Chapitre 23. Bébé & Petit vieux pervers.



Quatre jours après le mariage, Hakane avait débarqué dans notre suite afin de nous prévenir que Carla avait accouché dans la nuit. J'ai bien été tenté de lui dire qu'on irait voir le couple plus tard, mais le clan avait une règle depuis très longtemps qui faisait que tant que la patronne n'avait pas vu l'enfant en premier, personne ne le verrait... Et je crois bien que Diego serait venu me chercher de force.

J'avais donc fini par m'habiller, allant à l'hôpital en milieu de matinée avec John et je saluais les démons qui gardaient l'étage, toquant à la porte de la chambre du couple. C'est Jo qui vint m'ouvrir, ricanant doucement en m'apercevant.

— Bonjour patronne.

Je tapais doucement sur son torse, rentrant dans sa chambre et je m'approchais de Carla, lui souriant en l'embrassant sur le front alors qu'elle nourrissait son fils.

— Bonjour toi, félicitations, te voilà maman.

— Bonjour Naëlle. sourit Carla. Oui. C'est un sentiment vraiment étrange, mais très agréable. Merci d'avoir fait une pause dans votre... vos nuits de noces. Ricana-t-elle doucement.

— En même temps si elle était pas venue d'elle-même, papa l'aurait amené de force pour voir son petit fils. Ricana Jo.

— Grave. Ricanais-je doucement. Ça s'est bien passé ? demandais-je à Carla. Comment te sens-tu ?

— Eh bien, j'ai dû revoir ma définition de « ça picote ». ricana doucement Carla. Mais il est arrivé en bonne santé et c'est le plus important. Après, je sens la fatigue s'accumuler, mais j'ai du mal à le quitter des yeux. Sourit-elle en caressant le crâne de son fils qui venait de finir de manger.

Elle lui fit ensuite faire son rôt puis me le tendit doucement.

— Mini beau brun, voici ta tante.

Je le pris en souriant, l'observant en caressant son crâne.

— Bonjour toi, enchanté. Souriais-je avant de l'embrasser sur le crâne. Bienvenue dans la famille.

Je tournais le visage vers Jo, ricanant doucement.

— Laisse-le entrer le pauvre.

Jo hocha la tête, allant ouvrir à John alors que je tournais le regard vers Carla.

— Il est magnifique. Souriais-je

— Merci. Sourit Carla. L'avantage d'avoir un père hyper canon. Ricana-t-elle doucement.

John entra en souriant, serrant aussi vite la main de Jo.

— Mes félicitations Jo.

— Merci beaucoup. Sourit Jo

Je regardais Carla, lui rendant son fils en souriant avant d'aller voir Jo, l'enlaçant en l'embrassant sur la joue et il m'enlaça aussi vite.

— Félicitation, il est magnifique. Te voilà papa mon Jo. Soufflais-je

— Oui, vraiment parfait hein... Encore du mal à me rendre compte.

— Faut quelques jours. Ricanais-je en caressant son dos.

— Dingue hein.

Je tournais la tête vers John, souriant tendrement.

— Alors tonton ? Souriais-je

— Il est superbe. Sourit-il tendrement. J'avais presque oublié que c'était aussi petit.

— C'est pas l'impression que t'as quand il sort. Ricana doucement Carla.

— Bah on le sent déjà passé à cette taille-là, déconne pas. Riais-je doucement. Faut que vous vous reposiez un peu, surtout toi Carla, tu vas avoir de la visite, tu sais.

— On se reposera sûrement un peu plus ce soir. Sourit Carla. Mon cœur... Et si tu faisais les présentations officielles.

— Oh oui pardon. Tilta Jo en me relâchant. Je vous présente Matthias Diego Shiro Gomora Napoli. Sourit Jo fièrement.



John leva aussi vite les sourcils alors qu'un sourire s'étirait sur ses lèvres, alternant son regard entre les deux parents puis rabaissa son regard sur son neveu.

— Bienvenue dans la famille petit Matthias. Souffla-t-il doucement en se penchant pour l'embrasser sur le crâne.

— Bien, tu vas devoir te taper le papi maintenant. Ricanais-je en tapotant le torse de Jo.

— Ouais. Il est comment dans ces cas-là ?

— Infernal. Riais-je.

Je l'embrassais sur la joue, allant embrasser Carla sur le front.

— Je vais m'en fumer une je reviens. Souriais-je.



J'embrassais John, le laissant profiter de son neveu en ressortant de la chambre, sortant dehors en tapotant la tête de Carlos en arrivant.

— Monsieur McKinnon. Je me disais aussi que Elena serait dans les premières en apprenant la nouvelle. Ricanais-je

— Y avait peu de chance qu'elle ne soit pas dans la première vague. C'est clair. Ricana Carlos.

— Du coup t'as aussi été interrompu dans ton marathon mon pauvre. Ricanais-je

— J'avoue. ricana Carlos. Va falloir tout reprendre à zéro.

— Grave. Quel dommage. Sans saké cette fois, faut pas tricher. Ricanais-je

— Ouais sans saké. Ria Carlos.

— Par contre, tu notes que tu peux être bourré au Saké mec. Alors le saké de Ayako... Outch. Riais-je. Mais c'était marrant à voir.

— Hey c'est fourbe, parce qu'il est super bon et descend tout seul, mais il chauffe rapide l'enfoiré. Ria Carlos. Le manque d'habitude... Va falloir que je corrige ça avant le prochain concours.

— Boaf... Au pire bourré t'es quoi ? Juste plus enclin aux conneries que d'habitude, le reste c'est la même chose. Mais pour le spécial d'Ayako... Même avec l'habitude ça agit quand même hein. Riais-je finalement.

