Chapitre 105. Mariage Naëlle, John & Shiro.




La semaine qui avait suivi le second mariage de Jo et Carla avait servi à préparer celui de Naëlle, John et Shiro. Le couple avait disparu le vendredi en fin d'après-midi afin de profiter d'une soirée et d'une nuit en amoureux, réapparaissant comme convenu en début d'après-midi afin que Naëlle puisse se préparer dans l'appartement d'Hakane.

Aylan et Mila restèrent avec leur mère pour l'aider à se préparer alors qu'Iris et Hakan avait été mis à la sieste un peu plus tôt. C'est vers 16h qu'Hakane vint rejoindre John dans l'appartement de celui-ci, Uta étant venu avec lui afin de l'aider à porter les différents éléments.

— J'arrive pile après ta douche on dirait. Sourit Hakane alors qu'Uta repartait. C'est parfait.

Il lui tendit la housse contenant le pantalon et la chemise, le laissant les mettre alors que la tenue avait été choisis avec un style japonais afin de coller aux deux personnalités.

— La chemise est un choix des jumeaux. Expliqua Hakane.

— Vraiment ? sourit John en la regardant avant de l'enfiler en se dirigeant vers un grand miroir. Ça peut paraître con mais... ça me fait vraiment très plaisir.

Il termina de la boutonner avant d'attraper le pantalon, l'enfilant dans l'élan puis se tourna vers Hakane.

— Ton avis ?

— C'est déjà très bien. Sourit Hakane.

Il prit la lavallière, la tendant à John.

— Alors, ça c'est un choix fait avec Hakan.

Il le laissa prendre la lavallière blanche comme l'ensemble de la tenue, le laissant découvrir l'inscription brodée à l'intérieur du tissu « Hakan aime Papas »

— C'est l'écriture d'Hakan que nous avons fait broder. Sourit Hakane.

John haussa les sourcils puis baissa son regard sur l'intérieur du tissu, gardant ses yeux dessus tout en caressant des doigts la broderie.

— C'est... magnifique... C'est une très belle tenue. Sourit John avant de relever les yeux vers Hakane. Y a quand même un p'tit soucis...

— Je vais t'aider. Ricana doucement Hakane en prenant le bijou.

Il prépara la lavallière avant de la mettre à John, lui tendant ensuite le gilet.

— C'est le choix d'Uta.

Il le laissa mettre le gilet alors qu'il prenait une petite boite, l'ouvrant avant de la tendre à John.

— Les boutons de manchettes sont celui d'Iris. Il y a vos initiales de chaque côté.

— Une tenue pensée et choisi par les enfants... sourit John en prenant les boutons de manchettes. J'aime beaucoup l'idée et tout est...

— Blanc. Souffla Shiro en baissant sa tête sur sa tenue. C'est très blanc hein.

— Tout comme la tenue de ta femme. Ricana Hakane. Mais tu es vraiment très beau en blanc.

— C'est pas... trop blanc ? Mon Dragon va aimer ? souffla Shiro les bras écartés en continuant de s'observer avant de relever la tête vers Hakane. Tu me trouves très beau comme ça ?

— Il fallait bien une tenue unique. Sourit Hakane. Bien sûr qu'elle va aimer, et oui, cela vous va très bien, vraiment.

Il lui tendit la veste qui disposait d'un col mao tout comme la chemise, lui montrant l'inscription à l'intérieur des trois prénoms avec la date du mariage.

— L'avantage c'est que j'ai réglé la lavallière pour que ça ne t'étouffe pas trop.

— J'aime bien que ça soit dans le style de chez moi. souffla Shiro en regardant la veste. J'arriverais jamais à comprendre pourquoi faut toujours que les gens mettent des vêtements qui les serrent autant... Mais comme c'est le choix des enfants... j'peux bien faire l'effort.

Il enfila la veste en venant se poser devant le miroir, penchant la tête de droite à gauche puis se redressa en passant une main dans ses cheveux.

— J'aurais peut-être dû dire aux enfants que mon nom ne venait pas de mes tenues... J'espère vraiment que mon Dragon va aimer. J'suis vraiment très blanc.

— C'est vrai que ça colle à merveille du coup. Ria Hakane.

— Forcément. Ricana Shiro en haussant les épaules avant de revenir sur le miroir pour s'observer.

— C'est parfait. Ricana John en secouant la tête. Tout est parfait. Et puis de toutes façons c'est la mariée que les gens regardent pendant un mariage. Je vais gérer la première partie t'en fais pas.

Hakane le laissa finir de se préparer, l'accompagnant ensuite pour rejoindre les autres invités alors qu'Hakan venait rejoindre son père avec Iris.

— Vous êtes superbes. Sourit John en s'accroupissant pour les enlacer.

— Papa to beauuuu ! Sourit Hakan.

— Tu es très beau papa. Sourit Iris.

— Merci mes amours. Sourit John en les embrassant sur le front. Toi, tu es la plus jolie des princesses et mon acrobate, tu es vraiment toooo beau aussi. On rejoint les autres en attendant maman ?

— Oui la petite troupe est assortie. Sourit Hakane.

— J'aime beaucoup l'idée. Tu as vraiment superbement bien bossé. Comme d'habitude. Sourit John en se redressant tout en prenant les mains des enfants. Merci beaucoup Hakane.

— C'est un plaisir. Je retourne voir Madame. Sourit-il

— D'accord. sourit John en hochant la tête. Et nous on va parader en attendant.

— Monsieur pirate ! Vous êtes très beau dis donc avec ta soeur ! Sourit Luc en arrivant. Tu es magnifique John, cela vous correspond vraiment bien.

Étant l'un des témoins du mariage, sa tenue était dans les tons beige et chocolat, tout comme pour Aiko, Carla, Nino, Aaron, Uta, ainsi qu'Hakane. La tenue des enfants étant elle blanche et beige.

— Tu trouves que ça nous correspond ? ricana doucement John. Parce qu'il y en a un qui n'est pas très convaincu.

— Pourtant je me souviens bien que ma sœur vous avez décrit une fois comme ayant des côtés très purs dans votre façon d'être au moment de votre rencontre. Sourit Luc. En plus, autant toi que Shiro avez une vision de l'amour qui ne tourne qu'autour d'une seule femme depuis un peu plus de vingt ans. Dans ce monde, c'est aussi une grande forme de pureté.

— Vu de cette façon, j'avoue que ça peut être justifié comme ça. Sourit John. C'est une des visions de ce monde effectivement.

