Chapitre 32. Les proies.
** Point de vue Luc**
J'émergeais à la réception d'un appel, décrochant et écoutant avant de raccrocher, et je me frottais le visage, tournant le visage. Dernier jour sur l'île, il était cinq heures du matin, et dans trois heures ma sœur allait recommencer à jouer avec les deux.
— Monsieur le non simple garde. On a rendez vous dans deux heure trente sur l'autre île. Soufflais-je en me frottant le visage.
Karel ouvrit doucement les yeux en se grattant la tête puis tourna la tête vers Luc.
— Bonjour et Ok. sourit-il en se frottant les yeux tout en se redressant dans le lit.
Je ricanais en le voyant observer la chambre, me masquant le visage.
— Elle t'a traumatisé ou tu t'attends à un autre visiteur surprise ?
— Avoue que notre premier réveil était plus qu'original. Ricana doucement Karel en se frottant le visage tout en tournant la tête vers moi. Mais je préfère celui-là clairement.
— Elle a été cool. Elle aurait pu faire pire. Ma sœur est très inventive quand il s'agit de réveil.
— J'vais te croire sur parole. Pas pressé de vérifier ça. ricana doucement Karel.
Il me regarda quelques secondes puis me saisit le menton avant de m'embrasser puis recula son visage en me souriant.
— J'vais rentrer me préparer et te laisser déjeuner tranquille monsieur le non simple PDG.
— D'accord. Soufflais-je en rattrapant sa nuque tout en glissant ma main pour le caresser.
— Je confirme que ce réveil est vraiment plus agréable. Sourit Karel avant de m'embrasser à nouveau.
On sortit finalement de la chambre une bonne heure plus tard, prenant un petit-déjeuner tranquillement avant d'aller nous préparer, et je rejoignis ensuite les autres devant l'embarcation en me fumant une cigarette. John restait silencieux, fixant La Griffe du Dragon, son katana dans le dos puis tourna légèrement la tête pour apercevoir Jo et Carla arriver puis sauta dans le bateau.
— On peut y aller. Souffla-t-il.
Je tressaillis en me retournant, croisant le regard de ma sœur qui me fila son téléphone sans ouvrir la bouche et je lus le mail qu'elle lisait, grimaçant en montant sur le bateau, lisant sa réponse. Je relevais le regard de son téléphone, le rangeant dans ma poche en me frottant la nuque.
— Qu'est ce qu'il y a ? Souffla Jo en se penchant vers moi.
— Je viens en Afrique apparemment.
— Ça te fera du bien. sourit Carla en posant sa main sur ma joue.
— Ouais. Sûrement.
— C'est certain même. Sourit-t-elle en lui donnant un léger coup de poing dans le ventre. Aller. Aujourd'hui on tourne une page. Haut les cœurs messieurs.
— Tu veux y arriver en nageant sur l'île ? Ricanais-je en attrapant les poings de Carla.
— Tu oserais me faire arriver en retard. Ricana Carla en levant un sourcil.
Je me contentais de sourire, l'attrapant en me levant avant de la lancer dans l'eau.
— On se rejoint sur l'île.
— Comment tu vas me le payer ça Luc Gomora. Ricana Carla en russe.
Le Samurai tourna la tête vers sa sœur avant de ramener son regard sur Luc puis soupira en sautant du bateau qui venait de s'arrêter. Il marcha quelques pas sur la plage tout en reniflant les odeurs puis changea de direction alors que ses pupilles venaient de se dilater.
Je tournais la tête, suivant le regard de ma sœur avant de m'élancer avec elle, attrapant mon arme avec les fléchettes immobilisantes, tirant alors que la proie de ma sœur allait se barrer en courant. Je l'observais ramper, m'allumant un mélange alors que Naëlle la suivait de près, un sourire ne quittant pas ses lèvres.
On finit par rejoindre Amaro dans notre balade, l'attention de ma sœur se focalisant aussi vite sur lui alors que je venais maintenir l'autre. Elle s'avança lentement vers lui, son sourire s'agrandissant aussi vite.
— Et moi qui pensait que tu serais content de nous revoir. Susurra ma sœur d'une voix froide.
— Je...
