Chapitre 26. L'art est une propagande.



Le lendemain soir de notre arrivée à proximité de Washington, nous étions passé à l'action, enclenchant l'opération afin d'enlever nos cibles. Celle-ci furent ainsi chargées dans des conteneurs, facilitant leurs transports jusqu'au port de Baltimore. Fameux port où étaient chargé les filles que nos chers politiciens envoyaient on ne sait où.

Oui j'avais de l'humour. Spécial, mais de l'humour tout de même.


Les conteneurs furent chargés sur un navire acheté pour l'occasion avec une société écran, passant officiellement et même face aux contrôles pour un chargement de meubles et d'œuvres d'art. On attendit d'être en pleine mer pour commencer le travail, caché par la profondeur du navire alors que nous avions laissé les Ombres à terre afin de couvrir les traces. Le renfort s'étant fait avec des dragons et les faucons pour cette phase afin de garantir le bon fonctionnement du plan.

— Je te laisse le choix Fantôme. Soit tes hommes participent aux tours de gardes et de sécurité, soit ils nous aident, mais tu sais que c'est des dragons qui y sont. À toi de voir. Soufflais-je en gaëlique à Carlos.

— Je pense que les tours de gardes seront très bien. souffla en gaélique Carlos en hochant la tête. Je préfère.

— C'est toi qui vois, c'est tes hommes. Je te laisse voir avec eux.

— Pourquoi les avoirs embarqués avec nous ? demanda doucement John en japonais. C'est pas comme si on avait besoin d'eux pour la suite.

— Les avoir sous la main au cas où et observer leurs réactions pour l'œuvre de l'Artiste. Répondis-je à John en japonais.

— D'accord. Tu veux voir quoi ? ricana doucement John en japonais. S'ils sourient ou s'ils vomissent ?

— Qui sait... On verra bien. Personnellement, j'ai hâte de voir ce que va nous faire l'artiste. Souriais-je.

— Et moi donc. Je vais enfin pouvoir voir une de ses œuvres en vrai. Sourit John.

— Allons aider alors. Je suis sûre que ça va être encore plus amusant.

John hocha la tête en souriant puis m'embrassa dans le cou avant de se redresser.

— Allons jouer.



Je l'emmenais vers l'endroit où se trouvait les démons, observant la structure qu'ils montaient avant de cligner des yeux.

— Bordel, la statue de la liberté ? Hallucinais-je. Sérieux ?

— Grave ! Avec l'hymne américain en fond sonore pour l'œuvre, ça va claquer ! S'excita Pavel.

— Hm, j'avoue.

— T'as même prévu la musique ricana John en observant la structure.

— Je trouvais que ça donnait toute sa force à l'œuvre. Sourit Pavel.

— Ton côté perfectionniste. Ricana John.


Je ricanais en allant voir ses plans, observant avec attention avant de reposer mon regard sur la structure.

— Ça va vraiment déchirer j'avoue. Soufflais-je. On va t'aider pour les découpages en fonction de la nuance que tu voudras. Et les yeux ?

— Les yeux des politiciens. Répondit Pavel.

— Eh bah au boulot alors.


On se mit au travail quand l'armature fut prête et consolidée, attrapant les premiers corps pour commencer l'œuvre de Pavel, découpant selon ses demandes alors qu'il accrochait et disposait au fur et à mesure. Arrivé à la moitié de l'œuvre on se décida pour aller prendre une pause et j'allais me fumer un mélange sur le pont, buvant un café alors que j'étais recouverte de sang.

— Eh le fantôme, tu veux pas faire de sashimi ? ricanais-je

— Très tentant, vu votre nouvelle tenue. Ricana Carlos.

— Eh c'est du travail de finesse mec.

— Ça l'est toujours avec vous. ricana Carlos.

— Alors ça, tu sais que c'est faux. Riais-je.

— J'avoue. Ria Carlos tout en surveillant son équipe.

— T'as peur de quoi ? Demandais-je en gaëlique.

— Ils ne savent rien de moi ou de mon entourage et je préfère que ça reste comme ça.

— Je comprends. C'est étonnant à quel point tu n'as pas l'air de leurs faire confiance.

— En mission, aucun problème. J'y vais les yeux fermés. Mais ils sont aussi très curieux de qui est Fantôme et ont toujours été à l'affût du moindre indice. Ricana-t-il en gaélique.

— Et tu préfère garder ton jardin secret. Mais ce ne sont pas mes hommes qui vont taper la causette. Ils ne les connaissent pas, surtout que c'est des faucons là.

— Je sais. C'est juste un réflexe.

— Je juges pas t'en fait pas. Juste étonnant mais logique.


Carlos sourit en hochant la tête alors que Shiro penchait la sienne en levant un sourcil puis il lança le cœur en direction de Carlos qui jeta aussi vite une lame qui se planta dedans, renvoyant l'organe à son expéditeur.

— Hey ! Excellent ! ricana Shiro en le rattrapant.

Il sauta du container avant de se réceptionner au sol puis croqua son cœur en repartant s'amuser avec les jouets.

