Chapitre 56.






Comme prévu, Carlos, Karel et Shal était parti pour Principe au début du mois et après une semaine intensive, les deux repartirent sur Los Angeles, Karel revenant bien plus en forme, allant aussi vite fêter son retour comme il se doit au Promise. Elena, elle continuait de profiter de son Dragon le temps du retour de Carlos pour cette fin de semaine alors que Naëlle, John et les enfants étaient partis accompagnés d'Angelo, de Cole, Aaron, Jarod, Jo et Carla ainsi que les démons, arrivant ce mardi matin à l'aéroport de Tokyo. Shiro prit place sans attendre, prenant une grande bouffée d'air une fois sortit de l'avion tout en gardant un sourire aux lèvres.

— On va voir tes parents ? Sourit Naëlle en caressant sa nuque.

— On peut y aller directement ? sourit Shiro.

— Bien sûr, si tu veux y aller on y va. Ricana Naëlle en portant une Iris endormie.

— Papa doit être à l'école à cette heure mais on pourra voir ma mère. Sourit-il avant de poser doucement un baiser sur le crâne d'Iris. On va voir mamie Ayako mon guerrier ?

— Oui ! Sourit Hakan.

— Vous aussi mes guerriers Dragon ? sourit-il plus large en tournant la tête vers Aylan et Mila.

Les deux grognèrent en restant endormis contre Angelo et Cole, faisant ricaner Naëlle.

— Oh. On va dire que oui. Souffla Shiro en se grattant la tempe.

— En route alors. Ricana Naëlle.


Shiro hocha la tête avant de porter son guerrier dans ses bras, jouant à le faire rire en l'embrassant dans le cou puis rejoignit les voitures avec Naëlle et les autres. Ils prirent alors la route pour la maison des Kanazawa, arrivant devant, une bonne demi-heure plus tard. Un sourire encore plus large s'étira sur les lèvres de Shiro lorsqu'il descendit de voiture, observant les sakura en pleine floraison devant l'entrée, tournant ensuite la tête vers Naëlle avant de se pencher pour l'embrasser dans le cou.

— Allons-y. sourit-il.

— Je te suis. Sourit Naëlle.

Il alla ouvrir le portail puis laissa entrer tout le monde avant de le refermer et se dirigea vers l'arrière de la maison. Il se stoppa en arrivant, un sourire sur les lèvres et le regard tendre lorsqu'il vit sa mère qui finissait de travailler ses exercices au katana.

— Regarde mon guerrier comme ta mamie est belle. Souffla-t-il doucement à Hakan.

— Mamie ! Cria Hakan en sautillant dans les bras de son père.

Ayako stoppa aussi vite ses gestes avant de se tourner puis haussa les sourcils en souriant lorsqu'elle aperçût ses visiteurs. Shiro posa alors Hakan qui courut aussi vite dans une trajectoire artistique vers sa grand-mère qui ouvrit ses bras pour le réceptionner, le couvrant sans attendre des baisers.

— Course furtive du ninja ? Demanda Naëlle d'un ton sérieux à Shiro. Technique secrète de famille peut-être.

— Parfaite pour esquiver les lames. Sourit fièrement Shiro. Les chemins les plus direct sont pas toujours les plus sûr. Belle technique.

Ashkara ricana en rangeant son téléphone alors qu'il avait envoyé la vidéo à Luc, ressortant de la maison pour monter la garde avec les autres démons.

— D'accord. Je vais te croire sur parole. Souffla doucement Naëlle.

— Tu peux mon Dragon. Sourit Shiro alors qu'Ayako arrivait vers eux.

Elle s'inclina pour saluer tout le monde, en maintenant Hakan contre elle puis vint embrasser Naëlle en posant tendrement une main sur sa joue, faisant de même ensuite avec Shiro.

— C'est une merveilleuse surprise. Sourit-elle. J'espère que vous restez un peu.

— Un peu plus d'une semaine oui. Sourit Naëlle.

— Quel plaisir. Sourit Ayako. Venez. Rentrons, je vais vous préparer du thé. Oh et du café bien sûr. Sourit-elle en se mettant en marche.

— Aide ta mère, elle va pas lâcher Hakan. Ricana doucement Naëlle.

Shiro hocha la tête puis rejoignit Ayako avant de l'embrasser sur la joue en marchant, puis lui ouvrit la porte. Il laissa ensuite entrer tout le monde puis alla dans la cuisine pour aider sa mère.

— La surprise à l'air de vraiment lui faire plaisir. Sourit Carla.

— Oui. Sourit Naëlle. Je crois que je suis pas prête de récupérer Hakan.

— C'est clair. Sourit Carla. Shiro a toujours l'air d'un enfant avec elle. C'est vraiment rassurant de savoir que c'est elle qui l'a élevée. C'est aussi une sacrée grand-mère.

— Monsieur Leon n'est pas là ? sourit Ayako en revenant après quelques minutes avec Shiro qui portait un grand plateau.

— Il viendra un peu plus tard. Ricana Naëlle.

— Kusanagi va être très content. Sourit-elle en laissant Shiro tout préparer.

— C'est certain. Sourit Naëlle. Comment vas-tu ?

— Et bien ça va. Ton bébé Dragon nous remplit nos journées. C'est un amour.

— Ça ne m'étonne pas. C'est vraiment un jeune homme qui a bien grandit. Sourit Naëlle.

— Bosseur, serviable, un brin farceur et taquineur. J'avoue qu'on ne s'ennuie pas. sourit Ayako. Oh, vous voulez que... Shiro, tu peux leur montrer où allonger les enfants. Ils seront mieux pour dormir.

— On va faire ça. Ricana Naëlle en se levant.

Elle alla coucher les trois, revenant pour remercier Ayako avant de sortir dehors pour s'allumer une cigarette. Shiro termina de servir tout le monde puis vint apporter un café à Naëlle.

