourcil.

— C'est là que vous disparaissez régulièrement quand vous quittez la demeure ? Comprit Angelo.

Naëlle hocha la tête, s'allumant une cigarette en posant sa tête contre Shiro.

— Attend, c'est le temple de votre mariage ! tilta Carla.

— C'était notre endroit bien avant notre mariage et même si l'idée peut paraître folle pour certain, pour nous c'est le lieu que nous voulions offrir à la seule femme qui puisse le mériter. Répondit Shiro en posant tendrement sa main sur celle de Naëlle.

— Ton fils ne fait rien comme tout le monde. Comment tu veux que quelqu'un puisse penser à faire ce genre de chose. Se défendit Soke en regardant Ayako.

— J'avoue, un point pour Hiro. Souffla Cole.

— De toute façon on l'a pas fait en pensant à ce que font les autres. Juste à ce qui pourrait faire plaisir à la femme qu'on aime.

— Et bien sûr ni toi ni John n'êtes des romantiques. Mon œil ouais. Y a qu'à voir la tête de Naëlle. J'arrive même pas à imaginer le truc que ça doit être.

— C'est trop beau. Confirma Naëlle en souriant.

Shiro étira un sourire puis se pencha pour embrasser Naëlle, reposant ensuite son front contre le sien en fermant les yeux.

— Et si tu coupais ton gâteau. Ricana Aiko en regardant la tête de sa mère.

— Oh oui pardon. Ricana-t-elle avant de commencer sa découpe.

— C'est juste que les enfants vont finir par se servir eux même. Ria Hakane.

— Vous êtes sûr d'avoir encore de la place pour le gâteau ? demanda Ayako aux enfants tout en préparant les parts.

— Tiens Soke, tu vas aider ton petit fils pour le dessert. Sourit Naëlle en posant Hakan sur Soke.

— Papi gâteau Hakan. Sourit-il alors que Soke baissait la tête vers lui.

— Oui. Du gâteau pour Hakan et pour papi. Ricana-t-il dans la plus grande innocence.

Ayako termina de placer les parts dans les assiettes puis commença à les distribuer, prenant soin de venir les déposer devant chacun. Naëlle s'appuya sur sa main tout en souriant après avoir remercié Ayako, observant Hakan regarder son gâteau avec de grands yeux brillant alors que Angelo se retenait de tout commentaire.

— A Hakan.... A papi... commenta Hakan en amenant alternativement sa cuillère à sa bouche puis à celle de Soke sans le regarder.

Le grand maître tenta de suivre aussi vite la distribution de son petit-fils, tentative avec un taux de réussite qui baissait au fur et à mesure, alors qu'Hakan le faisait avec le plus grand sérieux.

— Papi gâteau apès papi grand. Sourit-il en levant sa cuillère vers la bouche de Soke.

Naëlle continua d'observer la scène avec le même sourire, ne masquant même pas le plaisir qu'elle prenait.

— Le gâteau est bon ?

— Très... bon... Répondit Soke tout en continuant de suivre le rythme d'Hakan.

— Je crois que Papi a encore faim mon acrobate. Sourit Naëlle.

Hakan leva la tête de son gâteau en souriant à sa mère puis la tourna vers Soke.

— Papi plein gâteau ?

Il plissa ses petits yeux tout en réfléchissant puis recommença la distribution en donnant des cuillères de sa propre part à son grand-père.

— Tõhime ! souffla Soke tout en récupérant les nouvelles cuillères.

Angelo ricana tout en donnant des cuillères de son gâteau à Hakan, l'observant continuer sa distribution à Soke.

— C'est ton fils qui l'a habitué ainsi. Sourit Naëlle.

— Shiro ?

— L'apprentissage du partage. Sourit Shiro en haussant les épaules.

— Nan, c'est le système de l'arnaque créé par Iris avec Lui. Quand elle a pas très faim ou qu'elle n'aime pas un plat, elle refile sa part à son père. Et Hakan a décidé de copier sa sœur sur le principe, qu'il aime ou non le plat.

