Chapitre 37. Nouvel An.
** Point de vue Naëlle**
Après avoir fêté dignement si l'on put dire, l'annonce du mariage de Nino et Elena qui perdit inévitablement le concours de cocktail, finissant comme prévu en chantant et en dansant avec une Carla qui n'était pas mieux niveau taux d'alcool. Naëlle s'était occupé de John, interdisant à Shiro d'intervenir. Notre Samurai avait donc fini, souriant et chaleureux, désinhibé totalement, lui faisant alors faire des déclarations à ceux qu'il appréciait et aimait. Le lendemain laissa une demeure plutôt calme, chacun étant resté une bonne partie de la journée dans leurs appartements respectifs.
Pour les jours suivant, chacun reprit ses activités et Carla commença à suivre le travail de Malia sur New York, observant attentivement les dossiers qu'elle prenait. Elena, comme convenu fit venir Fabio de Principe et ce fût Carlos qui le livra à John, le laissant l'installer dans le sous-sol.
Etant donné que la demande avait été faites par Shiro, notre samurai décida de ne pas s'en occuper, laissant cela au Démon. Tous avaient ensuite profité d'un superbe réveillon de Noël, le premier pour le petit Matthias qui fût tout aussi gâté que les autres enfants de la demeure.
Aujourd'hui, ils allaient fêter le nouvel an et en plus de la famille Kanazawa déjà présente, ils recevaient les derniers invités. Le repas de midi venait de se finir quand je reçus la réponse à mon texto à Winnie, recrachant mon café en lâchant un juron en russe, avant de m'excuser.
— Je vais devoir m'absenter un peu.
John fronça les sourcils avant d'en lever un tout en reposant son café sur la table.
— Un problème ?
— Pas pour nous non. Juste... Quelque chose d'inattendu, et je voudrais m'assurer que tout va bien. Souriais-je avant de l'embrasser. Arrête de froncer les sourcils.
— Ok. souffla John en se grattant la joue.
J'embrassais tendrement entre ses sourcils, caressant ensuite ses lèvres.
— Sois sage Monsieur Napoli. Pas de bêtise.
— Jamais sans toi. sourit John. N'en fais pas trop non plus madame Napoli.
— Promis. Ricanais-je en l'embrassant.
Je saluais tout le monde, allant mettre mon équipement de moto, enfourchant ma moto ensuite pour prendre la direction de Pacific Promenade, y parvenant après peu de route. Et je ne fus pas déçue du voyage quand je vis un camion de déménagement, observant les cartons en descendant de ma moto, ôtant mon casque en m'allumant une cigarette, hallucinant en grimpant dans le camion.
Silvio pencha la tête, m'apercevant à l'intérieur du camion alors que Karel continuait de râler en sicilien.
— Ne serait ce pas la femme la plus explosive de ce monde ? sourit Silvio en s'approchant.
— Bordel tu déconnais pas en plus. Soufflais-je en le regardant. Tu... Sérieux ? Mais.. Va me falloir une bière là.
— Ça tombe super bien, j'ai une glacière pleine là-haut. Je me suis fait le luxe de prendre celui avec terrasse. Ricana Silvio en me faisant signe de le suivre après avoir pris un nouveau carton.
— Moi j'vais faire une pause clope. Grogna Karel en venant s'asseoir dans le camion.
Je posais mon casque, tapotant le dos de Karel avant de prendre un carton, suivant Winnie jusqu'à chez lui. J'observais les lieux, posant le carton avant de regarder Winnie.
— Bordel Winnie, tu... Mais il se passe quoi sérieusement ?
Silvio attrapa deux bières dans sa glacière avant de les décapsuler puis m'en tendit une en m'invitant à le suivre sur la terrasse. Il s'installa ensuite en s'allumant une cigarette et l'observa s'asseoir.
— J'ai signé le bail lundi. Sourit-il.
— Mais pourquoi ?
Il tira quelques bouffées de cigarette avant de boire une gorgée de sa bière puis observa la vue.
— J'ai tenu bon jusqu'à Noël pensant qu'au bout de presque un an on allait pouvoir reprendre le cours normal de nos vies mais c'était sans compter sur l'annonce de la mort d'une certaine personne. Ça a relancé une discussion que je n'avais plus envie d'avoir. Je crois que c'est ce qu'on appelle, la goutte d'eau qui fait déborder le vase. J'ai donc pris cet appartement en plus d'un hangar pour mon bricolage. J'ai quitté la société, j'attends maintenant qu'elle signe les papiers pour le rachat des parts et je vais me mettre à mon compte ensuite. En indépendant. Dans les grandes lignes. Ricana-t-il doucement avant de reprendre une gorgée.
— Je suis désolé. Soufflais-je. Je n'imagine pas ce que ça doit être...
— C'est pas comme si cela venait d'arriver. Cela fait presque un an que je vis pratiquement seul. J'ai choisi Los Angeles pour rester près de mon fils. C'est une page compliqué et difficile à tourner surtout quand c'est avec la seule femme que... Il faudra du temps pour ce nouveau changement et reprendre mon activité m'aidera. Je lui laisse mon nom, le sien est devenu trop dure à porter.
Il ramena son regard sur moi en me souriant.
— Me voilà donc, habitant à Los Angeles. C'est pas la Sicile mais le climat et les gens y sont sympa.
