Chapitre 2. Le Test d'Uta.
Après un peu de routes, on atteignit le premier bar et je me garais, ôtant mon casque en laissant Uta descendre en premier. Je le laissais observer la devanture et les alentours alors que je m'allumais une cigarette, regardant l'air de rien autour de nous alors que j'avais opté pour un des bars « incontournable » de la ville en premier. Je tournais la tête pour suivre le regard de Uta, ricanant doucement alors qu'il fixait un bâtiment.
Ah, un de nos snipers est déjà grillé.
— On y va Kusanagi ? Souriais-je
Il hocha lentement la tête, détournant la tête avant de me suivre à l'entrée du bar. Je commandais pour nous deux, allant nous poser à une table qu'on trouva par chance. J'ôtais ma veste pour la poser sur le côté, discutant en souriant avec Uta de tout et de rien, le sentant se tendre au fur et à mesure.
— Qu'est-ce qu'il y a ?
— Je n'aime pas leurs façons de te regarder. Murmura Uta. C'est très énervant et irrespectueux.
Eh bah, t'es pas du sang d'Hakane pour rien toi.
Je tournais le regard vers le serveur, le remerciant avant de chercher dans ma veste de quoi payer, je finis par trouver mon bonheur, et je lui tendis la somme, haussant un sourcil en voyant qu'il était parti. Je me penchais par habitude, le cherchant du regard avant de reposer mon regard sur Uta qui souriait l'air de rien.
— T'as fait quoi du serveur ? Demandais-je en japonais.
— Il avait une envie pressante.
— Et en vrai ? Ricanais-je en haussant un sourcil.
— Je l'ai payé en lui montrant mon arme pour l'aider à décamper. Marmonna Uta.
— C'est du beau. Riais-je.
Je n'eus pas le temps d'attraper mon verre qu'il en buvait une gorgée, s'excusant l'air de rien avant de me le rendre buvant le sien tranquillement.
Formation du Doc je présume ?
— Tu voulais la même chose ? Demandais-je
— Non non je voulais juste goûter par curiosité.
Je haussais un sourcil en me penchant pour approcher mon visage du sien, observant son regard.
— Doc m'as fait une formation depuis quelques années sur les poisons et les drogues.
— Oh, et tu tenais à vérifier que ma boisson n'avait pas été trafiquée.
— Oui. Désolé.
Je caressais doucement sa joue, l'embrassant sur le front avant de me replacer correctement, terminant mon verre en continuant de discuter avec lui, finissant par retourner à la moto pour nous diriger vers un autre bar, cette fois nettement moins bien fréquenté.
Je me garais quelques mètres avant le bar, optant pour une ruelle, et je pris soin d'attacher ma moto, marchant vers le bar avec Uta tout en m'allumant une cigarette. J'observais les alentours tout en parlant avec lui, me disant que j'avais peut-être abusé sur le choix et qu'un petit nettoyage ne ferait pas de mal dans le coin vu le nombre de bouffons au mètre carré. Mais l'heure devait aider à la fréquentation aussi. Un jeudi soir... Ouais.
Autant dire que j'allais arriver comme une fleur dans la gueule du loup. Chouette.
J'ignorais les sifflements, entrants dans le bar avec Uta où je le sentis se tendre directement alors que je confirmais la sensation d'être le steak du coin d'un coup.
Essayons donc de ne buter personne avant d'atteindre le bar au moins.
Je m'approchais du bar, m'appuyant pour commander un verre et Uta se plaça à côté de moi, semblant se contenir de plus en plus.
— Salut beauté, je te paie un verre ? Sourit une mocheté en s'appuyant à côté de moi.
Je le regardais en coin avant de reposer mon regard sur le barman, soupirant en attendant qu'il daigne arriver.
— On t'a déjà dit que t'avais de beaux yeux ? Continua mocheté.
Je roulais des yeux, posant un regard las sur l'abruti en haussant un sourcil.
— Dégage, et va te carrer ton verre profondément dans ton cul. Avec toute mon amabilité. Souriais-je.
— C'est ton cul que je vais prendre ouais pétasse ! Tu me parles mieux que ça ! S'énerva le moche en se redressant.
— Sinon quoi trouduc ?
Je haussais les sourcils alors que le mec avait entamé son mouvement vers moi, se retrouvant aussi vite avec Uta derrière lui qui l'égorgeait, dégageant le corps avant de se tourner vers la salle, se faisant le barman dans la foulée. Il ôta sa veste et je m'asseyais sur le bar en m'allumant un mélange, le regardant relever ses manches.
Putain, on voit par qui il est éduqué.
Je ricanais alors qu'il tendait les bras, faisant signe aux mecs de s'amener des deux mains et je devais bien reconnaître que ça avait grave de la gueule. Plaisir se confirmant quand il s'enchaina le bar en un très bon temps, prenant juste le temps pour déverser de l'alcool partout avant de faire un cocktail Molotov, et j'embarquais une bouteille de vodka, ressortant du bar avant qu'il y foute le feu.
— Bon bah tant qu'on y est.. On se fait le quartier ? Proposais-je avant de boire une gorgée.
— Ok.
J'attrapais deux lames, souriant en me dirigeant vers les mecs plus loin alors qu'Uta me suivait, m'arrêtant devant eux.
— Salut, vous voulez jouer ? Souriais-je.
— Avec plaisir. Sourit l'un des mecs.
Ok, instinct de survie : inexistant pour celui-là.
Tant pis.