— Franco, Sofia, Francesco, Luciano, Selena... tous mort par ta faute. Souffla froidement le Samurai. Toutes ces personnes que tu as trompées, manipulé. Le Dragon que tu désirais tant est là pour toi. N'était-ce pas ce que tu voulais ? Au prix de nos vies ?
— John, je...
— Ce n'est pas John. Ricana ma sœur. T'as toujours été à chier hein. Pas Shiro non plus. Une dernière envie ? Un petit tête à tête avec... Comment elle disait ça... Oh... Celle qui était spéciale pour toi. T'as vu, maintenant elle ressemble vraiment à une chienne. D'une chienne à une autre... Vous allez super bien ensemble. Tu crois qu'elle veut voir ta petite séance ?
Je haussais un sourcil, sortant le téléphone de ma sœur qu'elle vint déverrouiller, cherchant avant d'enclencher la vidéo et je repris le téléphone, le mettant devant les yeux de Paola, la forçant à regarder alors que Naëlle avait mis le son à fond.
— Je passe toujours aussi bien à l'écran. Sourit Angélina en se penchant pour regarder la vidéo.
— C'est... c'est impossible. Hurla Paola. C'est... Vous êtes tous complétement cinglés. Vince !
Vincent tourna la tête vers le sol, refusant de croiser le regard de Paola.
— T'es pitoyable. Souffla Karel en s'allumant une cigarette.
Vincent releva aussi vite la tête, écarquillant les yeux tout en levant les sourcils.
— Tu es... en vie ? Ta mère ? Comment... Où est ta mère ?
— Baisé et tué. Sourit ma sœur. Mais elle, elle a pas pleuré comme une fillette. Comme quoi la dignité hein. Ça s'apprend pas.
Karel tourna la tête vers Naëlle en levant un sourcil puis ramena son regard sur Vincent sans ajouter un mot.
— Tu oses faire ça à ton propre père ! hurla Paola en levant la tête vers Angélina. Après tout ce qu'il a fait pour toi ! Et toi ! Elena Castello ! Je suis ta mère ! Comment peux-tu...
— Mon père s'appelait Franco Salvatore. Cette chose n'est pas et ne sera jamais mon père pauvre folle. Sourit froidement Angélina en se penchant vers Paola.
Elena afficha un visage neutre, gardant son regard sur Paola qui finissait par l'implorer puis tourna la tête en sentant une main prendre la sienne avant de lui sourire. Carla lui rendit le sourire et toutes deux ramenèrent leur regard sur Naëlle. Je plaçais mon pied sur la tête de la truie, enfonçant sa tête dans le sable en inspirant alors que j'en avais vraiment marre de l'entendre.
— Que fait-on du lapin du coup ? Demanda ma sœur.
— Ton père veut sa tête. Pour le reste, c'est toi qui vois. On a la journée pour jouer ou tu décides d'en finir maintenant.
— Je veux parler à John ! hurla Vincent d'une voix tremblante.
J'ôtais mon pied en tiltant que l'autre conne étouffait, la retournant en attrapant sa mâchoire tout en plongeant mon regard dans le sien, remerciant Noz qui me filait une lame, le laissant venir tirer sur la langue et je la coupais, relâchant la conne. Je m'avançais vers le jouet occupant ma sœur, attrapant sa mâchoire avant d'enfoncer mon poing jusqu'à sa gorge pour y fourrer la langue. Je me reculais ensuite, retournant m'asseoir sur la connasse en m'allumant une cigarette.
— Et si on faisait une course monsieur le grand prédateur ? Sourit froidement ma sœur en s'approchant de Vincent. Le grand dominant de ces dames, tout ça tout ça. Elena, Carla, Angelina, ça vous dit une dernière chasse ? En gibier, notre cher Amaro.
— De mémoire, il adore avoir des gens au cul alors oui. Ça peut être très amusant. Sourit Angélina.
— J'ai toujours aimé la chasse. Sourit Elena.
— Moi, j'suis venu pour ça. Alors si en plus je peux y participer. Sourit Carla
— Dans le cul surtout non ? Ricanais-je.
— Cours, sinon on refait toutes les séances maintenant. Sourit ma sœur en se penchant vers Amaro.
— Oh ! On a les accessoires ? Sourit Angélina.