— C'est difficile d'ouvrir une autre page quand on a connu quelqu'un qui représentait tout pour nous. J'imagine qu'après autant de temps, et surtout quand c'est la seule, encore plus. Tu es sûr que ça va aller Winnie ?
— Il faudra bien. sourit-il. Je ne peux rien faire contre le fait qu'elle l'ait laissé s'immiscer dans notre vie qui me semblait parfaite. Le temps et le boulot aideront à leur rythme. Il faut reprendre de nouvelles marques c'est tout. J'espère seulement que ça ira pour les gosses. Même si ce sont des adultes aujourd'hui, le changement peut quand même leur faire du mal.
— Ça risque de les chambouler oui. Mais ils sont adultes. Soupirais-je en buvant une gorgée de bière. Je suis pas un bon exemple sur comment se remettre, moi je sombrais dans les vices. Toi, te connaissant, tu vas bosser, et t'amuser à devenir le nouveau chouchou des filles du RedWolf de L.A.
— Je ne pense pas qu'on puisse vraiment se remettre quand cela fait presque toute une vie passer avec la même personne ou même avec quelqu'un que l'on a vraiment aimé. On réapprend à avancer, c'est tout. Mais, j'ai déjà mes chouchoutes au RedWolf. Ricana-t-il. Ce sont de gentilles gamines et j'aime bien discuter avec elles.
— T'as déjà roulé ta bosse sur L.A vilain petit ours. Ricanais-je. Mais non, on ne s'en remet pas vraiment, on fait juste avec. Et puis, qui sait ce que le temps fera pour toi.
— Oh le temps est un compagnon de longue date. Ricana-t-il. Et toi alors ? Comment ça se passe ? Vous arrivez à reprendre vos vies ? Comment vont John, Carla et Angélina ?
— La cession de nettoyage et l'Afrique a fait du bien. John, ça prendra du temps pour qu'il cicatrise. Carla a eu son bébé en septembre alors ça va et Angélina, elle a baroudé avant de revenir et puis, il semble qu'elle se soit trouvé quelqu'un.
— Carla fera une très bonne mère. Sourit Silvio. Et c'est une très bonne nouvelle pour Angélina. Je regrette de ne pas pouvoir faire partie de sa vie. Ce connard m'a fait perdre ma femme et une nièce que je n'ai même pas eu le temps de connaitre. Souffla-t-il avant de prendre une grande gorgée de sa bière. Pour John, j'aimerais pouvoir faire quelque chose, ce gamin en à tellement bavé... Mais il a trouvé une nouvelle famille et il t'a toi. C'est tout ce dont on peut avoir besoin pour affronter ce genre de chose. Ça fait du bien d'avoir de bonnes nouvelles. Comment Carla a-t-elle appelé son enfant ?
— Matthias. Pour Angélina je sais pas, mais pour John... Il y a encore des pièces qu'il ne regarde même plus alors ceux qui ont pus connaître... Il a besoin de temps pour digérer. Beaucoup de temps. Il n'a rien contre toi, c'est juste l'autre. Encore et toujours.
Je m'allumais un mélange, me massant la tempe en regardant la vue.
— C'est... une histoire dont les relents ne cesse de continuer de nous parvenir. Même si étonnement, c'était plus contre la mère indigne que j'étais en colère. Lui, il a eu son lot d'humiliation et a appris à arrêter de se prendre pour un prédateur.
— Cela ne doit pas être facile pour Elena non plus. Cette gosse a dû prendre des décisions qu'un enfant ne devrait avoir à prendre. J'espère que tu as pu te faire plaisir avec Paola. Il faut prendre son temps pour punir ces gens-là.
— Étonnement, c'est mon frère qui l'a réclamé à la suite de la chasse. Et de ce que j'ai vu, il l'a faisait vraiment flipper en très peu de temps. Mais oui, elle a souffert. On s'est éloigné d'un bon nombre de kilomètres avant de la terminer. Je l'ai brûlée vive.
— Une bonne chose de faites. Souffla Silvio en hochant la tête.
Le bruit d'un klaxon retentit et Silvio se leva pour se pencher à son balcon, apercevant une jeune femme à la fenêtre d'une voiture.
— Salut beau gosse ! Paul arrive de trente minutes pour t'aider.
— Salut Kitty ! Ok. Merci.
— Tu viens ce soir ?
— Hors de question de louper le show. Ricana Silvio. Tu pars bosser ?
— Et oui. Répèt avant le grand soir. A tout à l'heure !
Je me levais, haussant un sourcil en regardant la fameuse danseuse, pianotant sur la rambarde.
— Beau gosse ?
— Madame je...
— Ouais c'est ça. Soufflais-je en allant prendre ma bière pour la finir. Allez, y'a des cartons à monter. Et toi tu dois parler avec ton fils, pas le vanner. Discuter.
— On aura une discussion plus tard. Souffla Silvio. Je dois tout décharger avant ce soir. J'ai un dernier camion qui vient samedi. Et pour Kitty, c'est avec son copain que je suis en contact. Je l'ai aidé pour la réparation de sa voiture et c'est lui qui m'a donné l'adresse de l'appartement. Ne la gronde pas.
— J'ai pas de temps à perdre à gronder les employés d'Hakane Silvio. Au boulot.
— Oui Madame. Ricana-t-il en posant sa bière.
Ils redescendirent jusqu'au camion et Karel sortit du camion en observant son père.
— Est-ce que tu vas m'expliquer ? souffla-t-il aussi vite.
