Chapitre 31. Chasse 2



** Point de vue Luc**


Après une journée à bosser dans un cadre que l'on pourrait qualifier de paradisiaque, et que Diego soit venu prendre le relais avec Matthias, j'avais opté pour aller me baigner, bien décidé à garder loin de mon esprit la conversation avec ma sœur et cette situation avec Ritchi.

Échec cuisant forcément, et je m'assis sur le sable, réfléchissant à ce merdier auquel je m'étais trop habitué c'était certain. Si même ma sœur trouvait que c'était compliqué... C'est que je déconnais l'air de rien. En même temps, si depuis le temps c'est lui qui ne semblait pas comprendre que son comportement était déplacé... Qu'est ce que je pouvais y faire bordel.

— Baiser me fait vraiment moins chier tiens. Marmonnais-je en russe en m'allumant un mélange.

Fuir les questions de son esprit en baisant. Lâche mais efficace.

— Je croyais que tu avais arrêté de fumer ces conneries.


Mon soupir de lassitude passa inaperçu alors que je recrachais ma fumée, détachant mon regard du paysage pour poser un regard indifférent sur l'arrivant casse-couille. Il comprit au bout de quelques minutes de silence alors que j'avais reposé mon regard sur le paysage que je ne répondrais pas, prenant place à côté de moi et la seule chose me traversant l'esprit fut que décidément son mec était vraiment trop cool avec lui.

Oh mais suis-je bête. Son mec connaissait-il vraiment la vrai personnalité de ce très cher Ritchi ?

— Fais pas ta tête de con. Je veux juste savoir si tu vas bien.

Je baise qui je veux sans qu'on vienne me faire la morale. Je suis un adulte. Homme d'affaire respecté et tout le bordel. Vie sans trop de merde, grâce à une sœur qui fait son max pour éviter le pire de partout.

— Arrête ton cinéma. Tu me gonfle sévère là. Lâchais-je finalement. Je dois déjà supporter ton comportement d'ado en chaleur quand t'es avec Ash, je suis obligé de te supporter là maintenant alors que je prends le temps de me détendre ?

— Je croyais que c'était baiser qui te détendais ?

Je fermais brièvement les yeux, inspirant profondément en sachant très bien ce qu'il tentait de faire. Ce même bon vieux schéma pour prouver que je n'étais pas indifférent à lui. M'énerver suffisamment pour que je lui saute dessus, me laisser emporter par mon instinct et me retrouver comme le dernier des cons quelques heures plus tard à avoir craqué et couché avec.

Sale came. Ma sœur pense que le sexe peut être une drogue, mais la voilà la pire de toute. Ce genre de relation toxique à souhait. Haine, amour, passion... Enchevêtrement de sentiment et d'autres merdes qui te font faire les pires conneries des deux côtés.

Je riais doucement, de ce rire lasse d'avance de ce qui allait arriver, me frottant la tempe avant de poser mon mélange sur le sable et de me lever, m'étirant tout en regardant l'océan.

Chuter ou résister ? Je te connais trop pour pas savoir que tu dois m'observer de ton coin planqué, un sourire en coin sur les lèvres en te demandant ce que j'allais faire. Foutue connard. Mais bon, toi au moins t'assumais à la perfection en être un.


J'entendis Ritchi se lever, devinant le moment où il allait poser sa main sur mon épaule et mon coup de poing partit plus vite que mon esprit ne put le calculer, venant le bloquer face contre le sable alors que je tenais ses bras dans son dos. Je me penchais à son oreille, glacial et indifférent, comprenant le comportement de ma sœur quand soudain le trop plein venait d'arriver d'être pris pour un simple jouet. Ce moment précis où tu en avais assez et que l'envie de tout envoyer chier prenait le pas sur la raison.

— Dis moi mon doux. Il est au courant ton mec que c'est ça qui te fait bander ? Ce moment où t'es complètement bloqué et soumis à mon envie, à faire semblant de te débattre ? Il sait à quel point c'est ça qui te fait bander ? Pas quand c'est doux et plein de bonnes intentions, non. C'est quand c'est brutal et sauvage, et que je te prends comme la dernière des chiennes. Là t'es le pire des junkies, et tu crèves de jalousie qu'un autre puisse avoir ça. Tout le reste ouais, mais pas ça. Tu veux juste être le seul à pouvoir te vanter de m'avoir eu à tes pieds, d'avoir été là pour me protéger de mes péchés. Tu veux savoir le meilleur de tout mon doux ?

J'inspirais dans son cou, un sourire carnassier s'étirant sur mes lèvres.

— C'est mon arme que tu sens contre tes fesses, parce que je ne bande plus pour toi. Et je ne te baiserais plus, comme je ne te baise plus depuis deux bonnes années malgré tout tes efforts. Alors je vais juste te laisser là avec ta gaule, et tu vas vraiment me foutre la paix, sinon je vais aller expliquer à ton cher petit Doc à quel point le début de votre fabuleuse histoire est juste de la merde vu le nombre de fois où tu en as profité pour le tromper. Et tu sais à quel point je vais adorer ce moment, où ton vrai visage sera révélé n'est-ce-pas ? Alors fais-moi ce plaisir, et continue ton petit manège. Nul doute que la patronne va adorer l'apprendre par la même occasion.



Je le laissais là, attrapant ma serviette et mon mélange, le rallumant en m'éloignant, sortant mon téléphone en le sentant vibrer.

« Oups le Doc a tout vu ».

Le pire des connards. Mais t'es pas un démon pour rien.

« Chacun ses merdes » Répondis-je simplement.

J'allais me doucher, remettant simplement un pantalon ample alors que j'allais me poser sur la terrasse, observant les arrivants en buvant une bière.

— Alors l'aire de jeu est sympa ? Demandais-je en voyant passer Karel.