— Tu veux pas appeler tes copains ? Je suis très gourmande, tu sais.
— T'es sûre de vouloir voir mes copains ? Ça fait du monde.. On aime bien partager, mais quand même.
J'attrapais sa mâchoire pour tourner sa tête d'un geste brusque, observant sa marque en fronçant les sourcils.
— T'es quoi ?
— Un mec.
— Non, t'appartiens à qui sale puceau.
— Au Dragon.
— Plus maintenant. Souriais-je avant de l'égorger. Kusanagi.
Je le laissais se charger des autres abrutis l'accompagnant, me plaçant au centre de la rue pour attendre les « renforts » de ces mecs, les observant arriver alors qu'Uta s'était placé dans mon dos.
— Allez, montre-moi donc comment se bat vraiment un dragon, Uta. Soufflais-je alors qu'on nous encerclait.
Mon échine sembla crépiter en un instant et je tournais le regard vers Uta, l'observant s'élancer vers les ennemis, le regardant enchainer les attaques létales alors que les corps tombaient les uns après les autres sans qu'il ne s'arrête.
— Bordel, il lui ressemble vraiment à ce point. Soufflais-je.
Il tourna le visage vers moi quand il eut terminé, et je ne pus que reconnaître que c'était déjà un sacré dragon en l'état.
— On ferait mieux de bouger avant que les flics s'amènent. Souriais-je.
Il hocha la tête, et on se dirigea vers la moto, entrant dans la ruelle avant que je ne me stoppe, mes yeux parcourant la ruelle avec méfiance. Mauvaise impression se confirmant quelques secondes plus tard quand plusieurs hommes s'approchèrent de chaque côté, me faisant grogner.
— Vous voulez finir comme vos copains, c'est ça ? Grogna Uta.
— C'est pas nos copains, et nous c'est plutôt pour s'offrir le joli ptit lot qui t'accompagne. Du coup, on se charge de toi, et on embarque ta copine. T'inquiète, on sera la satisfaire. Sourit apparemment le chef de cette bande.
C'est très cliché mec, et ça fout vraiment la rage à Uta.
Apparemment l'instinct de survie à déserté le quartier.
Je me tournais pour voir les têtes valser derrière nous, au sens littéral, reposant le regard devant moi alors qu'Uta s'était lancé en même temps sur les hommes devant nous.
Vraiment très énervé je disais donc.
Je m'allumais une cigarette en observant Uta finir rapidement son côté, revenant sur l'abruti l'ayant énervé, toujours vivants... Mais plus pour longtemps vu le regard d'Uta.
— Oh oh Kusanagi. Sourit le Démon en s'asseyant sur le reste des corps des hommes avec qui il venait de jouer.
Uta tourna la tête pour regarder derrière moi, reposant son regard sur sa proie en l'attrapant par les cheveux, le traînant vers les deux.
— Je sais comment tu peux la satisfaire. On va laisser son mari se charger de toi, tu verras, elle adore ça. Lança froidement Uta en amenant le jouet à Shiro.
— Bien vu. Ricanais-je.
Le Démon leva un sourcil en étirant un sourire en coin alors qu'Uta venait vers lui en trainant l'homme et il se leva en penchant la tête pour le regarder.
— Et bien, et bien. Qu'avons-nous là ? souffla froidement le Démon.
— Il proposait de satisfaire la dame m'accompagnant avec ses copains. Sourit Uta en lui tapotant la joue.
— Satisfaire la dame ? oh oui, bien sûr. Sourit Shiro. Et bien nous allons voir s'il a ce qu'il faut.
Il se pencha vers l'homme en l'agrippant par les cheveux alors que ses pupilles restaient totalement dilatées et plongea son regard dans le sien.
— Oh, mais tu... t'es un Dragon... Vraiment ? s'étonna-t-il en déchirant d'une main le haut de l'homme.
— Ok, je vais me le faire ce quartier. Grogna Hakane. Uta, avec moi.
Je relevais mon regard pour observer les deux repartir vers la voiture, me grattant la nuque avant de reposer mon regard sur Shiro.
— Tu peux le buter. Y'a que de la vermine, on ira se faire le chef de tout ça après.
— T'as entendu la dame ? sourit froidement le Démon en gardant son regard sur l'homme.
Il attrapa alors plus fermement l'homme et plongea ses dents sur la marque qu'il avait, lui arrachant violemment le tatouage du Dragon puis lui écartela la mâchoire avant de lui broyer le crâne en le martelant de ses poings.
— Grande gueule qui n'est pas digne de porter cette marque. Grogna-t-il en se léchant les lèvres.
Je soupirais en sortant mon portable, cherchant les infos en fumant.
— Oh je l'ai. Espérons qu'on y arrive avant la furie sinon y'aura déjà plus de jouets.
— Bah c'est la sortie de Kusanagi. Faut qu'il s'amuse. Ricana le Démon. Allons-y.
— Entre Hakane et Kusanagi, pas certaine qu'il reste grand-chose. Ricanais-je avant de m'avancer pour l'embrasser.
Shiro se lécha à nouveau les lèvres en fermant les yeux alors qu'un sourire s'étirait sur ses lèvres, appréciant encore quelques secondes le goût du baiser puis rouvrit les yeux.
— Voyons ce qu'il va rester. Sourit-il.
Je relevais la tête en respirant l'air, me mettant en marche, suivant les cadavres.
— Il est de sortit. Soufflais-je.