— Cet endroit est toujours aussi agréable. Souffla-t-il doucement.

— C'est vrai. Sourit Naëlle avant de l'embrasser.

Elle pencha la tête avant d'écarter les bras, récoltant une tornade qui l'enlaça aussi vite alors qu'il faisait de même.

— Bonjour mon bébé dragon. Tu vas bien ?

— Bonjour maman. Je vais bien, je suis heureux de vous voir, vous êtes venus pour leurs anniversaires ?

— Oui.

Elle relâcha Uta qui salua Shiro en lui souriant.

— Bonjour Shiro et John. Vous allez bien ?

— Bonjour Kusanagi. Nous allons très bien. sourit-il. Tu sais que tu as encore bien grandit.

Uta redressa fièrement la tête, Naëlle ricanant en le recoiffant avant de saluer Aiko respectueusement.

— Bonjour Aiko.

— Oh ! Bonjour. Sourit Aiko en s'inclinant à son tour. Très belle surprise.

Elle vint ensuite enlacer son frère qui la serra contre lui puis elle l'embrassa sur la joue.

— Maman doit être très heureuse. C'est gentil d'être venu.

— Bah elle a attrapé Hakan. Et ça a l'air de lui suffire. Ricana Naëlle en voyant Hakan endormit contre Ayako.

— Aucun doute. Ricana doucement Aiko en relâchant son frère. Je vais voir si elle a besoin d'aide. Vous restez manger ?

— EH bah elle a mes quatre enfants en otage et le cinquième fait son air de cocker battu... Du coup...

— Super. Sourit-elle avant de rentrer dans la maison.

— Oui oui je te préviens quand c'est prêt. Soupira Naëlle sans regarder Shiro.

Il leva un sourcil en tournant la tête vers elle puis étira un sourire en ramenant son regard sur Uta.

— Tu me montres tes progrès ?

— Avec plaisir. Sourit Uta.

Shiro fit signe de la tête en souriant, avant se partir vers la zone extérieure d'entrainement puis retira sa chemise avant de s'étirer.

— Bien. Montre-moi. Sourit-il en se mettant en garde.

Naëlle ricana en voyant Uta s'élancer, et elle secoua doucement la tête en s'installant tout en fumant.

— Il a l'air content d'être là. Sourit Angelo.

— Oui. Sourit tendrement Naëlle.

— Ohoh ! ria Shiro en esquivant de justesse l'une des attaques d'Uta. Rapide. On accélère ?

— Défonce le Uta ! S'écria Naëlle en riant.

Shiro ria de plus belle alors qu'Uta lançait ses attaques avec une réelle et vive accélération puis le contra avant de lancer ses coups à son tour pour tester sa défense.

— Ouverture ! Cria Naëlle alors qu'Uta apercevait aussi la faille.

— Pas très neutre ça mon Dragon. Ria Shiro en bondissant en arrière pour éviter l'impact.

— Depuis quand t'as besoin que je t'encourage toi ? Ricana Naëlle alors qu'Uta accélérait.

— C'était juste pour le plaisir. Ricana Shiro en accélérant pour suivre Uta tout en gardant un large sourire.

Naëlle ricana en les observant combattre, les stoppant quand le repas fut prêt.

— C'est vraiment excellent Kusanagi. Sourit Shiro en s'inclinant. Merci.

— Merci beaucoup. Le remercia Uta avec un grand sourire.

— Allons reprendre des forces. Sourit Shiro avant de se mettre en marche pour rejoindre Naëlle.

— Tu veux que je récupère Hakan ? Sourit Naëlle en reprenant place à côté de Ayako.

— Non. Il me dérange pas. sourit Ayako. Mange tranquille.



Aiko fit le service, posant au centre de la table les plateaux contenant les plats puis s'inclina avant de s'asseoir. Naëlle ricana avant de préparer le biberon d'Hakan, venant l'embrasser dans le cou avant de lui sourire.

— T'as faim mon acrobate ?

Hakan baissa les yeux vers son ventre qui grogna, la faisant rire doucement alors qu'elle lui tendait son biberon.

— Merci. Sourit Hakan.

Elle prit place en caressant ses cheveux, Jo gardant Matthias contre lui alors que tous commençaient à manger.

— Tu as prévu quelque chose pour demain ? demanda Shiro à sa mère tout en mangeant.

— Eh bien un petit repas mais on va profiter que vous soyez là pour en faire un grand. Sourit Ayako.

— On va préparer ça t'en fais pas. Il y aura qui ? Sourit Naëlle.

— Y aura... nous quatre. Commença Ayako tout en regardant en coin Shiro qui reposait ses baguettes. Et puis vous, si tout le monde accepte mon invitation.

Angelo écarta légèrement l'assiette de Shiro l'air de rien alors que Hakan fronçait les sourcils en même temps que son père.

— Ok. Respire mon démon. Nobuaki ?

— Et forcément sa femme avec. Grogna Shiro.

— C'est pas grave. Ça vaut pas la peine que tu t'énerves mon fils. Souffla Ayako.

— Que mon frère ne porte pas ses couilles et laisse sa femme décider si tu peux voir les enfants ? Et même pas l'effort le jour de ton anniversaire ? grogna plus fort Shiro.

— Bien dit. Souffla doucement Aiko avant de se pincer les lèvres sous le regard de sa mère.

— J'imagine qu'il est à l'école là ?

— Pense à saluer ton père avant de faire voler ton frère s'il te plait. Sourit Naëlle.

— Hm ? Oh oui. Faut que j'y pense. Souffla-t-il après avoir tourné la tête vers Naëlle. Bien, j'vais aller dire bonjour.

— Non, tu finis de manger. Il y sera encore dans une heure. Grogna Angelo.

— Mais... Ok. souffla Shiro avant de reprendre ses baguettes.

