Chapitre 5. Le Grand Procès. Partie 2



Amaro s'avança vers Elena qui souriait encore plus large puis s'arrêta devant elle.


— Ne serait-ce pas plus juste de dire que c'est surtout parce que c'était avec votre mère et de ce fait, personnel, que vous avez prit cette décision. Mademoiselle Castello.

— C'est un argoument qué vous avez déjà tenté d'avancer pour vous défendre monsieur Amaro mais nous savons tous les deux qué cé n'était pas la prémière femme mariée avec qui vous avez enfreint nos règles. Rétorqua Elena dans un grand sourire.

— Ah... Elle a très très envie de le tuer. Chuchota Nino en ricanant.


Carlos vint s'approcher de Nino en lui tendant une bouteille d'eau puis reparti se positionner non loin des juges.

— Cela ne concerne pas le cas défendu aujourd'hui. Répondit Vincent.

— Vraiment ? sourit Elena. Lé fait qué vous ayez enfreint les règles plous d'oune fois né concerne pas ce cas ? Jé trouve pourtant qué cela confirme votre habitouelle tendance à les enfreindre monsieur Amaro.

— Je... Je n'ai plus de question. Souffla Vincent avant de serrer sa mâchoire en repartant s'asseoir.

— Va falloir prévoir la muselière assortie à son collier s'il a envie de mordre. Lâchais-je en russe.

— Un chien qui n'a plus de dents ne peut plus mordre. Plus simple qu'une muselière. Souffla John en russe, les sourcils froncés.

— Toi tu sais comment me parler. Ricanais-je doucement avant de l'embrasser longuement.

— Merci Mademoiselle Castello. Témoin suivant. Souffla l'un des juges.



Carla prit une grande inspiration en fermant les yeux puis les rouvrit avant de se lever.

— J'appelle monsieur Napoli.

Je me raidis sur la main de John, posant mon regard dans le sien.

— N'oublie pas de respirer d'accord ? Je suis là, on est là. Laisse le samurai prendre la place.


John hocha la tête en fermant les yeux puis inspira profondément avant de rouvrit les yeux, ses pupilles légèrement dilatées. Il embrassa ensuite Naëlle et se leva du banc, s'avançant ensuite jusqu'à la barre alors que Vincent l'observait. Carla attendit que son frère prenne place puis s'avança vers lui.

— Monsieur Napoli. Pouvez-vous nous dire, qui est monsieur Amaro pour vous ? demanda Carla en tentant de dissimuler sa gêne.

J'inspirais profondément alors qu'Angelo venait poser sa main sur mon épaule et j'enlaçais ses doigts en continuant de prendre de profonde inspiration.

— Monsieur Amaro a été le majordome de ma famille pendant de longues années. Il était en charge de nos demeures et s'occupait de moi et ma sœur en l'absence de nos parents. Ce qui arrivait très souvent.

— Quel lien aviez-vous avec lui ?

— Un confident, un ami et au fil du temps, il a pris un rôle de...

— De père. Compléta Carla.

— Oui.

— Combien de temps ? Pardon, je reformule. Jusqu'à quel âge a-t-il remplit ce rôle ?

— De ma naissance jusqu'à mes 9 ans. Je me suis absenté ensuite et ne suis revenu que beaucoup plus tard.

— Quel âge aviez-vous lorsque vous êtes revenu ?

— 28 ans.

— Vous avez été absent de chez vous pendant...

— 19 ans. Oui. J'ai beaucoup voyagé. Mais je suis reparti ensuite pendant 7 ans.

— Donc mis à part jusqu'à vos 9 ans, vous n'avez pas eu de réelles relations avec monsieur Amaro. Pas pendant 26 ans au total.

— C'est exact.

— Difficile pour vous d'avoir une autre image de lui que celui que vous aviez enfant dans ce cas.

— C'est un point de vue auquel je n'avais pas réfléchi. Avoua John en continuant ses exercices de respiration.

— Pourquoi l'avez-vous fait venir auprès de vous par la suite ?

— Je savais qu'il n'appréciait pas mes parents et...

— Vous désiriez l'avoir auprès de vous. Pour tout ce qu'il représentait pour vous. Un père.

— Pour tout ça. Oui. Souffla John en craquant sa nuque.

— Que s'est-il passé par la suite ?

— Par la suite ? Et bien... J'ai appris qu'il avait entretenu une relation avec ma tante. Sofia Napoli.

— Passons pour le moment les détails sur ce point. Et ensuite.



John reprit une profonde inspiration en fermant les yeux alors que les muscles de sa mâchoire tressautaient puis rouvrit les yeux.

— Ensuite, il s'est... rapproché de ma femme.

— Que voulez-vous dire par rapprocher ?

— Et bien... Il a... joué son rôle de... beau-père... aimant et tendre. C'est en tout cas l'impression qu'il donnait.

— L'impression vous dites.

— Et bien je n'ai pas d'autre terme. Un beau père est-il censé désirer ou convoiter la femme de son fils ?

— Une femme mariée... A nouveau. Si l'on prend en compte votre tante et la femme de l'ancien parrain, cela fait déjà trois femmes mariées pour objet de convoitise et de ce fait la même infraction répéta trois fois.