Shiro étira un plus large sourire, se retenant presque de sautiller et accéléra aussi vite le pas en continuant de me suivre. Je me stoppais à l'entrée d'un bâtiment, tournant le regard vers la rue avant de rentrer dans le bâtiment, observant les dégâts en fumant.
— Il est vraiment très énervé on dirait.
Shiro prit alors une profonde inspiration, reniflant le parfum de la mort que le Démon rouge dégageait et laissa ses pupilles se dilater à nouveau pendant qu'il continuait d'avancer avec moi.
Plus on avança dans le bâtiment, plus ça partait en morceau, et je devinais de qui était le travail, finissant par atterrir au dernier étage où se trouvait le duo, avec un démon rouge en plein travail alors que Uta surveillait les alentours.
— Oh super... souffla Shiro en levant un sourcil alors qu'il observait le Démon rouge.
Je m'approchais d'Uta, attrapant son menton pour l'observer avec sérieux, l'embrassant ensuite sur le front avant de reposer mon regard sur le démon rouge s'amusant avec ses proies tout en les maintenant en vie. Je soupirais en sortant mon portable, envoyant un message à Peter pour lui demander des adresses d'entrepôt à nettoyer, recevant la réponse quelques secondes plus tard.
— On va aller faire du nettoyage ailleurs, ça te va Uta ?
— Bien sûr. Sourit Uta.
Je caressais tendrement son visage, lui souriant en l'observant.
— Tu as vraiment l'air d'un Dragon, tu seras sacrément redoutable avec cette formation en plus, j'ai hâte de voir le guerrier que tu deviendras.
— Merci beaucoup.
Je caressais sa joue avant de me diriger vers le démon rouge, m'accroupissant pour me mettre à sa hauteur.
— Arrête de jouer, j'ai deux autres endroits à nettoyer. En route. Ordonnais-je d'un ton froid.
Il releva le regard vers moi, tuant ses jouets en hochant la tête et je me redressais afin de me diriger vers la sortie.
— Y'a de quoi t'armer dans le coffre de sa voiture. Indiquais-je à Shiro.
— D'accord. souffla Shiro en hochant la tête.
On redescendit tranquillement et je m'allumais un mélange, observant en coin le démon rouge.
— Le prends pas pour toi s'il parle pas. C'est pas sa meilleure version. Il va me falloir encore quelques carnages avant qu'il se reprenne. Soufflais-je à Shiro.
Il leva les yeux pour observer le démon rouge puis soupira presque de déception en haussant les épaules puis ramena son regard vers moi avant d'acquiescer de la tête.
— Ok. souffla-t-il.
On continua à marcher jusqu'à la voiture où Shiro jeta un coup d'œil dans le coffre pour voir les armes qui s'y trouvaient puis le referma avant de monter s'asseoir. Je m'appuyais sur le toit de la voiture, haussant un sourcil avant de ricaner, approchant mon visage de Shiro.
— C'est mignon quand tu boudes parce que t'as pas ton copain de jeu.
Il retint sa moue en tournant la tête vers moi, puis haussa les épaules en soupirant.
— C'est pas pareil. C'est tout... souffla-t-il doucement.
Je caressais tendrement sa joue, l'embrassant doucement.
— Mon pauvre petit démon.
Il glissa une main dans mes cheveux et me rendit mon baiser, reculant ensuite lentement son visage en esquissant un léger sourire. Je rejoignis ma moto, prenant la route pour la première adresse. On arriva après 20 bonnes minutes de route et je descendis de moto, laissant nos casques sur la moto. Je rejoignis l'entrée de l'entrepôt, tuant les deux gardes avant de laisser entrer les trois.
— Tu restes avec Shiro ok ? Soufflais-je à Uta
Il hocha la tête et je les observais entrer, me disant que j'avais largement le temps de me fumer un mélange. Ils s'élancèrent rapidement sur tous ceux qui leur tombaient dans les mains. Shiro joua au parfait duo avec Uta, lui laissant la majorité des cibles tout en couvrant ses arrières alors que le Démon rouge repartait faire un nouveau carnage. Forcément, ce fut recouvert de sang que les trois ressortirent après un peu plus de vingt minutes et me rejoignirent.
J'embrassais Shiro avant d'embrasser Uta sur le front, m'approchant du démon rouge en plongeant mon regard dans le sien, me redressant en le défiant du regard.
— M'obliges pas à te foutre une raclée et à t'humilier devant ton fils pour te ramener.
Ma phrase eut beau claquer dans l'air d'un ton glacial, il ne bougea pas d'un cil et je soupirais en ôtant ma veste, faisant rouler mes muscles.
— Bien. Tu veux jouer à ça ? On va jouer à ça. Tu viendras pas pleurer, j'ai pas eu le temps de me défouler depuis ce sale connard.
Je ricanais froidement alors qu'il réagissait à l'évocation du sale connard, laissant la rage et ma colère la plus brûlante s'emparer de mon corps.
— Ah ça t'énerve qu'on parle de lui ? Imagine pour moi alors !
Je lançais mes premiers coups aussi vite, lançant un combat vraiment plus violent que d'habitude alors que je m'énervais sur lui. Le combat dura probablement un moment, et je finis par le bloquer au sol, le rouant de coups avant qu'il n'inverse nos positions, me bloquant en grondant.
Son regard finit par s'adoucir et je me calmais aussi vite, l'observant tout comme lui.
— Pardon mon dragon, je crois que j'ai perdu le contrôle. Ricana doucement le démon rouge.
— Ça devait bien arriver.
Il hocha doucement la tête, me relâchant avant de s'essuyer la lèvre en grimaçant.