— Promis. Mais on doit finir d'abord de tout décharger. Répondit Silvio en posant sa main sur l'épaule de son fils.
— Ok. souffla Karel avant de retirer sa veste et de retrousser ses manches.
Silvio attrapa un carton en lui souriant puis reprit ses allers-retours avec mon aide. Ils se firent rejoindre trente minutes plus tard pour le fameux Paul qui après avoir salué tout le monde aida à son tour au déchargement, finissant de poser les derniers cartons aux alentours de 17h.
Je pris une bière en observant la pièce, allant me poser sur le balcon en envoyant des instructions par message pour la protection de la maison, soupirant doucement en observant Karel.
— Y avait une chance sur deux hein. Souffla-t-il en se calant contre le balcon en buvant une bière.
— Le temps réparera peut-être ça. Il faut parfois peut-être plus de temps pour soigner ses blessures et se secouer. Mais, on ne peut pas en vouloir à ton père de se protéger et d'en avoir assez de souffrir.
— Non bien sûr. Et même si je ne m'en suis pas mêlé, j'ai pris parti pour lui. La réaction de ma mère n'était pas justifiée. C'est ma conception de l'équilibre familial qui en prend un coup. Mais je ne suis pas le premier à vivre ça et je ne suis plus un enfant.
— Ta conception de l'équilibre familial. Ça a été un bon exemple pendant des années pourtant. C'est quoi l'équilibre familial pour toi sinon ?
— Une confiance mutuelle. Un vrai dialogue ouvert et sans mensonge. Un amour à tout épreuve. C'est comme ça que je les voyais. Au final, se donner entièrement à quelqu'un c'est prendre le risque de souffrir et de voir tout s'écrouler. Ça demande un certain courage et je ne suis pas sûr d'avoir envie de ça.
— C'est prendre le risque de se rétamer, de souffrir, et malgré tout de retenter. Ricanais-je. Ce que tu as envie ou non pour ta vie, ça tu as le temps de le découvrir. Non ?
— J'ai le temps oui. Après mes envies... soupira Karel en basculant sa tête en arrière. J'en sais rien. J'ai mon équilibre avec la Cosa et je m'en contente pour l'instant.
Il redressa sa tête pour observer son père puis soupira à nouveau.
— Il croit que ses sourires et ses blagues sont de bons leurres mais ça ne marche pas avec moi. Ill n'a jamais regardé une autre femme que ma mère et a tout construit pour elle. Vous en pensez quoi vous de tout ça ?
— Que des tas de femmes lui feront la cours sans que ça ne le touche, et qu'il va avoir besoin de temps pour digérer. Je ne me suis jamais battu pour garder un homme dans ma vie avant, loin de là. Je les poussais à fuir. Pourtant je m'en foutrais tellement de ma dignité et de tout ça si je devais me battre pour garder mon mari. Laisse le temps, et le jeu reprendra entre les deux petit à petit. Pas demain, ou dans un mois sûrement. Mais je suis peut-être trop optimiste. Je ne sais pas. Elle lui a certainement fait énormément de mal. Est-ce réparable...
— Aucun des deux ne cherchera à remplacer l'autre. Ça me parait impossible. J'espère que le temps sera de leur côté. Leur problème ne vient même pas directement du couple et oui, j'ai bien envie d'être optimiste comme vous et j'espère vraiment que ce soit réparable. Pas pour moi mais pour eux.
— Clairement. Winnie l'ourson a beaucoup de qualité, mais ce n'est pas le genre à regarder ailleurs même s'il le voulait.
— Il a quand même réussit à rendre jalouse ma mère. Ricana doucement Karel.
— Mec, on parle du chouchou de toute les danseuses du RedWolf en Sicile. Et en bonne voie pour l'être ici aussi. Sérieux. Il rendrait dingue de jalousie Shal ! Riais-je. Évidemment que ta mère est jalouse, je le serais aussi si c'était mon mari.
— Shal serait désespéré et le harcèlerait pour connaitre sa technique. Laissez votre mari juste une heure et je suis sûr que ça serait pareil. Ria Karel.
— Magnifique idée si on a envie de voir une tuerie de masse de danseuse. Je déteste qu'une pouffiasse pose ses mains sur mon mari.
— En même temps, pas sûr qu'il laisserait faire non plus. ricana Karel. Beaucoup moins social que mon père qui parle à tout le monde.
— Encore heureux. Ricanais-je. J'imagine même pas le bordel que ça serait sinon. Charisme et la façon de parler. Nan nan.
— Je crois que le pire ça reste votre deuxième mari. Euh, ça se dit deuxième mari ?
— Pas pareil lui. Clairement pas pareil. Aucune notion de son sex-appeal.
— Et pourtant il en dégage grave. Sans vouloir vous manquer de respect hein. Ricana Karel. Le niveau est aussi haut pour les deux que pour vous d'ailleurs. Pas sûr que vous ayez non plus une grande notion des effets que vous pouvez provoquer.
— Ça dépend quand. Avouais-je. La majorité du temps je n'y fait pas attention.
— C'est justement dans ces moments que c'est le pire. Ricana Karel. Sauf quand vos maris sont là. À ce moment-là, vous êtes... Pas sûr qu'il y est un mot juste, pour expliquer. J'aime beaucoup les regards que vous avez l'un pour l'autre, même si je préfère fuir la plupart du temps.
Je ricanais doucement, m'allumant une cigarette, en regardant le ciel.
