Chapitre 16. Winnie l'ourson
La journée d'hier avait été très agréable pour tout le monde et le groupe était resté jusqu'au repas du soir, en profitant pour faire plus ample connaissance avec tout le monde. Comme demandé par Carlos, Karel avait attendu pour contacter John et ce matin il lui envoyait un message pour lui demander un entretien, message que notre samurai reçu alors qu'il déjeunait tranquillement. Il leva alors un sourcil en le lisant puis regarda Elena avant de me tendre son téléphone.
— T'es au courant de quelque chose ? Me demanda-t-il doucement à l'oreille.
— Absolument pas. J'ai parlé de sa prothèse avec lui hier et on a testé le combat avec du coup mais il m'a rien dit d'autre non. Soufflais-je
— Hm. D'accord. souffla John en se redressant. Bon, je verrais bien ce qu'il veut.
Il tapa alors son message retour, lui donnant rendez-vous à partir de 8h15 puis rangea son téléphone, reprenant tranquillement sa tasse de café. Trente minutes plus tard, Karel arriva à la demeure, se faisant accueillir par Salomon que John avait averti et le conduisit directement au bureau de John. J'allais travailler dans mon bureau, relevant le nez de mes dossiers quand j'entendis frapper.
— Oui ?
— C'est moi. Souffla John en ouvrant la porte. Je te dérange pas ?
— Si, j'attendais mon amant. Entre. Ricanais-je en refermant mon dossier.
— Je resterais pas longtemps alors s'il doit arriver. Ricana John en venant m'embrasser.
Je caressais sa mâchoire, penchant la tête en l'observant.
— Qu'est ce qu'il se passe ?
— Je viens de recevoir Karel. Il m'a fait une demande à laquelle je n'ai ni intérêt ni envie de lui répondre positivement. Souffla John. Je sais que tu l'aimes bien alors je sais pas, peut-être que tu peux m'aider à y réfléchir.
Il prit une profonde inspiration puis s'expliqua.
— Il voudrait pouvoir s'entretenir avec Amaro.
— Ah. Pourquoi ?
— Et bien, il veut lui faire face, lui dire ce qu'il a sur le cœur par rapport à ce qu'Amaro fait subir à sa famille et surtout à sa mère de ce que j'ai compris.
— Oh... Soufflais-je en m'allumant un mélange. Et tu as dit quoi ?
— Que l'état de sa mère ne m'intéressait pas et que je ne voyais pas l'intérêt de lui dire oui mais que j'allais y réfléchir.
— Ça a le mérite d'être franc. Ricanais-je en me grattant la joue.
— Tu crois que je n'aurais pas dû ? demanda-t-il en se grattant la nuque. Ces gens-là, ne m'intéresse pas et... leur ressenti ou ce qu'ils vivent m'indiffère complètement. Je... J'ai aucune compassion les concernant. Ça reste sa famille pas la mienne.
— Je sais que ce serait beaucoup te demander oui. Soupirais-je. Je vais aller le voir et parler avec lui, je te dirais ce que j'en pense ensuite, d'accord ?
— D'accord. sourit John. Je ne lui ai pas donné de délai de réponse de toute façon. Vois quand tu auras le temps pour ça. C'est pas urgent.
— Ton sens de la compassion est impressionnant. Ricanais-je en tapotant ses joues.
— Je... Ouais sûrement. Souffla-t-il. Ces gens ne sont ni des proches ni des amis... Tu crois que c'était trop quand je lui ai dit que très peu de chose en vérité faisaient que sa famille n'a pas eu de représailles de ma part ?
— C'est... Compliqué. Je ne peux pas nier que c'est une part de vérité et que dans d'autres circonstances, ils auraient payé pour ses erreurs à lui. Mais tu ne peux pas oublier que c'est son père qui m'a aidé pendant de nombreuses années et qui nous a apportés des réponses quand il les avait. Je sais que tu t'en fous de Laura, et je le comprends, mais reconnais que de son point de vue aussi, tout ce qu'il lui a raconté, ce qu'elle vu... Tout était un mensonge pour elle aussi, et elle n'a rien vu. Ce rôle qu'il jouait, il l'a joué aussi avec elle. Karel doit bien voir tous les dégâts et c'est humain de vouloir se confronter au problème. Te le demander n'a déjà pas dû être facile pour lui.
— C'est justement parce que son père nous a aidé et qu'il a l'air droit que je n'ai rien fait. Pour toi sa demande est légitime et je devrais lui dire oui... soufla John en réfléchissant. C'est vrai que ça démarche n'a pas dû être facile et il a été plutôt honnête et direct.
— Eh bien... Je vais aller le voir. Soupirais-je en me levant avant d'embrasser John.
— Tu n'attends pas ton amant ? ricana doucement John.
— Tant pis, il repassera.
John ricana en secouant la tête puis m'embrassa dans le cou avant de repartir du bureau en même temps que moi. Je rejoignis ma moto, prenant la direction de la ruche de la Cosa, allant me garer devant le bâtiment où se trouvait les deux. Je descendis de la moto, posant mon casque avant de m'allumer un mélange.
Karel leva aussi vite les sourcils en se grattant la nuque lorsqu'il me vit, se demandant visiblement si ma venue était en rapport avec son entretien de ce matin.
— Tu.. ça t'embête si je te laisse 5 minutes ? demanda Karel à Shal.
— Non. Pas de souci.
— Merci.
Karel s'avança alors vers moi en se grattant toujours la nuque puis esquissa un sourire.
— Bonjour madame Napoli. Vous... vous venez pour me voir ?
Je hochais la tête, saluant Shal plus loin.
— Bonjour. Oui, on peut parler en privé ?
— Euh oui. Bien sûr. Souffla Karel avant de tourner la tête vers Shal. Je prends ma pause !
— Ok ! J'fais venir Rick. Répondit Shal en prenant son téléphone.
— J'vous conduis chez moi. On sera plus tranquille. Souffla Karel en ramenant son regard sur moi. Ce n'est pas très loin.
— Pas de souci. Souriais-je.
Il hocha la tête en souriant puis longea quelques maisons avant de s'arrêter devant un petit portail et l'ouvrit pour me laisser passer, refermant ensuite derrière nous. Il sortit ses clés puis alla ouvrir sa porte, m'amenant à son salon.
— Je vous propose un verre ?
— Je veux bien. Souriais-je.
— Oh excusez-moi. Vous pouvez vous asseoir. Je... Bref. Vodka c'est bien ça ? souffla-t-il en partant vers son bar.
— Karel ? Respire. On dirait un puceau à son premier.. bref. Déso.
— Désolé. Je... Je m'étais préparé à être reçu par votre mari, j'avoue que votre visite m'a pris de court. Souffla-t-il en venant m'amener mon verre. C'est la raison de votre venu n'est ce pas.