— Ne fait pas d'histoire à l'école. Et puis c'est pas nouveau. Tu le sais. Souffla Ayako.

— Sauf que maintenant je suis un père et un époux, il pourra pas me dire que je ne sais pas de quoi je parle. Répondit Shiro avant de manger plus rapidement.

— Être un abruti sans couille est pas une excuse valable. Et s'il voulait pas se manger une raclée devant tout le monde, il aurait dû penser à respecter sa famille. Marmonna Angelo.

— Ça se voit que tu es tous le temps fourré avec mon père toi. Ricana Jo.

— C'est vrai. Excusez moi. S'excusa Angelo.

— Abuti cou ! lança Hakan en fronçant les sourcils.

— Ah bah bravo p'pa. Je t'applaudis là. Grogna Naëlle. On menace pas avec son biberon Monsieur Napoli Gomora trop de nom à la suite. Termina Naëlle en récupérant le biberon que Hakan tendait. C'est ta marraine qui t'as appris ça ?

Hakan regarda sa mère tout en réfléchissant puis fit non de la tête.

— Mon frère vous répondrait que sa famille c'est d'abord sa femme et ses enfants. Expliqua Aiko en regardant Angelo.

— Qui ça ? Demanda Naëlle en plissant les yeux tout en se penchant vers Hakan.

— Maman. Répondit-il avant de sourire en simulant un lancer avec son bras.

— C'est ça ton excuse ? M'accuser ? Répondit Naëlle en haussant un sourcil.

— Papa. Sourit-il en levant les mains tout en haussant les épaules.

— Tu vas balancer toute la demeure au hasard ? Demanda Naëlle l'air de rien. Ça fait du monde quand même Monsieur.

— Hakan ! tenta-t-il une dernière fois, faisant ricaner doucement Ayako.

— Il se fout de ma gueule dans les grandes largeurs ce gosse. Marmonna Naëlle en russe. Mais non, ce n'est pas parce que tu t'es faite à l'idée que c'est normal Ayako, Shiro a raison de ne pas être d'accord.

— Je ne veux pas que ça crée des problèmes. Et Shiro ne s'est jamais disputé avec son frère ni sa sœur.

— Je n'ai pas de raison pour me disputer avec ma sœur. Nobuaki c'est différent et ça fait un moment que ça me démange. Il n'a fait aucun effort que ce soit pour les fêtes ou pour vos anniversaires.

— On peut ne pas être d'accord avec le mode de vie, ne pas le vouloir pour ses enfants. Sur cela, je ne juges pas. Cependant, le principe même de vous priver de profiter tout court de vos petits enfants alors qu'il n'y a jamais eu de raison, quelle que soit la culture, c'est offensant Ayako. Et je pense que Shiro aura sûrement plus de tact que moi si je dois exposer mon avis à cette dame.

— Elle a peur des assassins alors qu'elle en a jamais vu ni côtoyer. J'vais lui montrer ce que c'est moi d'avoir vraiment peur. Là elle aura des raisons de craindre. Grogna Shiro. Et lui je vais pas l'épargner non plus. Tu auras Sachi et Yukio demain pour ton anniversaire.

Naëlle se tourna avant d'ouvrir les bras, embrassant dans le cou Aylan qui venait sur elle.

— Bien dormi mon amour ?

Il hocha la tête dans le cou de Naëlle, restant quelques minutes ainsi avant d'aller s'installer sur Ayako en l'embrassant sur la joue.

— Bonjour Mamie. Sourit Aylan en japonais.

— Bonjour mon chéri. Sourit en japonais Ayako en le regardant tendrement. Je suis très heureuse de te voir te sais.

— Nous aussi, même si Mila fait encore dodo sur Papa. Ricana doucement Aylan. On fait des cours cette après midi ?

— Oh tu es sûr d'être assez reposé ? sourit-elle en levant un sourcil.

— Certain. Sourit aussi vite Aylan.

Naëlle attrapa Hakan en ricanant, lui tendant son dessert.

— Dans ce cas on va pouvoir vérifier ce que vous avez retenu et faire de nouvelles choses. sourit Ayako. Cours cette après-midi. Mais il faut manger d'abord. D'accord ?

— D'accord. Merci. Sourit Aylan avant d'aller dire bonjour à Aiko et Uta.

— Oublie, toi c'est sieste. Ricana Naëlle en regardant Hakan.

Shiro regarda sa montre avant de lever les yeux vers Angelo.

— Je dois aussi prendre mon thé ?

— Ouais. Répondit Angelo.

Naëlle ria doucement alors que Hakan tendait son biscuit à Shiro. Elle le laissa se lever et il s'affala sur Shiro avec un grand sourire.

— Tu sais que tu vas devoir dormir à un moment ? sourit Shiro en baissant la tête vers son fils en lui caressant les cheveux.

— Il a l'air motivé oui. Ricana Naëlle alors que Hakan tendait son biscuit à Shiro avec un grand sourire.

Shiro donna un coup de croc dans le biscuit d'Hakan, le faisant rire aussi vite puis l'embrassa sur le front avant de lui sourire.

— Ouais. Très motivé.

— Je l'endormirais t'en fais pas. Tu veux que je vienne avec toi à l'école ?

— Si je veux être honnête, je dirai qu'à part toi, il n'y a pas grand monde qui pourrais me freiner si je partais trop loin. Et je ne me plains jamais de ta compagnie. Sourit-il.

— D'accord. Je te laisse les enfants Ayako ?

— Tu m'évites de le demander. Ricana-t-elle doucement en hochant la tête.

— D'accord. Ricana Naëlle en reprenant Hakan.

Elle l'embrassa dans le cou en se levant, l'installant contre elle en marchant, caressant doucement son dos pour le laisser se calmer, attendant qu'il soit profondément endormis avant de revenir vers tous le monde, le tendant à Angelo qui le prit contre lui.