— Ma femme a été convoité mais ne le savais pas.

— Trahison, abus de confiance... et un penchant pour la convoitise des femmes des autres. Je pense qu'il est clair maintenant que la décision prise par la patronne de la Cosa, était plus que justifiée. Merci monsieur Napoli. Je n'ai plus de question.



Je grimaçais alors qu'Angelo avait resserré sa prise sans s'en rendre compte, et je tournais le visage vers lui, décidant finalement de le laisser faire pour me raccrocher à cette douleur pour me canaliser.

— Monsieur Amaro. Le témoin est à vous. souffla l'un des juges en le regardant.

— Euh... Oui. Souffla Vincent en se levant.

John se redressa aussi vite en inspirant alors que Vincent s'approchait, puis le fixa sans bouger.

— Bonjour John. Sourit Vincent.

— Vos honneurs ! Je souhaiterais que monsieur Amaro soit moins familier avec mon témoin ! cingla Carla en fermant ses poings sur la table.


Je me retins de grogner alors que je sentais mon échine crépiter, devinant sans mal que ce n'était pas que ma colère qui me faisait ressentir ça.

— Toutes mes excuses. Sourit Vincent. L'habitude sans doute.

John secoua la tête alors que le Démon s'agitait et Vincent l'observa quelques secondes avant de reprendre la parole.

— Monsieur Napoli. Vous venez de dire que je convoitais votre femme. Cela demande il me semble quelques preuves. Une simple impression peut être même orienté par des oui dire ne peut avérer cela.

— Erection. Lâcha John avant que le Démon ne cède à prendre la place. Bander pour la femme de son fils ne vous paraît pas une preuve suffisante ? Vous connaissez beaucoup de père aimant qui ont ce genre de réaction monsieur A..MA..RO ?

— Si messieurs les juges le permettent, je peux apporter les preuves de l'accusation fournit par monsieur Napoli. Intervint Hakane en entrant dans la salle. Veuillez me pardonner pour mon retard.


Les juges levèrent leurs regards vers Hakane alors que Vincent se tournait vers lui en levant les sourcils et John reprit place.

— Et bien nous vous écoutons. Monsieur... ?

— Monsieur Leon pour vous servir. Répondit Hakane en faisant une révérence. J'amène avec moi les enregistrements vidéos pour appuyer les accusations. Sourit-il en montrant une clé USB. Autant la Demeure que les lieux que je gère.


Les juges se regardèrent pour se concerter puis hochèrent la tête en demandant à Hakane de s'avancer. Carlos fit alors signe à ses hommes qui vinrent rapidement placer un dispositif de lecture vidéo puis hocha la tête pour signaler aux juges que tout était prêt. Hakane brancha la clé, sélectionnant la première vidéo après avoir expliqué qu'il s'agissait d'une compilation de vidéo de la Demeure mais que les vidéos originales étaient accessibles aux juges. Je m'allumais une cigarette alors que l'on avait le droit à une « magnifique » démonstration de toute les fois où je m'étais fait mater comme un steak dans ma demeure. L'enchainement ne fut pas meilleur et je me masquais mon visage dans mes mains alors que je craignais le pire...


Ce qui ne fus pas faux, vu qu'on enchaina sur la soirée visite Promise et Secret's... Avec un Amaro qui était plus passionné par...


— Hm. Je vais vomir. Lâchais-je avant de partir en courant pour rejoindre un toilette.

Je sortis en courant, entrant dans les premiers toilettes venus pour vomir, prenant le temps ensuite de me rafraichir, restant appuyé sur le lavabo.

— Bordel ça va être compliqué de résister à pas le buter.


Je me rinçais la bouche une dernière fois avant de m'allumer un mélange, ressortant des toilettes pour m'appuyer contre le mur, fumant en dégageant les images de mon esprit. John marcha sans s'arrêter jusqu'au hall où son poing percuta le premier mur qu'il trouva puis ferma les yeux en tentant de calmer l'envie dévorant de faire un carnage. Je tendis mon mélange à la première personne passant à côté de moi, me dirigeant vers John que j'attrapais en passant, l'emmenant avec moi dans la première salle passant. Je refermais à clé, attrapant la nuque de John pour l'embrasser sauvagement tout en le déshabillant, bien décidé à dégager ces images de ma tête. Il suivit aussi vite en gardant ses lèvres contre les miennes, me retirant rapidement mes vêtements avant d'agripper mes cheveux sauvagement en les tirant en arrière pour venir dévorer mon cou.



Un petit moment plus tard, quand on fut au moins un peu plus calme, j'en profitais pour rester contre lui en caressant son dos, embrassant sa peau alors que je lui avais donné un mélange pour l'aider à rester calme.

— Je l'avais encore jamais fait dans un tribunal. Ricanais-je doucement.

— On pourrait faire une liste d'endroits à faire. ricana doucement John en me serrant contre lui. On a déjà le bureau du chef de prod, faudrait voir pour les autres.

— Ça fait une très longue liste ça. Surtout si Shiro rajoute ses idées. Répondis-je avec un sourire en coin.

— Oh il les ajoutera. C'est certain. Sourit-il en m'embrassant dans le cou.

— Je crois qu'on va se faire un marathon après tout ça... Donjon ou Secret's ?