Karel stoppa sa marche en tournant la tête, m'apercevant.

— J'te réponds si tu payes ta bière. Deal ? sourit Karel.

— C'te culot. Ricanais-je en me levant. Deal.

Karel ricana et me rejoignit, j'allais chercher sa bière, lui tendant après l'avoir ouverte.

— Ma part du marché Monsieur.

— Merci. Sourit Karel en prenant la bière.

Il but une gorgée puis tira une bouffée de sa cigarette en m'observant.

— Et bien, l'aire de jeu donne pas mal option de chasse. Sourit-il. Hostile pour des non-initiés à la survie en pleine nature. Des coins de verdures, des coins plus que sableux, beaucoup d'eau bien sûr. Nul doute que cela va être très amusant. Toujours pas intéressé ?

Je portais ma bouteille à mes lèvres, posant mon regard sur l'extérieur alors que du mouvement avait attiré mon attention, observant passer Ritchi avant de voir le Doc le rejoindre, l'entendant d'ici gueuler alors que ma sœur se pointait. Je m'avançais à la porte, m'appuyant sur le chambranle de la porte avec un sourire en coin.

— Même pas besoin de mon aide au final. Ricanais-je avant de rentrer rejoindre Karel. Pourquoi pas. Je vais voir si je fais un jour ou deux. Ça me défoulera.

— Je pense que c'est l'occasion oui. Pour tout le monde. Sourit Karel. Et toutes sortes de raisons. Une chose est sûre c'est que tu ne dois pas manquer le grand final, madame Napoli va surement être de toute splendeur quand elle trouvera les deux. Garde un jour pour ça.

Je haussais un sourcil, reposant le regard sur ma sœur avant de ricaner.

— Ce qui est sûr c'est que les deux vont tellement puer la peur que ça va se sentir de partout surtout. Mais je suis pas sûr qu'elle garde la nana jusqu'à la fin si elle tombe dessus. Mais je préfère y aller au départ. Y'aura encore assez de proie.

— Si je tombe dessus pas sûr que je lui laisse beaucoup de temps non plus. avoua Karel avant de boire une gorgée de sa bière. Tu es donc chasseur alors. Sourit-il en le regardant. Découverte sympa.

— Pourquoi, tu croyais que j'étais juste le PDG tout sage ? Ricanais-je en m'appuyant sur le dossier d'une chaise.

— Sage non. Clairement pas. ricana Karel. Mais plus PDG que chasseur oui. Je ne t'ai jamais vu lors des jeux ou autres sorties avant. Mais c'est une surprise agréable sans aucun doute.

— Parce que je suis plus chasse auprès des ennemis du clan ou gestion de crise quand ça déconne un peu chez nous. La gestion de la colère est pas dans mes qualités contrairement à ma sœur alors bon...

— J'en prend note. Ricana Karel en fumant tranquillement sa cigarette. Et je suis curieux maintenant.

Il termina sa bière avant de m'observer un court moment puis se leva en me souriant.

— Je vais te laisser te reposer. Faut être en forme pour demain. Merci pour la bière et pour la discussion.

— C'est surtout toi qui devrais penser à te reposer cette nuit. Répondis-je avec un sourire en coin. Cinq jours sans dormir vraiment... Faudrait pas que le chaton se fasse manger.

— Encore cette histoire de chaton sérieux. Ricana Karel. Gérer le repos et l'endurance fait partie dans la formation de Carlos. Je n'ai pas besoin de grande chose et je ne compte pas me faire manger. Pas dans ce sens en tout cas. Sourit-il en coin en levant un sourcil.

— T'arrêterais de perdre tes moyens face à elle, elle te prendrait plus pour un chaton. Rétorquais-je avec un sourire en coin. J'imagine même pas comment elle a dû faire sa connasse pour parvenir à te faire réagir. Mais évite de te faire manger par un mexicain quand même, c'est pas terrible à se taper il parait.

— Elle a beaucoup d'atout pour déstabiliser un homme. Et c'est difficile de ne pas être sensible à sa façon d'être parfois. Mes réactions sont surtout en fonction de son statut. Respecter la hiérarchie, les grades, ça fait partie de mon quotidien et avoir une réaction physique face à elle serait irrespectueux. C'est aussi simple. Mais ok, si je dois être un peu plus moi pour éviter cette torture... J'vais y penser sérieusement. Sourit-t-il.

Il s'avança ensuite vers moi avant de se pencher au-dessus de moi en posant ses mains de chaque côté et plongea son regard dans le sien.

— Et je n'me fais manger que si je le veux tout comme je choisis ce que je veux manger monsieur le PDG chasseur. Sourit-il en coin avant de se redresser en inspirant.

Je posais ma bière sur le côté, me redressant en inspirant doucement, approchant mon visage du sien.

— Tu devrais aller te reposer pour ta chasse.

Karel ricana doucement en approchant son visage un peu plus près, fixant mon regard puis se redressa en souriant avant de reprendre la direction de la plage.

— Vraiment très belle couleur. Sourit-il en partant. Bonne fin de soirée Luc.

— Bonne fin de soirée à toi aussi Karel.

Je terminais ma bière avant d'aller enfiler un boxer, remettant mon pantalon ample puis je ressortis de la maison, croisant Ash sur le chemin.

— Tu vas jouer sale gosse ? Souffla Ash en se penchant à mon oreille.

— Oui. Et toi ?

— Repos avant de prendre la garde.

— Outch, bonne nuit grand-père alors. Ricanais-je en me dirigeant vers la maison de Noz.

— Hé.

Je me stoppais en tournant le visage vers lui, haussant un sourcil.

— Tu as bien fait.

— Compliment d'un connard à un autre ? Ricanais-je

— Ouais. Même si j'ai grave adoré la vue. Sourit-il avant de partir.