— Vous étiez bourrée ?

— Moi ? Complet ! Riais-je avant de lui faire un grand sourire.

— Oh merde. Ria Carlos aussi vite. J'l'aurais jamais deviné.

— Alors ça se voit à ma façon de parler et à mon comportement. Mais ça m'empêche pas de foutre des raclées hein. Souriais-je. Comme toi quoi.

— Ouais. On gère même avec un coup dans le nez. Ria Carlos. J'ai vraiment adoré votre deuxième mariage.. enfin j'ai aimé le premier hein, mais.. enfin, c'était pas vraiment un deuxième.. un.. renouvellement de vœux... bref, c'était extra.

Je tapotais sur son torse, reprenant mon sérieux.

— Je sais ce que tu veux dire t'en fait pas.

— Ouais, c'est sympa que vous compreniez. Ricana Carlos. J'arrive à me perdre moi-même dans mes explications.

— Il a fait du bien après un tel début d'année... Même l'année tout court qui s'est écoulée... Bref. Soufflais-je en m'allumant un mélange tout en regardant le paysage.

— Oui. Je crois que tout le monde en avait vraiment besoin. Souffla Carlos en fumant sa cigarette.



Je levais le regard vers l'étage où se trouvait Carla et compagnie, le reposant devant moi. Je tirais sur mon mélange, recrachant doucement ma fumée puis je tournais mon regard vers lui, appuyant de mon index sur son front.

— T'as dû en voir de sacrée merde et subir de sacrée chose pour que même face à une bête sauvage tu ne ressentes aucune peur. Ce serait fun de voir de quoi t'es vraiment capable au moins une fois.

— On a tous un passé qui nous a amené à être ce que nous sommes aujourd'hui. Sourit Carlos. Et la peur n'est qu'un handicap, ça ne change rien à l'issue d'un combat. J'ai rencontré Elena, Aaron, votre clan, vous... Il faut savoir se servir de son passé plutôt que de se faire détruire par lui. C'est vrai que je suis demandeur pour combattre face à des gens avec lesquels je pourrais me lâcher. C'est pour ça que j'avais fait une demande à votre mari à l'époque. Je n'ai pas souvent l'occasion, mais oui, je veux bien le faire avec vous... enfin quand je dis le faire c'est... Pour le combat. J'aurais pas le dessus, mais ça peut être super sympa.

— Tu sous-estimes ton instinct. Soufflais-je en regardant devant moi. Quand il naît pour nous faire survivre, il n'y a rien qui peut le faire plier.

— C'est pour ça qu'on dit qu'un écossais n'est vaincu qu'une fois mort. Ricana-t-il. Je suis curieux du coup de connaître votre avis sur mon niveau réel.

— C'est vrai que le sang de guerrier ça doit bien aider aussi. Ricanais-je. Alors on se fera ça, tu me diras quand tu es dispo.

— Ah ouais ! sourit Carlos en levant un sourcil. Euh... je veux dire, oh oui super... Merci de l'offre... C'est... c'est cool. Je vois ça quand on sera de retour à Los Angeles alors.

— Pas de problème.

— Excellent. Sourit Carlos. C'est... Merci madame Napoli. Ça va être ban... Super bien. J'ai hâte.

Je le regardais en coin, me contentant de fumer sans commenter.

— T'as peur que je t'engueule si tu parles normalement ou ? demandais-je finalement en levant un sourcil. Je suis pas ta patronne hein.

— Vous êtes une patronne. La mienne ou pas ça change rien et puis mon rapport avec Elena est encore différent, nous sommes avant tout des amis. C'est normal pour moi de vous montrer du respect. Si je dépasse les limites faut pas hésiter.

— Ouais fin pour que tu me manques de respect on a une putain de bonne marge quand même mec tu sais. Si faut que je te bourre la gueule à chaque fois pour que tu parles normalement, on est dans la merde tu sais. Rétorquais-je

— On va éviter la murge à chaque fois hein. Ricana Carlos. Mais j'ai... mon franc parlé et y a pas beaucoup de monde que je respecte vraiment. Avec vous et votre clan, je me sens vraiment bien et je dois garder en tête le statut de tout le monde. J'adore être aux côtés d'Elena et j'ai appris à vraiment beaucoup aimer les moments passés avec vous et vos Dragons. Trouver des personnes qui fonctionnent comme moi, c'est très appréciable.

— Un jour tu vas riper et paf... Dangereux les glissades fait gaffe. Dis-je avec un air sérieux.

— Ah ouais ? souffla aussi vite Carlos en levant les sourcils. J'vais... ouais, je ferais attention. Pas riper...

— Ah bah grave le risque ouais.

Je tapotais son torse, secouant doucement la tête en tirant sur mon mélange.

— Tu m'étonnes qu'il se lasse pas de toi sweetie.

— Vous... vous vous moquez c'est ça ? ricana Carlos en se grattant la nuque. Bordel ouais, vous m'avez eu là.

— Qu'est ce que l'écossais raconte encore hm. Souffla le Démon en nous rejoignant.

— Oh oh . Trop bien. Je retourne à mon marathon. Souriais-je aussi vite en sautant sur mon démon pour l'embrasser. Je me moquais de sa manie de faire gaffe à tout ce qu'il dit quand il me parle.

— Hm. Ouais. Souffla Shiro en levant un sourcil vers Carlos. J'avoue qu'entre bander quand tu danses et les libertés de paroles... Hm... On frôle dangereusement les limites là.

— Oh monsieur Nap.. J'veux dire monsieur Shiro.. Je...