— Technique très maline. Ricana Ayako avant de regarder Iris. Et papa il mange tout ?

— Maman elle m'en empêche toujours. Bouda Iris.

— C'est parce que maman sait que c'est important de manger, pour avoir des forces, pour grandir... encore plus à vos âges. Ricana doucement Ayako.

Elle regarda ensuite Naëlle tout en continuant de manger son gâteau.

— Lequel se fait le plus avoir ?

— Les deux. Soupira Naëlle.

Ayako ricana en hochant la tête alors que Shiro souriait en se pinçant les lèvres, faisant ensuite un clin d'œil à Iris. Hakan finissant par éclater de rire après avoir vu l'état de son grand-père.

— Papi chon. Ria-t-il de bon cœur.

— C'est vrai que tu manges comme un cochon dis donc Soke. Sourit Naëlle.

— C'est marrant comme on peut voir la ressemblance avec sa mère dans ces moments-là. Sourit Soke en levant un sourcil.

— Un petit mélange des deux très réussi je trouve. Ricana Ayako.

— Je reconnais qu'il a pris mon côté moqueur. Ricana Naëlle.

Ils terminèrent de manger le gâteau, Soke finissant par se lever pour aller se passer un coup sur le visage tout en gardant Hakan avec lui. Aiko commença alors à débarrasser les assiettes avec sa mère, demandant en même qui souhaiterait du café.

— Je veux bien s'il te plait. Sourit Naëlle en caressant la nuque de Shiro.

Aiko hocha la tête puis se dirigea avec sa mère vers la cuisine pour tout préparer, laissant leurs invités faire une pause. Naëlle embrassa Shiro avant de se lever, allant dans la maison où ils logeaient afin d'aller y prendre ses deux katanas, revenant quelques minutes plus tard. Elle posa les katanas derrière elle, souriant à Shiro.

— Je vais adorer vous regarder toutes les deux. Lui sourit-il.

— Tu vas faire la pompom girl ? Sourit en coin Naëlle.

— Faut faire quoi ? demanda-t-il avant que John ne lui réponde. Oh ! D'accord. Et bien euh non. Juste regarder avec plaisir. Tu veux que je mette une jupe et que je lève mes bras avec des pompoms ?

— Alors j'ai vraiment très envie de dire oui, et je suis certaine que je ne serais pas la seule à y voir un intérêt mais je crains que cela ne me déconcentre.

— Donc juste regarder c'est bien. sourit-il. Ça me va.

Ayako revint quelques minutes plus tard avec Aiko et posa les plateaux sur la table.

— Shiro, tu peux aider ta sœur pour le service le temps que je me change ? demanda Ayako.

— Oui. Bien sûr. Sourit-il en hochant la tête avant de se lever.

— Tu vas rester ainsi ? Demanda Hakane en regardant Naëlle.

— J'ai mis les bandes tout à l'heure en dessous quand je me suis changée. Sourit Naëlle. J'avais juste préférée laisser mes bébés là bas au cas où vu le nombre d'enfants.

Ayako parti alors se changer, un sourire en coin sur les lèvres puis revint en tenue quelques minutes plus tard, prenant place à table pour boire son thé. Uta peina à masquer son impatience d'assister au combat, buvant son thé alors que Naëlle buvait son café tranquillement. Une fois qu'ils aient tous pris le temps de boire leur café et leur thé, Ayako parti chercher ses katanas puis tous se dirigèrent à l'extérieur, rejoignant l'air d'entraînement dans le fond du jardin où ils prirent place.

Naëlle ôta son kimono, restant en pantalon et la poitrine bandée, prenant le temps de s'étirer avant de regarder Ayako.

— J'adore cette tenue. Sourit Shiro en s'asseyant avant de placer Hakan et Iris sur ses genoux.

— Une ou deux ?