— Les deux ?

— Oh les deux c'est bien oui. Soufflais-je avant de l'embrasser avec passion.

Il lui rendit ses baisers passionnés tout en glissant ses mains dans ses cheveux, descendant ensuite ses lèvres pour parcourir son corps, savourant sa peau tout aussi passionnément

— J'adore toujours autant nos négociations. Souffla John avant de venir savourer ma poitrine.




* Point de vue Hakane*



L'entrevue avec les juges, Carla et surtout l'autre chose fut clairement désagréable et agaçante. Même s'il s'était vu rapidement coincé quand j'avais pus répondre à toutes les questions, mettant en évidence que ce cher « monsieur » convoitait bien ma patronne.

Ce fut ainsi qu'en début d'après-midi on retourna dans la salle, et j'allais me fumer une cigarette en soufflant, me décidant à regagner le tribunal pour aller m'asseoir à côté de Noz.

— Bien. Après étude des vidéos ainsi que les précisions de monsieur Leon, nous avons décidé de les valider comme pièce à charge et sont donc retenu pour avérer les premiers chefs d'accusations. Commença l'un des juges.

— Nous allons pouvoir continuer sur les autres chefs d'accusation. Ajouta un autre juge.

— J'appelle alors madame Chiara Rossi à la barre. Lança aussi vite Carla en se levant.

Vincent se tourna aussi vite en levant les sourcils alors que la femme se levait pour sortir de sa rangée. Carlos s'avança pour venir à sa rencontre, repérant le regard craintif de la femme à la vue de Vincent.

— Je vous accompagne jusqu'à la barre madame Rossi. Souffla poliment Carlos en lui souriant. Vous ne risquez rien.


Je pouvais sentir d'ici Naëlle se tendre alors qu'elle semblait savoir ce qu'il se passait et je fronçais les sourcils. La femme hocha la tête en enroulant son bras autour de celui de Carlos et se dirigea avec lui jusqu'à la barre. Elle prit ensuite place et Carlos resta debout près d'elle.

— Bonjour madame Rossi. Sourit Carla. Pouvez-vous nous dire votre lien avec les Salvatore ?

— Bonjour. Sourit la femme. Oui bien sûr. J'ai été la nourrice des deux enfants. Francesco et Angélina Salvatore.

— Vous viviez chez les Salvatore ?

— Oui. Cela me permettait d'être toujours disponible. Monsieur et madame s'occupaient beaucoup des enfants et j'étais là pour prendre le relais quand ils devaient s'absenter.

— Comment était le couple de Sofia et Franco Salvatore

— Oh, ils étaient adorables. C'était un très beau couple. Très complice et très amoureux aussi.

— Pour vous madame Salvatore était heureuse dans son couple ? Aucune tension.

— Ils se connaissaient depuis leur enfance et se regardaient encore comme des adolescents amoureux. C'était une très belle famille et très heureuse. Les seules tensions arrivaient quand...

— Vous pouvez parler madame Rossi. Vous ne risquez rien. Sourit Carla en venant se placer devant elle pour cacher Vincent.

— Et bien, la tension n'était pas entre eux mais plutôt à cause de l'homme en charge de la sécurité de madame.

— Monsieur Amaro ?

— Je... Oui. Mais il a fini par être placer ailleurs.

— Chez les Napoli.

— Oui. J'ai été surprise de le voir en majordome. Tout comme madame d'ailleurs.

— A quelles occasions madame Salvatore voyait monsieur Amaro ?

— Oh et bien à chaque fois qu'elle venait aux Hamptons pour voir le petit John Napoli. Lui et le petit Francesco s'entendaient comme deux frères et madame comme monsieur faisaient toujours en sorte que ces petits diablotins se voient le plus souvent possible. Le petit John passait de long séjour chez eux d'ailleurs quand monsieur Luciano était absent.

— Il la terrorise. Murmura Noz. Tout le monde peut le sentir. Il a fait quoi à cette femme pour provoquer une peur pareille ?

— Je sais pas.


Je fis signe à nos hommes de se répartir dans la salle, se plaçant pour faire en sorte d'intercepter au cas où le mec qui semblait terroriser cette femme.

— Y a-t-il eu des changements ou problème avant que la tragédie du 2 mars n'arrive ?

— C'est... Oui. Chez les Napoli surtout. C'est... Monsieur a... Il voulait déménager.

— Quel était le problème pour les Napoli ?

— Et bien... Monsieur et madame n'appréciaient pas la façon de... Ils voulaient partir en prenant le petit John et la petite Carla qui était encore une toute petite poupée. Et monsieur Napoli avait commencé à accepter mais... On ne sait pas pourquoi, il a changé d'avis une semaine plus tard. Et puis il y a eu... une altercation entre madame Salvatore et monsieur Amaro.

— Quelle genre d'altercation ?

— Une... une gifle. Madame à donner une gifle à monsieur Amaro. Et... Nous sommes reparti juste après en amenant avec nous le petit John.

— C'est assez étonnant parce que dans la version magnifiquement narrée par monsieur Amaro, lui et Sofia Salvatore vivait le parfait amour.

— Je ne connais pas cette version Maître Gomora. Madame n'avait d'yeux que pour son mari et ne supportait pas monsieur Amaro et... Elle disait toujours que c'était un homme dangereux.