— Shiro c'est mon prénom, on dit Monsieur Akuma sinon. Finit par rire le Démon. Bon, moi et ma femme on doit reprendre notre marathon hein... Si on nous cherche... bah qu'ils cherchent hein.. On est plus là. Finit-il en repartant avec moi dans ses bras. À plus l'écossais.

— Bye bye Carlos. Bonjour à sweetie et à Elena.

— Bon marathon. Ricana Carlos en faisant signe de la main. Je passerais le message.

— Tu veux que je passe consoler sweetie ? T'en a au moins pour la journée là ? Pauvre sweetie abandonné dans les bains chauds ou dans un si grand lit... C'est moche vraiment. Hein mon démon que c'est moche ?

— Pire que ça. Vraiment ça se fait pas. On va devoir aller le consoler... Paraît qu'il adore les marathons aussi.

— Hey non ! attendez je... Bordel... souffla Carlos en les pointant du doigt. Je... dites lui que j'arrive hein... Je... bordel.. Je vais voir avec Elena.

— Ok, on va le faire patienter va. Souriais-je

— Oh bordel... souffla Carlos en repartant aussi vite vers l'intérieur.

J'éclatais de rire aussi vite, secouant la tête avant d'embrasser le démon dans le cou.

— Bordel il est pas possible ce mec. Tu sais qu'il m'a déjà demandé si faire jouir une nana en la torturant c'était tromper ? Vrai question hein. Il était pas bien le pauvre.

— Il est marrant. Ricana le Démon. Au moins il est correct avec la rock star. J'aime bien son côté franc aussi. Allez mon Dragon... Allons faire nos égoïstes et penser qu'à nous. Sourit-il en l'embrassant dans le cou avant de la reposer au sol devant la voiture. Tu conduis ? demanda-t-il un sourire en coin et le sourcil levé.

— D'accord. Souriais-je avant de l'embrasser.

Je pris le volant, nous conduisant assez rapidement à l'hôtel, rejoignant tout aussi rapidement notre suite étrangement.




On resta ainsi plusieurs jours enfermé dans notre suite, repartant du Japon début octobre, bon dernier alors que la majorité était reparti du Japon. Même si on comptait tout de même dans notre vol Carla et Jo avec leur fils et quelques accompagnants du coup. On arriva le mardi dans la matinée et je laissais tout le monde repartir la voiture, promettant à John de ne pas être longue alors que j'allais voir l'arrivage d'un autre avion, observant la livraison en ricanant.

— Presque tous en vie dis donc. Il était calme votre pilote aujourd'hui.

— Vu le registre, il en manque quand même la moitié. Répondit un des hommes de la Cosa venu les réceptionner.

Silvio sortit alors de l'avion, s'étirant en ricanant puis s'alluma une cigarette avant de relever la tête en m'apercevant.

— Madame Napoli ? Bonjour. Sourit-il en venant lui serrer la main.

— Si t'es capable de les approcher sans vomir, c'est qu'il était calme. Répondis-je à l'homme de la Cosa. Bonjour Silvio. Souriais-je en lui serrant la main.

— Oh vous auriez aimé ce vol. ricana Silvio. Le thème du lestage. Vous leur annoncez que l'appareil est trop lourd et ces cons se foutent dehors entre eux. Comment allez-vous ?

— Oh ça a du être marrant ça ! Ricanais-je. Tu m'emmènes quand en convoyage d'ailleurs ?

— Oh ! Et bien, je reste au sol aujourd'hui et je repars faire un aller-retour demain. Départ milieu de matinée. Ça vous tente ? sourit Silvio.

— Grave que ça me dit ! Je t'offres un verre ou tu vas aller pailleter la vie de ton fils ?

— Il en en plein boulot là. Je prends l'offre du verre avec plaisir. Ricana Silvio.


Je l'emmenais dans un de nos bars, nous installant dans un coin tranquille et je m'allumais un mélange, l'observant avant de soupirer doucement.

— Ça va mieux ?

— Moi ? La grande forme. Sourit-il. J'vais sûrement aller me prendre un p'tit cocktail ce soir d'ailleurs. Vous savez que ça me rappelle notre soirée à chaque fois. Ricana-t-il. Super partie de Baseball.

Je m'appuyais sur le dossier de mon siège, l'observant en fumant avant de ricaner.

— Je te dois des excuses sincères. J'ai cru que tu étais soumis, mais à priori, c'est juste de la passivité. Tu voudras une livraison pailletée ?

— Vous pensiez que j'étais... ? répéta Silvio avant de ricaner. Oui, ça reste compréhensible vu les contextes au Club... Une livraison pailletée ? Vu le chargement à faire ça peut être super drôle. Va pour les paillettes.

— C'est pour mon mari celle de demain ?

— Oui. C'est le dernier contrat que je dois faire pour lui. Il n'a pas renouvelé pour l'instant. Autant que ce soit fait avec des paillettes.

— C'est pas contre toi. Soufflais-je. C'est sûrement horrible à dire, mais ce qui a rapport avec lui, John préfère sûrement l'effacer de sa vie.

— C'est pas moi qui jugerais. Pas quand je sais la place qu'il avait pour lui. Souffla Silvio en s'allumant une cigarette. Je comprends très bien son choix et c'est sûrement mieux pour lui. Vous devez tourner cette maudite page, comme tous d'ailleurs. Je resterais dispo le jour où il aura besoin.

— C'est gentil. Souriais-je avant de boire une gorgée de mon verre. Oh, parait que t'es le chouchou de mes danseuses Winnie !

— Le chouchou ? Vraiment ? ricana Silvio. Elles sont toutes très gentilles en tout cas. J'en ai ramené quelques-unes chez elle après la fermeture. Y en a une qui fait de sacrées études. Très impressionnant.

Je l'observais en clignant des yeux, me rallumant mon mélange.