— Bordel, t'étais vraiment énervée aussi. Ricana t-il
Je hochais la tête en me redressant, observant le démon rouge se diriger vers Shiro avant de l'enlacer sous mon regard ahuri.
Ah bah... ok.
— Pardon, il parait que tu voulais ton câlin. Souffla le démon rouge.
— Bah j'voulais aussi jouer avec toi, mais tout le monde... Bref. Souffla Shiro en lui tendant un des cœurs qui lui restait. T'en veux ?
— Désolé, c'est aussi compliqué pour moi que pour toi de gérer Hakane. T'es mignon de m'offrir ton coeur, mais ta femme va vraiment me tuer là. Ricana finalement le démon rouge avec un sourire en coin.
— Oh ? souffla Shiro en penchant la tête par-dessus l'épaule du démon rouge pour m'apercevoir.
Il étira alors un timide sourit en se pinçant les lèvres puis tendit le cœur dans ma direction.
J'observais Uta en m'allumant un mélange, me redressant en faisant le compte de mes blessures.
— Il plaisante mon démon.
— Ah d'accord. souffla le Démon en se grattant la nuque avant de ramener son regard vers le démon rouge. Je suis... J'avoue être un peu perdu entre les ressentis de John et les vôtres. J'ai dû mal à suivre. Les sentiments sont encore des choses que je dois apprendre... C'est plus compliqué que d'apprendre à tuer.
— Hm. Toi et John, vous êtes amoureux de Naëlle depuis bientôt vingt ans non ? Répondit le Démon rouge. Pour nous, disons que Grey a une place très particulière depuis très longtemps aussi, et c'est elle qui nous a permis de le trouver. T'en fait pas pour nos ressentis, tu as déjà assez à faire avec toi et John, c'est juste que comme pour vous, c'est plus compliqué de se maitriser quand ça touche à des personnes auxquelles on tient. Mais, l'avantage c'est que nous allons pouvoir prendre le temps de souffler et de nous remettre d'attaque.
— Oui... le temps et l'éloignement... J'espère juste que tout ne sera pas en vain lorsque le procès arrivera. Soupira Shiro. Nous verrons bien.
— Il n'est pas faible et fragile, c'est toute sa vie et ses croyances qui ont volé en éclats. Laisse-lui le temps de reprendre pied, il y arrivera, et sera prêt à l'affronter. Répondit le Démon rouge.
— D'accord. sourit Shiro. Je ne peux de toute façon pas faire grand-chose d'autre pour l'instant. J'espère que ça ira aussi pour mon Dragon. Sinon tu serais partant pour brûler le monde avec moi ?
— On est des Dragons. Bien sûr qu'on est toujours partant pour brûler le monde ! Sourit fièrement le démon rouge.
— Trop cool ! sourit plus large Shiro. Ça j'adore !
Je secouais la tête à cause des deux, attrapant Uta pour le recoiffer en l'observant.
— Il reste un endroit à nettoyer, on y va les deux gosses ?
Les deux se tournèrent vers moi, affichant deux magnifiques sourires de gosses puis hochèrent la tête.
— En route les gosses, allez viens Uta.
On se mit en route pour la deuxième adresse, y parvenant relativement rapidement et je m'allumais une cigarette en observant les lieux, recrachant doucement ma fumée.
— Je vais faire l'intérieur avec Uta. Faites le ménage autour.
— D'accord. Ménage autour. Répondit Shiro en hochant la tête.
Il ouvrit le coffre de la voiture et attrapa deux longues lames, jouant avec avant de se décider à les prendre, puis referma le coffre.
— On va attendre que vous entriez. On y va après.
Je hochais la tête avant d'embrasser Shiro, ôtant ma veste afin de la ranger dans la voiture avec mon casque, m'échauffant ensuite. Je glissais mes doigts dans les cheveux d'Uta quand j'eus terminé, un sourire en coin s'étirant sur mes lèvres.
— Allez l'ombre, allons jouer. À tout à l'heure les sales gosses. Lançais-je en prenant une lame dans chaque main tout en me dirigeant vers l'entrée de l'entrepôt.
J'égorgeais les gardes à l'entrée, jouant avec les lames tout en entrant dans le bâtiment, ignorant la foule que je traversais, laissant ma soif de sang s'étendre encore et encore alors que mon visage devait refléter mon impatience.
— Eh les puceaux, ça vous dit pas un vrai combat ? Hurlais-je en montant sur le muret séparant la foule de l'arène. Je sais pas vous, mais moi je suis chaude comme l'enfer pour ça, et j'ai une de ces dalles.
Je léchais mes lames, un sourire carnassier s'étirant sur mes lèvres alors que la rumeur se propageait dans la foule.
Le dragon était là et eux, ils allaient crever.
Et c'était mon instant favori, cet instant où la peur enflait et venait envahir le lieu en quelques secondes, rendant l'atmosphère presque étouffante. Presque. Moi je trouvais ça exaltant et excitant. J'aimais cette sensation, la vraie sensation de pouvoir, de domination pure et dure.
Cet instant précis rendant si palpable la chaine alimentaire, et où les proies cherchaient l'échappatoire. Se battre ou attendre la mort ? Fuir ou affronter la mort ?
Quoi que vous choisissiez, cela m'excitera.