Je ricanais en reprenant ma marche, allant faire chier Noz pour une baston, qu'il m'accorda sans grande surprise et l'on se fit ça sur la plage. Moment où j'en profitais clairement pour me défouler, riant alors que Jo ratait son entrée dans le combat en se ramassant dans le sable.

— C'te combattant du dimanche. Riais-je avec Noz.

Il se releva en recrachant le sable, se joignant finalement à la baston avant qu'on entende gueuler quelques minutes plus tard.

— Héééééé je veux jouer aussi !

Je me baissais à temps pour esquiver le pied de ma sœur, sautant en arrière en modifiant ma position.

— T'étais pas couché la vieille ? La provoquais-je

— Bordel je vais te défoncer le chieur !

Je ricanais en écartant rapidement les bras, voyant Shiro arriver derrière et je haussais les épaules en regardant Jo.

— j'veux jouer ! cria Shiro avec un sourire large sur le visage alors qu'il bondissait vers le groupe.

— Bon... Deux chieurs suprêmes... Moi je dis... On va faire alliance quand même. Proposa Noz.

— Je prends. Ricanais-je en tapant dans son poing.

— On vous prends tous à sec avec mon démon. Ah ouais chéri ?

— Ouais. Temple sacré et prostaste.

— Ah ouais carrément ? On va voir qui va boiter pour la chasse alors ! Rétorquais-je en m'élançant avec Noz.

— Hm... Ma chieuse ? Je t'entends trépigner d'ici. Cria Jo.

Je vis du coin de l'œil Carla se joindre au bordel, ricanant de plus belle. Le compte de qui se battait contre qui se perdit vite, surtout quand Aaron se joignit avec Carlos à la bagarre, puis Elena...

— Oh. Ricana Carlos en se tournant après avoir entendu la voix d'Elena. Tu vas te salir tu sais.

— Jé vais té botter lé cou, tou vas voir McKinnon. Grogna Elena avant de bondir sur lui.

— Tant que c'est pas son adorable petit cul ça va. Ria Aaron

— Jé vais m'occoupé dé ton cou jouste après, tou vas voir. Ricana Elena.

— Nan lui tord pas le cou j'en ai besoin ! Intervint ma sœur.

— Jé vais pas loui torde, j'vais loui botter ! Attend. Comment on tord oun cou ? Pas grave. Souffla Elena en reprenant ses attaques.

Je hurlais de rire en me reculant alors que les deux s'étaient stoppé en se regardant, ne se comprenant pas du tout, déclenchant le fous rire chez Diego et Nino plus loin. Je repris sérieusement quand ma sœur revint à la charge, me concentrant bien plus, écoutant à peine ce qui pouvait se passer alors que je m'y mettais plus sérieusement contre elle, son sourire s'agrandissant.

— Mon cœur ! râla Carla en se tortillant sur l'épaule de Jo.

— Vas-y envoie ici. Hurla Naëlle.

Je me reculais pour me calmer, posant mon regard sur ma sœur.

— Je viens jouer demain, et après demain. Après je devrais bosser quand même. La prévins-je en russe.

— Oh cool ! Avec moi ?



Je hochais la tête, tapant dans le poing de Noz avant de saluer les autres, reprenant la route vers la maison où j'étais en contrôlant mon rythme cardiaque, faisant un signe de tête à Pavel qui allait sûrement chercher Angelina. J'échangeais des messages avec Diego, rangeant mon téléphone en m'allongeant dans le lit, observant l'océan et l'île plus loin.

Je me réveillais quelques heures plus tard, allant profiter d'une douche avant d'enfiler un pantalon alors que le café coulait. J'attrapais de quoi boire mon café sur la terrasse, m'installant alors que le soleil se levait, travaillant sur les derniers mails que j'avais à traiter, la musique dans les oreilles, battant le rythme. Je terminais mon café, m'étirant en regardant le paysage, finissant par me lever afin d'aller chercher quelque chose dans mes affaires, revenant sur la terrasse où je pris le temps de me fumer une cigarette en ouvrant mon étui. J'écrasais ma cigarette, enclenchant la musique sur l'ordinateur avant de me mettre à jouer, gardant les yeux sur le paysage pour laisser à mon esprit le temps de se préparer sur la chasse à venir.

Je vis une tornade apparaître devant moi au bout de quelques chansons, mon regard se posant sur elle et elle se mit à jouer aussi vite, faisant apparaître un sourire de sale gosse sur mon visage alors que je ne pouvais nier l'appel au sang de mon violon. Je me laissais embarquer avec elle, ne quittant pas son regard alors que son air s'était fait sauvage tout comme le son de son violon, me laissant porter par la soif de sang et de mort, l'excitation de cette chasse qu'on allait commencer, de toute ces proies avec lesquelles jouer.

Un frisson glacé me parcouru et mon sourire se fit carnassier alors que je savais que ma propre attitude avait dû changer, me remémorant toutes les merdes des deux proies centrales, devinant sans mal celle des autres proies.


On finit par s'arrêter au bout d'un moment, et je laissais ma sœur allait se préparer, allant me préparer à mon tour, prenant le temps de m'armer en allant ensuite chez Noz qui avait pris un sacré stock d'armes et de lames. Je pris des armes à feu silencieuse au cas où, m'équipant en grande majorité de lames, enfilant un harnais pour ranger mes deux grandes lames. Je préparais un sac, discutant avec Noz alors qu'il faisait de même, prenant chacun de quoi tenir. Je mangeais une barre énergique, buvant un café avec Noz puis j'allais me poser avec mon sac sur le lieu de départ, m'installant en nettoyant les deux grandes lames que j'allais utiliser tout en fumant un mélange.

Je détachais mon regard de mes lames alors qu'une main se posait dessus, le relevant pour croiser celui d'Ash qui se pencha en me regardant, un sourire en coin sur les lèvres.