— Catégorie connard revanchard. Hm. Je surkiff j'avoue.

— C'est pas très compliqué quand on a que de bonnes attentions et qu'on ne prend pas les gens pour de la viande. Ricana Silvio. Je suis fidèle, mais pas con et encore moins soumis. Elle s'est pris 4 mois pour réfléchir, je prends 4 mois pour souffler et me détendre. Et n'oublions pas mon côté très serviable hein.

— Elle a du bol que t'es fidèle à elle surtout. Sinon la place qu'elle pensait acquise, lui serait passé sous le nez sans même qu'elle ne s'en rende compte à temps. Je compatirais bien avec elle, mais j'ai vraiment pas apprécié sa façon de réagir avec toi je dois l'avouer.

— Ma famille est la chose la plus importante pour moi. Mais je ne vais pas ramper sachant que je n'ai rien à me reprocher. Alors soit ça passe, soit... On verra. À elle de ne pas oublier qui elle a épousée.

Je m'appuyais sur ma main, l'observant avant de caresser tendrement sa joue.

— Elle comprendra la leçon et vous pourrez enfin avoir votre conversation, t'en fais pas.

— On verra ça. sourit Silvio en me faisant un clin d'œil.

— C'est déprimant. Tu veux pas qu'on aille faire chier des gens avec des gre plutôt ? Les conseils relationnels et moi... Pas ma grande spécialité.

— Y a rien de déprimant. Ricana Silvio. Après, aller faire chier des gens avec des gre, pas besoin d'excuse. Des cibles en tête ?

— Hm. Pas la ruche.... Commissariat ? Proposais-je après avoir réfléchi.

— Vous voulez pailleter les... oh excellent. Éclata de rire Silvio.

— Oh faut qu'on se déguise avant du coup.

— J'adore l'idée. Ria Silvio

— Oh. Je sais. Allons-y.



Je l'emmenais dans l'une de mes planques, parcourant les déguisements avant de trouver notre bonheur, et je recouvrais ses tatouages avec du fond de teint exprès, le laissant aller se changer. J'en fis de même avec moi, me passant des lentilles et une perruque tout en me changeant, m'allumant une cigarette en attendant Silvio.

— Oh excusez-moi. Y a quelques minutes j'étais avec madame Napoli. ricana Silvio en me regardant. Vous êtes ?

— Mamie paillette et vous ?

— Moi, je suis Papi George le pailleté, enchanté. Ricana Silvio.

— On se laisse arrêter ? demandais-je en préparant nos conneries.

— À mon âge, je pourrais pas courir ma p'tite dame. Ricana Slivio en s'appuyant sur sa canne tout en simulant des tremblements.

— Tu sais qu'on va vraiment se faire engueuler après ?

— Ouais, mais on aura bien rit. Ricana Silvio.

— Grave.



On termina nos préparations, optant pour un vieux tacot tout en se regardant, équipant la voiture avant de prendre la route pour le commissariat. On se gara devant le commissariat, descendant tant bien que mal avec nos cannes, prenant notre temps pour bien faire chier tout le monde, parvenant finalement à l'accueil.

— Oh il a l'air gentil monsieur le policier. Hein Mamie. Souffla d'une voix tremblotante Silvio en pointant un homme de sa canne.

— Il est mignon en plus. On dirait mon p'tit Benou ! Il a l'air bien nourri c'est bien. Faut bien manger hein mon petit. Souriais-je en pinçant la joue du policier.

— Pardon. Madame. Vous... Vous avez besoin de quelque chose ? demanda le policier alors que ces collègues riaient.

— Oh tu vois, il est gentil. Souffla Silvio toujours tremblant en se retenant de rire. Attend jeune homme, on... Mamie, montre ton sac au p'tit. On en a trouvé plein.

— Plein quoi monsieur ?

— Oh oui. Mon sac !

Je posais ma canne en tremblant contre le comptoir, posant ensuite mon sac pour fouiller dedans.

— Oh saperlotte, j'ai pris les jouets du chat.

Je sortis un énorme vibromasseur, l'enclenchant « par erreur » en le montrant au policier.

— Mistigri adore jouer avec. C'est ma petite-fille qui me l'a offert. C'est joli hein ? demandais-je avec une voix innocente.

Le policier haussa aussi vite les sourcils en alternant son regard entre moi et l'objet que je tenais alors que Silvio simulait un léger malaise pour camoufler son rire, gémissant en tressautant sur place.

— Madame c'est... Vous devriez pas sortir ça. souffla le policier alors que ces collègues éclataient de rire. Votre petite-fille.... C'est... c'est pas pour... C'est votre chat Mistigri ?

— Oui. Il est mignon. Il est tout gris. Bon il perd ses poils parce qu'il est vieux, et il est tout moue. Tiens moi ça mon petit. Répondis-je en lui foutant dans les mains.

Je repris la fouille de mon sac, en sortant une cravache que je mis dans les mains du flics.

— Nan ça c'est pour George.... Oh, j'ai retrouvé les menottes papy.

Je sortis une paire de menottes à fourrures, regardant le flic en les tenant.

— C'est un cadeau.

— Oh merde... souffla le policier en me regardant les yeux grands ouverts. Qui... qui est George et... bordel... Madame, c'est... faut pas sortir ça... Je... Je crois que je vais appeler votre petite fille.

— Bah c'est lui George. Répondis-je en indiquant Silvio. Bon sang je l'ai mis où ? Marmonnais-je en continuant de tout sortir sur le guichet. Oh tu sais comment on s'en sert ? Mon amie m'a dit c'est un tire-bouchon, mais ça rentre pas dans les bouteilles.... C'est fabrication chinoise ça encore. Demandais-je en montrant un plug anal.