Je m'élançais vers les premiers « combattants », mon sourire carnassier ne quittant pas mes lèvres alors que je pouvais sentir Uta me suivre sans problème. Je tranchais, usais de mon corps, jouant de toute ma panoplie de savoir en déversant ma soif de sang et de mort, continuant encore et encore. Je pouvais sentir le sang m'imprégner, son odeur m'envahissant et je finis par craquer, attrapant l'un des combattants par derrière à l'aide d'une prise. Je plantais mes dents dans son cou, venant le mordre sauvagement en lui arrachant un bout de peau que je recrachais, revenant poser ma bouche dans son cou pour mordre sa carotide, serrant ma prise alors que je buvais son sang, grondant d'un plaisir sauvage.
Je repris le jeu dès que je fus repu, terminant bien trop vite à mon goût je devais l'avouer, même si je pus attraper un rescapé que j'entrainais dans l'arène, venant me mettre dans le dos d'Uta pour guider ses mouvements afin de garder en vie le jouet le plus longtemps possible.
Je finis par me décoller de lui, me relevant pour m'allumer une cigarette avant de tourner le visage vers Shiro.
— Ça a été le ménage dehors ?
— Hmhm. Sourit-il en hochant la tête. Rapide.
— C'est quoi cette tête ? ricanais-je en m'approchant de lui
— Cette tête ? Euh... Je... souffla-t-il en me regardant m'approcher alors que sa respiration trahissait son état. Je suis toujours très... fan de... J'adore ce rouge sur toi.
— Oh. D'où la fuite du démon rouge. Devinais-je.
— Oh non. Lui c'est à cause des phéro truc. Il a dit qu'il y en avait trop.
Je ricanais doucement, m'approchant plus près pour sentir son cou.
— En effet, tu sens vraiment très fort petit démon. Susurrais-je.
Il prit une profonde inspiration tout en amenant son regard dans le mien puis tourna les yeux vers Uta. Il ramena alors son regard sur moi et inspira une seconde fois.
— Tu sens vraiment très bon.
J'effleurais ses lèvres avec un sourire en coin, rejoignant ensuite Uta afin de voir où il en était. Je l'observais terminer, ricanant quand son jouet finit par mourir.
— Tu as déjà bien géré pour une première fois.
Il hocha la tête en souriant, me suivant jusqu'à la sortie en enjambant les corps, discutant en même temps.
— Tu m'attends à la moto le temps que je récupère les deux gosses ?
Il ria en hochant la tête et je me dirigeais vers les deux gosses, les observant tout en m'approchant.
— Re les sales gosses.
— Re... souffla Shiro en se redressant aussi vite après avoir inspiré.
— Vous sentez la faim dis donc... Souriais-je.
— On ferait mieux de rentrer. Souffla le démon rouge. Il y a du monde qui attend pour pouvoir le féliciter.
— Hmhm. Souriais-je en m'allumant un mélange.
— Euh oui... On... On va rentrer. Souffla John en se grattant la nuque.
— Ooh.. Le petit démon a fui. Constatais-je alors que mon sourire s'agrandissait.
— Pardon. Je fuis. Lança le démon rouge en partant aussi vite.
John leva les sourcils en tournant la tête vers le démon rouge qui fuyait réellement puis ramena son regard sur moi en esquissant un timide sourire.
— Je... Euh... On... On se retrouve à... la maison ?
Je m'avançais vers lui, le bloquant contre la paroi avant de m'emparer de ses lèvres, agrippant sa nuque en savourant ses lèvres pendant quelques minutes avant de me reculer.
— On se retrouve à la maison oui.
Il resta calé contre la paroi en me fixant alors que son torse se gonflait bien plus vite puis hocha la tête lentement. Je me léchais les lèvres avant de ricaner, me rallumant mon mélange en me dirigeant vers la moto et la voiture, enfilant ma veste et mon casque. Je montais sur la moto, Uta grimpant aussi vite derrière moi et je mis le contact aussi vite, démarrant quand John eut rejoint la voiture.
On arriva à la Demeure trente minutes plus tard, et je laissais Uta rejoindre l'intérieur alors que j'allais garer ma moto. Prenant le temps pour me fumer un mélange contre le mur extérieur alors que Susanoo arrivait tranquillement. Je le caressais en fumant, tournant la tête alors qu'il relevait la sienne pour observer John arriver vers moi.
— J'ai toujours très envie de jouer avec toi, tu sais. Souriais-je
— Oh bordel... souffla-t-il. Je ne pense qu'à ça... J'vais jamais pouvoir rentrer.
Je tapotais l'encolure de Susanoo, m'approchant de John pour caresser ses lèvres avec les miennes.
— Mon petit samurai tout sage... Chantonnais-je.
— Izanami. souffla John. Oh et puis merde.
Il m'agrippa par la taille avant de me porter contre lui puis enroula ses bras sous mes fesses en prenant la direction de l'enclos à chevaux, plongeant ses lèvres dans mon cou tout en respirant mon odeur qui le rendait dingue. J'embrassais son cou tout en agrippant mes doigts dans ses cheveux, le laissant nous conduire à l'enclos avant de le faire chuter dans le foin, venant le déshabiller aussi vite sans lâcher ses lèvres, glissant ma main pour le caresser. Il grogna aussi vite en m'agrippant par la nuque, gémissant contre mes lèvres sous les effets de mes caresses puis inversa nos positions pour me déshabiller à son tour et savoura mon cou avec envie alors que ses mains parcouraient mon corps.
Quelques heures plus tard, quand on parvint à se calmer, j'enlevais ma perruque et me rinçais le visage, ricanant doucement avant d'embrasser le torse de John en m'asseyant sur lui.