— Vraiment trop excitant ce regard là petit allumeur. Souffla Ash en Finlandais.

— Tu veux jouer à la proie ? Demandais-je en penchant la tête tout en le regardant.

— J'adorerais mais je dois aller bosser. Amuse-toi bien.


Je l'observais se redresser l'air de rien, le regardant rejoindre les Démons et il retint le bras du Doc qui allait s'avancer, secouant la tête alors que je rangeais mes lames. Je me redressais en m'allumant une cigarette, m'avançant vers les Démons alors qu'Ashkara se mettait entre moi et le Doc. Je ne cherchais même pas à cacher ma tension et mon animosité, en ayant clairement ras le cul de ce duo là.

— Garde ton mec en laisse et lâchez moi la grappe avant que je vous égorge. Menaçais-je en m'avançant alors qu'Ashkara gardait sa main sur mon torse pour m'en dissuader.

— Il se passe quoi là ? Gronda ma sœur en arrivant.

— Patronne... L'excitation de la chasse ? Tenta Ash.

— Luc. Gronda de plus belle ma sœur.

Je gardais mon regard fixé sur le Doc, dégageant la main de Ashkara en m'avançant vers le Doc, le plaquant au sol en saisissant sa gorge.

— Vraiment. Ton mec a intérêt à retenir la leçon et je veux plus vous voir autour de moi. Je m'en bats les couilles de ses mensonges et de son cinéma, si toi ça t'amuse de les croire c'est ta merde pas la mienne, mais ma patience a atteint sa limite. Alors tu écoute tes potes et tu me lâche le Doc sinon je t'éviscère.

Je le relâchais le Doc, lançant un regard menaçant à Ashkara pour le dissuader de parler, retournant prendre mon sac en faisant craquer ma nuque, me rallumant une cigarette.

— Luc ? Me questionna ma sœur en se plantant devant moi.

— Réglé t'as pas à t'inquiéter. Concentre toi sur la chasse. Soufflais-je en l'embrassant sur le front.

Je rejoignis le bateau, allant m'asseoir avec mon sac tout en fumant, observant l'île en attendant que tout le monde monte, Aaron et Carlos arrivant bons derniers.

— C'est parti. Ordonna John en faisant signe à ses hommes.

— T'as pas mis ton kilt de chasse ? Demanda ma sœur d'un coup.

— Ça existe ? M'étonnais-je en détachant mon regard de l'île.

— Non. Je serais pris en chasse par un Dragon si ça existait. Ricana Carlos.

— Faut demander à Hakane de l'inventer. Lâchais-je en regardant Aaron.

— Grave. Confirma Aaron dans un grand sourire.

— On se demande pour qui il sera utile hein. ricana Carlos.

— Oh jé vois qué tou as prit dé quoi chasser dans la tradizionne. Sourit Elena en observant l'arc de John.

— L'arme favorite de ma mère. Sourit aussi vite Shiro.

Je haussais un sourcil en retenant le poignet qui essayait de me prendre une lame, tournant le regard en entendant le ricanement de ma sœur et je la relâchais, la laissant prendre la lame pour la regarder.

— Tu me les prêteras ?

— Au bout des deux jours ouais. Ricanais-je.

— Hâte de voir ça alors. Sourit aussi vite ma sœur.

— Combien de perruque en deux jours ? sourit alors le Samurai en penchant la tête vers Luc. On a un score à battre, tu sais.

— On en était à combien déjà ? Demandais-je en penchant la tête vers Shiro.

— Vingt chacun. Au total. Sourit le Démon. Y a de quoi faire le plein là.

— Oh. Et ton record à toi ? Soufflais-je en me penchant vers lui.

Shiro se pinça les lèvres en étirant un large sourire puis se pencha à l'oreille de Luc.

— 103. Souffla-t-il doucement avant de se redresser.

— Ooh. Explosons les deux records alors.

Ma soeur appuya sa main sur mon front, me faisant me rasseoir en secouant la tête.

— J'ai assez d'un allumeur comme mari.

— Mais on veut juste battre nos records. Souffla Shiro. C'est notre jeu des perruques.

Je ricanais en reprenant ma lame alors que ma sœur soupirait, la rangeant dans le fourreau en regardant Shiro.

— Ok. Je m'occupe de ça sur mes deux jours.

— Cool. Sourit aussi vite Shiro avant de tourner la tête vers l'île. On est arrivé.



Le bateau entra dans le chenal avant de se stopper et tous sautèrent pour descendre sans attendre. Je pris le temps de m'étirer, ricanant avant de suivre ma sœur qui était parvenue à se contenir pour m'attendre. Je sortis mes lames dès qu'on parvint vers les premières proies, commençant la collection de scalpe pour Shiro aussi vite.

La journée passa très rapidement, et quand la nuit fut tombé, on était clairement bien recouvert de sang avec ma sœur. Certains feux de camps s'allumèrent, et je devinais que certains en profitaient pour faire une pause.

Vraiment utile de préciser qu'on ne songea même pas à faire de pause avec ma sœur ? On était bien trop pris dans la traque, et la nuit fut l'occasion rêvé pour nous de la continuer. Nous amusant tout autant voir plus alors qu'on s'amusait à faire hurler de terreur nos proies. Les observants gambader avant de les tuer, ou au moins les abimer. J'en récupérais un de justesse à qui je n'avais pas ôté son scalp, m'installant sur lui en découpant ce que je voulais, relevant le regard pour suivre celui de ma sœur alors qu'elle observait plus loin.

— Un chaton couvert de sang. Souffla t-elle en russe. Qui nous observe.

— Tant qu'elle vient pas m'enlever mes jouets je m'en fous.