À ces mots Vincent se redressa et se mit aussi vite à courir sous les ricanements immédiats des autres qui le suivirent du regard. Je croisais le regard qu'échangea ma sœur avec son mari, masquant mon visage alors que j'avais un fou rire à cet échange silencieux. Le Samurai se pencha ensuite vers son Dragon et l'embrassa tendrement avant de tourner la tête vers les trois chasseuses.
— C'est quand vous voulez.
Les trois se lancèrent alors rapidement à la poursuite du lapin qui avait pour le coup un peu d'avance et la question pour la deuxième proie vint se poser.
— Bien et pour elle. On fait quoi ? souffla le Samurai.
— Didi, tu avais sa vie non ? Répondit Naëlle.
— Au procès oui. Répondit Diego. Mais j'ai laissé ça à John.
— Carlos, une idée ? Demanda ma sœur.
Carlos s'alluma une cigarette tout en regardant le jouet puis releva les yeux vers Naëlle.
— Un concours ?
— Un concours de ? Demanda ma sœur en haussant un sourcil.
— Une partie de Docteur Maboul ? Celui qui retire le plus d'organes sans la tuer. Proposa Carlos tout en fumant tranquillement.
J'observais Diego faire un tas, m'appuyant sur ma main tout en fumant, un sourire en coin sur les lèvres.
— Vlad version Diego. Ricanais-je en haussant un sourcil.
— Tais toi et donne ta lame.
Je lui tendis ma lame, l'observant la coincer et je me relevais finalement, attrapant la conasse avec Jo pour la positionner au dessus de la lame, Diego lui expliquant calmement qu'elle allait devoir tenir le temps que tout le monde se décide, et on la relâcha, la laissant rester avec la lame à l'entrée de son vagin, juste sauvée par la tenue de ses jambes.
— Sinon on la laisse s'empaler. Proposais-je en approchant mon visage de la chose tout en appuyant sur ses épaules.
— Franchement, elle n'a aucune valeur et on se casse la tête pour rien. Que celui qui veut la finir la finisse. Moi, je vais aller voir la chasse. Souffla le Samurai à court d'idée et de patience pour le jouet.
— Naé ?
— Ouais, amuses toi. Je vais regarder la course au lapin.
Je tapotais les joues de la chose, mon sourire s'agrandissant aussi vite.
— J'ai des copains de jeux parfaits pour toi. Nono, je vais jouer avec les démons. Tu me raconteras. Souriais-je en tournant finalement la tête vers lui.
Il hocha la tête, s'allumant une cigarette en se mettant en marche et j'attrapais la chose, la basculant sur mon épaule en retournant vers la plage, sifflant avant d'attendre. Je la passais aux mecs avant de monter de discuter avec eux, me mettant d'accord sur quand on allait commencer de jouer avec, puis je retournais ensuite vers le centre de l'ile, m'installant contre un arbre en attendant qu'ils repassent.
Vincent accéléra sa course non sans mal après avoir retiré les lames de ses cuisses alors que les filles continuaient de s'amuser à le suivre.
— Oh Vinni ! Tu veux pas être à moi ? Regarde, je te cours après.
— Tu oublis qu'il préfère les femmes moins faciles, voyons. Ricana Carla.
— J'suis pas d'accord. Il a bien gardé cette chienne. S'offusqua Angélina en lançant une lame dans l'épaule de Vincent tout en tournant la tête vers l'arbre où se trouvait Carla.
— Tu marques un point. Ricana Carla.
— On arrive au bout, va falloir que tu... Oh bah voilà. Ricana Elena en voyant Vincent repartir dans l'autre sens.
Le jeu dura jusqu'au milieu d'après midi et le lapin montra des signes de faiblesse, cherchant à aller se poser derrière un rocher pour reprendre son souffle, repartant aussi vite alors qu'une lame venait se planter devant ses pieds.
— Vinni, Vinni. Je vais finir par être toute humide. Chantonna Angélina. Viens jouer avec moi le grand prédateur. Hmm... J'ai en des frissons rien qu'en y pensant.
Carla bondit sur lui après avoir sauté de branche en branche, atterrissant dans son dos tout en laissant sa lame le lacérer de haut en bas puis le regarda partir encore plus vite tout en léchant la lame. Angélina vint aussi vite attraper la main de sa cousine et récolta du sang du bout des doigts avant de le glisser entre ses lèvres.