Silvio s'appuya alors de ses deux mains sur la canne, continuant de tressauter alors que des larmes coulaient sur son visage.

— Monsieur vous...

— Conjonctivite mon petit. Gémit Silvio en évitant de regarder la tête du policier.

— Madame. C'est... Vous avez dit avoir trouvé des choses... Vous... Vous devriez ranger tout ça.. C'est pas... Auriez-vous un numéro pour que je contacte votre petite fille ?

— Pourquoi tu veux des jouets pour ton chat aussi ? Souriais-je. Oh je l'ai.

J'attrapais la grenade, la dégoupillant avant de la mettre dans les mains du policier.

— On m'a donné ça. Vous savez ce que...

Je levais mon sac pour me protéger de l'explosion de paillette, râlant en tapant sur le comptoir avec ma canne.

— Et voilà papy, tu vois ça l'a encore fait !

— Mais c'est des malades ! hurla le policier en se relevant de derrière le comptoir. Emmenez-les !


Des policiers arrivèrent derrière nous deux puis nous guidèrent vers un bureau tout en se prenant des coups de cannes des deux.

— Arrête de tripoter ma femme espèce de p'tit vicieux. Rouspéta Silvio en frappant le dos du policier qui me guidait.

— Si t'es mignon je te fais une petite turlutte. Souriais-je au policier m'accompagnant.

— Hein ?

— J'adore ses turluttes. Ma femme les fait mieux que n'importe qui fiston. Tu devrais goûter. Sourit Silvio en hochant la tête alors que le policier levait ses sourcils au plus haut.

— C'est des petits gâteaux. Ma petite fille en fait des bonnes aussi.

— On va contacter votre petite fille madame.

— Hey Sanders ! Installe tes stars du X au bureau de Steeve. Ricana l'un des policiers.

— Sérieux les mecs ! Un peu de respect ! Pardon, madame. Les écoutez pas. J'vais vous... Tenez, installez-vous.

— Moi j'veux bien goûter les turluttes de la petite fille. Ricana le policier qui installait Silvio.

— Fourré à la crème. Confirmais-je.

— Vas-y, j'vais appeler la petite fille moi. Sourit le policier. Vous avez son numéro madame. On va lui demander de venir vous chercher.

— Donne-moi ton téléphone plutôt ptit con.

— Hein ? Restez polie, madame. Souffla le policier avant de lui tendre son téléphone. Tenez.

— Laisse la tranquille. Tu l'as bien cherché. Souffla l'autre policier. Tenez madame prenez le mien.

— Ah lui il est gentil. T'auras plein de turluttes fiston. Celles de ma femme et de ma petite fille. Tu nous diras lesquelles tu préfères.

— Je vais prendre le sien, vous avez les mains sales vous. Vas te laver les mains plutôt. Merci mon ptit.


Je pris le téléphone, composant le numéro avant de patienter.

— L'expérience contre la fraîcheur. Faut tester. Ricana l'un des policiers.

— Vous êtes vraiment trop con sérieux. C'est des gâteaux abrutis. Souffla le jeune policier.

Je discutais un peu avec Carla avant de raccrocher, rendant son téléphone au policier.

— Dis papi. T'oublieras pas tes p'tits cachets hein. Les bleus. Ils sont bien amusants dis donc. Je ferais un gâteau avec l'herbe du p'tit.

— Oh ! C'est vrai qu'ils sont bien les bleus. Ricana Silvio en tressautant sur sa chaise.


Les policiers les observèrent en se grattant leur nuque puis se regardèrent en haussant les épaules alors que le jeune leur amenait des verres d'eau.

— Oh merci mon p'tit. Il est mignon. Tu veux un bonbon ? C'est les p'tits de ma rue qui les font. Souriais-je en sortant une boite avec plein de pilule de drogue en forme de bonbon.

— Oh bordel. Je... rangez ça madame. C'est... Faut pas... paniqua le jeune policier en remettant la boîte dans mon sac. C'est pas des bonbons. Faut... Vous jetterez tout ça chez vous. Mes collègues peuvent vous arrêter pour ça. souffla-t-il doucement. J'espère que votre petite fille n'habite pas loin.

— Oh bah vous savez hein. Moi je conduis pas. Parait que je roule pas droit. Racontais-je en me sortant un mélange. Vous avez pas du feu mon petit.

— Oh merde... Je... madame. C'est pas lé... Faut pas fumer ça ici, enfin j'veux dire, faut pas tout court. Paniqua de plus belle le jeune policier. Vous... Vous êtes venu en voiture ?

Il se frotta le visage en alternant son regard entre moi et Silvio qui se pinçait les lèvres en le fixant.

— Monsieur, faut... Vous allez pas pouvoir reprendre votre voiture. C'est...

— Bah non on a pris le bus voyons.


J'appuyais sur le bouton de la canne, restant sérieuse en entendant l'explosion de paillette de la voiture.

— Oh t'entends ça papi. C'est pourtant pas aujourd'hui l'indépendance si ?

— Non... C'est peut-être des jeunes qui fêtes un truc. Ça fête tout, les jeunes maintenant.

J'observais arriver Carla et Jo, tapant sur un des flics qui avaient une grande gueule avec ma canne.

— Eh ptit con. Y'a ma ptite fille. Relâchez nous.

— Deux secondes Grand-mère. On se calme. Répondit le policier en penchant la tête pour voir arriver Carla. Oh.. j'vais d'abord interroger votre petite fille. Sourit-il en levant un sourcil.

— Oh bordel. Mec c'est...

— Quoi. Toi occupe-toi des p'tits vieux.

— Mais c'est... l'avocate !