— Je vais aller réveiller Mila.

Elle alla réveiller Mila, revenant avec elle après lui avoir fait un câlin. Mila prit le temps de faire un câlin à Ayako avant de dire bonjour à Aiko et à Uta, prenant ensuite le temps de manger alors que Naëlle s'était allumée une cigarette.

— Je vais prévenir ton père de votre venue.

— Non. On va lui faire la surprise. Répondit Shiro à sa mère. Mais bien tenté.

Naëlle en profita pour se tourner vers Uta, l'observant quelques secondes avant de se redresser.

— Bien. Je vais aller me changer. Uta, tu vas nous accompagner. Aiko et Ayako s'occuperont des jumeaux pendant ce temps et il y a des personnes qui vont gérer la sécurité au cas où ici. Tu travaille pour te perfectionner ici depuis bientôt un an et demi. Voyons donc tes progrès. Aylan et Mila, j'attends de vous que vous soyez sage et obéissant en mon absence. Aucune imprudence, sinon vous savez que la punition sera très désagréable.

Les deux hochèrent la tête et Naëlle se pencha pour embrasser Hakan sur le front, allant embrasser Iris avant de revenir vers Ayako et Aiko alors que Uta était parti se changer.

— Essayez de vous détendre, nous allons régler le souci.

— Fais attention à ce que Shiro n'ailles pas trop loin. C'est la première fois qu'il veut se mêler de ça et je ne sais pas ce qu'il veut faire. souffla Ayako.

— Je le laisserais s'occuper de son frère, je m'occuperais de la dame. Sourit Naëlle.

— Tu sais que Kyõko n'est pas du tout de notre monde.

— Oui oui. Je ferais attention. Sourit Naëlle.

— Bien. Je suis prêt. souffla Shiro en revenant changé. On peut y aller.

— Oui mais moi non. Ptit con. Grogna Naëlle avant de se diriger vers la maison où ils logeaient pour se changer. Et tu devrais en profiter pour montrer là où dorment Carla et Jo !

— Oh. Euh. Oui. Bien sûr. Grimaça-t-il en se grattant la nuque avant de regarder Jo et Carla. J'vous montre. Suivez-moi.



Carla ricana doucement en hochant la tête puis suivit Shiro avec Jo qui portait son fils. Shiro leur montra leur petite maison pour invités, leur faisant visiter les pièces avant de les laisser s'installer, repartant ensuite pour rejoindre Naëlle.

Naëlle ressortit de la chambre changé, observant Uta.

— Vas prendre tes katanas, tu les porteras sur toi.

Uta hocha la tête, repartant aussi vite pour s'équiper alors que Naëlle s'allumait une cigarette, attendant le retour d'Uta avant qu'ils ne lancent le départ pour l'école. Shiro resta silencieux pendant le trajet, puis prit une grande inspiration lorsqu'ils arrivèrent près du passage menant à l'école. Ils descendirent ensuite de voiture pus commencèrent à descendre vers le premier accès, Shiro fixant les gardes positionnés devant qui haussèrent aussi vite les sourcils avant de s'incliner et de les laisser passer. Les visages suivants ne furent pas moins surpris et tous s'inclinèrent sans attendre, les laissant progresser jusqu'aux marches de l'école.

— Bonjour Monsieur Akuma. Madame Tatsuka. Souffla l'un des maîtres en s'inclinant en haut des marches. Nous ne savions pas que vous veniez. Le Grand Maître nous a dit qu'il allait gérer.

— Allait gérer quoi ? demanda froidement Shiro en montant les marches jusqu'à l'homme.

— Le... Un des élèves à défier le Grand Maître. Je croyais que c'était pour ça que vous veniez.

— Défier le Grand Maître ? répéta Shiro en fronçant les sourcils. Quelle salle ?

— Je vous conduis.

Naëlle regarda en coin Uta, s'allumant une cigarette en suivant le garde.

— Tu t'en occupe ? Demanda t-elle à Shiro.

— Il arrive qu'un ou plusieurs élèves de dernière année ressentent le besoin de défier Soke. Ils pensent être les plus fort et veulent le prouver. Je pense que Kusanagi peut leur remettre les idées en place. Si tu es d'accord. répondit Shiro en continuant de marcher.

— Je peux les tuer ? Demanda Uta.

— Défier le Grand Maître est un droit, mais c'est aussi une offense. Un manque de respect. La seule réponse est la mort. Oui, tu devras le tuer.

Naëlle hocha la tête pour confirmer ce que disait Shiro, Uta gardant le silence en suivant le garde. Ils entrèrent dans la salle, Naëlle observant les élèves avant de poser son regard sur l'élève qui avait défié.

— Ça va être chiant. Marmonna Uta. Il a l'air nul.

— Et il est persuadé que non. répondit Shiro tout en regardant l'élève. Tu penses pouvoir jouer avec ? J'aimerais qu'il souffre et que tu prennes le temps de l'humilier.

— Je peux ? S'étonna Uta.

— Pour ce genre de situation, oui. Le respect envers Soke est ce qui prime sur tout.

Uta hocha la tête, Naëlle et lui allant saluer respectueusement Soke.

— Bonjour Soke. Puis-je soumettre votre élève pour répondre à ce défi ? L'affront ne mérite pas que vous l'affrontiez. Kusanagi se fera un honneur de le faire. Proposa Naëlle en restant inclinée.

— C'est d'abord une grande joie de vous voir. Bonjour Tõhime. Répondit-il en inclinant sa tête.

Il se redressa ensuite pour regarder Uta.

— Tu souhaites prendre la place Kusanagi ? On t'a expliqué le principe ?

— Je dois jouer avec avant de l'achever pour lui faire payer son audace de penser pouvoir vous défier ? Répondit Uta en relevant la tête.