— Mon Dragon a dit ça ? sourit Shiro en se redressant.

— Oui, lors d'une conversation que l'on a eu... Je ne serais plus te dire quand exactement par contre.

— Ça ressemble au nom que me donne Okasaan. Sourit Shiro. Du coup... Ouais, elle est bien cette tenue. J'aime bien. C'est... Mon Dragon va aimer c'est sûr hein.

— Ça ne fait aucun doute qu'elle aimera. Ricana Luc. Allez, va rejoindre le podium.

Shiro hocha la tête avant d'embrasser Luc sur la joue puis se baissa pour embrasser les enfants avant de partir rejoindre le podium, le sourire aux lèvres.

— Bah quoi, c'est le p'tit frère. Souffla Shiro en haussant les épaules tout en marchant. Ok, ok.

— T'es vraiment pas possible. Soupira John en arrivant sur le podium.

Luc en profita pour accueillir Karel et Silvio qui arrivaient, serrant la main de Silvio avant d'embrasser Karel.

— Tu es vraiment très... élégant. Sourit Karel.

— Merci, tu es très élégant aussi. Ricana Luc. Allons rejoindre les autres.

— Très bonne idée. Ricana Silvio.



L'ensemble des invités prirent place à l'endroit où se déroulait la cérémonie, Mila ne tardant pas à apparaître pour rejoindre sa place à côté de Cole alors qu'Angelo était sur le podium devant John. Quelques minutes plus tard, Aylan descendit avec sa mère, celle-ci prenant de profondes inspirations avant de se diriger avec Aylan pour rejoindre l'autel.

La tenue de Naëlle, tout comme l'avait dit Hakane, était une robe entièrement blanche. Le décolleté était mis en valeur par deux dragons en dentelle de chaque côté qui venait représenter ses enfants, la sobriété ayant été préféré pour l'avant, venant juste se démarquer une fente remontant à mi-cuisse afin qu'elle ait une liberté de mouvement. L'arrière de la robe était un dos nu, une préparation ayant été appliquée afin de mettre en avant le tatouage, la dentelle entourant le dos venant courir jusqu'au bas de la courte traine, laissant une impression de transparence. Naëlle avait choisis de laisser ses cheveux repousser afin de laisser une plus grande liberté pour la coiffure le jour de son mariage, arborant ainsi un chignon tressé élégant dont quelques mèches s'échappaient.

Elle arriva rapidement devant le début de l'allée, souriant à l'assemblée avant de poser sur John, son sourire s'agrandissant aussi vite à la découverte de sa tenue.

— Par tous les dieux que j'aime cette femme. Souffla John en se redressant avant de sourire à son tour sans la quitter des yeux.

— Ce qui tombe assez bien vu que tu l'épouse. Ria doucement Angelo.

Naëlle arriva devant le podium avec Aylan qu'elle embrassa tendrement sur la joue en le remerciant avant de prendre la main de John, venant caresser sa joue.

— Vous êtes magnifique. Souffla t-elle.

— Tu es... souffla John en parcourant son visage des yeux. Les mots me semblent si faibles pour exprimer à quel point tu es... incroyablement belle...

— Magnifique... tu es plus que ça... souffla Shiro. Mon magnifique Dragon...

Elle serra tendrement ses mains, avant de se racler la gorge en se rappelant qu'ils étaient attendus et ils prirent place devant Angelo qui l'embrassa tendrement avant de se redresser.

— Naëlle, John, Shiro, nous voilà réunis pour votre... quatrième mariage. Ce qui peut paraître beaucoup, mais pas si fou quand on se penche sur la logique. Votre premier, a uni John Napoli à Naëlle Gomora, patronne des dragons. Le second, fut celui de Tohime Tatsuka avec Shiro Akuma, au Japon selon les traditions. Le troisième fut fait sur les terres qui t'on vu naitre Nani, à Tsaile, en cercle restreint, afin de marquer l'union d'Angelina Tchirkoya et de John. Aujourd'hui, devant les maîtres de cérémonies de ces trois mariages, en présence de ton clan, sur les terres que tu as choisis pour maison... Nous complétons la boucle en célébrant vos deux unions et je suis vraiment très honoré d'en être le maitre de cérémonie. Commençons par quelques mots de vos témoins, Carla.

Shiro laissa la place à John qui tourna la tête pour observer sa sœur arriver. Elle se plaça face au couple, les regardant tendrement en leur souriant.

— John. Tu m'as dit un jour que les mots n'ont de valeurs que s'ils sont accompagnés d'actes... Chacun ici sait que tu es bien plus démonstratif que grand orateur sauf bien sûr avec la seule personne à qui tu as cédé ton cœur, mais je ne connais personne pouvant dire que tu n'as jamais respecté ce conseil. Tu es le frère que beaucoup rêveraient d'avoir... La classe que tu sois le mien hein. Ricana-t-elle doucement. Mais plus sérieusement... Je ne peux pas être plus fière de toi, de l'enfant, de l'homme aussi fort et déterminé que tu as été toutes ces années. Nous deux, ça a toujours été ensemble contre le monde entier et je suis vraiment très heureuse d'avoir laissé cette place à ta femme, à celle qui, je sais, remplis plus que parfaitement ce rôle. Naëlle... C'est toujours difficile de faire court quand il faut parler de toi. Je crois que depuis Elena, tu as été la seule que j'ai aimé aussi vite. Je n'avais jamais vu mon frère aussi heureux, souriant avant que tu ne viennes en Sicile. Bordel, il a même chanté. Ricana-t-elle. Que tu sois l'unique femme qu'il a toujours désirée, l'unique à qui il a cédé son cœur, l'unique femme capable de le rendre heureux, ça me semble tellement évident depuis que je te connais alors que cela me semblait irréel quand il en avait parlé. Tu es évidemment beaucoup de chose mais tu es avant tout pour moi, celle qui aime, comble et protège mon frère, celle qui n'attend pas de recevoir pour donner, celle qui nous a permis d'avoir cette merveilleuse famille qu'est les Dragons. Merci, d'être toi, merci d'être vous. Je vous aime... Et je ne saurai pas moi, si j'en profitais pas pour dire que... Bordel, tu es magnifique dans cette robe.

Naëlle enlaça Carla avant que ce ne soit le tour de John, Nino venant ensuite prendre la place en souriant à Naëlle.