— Vraiment un sale gosse. Ricanais-je en observant Shiro s'éloigner.

— Il reste très étonnant. Ricana Carlos en attrapant la lame que Shiro lui rendait en continuant de partir.

— Il est doué pour les fléchettes oui.

Je lançais des lames en ricanant sur Shiro, m'appuyant sur ma paume en haussant un sourcil tout en l'observant et il bondit rapidement en se retournant par réflexe, me relançant les lames en riant comme un gosse puis garda la dernière dans sa main. Il joua ensuite en me fixant puis ouvrit le haut de sa chemise avant de s'entailler puis étira à nouveau son sourire en léchant la lame avant de repartir.

— Je vais me le faire. Soufflais-je en bondissant pour l'attraper.

Il eut juste le temps de se retourner que je bondissais sur lui, le plaquant au sol en plongeant mon regard dans le sien.

— Monsieur Akuma...

— Madame Tatsuka... sourit-il sans quitter ses yeux des miens.

— Je l'ai jamais fait un navire de marchandises, et toi ?

— Si c'était pas avec toi. Non. sourit Shiro.

— Cochons ça sur la liste alors. Murmurais-je en venant lécher le sang sur son torse.

Shiro grogna en inspirant tout en glissant sa main dans mes cheveux, savourant les effets que je lui procurais avant de ramener mon visage vers le sien pour m'embrasser avec passion.



Il fallut deux jours plein afin de finir l'œuvre de Pavel, les équipes s'alternant afin de pouvoir avancer au plus vite. On choisit de montrer le travail finit le jeudi matin après une nuit de repos, ouvrant le toit, laissant tout le monde observer le travail finit alors que l'œuvre de Pavel n'était rien de moins que la statue de la liberté entièrement faite de chaire, une vrai torche allumée au bout du bras.

— Ça claque grave putain. Souriais-je. T'as fait du putain de boulot.

— Merci ma reine. Sourit Pavel.

— C'est... c'est magnifique... Souffla Shiro.

— Putain d'œuvre. Souffla Carlos. C'est...

L'équipe de Carlos s'approchèrent pour regarder, tournant autour de la statue tout en observant les détails.

— Je sais pas vous mais moi, elle me ferait presque mouiller ma p'tit culotte. Sourit Faucheuse.

— Comment faire une œuvre d'art avec une bande de pourri. C'est incroyable. Souffla Shooter. Et ouais, elle est plus bandante comme ça. ricana-t-il.

— C'est impressionnant. Souffla le Magicien en se passant une main dans ses cheveux.

— Moi j'ai hâte de voir la tête de Washington. Souriais-je en fumant ma cigarette. Ils vont a.do.rer.

— Moi j'crois que ça va sentir l'urine et le vomi. Ricana Shooter.

— C'est parce qu'ils n'ont aucun goût. Sourit Faucheuse. Très sympa l'artiste.

— Merci. Sourit l'artiste.

— Ils vont reconnaître la patte non ? Souffla Doc.

— Sûrement. Mais tu connais mon faible pour la guerre. Souriais-je de plus belle en penchant la tête en arrière pour le regarder.

— Une guerre et plein de tuerieeeeee ! S'excita Psycho.

Shiro tourna la tête vers Psycho en levant un sourcil puis ramena son regard vers moi en étirant un large sourire.

— C'est... C'est pas une... C'est vraie ?

— Fort probable vu les derniers événements oui. Ce serait étonnant d'y échapper.

— Oh bordel. Sourit plus large Shiro en prenant mon visage entre ses mains, l'embrassant aussi vite. Guerre et tuerie ! C'est... Bordel. J'adore !


L'équipe de Carlos le regardèrent aussi vite en souriant et il secoua lentement la tête en agitant son doigt devant eux.

— Oh non. Vous, vous êtes à la retraite.

— Surtout votre chef en fait. Ricanais-je Retraite paisible et calme.

— Exactement. J'me prélasse au coin du feu avec mon chat et... Retraite quoi.

— Ton chat pailleté. Précisais-je. Vous allez faire quoi vous du coup ?

— Trouver une occupation pour pas s'emmerder. P't'être me mettre à mon compte. Souffla Shooter.

— Moi j'peux toujours vendre mes gadgets sur le Dark. Souffla le Magicien.

— Aucune idée pour moi. Souffla l'Enjôleur en haussant les épaules.

— On dirait vraiment une portée de chiot abandonnée. Lâchais-je en haussant un sourcil.

— Bah on a toujours fait nos missions. Pendant un bon moment alors penser à la vie civile c'est pas vraiment un truc qu'on faisait. Répondit Shooter.

— Le civil c'est pas pour moi. Je vais me trouver des nouveaux amis pour jouer, perso. Sourit Faucheuse. Sauf si le chef...

— J'embauche pas. Déso.

— Et tu fais quoi du coup ? demanda aussi vite l'Enjôleur.

— Boucher, vendeur, prof de yoga ou styliste, ou alors c'est...

— Ok, Ok. On a compris. Ricana le Magicien.