— C'est quand tu es entièrement à l'autre, que tu connais tout de lui et inversement. Quand quoi que tu fasse, il est un tout pour toi, et que tu sais que tu peut être toi simplement sans te faire rejeter.
Je détournais le regard, le posant sur lui.
— La peur d'aimer pour ne pas être blessé ou détruit, c'est humain. Mais ce n'est qu'une peur. Est-ce qu'on avance réellement dans la vie en ne suivant que ses peurs ? J'ai aimé beaucoup de fois, j'ai été détruite sûrement trop de fois, j'ai détruit aussi. J'ai consommé à n'en plus finir, et joué de toute les façons possibles en profitant de la vie sans avoir de peur. Il n'y a rien de pire que le confort pour s'ennuyer dans sa vie. Moi, j'ai la chance d'avoir deux maris avec qui je ne m'ennuie jamais. Et toi l'ourson pailleté ? N'est-ce-pas plus intéressant de trouver ce qui te fait frissonner plutôt que de t'inquiéter pour les autres ?
— Plus intéressant mais pas le plus facile. Sourit Karel. C'est surement une façon de fuir, je peux le reconnaitre. S'inquiéter pour les autres m'évite certainement de devoir penser à moi. Je ne suis pas attirer pour les mêmes raisons pour un homme ou pour une femme, le choix est déjà compliqué alors si en plus je dois m'ouvrir à cette personne... j'ai l'impression que c'est lui donner les armes pour me faire du mal.
— Faut du temps, prouver que l'autre le mérite. Chacun a sa façon de faire. Certain y vont petit à petit. La relation que j'ai avec mon mari, je ne l'ai pas eu du jour au lendemain, on a dû s'apprivoiser. Parfois tu te planteras, d'autre fois non. Regarde ton père. Il n'a aimé que cette femme toute sa vie, aujourd'hui oui il souffre, mais est-ce qu'il regrette tout ça avec elle pour autant ? J'ai un sérieux doute. Au pire, ça valait la peine d'être vécu, au mieux, ça vaut la peine de se battre. Dans tout les cas, c'est de bon souvenirs et de moins bon. Je te dit pas de tomber amoureux si tu n'en ressens pas le besoin, de toute façon le jour où ça t'arrivera... Tu le décidera pas, désolé. Je te dit juste de t'amuser et de profiter, sans te prendre la tête.
J'observais l'intérieur de la maison, regardant Silvio.
— Allez, tu as une discussion à avoir. Bonne soirée Karel. Souriais-je en terminant ma bière. Pour moi, c'est l'heure de la douche, et j'adore vraiment l'heure de la douche. Terminais-je avec un sourire en coin.
Je rentrais dans l'appartement, faisant un câlin à Winnie.
— Tu prends soin de toi et tu m'appelle si t'as un souci ok ? Bon pas cette nuit, je risque d'être vraiment trop bourrée, j'ai un concours avec l'écossais.
— Oh. Ça va être un grand moment ça. ricana Silvio. Passe un très réveillon et promis, on se tient au courant.
— Espérons qu'ils aient prévu assez large parce que ça risque de se terminer dans L.A sinon... Et... Ça craindrait.
— Pour les flics surement. Ria Silvio.
— Pas que. Ricanais-je. Bonne soirée à vous.
Je rattrapais mon casque en vol, reprenant quelques secondes plus tard le chemin du retour pour la Demeure, et je montais directement à l'appartement en arrivant, commençant à me deshabiller en arrivant.
— Monsieur Napoli et Monsieur Akuma ?
— Douche ? sourit John en passant la tête hors du dressing.
— Oh Bordel. Sourit Shiro en me regardant tout en venant me rejoindre. J'adore cette vue.
— Laisse moi deviner, vous choisissiez la tenue pour ce soir ? Souriais-je en coin en le rejoignant.
Après une longue douche dont on profita, on se prépara et j'optais finalement pour un haut noir avec un dos transparent, mêlant de la dentelle et de l'opaque devant, alors que le bas avait été choisi pour une longue jupe fendue des deux côtés, un laçage venant terminer le haut des fentes. Et comme la suite de la soirée mettait un doute certain sur mon état, j'avais préféré un petit short en dessous.. Au cas où. Je peaufinais mon maquillage et ma coiffure qui avait retrouvé la coupe du carré long plongeant avec des nuances de blanc et de gris venant se mêler à ma couleur noir, observant Shiro qui avait visiblement gagné la négociation cette année alors qu'il finissait de mettre un costume de type japonais, une broderie dorée de dragon sur le veston.
— Tu es très beau mon amour.
— Ça te plait ? sourit très largement le Démon en tournant sur lui-même. Je ne le saurais jamais autant que toi mais je voulais changer pour te faire plaisir. Toi... Tu es... souffla-t-il en venant glisser ses mains sur mes hanches. Tu es toujours aussi magnifique.
Je me tournais pour l'observer, glissant mes mains dans ses cheveux en lui souriant tendrement.
— Bien sûr que ça me plait. Tu es à tomber mon amour.
— Ça me fait vraiment plaisir de m'habiller rien que pour toi. sourit-il tendrement en posant une main sur ma joue tout en caressant doucement mes lèvres de son pouce. Je crois que je viens de retomber amoureux.