— Pour deux gourmandes comme nous, deux me paraît un bon choix. Sourit Ayako.

— Très bon choix. Répondit Naëlle avec un sourire en coin.

Elle alla chercher ses deux katanas, les sortants de leurs fourreaux puis lança quelques mouvements en fermant les yeux, finissant de s'échauffer. Elle rouvrit ensuite les yeux, observant autour d'elle afin de retenir les zones à éviter, reposant son regard sur Ayako quand cela fut bon.

— Je ne te ferais pas l'affront de me retenir non plus. La prévins Naëlle en focalisant son esprit sur la bataille qui allait avoir lieu.

— Tu m'honores déjà dans ce cas. Répondit Ayako en s'inclinant avant de sortir ses katanas à son tour.

Ayako ferma ensuite les yeux en inspirant puis les rouvrit en se mettant en position alors que Soke savourait déjà la vue.

— Fais gaffe, tu bave Hiro. Ricana Hakane.

— Moi qui pensait que ça ne se verrait pas. ricana doucement le grand maitre sans quitter Gozen du regard.

Naëlle modifia sa posture, se tenant prête au combat alors que l'ensemble de ses muscles s'éveillaient, ses pupilles se dilatant sans qu'elle n'y prête attention, trop occupée à analyser l'adversaire face à elle. Elle avait conscience du niveau très différent qu'elle avait face à elle : une très longue expérience, et une pratique très assidue. Le défi ultime qui la fit frissonner de plaisir.

Elle pouvait sentir l'ensemble de son être s'éveiller d'intérêt pour le combat qu'elle allait mener, se coupant du monde extérieur.

— Le dragon est réveillé. Souffla le démon rouge en s'allumant une cigarette.

— Je le sens aussi. Souffla Shiro, un sourire en coin sur les lèvres.

— Aiko. Souffla Soke à sa fille pour qu'elle lance le combat en frappant un gong.

Aiko hocha la tête avant de s'exécuter et nos combattantes s'élancèrent aussi vite, venant faire s'entrechoquer leurs lames. La rapidité du combat monta crescendo, l'adrénaline se répandant dans les veines de Naëlle alors qu'elle laissait son instinct réagir aux attaques les plus dangereuses, continuant d'analyser et d'apprendre des mouvements de Gozen, s'adaptant au fil des secondes.

— La vache, j'ai un mal de chien à suivre tous leurs mouvements. Murmura Aaron tout en filmant.

Après avoir pris le temps d'observer le répondant de Naëlle, Gozen intensifia le rythme déjà très élevé, un sourire en coin ne résistant pas d'apparaître sur ses lèvres alors que le plaisir était à son comble face à telle combattante.

— C'est combien d'année pour se battre comme ça ? Demanda Uta.

— Quasiment toute sa vie pour Ayako, et plus de vingt ans pour Naëlle. Répondit le dragon rouge. Elle pratiquait déjà quand nous l'avons rencontré, et elle a continué de se perfectionner au fur et à mesure du temps, consciente que c'était un art long à maitriser. Elle continue d'assimiler pendant le combat en réalité. Chaque mouvement des lames est analysé par son cerveau et acquis.

— C'est... comme dans les films. Souffla Yukio les yeux et la bouche grande ouverte tout comme sa sœur.

— J'imagine même pas son état après ce combat. Murmura le démon rouge en se frottant la tempe.

Naëlle augmenta encore le rythme, consciente que Gozen n'était pas encore à son maximum, son corps crépitant du plaisir de l'adrénaline et du combat. La force et la vitesse des coups devinrent alors presque hypnotique pour les personnes tentant d'apercevoir les techniques de chacune qui se mêlaient à la perfection, les lames se percutant sans aucun temps mort.

Angelo laisse le combat se dérouler pendant encore plusieurs minutes, finissant par faire signe à Aiko de sonner la fin du combat. La jeune femme hocha la tête puis dans un geste ample, frappa le gong avec force, les deux combattantes terminant alors leur dernière attaque avant de bondir en arrière sans se quitter de regard.