— Putain, même ton sang à un goût de lapin. Grogna-t-elle en recrachant le sang.
Elena étira un plus large sourire et le retrappa, sautant à son tour pour atterrir cette fois, juste devant lui et lui lacéra le torse en lui souriant froidement. Vincent lança son poing pour tenter de frapper Elena qui le bloqua aussi vite avant de lui envoyer le sien dans le ventre et il repartir après s'être relevé rapidement.
J'observais ma sœur trépigner de plus en plus, ne m'étonnant même pas de la voir bondir sur Amaro quand il arriva à leurs hauteurs et elle planta la lame dans son ventre aussi vite, commençant à le découper avant d'écarter les pans de peau et je vins tenir le jouet d'un côté alors qu'Aaron allait tenir de l'autre, me fumant une cigarette alors qu'elle commençait à ôter les organes de sa proie.
— Je savais bien que c'était une bonne idée. Sourit Carlos en s'allumant une cigarette tout en allant s'asseoir pour regarder.
Elle prit clairement son temps pour ôter les organes, se penchant finalement vers son visage en se léchant les doigts d'un côté, plaçant son autre main sur le cœur de sa proie avec un grand sourire.
— Passe le bonjour en enfer pour moi. Ils vont t'adorer.
Elle tira d'un coup sec, venant couper les artères avec les dents avant de le tendre à John avec un grand sourire. Il prit la main de Naëlle avant de la tirer vers lui et l'embrassa passionnément avant de récupérer le cœur, finissant pour le mettre dans un sac.
— Maintenant le cadeau à ton père. Souffla-t-il en lui souriant.
Je récupérais quelques organes, me léchant mes doigts en retournant vers le bateau.
— Qu'est ce que tu vas faire de ça ? Ricana Noz.
— Cuisiner pour mon jouet voyons. Souriais-je.
Le départ se fit dès que tout le monde fut à bord et je rentrais directement à la maison, sortant les organes que j'avais pris avant d'allumer la musique, laissant ACDC résonner alors que je me mettais à la préparation. Je terminais les plats pour la chose quand ma sœur arriva, s'installant sur le comptoir tout en fumant et je préférais finir, évitant son regard alors que je me doutais bien qu'elle revenait de chez les démons.
— Tu aurais pus m'en parler quand même...
Je relevais le regard des boites, haussant les sourcils alors que la tonalité de sa voix m'avait surpris et je m'avançais vers elle, me glissant entre ses jambes en l'enlaçant, caressant son dos.
— Bien sûr, pas comme si tu avais déjà plein de merdes à gérer. Tu finis seulement de sortir la tête de tout ça, ce n'était rien que je ne pouvais pas gérer... Enfin.. J'ai finis par y parvenir. Et puis je n'étais pas seul, Ash m'as vraiment aidé, Noz et Jo aussi... Je devais m'en sortir par moi-même sinon j'aurais replongé à la moindre faiblesse.
Je la serrais contre moi alors qu'elle faisait de même, plongeant sa tête dans mon cou. On resta comme ça un moment et je finis par sentir qu'elle s'était endormie. Je me redressais en la portant, sortant de la maison pour aller dans la sienne, trouvant John sur la terrasse et je lui donnais ma sœur.
— Je vais gérer les deux avions. Le départ est dans trois heures. Soufflais-je. Ça va aller ?
— Ça va aller. Souffla doucement John en prenant Naëlle dans ses bras. Et toi ?
— Ouais, j'aurais préféré qu'elle ne l'apprenne pas c'est tout. Ça lui fait se faire du souci pour rien.
— Elle se ferait moins de souci si tu lui parlais. Dis-lui les choses et elle respectera le fait que tu veuilles t'en charger, mais au moins elle ne s'en inquiétera pas. Vous êtes beaucoup à penser que cacher les choses protège les gens. De mon point de vue c'est une erreur. Me sourit affectueusement John. Elle prendra toujours soin de toi et je suis là aussi si tu as besoin. D'accord ?
— D'accord. Allez, j'y vais. On se retrouve tout à l'heure. Souriais-je avant de partir.