— Ça fait longtemps l'air de rien que l'on a pas eu un vrai nouvel an sans mauvaise nouvelle pour l'assombrir, juste à profiter de la fête et de cette année enfin écoulée. Je suis soulagée que tout soit enfin terminé, même si on mettra du temps à se remettre de tout ça... C'est aussi la première fois que les Kanazawa sont avec nous, la première année de Matthias et encore une pour les enfants. Ça a été une année très chargée, pas qu'en négatif, aussi en positif. Merci de l'avoir traversé avec moi mon démon. Je ne sais pas comment j'aurais pus tenir sans toi.
— Je serais toujours avec toi mon Dragon et je traverserais tous les enfers à tes côtés s'il le fallait. Tu en a traversé déjà tellement sans que je puisse être là pour toi. Merci à toi d'être toujours là pour moi. Je ne serais encore qu'une simple apparition si tu ne m'avais pas forcé à être plus présent. Tu es ma force et je veux être la tienne.
— Tu es déjà la mienne depuis longtemps. Vous êtes déjà la mienne. Et j'aime vraiment énormément partager ma vie avec vous.
— Tu nous as fait grandir, évoluer. Tu nous as fait devenir époux et père. On te doit tellement que je ne sais pas si on pourra un jour te donner autant que tu nous as donné. Mais je te promets qu'on passera notre vie à essayer. Sourit-il en posant doucement son front contre le mien. On ne pourrait pas imaginer notre vie sans toi mon amour.
— Vous en avez fait tout autant tu sais... Vous ne vous en rendez juste pas compte. Soufflais-je doucement en caressant ses joues.
— On ne fait pas grand-chose si ce n'est t'aimer et tenter chaque jour de te rendre heureuse. Chacun de tes sourires sont une récompense pour nous et tes regards... par tous les dieux ce qu'on aime tes regards. Souffla-t-il en reculant légèrement son visage pour plonger tendre ses yeux dans les siens. Tu m'avais demandé de t'attendre quand on s'était vu sur New York et je ne regretterais jamais de l'avoir fait.
— Oui... C'était une période vraiment très bordélique cette époque là aussi... Différente. Tu n'aurais pas aimé la vie que j'avais à cette époque là, celle que j'étais à me laisser trahir juste pour prouver aux autres que j'avais raison. Les belles paroles, et les actes qui prouvent l'inverse. J'étais mon propre ennemi et c'était une lutte constante. Regarder toute ces personnes qui semblaient persuadé me connaître et me comprendre alors que ça n'était pas vrai. J'avais peur encore, quand j'ai retrouvé John en Sicile... Qu'en ayant croisé sa route, cette malédiction qui semblait toucher ceux que j'avais aimé le touche aussi... Malgré tout, j'aimais être moi avec lui, et bien vite, je n'ai plus eu envie qu'il s'éloigne, j'avais peur qu'il disparaisse lui aussi. Il restait si peu de toi qui apparaissait, je ne voulais pas ne jamais te retrouver...
— Je ne me suis réveillé que pour toi en Sicile. Et même si ta vie était remplie de ces gens aux belles paroles, de toutes ces personnes t'obligeant à être celle que tu devais être, j'aurais été là pour t'aimer quand même. Je ne crois pas aux malédictions, seulement aux gens mauvais et faux. Tu es toujours celle que j'ai connu et j'aurais détesté voir que quelqu'un ait pu te changer. Je serais resté endormi si tu n'étais pas revenu. John n'aurait plus jamais été John et il n'y aurait plus que notre part la plus sombre. Croiser ta route a été la plus belle chose qui nous soit arrivé mon amour.
— On s'est sauvé mutuellement. Souriais-je tendrement en l'enlaçant.
— Oui. J'aime croire que nous sommes un équilibre parfait. Sourit Shiro en me serrant contre lui.
On finit par rejoindre les enfants dans le salon, descendant avec eux pour prendre l'apéro.
— C'est Silvio que j'ai été voir. Il a demandé le divorce et viens d'emménager sur L.A, à la grande surprise de son fils. Dernière explosion de l'année, espérons que la prochaine soit plus calme que celle-ci.
— Demander... ? Oh, il se sépare de sa femme ? C'est pas... souffla Shiro étonné avant boire finalement une gorgée de son verre. Tu t'inquiètes pour lui ?
— C'est très... triste. Je trouve. C'est la seule femme qu'il n'ait jamais aimé et regardé, pourtant, en laissant cette histoire venir dans leur couple... Elle a finit par tout détruire. Est-ce que le perdre vraiment la fera réagir ? Et même si c'est le cas, est-ce qu'elle a pas déjà fait trop de dégât pour pouvoir se rattraper... Il lui laisse son nom, mais a démissionné et va bosser en indépendant. J'ai posté des hommes déjà pour sa sécurité, éviter qu'il serve de cible en vengeance. Et Ali va certainement le prendre sous contrat. Le reste... Ça va devenir le nouveau chouchou de mes danseuses sur L.A à mon avis. Le temps sera nécessaire pour lui aussi, je trouve ça injuste mais ce n'est pas une grande nouvelle... Il a pris toute les bombes pour la protéger, et elle, elle n'a pas été capable de voir ça. Je suis juste vraiment désolé pour lui, il méritait pas ça.