— Madame Rossi, vous semblez terrorisée par cet homme.

— Il... il est vraiment très dangereux Maître. C'est à cause de lui que monsieur et madame voulaient déménager et c'est aussi lui qui fit placer la petite Angélina à la mort de ses parents.

— Comment savez vous cela ?

— J'étais présente Maître. J'étais chez monsieur Napoli avec la petite Angélina quand monsieur Amaro l'a conseillé à monsieur Napoli.



Je posais mon regard sur Naëlle, voyant Ritchi injecter un calmant l'air de rien aux deux après leurs avoir parlé alors qu'Angelo avait posé sa main sur leurs épaules.

— Ah. Vu la réaction... Elle l'ignorait et lui aussi. Murmurais-je.

— Et pour vous. Comment s'est passé la suite ?

— Et bien, on m'a installée dans une maison non loin de leur demeure et... On m'a demandé de... Je devais n'avoir rien vu, rien entendu et ne devais parler à personne de ce que je savais.

— Une sorte d'Omerta ?

— Oui. Je n'avais pas le choix. Je n'avais aucune protection et il attenterait à ma vie si je ne le faisais pas. J'étais jeune et complètement paniqué.

— Et bien nous avons là, menaces et subornation de témoin. Merci madame Rossi. Je n'ai plus de question vos honneurs.



J'observais Ritchi insérer une deuxième dose de calmant à Naëlle, mais ça n'empêcha pas le flot d'injure en russe qui s'éleva et je me pinçais les lèvres avant de me lever, la rejoignant.

— Allons marcher avant que tu ne craques. Tu veux venir John ? Murmurais-je

— Je crois que c'est préférable.

Je hochais la tête, les laissant passer devant moi afin d'éviter le demi-tour furtif. Technique fourbe du Dragon qu'elle était bien capable d'utiliser. Je les laissais aller marcher alors que je restais devant la porte entre les deux gardes, soufflant en m'appuyant sur la porte tout en m'allumant une cigarette.

— Tu feras gaffe à ton père. Il blanchit à vu d'œil. Enfin.. Il blanchit et il a l'air de s'énerver de plus en plus.. Et on est qu'au début des bombes... Soufflais-je à Karel.

— Vu vos têtes, je n'imagine même pas ce qui se dit dans la salle. Mais c'est surement pour ça que Carlos m'a mis en poste ici et pas à l'intérieur.

— Clairement plus prudent oui. Ton père est du genre violent ou pas ?

— Et bien, ça va dépendre de ce que se dit. Souffla Karel. Il y a des sujets plus sensibles que d'autres.

— Ah. Tu as des exemples ?

— Tout ce qui concerne les enfants et la famille en général. C'est l'un des plus sensibles.


Carlos sortit à ce moment accompagné de l'ancienne nourrice, attrapant Karel par le bras au passage.

— Vas faire sortir ton père s'il te plait. J'ai trois hommes dessus et on vient de mettre la séance en pause. Je dois raccompagner madame Rossi jusqu'à la voiture pour l'amener en sécurité.

— Echh... J'y vais. Soupirais-je en rentrant dans le tribunal.

Je haussais un sourcil en voyant le tas d'hommes, m'approchant en soupirant avant de m'accroupir devant lui, attrapant au vol une seringue de Ritchi que je lui injectais.

— Monsieur Tosetti. C'est un calmant. Expliquais-je calmement. Puis-je compter sur vous pour m'accompagner dehors afin de prendre l'air ?

— Laissez-moi lui en mettre une encore. Grogna Silvio en continuant de se débattre. Juste une et j'vous suis. Hein ! Enfoiré de merde !

— Je m'en charge ! Intervint Angelo qui tenait Amaro.


Je haussais les sourcils en voyant le poing partir, me grattant la joue avant de hausser les épaules.

— Lâchez le. Et embarquez votre prisonnier avant qu'un Dragon lui fasse la peau. Grognais-je

Angélina me rejoignit avant de s'accroupir vers Silvio puis posa sa main sur son bras.

— Sortons respirer s'il te plait Silvio. Souffla-t-elle.

Silvio se calma aussi vite puis soupira.

— Ok. C'est bon. Je vais sortir.

Les hommes de Carlos se relevèrent alors, laissant Silvio se lever en s'époussetant puis posa sa main sur la joue d'Angélina.

— Ça va toi ?

— Ça va Silvio. T'en fais pas. lui sourit Angélina.

— Sortez prendre l'air tous les deux. Vous en avez besoin... Oh oh.


Je me penchais pour voir la Patronne débarquer dans la salle, passant à côté de nous en un bond.

— Lâche le tout de suite. Ordonna t-elle.

Angelo soupira avant de se redresser, lâchant Vincent qu'elle attrapa d'un coup sec par les cheveux, le trainant avec elle.

— La salle de cette merde elle est où ?

— Je vous montre Madame Napoli. Souffla Shal en attrapant le bras de l'avocate.

Il se dirigea de l'autre côté de la salle, les gardes lui ouvrant la porte et il se décala pour laisser passer Naëlle en premier.

— Première porte à droite au bout du couloir. Souffla-t-il.