Les deux heures suivantes furent passés aux chargements des deux avions, l'un repartant vers L.A alors que l'autre allait en Afrique. J'embrassais les enfants quand l'heure de l'embarquement de tout le monde sonna, laissant ensuite la place aux parents alors que j'allais faire un câlin à Diego. J'embrassais Matthias, ricanant alors que Diego avait l'air aux anges d'avoir droit à Matthias pendant un mois. L'avion pour L.A fut le premier à partir, et l'on décolla pas longtemps après, beaucoup en profitant pour se reposer. Ma sœur avec John dans les premiers alors que l'avion disposait de plusieurs couchages. Les Démons partir eux en réunion, profitant du vol pour organiser la mission, et je m'installais dans un fauteuil, me connectant avec Peter et Cole pour parler des lieux qu'on allait « visiter en Afrique », prenant des notes en même temps alors qu'Aaron venait regarder l'écran tout en fumant.
— Y'a de quoi s'occuper l'air de rien. Souffla Aaron en recrachant sa fumée.
— Vu les compétences de chacun, ça peut être réglé en très peu de jours. Répondis-je.
— Espérons que ce ne soit pas trop rapide quand même. Sourit Carlos en se dirigeant vers le bar.
— T'as peur de te faire voler toute tes proies encore ? Ricanais-je.
— Et j'ai raison. Ricana Carlos. C'est un coup à devoir être le premier arrivé si on veut pouvoir jouer.
— Comme si c'était notre genre. Souriais-je.
— Alerte spoiler. Ça l'est. Ricana Noz.
— Pas très partageur l'écossais. Sourit Angélina en venant se servir un verre.
— C'est monsieur l'écossais pour toi. Espèce de voleuse.
— Hey, j'y peux rien si vous les avez fait fuir dans mon secteur. Sourit Angélina.
— Le côté gourmande des femmes. Ricanais-je avant de recommencer à noter.
J'observais les écrans et les images de reconnaissances avec attention, discutant plus sérieusement avec Aaron et Nino des différents lieux qu'on allait avoir à nettoyer.
— Certains vont demander une reconnaissance sur place. On aura le matos nécessaire pour. Intervint Noz en regardant l'écran.
— J'irais avec quelques démons alors. Répondis-je tout en notant.
— Reconnaissance du terrain. Pas nettoyage du terrain. Ricana Jo plus loin.
Je me redressais avec un sourire innocent, penchant la tête en arrière.
— Évidemment voyons. Comme si j'allais oser faire ça.
Je me remis sur la réunion, passant ensuite à celle avec Caleb, téléchargeant les plans tout en faisant le point avec lui sur les points de contrôle, prenant plus de temps pour être sûr de ne rien oublier. Je finis par raccrocher, un tas de notes et des heures plus tard, allant me servir un verre en m'étirant. Le vol fût calme et chacun profita des heures suivantes pour se détendre et se reposer, arrivant à l'aéroport le lendemain pour 10h, heure locale.
Le déchargement fut lancé aussi vite alors que des faucons avaient été amenés en renfort, ainsi que des véhicules, et l'on prit la route pour le village dès que tout fut bon, y parvenant après une bonne heure de route. Commençant le déchargement alors qu'un conteneur restait en l'état, contenant mon jouet. Je laissais ma sœur et tout le monde visiter le village, aidant les hommes à défaire le matériel, Ashkara finissant par venir m'arrêter en me tendant une bière.
— Te connaissant tu vas pas te poser non plus. Tu vas faire quoi ? Demanda Ash.
— Commencer le contrôle des installations de Caleb. Répondis-je avant de regarder avec attention les quatre dernières recrues des Démons, suivant leurs regards en haussant un sourcil.
Ashkara suivit mon regard, soupirant avant d'aller les voir, leurs donnant sûrement leurs boulots et je restais appuyé contre le conteneur de mon jouet, buvant ma bière tout en observant le village. Je profitais finalement que tout le monde soit occupé à boire un verre, passant à côté de Karel alors que je lui faisais signe que je voulais lui parler, l'emmenant plus loin à l'écart des oreilles indiscrètes.
— Tu connais les quatre nouveaux ?
— C'est l'ancienne équipe Fantôme. Oui. Ils bossaient avec Carlos. J'ai fait quelques missions avec eux. Pourquoi ? souffla Karel en évitant de les regarder.
— Oh. Ils connaissent vos prénoms ou ? Soufflais-je en m'allumant une cigarette.