— Matriochka, John, Shiro. Sourit Nino. Matriochka, je peux dire sans mentir que notre rencontre fut fracassante... Pour moi. Tu m'as littéralement défoncé la g... figure, raclée qui ne fut que la première de bons nombres derrière par la suite. C'est avec cet événement qu'est né ton surnom dans la rue, la poupée russe qui cachait bons nombres d'autre poupée à l'intérieur. Et cela n'a jamais été aussi vrai que pour quelqu'un comme toi. J'ai eu le privilège depuis tout ce temps de pouvoir évoluer à tes côtés, de découvrir celle que tu étais, et je pense que tu pourrais toujours continuer de nous étonner malgré tout. Tu es celle qui m'as appris que toute chose est une leçon, le démontrant de nombreuse fois aux membres de ce clan, ou au monde de la mafia en général. J'ai toujours été extrêmement fier de rejoindre ta famille, que tu m'accorde cette chance sans même douter une seule seconde de moi. Je ne comprenais pas avant vous cette folie qui poussait les gens à être d'une loyauté sans faille envers quelqu'un... Et puis je t'ai rencontré. J'ai rencontré ce clan. Et l'autre dingue qui me sert de binôme. Ricana Nino alors qu'Aaron s'offusquait. John, Shiro, j'ai appris à vous connaître et à vous découvrir, et c'est un honneur d'avoir cette chance. Vous êtes tous deux des personnes d'une loyauté sans faille, avec vos valeurs et vos principes, aimant d'un amour inconditionnel Matriochka. Je ne peux que vous souhaiter d'être encore plus heureux et amoureux sur les années qui s'offrent à vous.

— Il s'en est bien sortit. Ricana doucement Carlos alors qu'Aiko venait à son tour prendre place devant les mariés.

Elle s'inclina devant le couple alors que Shiro prenait place, puis se redressa lentement.

— Shiro, tu as beaucoup de qualités et je ne parle pas cette fois de ceux du combattant... Je parle de ceux de l'homme et du frère que tu es. Tu sais être à l'écoute, tu es généreux, honnête, dévoué... tu as le don de pouvoir autant énerver les gens que de te faire aimer par eux et c'est un don que tu cultive à merveille depuis que tu es arrivé chez nous. Tu m'as fait un cadeau qui n'a pas de valeur quand tu es devenu mon frère. Depuis tu es devenu un époux et un père, continuant constamment de me surprendre dans tes évolutions. Okasaan t'appelle son diamant brut et tu as su trouver la seule femme capable de t'aimer, capable d'apprécier tout ce que tu es sans jamais corrompre ce diamant que tu es. Tõhime... C'est un honneur et un grand bonheur de te compter comme membre de ma famille. Tu as été la première à tenir tête à ce sale gosse que peut être le Démon blanc, tu l'as combattu avec tellement de rage et de détermination... Et puis tu as réussi à briser sa carapace, à lui montrer que le monde pouvait lui offrir autre chose qu'une vie de combat et de colère. Tu as appris à le connaitre et chose qu'on a pas su tout de suite... à l'aimer. Femme guerrier, Chef de clan... tu as d'innombrables rôles dans lesquels tu excelles, mais c'est encore loin de ceux d'épouse et de mère. Que votre chemin ensemble ne prenne jamais fin, que votre amour l'un pour l'autre ne cesse de croître, voilà tout ce que je vous souhaite.

Naëlle s'inclina respectueusement devant Aiko en lui souriant, ce fut ensuite au tour de Luc puis d'Aaron avant qu'Uta ne vienne brièvement parler. Hakane fut le dernier témoin à prendre place devant le couple, leur souriant.

— Monsieur l'allumeur, John, mon amie. Même après ces années qui s'écoulent, je suis toujours aussi honoré d'avoir pu rencontrer ces deux hommes qu'elle avait rencontré au Japon. Et je dois vous remercier de m'avoir donné raison à moi et à mon... Comment t'avais dit... mon incroyable niaiserie ?

— Un truc dans ce genre là ouais. Ricana doucement Naëlle en se grattant la joue.

— Donc à moi et à mon incroyable niaiserie, quant à son retour elle avait parlé de vous et de vos probables retrouvailles dans des années... Mon point de vue étant que vous pourriez aussi bien l'attendre comme promis. Parce que certaines personnes sont ainsi, elles ne sont capables que d'aimer une seule personne toute leur vie, et rien ne peut changer cela quand on a la profonde conviction d'avoir trouvée celle qui nous correspondait. Naëlle... Tu fus aimé, beaucoup, de différentes façons, des bonnes, et des moins bonnes... J'ai profondément haï certaines de ces personnes, ressenti qu'une toute aussi profonde indifférence pour les autres. J'ai toujours trouvé les personnes insultantes quand elles proclamaient t'aimer pour qui tu étais... Alors même qu'elles n'avaient aucune idée de qui tu étais réellement et entièrement. Certains diront qu'il est difficile d'aimer correctement quelqu'un comme toi, face à tout ce que tu peux être... Mais dans ce cas-là, c'est que ça n'a jamais été réellement de l'amour si l'on est pas capable d'aimer une personne comme elle est réellement. J'ai immédiatement adoré votre grande capacité à vous foutre royalement de l'avis des personnes vous entourant, Shiro et John. Une seule personne semblait digne de captiver entièrement votre attention, et vous n'avez jamais cessé de la regarder comme la chose la plus merveilleuse que vous aviez jamais vu. Pas que parce qu'elle est, il est vrai, incroyable physiquement, mais pour tout ce qu'elle était qu'importe le moment. C'est mon dragon, C'est Izanami.. ont toujours des évidences pour vous qui ne l'ont pas été avant vous. C'est un amour incroyablement pur et puissant que vous portez l'un à l'autre, prenant et acceptant entièrement l'autre dans tout ce qu'il est. Nous avons appris à nous connaître, à nous apprivoiser, et l'ensemble de cette demeure sait à quel point ce lien qui vous unit tous les trois est fort et indestructible. Elle est une femme qui a passé une grande partie de sa vie à tout faire pour nous, cette famille qu'elle a mise sur pied, protégée et aimée de toute ses forces qu'elle n'avait parfois pourtant pas. Elle se définissait comme la barrière contre le monde, protégeant les siens en prenant leurs malheurs et leurs douleurs. Parce que c'est son rôle. Et elle gardait avec tout autant de hargne les distances autour de qui elle était réellement. Elle a passé des années à tout faire pour tenir ses promesses, pour offrir à ceux qu'elle aimait le bonheur qu'elle estimait que l'on méritait. Qu'importe d'où nous venions, nos actions et nos démons... Elle s'est appliquée à tout résoudre. Puis il y a eu vous, votre retour dans sa vie. Et sans même que vous ne le réalisiez vraiment, c'est vous qui avez fait tout ce qu'elle avait été capable de faire pour les autres... Juste pour elle. Vous êtes à vous deux un tout absolument unique tout autant qu'elle. Et je vous remercie d'exister pour l'aimer comme elle le mérite.