— Oui, il est venu me voir pour m'expliquer ta requête. Merci. Pourquoi tout à coup tu veux le voir ?
— Oh. Eh bien c'est très simple en fait. Souffla Karel en prenant place face à moi. Depuis le début de toute cette histoire, je n'ai rien dit. Le côté Cosa a été géré par Carlos et Elena et pour la partie personnelle, mon père a préféré que je reste en retrait. Alors c'est ce que j'ai fait. Mais après avoir vu les dégâts, j'ai voulu voir le compte rendu du procès et Carlos a accepté de me laisser le lire. Je n'avais pas idée de l'étendu de tout ça et j'ai ressenti le besoin de le confronter à ce qu'il fait subir à ma mère.
— Oh... Et que penses tu de tout ça ?
— Ce que j'en penses... Je pense qu'il nous a tous berné, qu'il ne mérite pas une seule fois le respect et les sentiments qu'on a eu pour lui. Que toute sa vie n'est que mensonges et manipulations.... Vous savez, j'en ai croisé des gens mauvais, des gens faisant des choses innommables mais je n'ai jamais vu quelqu'un représentant le mal incarné. Je ne vois rien de bon en lui aujourd'hui. Il a même réussi à faire que mes parents s'engueulent. C'est une chose qui n'était jamais arrivé avant
— Pourquoi se sont-ils engueulés ? Demandais-je en fronçant les sourcils.
— Parce que mon père ne lui a pas dit avant. Ma mère a tout appris en une fois... C'est compliqué parce qu'ils ne se cachent jamais rien et là, elle n'a pas compris pourquoi il ne lui en avait pas parler avant. Résultat, elle est partie chez notre grand-mère et mon père se concentre sur le boulot comme il peut. Amaro a même réussi ça. C'est pour tout ça que je me suis décidé à demander cela à votre mari.
Je me frottais le visage en marmonnant en russe, le secouant doucement.
— Parler avant pour lui dire quoi hein ? C'est facile de mettre ça sur la gueule de Silvio, mais il savait rien, il s'est tout pris dans la gueule aussi au procès ! Elle voulait qu'il dise quoi ? Amaro veut baiser la femme de John ? Mais ça la regardait pas !
— C'est ce qu'il a essayé de lui faire comprendre. Il venait de revenir du procès et je n'étais pas là pour lui expliquer non plus. souffla Karel. Aujourd'hui, ils arrivent à discuter au téléphone... C'est déjà mieux que rien. Du point de vue de mon père, ma mère a besoin de passer sa colère sur quelqu'un alors il préfère attendre qu'elle soit plus amène à la discussion.
— Parce que lui il a pas besoin de se défouler peut-être ? M'énervais-je en relevant le regard sur Karel. C'est ça sa solution à Laura Tosetti ? Passer ses nerfs sur son mari ?
Je rallumais mon mélange en me levant, prenant de profonde inspiration tout en marchant.
— Franchement, je trouve la façon de réagir de ta mère gerbante et injuste. Vraiment. Le mec qui ferait tout pour elle, qui a toujours fait passer son bien avant tout, lui sert de paillasson pour se défouler à présent ? Mais elle se pose cinq minute la question de comment il se sent lui de tout ça ? D'avoir été à ses côtés tout ce temps sans se douter de rien non plus ? Elle se sent trahi ? Et lui alors hein ? Elle est consciente qu'elle doit sa propre survie qu'à son mari dont elle se sert de paillasson justement ?
— Je ne suis pas plus d'accord que vous sur la réaction de ma mère madame Napoli. Pour avoir été au procès, je sais par quoi mon père est passé.
Il s'alluma une cigarette avant de tirer une grande bouffée puis se frotta le visage.
— Il doit venir ici milieu de semaine. Je lui dirai pour ma demande et je verrais comment il va.
— Je ne sais pas ce que tu espère de cette confrontation Karel... Mais je doutes que tu en sortes vraiment soulagé. Au mieux, tu seras encore plus frustré. Il fera sa victime, il niera, essayera de te convaincre que rien n'est vrai... Il s'en moque des conséquences de ses actes. Et je refuses qu'il sache qu'il a pus faire du mal à Silvio et à son couple.
— Je ne parlerai pas du couple de mes parents si ce n'est que ça. Je veux seulement le voir, le regarder dans les yeux et voir ce qu'il peut dire. Qu'il fasse sa victime ou qu'il nie m'importe peu, la duperie est terminée. Je serais soulagé de lui dire ce que je pense de lui. Maintenant je ne peux pas forcer votre mari à accepter ma demande et s'il venait à refuser je le comprendrais. Ça fait partie du risque que j'ai pris en venant le voir.
— Je ne sais même pas dans quel état tu vas le trouver si tu le vois tu sais. Depuis la réunion et la mise au point sur ce que contenait les carnets d'Amaro... Mon dernier entretien avec lui et la truie a été assez...percutant.
— Vous pensez que c'est une mauvaise idée ?
— Je pense que ce mec est un monstre de la pire espèce qui a tout détruit. Soufflais-je en me rallumant un mélange. Le genre à te dégoûter de l'espèce humaine. Pourtant je suis un sacré monstre aussi dans mon genre... Sa façon d'être... Tout prouve qu'il n'a jamais rien compris. La domination, la façon de diriger... Rien. Ce n'est pas un prédateur, ce n'est pas un tueur... Juste un résidu qui n'était entouré que de déchets malléables qui lui ont donné l'illusion d'être intelligent... Pourtant il a tout risqué pour quoi ? Mettre la main sur la patronne d'un clan mafieux ? Incapable de retenir ce qu'on disait sur elle, de retenir les leçons... Répétant les erreurs et les fautes des autres ? Tous pareils quand ils veulent baiser. Tous pareils quand ils ont baisés. À croire que votre queue donne le pouvoir... Tu me diras quand je vois les chiennes qui tendent le cul dans ce monde... Je me demandes qui a tort.
Je regardais mon mélange avant de grimacer, secouant la tête.
— Echh... Pardon.
— Vous savez... Je connais des hommes qui ne rentre à aucun moment dans ces cases-là et heureusement d'ailleurs parce que le monde serait encore pire qu'il ne l'est déjà si c'était le cas. Et certaines femmes ne sont pas toutes comme ça non plus. Bordel, j'aurais plus qu'à rentrer au monastère sinon... Il est évident que nous n'avons pas le même vécu. Je ne suis pas patron de clan, ni un homme que l'on convoite. Je ne peux pas me mettre à votre place. Il a toujours joué de son image acquise à la Cosa et sans ça, il n'aurait rien été contrairement à mes parents qui se sont construit seuls tout en ayant le même passé. Il n'a aucun justificatif pour moi. Un prédateur je ne sais pas, un cinglé obsessionnel sûrement.