— Et toi tu vas dehors tout de suite je suis claire ? Gueula t-elle en désignant Angelo. Cinq putain de minute ! Cinq putain de minute !

— Heu... Profites en aussi pour sortir mec. Vraiment. Précisais-je à Silvio.

Je l'observais sortir, soupirant en voyant Naëlle repasser deux minutes plus tard.

— Eh bah... Il va être long ce procès...



J'observais les différentes personnes qui sortaient, voyant que beaucoup se retenaient de rire et je me rallumais une cigarette, sortant de la salle pour aller me poser à côté de l'entrée, Noz venant s'appuyer à côté de moi.

— Fallait s'en douter qu'il réagirait s'il découvre tout aujourd'hui. Murmura Noz.

— Ils ont pas été mis au courant ?

— Non. À part nous au clan, c'est resté secret jusqu'à aujourd'hui du côté Cosa.

— Oh.

— Nous ne pouvions prendre aucun risque. Intervint Elena à voix basse. Les Tosetti reste de sa famille et nous avons assez fait les frais du loup déguisé en agneau.

— Je comprends bien mais..

— Elle a bien fait. Je doute qu'il digère tout ce qu'il va apprendre. Intervint Naëlle en Sicilien. Il a beau avoir toujours été réaliste sur le personnage et n'avoir jamais cherché à le couvrir, il n'en reste pas moins qu'il découvre tous les mensonges d'Amaro aujourd'hui. Et certains vont être insupportable pour lui. Ses enfants, sa femme, ce sont des choses sacrés pour lui... Et il va découvrir l'ampleur de ce qu'est Amaro. Ce n'est pas lié à la mafia pour eux, c'est lié à leurs passifs, et il va découvrir le monstre qui était caché à leurs côtés. Ce n'est pas plus simple pour eux que ça ne l'est pour nous. C'est juste une trahison différente, mais tout autant douloureuse et cuisante.

— Tu l'apprécie. Compris-je en haussant les sourcils. 


Elle posa son regard sur moi, s'allumant une cigarette.

— Il est fiable et honnête. Sa seule priorité c'est la famille qu'il a construit avec sa femme. Il est de la trempe de Diego avec des côtés barrés de sales gosses. Il n'est pas Amaro. Silvio Tosetti lui, je le connais depuis de très nombreuses années.

— Pour l'enquête. Devinais-je.

— Oui.

— Nous avons enquêté de notre côté et il n'a jamais fait partie d'aucun clan. Il ne faisait que prêter main forte à son beau-frère. C'est toujours pour sa famille qu'il agit et Amaro en a profité pour couvrir ses arrières ou se faire protéger. Souffla Elena. Je ne savais pas que vous le connaissiez depuis si longtemps.

— C'est normal. Personne ne le sait. Quand il est venu à la Demeure pour la première avec sa femme, nous avons fait comme si nous nous rencontrions pour la première fois afin de n'éveiller aucun soupçon. C'est le pacte fait entre l'informateur et Pandora. Les personnes que je rencontre dans le cadre de mes enquêtes ne doivent pas être soupçonnés de m'avoir parlé. Vous avez bien vu la terreur de la nourrice à sa vue non ?

— Le fameux récit noir contre le récit blanc. Souffla Noz.

— Exactement. Et à l'époque il était protégé par la Cosa elle-même. Ça a vite coincé et c'est devenu délicat si je ne voulais pas me faire repérer avec cette enquête.

— Nous allons la mettre sous notre protection le temps qu'il faudra pour trouver les hommes travaillant pour lui ou les contrats possibles prévu par lui. Cette femme a vécu l'enfer et à passer toutes ces années dans la crainte. Répondit Elena

— C'est plus prudent en effet. Confirma Naëlle.

— Avec Carlos nous pensons montrer les carnets en notre possession à monsieur Tosetti. Il sera peut-être en décoder quelques-uns. Ça reste lui qui connait le plus la façon de faire d'Amaro. Il sera peut-être les lire.

— C'est possible en effet qu'il connaisse le code. Réfléchis Naëlle. Ça ferait gagner pas mal de temps. Même si au pire Grey peut se pencher dessus.

— Mettons les deux dessus dans ce cas. Proposa Elena. Les connaissances de monsieur Tosetti avec l'esprit de déduction de monsieur Grey devraient pouvoir nous donner des résultats plus rapides.

— Je préviendrais Grey alors. Soufflais-je.

— Il faudra en parler à monsieur Tosetti aussi. Voir s'il serait d'accord.

— Attendons un peu pour ça. Tu sais que nous ne sommes qu'au début des révélations. Souffla Naëlle.

— Oui. Nous lui en parlerons après.

— Madame Rossi vient d'être conduite en sécurité. Je vais aller voir les Tosetti.

— Je viens avec toi. Répondit Naëlle.




* Point de vue Naëlle*

Carlos hocha la tête et on partit en direction de Silvio et Karel qui discutaient en fumant. Je m'arrêtais devant les deux, m'allumant un mélange pour les observer.


— Allons dans une pièce pour parler au calme. Soupirais-je.

— Je vais retourner à mon poste et vous laisser discuter. Souffla Karel en posant sa main sur l'épaule de son père.

— Amènes toi aussi. Sinon tu vas pas comprendre les réactions de ton père.