J'égorgeais ma proie, relevant le regard en cherchant, me redressant avant de me mettre à courir, mon sourire se faisant carnassier alors que ma sœur s'était mise à courir aussi vite, et je sautais au bout de plusieurs mètres de course, atterrissant sur l'une des proies qui m'intéressait le plus.

— La chienne.... Comme on se retrouve.

Je penchais la tête en arrière, observant ma sœur trépigner et je me reculais, relâchant la chienne en lui ordonnant de se mettre à courir. Elle pensa sans doute à contester, mais je crois que la vue de l'attitude de ma sœur la dissuada, et elle s'y mit aussi vite qu'elle pouvait. Naëlle parvint à se contenir quelques secondes, s'élançant avec un sourire carnassier alors que sa posture de course s'était modifiée et j'accrochais mon scalpe, crevant les yeux de la proie avant de suivre ma sœur, continuant de tuer sur mon passage alors que les hurlements créaient du mouvement. J'en poursuivi un qui avait une sacrée coiffure, le laissant ramper alors qu'il s'était pris un coup de lame dans le dos, relevant le regard pour observer la personne assise. Je posais finalement mon pied sur le dos de ma proie, attrapant les cheveux d'une main avant de me mettre à découper.

Je rangeais mon scalpe, m'allumant une cigarette en observant les alentours en m'asseyant sur le cadavre, observant les pièges avec un sourire en coin. Je détournais le regard pour suivre un autre mouvement qui s'était fait, et je me redressais lentement, essuyant le sang sur mes lames avant de m'avancer lentement, me fondant dans l'obscurité pour croiser le chemin du fuyard, le choppant par la gorge par surprise avant de pencher la tête en arrière.

— Oh pardon c'est ton jouet.

— Je regardais juste combien de temps il pouvait courir. Souffla le Samurai en sautant au sol pour me rejoindre.

Il se pencha à l'oreille de Vincent juste après en étirant un sourire sadique.

— Pas maintenant. Murmura-t-il froidement. Mais bientôt tu pourras rencontrer l'animal que tu désirais tant.

Je relâchais le jouet, l'observant courir en penchant la tête.

— Oups, c'est là bas qu'est la cous'.

— Je dois surveiller la rencontre. J'ai promis sa tête à Angelo. Souffla le Samurai avant de partir dans la même direction. A plus tard.

Je ricanais en le regardant s'éloigner, retournant m'asseoir sur le cadavre en me rallumant une cigarette, observant ma sœur faire dévier sa proie quand elle sentie sûrement la peur de Vincent.

— Bordel... Ricanais-je. T'es tellement dans la merde mec.


J'entendis rapidement courir vers moi et je plongeais ma main dans mon sac, en ressortant une grenade. Je patientais en écoutant les bruits, me décidant à la dégoupiller avant de la lancer, me redressant alors que la grenade explosait devant Vincent qui se jeta sur un côté par réflexe, se retrouvant sur l'un des corps que j'avais laissé avant de se mettre à hurler, repartant tant bien que mal dans un autre sens.

— Il va pas tenir la nuit à ce rythme. Ricana Shiro, accroupi sur une branche.

Je haussais les épaules, dégoupillant une autre grenade pour la lancer à proximité des deux proies, l'aiguillant dans une autre direction avant de me rasseoir en regardant passer ma sœur qui avait l'air encore plus surexcité.

J'observais un autre arrivant, penchant la tête.

— Tu cherches les deux crieurs ? Ricanais-je en fumant.

— Ouais. Tu sais par où aller ou toi aussi tu vas m'envoyer chier ? sourit Karel.

— Par là. Normalement. Répondis-je en lui montrant la direction. Mais ils ont deux joueurs à leurs culs et je déconseille d'essayer vu l'état de ma sœur.

— Oh. Je vois. Souffla Karel en se grattant la nuque. Bon. J'vais retourner chasser alors.

— Si t'attends elle va repasser. Ça fait au moins cinq fois qu'elle fait le tour avec le premier jouet.

— Ah ? ricana Karel. Bon bah clope.

Je lui en tendis une, m'étirant en me levant avant de prendre en main mes lames.

— Je vais retourner jouer, j'ai un concours à gagner et tout ça a dû bien nous exciter les autres.

— Clairement. Ricana Karel en allumant la cigarette. Je vais fumer le temps de voir s'ils repassent et retourner jouer après. Bons scalpes.

— Toute façon tu vas les entendre. Elle gueule comme une truie la trouillarde. Soufflais-je tout en jouant avec mes lames.


Je me mis en marches, écoutant les bruits aux alentours en continuant de jouer avec mes lames, relevant finalement le regard alors qu'un sourire s'étirait sur mes lèvres.

— Ptite planquée. Chantonnais-je.

Je l'entendis ricaner, et il descendit de l'arbre, regardant derrière moi en ricanant.

— Tu l'as déjà perdu ?

— Elle a trouvée deux jouets à faire courir, donc ouais.

— Je vais pas laisser ton petit cul tout seul, on sait jamais. Sourit Noz. Une dizaine par là, faut se dépêcher, ils vont chez deux barbares dépeceurs.

— Ooh. Tu sais comment me charmer toi. Ricanais-je en me mettant à courir.

On continua toute la nuit la chasse, Noz m'aidant à récolter les scalpes et je croisais ma sœur au début du second jour, continuant la chasse à trois. À la fin de la journée je m'installais sur la plage, comptant le nombre de scalpes, parvenant au nombre de 250 et je sifflais en me disant que l'air de rien c'était sympa comme nombre.

— Mais il reste encore des proies au moins ?

— Peu. Souffla ma sœur en observant autour de nous. Moins d'une vingtaine. Plus les deux puants le plus la peur.

— Tu vas faire quoi alors ? Ricanais-je.

— Attraper mon samurai, le dévorer et patienter en laissant la peur grandir encore plus sur les dernières proies.

— Oh beaux trophées. Sourit Angélina en arrivant.