— Pourtant vous essayez toujours. Sourit en coin Carlos.

— Prof de yoga... C'est parce que t'es super souple ? Demandais-je d'un coup en le fixant.

— Super souple. J'hésite même à faire une carrière de Pôle Dancer.

— On peut s'arranger, je suis sûre que t'as déjà la tenue. Souriais-je

— Hey ! C'est... grogna Shiro.

— Toi c'est privé ! M'offusquais-je en japonais.

— Bah oui. Je parlais du privé. Souffla Shiro japonais.

— Quoi que je pourrais vous vendre cher en prestation ! M'exclamais-je en tapant des mains.

— Nous vendre ? répéta Carlos en levant les sourcils.

— Alors là, moi je paye pour voir. Ricana Faucheuse.

— Non, non, non. Moi je... Je fais pas de show avec lui. Souffla Shiro en japonais.

— Et si j'ajoute le démon rouge tu dirais pas ça hein. Ricanais-je. Ah je suis sûre que ça fera un show d'enfer non ? Souriais-je en regardant Carlos.

— Les deux démons en show ? souffla-t-il en gaélique. Oh je... Pas sûr d'être prêt à voir ça.

— Bah ça tombe bien, tu ferais le show aussi.

— Oh sérieux ! Non. C'est pas... souffla Carlos en contenant sa panique tout en tournant la tête vers Aaron.

— Moi je trouve l'idée sympa à imaginer. Sourit Aaron en haussant un sourcil.

— Je sens tout ton soutien. Souffla Carlos.

— Oh. Tu veux plus faire carrière en pole dance d'un coup ? Souriais-je de plus belle.

— Je veux pas faire... Mais non, c'était pour... J'énonçais juste des métiers.

— Ooh. Sinon j'ai d'autres métiers si tu veux... Genre vigile pour les concerts. Je suis sûre que les filles s'arracheraient ta chemise... et pas que.

— Oh bordel. Hey. J'adorais cette chemise. Répondit Carlos en gaélique.

— Elles aussi ! Ça c'est super bien revendu au black. Hurlais-je de rire en Écossais.

— Sérieux ? Elles l'ont vendu ? s'offusqua-t-il en écossais. Bordel, y a plus de respect.

Je riais de plus belle, hochant la tête alors que Aaron ricanait.

— Imagine si ça avait été ton pantalon et ton boxer ! Riais-je en écossais.

— On parlera même pas du kilt alors. Souffla en écossais Carlos en secouant la tête.


Je sortie mon téléphone, lançant la recherche avant de siffler.

— Bordel je vais t'en voler un, ça se revend super bien ! Sifflais-je en naviguant. Putain y'a de la demande !

— Oh merde. Souffla Carlos en posant sa main sur son visage.

— Du coup, tu peux faire danseur pole dance aux prochains concerts. Souriais-je en gaélique. Ton oncle va être ravis !

— Pas moyen. Non. Souffla-t-il en secouant la tête.

— Vraiment je te jure t'es pas sympa. Mais blague à part, si vous voulez continuer à être mercenaire, c'est auprès de Brown et Alke que vous devriez voir. À vous de savoir vous vendre après. Repris-je plus sérieusement en regardant le groupe de Fantôme.

— Le meilleur moyen qu'on peut avoir de se vendre ce serait en pouvant partir en mission avec eux. Souffla Shooter. Nous avons tous des compétences diverses et complémentaires tout en étant tous apte sur le terrain.

— On en discutera avec eux. Souffla le Magicien en hochant la tête.

— Si vous êtes compétents, vous avez pas de raisons de douter. Après à voir si vous voulez rester dans ce secteur.

— Après tout ce temps, je pense que ça nous serait compliqué la vie civile. Je sais même plus ce que c'est perso. Souffla Shooter.

— Bah de mémoire avant l'armée, c'était juste chiant et ennuyeux à mourir. Souffla Faucheuse.

— Le tout est de voir si nos compétences peuvent les intéresser. Souffla le Magicien.

— Ça dépend de beaucoup de chose. Votre parcours, vos valeurs, vos capacités et votre façon de fonctionner. Intervint Pavel d'un ton neutre. Tu peux bien être sniper, adorer torturer ou faire du bricolage, ça ne dit pas ce qui te rend meilleur qu'un autre mec et ce qui te donne de la valeur.

— Et bien notre unité n'est pas grande mais nous n'avons raté aucune mission. Nous sommes tous habitué à suivre les ordres. Nous respectons la hiérarchie. Nous nous perfectionnons et nous adaptons à presque tout et si je dois mettre une valeur au-dessus des autres... Je dirais la loyauté. Répondit Shooter.

Je laissais Pavel discuter avec eux, observant le groupe et Carlos avant de poser mon regard sur mes hommes.

— Eh Sweetie, tu veux pas montrer les cabines à ton mec pour qu'on puisse parler sans sa présence ? Je voudrais vérifier un truc. Demandais-je en Écossais. Jveux savoir ce qu'ils appellent la loyauté.

— Ok patronne. Répondit Aaron.