— Il y a bien des choses qui peuvent faire changer dangereusement les gens. Certaines choses sont des drogues dangereuses. Le pouvoir, le sexe, l'amour...
Je fumais mon mélange, secouant doucement la tête.
— Concentre toi sur ton père pour l'instant Karel. Le comportement de ta mère doit vraiment le faire beaucoup plus souffrir qu'il ne le dit.
— Je m'en doute. Oui. Souffla Karel. Et vous savez que c'est pas un grand parleur. J'espère que je pourrais l'aider un peu.
— Dis lui que je viens lui fourrer ses 70 gre au pire.
— Je suis sûr que ça le fera rire. Ricana Karel. Je n'manquerais pas de lui dire. Merci madame Napoli.
— Au pire il me doit toujours un convoyage en plus.
— Oh ! Dans ce cas peut être pour son départ. Je lui en parlerais. Après sa venue il doit repartir pour principe. Un aller-retour pour une nouvelle livraison de mec à interroger.
— Qu'il me tienne au courant alors.
Je bus mon verre de vodka, souriant à Karel.
— Bon courage avec tout ça, merci pour la conversation.
— Merci de vous être déplacée et désolé pour le dérangement. Je vous raccompagne. La pause est finie. Sourit Karel.
— Pas de souci.
Je rejoignis ma moto avec lui, le remerciant avant de saluer Shal, reprenant le chemin de la Demeure. Je me versais un verre en arrivant, le buvant avant de m'en resservir un autre, m'asseyant en soupirant.
— Re coucou toi. sourit Carla en arrivant avec Hakan dans les bras. T'avais raison, maman est rentrée.
Elle reposa Hakan au sol qui se précipita aussi vite vers moi les bras tendus, en me souriant. Je posais mon verre avant de l'attraper, l'enlaçant en l'embrassant dans le cou.
— Comment va Elena au fait ?
— Ça à l'air d'aller. Nino lui a piqué son ordi portable ce matin. Ricana Carla. Comment il lui a dit... Oh oui.. Pas d'ordi pendant un kidnapping.
— Il a qu'à l'attacher au lit aussi c'te abruti.
— Du coup elle l'a menacé et... Bah on les a plus vu depuis. Je pense que le kidnapping se passe bien. ricana-t-elle.
— Oh. Cool du coup. Ricanais-je doucement.
— Et toi ? T'as pas l'air d'aller super. Un problème ?
— Juste que certaine façon de réagir me foute la gerbe. Même après il continue de foutre la merde.
— Oh. Je vois. Souffla Carla. Il nous faudra encore un peu de temps avant que tout redevienne comme avant c'est certain. Il y a surement encore des gens qui taisent le fait de l'avoir suivi. Ça fait partie des choses qu'Elena et Carlos cherchent.
— Non c'est juste... Karel ne s'est penché qu'il y a peu sur le compte rendu du procès. Parce qu'il avait reçu les ordres de la Cosa et son père qui voulait le protéger. Sauf qu'apparemment, ses parents se sont engueulés à cause de cette histoire...
Je tendis un jus de fruit à Hakan dans son biberon, m'allumant un mélange.
— Et la façon de réagir de Madame, c'est de se braquer contre son mari parce qu'il lui aurait pas dit avant. Alors que ce pauvre mec savait rien. Et ça me gonfle... Vraiment. C'est comme l'attardé de Castello qui est juste un petit chien à sa maman et qui se permet de faire la leçon à sa sœur. Même genre de merde qui ne regardent que leurs nombrils et qui m'énervent.
— Silvio s'est fait engueuler ? Mais... C'est complètement con comme réaction. Souffla Carla en levant les sourcils. Fabio c'était obligé qu'il réagisse comme ça. Toute sa vie il a été couvé par sa mère, le contraire aurait été franchement plus que surprenant. J'avais prévenu Elena. Maintenant pour les Tosetti, j'avoue que je comprends pas. Il est adorable en plus Silvio. Bon on est pas dans les couples mais de ce que j'ai vu de lui ça m'étonnerai qu'il ne soit pas un bon père et un bon mari.
— Plus il apprenait de truc sur Amaro plus il se disait déjà que sa femme allait mal le vivre, alors quand il s'est tout pris dans la gueule au procès c'était pire. Sa seule obsession c'est elle, et elle, elle lui chie dessus. Il doit être vraiment mal ouais. Entre ce qu'il a appris sur Amaro, et ce que sa femme lui met injustement dans la gueule... Je trouve ça abject. Du coup Karel est encore plus remonté mais je lui ai conseillé de se concentrer sur son père pour l'instant. Et elle, c'est bien qu'elle vive en Sicile, sinon je lui aurais déjà retourné la face à cette conne.
— C'est injuste pour lui et c'est complètement débile. Elle a pris le temps de... Elle s'est mise à sa place deux secondes ? J'avoue que c'est dégueulasse de lui faire ça. J'espère qu'il garde le moral.
— Bosser doit lui permettre de s'occuper l'esprit je pense. Mais comme j'ai dit à Karel, le seul truc que pouvait savoir Silvio avant le procès, c'était que Amaro voulait la place de John, et je ne vois pas en quoi ça la regardait.
— Je ne sais pas comment fonctionnait sa relation avec son frère mais de toute évidence plus de 90% de ce qu'il faisait, elle n'en savait rien. Et si elle pensait avoir une quelconque influence sur lui bah elle s'est bien foutu le doigt dans l'œil.
— C'est ce qu'elle devait croire. Elle devait penser qu'elle le connaissait et qu'elle avait une influence sur lui. Elle l'idéalisait parce qu'il lui donnait cette image là. Mais bon, ce ne sont plus nos problèmes. Je compatis juste pour Karel et Silvio.
— D'un point de vue pas du tout neutre, je dirai qu'il faudrait qu'elle se réveille et qu'elle se rend compte que son mari vaut bien plus que son frère. Mais oui, comme tu dis c'est pas nos affaires. On a déjà notre lot à gérer.
— Clairement. Soufflais-je tout en fumant.
L'heure du repas arriva ensuite et John descendit rejoindre le salon, souriant en entrant dans la pièce.
— Quelle agréable vision. Sourit-il en venant m'embrasser dans le cou. J'interromps une discussion de maman à futur maman ?
— Non on parlait vibro pour quand nos maris sont pas assez... Tu vois quoi... Souriais-je
— Vi... quand... Oh ! Euh... C'est... souffla John surprit. Hey attend ! Comment ça pas assez ? Je... Non je vois pas. Attend t'as un... Non, j'veux pas savoir. Finit-il en partant se servir un verre en marmonnant.
— Qu'est ce qui se passe ? Demanda Jo en arrivant, venant embrasser Carla.
— Oh je parlais vibro avec ta femme, quand t'es pas à la hauteur. Souriais-je.
Je l'observais se figer devant Carla, clignant des yeux en me regardant alors que Hakan était mort de rire.