— Non. Seul Carlos connait les identités de chacun. Pour eux Carlos, c'est patron, chef ou Fantôme. J'imagine que maintenant c'est juste Fantôme.
— D'accord. Et toi ?
— Et bien moi pour eux ce sera K. C'est convenu avec Carlos. Répondit Karel en s'allumant une cigarette. Je ne sais pas s'ils ont gardé leurs noms ou si les Démons les appellent autrement mais tu as Shooter, c'est celui avec la barbe, le Magicien, lui il touche à tout, mécanique, chimie..., c'est celui avec le mascara. Tu as ensuite l'Enjôleur, beau parleur et parle plusieurs langues, c'est aussi un bon négociateur. Et pour finir Faucheuse. Elle c'est... Mieux vaut ne pas lui parler. Mais son truc c'est la torture et les exécutions. Expliqua-t-il tout en fumant.
— Ok. Je vais te rendre à ton pote qui a l'air tout paumé. Ricanais-je en regardant Shal plus loin. Je vais donc aller faire connaissance avec la gentille dame.
— Gentille dame ? ricana doucement Karel. C'est pas exactement... Bref. Fais-toi ton idée. A plus tard.
— Tu sais qu'elle pourra pas être pire que ma sœur de toute façon. Rétorquais-je en lui faisant un clin d'œil.
— Différent. Très différent. Ricana Karel en rejoignant Shal.
— Ils disent tous ça quand ils la connaissent pas. Ricanais-je en rejoignant les démons. Bonjour, on a pas eu l'occasion de se parler encore. Luc, on va sûrement pas mal bosser ensembles. Souriais-je en saluant les quatre.
— Bonjour. Je suis Bjorn, mais vous pouvez m'appeler Shooter.
— Enchanté. Sourit le Magicien. Moi c'est Kenan.
— Je suis Glenn. Bonjour.
— Bonjour. Souffla Faucheuse en me détaillant du regard. Anya.
— Enchanté. Souriais-je.
— Eh Luc, quand est-ce qu'on peut jouer avec ton cadeau ? Intervint Ike tout en jouant avec sa console.
— Oh j'ai ses repas d'ailleurs. Me rappelais-je.
— Putain t'as cuisiné pour elle ? La chance. S'offusqua Ash
— C'est des morceaux de l'autre et t'aime pas bouffer de l'humain. Rétorquais-je en le regardant.
Un sourire sadique s'étira aussi vite sur les lèvres de Faucheuse qui leva un sourcil avant d'hausser les épaules en voyant les autres la regarder.
— Une chanceuse de toute évidence. Sourit-elle.
— T'es vraiment pas possible toi. grogna le Magicien.
— Sinon, qui est le plus doué pour s'occuper d'un jouet ? Pas eux, ils savent pas les garder longtemps.
Ils se tournèrent aussi vite vers Anya qui étira un plus large sourire.
— Ça fait partie de mes jeux favoris. Sourit-elle en se léchant la lèvre.
— Vraiment charmante. Souriais-je encore plus. Je vais te présenter alors.
— Donne tes lames avant. Me coupa Ash en tendant la main. Tu vas faire péter ses sutures sinon.
— Oh, elle est suturée ? Chouette.
— Tu veux aussi les miennes ? sourit en coin Anya à Ashkara en levant un sourcil.
— Non toi, tu as juste intérêt à respecter les règles. Répondit Ash en levant un sourcil. Lui, c'est parce qu'il... est lui quoi.
Je ricanais en haussant les épaules, m'allumant un mélange en me dirigeant vers le conteneur, y entrant en allumant la lumière. Je trouvais la chose que j'avais obtenu, m'accroupissant avec un sourire carnassier pour la regarder.
— C'est vraiment mieux quand tu peux pas parler.
Faucheuse l'observa avant de tourner autour du jouet, la détaillant ensuite tout en gardant un sourire sur les lèvres puis vint se placer près de Luc.
— Ça a déjà pas mal de kilomètres. Combien de temps de captivité ?
— 7 mois. Son ancien proprio a bien joué avec déjà, on l'a fait un peu courir cette semaine donc elle doit avoir faim. Souriais-je en tapotant la joue de la chose.
— Et légèrement déshydratée aussi. Sourit Faucheuse en tirant sur la peau de la joue du jouet. Mais t'as l'air de tenir. Un bon repas chaud ça te dit ?