Carlos tourna la tête vers moi avant de regarder Aaron qu'il suivit juste après. Je ricanais doucement, m'allumant un mélange en les observant s'éloigner.

— C'est quoi la loyauté pour vous ? En fait, soyons plus précis. Pourquoi suivez vous le fantôme ?

— Parce que Fantôme est un très bon dirigeant. Il a des valeurs que nous respectons et a plusieurs fois risqué sa propre vie pour chacun de nous. Nous respectons l'homme et le chef qu'il est, tout comme le combattant. Il a toujours été sur le terrain avec nous et prenait les mêmes risques aussi. Répondit Shooter.

— Et la réponse des trois autres ? Demandais-je en posant mon regard sur eux.

— Shooter a résumé ce que l'on pense tous mais si je dois choisir ce qui fait qu'il a ma loyauté, ce serait parce qu'il l'a toujours été avec nous. Souffla le Magicien.

— C'est un homme qui s'impose en tant que leader. Je prendrais une balle pour lui parce qu'il en prendrait une pour chacun de nous. Souffla Faucheuse.

— Il a su gagner notre loyauté au fil de nos missions et des années passées ensemble. Même Playboy qui n'a fait que trois ou quatre missions avec nous, lui a été rapidement loyal. La loyauté ne s'explique pas pour moi, il l'a gagné dans tout ce qu'il est. Répondit l'Enjôleur.


Playboy ? C'est qui ça encore ?


— Pourquoi vous suiviez Iblis vous ? Demandais-je à Pavel.

— Parce qu'il était spécial pour chacun d'entre nous. Un père, un frère, un leader, un casse couille. Il a pris chacun de nous et nous a aidé à devenir ce que nous sommes. Souffla Pavel. Quand il décidait un truc, on savait que c'était la chose à faire, c'était étrange mais c'était comme ça. Même si en truc étrange et complètement barré, t'étais dans le top palmarès à notre rencontre. Ricana t-il.

— Et ça a pas changé. Ricanais-je. Si je devais poser la question à tous les mecs qui sont présents, les réponses seraient sûrement diverses. Pas les démons, tout le reste des hommes qui vous entoure. Loyal jusqu'à la mort, parce que trahir est punis de bien pire. Candidat volontaire pour une malédiction marqué sur leurs peaux et assez dingues pour adorer ça. Après la question est de savoir, qu'est ce qui ferait que chacun d'entre vous décide de devenir loyal à quelqu'un d'autre ? Qu'est ce qu'il ne pourrait pas sacrifier ? Qui ne pourrait-il pas sacrifier ?

— Qu'est ce qu'on ne pourrait pas, en soit, rien. Et pour qui.. souffla le Magicien.

— Et pour qui, c'est simple. Aucun de nous, ni Fantôme. Ajouta Shooter.

— Un nouveau leader ne veut pas dire qu'on va tourner le dos à notre ancien. Et nous autres sommes comme une famille. Finit Faucheuse.

— Ça ne répond pas à ce qui vous déciderez à être loyal à quelqu'un d'autre. Intervint Pavel.

— Non, ça répond à la question « Pourquoi suivons-nous le Fantôme ». Maintenant pour répondre à « C'est quoi la loyauté pour nous ». La loyauté, c'est être derrière son chef quoi qu'il arrive, quoi qu'il fasse. Le protéger, le servir, l'obéir sans se poser de question. Pour « ce qui nous déciderai à être loyal à quelqu'un d'autre », c'est dans les mains du leader. Je ne crois pas aux allégeances immédiates, aux grands discours. La loyauté se donne et se gagne. Répondit Shooter.

— Tout comme on doit faire nos preuves pour obtenir confiance et loyauté des autres, je pense qu'un leader doit aussi gagner celle de ses hommes. Souffla le Magicien.

— C'est très simple pour moi. Il doit avoir un code et qu'il protège et respecte ses hommes. C'est la base. Répondit Faucheuse. Pour être plus claire et franche, j'ai buté mon ancien leader avant Carlos parce qu'il n'en avait rien à foutre de sacrifier ses hommes.

— Gagner la confiance de l'autre et faire autant ses preuves. C'est une vision plutôt honnête je trouves. Commentais-je. Il n'y a qu'en fréquentant et en observant les personnes qu'on voit comment elles sont. Pour la majorité des cas tout du moins... Genre dans l'armée, ça se vaut peut-être, mais dans la mafia ou avec le reste du monde... Les masques, la duperie sont monnaie courantes. Pourquoi suivre une personne ou pas une autre... C'est une vision personnelle des choses à chaque fois. L'envie de suivre cette personne parce qu'on a confiance en elle.

— Quoi qu'il arrive, faut tester pour savoir si on aime ou pas. Ricana Pavel.

— C'est comme ça qu'on fonctionne. On ne regarde jamais les missions données. L'important c'est ce qu'en fait le meneur et qu'il y ait le même nombre de personnes à l'aller qu'au retour. Sourit Shooter.

— Et c'est la responsabilité du groupe entier. Se protéger les uns, les autres et réussir la mission. Sourit le Magicien.