— Tu plaisante ? Exhala Jo.
— Sur quoi ? Souriais-je de plus belle.
Je m'allumais une cigarette, observant les deux John avant de poser mon regard sur Carla.
— Ils courent à tout les coups.
— Entre l'angoisse pour leur virilité et le fait qu'on en serait capable, tu m'étonnes. Ricana Carla.
Je riais en observant les deux bouder au bar, m'approchant de John pour l'enlacer, posant mon menton sur son épaule.
— Tu boudes ?
— Je boude pas. souffla-t-il avec sa magnifique moue. Je savais pas que... que t'avais besoin de... C'est...
— Oh... Deux en un en plus ? Soufflais-je en attrapant son menton. Je plaisantais, c'était de mauvais goût, désolé.
— Oh. Sourit John. C'était... Donc y a pas de... pas à la hauteur. C'est... soupira-t-il presque de soulagement. J'avoue que ça fait bizarre à attendre... grimaça-t-il.
— Sérieux ? Ricanais-je. Je pensais qu'il en fallait quand même plus pour vous faire douter de vos performances bordel...
— Bah y a que toi qui peut... grimaça-t-il en se grattant la nuque. C'est pas... On peut pas savoir nous si... On t'a jamais laissé sur ta...
Il se leva avant de me porter contre lui en plaçant ses mains sous mes fesses puis se dirigea vers la sortie du salon.
— On va vérifier tout de suite parce que maintenant j'ai très faim.
— Aucun doute que vous allez vérifier ça avec applications oui. Soufflais-je avant de mordiller son cou.
— Applications et assiduité. Ouais. Grogna-t-il en inspirant sous ma morsure. Bordel, j'espère que t'avais rien de prévu parce qu'on va pas redescendre tout de suite.
On ne réapparu finalement que le lendemain un peu avant le repas du midi, temps minimal nécessaire à la démonstration de ces deux messieurs. Pour Elena, après une semaine de kidnapping avec son dragon, l'heure de son retour à la ruche sonnait et elle était rentrée juste après le repas du midi, libérant Carlos qui allait certainement profiter de sa famille.
Je regardais les enfants qui jouaient dans la salle de jeux quand mon portable vibra, et je parcourus le message du regard, Silvio m'informant qu'il venait d'arriver chez son fils et qu'il me remerciait de prendre de ses nouvelles, espérant que nous allions bien. Je lui répondis que ça allait, les enfants continuant de grandir et les choses de tourner, espérant qu'il allait pouvoir se reposer avec Karel même si je lui devais toujours les gre' et un convoyage. Silvio répondit alors par message qu'il honorerait sa dette quand je voudrais et qu'il n'avait pas encore décidé de date retour pour le moment. Je ricanais doucement, relevant le regard pour observer Aylan et Hakan se battre alors qu'Iris s'amusait à voler avec Mila et Uta, observant Ayako et Soke.
— Si j'avais pas autant de respect pour vous deux, je dirais que vous êtes complètement gâteux des enfants. Ricanais-je.
— C'est pas ce que tu viens justement de dire ? ricana Soke en levant un sourcil.
— J'avoue qu'on essaye de profiter le plus possible des enfants. Ricana Ayako.
— Bah essaye de me botter le cul pour le manque de respect tiens. Narguais-je Soke.
— Oh ! Je vois. Ricana Soke. C'est très tentant tout ça.
— De te faire botter les fesses ? ricana Ayako. L'élève a dépassé le maître il y a longtemps.
— Et toi ?
— Moi ? Moi je n'ai pas de problème de manque de respect. Ricana Ayako. La provocation été pour toi cher époux.
— Boaf. Il se fait trop vieux. Il a peur de se faire botter le cul le petit Soke. Souriais-je l'air de rien.
— Tu disais quoi y a 5 minutes Tõhime ? Si tu n'avais pas autant de... respect ? ricana Soke.
— En tant que grand maître tu sais que pour avoir le respect tu dois relever ce genre de provocation. N'est-ce pas ? sourit Ayako en levant un sourcil.
— D'accord, d'accord. Très bien. ricana Soke avant de s'incliner devant moi. Séance de botage de cul de Dragon.
— Botage de cul du Dragon hein ? On va voir qui va le plus avoir mal au cul de nous deux. Riais-je en me relevant.
— J'ai quelques coussins si tu veux. Ricana Soke en retirant ses chaussures. Au pire tu diras que tes marques viennent de ton mari.
— Ton côté joueur te retire ta trace d'instinct de survie Hiro. Ricana Ayako.
— Toujours. Tu me pardonneras s'il boite du coup ? Demandais-je à Ayako avant de m'incliner face à elle.
— Sans aucun problème. Ricana Ayako en s'inclinant. Botte-lui son petit cul de sale gosse.
— Quel soutien ! s'offusqua faussement le maître en rejoignant le tatami.
J'observais les enfants aller boire un coup, rejoignant le tatami où je m'échauffais, me mettant finalement en position face à Soke.
— Avec ou sans préliminaire ?
— Depuis quand tu aimes les préliminaires ? ricana Soke avant de s'élancer vers moi.
— Je ne répondrais pas à ça en présence de mes enfants. Souriais-je en ripostant violemment.
— Sage décision. Ricana Soke en enchainant ses attaques.
Je m'amusais quelques minutes avec lui, un sourire en coin s'étirant finalement sur mes lèvres alors que je montais le niveau en rapidité et en force, m'amusant à taper à plusieurs reprises sur ses fesses.
— Les portes de mon temple sacré sont robustes. Ricana Soke en augmentant sa vitesse. Je suis curieux de voir la résistance des tiennes.
— Oh... C'est donc toi. Oh oh tu vas prendre cher. Lançais-je en augmentant la force et la rapidité de mes attaques, ne le laissant plus souffler.
— C'est moi ? C'est moi quoi ? fut surprit Soke en se limitant à freiner mes attaques n'ayant plus le temps de contre attaquer.
— Tu vas voir comment je vais le défoncer ton temple sacré ! Je vais même agrandir l'entrée tu vas voir ! Répondis-je en accélérant encore.
— Oh je... non, non, non. souffla Soke alors qu'il était assailli complètement par mes attaques. C'est sacré Tõhime ! Faut pas....
Je grognais en accélérant de plus belle, finissant par le bloquer au sol avant de lui filer une fessée monumentale, me relevant en grognant. Soke se redressa ensuite en se frottant frénétiquement les fesses en grimaçant alors qu'Ayako éclatait de rire.
— Voilà ton temple sacré. Nan mais oh. Qui a mal au temple sacré maintenant hein ?
— Le sujet à l'air aussi sensible que tes fesses. Ricana Ayako.
Je croisais les bras, haussant un sourcil en regardant Soke.
— C'est pas l'histoire du temple qui te fait grogner quand même. Grimaça le maître en m'observant.