— Ça c'est une explication à la Shiro ou à la Tõhime. Ricana doucement Soke. Mais c'est surtout le principe de comparer les techniques apprises. C'est un duel qui doit se dérouler dans le respect des techniques de l'école. Létal ou pas c'est un choix libre et le jeu tout autant.

— Celles apprises avec vous donc ? Demanda Uta.

— Oui. Ton adversaire n'a eu que cet enseignement. Ajouter celui du Dragon, de Shiro ou même de Gozen serait déséquilibrer le combat.

— Je peux le faire si tu préfères ? Après tout, cet élève se prétends assez bon pour te défier. Intervint Naëlle en se redressant. Je laisserais Kusanagi jouer avec un autre élève.

— Et bien dans ce cas, tu dois le défier à ton tour. Répondit Soke en hochant la tête.

— Très bien. Sourit Naëlle avant de s'incliner.

Elle monta sur le tapis, allant se placer devant l'élève en question avant de s'incliner.

— Tohime Tatsuka, épouse de Shiro Akuma, fils de Soke. En tant que disciple de ce dernier je te défie en combat.

L'homme haussa les sourcils avant de tourner la tête vers les autres élèves puis s'inclina à son tour.

— Hachiro Kimiko. J'accepte le défi en tant que disciple.

— Vous vouliez défier le maitre. Vous pensez donc que votre niveau est amplement suffisant pour cela. Par souci d'équité, je vous laisserais attaquer. Sourit Naëlle.

Shiro étira un sourire en coin en observant son Dragon puis s'adossa contre un mur en croisant les bras avant de prendre la parole.

— Toute force ou technique que vous pensez avoir, ça n'égalera jamais le savoir et le niveau d'enseignement de Soke Kanazawa, Grand Maître et fondateur de cette école. Cingla Shiro en regardant les élèves. Nous ne tolèrerons plus aucun manquement de respect. Défier est un droit mais c'est aussi un manque de respect quand cela concerne votre Maître. Hachiro Kimiko, soit prêt à mourir avec honneur.

— Oh tu pensais avoir plus de chance avec Kusanagi ? Ricana Naëlle.

— Si c'est un élève de l'école oui. Répondit l'homme. C'est quoi ? Un premier année ?

— Votre faculté à juger du niveau des personnes est vraiment à chier. C'est impressionnant. L'un de vous pense t-il pouvoir battre ce garçon ici ? Demanda Naëlle en promenant son regard dans l'assemblée.

Evidemment, plusieurs élèves de niveau quatre levèrent la main tout en retenant leur ricanement. Naëlle hocha la tête, laissant Uta se relever à son tour.

— J'accepte le défi avec les quatre élèves en une fois. Répondit Uta.

— Bien, on s'y met ? Sourit Naëlle en regardant son adversaire.

— Mais est-ce un élève ? demanda l'un des hommes en souriant.

— Pour tout dire. Ce jeune garçon est mon Uchi Deishi. Répondit Soke avant de rejoindre Shiro, laissant les élèves bien moins souriant.

— Yoi ? cria Shiro pour demander s'il l'homme était prêt.

— Hai ! répondit-il en se mettant en position.

— Hadjime ! cria Shiro pour lancer le combat.

L'homme s'élança alors sur Naëlle, attaquant directement en létal tout en restant en mouvement. Elle esquiva sans aucun mal, l'observant s'agiter inutilement.

— T'as cru qu'en bougeant comme ça tu étais invisible ? Quelle est l'intérêt à part t'épuiser inutilement ?

— Limiter les occasions de riposte. Répondit l'homme en bondissant en arrière avant de s'élancer à nouveau sur elle.

— Oh. Oui, si tu étais rapide et efficace. Sourit Naëlle. Tu veux que je te montre ?

— Qui enseigne au niveau quatre cette année ? demanda Shiro en levant un sourcil.

— Ton frère.

— Hm. Magnifique.

— Eh si tu veux que je fasse trainer tu arrêtes de t'énerver ! Gueula Naëlle en russe.

— C'est un élève de Nobuaki. Répondit Shiro en Russe.

— Après il me reprochera de pas avoir fait trainer. Tu vas voir. Marmonna Naëlle en russe tout en modifiant sa posture. Magnifique.

— Hm. Shiro. Pas bonne idée. Intervint Uta.

— J'y avais pas pensé. Grimaça-t-il en tournant la tête vers Uta.


Naëlle passa à l'attaque dans la seconde qui suivit, venant enchainer son adversaire d'attaque tout en restant dans le style enseigné par l'école, sortant finalement deux lames avant de trancher la gorge de l'adversaire. Elle se recula d'un bond, évitant de se faire éclabousser par le sang, laissant son adversaire tomber.

— Je veux les quatre élèves ayant défié Kusanagi devant moi dès maintenant. Exigea Naëlle en les regardant.

Les hommes se regardèrent puis s'avancèrent vers Naëlle avant de s'incliner devant elle. Uta s'avança à son tour, se posant à côté de Naëlle et elle tourna le regard vers lui avec le regard sérieux.

— Enseignement Soke et Shiro. Je t'interdis de te faire toucher.

— D'accord. Combat à mort ?

— Ça dépend, comment prend tu le fait d'être pris pour un simple gamin qu'ils pensent pouvoir piétiner et regarder de haut ? Répondit Naëlle en sortant du tatami tout en s'allumant une cigarette.

— C'est important de préciser que Kusanagi a validé son niveau quatre depuis 15 jours ? demanda Soke en retenant son sourire.

— Cela dépend de vos élèves. Patiente une minute Kusanagi s'il te plait.

Naëlle sortit de la salle, partant à la recherche de Nobuaki, le ramenant de force avant de le lancer contre un mur.

— Tu vas répondre de l'affront de tes élèves.

— Comment ça ? Le défi est un droit et Soke peut très bien gérer ça. répondit-il en se redressant avant d'apercevoir Uta face à quatre élèves. C'est quoi ça ? C'était pas prévu.