— J'me suis toujours demandé ce qu'il avait sous leur robe. Ricana le policier en allant à la rencontre de Carla et Jo.

— Trois... Deux...


J'observais le policier voler dans l'autre sens alors que Jo lui avait décollé son poing aussi vite, m'allumant une cigarette.

— C'est que ça vole bien dis donc. On dirait pas avec le bide qu'il a.

— Mais il est malade ce mec. Foutez-lui les menottes ! Agressions sur agent de police ! On va te calmer, tu vas voir. Hurla le policier encore au sol.

— Détention illégale, harcèlement sur personnes âgées... Avez-vous lu leurs droits à mes clients ? rétorqua Carla.

— Vos.. de quoi ? Ils sont pas...

— Et les menottes ? C'est pour faire joli ? cingla Carla en pointant Silvio du doigt alors qu'il s'était attaché au bureau.

— Oh bah elles sont bien mignonnes celle-là. On peut en avoir pour la maison ? Dis ma ptite, y'a celui là là-bas qui m'a touché la couche aussi.

— Et attouchement. Harcèlement sexuel ! Et bien, on dirait que j'ai trouvé mon prochain dossier. Sans compter votre accueil. Des familles et des enfants peuvent entrer et vous exposez des accessoires très douteux. Vous semblez être surmené messieurs. Peut-être qu'un entretien avec le Maire serait nécessaire.

— Hey on se calme l'avocate. On a rien fait. C'est eux qui ont amené tout ça. Et personne a touché personne.

— On peut regarder les caméras, j'vous ai mis des coups de cannes quand vous l'avez touché, p'tit vicieux. Rétorqua Silvio en le pointant avec sa canne. Et il voulait des turluttes ? Même pas qu'elle vous en fait !

— Ils voulaient même des turluttes de ma ptite fille !

— Putain je vais me les faire. J'appelle le maire, la presse et mes avocats. Je vais vous faire une putain de pub bande de sale crevard ! S'énerva Jo

— Bordel. Souffla le policier. Retirez les menottes à papi ! Et laissez-les partir.


Le jeune policier vint aussi vite retirer les menottes à Silvio en s'excusant pour ses collègues puis m'aida à me lever.

— Faut plus vous promener avec les jouets de votre chat, madame. C'est plus sûr.

— Ah. Je peux garder les menottes ?

Il les glissa discrètement dans mon sac en lui faisant un clin d'œil.

— Ça sera notre petit secret. Vous le dites à personne. Souffla-t-il doucement. Et perdez pas les clés, votre mari n'aimerait pas hein.

— Qu'il est mignon. Souriais-je en lui pinçant les joues. Avec dix ans de moins, je t'aurais bien mangé mon ptit.

— Vous allez me faire rougir, madame. Ricana doucement le jeune policier. Ma grand-mère aussi aime collectionner toute sorte d'objet. C'est pas des menottes qui vont nous manquer.

— Elle collectionne les jouets pour chats aussi ?

— Pour tout vous dire. C'est pas vraiment des jouets pour chats. Souffla-t-il doucement à mon oreille. C'est plus des jouets pour vous et votre mari.

— Oooh. M'offusquais-je. Et le tire bouchon alors ?

— C'est sûrement mieux que ce soit votre petite fille qui vous explique ça. ricana doucement le jeune policier. Vous êtes une sacré coquine madame. Vos petits enfants doivent pas s'ennuyer avec vous. Et doucement avec les pilules de monsieur hein. C'est pas forcément bon pour son cœur.

— Oh t'entends ça papi. Le ptit dit que je suis une sacrée coquine dis donc.

— Non, mais je vous permets pas ! S'énerva de plus belle Jo. On y va vous deux.

— T'es jaloux parce que t'es pas une ptite coquine.

— Bon retour madame. Ricana le jeune policier alors que ses collègues avaient fui le bureau.


Je suivis Jo et Carla avec Silvio, m'amusant à continuer de faire chier les policiers avant de me stopper à l'entrée.

— Oh. M'en reste une. Attrape mon ptit.

Je lançais la gre avant de reprendre ma marche, Jo soupirant ouvertement. On prit la route pour la demeure dès qu'on fut monté en voiture, et je regardais en coin Silvio avant de me mettre à rire, Silvio éclatant de rire avec moi en s'essuyant les yeux.

— Oh bordel. Ria-t-il.

— Sérieux. Qu'est ce que c'est que ces déguisements ? Ricana Carla. Et comment vous avez atterrit au commissariat ?

— J'avais de nouvelles gre à tester. Riais-je. Bordel leurs têtes pour le sac étant tellement dingues.

— J'étais pas prêt pour le sac à accessoires. Ria Silvio.

— Et vous trouvez rien de mieux que d'aller les tester au commissariat ?

— Ça valait le coup. La tête du jouet du chat était tellement belle. Hurlais-je de rire.

— Ils savaient pas si vous étiez sérieuse ou non. ria Silvio.

— J'ai cru qu'on était dans un Sex Shop quand on est arrivé à l'accueil. Tu m'étonnes qu'ils ont dû en faire une tête. Ricana Carla. Faut vraiment éviter de vous laisser ensemble vous deux.

— Oh et la cravache !

— Le pauvre en avait plein les mains sans savoir quoi en faire. ria Silvio.

— Ouais, mais c'était encore plus drôle du coup quand je lui ai donné la gre.

— Plus jamais on vous laisse à deux. Marmonna Jo en se garant devant la demeure. Vous êtes vraiment pas possible.

— Ooooh mon ptit coquin.


John observait du perron la voiture se garer, levant un sourcil en voyant ensuite deux petits vieux en descendre.

— Ouhouhh mon mari. Ricanais-je. Pardon Papi, je te quitte pour un ptit jeune.