Je tournais le regard vers John, tapant du pied sans ouvrir la bouche.
— Oh merde. Ça va encore me retomber dessus. souffla John en posant sa main sur son visage. Quand c'est pas à cause de Shiro, c'est à cause de Soke.
Il releva la tête vers moi en esquissant un timide sourire tout en se grattant la nuque.
— Bon je crois que je vais aller voir ailleurs. Zone hostile à éviter. Se résigna John en laissant sa tête tomber.
— Shiro. Grognais-je
— Mon amour ? sourit le Démon en relevant la tête.
— Explique donc à Soke l'histoire. Souriais-je. Monsieur l'allumeur.
— L'histoire ? De... de mon temple sacré ? Euh... C'est kisu kisu qui voulait un baiser comme au cinéma. Et... euh... Je... voilà.
— Hmhm. Très très gros résumé.
— Oui. Enfin. Y a pas grand-chose à dire hein. Sourit-il en se pinçant les lèvres.
— Hmhm.
— Donc tu as joué avec monsieur Leon et il t'a menacé de s'occuper de ton temple. Ricana Ayako.
— Bah il parait que mon temple sacré est sympa. Ricana-t-il en secouant ses fesses devant sa mère.
— Oh oui. Parfait pour mes lames. Sourit Ayako en sortant l'une de ses lames.
— Voilà. Souriais-je en reposant mon regard sur Soke. Tu as donc monsieur je dandine du temple sacré, et monsieur surtout foutez la paix à mon temple sacré... Dans le même corps. Je remercie qui pour ce combo improbable ? Parce qu'un allumeur et un flippé dans le même corps...
— Oh. Effectivement. Souffla Soke en ramenant son regard vers Shiro. C'est compliqué.
— Compliqué ? Ricanais-je en haussant un sourcil. Explique donc à ton fils que quand on voudra prendre son temple parce qu'il aura trop allumé, il se démerdera. Ok ? Moi, j'emmène les gnomes au goûter.
Shiro pencha la tête en me regardant, un sourire de sale gosse sur les lèvres puis se redressa d'un coup après une frappe derrière la tête d'Ayako.
— Hey ! J'ai rien fait.
— T'es pas possible. Ricana Ayako. Et arrête de remuer tes fesses. Tu m'étonnes que ton fils prenne le pli.
Je baissais le regard pour voir Hakan remuer le fessier, secouant doucement la tête.
— Au goûter les gnomes.
Je laissais les enfants rejoindre la salle à manger en les accompagnants, cherchant John du regard avant de revenir vers la salle de jeux, le trouvant à faire « du rangement ».
— Qu'est ce que tu fais ? Soufflais-je sans comprendre.
— Je... souffla-t-il en regardant les serviettes dans sa main. Je rangeais. J'allais venir. C'est juste... Tu grognes plus ?
— John... Soupirais-je en me frottant la tempe. Qu'est ce qu'il y a ? Tu prends tout à cœur, encore plus que d'habitude.
— Je sais pas... Peut-être que le garder en vie ne me fait pas autant de bien que je pensais. Souffla-il en posant les serviettes sur le banc. Je pensais que le torturer encore et encore me suffirai mais... Je crois que je suis encore sous les effets de tout. J'essaye de passer à autre chose mais... Oui. Tu as raison. Je suis plus susceptible. J'ai buté la plupart de mes derniers partenaires, juste pour l'évocation de mon père. J'ai été froid avec Karel.
Je m'avançais vers lui, l'enlaçant tendrement pour le serrer contre moi, caressant doucement ses cheveux.
— C'est compréhensible pour Karel, il a juste lu que récemment le compte rendu du procès, et c'est un cocktail pas plus évident pour se remettre dans sa famille. Même si je comprends sa demande, il doit se concentrer sur d'autre priorité, tu as bien fait de ne pas accepter. Tu sais que tu peux laisser Ali s'en occuper, tu n'as pas à t'infliger de les voir encore et encore.
— C'est ce qui est prévu pour aujourd'hui. J'ai demandé à Ali s'il voulait s'amuser. Souffla-t-il en m'enlaçant. Pour Karel, ma décision n'était pas contre lui c'est juste que... Je pense qu'il a fait suffisamment de dégâts comme ça pour en ajouter. Karel n'a aucune idée de qui il est...Tu sais... J'ai une idée qui me trotte dans la tête depuis un moment et je sais que Shiro n'attend que le moment où je vais me décider. La seule chose qui me freine encore c'est que je ne sais pas si cela fera du bien ou pas à tout le monde.
— Karel c'est juste... Par rapport à ses parents. C'est compliqué, il est pas méchant, mais vaut mieux qu'il se concentre sur son boulot et son père. Tu as quoi comme idée ?
— Une chasse. Qu'il sente ce que c'est d'être une proie face à de vrais prédateurs. Le chasse un Week end complet. Que la peur ne soit le seul sentiment qu'il ressente. Que ça se lise sur le peu de visage qu'il lui reste.
— Il va falloir attendre alors, ta sœur pourra pas galoper comme elle voudra avec son chargement.
— Oui. C'est ce qui me fait attendre. Souffla-t-il. Tu en penses quoi toi ? Tu crois que c'est une bonne solution ?
— Ta sœur l'avait demandé après avoir appris tout ça, il faudra voir avec si ça l'intéresse toujours. Si oui, il faudra lui apprendre à chasser.
— D'accord. Je la formerai à la chasse et pour le moment je vais laisser Ali jouer.
Je continuais de caresser doucement ses cheveux, soupirant en le serrant contre moi.
— Tu dois aussi penser à toi et à ton bien être mon amour.
— C'est toi et les enfants mon bien être. Tant que je vous ai... On, pardon monsieur le Démon qui me met toujours dans la merde. Donc, tant que l'on vous a, ça nous suffit, le monde peut bien bruler.
— Mais je ne veux pas que tu te laisse bouffer par lui ou l'autre. Soufflais-je. Ils font encore assez de dégâts pour ne pas te rajouter ça s'il te plait.
— Tu crois que ce serait égoïste si je voulais que l'on passe une soirée, juste nous deux ? C'est pas contre Shiro, c'est juste une envie que j'ai.
— Eh bien ça l'est, mais ce n'est pas horrible de l'être de temps en temps. Souriais-je. Je me rattraperais avec Shiro en passant une soirée avec lui. Ça vous convient ?
— Oui ! sourit John. Oui, ça nous convient parfaitement même.
Je l'embrassais tendrement, caressant ses joues en l'observant.
— Arrêtez de douter de vous à la moindre occasion, le laissez pas faire ça. Je vous ai épousé en Sicile, je vous épouse au Japon, et je pourrais vous épouser partout si ça vous fait plaisir. Il n'y a rien dont je n'ai envie et que vous ne sachiez pas, quelque soit les domaines.