— Je...

— Quelqu'un te remplace déjà. T'en fais pas. le boulot est assuré. Souffla Carlos. Allons dans la salle de réunion.


Karel hocha la tête puis regarda son père qui prenait une profonde inspiration et l'on se mit tous les quatre en route pour la salle, laissant des gardes se positionner devant les portes une fois qu'ils y entrèrent.

— Quelqu'un désire prendre un verre ? demanda Carlos en se dirigeant vers le bar.

— Vodka s'il te plait. Bien, Silvio Tosetti. Dis moi ce que tu as compris de tout ça pour l'instant.

— Ce que j'ai compris ? Que c'est un... commença Silvio avant de se stopper pour inspirer. Que son histoire avec Sofia ne fût qu'un mensonge, qu'il est responsable du placement d'Angélina, qu'il a menacé cette pauvre femme, tuer les Napoli sans raison valable ni autorisation et j'attends vraiment la suite parce que j'ai peur d'en avoir compris encore plus.

— Sofia ne l'a jamais aimé, elle l'a manipulé pour apprendre à le connaître afin d'essayer de le faire changer mais... Elle a vite compris qu'on ne pouvait pas changer ce genre d'homme. Elle avait compris qu'il était dangereux. Elle a toujours été amoureuse et heureuse avec Franco, il n'y a pas eu de mariage malheureux et de couple d'amant maudit... C'était juste dans la tête de Vincent ça. Soufflais-je en m'asseyant. Il y a bien eu deux consommations entre les deux mais pour une raison qui concerne le couple Salvatore, c'est pour ça que tu n'en entendra pas parler ici. Nous avons choisis de nier tout lien entre Amaro et les deux enfants, parce que ce n'était absolument pas la volonté de Sofia. Tout ce que j'ai pus trouver sur lui, les papiers l'impliquant... Cela vient de Sofia. Elle montait un dossier sur lui. Le dossier de trahison qui a été donné à Dino Castello, vient de Vincent, la veille du meurtre. C'était de la merde... Rien de solide... Que du vent, mais comme ça venait de Vincent, Dino s'y est fié. La consultation des dossiers de Franco nous as appris que c'est la personne qui est venu le voir, et Franco ne comptait pas donner suite car il était suspicieux. Aucune trahison, il était d'une fidélité sans faille auprès de la Cosa. Et concernant ce soir là... La veille, il y a eu une altercation entre Franco et Vincent, c'est à son retour que Sofia raconte que Franco avait décidé de déménager. Le lendemain... Ils se faisaient assassiner. SI je dois être honnête... Je pense que Francesco devait y échapper pour que Vincent puisse le récupérer... En fait... Le père de Vincent et Laura... Avait un lien de sang avec les Ganterah. S'il a pus facilement passer le contrat... Il a dû ensuite se démerder pour qu'on ne puisse jamais le soupçonner.


Karel recula d'un pas alors que son père brisait et envoyait des chaises contre le mur en hurlant une série d'insultes avant de se frotter le crâne rapidement.

— Maman va s'effondrer. Souffla Karel en se laissant tomber sur une chaise.

— Tu ne lui dis rien ! C'est moi qui le ferais !

— Je ne m'attendais pas non plus à cette vérité. C'est en nous rendant à la maison des Salvatore que je l'ai appris. C'est pour ça qu'on ne trouvait rien depuis tout ce temps sur cette affaire et qu'autant de chose ne tournaient pas rond... Tu pouvais pas savoir Silvio.. Il t'aurait sortit encore et encore des mensonges ou tu te serais fait tuer étrangement...

— On ne s'est jamais mêlé de sa vie et encore moins des affaires de la Cosa mais... Bordel, je m'y étais intéressé de plus près ça aurait peut-être évité que cette famille... Je ne sais même plus qui il est. Je ne connais pas cet homme et Laura va... Tout ce gâchis... Toutes ces vies...

Je soupirais doucement en me levant, faisant le tour pour l'enlacer.

— On peut pas refaire le passé Winnie, tu devrais le savoir. Soufflais-je doucement.

— Je le sais bien, mais c'est difficile de ne pas se sentir en parti responsable. J'étais loin d'imaginer qu'il pouvait être comme ça... J'ai connu sa période où il n'était qu'un... gros connard mais là encore j'étais loin de connaitre son vrai visage.

— En sachant tout ce qu'il a fait tout ce temps, en voyant le nombre de choses et de personnes qu'il a manipulé afin de servir ses objectifs... Vraiment Silvio... Même toi tu ne pouvais pas imaginer. Toute sa vie, toute les personnes qu'il fréquente ne servent qu'à son objectif. Les parents Castello étaient ses pions favoris, la Cosa son terrain de jeux où il avait plein pouvoir... Il a mis un enfant de 9 ans dans une école d'assassin en demandant à ce qu'on en fasse une machine à tuer. Chacune des choses autour de lui n'a servi que ses intérêts. Et il aurait continué pour obtenir son dernier caprice. Je ne peux qu'imaginer la douleur que tout ça représente pour ta famille, et j'en suis sincère désolée. Tu ne m'a jamais mentit, et tu as toujours été honnête avec moi, je me devais de faire la même chose. Tu n'y est pour rien même si je comprends tes sentiments.