— C'est un très beau cadeau que tu m'as offert. Sourit Gozen avant de s'incliner face à Naëlle, ses katanas le long du corps.

Naëlle fit de même, reprenant doucement son calme en prenant de profonde inspiration.

— Ce fut un honneur d'avoir pus apprendre de toi. La remercia Naëlle. Merci beaucoup pour ce combat.

— Un honneur partagé. Sourit-elle en se redressant. Depuis le temps que j'en avais envie. Rejoignons nos spectateurs.

Naëlle hocha la tête en se redressant, allant remettre ses katanas dans leurs fourreaux avant de rejoindre Shiro pour l'embrasser alors qu'Hakan et Iris s'étaient endormis contre lui.

— C'était magnifique à voir mon amour. Sourit-il en maintenant Iris et Hakan contre lui.

— C'était vraiment un très bon combat oui. J'ai beaucoup appris. Sourit Naëlle avant de boire une bouteille d'eau.

— J'ai vu. Sourit-il en se levant doucement avec les enfants. Je vais les coucher. J'ai tes cigarettes dans ma poche arrière si tu veux.

— Tout ça pour que je tâte ce merveilleux fessier. Sourit en coin Naëlle en plongeant sa main dans les poches arrière du pantalon de Shiro. Oh pardon, c'est pas mes cigarette ça. Ricana t-elle avant de prendre ses cigarettes.

Shiro ricana doucement en se penchant pour l'embrasser puis se mit en marche pour aller coucher les enfants. Naëlle s'alluma une cigarette en s'installant, ricanant doucement alors que les jumeaux et Uta était penché sur le téléphone de Aaron avec ce dernier, revisionnant le combat.

— Tu as progressé. Nota le démon rouge.

— J'ai pus m'entrainer régulièrement avec John et Shiro ces dernières années, ça aide. Sourit Naëlle.

— De toute évidence ça fait bien plus qu'aider. Tes techniques sont parfaites. Sourit Ayako avant de rentrer dans la maison avec Soke. On va coucher Yukio et Sachi, on vous rejoint après.

— Avec un instinct comme le tiens tu m'étonne. Ricana doucement le démon rouge.

— Grave. C'était... ouah. Vraiment incroyable. Sourit Carla avant d'embrasser Naëlle sur la joue avant de rentrer à son tour avec Matthias. C'est pas pour rien que j'suis fan.

— Elle veut apprendre c'est ça ? Devina Naëlle en regardant Jo.

— Pose pas les questions quand tu sais les réponses. Ricana Jo en haussant les épaules.

Shiro revint quelques minutes plus tard avec un de ses sweats puis le posa sur les épaules de Naëlle avant de poser un baiser dans son cou. Naëlle regarda sa tenue avant de ricaner, enfilant ensuite le sweat.

— Merci. Sourit-elle.

— Mieux vaut couvrir avant que ton corps ne refroidisse. Tu veux que je t'emmène un café ?

— J'imagine même pas le bordel si t'attrapais un rhume. Réfléchit Cole.

— Insupportable. Clairement. Confirma Angelo.

— Je veux bien un café, mais je peux aller le chercher tu sais.

— Je sais oui. Et rien ne m'y oblige. Sourit-il avant de l'embrasser. Je te le propose parce que j'en ai envie. Je reviens tout de suite.

Il rentra alors à l'intérieur de la maison puis alla dans la cuisine pour prendre un mug, attrapant ensuite la cafetière avant de verser le café. Naëlle rentra pour reprendre une part de gâteau, la mettant de côté avant d'aider Aiko pour finir de ranger.

— Pourquoi tu n'as jamais enseignée à l'école ? Demanda Naëlle à Aiko.