— Promis. On le laissera plus entrer dans notre tête. Sourit tendrement John. Et on fera toujours tout pour te combler. On aime tellement te voir heureuse.
Il m'embrassa tendrement prenant le temps de savourer le baiser tout en me serrant contre lui puis posa son front contre le mien en fermant les yeux.
— Je t'aime Izanami.
— Je t'aime mon samurai.
Je restais un moment contre lui, puis l'on rejoignit finalement la salle à manger, nous prenant un café tout en discutant avec les autres.
— Je vais devoir repartir milieu de semaine prochaine. Souffla Soke. Je ne peux pas être trop longtemps absent de l'école. Ayako rentra fin de semaine avec Uta, pour qu'il profite encore cette semaine de tout le monde.
— Ça se passe comment à l'école d'ailleurs ?
— Oh. J'attend encore de voir certain sortir un peu du lot. Ricana Soke. Difficile après le passage de mes deux meilleurs élèves mais sur les conseils de John, nous avons durcie la formation et sommes beaucoup plus sélectif.
— La qualité prévaut sur la quantité. Sourit John.
— Tout à fait. Donc moins d'élèves mais nous avons une belle évolution de niveau. Il faudra que vous veniez voir ça aussi.
— Tu sais très bien qu'on vient le mois prochain ! Ricanais-je.
— C'était ma façon de négocier une séance d'entrainement dirigée par mes deux élèves. Ricana Soke.
— Je t'ai connu plus efficace en négociation quand même.
— Ça je le garde pour le mois prochain. Ricana Soke.
— On verra donc le mois prochain. Souriais-je en haussant un sourcil.
— Je sais déjà que l'une de mes demandes ne pourra pas être refusé. Sourit Soke en levant un sourcil. Mais je vais garder ça pour le mois prochain.
— T'es vraiment pire qu'un enfant. Ricana Ayako. Je suis sûr que Tõhime n'a plus de doute sur la personne ayant influencé Shiro pour ce côté-là.
— Oh je vous reconnais bien tous les deux avec lui. C'est clair.
— Tien ! Ça t'apprendra ! ricana Soke.
— Elle n'a pas dit que c'était pour le côté sale gosse cher époux, ça c'est le tien. Rétorqua Ayako en souriant.
— .. Osse ! Ria Hakan en désignant son père.
Je me pinçais les lèvres, me concentrant sur mon café l'air de rien alors que je pouvais sentir le regard de John.
— Pas de ma faute si ton fils t'identifie comme un sale gosse. Niais-je.
— Oui. Tout seul. Sans que cela provienne de la bouche de sa mère hein. Sourit John en se penchant face au visage de son fils.
— Papaaaa. Sourit Hakan avec un air innocent
— Bacio ? sourit John en posant son doigt sur sa joue.
— Mamaaaaa ! Ria Hakan.
— Clairement notre fils pour le côté sale gosse. Soufflais-je alors que Hakan se penchait pour faire un bisou à John.
— Sacré héritage oui. Ricana Ayako.
— J'avoue... On va vraiment en chier.
— Ça c'est sûr avec une bouille pareille. Ricana Ayako. Et Mami compte bien en profiter encore toute une semaine.
— SI y'avait qu'avec lui que j'allais en chier. Ricanais-je en m'allumant une cigarette.
— Oh oui. On parle là d'une sacrée tribu. Ricana Ayako. Mais ils sont tous adorables.
— Adorable oui. C'est le mot. Ricanais-je en observant les quatre faire les innocents.
— On retourne à l'entrainement quand vous avez fini les enfants ? sourit Ayako en tournant la tête vers eux.
— Finit ! Hurlèrent les trois grands.
— Oh mais c'est parfait ça. ricana Ayako en se levant. Alors Yukõ !
J'observais les enfants suivre Ayako, Hakan et Iris gambadant derrière.
— Elle a l'air de vraiment s'amuser dis donc. Ricanais-je.
— Et bien, elle n'a pas beaucoup l'occasion de remplir son rôle de grand-mère alors elle en profite. Sourit Soke.
— Masami ? demanda John.
— Oui. C'est toujours un peu compliqué. Sourit Soke en hochant la tête. Mais elle se rattrape bien avec Uta. Ils ne se quittent pas les deux à la maison.
— Oh. Désolé pour vous, ça ne doit pas être facile.
— Pas quand votre femme à une âme de grand-mère aimante. Non. Ça m'attriste toujours un peu.
— C'est à Nobuaki de s'imposer aussi. Grogna John.
— Tu irais contre l'avis de ta femme ?
— C'est compliqué c'est sûr. Soupirais-je.
— Oui. C'est pour ça que j'ai décidé de rentrer tout seul. Je sais que ça lui fait plaisir d'en profiter encore un peu. Sourit Soke.
— Elle sait que c'est Aiko l'héritière ? Et ensuite la fille d'Aiko ? Elle croit quoi, qu'on va pervertir sa fille ? grogna John. C'est n'importe quoi.
Je me frottais la nuque, fumant ma cigarette.
— Les enfants sont très contents de sa présence aussi. Souriais-je.
— Ne lui propose pas le titre de grand-mère des Dragons surtout. Elle serait capable d'accepter. Ricana Soke. Nous sommes vraiment très heureux d'être venu. On est jamais autant partie de chez nous.
— Ils ont dû lui donner sans me demander tu sais. Répondis-je à Soke.
— Oh ! Alors le poste a surement été accepté. Ricana Soke. Je comprends mieux pourquoi elle sourit autant.
— Ouais bah ça promet. Ricana John. Je sens qu'elle risque de se déplacer plus souvent dès qu'ils seront à l'école. Ça va être sympa d'être prof ou directeur d'école entre la mère et la grand-mère... Voyons y a aussi les tantes, les oncles... Ouais, c'est pas un métier sans risque.
— Parce que toi tu seras totalement innocent aussi, bien sûr. Souriais-je en haussant un sourcil.
— Non, moi je risque de créer des emplois. Sourit John en levant un sourcil.
— Créer des emplois ? répétais-je en m'appuyant sur mon dossier de chaise.
— Bah pas sur qu'ils reviennent enseigner après ma visite. Sourit John en haussant les épaules. Et puis y a les parents de ceux qui les emmerderaient. Eux aussi j'irai discuter avec. Parler d'éducation, de respect, de comportement. Tout ça tout ça.
— On ne tue pas les gens juste pour ça John. Et c'est la plus grande criminelle des Etats-Unis qui dit ça.
— On peut quand même les menacer de mort non ?
— Et filer du boulot à ta sœur à cause d'un procès ? Tu me laisseras gérer hein. Souriais-je en tapotant son dos.
— Pas de corps pas de... bon ok. soupira John.
— T'étais pas supposé l'avoir formé sur ce genre de chose ? Ricanais-je en regardant Soke.