— Alors Monsieur Napoli, ça fait quoi de tromper ta femme avec ta femme ? Ricanais-je
— Très... excitant. Ricana-t-il. Je crois que c'est encore pire que juste tes tenues.
— C'est du joli petit pervers. Soufflais-je avant de l'embrasser.
— Tu es mon plus grand vice. Avoua-t-il en ricanant. Tu crois qu'il faut que je me soigne ?
— Surtout pas. Murmurais-je en embrassant son cou. Et que fait le petit fuyard au fait ? Il se repose ?
— Non. sourit John en levant en sourcil. Il... disent que... tu ne ressortirais pas d'ici tout de suite s'il faisait son apparition. Vu qu'il m'a lâchement abandonné hier soir, j'ai négocié pour t'avoir rien qu'à moi. Mais soit sûr qu'il n'attend que ça de se rattraper.
— Tu sais qu'il va se venger vilain petit garçon. Ricanais-je en l'embrassant.
— Oui, mais je ne regrette pas sa fuite. Ricana John en glissant sa main dans ses cheveux.
— Étonnement. Faut qu'on sorte de là pour aller à la douche, tu sais ?
— Oh... Oui. C'est bien aussi la douche. Sourit-il en se redressant tout en enroulant ses bras autour de moi tout en savourant ma peau de ses lèvres.
— Je le sens gratter très fort dis donc... Tu es sûr de parvenir à cette douche ?
— C'est pas gagné. Grimaça John. Je crois qu'il vient d'atteindre ses limites.
— Va chier le samurai ! grogna aussi vite le Démon en se penchant pour se coucher sur moi. Et toi, je vais te savourer.
— Bonjour mon petit fuyard. Le provoquais-je avec un sourire en coin.
— Bonjour mon Dragon. Souffla-t-il avant de venir me mordre le cou. Y'a personne pour me faire fuir maintenant et j'ai toute une nuit d'excitation à combler.
— Tu sais que le donjon serait plus tranquille qu'ici ? Gémis-je en griffant son dos.
— Le donjon ? souffla-t-il en relevant sa tête. Oh bordel oui.
Il se releva aussi vite en la portant puis se dirigea vers la sortie de l'abri en continuant de savourer sa peau.
— Deuxième escalier avec l'accès par le bâtiment des hommes. Soufflais-je
Il suivit alors la direction que je lui indiquais et monta très rapidement jusqu'à notre appartement, déclenchant sans attendre l'ouverture du donjon d'un geste du coude avant de me plaquer contre l'un des murs en replongeant ses lèvres dans son cou.
— De la frustration à évacuer donc ?
— Oh oui. Grande frustration. Souffla-t-il en la mordant à nouveau dans le cou avant de l'amener vers le centre de la pièce. Et j'ai très envie de jouer avec mon Dragon.
— Alors jouons petit démon. Soufflais-je avant de l'embrasser.
Bien des heures plus tard, j'allais voir Luc dans son bureau, prenant place devant son air perplexe.
— J'ai une demande, pas en tant que patronne, juste en tant que sœur. Ça va te paraître dingue et venu de nulle part.
Il fronça les sourcils, s'appuyant au fond de son siège.
— Je t'écoute.
Je lui expliquais ma demande, répondant au fur et à mesure à ses questions alors qu'il n'arrivait pas à masquer sa surprise face à cette idée sortie de nulle part. Il finit néanmoins par avouer que l'idée lui plaisait énormément, regardant avec moi nos plannings en fonction du temps que cela prendrait d'organiser notre idée dingue, tablant sur le début du mois d'août.
— Tu es sûre de vouloir faire ça ? Il n'y aura plus de marche arrière après ça. Me demanda Luc.
— Je sais. Mais l'idée me plait, et je pense que ça peut être un moment vraiment magique.
Il hocha doucement la tête, s'appuyant sur sa main.
— Alors on va regarder ça, réfléchir à l'organisation et commencer à contacter les bonnes personnes pour mettre ça en place. Sourit Luc. On gardera ça secret tant que ce n'est pas confirmé. Mais tu sais que quand les enfants l'apprendront...
— On se débrouillera cette fois. On a le temps de trouver un moyen pour leur permettre d'y assister sans les mettre en danger.
— Mettons-nous au boulot alors ! Sourit encore plus Luc.
Il nous fallut quelques heures pour mettre sur papier l'organisation et établir le plan d'action, ressortant de son bureau juste avant le repas du soir, sous le sourire éblouissant de Luc, forcément. J'embrassais John en le rejoignant dans le salon, ricanant de la tête de gosse de Luc.
— Tu as pu avancer comme tu voulais ? Souriais-je en me versant un verre.
— Oui. Il me reste quelques dossiers à voir, mais tout sera en ordre avant que l'on parte. Sourit John. Et toi ?
— J'ai pu voir ce que je voulais oui. Souriais-je avant de ricaner en voyant passer Luc. Sérieux quelle gosse.
John leva un sourcil en suivant son regard puis le ramena vers moi.
— Il a quoi Luc ?
— Une idée que je lui ai apportée et qui lui plait beaucoup on dirait. Complètement, dingue, mais c'est un défi qui nous plait beaucoup étrangement. Souriais-je en reposant mon regard sur John.
— Énigmatique... J'imagine que ça veut dire que tu n'en diras pas plus. ricana John.
Je m'appuyais sur le bar, l'observant avant de caresser sa joue.