— Nous n'avons rien à perdre. Alors testez nous sur une, deux ou trois missions, et voyez si vous nous trouvait digne de faire partie de votre famille et si nous pouvons ajouter un plus à votre groupe. Proposa Faucheuse.

— J'y réfléchirais et j'en parlerais avec Fantôme. Répondit Pavel.

— Merci. Souffla Shooter en hochant la tête.


Je laissais tout le monde reprendre sa place, hochant la tête en croisant le regard des démons avant de me lever, embrassant Shiro au passage.

— Je dois aller parler avec Fantôme. Bouffe pas l'œuvre de l'Artiste hein.

— C'est tentant mais c'est trop beau pour y toucher. Ricana doucement Shiro.

Je ricanais en me mettant à la recherche de Carlos, le trouvant dans une cabine à discuter avec Aaron.

— Pardon de vous interrompre. Je peux parler avec le chef de la bande de chaton ?

— L'ancien chef. Ricana doucement Carlos. Oui. Bien sûr.

Je refermais la porte alors que Aaron allait la garder, m'installant en m'allumant une cigarette.

— Les démons sont tentés pour les tester en mission afin de voir s'ils pourraient bosser avec eux ou pas. Pavel viendra d'ailleurs sûrement te demander leurs façons de travailler. Pour ma part, outre le côté logistique de trouver un QG aux démons, j'aimerais savoir ce que tu en penses s'ils se font recruter chez les démons.

— Les connaissant, ils seront dans leur élément et Pavel est un très bon leader. Je pense que ça peut fonctionner. Je ne suis intervenu que parce que l'un d'entre eux était dans la merde mais ce ne sont plus mes hommes depuis que j'ai arrêté les missions et rejoint Elena. Il n'y a qu'une chose qui ne changera pas c'est la partie privée ou personnelle. Répondit sérieusement Carlos. S'ils plaisent à Pavel, je n'y vois aucune objection mais je devrais les briefer me concernant.

— Ils ne te connaissent pas et ne se renseigne plus sur toi.

— Aucune question me concernant. Souffla-t-il en hochant la tête. Je peux vous transmettre leurs dossiers ou à Pavel si besoin. S'ils intègrent les Démons alors ils suivront les règles et codes qu'on leur donnera. Aucun d'eux ira à l'encontre des règles. Je peux même proposer pour faire simple une petite réunion ou vous, Pavel et moi serions présents et leurs énoncerions les règles.

— Je dois voir avec Pavel comment il souhaite faire. Soufflais-je. Les règles, les lois qu'ils suivent, ce sont celles d'Iblis à l'origine. J'ai appris à les connaître, à les apprécier et à leurs faire une très grande confiance il y a des années de cela. Pour les dossiers, je vais juste les lire mais je préfère que tu les gardes, pour ce qui concerne les démons, tous le monde à un passif, à chacun de voir s'il souhaite en parler ou non. Qui ils sont, leurs identités ou ce qu'ils veulent être... ce sera à eux d'en décider. La réunion peut-être une bonne idée avec la présence des démons...

— D'accord. Nous ferons alors une réunion. Souffla Carlos. Oh et faut que je briefe Karel au cas où.

— Karel... Attends c'est lui qu'ils appellent Playboy ? M'écriais-je en hallucinant. Tu t'es tapé le playboy... Ce cliché merde ! Hurlais-je de rire. Manquerais plus que Casanova et on était bon.

— Alors pour ma défense c'est pas moi qui lui ait donné ce nom et c'est arrivé qu'une fois. Et je l'ai payé ensuite. Riez pas sérieux.

— Le playboy pailleté. Hurlais-je de rire de plus belle. Oh bordel. Faut que je sorte.


Je sortis en courant de la cabine, montant prendre l'air sur le pont en essayant de calmer mon fou rire alors que les images des fessiers pailletés me revenaient en mémoire. Il me fallut un moment pour parvenir à me calmer et ôter les images de ma tête, rejoignant les autres pour le repas du midi.

— La rapatriement sur le sol va se faire par hélico, qui vont atterrir à différents endroits où vous serez attendus pour rejoindre ensuite l'aéroport et rejoindre L.A. Le navire reste en mer et attendra encore trois jours avant de rejoindre le port. La soute du navire va être réfrigérée afin de préserver l'œuvre. Expliquais-je à la fin du repas. Les premiers départ par hélico se font dans une heure trente. Un hélico toutes les 30 minutes. Il y en aura trois en tout.

— Y a-t-il un ordre de déterminé pour les départs ? demanda Carlos.

— On part dans les deux premiers. Le dernier compte tous les hommes restant sur le navire, une autre équipe en descendant pour amener le navire à bon port, sans accès à la soute.

— Parfait. Souffla Carlos en s'allumant une cigarette.

— Il te reste donc une heure trente pour faire le point avec tes hommes. Souriais-je. Nous on va empaqueter le cadeau.

— C'est largement suffisant sourit Carlos en hochant la tête. L'artiste, tu veux qu'on discute avant ?

— Ouais on fait ça. M'abimez pas mon œuvre hein !