Shiro inspira puis s'inclina lentement face à Hakane, choisissant le degré le plus respectueux tout en le remerciant sincèrement avant de se redresser en lui souriant sous les yeux surprit de Soke. Naëlle enlaça Hakane, l'embrassant sur la joue avant qu'il n'enlace rapidement Shiro, retournant à sa place. Angelo revint se placer devant les mariés en leur souriant, observant l'assemblée avant de reposer son regard sur les deux.

— Je pense que la majorité a déjà été dit avant moi. Sourit Angelo. Vous savez l'affection que je vous porte John et Shiro, et je suis très heureux de l'histoire que vous partagez avec ma fille. Shiro, je sais que tu es impatient alors je vais te laisser commencer l'échanges de vœux.

Shiro hocha vivement la tête en souriant puis prit une grande inspiration avant de se tourner vers Naëlle, plongeant aussi vite son regard d'ado amoureux dans le sien en lui prenant la main.

— Et c'est là que tout le monde attend que tu parles. Ricana Carla après 2 bonnes minutes.

Shiro tourna la tête vers elle avant de regarder l'assemblée en se pinçant les lèvres puis ramena son regard sur Naëlle.

— Mon Dragon... Tu m'as expliqué un jour qu'il y avait une multitude de façon d'aimer une personne alors que je n'en connaissais qu'une... celle de t'aimer toi. Tu m'as appris beaucoup de choses, tu m'as fait exister vraiment en me poussant à être plus souvent présent parmi les tiens... J'apprends encore chaque jour et à chacune de mes questions, tu trouves toujours le temps et la patience de me répondre. Et je sais que je peux vraiment avoir beaucoup de questions, me venant pour une raison ou une autre. Je n'avais aucun intérêt pour les autres à part toi et là aussi, j'ai appris à m'intéresser à d'autres, découvrant cette fameuse multitude façon d'aimer que ce soit un ami, une plus grande famille, et nos enfants. Je ne sais pas si un jour je pourrais te donner autant que tout ce que tu m'as donné mais je ne cesserais d'essayer. Tu es le premier parfum que je veux sentir à mon réveil, le premier visage que je veux voir, savouré le premier sourire que tu me fais et ton premier baiser... Le mot aimer n'a de sens que lorsque je suis avec toi. Toi, aux côtés de qui j'ai toujours voulu être. Je t'aime mon Dragon.

— Mon démon. Sourit Naëlle en prenant ses mains. Vous êtes vraiment.. à tomber comme ça. Tu es le premier que j'ai rencontré de vous deux, le sale gosse par excellence. Tu étais beaucoup de chose, un phénomène étrange à mes yeux. J'ai eu beau te dire tout ce que j'étais, tout ce que je deviendrais... Tu semblais n'être choqué par rien me concernant. Il y avait seulement des choses que tu ne comprenais pas... qu'on a pris le temps de découvrir. Sourit-elle en coin avant de se reprendre. Si tu savais ce que j'ai aimé te sentir de nouveau quand j'ai revu John en Sicile, savoir que tu étais toujours là, malgré ce long sommeil. J'ai aimé t'avoir égoïstement que pour moi le temps que tu redeviennes pleinement l'homme que tu étais. Aimé te voir prendre peu à peu tes marques au sein de ma famille, prendre ta place de père au même titre que John... J'aime pleinement chaque instant que je passe à tes côtés, reprenant notre histoire là où nous l'avions arrêté au Japon. Je suis tellement fière d'être à tes côtés et je t'aime plus que tout. Mon samurai... Mon adorable samurai. Notre rencontre fut différente, tout comme on s'apprivoisa différemment. Nous avons appris à nous connaître, prenant le temps de longue discussion avant de finalement engager des combats. Tu étais un guerrier des temps anciens, dont la vie n'avait un sens que pour accomplir ta vengeance et protéger ta sœur ainsi que ta cousine. Nos retrouvailles furent gravées par une promesse et pourtant si tu savais comme j'ai eu peur de te revoir après tout ce temps. Les années étaient passés, beaucoup de choses auraient pus advenir, une autre prendre cette place que j'avais eu. Mais j'avais sous-estimé sans aucun doute cet amour que vous me portiez tous deux, et le fait que j'étais la personne que vous vouliez retrouver par-dessus tout. Tu as appris à connaître chaque personnalité en moi, acquérant par vous-même l'unique relation nous unissant. Chaque instant que j'ai la chance de passer avec toi, me fait toujours réclamer plus de vous, me rendant insatiable de ce que vous m'apportez. Je ne remercierais jamais assez les personnes qui m'ont poussé à continuer ma route malgré tout mes doutes, car elles m'ont permis de vous retrouver et de vivre cette histoire qui me fait sentir entière à vos côtés. Je t'aime plus que tout mon samurai, merci d'être revenu dans ma vie avec Shiro.

— S'il y a une seule chose que je dois reprocher à nos mariages, c'est vraiment le fait de devoir attendre pour t'embrasser. Ricana doucement John en la regardant tendrement. Je les ai tous aimé pour tout ce que chacun représentait pour nous mais j'ai aujourd'hui une préférence pour celui-là parce que nous sommes chez nous, là où j'ai refusé de partir et où tu as accepté que je reste... Je t'avais dit vouloir plus et c'est ce que tu m'as donné... ce que tu me donnes chaque jour... plus de toi, plus de nous. Toi, mon Izanami, mon incroyable et merveilleuse Izanami, j'ai été pendant un bon nombre d'année un homme en colère, un homme n'ayant qu'un but à atteindre et j'avoue que je n'avais pas réfléchit de ce que je pourrais être une fois l'avoir eu. Et tu m'as sans t'en rendre compte donné ce nouveau but... te retrouver et être à tes côtés. Alors quand tu es apparu, comme tu sais si bien le faire, arrivant dans ma salle de sport, tes écouteurs sur les oreilles, venant simplement t'entraîner... j'ai crois que pendant quelques secondes mon cœur à cesser de battre, une illusion, une merveilleuse et la plus agréable des illusions marchait devant moi... Et depuis mon cœur n'a jamais cessé de battre, chaque jour plus fort. J'aime chaque moment que nous passons ensemble, j'aime nos discussions, nos jeux, te voir avec les enfants... J'aime tes mimiques, tes expressions, tes sourires... J'aime vraiment tout en toi et toutes celles que tu es, celles que je peux voir en plongeant simplement mes yeux dans ce magnifique regard émeraude. Merci d'exister mon amour, merci pour tout ce que tu me donnes, merci de te tenir à mes côtés. Je t'aime plus que tout et bien plus encore.