— Elle a fait des erreurs et a très mal réagit mais elle avait sa relation avec son frère. J'imagine que le coup a été violent pour elle aussi même si je m'en fou royalement. Je pensais que... Un divorce c'est rompre l'engagement que l'on a pris pour l'autre. C'est baisser les bras devant un plus gros obstacle que d'habitude. On t-il vraiment déjà eu à affronter un obstacle dans leur vie de couple, je suis pas sûr. Je ne suis pas très expert pour ce genre de chose, mais s'il avait vraiment ce genre de sentiments pour elle, il se battrait. Qu'il se reconstruise si c'est cela qui lui convient, mais les sorties, les danseuses, le travail, moi j'appelle ça un pansement pour un remède.
— Elle l'a accusé, sans même vouloir sa version, et elle est partie pendant 4 mois chez sa mère, à continuer encore et encore de le blesser. Alors oui, il a finit par la faire courir de la même façon ensuite. Mais apparemment apprendre sa mort a relancé encore une fois une conversation que Silvio n'avait plus envie d'avoir. Lui ça fait quasiment un an qu'il traine partout, à aider à nettoyer, et elle, elle a fait quoi à part pleurnicher dans son coin ? Bien sûr qu'il a le droit de lui dire d'aller se faire foutre. C'est putain d'humain d'en avoir marre de se battre seul pour un couple quand l'autre s'en branle visiblement. Des années à juste être le mari parfait, et elle, elle a fait quoi en échange ?
— Je ne prend pas partie. Je te l'ai dit, ça ne me regarde pas et je m'en moque. Est-ce qu'elle est plus en tort que lui ? Surement. C'est même certain. Mais je ne crois pas que l'un ou l'autre divorcerait s'ils prenaient le temps de se rappeler pourquoi et comment ils se sont aimés, toutes ces années. Maintenant s'il pense que c'est la solution pour être à nouveau bien et heureux et bien tant mieux pour lui. Je ne peux pas être d'une grande neutralité parce que pour moi, il aurait dû voir depuis longtemps qui était son ami. John s'est fait avoir par ses sentiments et le besoin de mettre l'image d'un père à la place de son géniteur alors que moi, je suis resté observateur. Le temps donnera les réponses à chacun. Il est ton ami et c'est normal que tu cherche à le protéger et l'aider. Je comprends totalement ton point de vue. Si elle n'a rien fait pour lui et qu'il a été le seul à se battre alors elle doit se remettre en question.
— Et j'espère qu'elle le fera et qu'elle parviendra a recoller tout ça avec lui. C'est tout le mal que je leur souhaite. Ça peut-être un coup qui la fera réagir. Nous verrons bien. Souriais-je doucement en haussant les épaules. Ce sont leurs histoires après, pas les miennes.
— Non. Et je préfère de très loin les tiennes. Sourit-il en se penchant pour m'embrasser dans le cou.
— Ça c'est parce que tu t'en fous des autres. Ricanais-je doucement.
— Gagné. Ricana Shiro.
Ayako arriva avec Hakan dans ses bras en souriant alors qu'il semblait parti dans un grand monologue tout en faisant de petits gestes avec ses mains.
— Vous êtes très beaux tous les deux. Sourit-elle en nous regardant.
— Merci, tu es très élégantes aussi, et tu as obtenu le tombeur de la soirée qui a l'air en grande explication dis donc, hein gueule d'ange ?
— Maman belle, Papa belle... sourit Hakan en continuant ses petits gestes, listant aussi son frère et ses sœurs.
— Et mon guerrier ? sourit Shiro en levant un sourcil.
— Hakan belle ! s'exclama-t-il en tapotant sur son petit veston.
— Voilà la grande conversation que l'on a. ricana Ayako.
— Tout le monde il est belle donc... Ricanais-je en embrassant le cou d'Hakan.
Hakan ria en tapant dans ses mains puis se pencha pour faire un bisou sur ma bouche.
— Petit démon à la gueule d'ange. Soufflais-je en russe en caressant ses joues.
— Comment ne pas craquer. Sourit Ayako alors qu'Hakan continuait de sourire à sa mère.
— Grande question que beaucoup se posent. Ricanais-je.
— C'est mon guerrier. C'est normal. Sourit fièrement Shiro.
— Ouais, le même sourire de sale gosse. Riais-je en regardant les deux.
— Clairement. Ria Ayako alors que Shiro souriait plus large en se pinçant les lèvres, lançant le mime d'Hakan qui tentait de faire comme son père.
Je riais de plus belle, observant le cirque des deux.
— Ça peut durer longtemps tu sais ? C'est l'âge où il va tout imiter et maman est vraiment contente que tu ne vois pas l'ensemble de la soirée à cause de ça. Ricanais-je en chatouillant Hakan.
Il éclata de rire en gigotant dans les bras de sa grand-mère qui riait de bon cœur en le voyant faire alors que Shiro hochait lentement la tête en ricanant.
On passa peu de temps après au repas, où je kidnappais Matthias, ricanant de la moue des autres alors que je lui donnais son biberon. Je relevais le regard de Matthias, croisant le sourire tendre de John et je me penchais pour l'embrasser, continuant de caresser la joue de Matthias.
— Notre tombeur a décidé de profiter de mamie apparemment. Souriais-je en regardant Hakan.
— Et elle n'a pas l'air de s'en plaindre. Sourit John en tournant la tête vers Ayako.
— Clairement, et Soke a l'air complètement fondu aussi. Ricanais-je. Gueule d'ange a encore frappé.
— Ils peuvent profiter de leur petit fils, y a peu de chance qu'ils n'essayent pas de le garder le plus longtemps possible avec eux. Ricana doucement John.