— J'peux pas lutter. Ricana Silvio.

— Izanami ? souffla John en levant les sourcils.

J'ôtais ma perruque en riant, riant de plus belle en regardant Silvio.

— Bordel on les a traumatisé des ptits vieux mec.

— Je crois qu'ils vont fuir au prochain couple qui viendront les voir. Ria Silvio.

— Oh faut que je pense à leurs envoyer des pâtisseries.

— Je vais leurs fourrer dans le cul ouais. Gronda Jo en rentrant.

— Ah au fait, il voulait tâter ta femme.

— Je vais les buter ! Hurla Jo de plus belle.

— Ok. Je comprend rien à tout ça. souffla John en se grattant la nuque. Bon, ça à l'air d'aller. J'vais remonter bosser moi. J'crois que c'est mieux.

— Pardon. Ricana Silvio. Bonjour monsieur Napoli.

— Bonjour monsieur Tosetti. Souffla John en continuant de se gratter la nuque.

Je m'avançais pour l'embrasser, attrapant son poignet en l'embrassant.

— On a été embêter les flics. Une histoire très moche de deux ptits vieux et d'un sac à main avec des objets... originaux pour une petite vieille.

— Ça à l'air vraiment très moche comme histoire. ricana doucement John. Vengeance ou juste une envie ?

— Juste envie d'aller les embêter. Et j'avoue que la tête de ce flic à l'accueil valait la visite. Riais-je. Oh, le ptit jeune était vraiment à mourir de rire aussi.

— Le p'tit jeune ? Tu l'as pas traumatisé au moins ?

— Non promis. Riais-je.

— Hm. Quelque chose me dit qu'ils vont se méfier des p'tits vieux après ton passage. Ricana John.

— Bah surtout de leurs à sac à main. Riais-je de plus belle. Oh. J'ai gagné des menottes ! Me rappelais-je en les sortant de ma poche. Il était vraiment trop chou ce flic.

— Un flic t'a donné des menottes ? souffla John en levant un sourcil. Pourquoi il... C'est quoi ce flic ?


Je riais encore plus, hochant la tête en essayant de me calmer, avec beaucoup de mal à cause du rire de Silvio.

— Parce que Mami voulait attacher papi. Hurlais-je de rire.

— Attacher ? Oh merde. Izanami sérieux. Et tu dis que tu les a pas traumatisé... ricana John.

— Moi non. Jo par contre, il va les traumatiser.

— Oui. Il avait pas l'air très content. De ce que j'ai vu. En même temps, il vient te chercher dans un commissariat.

— Ah je l'ai pas mis de bonne humeur, mais le commentaire sur le fait de vouloir voir sous la robe de Carla est la raison de son énervement en fait. Souriais-je. Un verre ?


J'amenais les deux dans le salon, versant un verre à Silvio avant de lui tendre, tendant le sien à John puis je me versais le mien. John bu une gorgée après avoir remercié Naëlle puis se cala dans un fauteuil.

— Bien, je pense qu'on peut boire aux p'tits vieux et à leur folie. ricana Silvio en levant son verre.

— Clairement. Je vais demander à Salomon qu'il t'apporte de quoi te changer et enlever tout ce maquillage. Ricanais-je. Quoi que tu pourrais t'amuser avec ton fils tu me diras.

— Il faudrait que je passe l'entrée de la ruche sans me faire descendre d'abord. Ricana Silvio. Je vais prendre l'option Salomon.

— Ahh pas faux. On garde l'option faire chier le fiston pour plus tard. Oh, tu as un convoyage mexicain demain ? demandais-je à John.

— Oui. Une quarantaine. Mon cadeau pour Ali. Répondit John en hochant la tête.

— C'est une offrande pour ? demandais-je suspicieuse.

— La moitié c'est pour renouveler le stock qu'on utilise pour nos défis et l'autre moitié c'est pour les vidéos que j'ai trouvé sur mon ordinateur en rentrant. Pas d'offrande, un simple remerciement.

— Hm. M'en faudrait un ou deux de ta livraison. Ah. Je vais faire le convoyage avec Silvio.

— Deux sur une quarantaine, y a pas de souci. Tu peux même choisir. Souffla John. Tu... Tu vas le faire ? Pourquoi ? s'étonna-t-il.

— Parce qu'il m'a promis un convoyage où je pourrais piloter tiens !

— Oh. D'accord. souffla John. Vous avez pris connaissance de la cargaison ?

— Oui. Ils viennent tous d'Isla Maria. C'est ça ?

— Oui. Donc pas forcément des calmes.

— J'ai l'habitude de ce genre de cargaison. Aucun risque pour votre femme. Je m'y engage.

— Un engagement risqué... Très bien. souffla John avant de ramener son regard vers Naëlle. Tu pars demain alors.

— C'est pour ta cargaison ou pour moi que tu t'inquiète là ? Rétorquais-je en haussant un sourcil.

— Je ne m'inquiète pas. Mais si c'était le cas, il est évident que ce serait pour toi. Je me fou royale de l'état dans lequel la cargaison arrivera.

— Hm. T'as le listing pour tes passagers ? Les raisons de leurs détentions ?

— Oui. Dans mon bureau. Je te les donnerais après le repas. Pour les raisons, c'est principalement, viols, séquestrations et enlèvements.

— Oh. Parfait. Souriais-je. Pile ce qu'il me faut.

— Ok... ricana John. Tant mieux alors.

— Bien, Salomon donc.



J'allais voir Salomon, le laissant aller préparer ça alors qu'il venait chercher Silvio, et je revins vers John, me posant à côté de lui. Il m'observa quelques secondes avant de finir son verre cul sec, le posant ensuite sur la table basse.