— Hâte de voir ceux de Shiro. Ricanais-je en m'allumant une cigarette.

— Chéri. J'ai vraiment très faim. Hurla ma sœur en japonais.

Le Samurai apparu quelques minutes plus tard, son arc dans une main, trainant le corps d'un homme de l'autre, couvert de sang et le regard animal.

— Faut reconnaitre qu'il a une certaine classe. Sourit Carla en regardant son frère alors qu'elle arrivait près du petit groupe avec Jo, Elena et Nino.

— Faut reconnaître qu'il est obéissant surtout. Ricanais-je avant de me pincer les lèvres. De l'aide pour ton dernier scalp ?

Le Samurai s'avança vers Luc en continuant de trainer l'homme puis lâcha son arc avant de prendre une lame, s'arrêtant devant Luc en scalpant sa proie.

— Pas besoin. Souffla le Samurai en relevant sa proie qui hurlait de douleur.

Il se saisit ensuite sa tête et arracha à pleine dents ses oreilles, les plaçant juste après dans son sac. Il jeta l'homme un peu plus loin puis se tourna vers Naëlle avant de l'agripper par la nuque, plaquant aussi vite ses lèvres sur les siennes.

— Eh j'ai pas pris les oreilles ! Bordel.

— Ça prenait moins de place dans le sac surement. Ricana Angélina.

— Bah ouais mais ça compte pas. Que les scalps.

— Y a 500 paires d'oreilles. Donc ça fait 250 scalps. Souffla le Samurai en quittant brièvement les lèvres de Naëlle.

Je lâchais un gémissement de dépit, Noz éclatant de rire aussi vite.

— Nul. Je peux y retourner ? On est à égalité !

— T'avais pas dit deux jours ? ricana Carla.

— Reste une nuit avant la fin du deuxième jour. Souffla le Samurai contre les lèvres de Naëlle avant de l'embrasser à nouveau.

— Ça marche. Soufflais-je en sautant sur mes pieds avant de repartir en courant.

J'attrapais deux jouets, prenant le temps de m'amuser avec avant de leurs ôter le scalp, les laissant repartir en courant en se vidant de leurs sangs alors que je m'allumais un mélange en les observant courir. Les deux se firent alors plaquer plus loin par Karel qui venait de bondir d'un arbre pour les planter aussi vite, une lame dans chaque main, repartant aussi vite dans une autre direction en remontant dans les arbres

— Héééé ! M'offusquais-je.

— Désolé monsieur le PDG chasseur.

— Tu me dois deux bières voleurs de jouets ! Râlais-je.

— Deal ! cria Karel en s'éloignant.

— J'aurais dû négocier la pipe... Tiltais-je avant de hausser les épaules.

Je restais un moment à observer le coin, terminant tranquillement mon mélange avant d'appeler un bateau, repartant vers l'autre l'ile où je pris le temps de me doucher avant d'aller dormir.




Bien des heures plus tard, après un réveil apprécié grâce à Ash, je vis débarquer les enfants, ricanant en attrapant Hakan qui avait l'air d'en chier avec le sable. Je riais alors que les jumeaux avaient décidé de me réveiller, branchant la stéréo en enclenchant les chansons Disney, revenant vers moi alors que j'étais assis dans le sable avec Hakan et Iris, chantant avec une tête de sale gosse. Tête qu'on ne pouvait renier je dois bien l'avouer.

Je finis par me laisser de convaincre de chanter avec eux, dansant avec eux, riant des chorégraphies des quatre. On finit par aller dans l'eau alors qu'on avait pris le temps de les mettre en maillot, et je gardais Hakan contre moi alors que Ezio et Hannibal tenait Iris. Je m'assis au bord de l'eau, surveillant les quatre alors que Hakan s'en donnait à cœur joie dans l'eau avec les trois autres. On profita un moment de l'eau avant de faire rentrer les enfants pour éviter qu'ils prennent un coup de chaud, douchant et remettant de la protection aux deux petites terreurs avant de manger. Les deux terreurs furent ensuite mis à la sieste alors que les deux grands avaient des cours à travailler avec Angelo et j'en profitais pour aller me changer, enfilant un short avant d'aller courir. Ashkara profita de ma séance de sport pour se joindre à moi, m'informant surtout de ce que voulait me dire le Doc la dernière fois. Forcément il se fit envoyer chier, mais c'est pas comme si ça lui faisait quelque chose, et il se contenta juste de me dire que de toute façon, une demande avait déjà été faite à ma sœur.

Autant dire que je revins pas détendu de ma session de course, et j'optais donc pour bosser sur la terrasse, buvant une bière tout en traitant les mails et les appels. Passant ma mauvaise humeur sur mon boulot.

— Première partie de ma dette. Sourit Karel en posant une bière sur la table de terrasse où c'était installé Luc pour travailler. Bon courage. Finit-il en repartant tout en s'allumant une cigarette.

Je relevais le regard de mon écran, regardant la bière avant de ricaner, secouant la tête. Je regardais l'heure, me frottant le crâne avant de m'étirer.

— Ça te dit de venir manger ?

Karel se retourna vers lui puis regarda sa montre avant de relever son regard vers moi.

— L'offre est très sympa. Mais j'veux pas t'empêcher de bosser surtout.

— J'ai la tête de quelqu'un qui propose quand j'ai pas envie ? Rétorquais-je en m'allumant un mélange.

— Non. ricana Karel en revenant vers lui. Mais t'as pas non plus la tête d'un mec qui chante du Disney. J'accepte avec plaisir dans ce cas.

— Oui, j'évite de faire ce genre de show pour mes rendez-vous d'affaire. Mais si tu demandes à mes secrétaires, elles te diront que j'ai pas non plus la tête d'un tueur ou tout un tas de connerie que je préfère éviter de penser en fait. Terminais-je en grimaçant face à une demande d'interview. Putain de journaliste.