— T'inquiète je suis une pro de l'emballage. Souriais-je.

— On aura durement fini avant la fin de l'emballage. Ricana doucement Carlos.

— Je pense. Ricanais-je.


Pavel partit avec Carlos faire le point, et nous nous mettions nous au travail, effectuant l'emballage cadeau de l'œuvre pour les autorités. On était en train de finir de mettre les cerclages pour protéger l'œuvre quand il revint, se mettant au travail avec nous. On mis finalement l'heure à finir de préparer l'œuvre pour les autorités, la dernière demi-heure servant à finir de nettoyer nos traces avant que le ballet des hélicos ne commencent.

On rejoignit un aéroport paumé en pleine cambrousse après un peu de route en véhicule, masquant les occupants jusqu'au bout. Je profitais du vol jusqu'à L.A pour discuter avec les démons du cas des fameux quatre à recruter, écoutant les différents avis donnés à Pavel avant que le regard se reporte sur moi. J'expliquais ma façon de voir, précisant qu'à mes yeux ils étaient les plus aptes à décider et savoir qui pourrait convenir à leurs groupes. Je savais que cela faisait bien longtemps que le groupe était ce qu'il était, avec ses membres, et aucuns morts à part Iblis bien sûr. Et je restais la moins bien placée à mes yeux pour parler en leurs noms.

— Je comprends bien ta position. Commença Ashkara. Cependant, tu ne peux rien y faire. C'est auprès de toi que nous avons juré notre loyauté. On se doute bien que tu dois ne pas te sentir légitime pour ce rôle vu les événements qui ont conduits à la mort d'Iblis, mais tu ne peux pas prévoir la folie des gens, et personne à l'époque n'aurait pus t'empêcher de t'y rendre. Tu as rendu la vie moins dure pour ta grossesse avec Hakan parce que tu as pris conscience que même si tu te mettais en première ligne volontairement, il y aurait toujours quelqu'un pour prendre la balle à ta place.

— Et je hais ça. Murmurais-je.

— Moi je pense que c'est pas plus mal pour notre tranquillité qu'Iblis ait pas connu Shiro... Ça aurait été un sacré bordel avec ces deux là... Ricana Micky. Même si clairement, il aurait apprécié les connaître pour leurs façons de penser ou de te traiter.

— De toute façon, quoi que tu dises, les choses sont ainsi et tu peux penser des conneries, il reste que tu es celle qui connaissais Iblis mieux que quiconque comme l'inverse est vrai. Trancha Pavel. Tu nous connais parce que tu as pris le temps de nous connaître par toi-même à l'époque, que tu as vécu avec nous, juste toi, pas la patronne, juste la femme.

Je soupirais avant de hocher la tête, m'allumant une cigarette.

— Très bien, on va les tester, et voir s'ils sont aptes à vous intégrer ou non. Je vais regarder en rentrant avec vous pour vous trouver un QG sur le terrain à proximité de la Demeure. Vos appartements resteront à disposition à la Demeure évidemment, mais vous vous doutez bien que je ne peux pas faire entrer de nouveaux inconnus en son sein avec ce qu'il y a eu. Personne n'est prêt à retenter cela pour l'instant.

— Logique. Souffla Stephen. Ça nous va. On va regarder ça.

Je les laissais voir ensemble ce qu'il voulait comme QG et les mettre à l'écrit, allant rejoindre Shiro.

— Shiro, tu peux venir avec moi en privé ?

— Bien sûr. Répondit-il en hochant la tête.


Je l'emmenais dans une pièce, prenant place avec lui avant de me pencher pour l'embrasser.

— Bien, j'ai parlé avec les Démons, et ils sont tous d'avis de tester les quatre pour voir si ça pourrait ou non coller avec eux. Cependant, il est évident pour tout le monde que même si ça fonctionne, je ne peux pas les laisser entrer et vivre dans la Demeure. Je vais donc voir en rentrant pour leurs trouver ou faire un QG pas loin de la Demeure, même si les démons actuels garderont à disposition leurs ailes à la Demeure. Je pense juste que je ne peux plus me permettre de laisser entrer d'inconnu à la Demeure, pour la tranquillité d'esprit de tous le monde. Est-ce que cela convient à John et toi ?

— Qu'il n'y ait plus d'inconnu à la Demeure ? Oui, ça nous convient totalement et je pense que c'est effectivement le mieux pour tous.

— John ?

— Tu connais mon avis sur les personnes étrangères à notre cercle. Ça me convient aussi. Tant que ça n'empêche pas les Démons de pouvoir vivre aussi à la Demeure. Ils n'ont pas à vivre ailleurs à cause de ces gens.

— Ils gardent leurs ailes à la Demeure, ça ne change rien à ça. Ils y auront toujours accès, ils fréquentent la Demeure depuis assez de temps pour pouvoir y circuler comme ils veulent. Après, avoir un QG qu'ils ont pensé et où ils sont tranquilles, tout en étant pas loin de la Demeure, ça peut leurs faire du bien aussi. Je ne peux pas nier que certaines capacités peuvent être utiles aux démons. Le magicien est pas déconnant en tant que bricoleur, il réfléchit vite et sa création adaptés à l'environnement où on allait l'utiliser. Pour les trois autres... je ne sais pas. Ils se feront testés en missions, et on verra. Mais je pars du principe que Carlos n'a pas dû être déconnant sur leurs formations.