Le jouet hocha vivement la tête alors que des larmes roulaient sur ses joues tout en regardant Faucheuse qui finit par lui tapoter la tête en se redressant.
— Plutôt docile. Sourit-elle.
— J'espère bien qu'elle va être docile. On a encore beaucoup de chose à faire tous les deux. Souriais-je en me redressant.
— Oh ? Tu aimes les dociles ? Quelle déception. Ricana-t-elle. Très bien. Que veux-tu que je fasse avec ton animal de compagnie ?
— Ce que tu veux. Faut juste pas qu'elle crève avant la fin de la mission. Répondis-je en rallumant mon mélange.
— Ça laisse beaucoup de possibilité de jeux ça. sourit-elle. D'accord. Jouer pas tuer.
Elle se pencha vers le jouet en lui souriant puis prit son menton pour lui relever la tête.
— Tu vas voir. Je connais plein de jeux sympas pour les chiennes comme toi. Je sens déjà un lien entre nous.
J'observais le jouet avant de sortir du conteneur, allant chercher les plats pour les filer à Anya, me massant la nuque en résistant à l'envie de terminer tout de suite cette chose.
— Me regarde pas comme ça. Si tu veux jouer avec, tu vas voir avec Anya. Rétorquais-je au geek.
— Un ou deux repas par jour ? demanda-t-elle en souriant à Luc.
— Un seul. Faut pas déconner non plus.
— La vie est vraiment trop injuste. Sourit-elle en se mordant la lèvre, soupirant en me détaillant à nouveau.
Elle partit ensuite avec les plats et alla les ranger dans une caisse près du conteneur, en gardant un pour le verser dans une gamelle.
— Pourquoi, elle voulait la nourrir deux fois ? Demandais-je en regardant ses potes.
— Non. ricana Shooter.
— Elle parlait surtout de sa faim. Ricana Glenn. Tu t'y feras.
— Oh. Je compatis alors. Allez, je vais allez tripoter les tuyaux moi.
— Luc bordel. Râla Pavel.
— T'y va pas seul surtout. Intervint ma sœur. Tu te fais accompagner. Et non, j'veux pas de ta blague.
Je ricanais en haussant les épaules, fumant en même temps. L'équipe Fantôme se tourna en attendant un long gémissement, apercevant Anya gouter le plat tout en allant au conteneur, puis ricanèrent aussi vite.
— Elle est vraiment barré. Ricana Shooter.
— Nan nan, il cuisine vraiment super bien ce connard. Répondit Ezio.
— Apparemment. Ricana l'Enjôleur.
— C'est les morceaux que t'as pris ? Demanda ma sœur en allant chercher un des plats pour le goûter. La vache, il aura au moins été bon une fois crevée !
Je repris le plat pour le refermer, secouant la tête.
— C'est pas pour toi. Et n'essaye pas la tête de chien battu. T'as pas un nettoyage à faire ?
— Oh ! Bonne idée ! Lança ma sœur en partant en courant.
— Bien. Le magicien, Shooter, Ash et Stephen, vous accompagnez Luc. Lança Pavel.
J'allais me préparer, m'armant au cas où avant de rejoindre le groupe, nous dirigeant vers un des véhicules. On parvint après un peu de route sur le premier lieu à contrôler, et j'effectuais les vérifications, notant les mesures avant de passer au lieu suivant tout en longeant les installations.
— Y'a du monde sur le suivant. Prévint Ash.
— Déjà ? Eh bah... Ils sont impatients...
— Reste là. Je vais les faire avec Shooter. Souffla Ash en attrapant son arme.
— Ça fait très... n'ai pas peur et reste dans la voiture chérie je m'en occupe. Ricanais-je en m'allumant une cigarette.
Il se pencha vers moi avec un sourire en coin, et j'approchais mon visage du sien sans ciller.
— Un bisou pour le courage alors ?
— Butes les correctement et on en reparlera.
— T'es dur en affaire. Ricana Ash en repartant.
Shooter ricana en suivant Ashkara, laissant Stephen et le Magicien avec moi, partant se positionner pour nettoyer l'endroit. Stephen reçu un message cinq minutes plus tard et l'on rejoignit le point de contrôle, prenant le temps de les fouiller avant d'embarquer les corps. J'effectuais le contrôle, reprenant la route ensuite avec le groupe, continuant la même routine sur bon nombre de point avant de tomber sur une fourmilière de garde autour d'un des réservoirs.