— Je vois ça. Souriais-je.
Je posais le biberon, faisant faire son rot au bébé avant de l'installer contre moi, souriant tendrement en caressant sa joue.
— Futur terreur en puissance aussi hein. Je ne veux même pas imaginer les conneries que tu vas faire avec Iris et Hakan.
— Sacré trio en perspective. Ricana doucement John. Ça fait drôle de voir Carla en maman.
— Elle peut dire la même chose avec toi. Ricanais-je. Elle fera une très bonne maman, même si certainement très très.... Sicilienne quoi. Entre ça et la marraine sicilienne... Outch...
— Avec sa mère ça promettait déjà mais oui, avec Elena ça ne risque pas d'être mieux. Ricana John.
— Largement de quoi s'occuper sur les années à venir oui. Souriais-je en reposant mon regard dans celui de John.
— Et ça va être de très belles années. Sourit-il avant de poser ses lèvres sur les miennes. La famille s'est agrandit. Va falloir compter un mini Nino ou une mini Elena avec notre trio partit comme c'est. Ricana doucement John.
— C'est vrai. Souriais-je. Tiens, profites aussi un peu de ton filleul avant qu'on vienne le revoler.
— Une fois dans mes bras. Personne pourra me le prendre. Sourit John en prenant doucement Matthias avant de le tenir face à lui. Salut toi.
Je ricanais doucement, caressant tendrement la joue de John, relevant le regard pour chercher avant de hausser un sourcil, voyant partir Peter qui ricanait avec son appareil. Je m'allumais une cigarette en me levant, haussant un sourcil en cherchant du regard les deux aliens.
— Je reviens, je sais pas où sont les enfants.
— D'accord. Sourit John. Ils ne doivent pas être bien loin.
— Iris. Où sont les aliens ? Demandais-je en russe.
Je l'observais se dandiner pour descendre d'Oliver, trottinant tranquillement vers moi et j'attrapais sa main, me mettant à la recherche des deux aliens en allant voir dehors. Je rentrais quand le garde me confirma qu'ils n'étaient pas passé, allant voir dans la Demeure, haussant un sourcil de nouveau en voyant les instruments disposés sur une scène.
— Qu'est-ce que...
Cole me fit signe de me taire et j'observais les aliens se mettre en place alors qu'Aylan se mettait derrière la batterie, Aaron le couvant du regard tout en l'aidant à finir de régler tout apparemment. Mila les observait faire, son attention vite rattrapée par son père qui enfila sa guitare lui faisant signe de respirer en fermant les yeux et je me grattais la tête, laissant Iris s'appuyer contre mes jambes.
Cole et Aaron se firent signe, lançant la musique et je clignais des yeux de plus belle, observant Mila se mettre à chanter une des chansons de son père, Aaron et Cole faisant les chœurs.
Je m'approchais doucement avec Iris, continuant de fumer, ne la lâchant pas du regard alors qu'elle enchainait avec une autre chanson du groupe. Je tournais le regard alors qu'Iris se faisait attraper, Oliver la mettant sur ses épaules avant de reposer son regard sur les jumeaux, gardant un bras en l'air pour tenir Iris. Cole joignit sa voix à celle de Mila, et j'observais le duo tendrement, regardant Aylan qui s'appliquait à batterie, Aaron s'amusant tout autant vu son regard et son sourire.
Je haussais les sourcils alors qu'ils lançaient « Slow Burn » de Tim Hicks, un rire s'échappant de mes lèvres alors que Cole affichait un sourire narquois, le regard clairement fier alors que je ne pouvais que reconnaître que Mila s'en sortait vraiment très bien.
J'observais Aaron reprendre la place à la fin de la chanson, embrassant Aylan qui vint rejoindre Mila, me faisant un sourire timide en prenant la main de Mila, et Cole se mit à jouer une chanson que je ne reconnus que quand Mila et Aylan se mirent à chanter.
— Born to Win. Ricanais-je. Tim Hicks. Présomptueux, et des dents longues...
— Des dragons quoi. Ricana Oliver.
Je hochais la tête, souriant sans les lâcher des yeux. Je frissonnais à la fin de la chanson, croisant le regard d'Aaron qui leva ses baguettes, lançant un son lourd qui vint se répercuter contre les murs, y trouvant un écho étrange qui me fit tourner le regard pour trouver quelques chefs qui avaient pris des gros tambours et s'étaient disposés à l'étage du dessus.
Je ne pouvais que reconnaître ce dévalement d'étincelles dans mon corps, cet appel et cette promesse, devenu le chant de guerre d'un clan entier, et c'est Aylan même qui se mit à chanter en premier, lançant le couplet.
— Les loups et les agneaux contre nous, veulent jouer... Face aux dragons, ils pensent pouvoir lutter... Notre reine immortelle étend ses ailes, Et hurle face au ciel... Dans son chant, mille promesses de sang... Dans son chant, le feu de chaque dragon la composant.
— Oh ho. Entendez le chant du dragon... Inutile de se cacher. Inutile de fuir...Les dragons vous traqueront.. Et tout en riant vous tueront...
Je frissonnais de plus belle alors que l'ensemble des hommes suivaient le chant aussi vite, mon regard errant autour de moi, observant la force de mon propre clan et sa férocité.