— Je dois d'abord voir avec Luc si c'est faisable. Enfin... Ça l'est, je présume... Je ne sais pas. On attend les réponses des personnes qu'on a contactées. J'ai juste repensé à une promesse que j'avais faite et avec tout ce qui arrive, les enfants qui grandissent si vite... Je me suis dit que ça faisait longtemps que j'avais pas fait un coup de folie... Et dieu seul sait à quel point celui-là est dingue. Mais si c'est réalisable... Je pense que ça va te plaire. J'espère. Je crois.
— Et bien, je vais attendre de découvrir ça alors. Sourit John. Ça à l'air de vous faire plaisir, ça me suffit et puis c'est rare que tes idées dingues ne me plaisent pas.
— Espérons. Ricanais-je doucement avant de l'embrasser.
Je sursautais en sentant mon portable s'exciter, l'attrapant pour regarder ce qu'il se passait, lâchant un juron en voyant le nombre de messages s'affoler ainsi que les mails.
— Putain Luc, mais t'as foutu quoi ? Hurlais-je.
— Je crois qu'ils sont contents. Répondit Luc en riant avant de partir à l'étage.
— Je vais le tuer. Lâchais-je en envoyant mon portable loin. Bordel. Ils sont tous devant leurs mails et téléphones ou quoi ! C'est pas humain de répondre aussi vite !
— Tous ?
Je lâchais un juron en entendant mon téléphone sonner à tout va, prenant une profonde inspiration.
— Je tue mon petit frère, et je reviens. Souriais-je
— Ok. souffla John en haussant les épaules tout en buvant son verre.
Je fuyais le salon, grimpant les marches deux par deux pour débarquer dans le bureau de Luc déjà en conf-call, me faisant signe de me taire alors qu'il essayait déjà de placer un mot, finissant par couper le micro.
— Je crois qu'ils sont d'accord vus comment ils me cassent les oreilles.
— Oh. Déjà ?
J'attrapais son casque, activant le micro avant de gueuler à tout le monde de se taire, obtenant un silence rapide étrangement qui me permit de parler et de voir avec eux rapidement, convenant d'un rendez-vous téléphonique le lendemain matin avant de raccrocher. Je redescendis au salon, m'allumant un mélange en attrapant mon téléphone, le basculant en vibreur avant de m'asseoir à côté de John, buvant mon verre cul sec.
— Ils sont vraiment dingues dans ce milieu. Marmonnais-je
— On l'est tous un peu. Ricana doucement John. Besoin que je creuse un trou pour ton frère ou il est encore en vie ?
— Je suis en vie, mais j'ai plus d'oreille ! Ria Luc. Bordel, t'as vraiment une grande gueule hein !
— Hé, ils ont fermé leurs gueules au moins ! Pire que des gonzesses !
— Évite de les tuer.
— Mais... Hm pas faux. Marmonnais-je
— Je crois que j'vais aller donner à manger aux chevaux. Vous pourrez discuter meurtre et téléphone tranquille. Souffla John en reposant son verre avant de se lever.
— T'es vraiment craquant quand tu boudes. Souriais-je en me penchant vers lui.
— J'essaye de résister à la curiosité. Souffla-t-il en haussant les épaules avant de m'embrasser.
— Sauf que Shiro te laisse pas tranquille. Devinais-je avant de rire.
— Clairement. Il mène déjà l'enquête. Sourit John en se pinçant les lèvres.
— Mon pauvre chéri. Riais-je. Alors où en est son enquête ?
— Pour le moment... lien avec la musique. Il réfléchit encore par rapport aux appels. Il... énumère les possibilités.
— Oh ça doit être chiant. Souriais-je en m'appuyant sur ma main.
— Oh ! Je sens toute ta compassion. souffla John.
Je l'embrassais avant de ricaner, tapotant son crâne du doigt.
— Arrête de cogiter. Il s'agit d'un récital qui aura lieu début août. Soufflais-je en japonais.
— J'le savais que c'était en rapport avec la musique ! s'exclama aussi vite le Démon.
— Sale gosse. Ricanais-je
— Ouais ! ricana Shiro. Et j'adore ça !
— Sauf que Sherlock va devoir garder ça pour lui. Ricanais-je.
— C'est qui celui-là ? J'peux lui dire de se taire si tu veux. Sourit sadiquement Shiro. Je sais être convaincant et sans le tuer.
— Dire de se taire à... qui ? Demandais-je perplexe.
— Bah à ce... Sherlock. J'peux le faire sans le tuer. Promis.
— Oui... Sherlock... Sherlock Holmes.
— Oh ! Holmes... Hm... J'peux demander à Peter son adresse. T'inquiète, il dira rien. Shiro s'en occupe mon Dragon. Sourit-il fièrement.
— Demander l'adresse de Sherlock Holmes ? Répétais-je. 221B, Baker Street à Londres
— À Londres ? Merde... Ça fait... Hey! Mais... Attend. Souffla-t-il en prenant son téléphone. Je sais qui peut m'aider.
— Arthur Conan Doyle ?
— C'est qui celui encore ? Non. J'vais appeler Caleb. Il est anglais. Faut que je m'occupe de... Doyle ? demanda-t-il en composant le numéro.
— John est complètement hilare non ? Devinais-je en croisant les bras.
— Ouais, je crois qu'il en pleure même. Souffla le Démon en écoutant les tonalités.
Je soupirais en attrapant le téléphone, raccrochant en marmonnant contre John.
— Sherlock Holmes est un détective très célèbre, c'est surtout un personnage de fiction, créé par Sir Arthur Conan Doyle.