— C'est déjà exceptionnel quand une femme devient élève là-bas, alors imagine si c'est une femme qui leur enseigne. Sourit-elle. Je suis contente de pouvoir enseigner à Kusanagi et je me concentre sur mon héritage aussi et je travaille pour pouvoir un jour mériter de devenir la nouvelle Gozen.

— Pourtant, pour tester des quatrièmes années, tu es quand même la plus apte à ce poste. Soyons réaliste, ils sont formés à être des assassins, à se méfier de tout et de tout le monde. Pourtant ils restent persuadés que les femmes sont plus faibles qu'eux et moins dangereuses. Pas qu'ici, c'est partout ainsi. Tu devrais essayer, tu as largement les capacités pour.

— Y en aurai pas beaucoup qui se permettrait de défier le grand maître si c'était moi leur enseignante. Ça c'est clair. Une bande d'abruti ingrats. Je demanderai à mes parents ce qu'ils en pensent. Leurs visions sont assez différentes me concernant.

— C'est vrai qu'entre Gozen et l'école c'est deux vies opposées normalement. Mais en réalité, y passer un peu de temps peu aussi t'apprendre des choses. Élargir ton monde.

— C'est un argument intéressant. Sourit Aiko en hochant la tête. Tu penses que Shiro serait d'accord aussi ?

— Pourquoi il ne serait pas d'accord ? S'étonna Naëlle.

— Parce que ni lui ni John n'a jamais voulu enseigner là-bas et c'est pourtant une chose que notre père aurait adoré.

— C'est parce qu'il n'aime pas perdre du temps à enseigner à des personnes qui n'ont aucun intérêt à ses yeux. S'il n'y a pas ce potentiel et les valeurs qui suivent, même moi ça ne me dit pas. Mes enfants c'est parce que je veux qu'ils soient capables de se défendre dans toutes les situations, la vie qu'ils mèneront, ce sera leurs choix après.

— J'enseignerai pour les mêmes raisons à mes enfants, enfin, quand j'en aurai.

— Oh ! Tu es là. Sourit Shiro en revenant dans le salon avec le mug de café. Je te croyais dehors.

— J'ai aidé Aiko à ranger désolé. Ricana Naëlle. Merci mon démon.

— Il est un peu moins chaud du coup. Grimaça-t-il en posant le mug sur la table basse. Vous avez encore besoin d'aide ?

— On a bien avancé. Sourit Aiko. Je vais finir de ranger la cuisine. Prenez votre café tranquille.

Naëlle pris sa tasse, embrassant tendrement Shiro en observant les photographies.

— Comment tu vas faire pour Nobuaki du coup ?

— Je n'ai pas prit le temps d'y réfléchir. J'en sais rien. Mais je ne le réintègre pas à l'école. Il n'est pas fait pour ça et il le sait. Il a voulu s'entêter et ça n'a rien donné de bon.

Ayako et Soke refirent ensuite leur apparition, retrouvant Naëlle, Shiro et Aiko dans le salon.

— Personne n'est passé au digestif ? sourit Ayako.

— On vous attendait beauté. Sourit Hakane.

— Charmeur avec un pointe de danger dans le regard. Cet homme est parfait. Sourit Ayako avant d'aller chercher les alcools dans son bar.

— Tu vas te prendre une lame à force tu vas voir ouais. Promis Naëlle à Hakane.

Ayako ricana doucement en revenant avec un plateau, Soke l'aidant ensuite à tout poser sur la table, puis invita tout le monde à venir prendre un verre.

— Je vais y réfléchir. Sourit Shiro avant d'embrasser Naëlle, allant ensuite avec elle prendre place.

Naëlle lui sourit tendrement, hochant la tête en prenant place, Angelo en profita pour aller coucher les jumeaux avec Cole après qu'ils eurent embrassés tout le monde. Naëlle s'alluma une cigarette, tapotant sa tempe avant d'observer les Kanazawa.

— Voulez vous savoir ce soir ou attendre demain pour ce matin ?