— Ils ont décidés de défier Kusanagi. Sourit Naëlle.

— Le défi est un droit mais tu fais quoi de la présence du formateur concerné sans parler de fait que tu n'as pas récupéré le défi toi-même pour répondre de l'offense et du non-respect. Souffla froidement Shiro tout en gardant son regard sur Uta.

— Je n'allais pas défier mes élèves sachant que...

— Ta formation ne contient-elle pas l'enseignement du respect ? Oh c'est vrai. Tu en manques déjà toi-même.

— Tu vas un peu loin là Shiro.

— Oh non. Ça c'est pour tout à l'heure.

— Tu peux y aller Kusanagi. Souffla Naëlle.

— Durée du combat à ton choix. Ajouta Shiro en regardant Uta.

— Vous quatre ! En formation ! hurla alors Nobuaki à ses élèves. Maintient de la garde et attaque offensive.

— Tu es presque ridicule. Souffla Shiro sans le regarder. Tes élèves n'ont aucune chance.

— Nous verrons. Allez ! Adjime !

Uta regarda en coin Nobuaki, se retenant visiblement de tout commentaire alors qu'il reposait son regard sur les quatre élèves devant lui, sortant ses lames tout en s'avançant.

— Minable et pathétique. Grinça Uta avant de s'élancer.

Il lança des coups de lames en passant entre eux, continuant sur sa lancée en venant plaquer au sol Nobuaki, laissant sa lame sous la gorge de ce dernier alors que les quatre élèves tombaient mort.

— Tu ne peux pas. Répondit simplement Naëlle.

Uta grogna puis se leva, lançant un regard dédaigneux à Nobuaki tout en retournant à côté de Naëlle. Shiro se décolla du mur avant de se tourner pour faire face à Uta puis le félicita, se retournant ensuite vers la salle pour observer les élèves.

— Corvés pour le reste de la semaine et aucun entrainement. La prochaine fois, vous paierez tous le même prix.

— Ce sont mes élèves. S'énerva Nobuaki en se relevant. Tu n'peux pas venir quand tu veux et donner tes ordres Shiro.

Notre Démon revint face à son frère et lui décolla une violente droite, le faisant voler en arrière puis s'avança vers lui avant de le soulever par le col de son kimono.

— Je peux venir quand je veux et pour mes ordres, je peux faire même plus que ça. cingla Shiro. Trouve-toi un nouveau Dojo ou une nouvelle école. Tu n'enseignes plus ici à compter d'aujourd'hui.

— Tu n'as pas le droit ! Père !

— Ton frère est le dirigeant de l'école. C'est pas nouveau. Je ne peux pas m'y opposer tout comme toi tu ne le fais pas avec ta femme. Répondit Soke avant de partir pour rejoindre son bureau.

— Cela s'appelle le karma. Tu reçois ce que tu donnes. C'est un principe de votre culture aussi non ? Sourit Naëlle.

— Ça n'a rien à voir ! Là c'est personnel !

— À partir du moment où tu travailles pour une école qui appartient à ta famille, que toi et ta femme vivaient confortablement avec un salaire qui clairement n'est pas mérité. Le professionnel est aussi personnel. J'espère que ta femme t'aime vraiment parce que votre niveau de vie va grandement changer. Rétorqua Shiro avant de relâcher le col de son frère. D'ailleurs ça me fait penser, ma femme aimerait voir la tienne. Il parait que tu ne comptes pas emmener tes enfants à maman.

— Attend ! Tu sais que Kyõko est pas à l'aise avec tout ça. T'as pas besoin de le prendre comme ça.

— À l'aise avec quoi ? Qu'est ce que maman lui a fait ou a fait aux enfants ?

— Rien. C'est juste...

— Laisse tomber. Je suis sûr que mon Dragon sera très heureuse de lui poser la question. Fini ta journée comme tu veux. C'est ta dernière ici. Et pense à remercier maman à l'occasion.

— Pourquoi ça !

— Parce que je ne t'ai rien fait alors que j'en ai vraiment très envie.

— Oh. Tu penseras à informer ta femme que ses décisions l'ont amenés seules à cette situation. La protection de l'école et des personnes affiliées, ne vous est donc plus octroyés. Sourit Naëlle. Mais je vais lui expliquer tout cela ne t'en fait pas.

— Oui. On va y aller. Continuons dans la lancée des bonnes nouvelles. Et au fait. On prend les enfants pour l'anniversaire de maman.

— Je viens avec vous !

— Oh non. ricana froidement Shiro. Toi tu reste là et tu vas présenter tes excuses à papa.



Naëlle alla voir Soke, s'avançant dans le bureau pour l'embrasser sur la joue.

— Comment vas-tu ?

— Vous avez un réel talent pour apparaitre quand on ne s'y attend pas. sourit Soke. Je vais bien. Beaucoup mieux. C'est chaque fois difficile de supporter de voir cette tristesse dans les yeux d'Ayako. Elle a élevé ses enfants de la même façon et c'est une mère et une grand-mère aimante. Je ne comprends pas pourquoi on lui fait ça.

— Ah bah là elle profite des enfants donc j'ai un peu peur de l'état dans lesquels je vais les retrouver mais elle doit aller bien, ne t'en fait pas. Sourit tendrement Naëlle.

— Ce n'est pas dans les habitudes de Shiro de se mêler de ça. Il s'est passé quelque chose pour qu'il en arrive à prendre ses décisions ?

— Il est bien plus présent au quotidien, il a eut le temps d'observer les choses autour de lui, alors voir le comportement de Nobuaki envers Ayako et que ça blessait vraiment celle-ci. C'était logique qu'il finisse par intervenir.

— Vu comme il est protecteur avec sa mère, ça devait arriver. Sourit Soke en hochant la tête. Vous restez combien de temps ?