Je refermais mon ordinateur, posant mon regard sur Karel.

— Une préférence de plat ?

— T'es plein de surprises. Sourit-il. Autant continuer. Je te laisse me surprendre.

— Le charme du mystère. Ricanais-je en rentrant dans la maison avec l'ordinateur.

Je posais l'ordinateur dans sa sacoche, observant le frigo tout en buvant ma bière.

— Poisson ou viande ?

— Une préférence pour la viande. Sourit Karel en continuant de fumer sa cigarette.

J'attrapais le bœuf en hochant la tête, allant faire un tour dans les placards, prenant le temps de réfléchir en sortant les ingrédients avant d'aller me laver les mains, me mettant à la préparation d'un plat péruviens, le « Lomo-Saltado ». Je profitais du temps nécessaire de la marinade pour m'allumer une cigarette, observant Karel.

— Tu as pus chasser comme tu voulais du coup ?

— Pas autant que j'aurais voulu mais j'ai l'Afrique pour me rattraper.

— C'est le désavantage de chasser avec autant de monde. Ricanais-je. Mais l'Afrique devrait offrir d'autre jeux en effet.

— Je compte là-dessus. sourit Karel. Tu sais ce qui est prévu pour la suite ?

— Connaissant les deux, ils vont attendre la nuit avant le dernier jour pour retourner jouer avec les nerfs des deux derniers. Par contre comment ils comptent faire... Je m'attends à tout avec eux.

— C'est clair. Ricana doucement Karel en se rallumant une cigarette.

Il tira une grande bouffée avant de la souffler lentement alors qu'il partait dans ses pensées puis repris ses esprits en ramenant son regard sur moi.

— Et toi du coup, tu as pu te défouler comme tu voulais ?

— Ouais, j'avais pus me défouler. Mais c'était sans compter le côté casse couille sans bornes des démons. Marmonnais-je en me remettant à cuisiner.

Karel vint s'adosser près de la cuisinière en fumant, observant Luc faire puis ramena son regard devant lui.

— Rien n'est jamais simple. Mais d'expérience je dirais que penser à soi avant les autres n'est pas forcément une mauvaise chose. Tu devrais y penser. C'est très libératoire.

— Ce qui ne fonctionne pas quand t'as la femme au dragon comme patronne. Ricanais-je en cuisinant. J'aurais préféré éviter toute cette merde mais j'aurais pas dû y mettre les pieds ceci dit. alors bon... Quatre ans à fermer sa gueule en tant que pote, ça doit être une limite plus que raisonnable en tant que Démon.

Je laissais la cuisson se faire, appuyant mes deux mains sur le comptoir en soupirant.

— Une seule histoire mais qu'est ce qu'elle m'aura cassé les couilles putain. Je sais vraiment pas comment ma sœur a pus faire. Baiser est vraiment moins chiant.

— Moins compliqué en tout cas. Souffla Karel. Ça s'est plutôt joliment finit pour ta sœur. Après je ne suis pas dans le couple mais celui-là a l'air de fonctionner. Je crois que tu as pas mal d'exemple chez vous qui montre que c'est possible. Le tout est de trouver la bonne personne et idéalement sans squelette dans le placard. Ricana-t-il doucement.

— Sans façon. Clairement sans façon non.

Je sortis deux assiettes avant de disposer le plat dedans, allant les poser sur la table, ramenant le reste pour manger, laissant s'installer Karel.

— Je suis pas assez hypocrite pour prétendre que les histoires d'amour m'intéresse. Te fatigue pas à essayer de me convaincre de l'inverse, je ne changerais pas d'avis. Pour certaines personnes c'est leur truc, pour d'autre non. Bon appétit. Souriais-je

— Merci. Sourit Karel. Et désolé si je me suis mal exprimé. Je ne cherche pas à te convaincre de quoi que ce soit. Ce serait moi l'hypocrite sinon. Bien goutons ce plat.

Je mis plusieurs minutes à tilter à quelque chose, stoppant mes gestes avant de tapoter de la fourchette sur la table.

— Me dit pas que tu croyais que j'étais avec Ash aussi ?

— Bah c'est comme ça que ta sœur m'a présenté les choses. L'ex et l'officiel. Ce n'est pas ce que je crois mais plutôt ce qu'on m'a dit tout simplement. Sourit Karel avant d'emmener la fourchette à sa bouche. Hm.. Bordel. C'est vraiment très bon.

Je ricanais en me frottant la tempe, secouant la tête doucement.

— Merci. Non on est pas ensemble, c'est juste un accord pour avoir la paix dans certaines circonstances. Je m'en voudrais de briser le cœur à son harem de gonzesse à travers le monde. Ricanais-je.

— Harem carrément. Ricana Karel.

Il reprit une bouchée du plat, un sourire aux lèvres puis attrapa son verre en relevant la tête vers moi.

— Au moins c'est un bon ami. Sourit-il. C'est tout aussi rare.

— Il parait oui. Et toi alors, comment tu gères entre le privé et la Cosa ?

— Comment ? répéta Karel en stoppant son geste. Euh.. Bonne question. Je sais pas si je gère vraiment. J'ai un équilibre. Mon poste et ma vie à la Cosa et pour le privé... rien de bien compliqué. Une vie de famille et mes moments de liberté ou je peux m'amuser et me vider la tête. Rien de passionnant en vérité mais un bon équilibre.

— Oh, monsieur est plutôt du genre à se laisser porter. Devinais-je avec un sourire en coin.

— Non, je ne pense pas. Je ne suis pas une personne légère qui laisse les choses se faire tout en étant spectateur. Ma vie professionnelle et privé sont clairement séparées. C'est cela que je n'ai pas à gérer. Je gère mon poste, mes hommes, mes missions aussi, et je profite du côté privé. Je pense maitriser plutôt bien ma vie dans ce sens.