— Nous avons choisi de te laisser nous raconter quand tu le souhaiteras. C'est toi qui vois Tõhime. Répondit Ayako.

— Comme vous avez dû le comprendre, les enfants ont eu le droit à la séance avec Hakane ce matin pendant que je m'occupais de Nobuaki. Nous avons fait disparaître le couple de l'hôpital en le remplaçant par d'autre patients, et Nobuaki est actuellement soigné dans un bâtiment d'Hakane. L'équipe médicale est prévenue de l'histoire, il est sous surveillance. Je vais sûrement refaire un passage afin de consolider le travail fait. Elle est décédée dans un accident de la circulation peu de temps après la naissance de Sashi.

Naëlle continua et détailla le récit qui avait été fait aux trois, expliquant le travail qui avait été effectué ensuite.

— C'est un beau gâchis tout ça. souffla Soke.

— Mais nous savions que ça allait arriver un jour Hiro. Souffla-t-elle avant de regarde Hakane et Naëlle. Merci à vous deux.

— Eh bien Nobuaki pourra se focaliser un peu plus sur l'éducation des enfants après tout. Ils ont beaucoup de lacunes s'il veut qu'ils aient une vie normale. Répondit franchement Naëlle.

— C'est encore un point sur lequel nous sommes d'accord. acquiesça Ayako en hochant lentement la tête.

— Il va devoir trouver un travail. Je lui laisse la maison. Souffla Shiro en buvant son saké. Mais je le fait seulement à cause des enfants.

— Non, tu range le bisounours. Intervint Hakane en voyant Naëlle ouvrir la bouche. Il a eu largement le temps de faire ses preuves, et il a échoué. À lui d'assumer. S'il ne s'était pas laissé manipuler et ramollir par sa femme, nous n'en serions pas là.

— Je sais. Soupira Naëlle.

— Tu crois que je ne dois pas lui laisser la maison ? demanda Shiro en regardant Hakane ? C'est... C'est Kisunours aussi ?

— Si si, la maison je trouve ça plus raisonnable, surtout s'il a passé sa vie à l'école. Ricana Hakane en lui envoyant une lame.

— Hey ! s'offusqua en ricanant Shiro tout en rattrapant la lame.

— Il aura du mal à justifier un travail qui n'existe pas. Il n'a aucune référence à mettre. Souffla Soke.

— Nous pouvons lui créer des références, ce ne serait pas compliqué. Mais comme vient de le dire monsieur Leon, notre fils a passé sa vie à l'école. Il est normalement en mesure de le faire lui-même. Répondit Ayako.

— Je suis d'accord avec maman. Souffla Shiro. Il garde la maison et c'est tout. Il n'a rien fait quand l'école a été attaqué, il n'était même pas là pour prendre le défi à ta place et ses élèves sont plus que médiocres. Je ne les aurais jamais fait passer niveau 4.

— Aiko pourrait assurer la transition le temps que vous trouviez un enseignant qui corresponde aux exigences que vous avez pour l'école. Intervint Naëlle l'air de rien tout en fumant.

— Aiko ? répéta Soke avant de regarder Ayako. Elle pourrait oui. Elle a très largement le niveau pour et le caractère.

Il amena ensuite son regard sur Shiro qui buvait tout en écoutant.

— Tu serais d'accord ? lui demanda Soke.

— Elle a sa propre formation et celle de Kusanagi déjà. Et est ce que c'est une chose qu'elle veut ? répondit Shiro après avoir posé son verre.

— Et bien il faut d'abord le lui demander. Souffla Ayako avant d'appeler sa fille, toujours dans la cuisine.

— Loin des hommes de l'école surtout. Compléta Naëlle en regardant Shiro.

— Ces abrutis arrivent à vouloir défier leur Soke alors une enseignante plus le fait qu'elle serait la seule femme...

— Elle sait se défendre et je serais présent. Après au pire, ce serait ta mère qui viendrait leur remettre les idées en place.