Naëlle embrassa les mains de John avant de tourner le regard vers l'allée, Hakan remontant l'allée accompagné par Mila alors qu'il tenait le coussin avec les nouvelles alliances. Il fit de grand sourire à toutes les dames dont il croisa le regard, Naëlle ricanant en descendant les marches.

Hakan étira un plus large sourire lorsqu'il vit sa mère descendre et il accéléra le pas, venant se stopper devant elle.

— Trrrooop. Souffla-t-il après s'être concentré. Maman trrrop belle.

Mila prit le coussin avant que Naëlle n'enlace Hakan, l'embrassant dans le cou en le serrant contre elle.

— Bonjour mon acrobate. Tu es très beau aussi.

— Hakan comme papa. Sourit-il en hochant la tête.

— Tu as vu comme papa est beau ? Souffla Naëlle en embrassant Hakan dans le cou.

— Oui. Papa beauuu. Sourit-il en hochant la tête tout en regardant son père qui lui souriait. Apès Hakan gand, Hakan comme papa.

— Tu fais un bisou à papa aussi ? Sourit-elle en le relâchant.

Il partit au courant pour rejoindre son père qui s'avançait vers lui puis lui sauta dans les bras quand il s'accroupit pour le réceptionner, l'embrassant sur la joue dans la foulée avant d'enrouler ses petits bras autour de son cou.

— Ça j'adore. Sourit John en serrant son fils.

Naëlle embrassa Mila sur le front avant de prendre l'alliance pour John, l'observant avec attention alors qu'elle ne l'avait pas encore vu terminé. Les deux alliances avaient été faite en or blanc, deux katanas contenant les initiales de John et Shiro ainsi qu'un dragon y étant gravés. L'intérieur de l'alliance lui comportait le prénom d'Hakan et d'Iris gravé, faisant sourire tendrement Naëlle qui finit par reposer son regard sur John.

— Viens là petit pirate. Sourit Angelo en prenant Hakan.

John s'avança vers elle avant de poser tendrement sa main sur sa joue en lui souriant puis baissa son regard sur les alliances qu'elle tenait dans sa main.

— Elles sont magnifiques.

— Oui, j'aime vraiment beaucoup aussi. Sourit Naëlle avant de prendre la main de John. Mon démon, mon samurai...

Elle mit l'alliance, serrant doucement sa main.

— J'adore toujours autant marquer à quel point vous n'êtes qu'à moi. Ricana t-elle doucement en japonais.

— Et on adore toujours te l'entendre dire. Sourit John en japonais avant de laisser Shiro prendre l'alliance à son tour.

Il prit sa main avant de l'amener à ses lèvres, l'embrassant sans quitter son dragon des yeux puis glissa lentement l'alliance à son doigt.

— Que cette alliance symbolise notre unique lien à toi, ce cercle sans fin tout comme l'est notre amour pour toi mon Dragon.

— Je crois que j'ai le droit là. Chuchota Naëlle avant d'attraper Shiro pour l'embrasser tout en l'enlaçant.

Shiro enroula aussi vite ses bras autour de sa taille, la serrant contre lui sans lâcher ses lèvres alors qu'elle seule pouvait sentir qu'il permutait avec John, tous deux savourant le baiser de Naëlle. Ils finirent par arrêter leur baiser au bout de quelques minutes, l'ensemble des invités venant les féliciter avant qu'ils ne rejoignent tous la grange où se déroulait de nouveau la réception.

— Tout est vraiment superbe et la cérémonie a été à votre image. Sourit Silvio alors que Shiro observait les décorations. Encore toutes mes félicitations. Et merci pour l'invitation.

— Salut toi. Sourit Naëlle en l'embrassant sur la joue. Merci beaucoup. Comment vas-tu ?

— Et bien, merveilleusement bien. J'ai eu le droit à la présentation officielle du petit ami de mon fils ou c'était la présentation de l'homme qu'il aime. Ricana Silvio. C'est encore confus mais... oui, je crois que j'ai eu les deux. T'imagine ça ? Et tout ça sans que je n'aie eu besoin de demander.

— Pardon mais... Hein ? S'exclama Naëlle.

— Oh ! Me dit pas que pour une fois, je suis au courant avant toi. J'y crois pas. Tu me fais marcher là.

— Bah je ne savais pas qu'il y avait eu présentation officielle... Et que ton fils était le genre à dire... ce genre de chose justement. On parle du même hein ?

— Parce que tu crois que je me pose pas encore la question ? ricana Silvio. Karel n'est pas du genre à dire ce genre de chose mais en même temps, il n'était pas du genre non plus à s'engager dans une relation unique et exclusive alors.

— Il a toujours été comme ça ?

— Non-exclusif et sans engagement tu veux dire ? souffla Silvio avant de réfléchir. Hmm... d'aussi loin que je me rappelle, jamais avec une fille ou un garçon. Le seul engagement qu'il ait pris fut envers la Cosa. Je crois d'ailleurs que c'est à cette période qu'il s'est encore plus fermé aux gens. T'imagine toi, ton gosse de 18 ans en dernière année de collège qui vient t'annoncer qu'il veut rejoindre la Cosa ?

— John a décidé de partir se former au Japon quand il eu ses 10 ans alors. Souffla Shiro en ramenant son regard sur Silvio.

— Et il a vraiment bien fait. Sourit Naëlle avant de s'allumer une cigarette. John hein. Et pour te répondre.. Je ne l'aurais pas bien pris je pense mais j'aurais cherché à connaître les motivations qui pousse mon enfant à un tel choix de vie. C'est ce que je ferais si mes enfants choisissent de suivre nos pas en tout cas.

— C'est ce que j'ai essayé de comprendre à l'époque mais il était vraiment très fermé, c'était son choix et il n'y avait rien d'autre à savoir. Beaucoup de chose ont changé après ça, il s'est taillé un corps de sportif, bossé comme un dingue... Il avait l'air d'avoir trouvé un équilibre.