— J'aurais préféré me tromper vous concernant. J'espérais vraiment que son intérêt pour vous ne soit pas... L'histoire aurait pu recommencer...

Je caressais tendrement son visage, lui souriant.

— Je suis désolé, tu vas devoir être fort pour ta femme. C'est un écho très douloureux pour elle ce qu'elle va apprendre. Vous allez avoir besoin de prendre le temps de digérer tout ça.

— Il va me falloir trouver les mots pour lui annoncer tout ça. souffla doucement Silvio. Qu'est ce qu'y est prévu après le procès ?

— Je ne sais pas. Avouais-je en tapotant ses joues. Cela va être aux juges de décider cela.



Je me tournais vers Karel, versant finalement les verres avant d'en filer un à Silvio et à Karel.

— Tu as le droit d'avoir du mal à digérer ça Karel. Même moi je ne l'ai pas fait en une heure, et pourtant je suis extérieure à tout ça.

— Je ne pense pas que ce soit digérable. Et pour le moment je m'inquiète surtout pour ma mère. Avoir un lien avec lui ne fait que jeter la honte sur ma famille... Et je ne sais pas non plus comment vous faites... Comment il a pu rester encore en vie jusqu'au procès.

— Ah, parce qu'il n'était pas en détention chez nous. Répondis-je en souriant. Ma dernière rencontre avec lui est réellement gravée sur sa peau. Je ne plaisantais pas. Je me suis un peu énervée. Nous avons laissé Carla enquêter ces derniers mois avec les personnes qu'elle voulait, je lui avais remis tout ce dont je disposais et je n'ai plus remis le nez dedans. Après, tu es un Tosetti, pas un Amaro. En termes de honte... Je ne pense pas qu'on puisse faire de concours vu les dommages collatéraux tu sais. Tu as juste à bomber le torse et à garder la tête droite. Avec le temps, tu tireras les leçons de tout ça. On ne choisit pas sa famille de sang.

— Nous ne laisserons personne du clan t'assimiler à lui. Ajouta Carlos. Tu es un Tosetti et tu as déjà fait tes preuves pour ce qui nous concerne. Ta famille, c'est tes parents et ta sœur. Pour nous ça s'arrête là.

Karel nous remercia puis bu son verre cul sec avant de lâcher un soupir.

— On a plus qu'à attendre la suite. Souffla Silvio en se massant la nuque.

— Ouais, et la suite promet. Tu as amené qui je pense ? Demandais-je en regardant Carlos.

— Oui. Ils sont dans une pièce à part.

— Ouais... Bah sans moi cet interrogatoire là. Sinon je vais me les faire en direct et je suis plus mortelle que Winnie. Grognais-je en m'allumant un mélange.

— Il devrait être le prochain témoin appelé si je suis la liste de Carla. Nous vous avons laissé un salon à dispo au cas où. Nous pourrons vous y amener si vous voulez.

— Oui. Enfin... Faut que je vois avec Carla comment elle veut jouer ça. Soupirais-je en me frottant la tempe.

— Il reste 10 minutes avant la reprise. Elle est dans le bureau d'à côté en attendant, si vous voulez voir ça avec elle.


Je hochais la tête, buvant mon verre avant de ressortir de la salle, rejoignant la pièce où se trouvait Carla.

— Pardon de te déranger. Je voulais savoir comment tu voyais la suite. Si tu as besoin qu'on soit là pour l'interrogatoire de Dino Castello avec John ?

— Pour Dino, non. Pas besoin que vous soyez là. Et puis ce sera rapide, vu les questions que je prévois de lui poser. Je pense qu'il n'y aura pas non plus de contre interrogatoire. C'est même peu probable. Sourit Carla. Compte environ une vingtaine de minutes grand max. Ensuite, je ferais venir Silvio, en espérant qu'il se soit calmé.

— Je viens de lui expliquer le gros de l'affaire... Surtout concernant les Salvatore et Amaro. L'informais-je en m'asseyant tout en fumant. En fait.. Il y a des éléments dans le dossier que je t'ai fourni et que je détenais sur Vincent.. Que j'ai obtenu avec l'aide de Silvio il y a quelques années de ça... Quand j'enquêtais sur tout ça. Silvio est quelqu'un que Pandora connaît depuis de très nombreuses années. Mais nos conversations se résumaient sur l'affaire et Amaro de l'époque.

— Je ne parlerai pas de ça. Nous dirons que cela a été obtenu par une source anonyme. Toutes les pièces et informations fournies sont recevables et incontestables. Aucun besoin de savoir par qui nous les avons eus. Tu fais bien de me le dire. Sourit Carla en prenant des notes.

— Les juges ne poseront pas la question. Lui... Il peut s'y risquer. Mais dans ce cas, certains juges pourraient s'amuser à appeler Pandora à la barre pour le faire taire.

— Nous verrons. Mais je doute qu'il se risque à interroger Silvio vu la scène de tout à l'heure. Dans le cas contraire, si les juges souhaitent appeler Pandora, comment veux-tu procéder ?

— Pandora viendra. Répondis-je en haussant les épaules. C'est la différence entre lui et moi. C'est que ma parole est d'or parce que je n'ai aucun intérêt à mentir vu que je ne m'avance qu'en m'appuyant sur des preuves concrètes.