— À avoir des enfants ? Non. ricana Soke. J'avais pas prévu ça.
— Je peux te foutre des lames au cul aussi tu sais ?
— Ça par contre, j'aurais pu le prévoir. Ricana Soke.
— N'est-ce-pas. Souriais-je. Donc apprendre qu'on peut pas buter tout le monde... C'était un cour en option ?
— Bah à l'école, on enseigne plutôt le fait que l'on peut tuer n'importe qui. Ça casserait tout le concept d'une école d'assassin. Tu crois pas ? sourit Soke.
Je tournais la tête vers John, posant ma tasse.
— Il se fout de ma gueule, je rêve pas ? Qu'on soit sûr hein. Souriais-je en sortant mes lames.
— Surement les effets indésirables d'une paire de fesses douloureuse. Ricana John. Mais oui, sinon ça y ressemble beaucoup.
— Bonjour le soutien. S'offusqua le Maître.
Je lançais une lame sur Soke, secouant doucement la tête alors que Soke venait de plonger sous la table en ricanant.
— Tu sais que tu peux pas rester sous la table éternellement ?
— Tel un bon assassin je vais devoir estimer le temps nécessaire pour rester à l'abri avant de pouvoir prendre la fuite. Ricana Soke en sortant légèrement sa tête de sous la table. En option, j'ai douche, entretien personnel avec ton mari ou une autre diversion.
— Où elle se lève et elle te finit. Ricana John.
— Oh oui. Ça c'est la plus mauvaise des options.
Je jouais avec ma lame, ricanant doucement alors que Salomon se trouvait derrière Soke.
— Ou sinon je laisse Salomon te finir. Souriais-je en haussant un sourcil.
Soke tourna doucement la tête en la levant vers Salomon puis étira un sourire de sale gosse.
— Je pensais avoir perdu quelque chose sous la table. Oh la voilà. Sourit Soke en tendant la lame.
— Fais gaffe, il lance vraiment très bien aussi. Souriais-je l'air de rien. Il a juste interdiction de viser mon nettoyeur.
— Ouais. J'y ai laissé deux boxer. Confirma John.
— Oh je vois. Sourit Soke en se relevant pour s'asseoir. Evitons de vérifier dans ce cas.
— Sage décision.
Comme promis, je passais la soirée avec John, l'emmenant au restaurant puis en boite, profitant d'une soirée et d'une nuit en amoureux. Le lundi signa la reprise du travail avant nos congés en Sicile, et je finis par sortir en début de soirée, passant au RedWolf où je m'installais au bar, m'appuyant sur ma main en observant l'homme à côté de moi.
— T'as une sale gueule Silvio tu sais. Même avec cette lumière.
— Madame Napoli ? souffla Silvio en tournant aussi vite la tête. Bonsoir. Je ne m'attendais pas à vous voir ici.
— C'est le mec qui vient dans une boite de strip pour boire tranquille son verre qui me dit ça ? Ricanais-je en haussant un sourcil.
— Vous rigolez ? Ça reste un endroit très tranquille pour boire un verre. Ricana-t-il. Boisson, clope et spectacle. Ça occupe un homme.
— Oui, et tout mes clients justement, te dirons que le spectacle, c'est là-bas. Souriais-je en indiquant la scène. Absolument pas où tu regardes, vu que t'en a rien à foutre.
— La musique est sympa. Ricana-t-il. Et vous ? Que faites-vous là ? Vous êtes seule ?
— Ouais. Je m'inquiétais pour Winnie l'ourson. Allez viens, on va aller ailleurs.
— Je... Ok. j'vous suis. Souffla Silvio en attrapant son verre.
Je soupirais en prenant son verre, le filant au barman avant d'entrainer Silvio avec moi, l'emmenant jusqu'à ma voiture où je nous emmenais dans une zone d'entrainement du clan, tendant une bière à Silvio. J'ouvris les caissons, observant les munitions tout en buvant une gorgée de bière.
— Alors comment vas-tu en réalité ?
— Difficile à définir. Souffla Silvio en buvant sa bière. On s'occupe. J'ai quelques endroits à visiter sur L.A. et ensuite New York. Disons que j'évite de rester à ne rien faire. Et vous ? Tout le monde va bien vraiment bien ?
— T'es à chier en esquive tu le sais ça ? Ricanais-je doucement. Ça va, Angelina est partie finir sa formation, Carla avance dans sa grossesse et John va laisser Ali s'occuper des deux.
Je posais mon regard sur Silvio, m'asseyant en m'allumant un mélange.
— Karel a demandé à John pour voir Amaro. John a refusé, maladroitement, mais il pense qu'Amaro a fait assez de dégâts et que Karel avait pas besoin de ça en plus. J'étais étonnée de la demande soudaine de ton fils, alors j'ai été le voir, et il m'a expliqué... la réaction de ta femme.
— Votre mari a bien fait de refuser. Qu'est ce qui lui est passé par la tête. Râla Silvio. Et il vous a dit pour... ouais Laura l'a mal vécu. Mais c'est une chose que je savais déjà. soupira-t-il en buvant une nouvelle gorgée. J'avais beau tourner ça dans tous les sens, je ne voyais pas comment lui annoncer ça sans que ça lui fasse l'effet d'une bombe. Je n'ai pas eu de bonne réaction au procès, y avait peu de chance pour que ça ne soit pas pire pour elle. Karel vous a donc dit aussi qu'elle est allée voir sa mère pour réfléchir.
— Ouais. Même si je trouve ça dégueulasse que tu lui serve de défouloir.
— C'est souvent le messager qui prend en premier. Mais je ne lui en veux pas. C'est son frère et elle a appris que tout en lui était mensonge et mauvais. C'est toute une image qui éclate. Des années à le voir d'une façon et se rendre compte que ce n'était qu'un décor posé pour faire bien.
— Ça reste injuste et blessant pour toi quoi que t'en dises Silvio. Je changerais pas d'avis. Je comprends parfaitement qu'elle peut pas vivre ça bien, c'est logique, mais que tu prennes dans l'explosion... J'ai du mal à le digérer. Comment tu le vis toi tout ça ?
— Oh et bien. J'ai la rage. Ricana-t-il nerveusement. Du coup je m'occupe en traînant dans les endroits qu'il fréquentait pour me défouler sur ceux qui viennent me voir. L'avantage d'être connu pour avoir été son « acolyte ». Je dois faire quelques descentes cette semaine. Sinon, j'ai toujours mon boulot pour m'occuper. Je ne vais pas rester à tourner en rond à la maison.
— Oh. C'est sympa aussi comme occupation. Ricanais-je.
— Vous pouvez vous joindre à moi un soir si vous voulez. Ricana Silvio. Ça fait vraiment du bien.