— Il est exigeant avec ses hommes du peu que j'ai pu voir et Pavel sera s'imposer, j'en suis sûr. Si les Démons estiment être gagnants en les recrutant, je n'ai pas mon mot à dire. Des atouts en plus pour leurs missions est toujours intéressant. Après tant que ça ne touche pas notre famille et la Demeure, ça ne pose pas de problème. Perso, il n'y en aurait que deux qui retiendraient mon attention mais c'est à toi ou Pavel de voir.

— C'est le choix des Démons pas le mien. Ils ne font que suivre ce qu'aurait fait Iblis. Ils en sont là parce qu'Iblis était là pour eux et les a accueillis auprès de lui, prenant soin d'eux, les formant et leurs apprenant ce qu'ils voulaient. Et la réalité est là, je doute de leurs taux de survie ailleurs à ces quatre-là s'ils ne sont pas avec les bonnes personnes.

Je m'allumais une cigarette, m'appuyant au fond du siège en regardant le plafond.

— C'est des sales gosses, qui en ont fait voir à Iblis même s'il n'était pas mieux... C'était un putain d'insociable aussi, et le toucher sans qu'il ne l'ait autorisé était chèrement payé. Il avait tellement parcouru le monde à en voir les pires travers qu'il était très réaliste sur tout ça. Étonnement, vous vous seriez bien entendu malgré vos caractères, même si le potentiel de connerie entre lui et Shiro aurait été désastreux. Ricanais-je doucement. Ne te trompe pas... je ne laisserais personne faire de mal aux démons. Alors s'ils leurs arrivent la moindre merde de la faute d'un de ces quatre là... Je m'en chargerais personnellement.

— Je n'ai aucun doute là-dessus. C'est valable pour quiconque toucherai à notre cercle. Souffla John. Mais concernant Iblis et même après avoir entendu des avis différents, je suis persuadé que je l'aurais apprécié et pour Shiro... oui aucun doute non plus. Ricana-t-il doucement.

— Je crois qu'il n'y avait qu'avec Peter avec qui il avait parlé vraiment à l'époque. Il y avait forcément une rancune latente vu que c'était celui qui m'avait permis de me tenir éloigné deux fois de suite du clan, dont une avec le contrat de ma mort. Je comprends que Aaron ne l'aimait pas, c'est humain. Mais en réalité, dans les faits, Iblis était vraiment agacé de voir les jumeaux s'obstiner à vouloir une place auprès de moi comme un due alors qu'il était clair pour lui que ces deux là ne connaissait rien de moi réellement. Ça le rendait dingue de colère, parce que pour lui c'était le genre de mec avec qui je n'étais pas moi entièrement, qui me confortait dans la sensation que si j'étais entièrement moi on ne pourrait jamais m'aimer. Mais selon moi les jumeaux ont fait leurs propres conneries sans influences... Ils ont voulus jouer sur le terrain du clan.. Et on perdu. Moi j'avais tourné la page sur eux dès mon retour, eux non. Cole lui... il se noyait dans les vices, tournant en rond sur ses erreurs mais juste savoir que je n'étais pas morte et que j'allais bien, ça lui a suffit dès le départ. Les efforts qu'il a fait ensuite, se faire soigner et se remettre en question, c'était pour se racheter auprès d'Aaron. Il s'est battu pour ça, les Herrero eux... n'ont pas voulu abandonner une bataille déjà perdu pourtant. Personne n'aurait pus m'empêcher à l'époque d'aller à cette réunion et ne pas répondre à la provocation. On venait de tuer un de mes hommes, je n'allais pas rester planqué, quoi qu'on me dise... Même si ça puait le piège. J'étais trop folle de rage pour comprendre que si on me tirait dessus, quelqu'un d'autre prendrait la balle pour moi. Que ce soit lui, encore moins. Il ne m'a jamais manipulé, il ne m'a jamais menti. Ça n'as jamais été ça entre nous. Il savait tout de moi, je savais tout de lui. Il disait les choses, telle qu'elle était, telle qu'il les voyait. Que cela plaise ou non. Sinon il préférait le silence. Mais tout ce qu'il pouvait être, c'est des choses que vous pouvez être aussi quand on vous pousse.

— J'ai un peu plus de déclencheur que Shiro, mais oui, lui comme moi ne reculerons devant rien si l'on venait à vouloir t'atteindre ou te faire du mal. Mercenaire ou pas, il avait un code, des valeurs et c'est un honneur pour moi de pouvoir t'aider à élever sa fille.