— Ça me rappelle le Samurai. souffla Shiro. Ce genre de décision ne viens jamais comme ça. Il y a toujours un déclencheur.

— Hm. Souffla Naëlle tout en fumant avant de poser son regard sur Silvio. Je ne sais pas si je dois remercier ou baffer ta femme, ex, fin t'as compris... Mais, je pense qu'il est vraiment plus prudent pour elle d'éviter de se mêler à l'avenir de la vie de son fils sans lui demander avant. Je crains sinon qu'elle ne rencontre un visage peu.. aimable de mon frère.

— Oh ça ? Oui, j'en ai entendu parler et je pense que sa conversation avec Karel l'a bien calmé. Et je ne peux que comprendre la réaction qu'il a eu. Sa volonté de garder sa vie, privée, n'est pas nouvelle et elle n'aurait jamais dû faire ce qu'elle a fait. Qu'il soit ou pas avec quelqu'un.

— C'est surtout que cette femme n'était pas du tout quelqu'un de bien, n'avait pas de bonne intentions, et je doute même qu'elle n'ai jamais été positive dans la vie de ton fils.

— Je ne savais même pas que cela concernait une femme ni ce qu'elle voulait à mon fils. Tu as l'air d'en savoir plus que moi sur ce sujet... souffla Silvio en s'allumant une cigarette tout en observant Naëlle.

— Mon amour, on a pas été voir mes parents encore. Souffla aussi vite Shiro.

— Je n'en sais pas bien plus, juste que Luc s'en charge. Sourit Naëlle avant de suivre Shiro.

Angelo arriva quelques minutes après, tendant un verre à Silvio avant de hausser un sourcil.

— C'est quoi cette tête ? Ricana t-il.

— Ça mon pote, c'est ma tête quand je sens qu'un truc pu franchement. Souffla Silvio en continuant de fumer.

— À quel propos ?

— Une femme aurait contacté mon fils et c'est apparemment Luc qui doit se charger de ça. t'es au courant de quelque chose ? Cette femme n'aurait d'après ta fille, jamais été positive dans la vie de mon fils.

— Absolument pas. Je sais même pas de quoi tu parles. Avoua Angelo en se grattant la barbe. Faudra demander au ptit je pense.

— Hm... Oui. T'as raison. C'est ce que je vais faire. souffla Silvio avant de sortir son téléphone. J'vais passer un coup de fil d'abord.

— Tu appelles pas les danseuses quand même ?

— Les dan... Non. C'est elles qui m'appellent en général. Souffla Silvio. Non, j'vais déjà voir ce que peux m'en dire Laura. C'est elle qui a communiqué les coordonnées de mon fils à cette femme.

— Espèce de vieux séducteurs. Ricana Angelo. Mais ça peut attendre non ?

— J'suis pas un séducteur. Juste de très bonne compagnie voyons. Ricana Silvio avant de regarder son téléphone. Ouais.. T'as raison. Ça peut attendre. Je m'occuperais de ça plus tard.



Après avoir pris le temps d'un apéritif, les invités prirent place aux alentours de 20h à leurs tables, découvrant le menu proposé qui alliait cuisine occidentale, et japonaise. L'entrée servit fut ainsi un Kaiseki, un plat traditionnel de la gastronomie japonaise qui était en réalité composé de plusieurs portions de différents mets que présenta Luc.

— C'est un choix d'entrée vraiment très sympa et super jolie. Sourit Carla en regardant son plat.

— Hakan a déjà validé le choix. Ricana Naëlle. C'est en effet un très joli choix.

— Oui. Je suis impressionné. Sourit Shiro en détaillant son plat. La présentation est vraiment parfaite.

— Merci, Mao a pus travailler avec des chefs japonais réputés afin de le concevoir. Il en est très fier. Sourit Luc.

— Dans ce cas, il faut lui faire honneur. Sourit Shiro en attrapant ses baguettes.

L'ensemble du repas maria ainsi les deux cultures, une pause se faisant avant le dessert alors que des digestifs étaient servis. Shiro se pencha pour embrasser Naëlle dans le cou puis se leva en lui souriant.

— Je reviens.

Il rejoignit la scène puis vint prendre place au piano avant de prendre une grande inspiration.

— Ce n'est pas chose facile pour nous d'être totalement présent, partageant un seul et même corps. Souffla Shiro en se penchant timidement vers le micro avant de tourner la tête vers Naëlle. Mais avec l'aide de Cole, nous avons pu préparer cette chose pour toi mon Dragon.

— Il est trop craquant tout timide. Sourit Naëlle.

— Ça fait bizarre de le voir comme ça. souffla Karel en haussant les sourcils.

— Ça fait pourtant parti de sa personnalité. Ria doucement Luc. Il a des côtés très timide même si tu n'en a pas l'impression.

— Sérieux ? Non, j'avoue que c'est un côté que j'avais pas vu de lui.

Shiro posa ses doigts sur les touches du piano puis prit une longue inspiration en fermant les yeux, les rouvrant ensuite lentement en commençant à jouer. Cole se cala aussi vite, restant concentré sans quitter Shiro des yeux afin d'alterner correctement les deux voix alors qu'un duo entre John et Shiro se lançait, chantant chacun un complet, leurs deux voix se mêlant sur le refrain, créant un moment unique. Naëlle se leva pour rejoindre le devant de la scène, montant finalement sur celle-ci afin de se poser contre le piano sans quitter les deux du regard.

John et Shiro posèrent aussi vite leur regard sur elle, continuant leur incroyable duo sur « girl on fire », donnant la sensation que le temps venait de se suspendre.

— C'est magnifique... sourit Carla en laissant une larme fourbe dérouler le long de sa joue.

Naëlle les embrassa tendrement et longuement à la fin du morceau, prenant leur place au piano après avoir remercié Cole. Elle se mit à chanter à son tour une déclaration pour les deux sans les quitter des yeux. Un même sourire tendre s'étira sur leur visage, gardant leurs regards sur elle en se laissant envahir par toutes les sensations que sa voix et ses paroles leur procuraient puis ils vinrent s'asseoir près d'elle.

Luc glissa sa main dans celle de Karel, la caressant doucement avant de l'embrasser sur la tempe sous le regard tendre de Diego qui reposa son attention sur la scène. John posa sur main sur la joue de Naëlle alors que Shiro approchait son visage du sien lorsqu'elle termina la chanson puis ils l'embrassèrent tendrement.