Je ricanais de son coup de dent, terminant mon assiette avant de m'allumer une cigarette.

— C'est sûr qu'il y a sûrement plus bordélique comme vie oui. Je savais pas que vous faisiez des missions aussi.

— Carlos ne peut pas tout gérer tout seul, surtout depuis qu'il a pris le poste de second. Et il faut pouvoir garder un œil sur les cinq et sur l'île vu que nous sommes basés à Los Angeles. Alors oui, on fait quelques missions quand nous avons les éléments suffisant pour intervenir. Tu serais surprit de savoir tout ce que je sais faire si tu me penses simple garde. souffla Karel en levant un sourcil tout en s'allumant une cigarette. Shal gère ses hommes aussi de son côté mais je crois que les Dragons fonctionnent aussi comme ça non.

— Tu me pensais bien simple PDG. Ce serait de bonne guerre que je te pense simple garde du corp. Même si les gardes du corps chez nous sont pas mal niveaux compétences. Chez nous chaque grand chef a ses responsabilités et ses hommes. Secteurs, pays, activités. À nous de veiller à ce que tout se déroule selon nos règles, et des rapports journaliers parviennent de tous avec la grande Patronne en copie systématique. Quelque soit l'échelle, l'un de nous peut aller fourrer le nez et faire du ménage, même la grande patronne peut se décider d'aller faire du ménage si un truc lui va pas. Je profite souvent de mes voyages d'affaires pour faire les rendez vous du clan en international dans la tournée.

— C'est assez ressemblant monsieur le non simple PDG. Sourit Karel. Un point pour toi.

— Merci monsieur le non simple garde. Souriais-je.

Karel ricana en secouant la tête puis garda un sourire sur les lèvres en observant Luc.

— Tu dois surement reprendre le travail. Je vais te laisser. C'était un repas vraiment très agréable. Merci beaucoup pour l'invitation.

— Non. Je dois éviter ma sœur au cas où. Ricanais-je.

— Oh. Dans ce cas je peux peut-être te proposer de m'accompagner. J'ai un côté très chevaleresque. Ricana Karel.

— T'accompagner ? Je vais prendre la proposition chevaleresque alors. On sait jamais si elle sort de son marathon trop tôt.

— Ok. ricana Karel. Je voulais aller faire le tour de l'île. Je vais me changer, on se retrouve aux Quads ou je passe te prendre au passage. Comme tu veux.

Je me mordis la lèvre en haussant un sourcil, penchant la tête avant de ricaner en allant ranger la table.

— Je peux te prendre aux Quads sinon.

— Me prendre aux... répéta Karel avant de ricaner. Pourquoi pas. A tout de suite alors.

— Mais pourquoi tu dois te changer au fait ?

— Je suis un peu trop en blanc non. ricana Karel en écartant ses bras.

Je terminais de ranger, me redressant en m'essuyant les mains tout en le regardant alors qu'il était en effet vêtu entièrement de blanc.

— Faudrait répondre à une question essentielle pour que je te réponde. Commençais-je avec un air sérieux.

— D'accord. souffla Karel en glissant ses mains dans ses poches. Pose-là.

— Je suis plus pour la pratique en fait. Continuais-je en remplissant un pichet d'eau avant de m'approcher de lui.

Je renversais l'eau sur lui, penchant la tête en me reculant, haussant les épaules.

— Nan c'est pas trop transparent ça va. Sûrement salissant par contre. Tu veux tester aussi ?

Karel leva les sourcils en me fixant puis sortit ses mains de ses poches avant de retirer son haut.

— Ok. Joueur hein. Sourit en coin Karel. J'vais tester aussi alors.

Il sauta sur moi aussi vite en me plaçant sur son épaule dans l'élan puis sortit de la maison et alla droit vers la plage, se jetant à l'eau avec moi. Je ricanais en passant ma main dans mes cheveux, penchant la tête en l'observant alors que son pantalon était clairement pas opaque.

— Très très sympa cette idée en effet.

— Oh mais t'es un vrai obsédé en fait. Ricana Karel.

— Ton corps trahit ta tentative d'innocence. Ricanais-je en ressortant de l'eau.

— Mon corps ne sait pas mentir. Ricana Karel en me suivant. Je crois qu'on peut aller se changer maintenant.

— Grâce à qui ? Rétorquais-je en ôtant mon pantalon.


J'ôtais mon boxer en arrivant sur ma terrasse, lançant le tout dans la panière, attrapant une serviette en passant. Karel secoua la tête en souriant après m'avoir suivi jusqu'à la terrasse puis alla ramasser son haut, ressortant sur la terrasse pour l'essorer. Il retira ensuite son pantalon, l'essorant à son tour avant de garder en main ses vêtements.

— Je crois que mes clopes sont trempées. Sourit-il. Je peux t'en prendre une. Je te rend ça avec la deuxième bière que j'te dois.

Je ricanais en allant chercher ça, fouillant dans le tiroir avant de lui lancer le paquet de cigarette, m'allumant une cigarette en m'appuyant sur le comptoir.

— Merci. Sourit Karel en attrapant le paquet.

Il attrapa une cigarette du bout des lèvres avant de l'allumer, puis tira une grande bouffée, la soufflant longuement tout en me regardant. Il s'avança ensuite et reposa le paquet sur le comptoir puis plaça ses mains dessus, de chaque côté de mon corps, en approchant son visage du mien.

— Et maintenant, tu proposes quoi ? souffla-t-il doucement.

— De passer au dessert sous la douche.

Karel descendit alors une main jusqu'à ma serviette en gardant son regard dans le mien et la tira lentement tout en approchant ses lèvres des miennes.

— Passons au dessert alors. Susurra-t-il en frôlant mes lèvres.


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