— On aurait dû être ennemis... Et ça aurait été un jeu que j'aurais autant aimé jouer. Ma capacité de me foutre dans la merde et de risquer connement ma vie le rendait dingue. Il comprenait pas cette course que je faisais après la mort à l'époque... Puis quand ça a fini par exploser de partout, quand j'ai révélé toute ces trahisons et ces mensonges même de la part de la personne en qui j'avais le plus confiance... Je suis partie neuf mois avec les ombres en missions. Peu de temps après l'accouchement, j'ai déposé les jumeaux à Angelo, et j'ai rejoins Iblis et les démons. Il a vite compris que derrière ce masque, il n'y avait plus rien. J'avais passé trop de temps à absorber encore et encore toutes ces douleurs, ces trahisons, à courir partout pour vouloir tout régler, à ne voir que ce que je ne faisais pas assez... et j'étais sous une tonne de médicaments depuis un bon moment parce que mon corps ne suivait plus ma cadence. Mon cœur même montrait des signes inquiétants, et je choisissais de tout ignorer parce que je m'en foutais. Sauf qu'une fois qu'il a fait sauter le masque, il a eu le droit à une véritable guerre contre chacune de mes personnalités dont je n'avais plus aucun contrôle... et il en a chié je crois bien.. Pourtant il a réussi, et il a décidé que je devais partir loin de tout pour me refaire aussi une santé. Se faisant un plaisir de démonter tous mes arguments, me remettant finalement aux mains du seul homme capable de me garder protégé... Angelo. Alors quand je suis revenue.... Oui forcément, il a décidé de rester à mes côtés pour ne pas me retrouver une nouvelle fois dans le même état. Et puisque personne autour de moi n'était capable de me comprendre, alors il serait là tant que personne d'autre ne mériterait la place.

— Le Diable comme ange gardien. Souffla John en hochant la tête. C'est l'idée que je m'en faisais. Je ne sais pas et n'ai aucune idée de comment se serait passé nos retrouvailles s'il avait été encore en vie. Mais j'aime la façon dont il te voyait et t'aimait.

— Les choses auraient été différentes je pense.. et le jeu tout autre.

— Oui, et il t'aurait sûrement mieux protégé que moi contre Vincent. Ça fait partie des poids que je devrais porter. Souffla John en se passant la main dans les cheveux.

— John, tu as grandi avec lui. Même Silvio qui pourtant n'était pas aveugle sur le personnage s'est fait avoir. Comment tu aurais pus penser une seule minute qu'il planifiait tout ça ? Soit honnête deux minutes envers toi-même.

— C'est la seule excuse que je me trouve tu sais. Je ne fais pas confiance, je ne suis pas le plus sociale et avec tout ça, je crois que j'ai même régressé. Mais si cela peut empêcher que quiconque essaye un jour alors je ferais avec et resterais comme je suis.

— Laissons le temps au temps. Tout ça est bien trop frais encore, pour tout le monde. Soufflais-je en caressant sa mâchoire.

— Je l'aurais tuée si Shiro n'était pas intervenu et même le temps ne changera pas ça. Je le sais. J'espère juste pouvoir aider tout le monde en organisant la future chasse.

— C'est vrai qu'il y a ça aussi. Tiltais-je. Mais il voulait que tu le tue, ça abrégeait tout justement. On verra bien les idées de tous.

— Oui. Les idées de tous m'intéressent mais non, rien ne sera abrégé parce que la chasse et la traque que j'ai en tête ne durera pas qu'une journée crois-moi. J'attendrais d'entendre tout le monde et nous verrons ce qui est décidé.

— Oh, faudrait que je te prennes des mexicains... Genre... huit... grimaçais-je. Ou dix... Ou... Trente...

— Trente ? souffla John en levant les sourcils. Je... Oui. Vu le nombre que j'ai, c'est possible mais pourquoi veux-tu des mexicains ?

— C'est en échange de mon combat contre Fantôme. Pour avoir un vrai combat, je lui ai promis des mexicains, la crème, violeur tout ça tout ça... Il est susceptible sur les mexicains. Pis... Il a reçu ma gre pailleté dans la tête aussi... Voilà voilà... Oupsi ? Souriais-je innocemment.



John ricana en secouant lentement la tête, ne pouvant résister à mon expression du visage et glissa sa main derrière ma nuque avant de m'embrasser.

— Je n'peux pas résister à ce sourire. Ricana-t-il doucement. D'accord, va pour trente.

— Pour ma défense, je l'avais vraiment pas vu avant de lancer la gre'... Ricanais-je en me grattant la nuque. Trop bien je vais pouvoir en négocier un nouveau !

— Oh ! Ça à l'air de t'amuser de le combattre. Ricana John. Je donnerai l'ordre de transfère en arrivant à la Demeure.

— Hé, il est sacrément amusant à combattre de ce que j'ai pus déjà en voir. À voir son endurance mais je peux pas lui enlever qu'il a un sacré instinct de survie.


Je m'installais sur John, caressant ses cheveux en l'embrassant.

— On va recevoir le cadeaux des jumeaux aussi, ou on va les chercher ?

— Une petite virée c'est plus sympa. Ça te dit ? sourit-il en l'enlaçant.

— Avec plaisir. Souriais-je


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