— Un peu plus d'une semaine.

— Excellent. Sourit Soke. Et vous, tout le monde va bien ?

— Oui, ils sont en formes, surtout l'acrobate qui est autant surexcité que son père forcément. Ria doucement Naëlle.

— Etonnant. Ricana Soke.

— Tu es impatient de rentrer avoue. Ricana Naëlle en voyant l'état de son bureau.

— Tu sais ce que c'est. On entasse de la paperasse et puis à un moment faut s'en débarrasser. Ricana-t-il. Mais oui. J'ai hâte. Je vais faire au mieux pour rentrer plus tôt. Vous retournez directement à la maison ?

— Non, nous allons voir Madame. Sourit Naëlle.

— Vous allez... Oh. Je pensais pas que ça irai jusque-là. Elle est au courant ?

— Bien sûr, elle a reçu une lettre rose pailleté parfumée. Sourit Naëlle.

— Rose pailleté parfumée. Oui totalement ton genre. Ricana Soke. Très bien. J'en connais un qui va vraiment détester sa journée. Kusanagi, c'était vraiment très bien. Nous allons continuer de travailler le niveau actuel et nous passerons à un niveau bien supérieur après. Tu es largement prêt pour ça.



Uta remercia Soke en s'inclinant respectueusement, et Naëlle se releva après avoir embrassé Soke sur la joue, ressortant du bureau pour retourner devant l'école afin d'y attendre Shiro qui les rejoignit quelques secondes plus tard. Ils se mirent en route pour la maison de Nobuaki, Naëlle observant les alentours quand ils arrivèrent.

— Transmets l'ordre de retour des assassins à l'école de la part de Soke. S'ils résistent, tu les tues. Ordonna Naëlle.

Uta hocha la tête, se mettant en mouvement aussi vite alors que Naëlle allait dans la maison, l'observant attentivement.

— Eh bien, ça a bien la grande gueule de la femme entretenue qui ne fait rien décidément.

— Mon frère à un salaire confortable. Mais ils vont devoir changer leurs habitudes maintenant. Souffla Shiro en regardant la maison.

Naëlle se dirigea au son, parvenant dans le jardin où elle observa les enfants avant de poser son regard sur la mère.

— Cette nonchalance est effrayante décidément.

— Shiro ? Qu'est ce... souffla Kyõko en reposant son livre avant de se lever. Bonjour madame Akuma. Nobuaki est à l'école.

— Bonjour. Pouvons nous discuter à l'écart des oreilles des enfants ? Shiro, tu peux les surveiller s'il te plait ?

Shiro hocha la tête avant d'embrasser son Dragon dans le cou puis se dirigea vers les enfants sans regarder Kyõko qui le suivit du regard avant de revenir sur Naëlle.

— Allons dans le salon. Répondit-elle en commençant sa marche.

Naëlle salua les enfants de loin, suivant ensuite la femme de Nobuaki, la laissant s'installer dans le salon alors que Naëlle prenait le temps de tout observer.

— Tu as toujours eu cette position de juger que les parents de ton époux étaient nocifs et dangereux pour tes enfants. Tu n'as cependant jamais eu le moindre souci à avoir ce train de vie grâce à l'école des parents de ton époux. Commença Naëlle d'une voix neutre. Je dois tout d'abord t'annoncer que tu vas pouvoir dormir tranquille, Nobuaki ne travaille plus pour l'école de son père, et il est au chômage à compter de ce soir. Sourit-elle en se tournant vers elle.

— Au chômage ? Son père ne ferait jamais ça. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— Son père a trop toléré vos manques de respects et vos injures envers eux. Sourit Naëlle. Tu considère que les parents de ton époux sont des dangers au point de les priver de voir leurs petits enfants. Soit. C'est ton choix de mère et d'épouse. Notre choix à nous, est d'ôter de l'école un élément qui n'apporte pas le sérieux dont a besoin l'école. Et puisque la seule famille importante à ses yeux c'est vous, le choix est rapide. Je dois aussi t'annoncer que jusqu'à présent, sans que tu ne t'en rende compte, du fait de votre affiliation à la famille Kanazawa, votre maison et votre charmante petite famille était protégé en permanence par des personnes. Je viens de les faire renvoyer. Tu jouis pleinement de priver Ayako de ses petits enfants alors qu'elle a toujours respecté ta vision des choses, j'applique ma vision de t'ôter la protection d'Ayako. Je te laisse découvrir le vrai visage de cette ville.

— Ce ne sont pas des grands-parents comme les autres. Je ne cherche pas à manquer de respect, mais je trouve risqué que mes enfants puissent faire partie de leur monde. Ayako n'a jamais rien dit et mon mari le comprend aussi. Je ne vais rien vous apprendre vu que vous êtes mariée avec Shiro mais reconnaissait que ce n'est pas sans danger. Mes enfants ne seront pas des assassins et je n'ai pas non plus envie qu'ils soient blessés ou pire en côtoyant ce monde. Est-ce ça veut dire que l'on va devoir quitter la maison ?

— À mes yeux, le seul danger pour tes enfants c'est toi. En tant que mère tu es incapable de les protéger de quoi que ce soit. Ayako ne fait pas partie de ce monde dont tu ne sais rien. Elle est juste une grand-mère qui ne peut même pas voir ses petits enfants comme si elle était un danger.

Naëlle tourna le regard pour voir entrer Uta qui lança un regard glacial vers la femme, s'essuyant le sang en venant à côté de Naëlle.

— Eh bien, si la maison est un bien de l'école. Oui. Et puisque tu ne comprends pas les choses, je vais l'exposer autrement. Demain c'est l'anniversaire de Ayako, et vous lui amènerez les enfants pour qu'elle puisse simplement profiter de sa journée. Dans le cas contraire, je vous tuerais. Cela te semble t-il être un bon compromis ? Sourit Naëlle en caressant les cheveux de Uta.