— Je décimerais simplement la classe. Souffla tranquillement Ayako.

— Oui ? sourit Aiko en arrivant au salon.

Naëlle pris une inspiration en s'allumant un mélange alors que Hakane ricanait, Naëlle expliquant ensuite à Aiko ce dont ils venaient de parler.

— Est-ce que tu voudrais ? Comme l'a dit Tõhime ce serait une transition le temps de trouver quelqu'un que John et Shiro valideraient. Demanda Soke.

— Et bien, il faudrait que je vienne à l'école pour les évaluer. Que je m'organise pour que la formation de Kusanagi n'en soit pas lésée et que tu me laisses une totale liberté sur les enseignements et méthodes que je donnerais. Répondit Aiko.

— Ose mettre sur le tapis son statut de femme et que c'est ta sœur, et je te coupe les couilles. Sourit en russe Naëlle à Shiro.

Shiro haussa les sourcils en tournant la tête vers Naëlle puis amena son regard sur Aiko.

— Totale liberté accordée. Souffla John. Tu peux même refaire ta sélection en allant piocher chez les niveau 3 que tu estimerais viable. Si tu arrives à t'organiser avec ta propre formation et celle d'Uta, je n'y vois pas de problème. Il faut que le niveau 4 ressemble réellement à un niveau 4.

— Je pense que pour son expérience personnelle en tant que Gozen, ça lui servira. Expliqua Naëlle à Ayako.

— Je suis pour la multiplication d'expérience. D'une certaine façon ça peut faire partie de la formation et ça soulagera certainement Hiro. Très bien. Nous allons nous organiser pour ça. répondit Ayako.

Naëlle tira la langue à Shiro, puis s'appuya contre John en prenant sa main qu'il serra dans la sienne alors qu'Aiko s'inclinait pour les remercier avant de retourner à la cuisine.

— Et bien, je peux ranger la liste de prétendant au poste. Sourit Soke en regardant Naëlle. Un grand merci.

— Je connais ce sourire monsieur je vais travailler avec ma fille. Ricana Ayako en regardant son époux.

— Il te travaillait au corps depuis longtemps c'est ça ? Devina Naëlle.

— Oui. Même si au corps ça ne me dérange pas. ricana Ayako. Il manquait de bons arguments.

— Comme quoi. Ricana Naëlle. Juste bon à travailler le corps hein.

— Point très important. Ricana Ayako.

— Ça me convient. Ricana Soke.

— Si c'était aussi facile. Ricana doucement Naëlle en se rallumant son mélange.

— Heureusement il y a d'autres points tout aussi important. Sourit Ayako. Sinon je ne l'aurais pas choisi pour m'accompagner tout au long de ces années.

— Ah ! Ça, ça me convient aussi. Sourit Soke.

— Vous ne changez pas vous deux. Ricana doucement John avant de se resservir un Saké, en versant un à Naëlle.

— Merci. Sourit Naëlle.

— Oh, au fait. L'année prochaine, on sera trois semaines ici. Se rappela Cole. On a pris cette période ci aussi. Pour une tournée.

— Oh ! Et bien, nous prendrons des jours pour pourvoir profiter de vous dans ce cas. Et je réserve déjà ma place. Sourit Ayako.

— C'est sûr que ce serait vraiment dommage de manquer cette tournée là. Les affiches officielles sont pas encore sorties, on attends septembre mais.. Ricana Aaron en cherchant dans son téléphone avant de le tendre à Ayako.

Le téléphone de Aaron afficha une maquette de l'affiche pour la tournée du groupe sur le thème de l'enfer, un ange en ombre jouant du violon.

— L'affiche donne déjà envie. Sourit Ayako en haussant les sourcils. Est-ce que cela sous-entend une participation surprise en plus du groupe ?

— C'est une participation officielle. Fin... Exceptionnellement, oui je ferais la tournée avec eux. Le planning pour l'année prochaine a déjà été organisé pour nous permettre de nous déplacer avec la tribu au fur et à mesure de la tournée. Confirma Naëlle.