— Tu veux bien en faire une avec nous. Sourit John après avoir lentement reculé son visage.

— Bien sûr. Sourit Naëlle.

Il posa à nouveau ses lèvres sur les siennes puis positionna ses doigts sur le clavier, commençant les première notes avant de se mettre à chanter tout en gardant son regard sur elle. Jo haussa les épaules avant d'attraper Carla, l'emmenant danser, Nino faisant de même avec Elena.

— Monsieur le capo ? Sourit Luc.

— Je... tu... souffla Karel en haussant les sourcils avant de sourire en hochant lentement la tête. Oui. Oui je veux.

Luc emmena Karel danser, beaucoup le suivant, dansant sur la chanson alors que Naëlle et John ne se quittaient pas du regard.

— T'as vu pirate, parrain danse. Sourit Angelo.

— Rain to beau. Sourit Hakan après avoir quitté ses parents des yeux pour regarder Luc.

Il l'observa quelques secondes puis leva la tête vers son grand père.

— Rain moueux ?

— Amoureux ? Je pense oui. De Karel. Sourit Angelo.

— Oooh. Souffla Hakan en souriant. Apès Bisou et apès rain bébé ?

— Pas tout de suite tout de suite je pense. Ricana Angelo après avoir regardé Silvio.

— C'est déjà super à voir. Sourit Silvio avant de ricaner. Mais je suis très fan du fonctionnement d'analyse de ce gosse.

— C'est certain que je n'aurais jamais pensé voir Luc ainsi. Sourit Diego.

— Il n'avait personne avant ? S'étonna Angelo.

— Il a eu si... Mais son mode de fonctionnement était profondément influencé par ce qu'il observait du monde évoluant autour de sa sœur. Les trahisons, les promesses en l'air... Il considérait n'avoir besoin de personne réellement à ses côtés s'il avait sa sœur. Répondit Diego en s'allumant un cigare. Il a eu une histoire avec Ritchi, mais de ce que j'ai compris... Ils ont juste passé du temps à se faire du mal l'un à l'autre.

— A peu de chose près... c'est très similaire à la façon de penser de Karel... Luc a réussi, je ne sais comment à ce qu'il est confiance en lui et même à faire tomber ses barrières.

— Je crois que c'est parce que le petit s'est vraiment intéressé à lui. Il passait régulièrement chez lui, et ce n'est pas comme si c'était d'hier... Plutôt...Réfléchit Diego.

— La chasse avant leur mission en Afrique. Indiqua Angelo.

— Oh oui, ça semble être à partir de cette époque là oui. Sourit Diego.

— La chasse ? Effectivement c'est pas d'hier...

— Un peu moins de deux ans. Ricana Angelo. L'évolution est pas déconnante du coup.

— Non pas déconnant. Ricana Silvio. Mais c'est sympa de les voir comme ça.

— C'est sûr. Sourit Diego.

La chanson se termina quelques secondes plus tard, Naëlle embrassant tendrement John alors que les invités applaudissaient, rejoignant ensuite leur place.

— Merci pour ce moment. Sourit tendrement John en caressant la joue de Naëlle.

— Merci à vous. C'était vraiment très agréable. Tu sais, vu qu'il y a ce piano... On pourrait en profiter pour jouer l'ode ?

— Avec le plus grand plaisir. Sourit John.

— Tous les deux au piano, qu'en dis tu ?

— Oui. Sourit plus large John. Je dis oui.

Un sourire tendre s'étira sur ses lèvres alors qu'elle se penchait pour l'embrasser, posant ensuite ses doigts sur le piano. Elle commença à jouer l'Ode, laissant John la rejoindre pour la jouer à quatre mains sous le regard attentif de l'assemblée. Hakan haussa ses sourcils en étirant en large sourire puis sauta des jambes de son grand père, allant directement s'asseoir au pied de la scène.

Aylan vint attraper Hakan, le posant sur la scène sous le regard attentif de Maikan alors que Luc se masquait le visage dans ses mains.

— On ne peut vraiment pas nier qui sont leurs parents. Souffla doucement Maikan. Cela ressemble à ses notes pourtant on dirait Kitchi qui joue.

— Leur héritage est sans aucun doute bien présent oui. Sourit Diego. Il aurait adoré voir des chevaux en liberté ici.

— Tu en as eu de nouveaux j'ai cru voir d'ailleurs non ?

— Oui. Leurs derniers achats d'un ranch en Arizona. Confirma Diego.

Naëlle embrassa tendrement John à la fin de l'ode, souriant en penchant la tête.

— Monsieur Hakan ?

Il se rapprocha de sa mère en tendant ses petits bras vers elle sous le regard tendre de John. Elle l'attrapa pour l'asseoir sur ses genoux, l'embrassant tendrement dans le cou.

— Tu veux jouer aussi ?

— Oui. Sourit-il en hochant la tête.

Elle posa les mains d'Hakan sur les touches, venant mettre les siennes par-dessus tout en appuyant sa tête sur celle d'Hakan avant de commencer à jouer un morceau pour le plus grand plaisir d'Hakan.

— Il aime vraiment beaucoup le piano. John a dû vraiment énormément lui en jouer. Sourit tendrement Luc.

— Surement le père comme la mère. Sourit Karel. Mais vu sa réaction, oui. Il aime clairement cet instrument. Tu en joue ?

— Du piano ? Oui. Sourit Luc.

— J'aimerais beaucoup t'entendre jouer.

— On fera ça alors. Caleb en joue très bien aussi en réalité, on sent qu'il pratique depuis très longtemps.

— Caleb est vraiment un bon pianiste oui. Confirma Jo dans un sourire.

— Vous êtes peu nombreux à ne pas avoir un bon niveau d'après tout ce que j'ai pu entendre. Répondit Karel.

— Certains ne jouent pas de piano. Ricana Jo. Mon père ne sait pas du tout y jouer.

— Ah ? Qui t'a appris à jouer ?

— Ma mère. Elle aimait aussi jouer du piano. Sourit Jo.

— Elle était aussi musicienne ?

— Non, assistante sociale. Ria Jo en secouant la tête. Elle aimait juste s'exercer à jouer du piano.

— Oh d'accord. ricana Karel en se grattant la nuque.

John et Naëlle revinrent s'asseoir à leur place, Hakan toujours dans les bras de sa mère.

— Tu as très bien joué pirate. Sourit Luc en l'embrassant. Bientôt tu pourras jouer tout seul pour parrain.