— Vous dites juste une grand-mère ? Parce que vous connaissez beaucoup de grand-mère jouant du bâton et combattant sur des rondins comme à vote mariage ? je ne suis pas aveugle à ce point et vous n'avez aucun droit de décider de ce que je fais avec mes enfants. Vous arrivez avec Shiro et décidez de retirer son emploi à mon mari, la maison. Et maintenant vous nous menacez de mort ? Comment voulez vous que je change d'avis que j'entends tout ça ? J'appellerai Hirokasu.

— En fait, Shiro est le propriétaire de l'école donc si, il décide ce qu'il veut pour le bien de l'école. Et te concernant...

Elle alla voir vers Shiro, penchant la tête en se grattant la nuque.

— Je peux te laisser avec eux le temps d'un ptit aller retour ? Oh bah non jsuis con. Atta.

Elle revint vers la femme de Nobuaki, l'endormant avant de retourner vers les enfants.

— Bonjour vous deux. On va vous déposer chez votre grand-mère, maman doit aller voir au travail de votre père, ça vous dit ? Sourit Naëlle.

— Sachi ! On va aller voir mamie ! sourit aussi vite Yukio.

La petite frappa dans ses mains avant de venir faire un câlin à Naëlle, faisant ricaner doucement Shiro.

— Je crois que c'est un oui.

— Allons-y alors. Sourit Naëlle en prenant la petite dans ses bras. Heu.. Mon démon... tu pourras mettre ta belle sœur dans le coffre.. Termina Naëlle en russe dans une grimace.

Shiro leva un sourcil en la regardant puis hocha lentement la tête avant de partir pour le salon, baissant la tête vers Kyõko toujours au sol puis ramena son regard sur Uta.

— Solution façon Dragon ? Laisse-moi deviner. Elle parlait trop ?

— Elle était agaçante. Confirma Uta en rangeant sa lame.

— Ça c'est le terme le plus gentil qu'on puisse dire d'elle. Répondit Shiro avant de la soulever pour la placer sur son épaule. J'étais pas encore décidé sur la façon de la faire taire. Celle-ci est pas mal. Allez viens jeune Dragon.

Naëlle en avait profité pour amener les enfants dans la voiture, Jarod et Aaron observant passer Shiro avec Kyõko sur l'épaule. Ils prirent la direction de la maison des Kanazawa quand Shiro fut dans la voiture, Aaron ouvrant la portière pour permettre à Naëlle de descendre avec la petite, entrant dans la maison en sifflant. Naëlle ricana en voyant arriver un mini assassin, alors que plus loin Mila et Aylan avaient stoppés leurs gestes en tournant leurs regards vers l'entrée du jardin, Iris galopant vers Shiro aussi vite.

— Allez voir votre grand mère. Sourit Naëlle en reposant la petite.

Les enfants partirent aussi vite en courant vers Ayako qui s'accroupi en ouvrant grand ses bras.

— Quelle belle surprise ! s'exclama-t-elle.

— Hey mais c'est ma beauté toute reposée. Sourit Shiro en soulevant Iris avant de l'embrasser.

— Quel beau petit ninja que voilà. Ricana Naëlle en s'accroupissant.

— Elle leur a pris une tenue chacun. Ricana Shiro. Beaucoup d'allure dis donc.

— Il a l'air de bien aimer oui. Sourit Naëlle en le portant avant d'embrasser les jumeaux.

— Vous arrivez à temps pour le goûter. Sourit Aiko. Qui a envie de bons petits gâteaux ?

— Tu as réussi à ne pas les cramer ? ricana Shiro.

— Ah ah. Très drôle. Répondit-elle avant de lui tirer la langue.

Uta alla aussi vite avec les jumeaux vers la cuisine, Naëlle secouant la tête doucement.

— T'as dormi un peu ptit pirate ? Souffla Naëlle en embrassant le cou de Hakan.

— Hakan joue tata Ako. Hakan cuisine pleins gâteaux.

— Oh... Allons goûter ça. Sourit Naëlle.

Shiro la suivit tout en gardant Iris dans ses bras, caressant doucement son dos puis s'installèrent autour de la table avec les autres, Ayako arrivant avec un tendre sourire en tenant les mains de Sachi et Yukio.

— Maman va devoir encore un peu s'absenter. Je te laisse papa mon acrobate ?

Hakan hocha la tête en lui souriant alors qu'Ayako servait le goûter aux enfants tout en observant Naëlle et Shiro. Naëlle se pencha pour embrasser Shiro, caressant tendrement sa joue.

— Je te laisse avec les enfants, je n'en ai pas pour longtemps.

— D'accord. sourit-il en se penchant pour avoir un autre baiser.

— Papa bisou. Maman bisou...

— Hakan gâteau ? ricana Ayako.

— Oui !

— C'est le sens de l'arnaque de sa mère ça. Ricana Angelo alors que Naëlle embrassait Shiro.

— Il apprend vite. Ricana Ayako.

— Clairement. Confirma Angelo en ricanant.

Naëlle embrassa les enfants avant de mettre Hakan sur Shiro, laissant Uta finir son goûter alors qu'elle allait fumer une cigarette. Uta la rejoignit quelques minutes plus tard et ils se mirent en route pour l'école, y parvenant après un peu de route. Ce fut Aaron qui chargea la femme sur son épaule suivant Naëlle et Uta à travers les couloirs, parvenant dans l'école rapidement. Elle alla directement dans le bureau de Soke, faisant déposer la femme avant de la réveiller. Naëlle s'alluma une cigarette, allant s'appuyer tranquillement contre le mur en expliquant la situation à Soke.

— Bonjour Kyõko. Souffla Soke en joignant ses mains sur son bureau. Tõhime vient de me dire que tu souhaitais me parler.

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