— Si en plus il y a toute la tribu, je crois que je vais adorer ces trois semaines. Sourit Ayako en rendant le téléphone à Aaron.

— On vous enverras les pass VIP alors. Sourit Cole.

— VIP en plus ? Ça mériterait que j'offre au groupe une séance VIP dans mon salon de massage. Sourit Ayako.

— Tu t'es acheté un salon de... Massage ? demanda aussi vite John en haussant les sourcils.

— C'est un très bon Investissement et parfait pour certaines missions. Sourit Ayako.

— Je sens qu'on va se faire une journée massage entre femmes. Sourit Naëlle.

— Le rêve ! sourit Ayako alors que John alternait son regard entre les deux.

— On se fait ça demain ? Proposa Naëlle.

— Oh super ! Oui. Demain c'est parfait. Sourit Ayako.

— Jo ?

— Qu'est ce que tu veux que je flippes des jap' ? Répondit Jo en croisant les bras.

— De toute façon je choisirais une masseuse. Répondit Carla. Japonais ou pas, mon beau brun est le seul homme à me toucher.

— Oui mais c'est... un massage. C'est pas...

— Qu'est ce qu'un massage pour toi ? demanda Ayako en levant un sourcil tout en étirant un sourire en coin.

Naëlle masqua son sourire en coin tout en fumant, laissant John ramer.

— Bah tu le sais... C'est... Y a...

— Un masseur ou une masseuse qui te masse. Oui c'est le principe.

— Oui mais les mains et après tu... Et puis t'es...

— Nue en serviette ?

— Ouais nue ! Tu vois ?

— Je vois surtout que ta notion des massages se limitent à ceux de ta femme. Ricana Ayako.

— Bah oui. Heureusement.

— C'te perverse. Ria Hakane.

— Je suis juste très douée de mes mains. Rétorqua Naëlle avec un sourire en coin.

John hocha la tête en étirant un large sourire, faisant lancer les rires autour de la table, allant jusqu'à en faire pleurer Soke.

— Alors, y'a que ta femme qui masse comme ça... Fin à moins de payer pour ce genre de massage hein. Ricana Hakane.

— Oh ? Et tous les salons de massage ont ce genre de... prestations à proposer ?

Aiko fini par revenir de la cuisine après avoir terminé de tout ranger puis s'installa avec le groupe tout en les regardant rire.

— Non. ria Ayako. Pas tous. Mais avant que tu ne poses la question, Oui, le mien le propose.

— AH bah on va prendre la totale alors. Faut tester le personnel. Sourit Naëlle.

John regarda Naëlle, les sourcils levés et la bouche entre ouverte puis secoua la tête avant de la laisser tomber.

— J'me suis encore fait avoir. Souffla-t-il.

— Vous parlez du salon ? demanda Aiko.

— Oui, Tõhime veut faire une journée massage entre filles. Expliqua Ayako en ricanant alors que Soke s'essuyait encore ses larmes.

— Ça peut être sympa.

— Du coup tu vas pas les suivre pour vérifier ? Sourit en coin Hakane en regardant John.

— J'ai même pas l'argument du garde du corps avec ces quatre-là. Répondit John avec une légère moue.

— J'ai le droit de testeur masseur et masseuse ? Demanda l'air de rien Naëlle.

— Bien sûr. Même les deux en même temps. C'est aussi très sympa. Sourit Ayako.

Naëlle réprima une décharge le long de la colonne, lançant un regard en coin à John.

— Ptit con.

Shiro se pinçant les lèvres en souriant puis termina son verre l'air de rien.

— Eh bah je prendrais les deux demain. Ça t'apprendra.

— Parfait. J'appellerais demain matin pour réserver. Ricana Ayako alors que Shiro gardait ses lèvres pincées.

— Faisons ça. Sourit Naëlle.