— Lames dansantes et balles sifflantes.. Dans l'ombre ou la lumière... Plus rien ne vous sera salutaire. Rires macabres et chants funestes, Nous venons pour la venger. Priez donc pour notre pardon, Ici bas, rien ne nous arrêteras, Tremblez et pleurez, Nous venons pour vous faire hurler.
Je continuais d'observer autour de moi, tournant sur moi-même alors que je devais reconnaître que j'avais oublié ce que cela faisait de les entendre ainsi chanter et défier le monde, de constater l'immense force de leurs volontés qu'importe les ennemis à venir.
— Oh ho. Nous sommes les dragons. Inutile de se cacher. Inutile de fuir. Nous vous traquerons. Et tout en riant, nous tuerons... Les Dragons sortent chasser, Les Dragons veulent jouer, Surveillez vos femmes et vos enfants, Embrassez les, car demain ils seront dévorés... Oh ho. Nous sommes les dragons... Inutile de se cacher. Inutile de fuir...Nous vous traquerons. Et tout en riant, nous tuerons... Loups et agneaux, tout nous dévorons... Le feu du dragon que nous vous réservons. Jamais ne s'éteindra.
Je reposais mon regard sur Aylan et Mila, m'approchant d'eux pour les enlacer tendrement, les serrant contre moi en les embrassant.
— Merci mes amours. Je vous aime très forts et je suis très fières de vous.
Il ne fallut pas plus longtemps pour que les applaudissements, accompagnés par les cris de Dragons prennent le relais de la musique et je me reculais, laissant les deux venir se faire féliciter rejoignant Shiro en lui souriant.
— Toujours aussi sensible à l'appel de la guerre.
— J'y suis très sensible. Oui. Sourit Shiro alors que ses pupilles se rétractaient.
— Étonnement. Ricanais-je doucement avant de m'accroupir. Et toi, t'es vraiment bien trop jeune pour y penser petit démon. Souriais-je en constatant l'état d'un Hakan survolté.
— Dagon Hakan ! s'écria-t-il en fermant ses petits poings.
— Oui, Dagon Hakan bien trop petit surtout. Riais-je. Mais je note la motivation hein.
— Très motivé oui. Ricana Shiro. C'est ce que vous appelez une candidature spontanée non ?
— On en reparlera quand il sera plus vieux hein. Ricanais-je en haussant un sourcil.
— Compte sur lui pour le faire. ricana Shiro en posant sa main sur la tête de son fils. Hein mon guerrier.
— Je n'en doute pas. Mais ils ont bien le temps de grandir avant de penser à ça.
— Et on mènera les combats pour eux aussi longtemps qu'on le pourra. Souffla plus sérieusement Shiro en hochant la tête.
— Oui. Soufflais-je avant d'embrasser Hakan sur le front.
Je me redressais, observant les jumeaux en souriant alors qu'ils parlaient avec Uta, Mila ne pouvant pas être plus rouge qu'à l'instant présent.
— Aïe Aïe Aïe ma fille... Voilà un coup de cœur bien compliqué que tu as.
Shiro leva la tête pour observa Mila puis leva un sourcil en penchant la tête ne laissant que « Oh » s'échapper de ses lèvres.
— Ouais. Ricanais-je.
Je suivis le regard de Aylan alors qu'il rosissait, un « oh » s'échappant de mes lèvres avant que je ne croise le regard d'Ali qui ricanait ouvertement.
— On lance les paris ? Ricana Ali.
— Grave. Soufflais-je. Si je m'y attendais à celle-là.
— Bienvenue au club. Répondit-ils en s'approchant. Cinq ans ?
— Il t'a rien dit ?
— Que dalle, il nie en bloc.
— Oh... Dix alors. Prenons la sécurité.
— Vendu. Ria Ali.
— Les deux prétendants sont de bons partis et en plus on connait déjà les parents. Sourit Shiro en observant les jumeaux.
— Ouais bah vu comment les deux ont l'air doué, je crois qu'on est tranquilles pour l'instant. Riais-je.
— Ils sont jeunes. Ils ont bien le temps pour ça.
— Ça peut surtout leur passer ou non. Nous verrons bien. Souriais-je.
On retourna manger, terminant le repas entre discussions et rire, certains en profitant ensuite pour aller danser alors que Hakan était venu s'installer sur moi. Les coups de minuits raisonnèrent peu de temps après et je me penchais vers John, lui souriant tendrement.
— Bonne année mon amour.
— Très bonne année à toi mon amour. Sourit-il en posant tendrement sa main sur ma joue.
— Bonne année mon Dragon. Sourit aussi vite Shiro en venant l'embrasser langoureusement.
— Bonne année mon démon. Soufflais-je avant de l'embrasser.
Je ricanais en reculant la tête, embrassant Hakan en lui souhaitant une bonne année, embrassant les enfants qui venaient aussi vite avant qu'on ne fasse finalement le tour de tout le monde. Hakan s'endormit finalement contre moi une bonne demi-heure plus tard, Iris sombrant elle contre Ashkara et on ricana doucement en se regardant.
— Tu veux monter le coucher ? Soufflais-je à Shiro.
— Pyjama, doudou et bisou. Sourit Shiro en hochant la tête. Oui. Je vais le mettre dans son lit.
J'embrassais doucement Hakan dans le cou, laissant Shiro le prendre en l'observant tendrement.
— Allez mon magnifique guerrier, je vais t'amener vers la route des rêves. Souffla tendrement Shiro en levant doucement en portant son fils contre lui.
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