— De casser des gueules ? Ouais je suis au courant. Mais j'arrive déjà à pas retourner casser la gueule des deux depuis quatre mois... On va éviter de commencer à se faire tout ses potes ou les catins qu'il a pus troncher... Ça me ferait vraiment du monde. Et plus on me donne du sang, plus j'en veux... Donc bon. Compliqué.
— Oh oui. Vu comme ça. Mieux vaut pas que vous veniez. Ricana Silvio. J'aurais plus rien à frapper sinon. À la fin de la semaine, je dois me faire une virée vers Las Vegas. Ça fait partie de votre territoire ?
— Le pays est mon territoire mec. Ricanais-je. Enfin, sauf territoire sous accord avec d'autres mafia bien sûr.
— Je dois aller vérifier un truc là-bas du coup j'voulais savoir si j'ai votre autorisation d'intervenir dans certains endroits là-bas. Je voulais contacter monsieur Leon mais puisque vous êtes là autant en profiter.
— Je peux mettre Santana avec toi si tu veux. Ça te délieras les mains.
— Santana ? Oui. Excellent. Ce serait parfait. Sourit Silvio.
— Je me fais pas d'illusions, avec tant d'années à faire ce qu'il veut... Il a dû en semer des pions. Soupirais-je. Il a élevé des gosses pour ça... Alors le reste...
— Et bien là, si c'est avéré. Il semblerait que ces sorties n'étaient que pour aller voir des boulangères. Las Vegas est à quoi...4h d'ici et le mec que j'ai chopé avant de venir au club, m'a filé une liasse en me disant que c'était ce qu'il devait à Vince pour les filles. Alors oui, j'ai besoin d'aller voir ça.
— Pas que des boulangères. Ricanais-je. Il a juste essayé d'amadouer Diego et Angelo avec deux boulangères ouais. Mais tout ce qui a pus toucher sa queue et dont j'avais le nom s'est fait tuer. Beaucoup de têtes sont tombé, je déteste qu'on mêle boulot et baise... Sérieux. Après, si c'est des filles du monde du sexe dont il s'agit et qu'Amaro est impliqué, tu devras voir avec Hakane. Santana pourra pas toucher aux filles.
— Apparemment ce sont des filles qui choppent de friqués dans les hôtels et que Vince faisait ensuite chanter. Très proche de ce qu'il faisait en Sicile au final. Je verrais avec monsieur Leon avant d'y aller.
— Hmhm. Pas à nous à première vue. Si c'est le cas Santana te le dira aussi vite. Mais des putes, ça cours les rues surtout à Vegas alors bon.
— Il faudra peut-être que Santana joue les hommes friqués ou peut être mieux vaut un homme pas marié. J'veux pas qu'il ait des problèmes non plus.
— Friqué beau gosse... Hm... En coureur de jupon qui pourrait se dévouer... Luc pourrait faire l'affaire.
— Votre frère ? Oh... Oui il ferait parfaitement l'affaire mais... Vous êtes sûre ?
— Faudrait que je lui demande je t'avoue. Ricanais-je en me grattant la nuque. Je suis paumée dans ses histoires de cul et de queue perso. Sinon, Pavel ?
— C'est pas le... Euh oui. Ok. Je pense faire ça à la fin de la semaine. Ça laisse le temps de voir avec lui Santana et monsieur Leon. Merci.
— Le casse-croûte du chaton ouais. Ok, je préviendrais les trois de te contacter.
— Je vous remercie. Ça ne devrait pas prendre plus que le week end. Sourit Silvio.
— Bon, sinon. Un baseball avec des gre' ça te dit ?
— Bordel. Y a pas a dire. Vous savez comment vous amuser. Ricana Silvio en posant sa bière. Un baseball, c'est parti.
Je ricanais en allant charger les machines avec les grenades, revenant vers Silvio pour lui tendre une batte.
— Alors tu fais gaffe, y'en a des vrais et des pailletés.
— De quoi faire un beau feu d'artifices. Ricana Silvio en prenant la batte.
— Clairement. Et c'est bien plus drôle que boire un verre dans une boite de strip non ? Répondis-je alors que les premiers lancés s'effectuaient.
— Je crois que quelque soit le lieu, tout est bien plus drôle dès que vous vous y trouvez. Ricana Silvio en frappant les gre. Oh ! belle couleur !
Je l'observais avant de rire, le voyant recouvert de paillette rose, m'en prenant une bleue dans la tête.
— Oh merde. Ça colle putain ! Riais-je en essayant de frotter avant de taper une autre grenade.
— Ça le fait avec votre nouvelle couleur de cheveux. Ria Silvio. Oh bordel. Jaune ? sérieux ! Ça va pas avec le rose ! Non ça va pas ça ! Attendez !
Il frappa les gre suivantes en continuant de rire, observant les couleurs se multiplier aussi sur moi.
— Moque toi ! Tu vas tellement en chier avec ta barbe !
— J'peux toujours la raser. Eclata de rire Silvio. Ça repousse. Ce sera peut-être plus compliqué dans le pantalon. Bordel ça chatouille le cul ces conneries. Ria-t-il en se secouant les fesses avant de frapper.
Je secouais mon haut en grimaçant alors que je reconnaissais que ça grattait ces conneries, me planquant derrière Silvio pour esquiver une grenade en riant.
— Oh c'est fourbe ça. ria Silvio en continuant de jouer. Oh ! C'était une vraie. Excellent.
— Je suis une femme, c'est ma nature d'être fourbe mec. Ricanais-je en renvoyant des grenades. Oh elles pètent super bien oh !
— Les vraies sont aussi pailletées. Oh bordel ! ria-t-il en évitant de justesse l'explosion tout en donnant un coup de fesse sur moi pour me faire reculer.
Je m'étalais sur le sol, me relevant en recrachant des paillettes, observant mon état avant de relever lentement le regard vers Silvio.
— Je vais te rouler dedans Winnie l'ourson.
— Vous êtes en avance pour Noël. Ria de plus belle Silvio. Un Dragon pailleté c'est sympa.
Je me relevais lentement, riant de plus belle alors qu'il se prenait une gre pailleté de plus, reculant pour éviter d'en avoir encore plus sur moi.
— Ok ! ria Silvio en lâchant la batte pour attraper ses deux flingues.
Il tira sur une gre avant de me lancer l'un de ses flingues en riant.
— Allez. Dix gre, dix coups. Ria-t-il.
Je le laissais tirer, explosant de rire de plus belle en voyant le nuage pailleté arriver sur lui.
— Bordel, j'vais ressembler à une licorne. Eclata de rire Silvio. On va me tirer dessus à vue en rentrant à la ruche.
— Tu ressemble déjà à une licorne ! Riais-je
Il se jaugea rapidement avant d'exploser de rire, puis enchaina les tirs tout en bondissant dans les nuages pailletés.
— Autant peaufiner le déguisement. Ria-t-il.
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