— T'en dis quoi ? Souffla Ash en me tendant les jumelles.
— Milice privée payé par les ripoux pour mettre la main sur l'installation et faire payer l'eau. Répondis-je en regardant avec les jumelles. Il m'avait prévenu qu'il en avait régulièrement. On est venu faire du ménage à temps. Vas falloir réfléchir à comment dégager la vermine efficacement.
Pendant que je réfléchissais sur le moyen de se débarrasser d'eux, Le Magicien ouvrit son sac et fouilla dedans avant d'en sortir une grenade, me la tendant.
— J'ai ça sinon. Ça libère du XV, plus mortelle que le sarin. Les symptômes et le mode d'absorption sont les mêmes, à savoir l'inhalation et le contact cutané mais soit c'est une mort immédiate soit ils s'entretuent. Proposa-il.
— Faut un lieu clos non ? Faut qu'on trouve le moyen de les enfermer du coup.
— Il suffit de les rassembler et de les lancer sur le groupe. La dose létale est de 10 mg par minute au mètre cube contre 100 pour le sarin. Incolore, inodore et se mélange aussi vite à l'air. Une zone entourée de roches serait parfaite.
— On va tenter ça doigt de fée. Pas le respirer et pas en contact avec c'est ça ?
— Masque et gant suffit ensuite pour déplacer les corps. Sourit le Magicien en sortant le nécessaire de son sac. J'ai pour cinq par habitude.
J'attrapais les gants pour les enfiler, lui faisant un clin d'œil avant de me redresser en prenant les grenades.
— Sérieux... Grogna Stephen. T'es aussi barré que ta sœur tu le sais ça ?
— Merci. Souriais-je en m'élançant avec lui.
— J'ai de l'Atropine. C'est l'antidote pour ce genre de gaz. J'ai ce qu'il faut pour tuer les ennemis mais toujours aussi de quoi protéger les miens. Souffla le Magicien en s'équipant tout en les suivant.
— Parfait. Souriais-je. Ça va aller ? Je sais même pas si tu sais te défendre. Tiltais-je
— Armes et corps à corps. La base pour un ancien Fantôme. Ricana le Magicien.
— Tant mieux alors. Ça aurait été con sinon. Avec ou sans vaseline ? Terminais-je en regardant Stephen.
— Pourquoi, t'en as pris ? Ricana Stephen.
— J'en ai toujours voyons. Rétorquais-je en lui lançant des fumi.
— Moi aussi. Ça sert pour tout. Sourit le Magicien en lançant de l'autre côté pour forcer la direction à la milice.
L'attaque se fit au final assez rapidement, et je terminais couvert de sang grâce à l'utilisation de mes lames, m'allumant une cigarette en regardant les cadavres.
— Eh bah... Barbecue..
— Tiens. Sourit le Magicien en me tendant l'antidote tout en essuyant sa lame sur son pantalon. À prendre seulement si tu sens tes muscles se contracter de façon non naturelle.
— Non naturelle. Relevais-je en regardant la fiole. Espérons, ma patronne a pas le sens de l'humour sur ce genre de truc.
— C'est un antidote naturel. Je le proposerai pas sinon. Mais si tu ne sens aucun effet, il te servira pas.
— Les masques et les gants suffisent. Question d'habitude. Sourit Shooter.
— Je note. Mais ça va merci. Souriais-je en lui rendant la fiole.
On rassembla les corps dans une fosse des kilomètres plus loin, les recouvrant de produits inflammables avant d'y foutre le feu et j'observais le feu tout en fumant un mélange. On recouvra le tout quand tout fut consumé, devant prendre le chemin du retour vers le village vu mon état. J'en profitais pour appeler Caleb, lui faisant un topo rapide sur la route.
— Tu veux te faire leur QG ? Me demanda Ash quand j'eus raccroché.
— Je dois voir avec elle mais il faut ouais. Ça réglera le problème d'un coup. J'aime pas perdre du temps sur ce genre de connerie.
— Attendons que la nuit tombe alors. Sourit Ash. Je sais à quel point t'adore sortir pour faire la fête.
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