— De fiction ? Il existe pas ? Mais... Enfoiré ! râla le Démon.
— C'est pour le coup de la bataille à mon avis.
— C'est petit ça comme vengeance. Grogna le Démon en croisant les bras. C'est pour ça qu'il répond pas à mes questions l'enfoiré.
— Bah... Égalité on dirait. Ricanais-je en fumant.
— Oh non. Moi c'est pour rire. Lui il me fait passer pour un con. Grogna-t-il. Attend que je trouve une vengeance le samurai.
J'attrapais Shiro pour l'embrasser, caressant sa nuque en souriant.
— Tu as le droit de ne pas tout savoir.
— C'est juste que j'apprends ce qui m'intéresse. La fiction, j'en ai jamais eu besoin. Souffla-t-il. Apprendre des choses qui ne servent pas, je vois pas l'utilité.
— L'art de la guerre, pour certains ce n'est qu'un livre, pour d'autre une bible à garder près de soi. La fiction, les mondes inventés dans chaque livre peuvent avoir un intérêt, c'est juste une question de point de vue. De l'imaginaire, parfois du fantasme, la recherche du frisson... X choses qui permettent à ceux qui lisent de s'évader de leurs quotidiens.
— Mais tous ça existe déjà. Beaucoup de gens sont intéressants et réels en plus. S'ils veulent s'évader de leur quotidien c'est parce qu'il n'est pas... comme ils veulent ? Pour moi, l'Art de la guerre c'est surtout l'analyse la plus poussée d'un grand maître de guerre. Beaucoup de leçons à en tirer. Je ne comprends pas pourquoi c'est plus... normal de connaître ce... Sherlock qui n'existe pas au lieu de... Peu de gens connaisse Minamoto no Yoshitsune et pourtant sa vie, son histoire peuvent donner des frissons et tout plein d'émotion. Alors oui, je connais pas tous ces livres de fiction, mais je sais qu'un samurai utilisait une quarantaine d'armes, je connais l'histoire de personnes ayant marqué l'histoire, leur date de naissance, de mort... Pourquoi certaines connaissances feraient plus... intelligents ? Qu'il se moque le samurai, il va prendre cher, tu vas voir.
— Oh ce n'est pas une question d'intelligence. Juste de culture générale. Mais ta culture vaut d'autre c'est certain, je n'ai pas dit le contraire, et John non plus. Il te taquine juste.
— Oui sauf que personne va rire si quelqu'un ne connaît pas Yoshitsune alors qu'une personne qui ne connaît pas ce Holmes, ça va les faire rire. Comme si c'était plus important. Je sais que je ne connais pas certains mots ou expressions, mais je suis dans mon monde et les gens, c'est pas un truc qui m'intéresse. Avec les gens de la demeure, c'est différent alors j'essaye d'apprendre même si c'est plus facile pour John.
— Tu as été élevé au Japon, et en sommeil pendant de nombreuses années, s'il y a un truc que tu ne piges pas, la personne avec qui tu es te l'expliqueras c'est tout. C'est humain de ne pas tout savoir. Rétorquais-je en haussant un sourcil.
— Oui. Et je les pose. J'essaye de m'adapter et comprendre. J'ai encore du travail, je sais, mais je veux pouvoir répondre à mon fils s'il me pose des questions plus tard.
— Alors pourquoi tu boudes abruti ? Soupirais-je
— Parce que c'était nul comme vengeance. Marmonna-t-il contre John.
— Trop tentant sûrement. Ricanais-je
— Ouais, ça c'est clair.
Il attrapa le téléphone quand il le vit vibrer et fronça les sourcils en regardant l'écran avant de le placer à son oreille en décrochant.
— Oui, je suis John Napoli. souffla-t-il. C'est pour quoi ?
Il écouta son interlocuteur en gardant les sourcils froncés puis se redressa lentement.
— Non. C'est hors de question... J'ai dit non. Vous n'avez pas besoin. Ouvrez vos dossiers et démerdez-vous avec. Vous ne trouverez rien de plus là-bas... Ouais... Bonne soirée aussi.
— Qu'est-ce qui se passe ?
— Le F.B.I., ça doit être Carla qui les a contactés pour son enquête. Ils voulaient avoir accès à la maison de New York. John n'acceptera jamais alors j'ai répondu pour lui.
— Il t'a dit son nom ?
— Benett.
— Oh. Benou. Bouge pas.
Je rattrapais mon téléphone, passant un coup de fil à ce cher agent Benett, un sourire narquois s'étirant sur mes lèvres alors qu'il ne masquait pas son énervement de m'avoir au téléphone. Je lui expliquais que les dossiers concernant l'affaire étaient en possession de Maitre Gomora, et que le reste était en possession des flics. La maison des Salvatore ne serait jamais accessible à qui que ce soit et que si je voyais le moindre flic approcher, je collerais un procès et je leur foutrais la misère. Tout ça avant de raccrocher.
— Voilà, John devrait avoir la paix. Souriais-je
— J'ai l'impression oui. Ricana Shiro.
— Je crois qu'il m'en veut encore. Ricanais-je.
— Oh ? Il a la rancœur tenace.
— Bah. Je l'ai vraiment humilié en même temps et je suis vraiment connasse avec. Mais c'est un bon agent, il fera sans la maison. Je n'aimerais pas qu'il foute son nez dans les affaires de la Cosa. Ce serait con de le faire buter.
— Bah c'est ce qui arrive aux curieux.
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