— T'es énervé hein.

— Je m'interroge. C'est tout. Souffla-t-il en s'adossant contre le fauteuil.

— J'ai pas réfléchi à l'après-commissariat j'avoue. Mais en même temps je voulais te prévenir que je ferais le dernier convoyage avec lui. On en avait parlé à la course de ce vol.

— Tu sais que je ne dirai rien concernant ce que tu veux ou pas faire. Tu es libre de t'amuser comme tu veux. Je ne suis juste pas disposé à voir ou interagir avec cette famille et je me demandais pourquoi tu me faisais prendre un verre avec lui, c'est tout. Souffla-t-il doucement. Je ne suis pas énervé. T'en fais pas. J'ai juste loupé ma fuite tout à l'heure.

— Royal même. J'ai cru que tu boudais. Je dois vraiment te faire encore bosser la fuite toi. Tiltais-je en m'allumant une cigarette. Toute façon il est pas con, il sait bien que c'est pour ça que le contrat a pas été renouvelé. Même s'il restera dispo si jamais tu as besoin, il comprend ta vision.

— Tu m'as saisi le poignet et m'a embrassé quand j'ai dit que j'allais remonter bosser. Ça coupe toute envie de fuite. Ricana-t-il doucement. Je ne fuirai jamais tes baisers. Je n'ai pas renouvelé parce que cela me mettrait en contact avec sa famille et ça ne passerait pas même au téléphone. Je sais que tu l'apprécies lui et tu reçois qui tu veux.

— Tu peux passer par nous si tu veux. Enfin, Ali quoi. Ce sera à lui de voir s'il fait appel ou non à Silvio pour certains convoyages.

— Mon côté... super bien caché hein, de connard fait que je n'ai pas envie de les faire travailler. Je ne mettrai pas mon argent dans leur entreprise. Je passerai par Ali sans problème, mais cette condition ne sera pas négociable. Je ne signerai pas de facture venant d'eux.

— Boaf. Je l'ai fait passer la soirée avec les danseuses pour faire chier sa femme. Je peux pas juger. Soufflais-je. Je juge pas ta décision, je la comprends tout à fait tu sais. C'est pour ça que je te propose de voir avec nous pour ça, tu pourras en discuter avec Ali et donner tes conditions. Ça lui posera pas de problème.

— D'accord. On fera comme ça alors. Sourit-il en hochant la tête.

— Faudrait que j'aille me changer moi d'ailleurs. Tu m'accompagnes ou tu préfères bosser ?

— Tu oses me poser la question ? ricana John en levant un sourcil tout en se redressant.

— On sait jamais, du boulot, tout ça tout ça. Souriais-je

— Ma femme aura toujours la priorité. Sourit-il en se levant avant de la prendre dans ses bras pour la porter. Allons te donner un bon coup de jeune madame Napoli.

— Ouuh petit coquinou. Lançais-je avec une voix vieillotte.

— Grand coquin même. Ricana John en prenant la direction de leur appartement.


Après une bonne douche, je laissais John repartir bosser, raccompagnant Silvio à la ruche. Je passais à la planque récupérer ses affaires, me garant devant chez son fils.

— Eh bien à demain alors. Souriais-je

— À demain Co -pilote. Sourit Silvio.

Je le laissais descendre, ouvrant la vitre avant de l'appeler.

— Reviens papi t'as oublié tes pilules encore ! Criais-je

— J'ai les jouets du chat mami. T'en fais pas. ria Silvio.

— Bordel je vais avoir un fou rire la prochaine fois que je verrais ces conneries-là.

— Y a des chances que moi aussi. Ria Silvio. Rentrez bien.

— Oh. Attends.

Je fouillais dans mon sac, lançant un truc à Silvio.

— Tiens. Pour emmerder ton fils. C'est du lubrifiant à paillette.

— Oh merde. Eclata de rire Silvio.

— Ouais. Hommage à sa performance. Ricanais-je

— Il va a..do..rer. ria Silvio.

— J'en doutes pas. Ricanais-je. Bye Winnie.



Je repris le chemin de la Demeure, allant finalement bosser dans mon bureau quand j'arrivais, consultant les différents rapports tout en fumant et buvant du café. Vérifiant ensuite l'organisation pour la mission en Afrique. Je haussais un sourcil en recevant une alerte, changeant d'écran avant de pianoter, cherchant l'origine du message avant de hausser plus haut les sourcils.


— Oh.


J'attrapais mon téléphone, jouant avec avant d'appeler Carlos tout en regardant mon écran.

— Madame Napoli. Bonjour. Sourit-il. Que puis-je faire pour vous ?

— C'est l'inverse je crois. Tu as besoin d'aide ou ça va aller ?

— Comment ça ? De l'aide pour quoi ? ricana-t-il.

— Aller cueillir des pâquerettes et chercher le tigron perdu.

— Ok. C'est une énigme. Ricana-t-il. Mais je vais devoir m'absenter alors si besoin, oui, je pense qu'Elena aura sûrement besoin le temps de mon absence.

— Je manque de poil au menton pour ça mec. Je m'appelle pas Nino. Bref, tu connais mon numéro.

Je raccrochais avant de soupirer, observant mon écran en me grattant la nuque.

— Tchhh... Faut tout faire. Marmonnais-je avant d'envoyer les plans codés sur son mail.

Je retournais à mon organisation pour l'Afrique, me remettant à mon calcul des stocks. J'y étais d'ailleurs plongé quand on toqua à la porte, et j'hésitais entre envoyer chier et répondre.

— Entrez.

Je fis signe d'attendre, finissant mes calculs avant de relever le regard de mes feuilles.

— Ça, c'est étonnant. Merci Salomon.


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