— Et pour ton identité ?


Je ricanais ouvertement, haussant un sourcil alors qu'un sourire en coin se dessinait sur mes lèvres.

— Chérie, même les gouvernements savent que je suis Pandora, Madame, la Femme au Dragon... Bref la femme aux mille visages... Et pourtant, même en pleine lumière depuis tout ce temps... Ils n'ont rien pour le prouver. Je ne suis pas un secret non plus pour le monde du crime, loin de là. C'est quand on oublie qui je suis que vient le danger, et là en l'occurrence... Nous parlons de quelqu'un qui n'a même pas eu l'intelligence de comprendre face à qui il se trouvait. Ils ont compris que pour l'instant j'étais en tant qu'épouse. Ils ont aperçu la patronne. Certains d'entre eux savent que je suis Pandora, alors ils voudront l'avis de Pandora sur tout ça.

— Tu sais que si Pandora vient à la barre, il est possible qu'il saisisse l'occasion pour te faire face. Tu penses pouvoir tenir ?

— C'est juste... Compliqué avec John. Parce que je sais très bien ce qu'il ressent, autant lui que Shiro qui se tient prêt à intervenir si John va mal. Honnêtement Ritchi le met déjà sous calmant, alors si on pense qu'il ne va pas tenir, il restera à part. Avoir déjà à raconté pour vos parents... Oui j'avais promis de les tuer en présence de Diego s'ils posaient un pied sur mon territoire et qu'ils venaient encore pourrir vos vies... J'ai donné ma façon de penser aux deux ce jour-là. Et même quand il a fait ça... j'étais juste en colère de les voir se pointer au jour le plus important pour vous l'air de rien... Et je l'ai laissé gérer sans réfléchir. Parce que pour moi il savait ce qu'il faisait et qu'il m'avait fait promettre que vous deviez être mis au courant. Du coup je n'imaginais pas qu'il ne l'avait pas fait... Pandora est franche et ne prends pas en compte les sentiments. Je n'ai juste pas envie de vous blesser encore plus que vous ne l'êtes déjà. Lui faire face et ne pas le tuer... Je peux très bien ne pas le tuer mais lui montrer mon vrai visage. Et c'est lui qui crèvera de peur.

— Je n'ai pas forcément très bien réagit quand je l'ai appris mais j'ai eu le temps de me poser pour y réfléchir. Je sais maintenant qu'il s'est servi de tes sentiments envers eux pour agir sans que tu l'en empêches et peut être même pour asseoir son masque de victime cherchant sa vengeance. Le récit de... la façon dont ça s'est passé a été plus dur mais je préfère me concentrer sur mon objectif sur les conseils d'Aaron. Je prends les informations mais ne les traitres que comme tel en mettant de côté mes ressentis. Si Pandora doit venir à la barre, je serais prête.


Je soupirais doucement, l'enlaçant pour la serrer contre moi.

— Tu vas le défoncer ma belle j'en doute pas.

— C'est une mise à mort que je vise. Je démontrais chaque masque et chaque mensonge qu'il tentera, Naëlle. Il est sur mon terrain de jeu et il va comprendre pourquoi je suis connu pour être redoutable devant un tribunal.

— En plus t'as un prix qui prouve que t'es la meilleure. Confirmais-je en hochant la tête. Et un AV...

— Graveeee ! sourit Carla. J'ai un putain d'AV. Deux lettres qui me mettent toujours dans un état de malade.

— Voilà et t'as même pas quoi ? 35 ans ? C'est qui la plus forte ?

— C'est moi ! Moi, Carla Gomora Napoli ! Dragon et requin Alpha et insatiable !

— Et bah voilà. On y retourne ! On va le défoncer ce fumier !

— C'est parti ! sourit sadiquement Carla en refermant son dossier tout en se levant d'un bond.



Carla m'enlaça en m'embrassant sur la joue puis quitta le bureau pour rejoindre la salle d'audience, totalement gonflée à bloc et encore plus déterminée. Je ressortis de la salle, allant rejoindre celle où se trouvait John, m'asseyant à côté de lui alors que je renvoyais Angelo avec les autres.

— Ça va être au tour de Dino là. Je passe mon tour du coup. Tu sais... Si tu ne penses pas réussir à tenir sans le tuer avant la fin de ce procès, que c'est trop dur... Personne ne te jugera.

— Je me suis préparé au procès mais pas forcément à ce qu'il pouvait dire ou faire. C'est cette partie qui est plus... difficile à contrôler. Mais Carla lui fait face et je ne peux pas la laisser faire ça toute seule. Je verrais sur le moment et sortirai quand je serais limite.

— Je sais, c'est très compliqué en effet. Confirmais-je. Mais on peut le faire, montrer et prouver qu'on est indifférent à lui, qu'il ne vous a pas atteint et qu'il ne nous connaît pas.

— Oui. Souffla John. On peut le faire. Il le faut.

— Bien sûr qu'on peut le faire. Qu'est ce qu'on ne peut pas faire hein ? Soufflais-je en posant mon front contre le sien.

— Rien. Souffla doucement John en fermant les yeux. Il n'y a rien qu'on ne puisse faire mon amour.


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