— Apès Hakan joue à Rain, maman, papa, papi... plein plein beaucoup. Sourit-il en hochant la tête.

Naëlle haussa un sourcil alors que Luc ricanait doucement en se penchant vers Hakan.

— Tu sais que si tu joue devant plein plein de monde... Il va y avoir plein plein de filles qui vont te courir après ?

— Supon ? nooonn pas supon. Souffla Hakan en secouant la tête.

— C'est quoi supon ? Demanda Luc.

— J'allais poser la même question. Ricana Karel en se grattant la tempe.

— Apès maman dagon paf fessse Hakan. Expliqua Hakan en mimant un lancé de lame.

Luc releva le regard vers sa sœur qui arborait un sourire fier et il ricana en secouant la tête.

— Mais si c'est les filles qui te draguent, c'est pas Hakan qui fait le séducteur. Répondit Luc en haussant un sourcil.

— Oh... souffla Hakan en tournant la tête vers sa mère tout en réfléchissant avant de ramener son regard sur Luc. Apès maman dagon paf fille. Finit-il par répondre en haussant les épaules.

L'ensemble de la tablée ne put retenir son rire face au sourire fier de Naëlle qui hochait doucement la tête.

— Et après tu te moques de Cole et John, sérieux ? Ria Nino.

— Je fais de la prévention, c'est tout. Sourit Naëlle.

— Je vais prendre note de cette réponse. Ricana John avant de tourner la tête vers Iris. Ma princesse, tu feras de la prévention avec papa hein.

— Tonton ils ont dit que si un garçon vient me voir pour me dire des phrases pas bien comme sortir avec lui, je dois leur dire. Et ils puniront le garçon. Sourit Iris.

Luc se pinça les lèvres alors que les démons s'éloignaient l'air de rien, Iris gardant son sourire innocent.

— Le genre de prévention que je valide. C'est très bien ma princesse. Sourit John alors que Karel haussait les sourcils en les écoutant.

— Des fois tu oublies qu'ils sont dingues on dirait. Ricana Luc.

— J'imaginais pas que c'était aussi sur ce genre de sujet. Souffla Karel en se grattant la tempe. Mais ça reste presque logique au final.

— Il y a bien sûr un âge à partir duquel on ne peut plus juste répondre ainsi c'est évident. Répondit Naëlle. En grandissant, les questions finissent par venir et il est plus sain d'y répondre avec honnêteté. Même si c'est déplaisant à imaginer, nos enfants finiront par avoir une vie amoureuse et les échecs qui vont avec. Les jumeaux approchent de l'âge pour aller au Lycée, et il faut être assez réaliste pour les préparer au monde de vipère qui les attends. C'est tentant de les garder en sécurité, mais ce n'est pas une vie pour eux et ça ne serait pas leur rendre service.

— Le plus tard possible c'est bien aussi. Et quel que soit l'âge j'm'occuperais des échecs. J'ai hâte même de rencontrer les échecs. Grogna John en croisant les bras.

— Vous ne pourrez pas forcément toujours être au courant vous savez. Souffla Karel.

— J'ai assez d'hommes pour toujours avoir un œil dessus. Personne ne fera de mal aux enfants sans en payer le prix fort. Souffla John.

Un sourire en coin s'étira sur les lèvres de Naëlle alors qu'elle mettait Hakan sur les jambes de John, s'allumant ensuite une cigarette.

— Que je ne sois pas au courant voudrait dire que quelqu'un chez moi n'a pas fait correctement son travail, et cela m'agacerait passablement. Ensuite, Je te répondrais que cela dépendra de l'événement mais j'espère que j'aurais formé correctement mes enfants pour s'en sortir sans être blessé. Mais il est évident que cela dépendra de la gravité et que je réglerais en personne mes comptes si quiconque pensait un jour pouvoir faire du mal à ma chair. Répondit Naëlle alors que ses pupilles se dilataient progressivement.

— Les chutes sont parfois inévitables. Mais quel que soit la blessure, il y aura à chaque fois des conséquences que les responsables devront assumer. Souffla John en se retenant de craquer sa nuque. Une ville, un pays, le monde. Je brulerais tout et autant de fois qu'il faudra.

Naëlle se pencha pour embrasser Hakan, lui souriant alors que ses pupilles revenaient à la normale, caressant doucement sa joue.

— J'admire toujours autant votre sens des proportions. Ricana doucement Luc. Mais il est vrai que nous avons beaucoup d'hyper-protecteurs à cette table.

— Quand tu dis à cette table, j'imagine que tu n'oublie pas de t'inclure. Sourit en japonais Ayako.

— Je ne vois pas pourquoi tu dis cela. Sourit Luc en japonais.

— Ma capacité d'observation et l'expérience de mon métier peut-être. Sourit-elle en japonais. Je me trompe ?

— Non non. Ricana Jo en japonais. Il a juste tendance à mieux le masquer c'est tout.

— Ce qui, je reconnais, pourrait fonctionner pour des inexperts. Ricana Ayako en japonais. Le talent est sans conteste.

— Tss, balance. Grogna Luc en balançant un élément de décor sur Jo.

— Va falloir que je me mette aussi au japonais, j'ai l'impression. Souffla Karel en observant tout le monde.

— Madame Kanazawa demandait à Luc s'il s'incluait dans les personnes hyper-protectrices, ce que Luc nia avant de se faire dénoncer par Jo. Expliqua Naëlle.

— Oh d'accord. Merci. Sourit Karel en hochant la tête.

— Mais pour confirmer ou pas, il te suffirait de demander à Aiko l'expérience de la salle obscure que nous avons faite vendredi dernier. Sourit Naëlle à Ayako.

— C'est déjà fait. ricana Ayako. Fallait bien qu'elle saisisse l'occasion de me narguer. J'aurais adoré voir ça.

— En même temps tu l'as nargué quand tu as pus faire une mission avec papa. Répondit l'air de rien Uta.

— Et j'ai adoré sa tête. Ricana Ayako.

— Vous... Pardon mais... Vous faites des... des missions ? s'étonna Karel. Sans vous manquer de respect.

— Tu te souviens d'avoir vu Aiko combattre vendredi dernier ? Répondit Luc.

— Oui bien sûr. C'était impressionnant d'ailleurs. Souffla Karel en hochant la tête.

— Disons simplement qu'elle le tient de sa formation auprès de sa mère. Sourit Luc. C'est ce qu'il y a à retenir.

— Ohh... c'est... D'accord. Je ne savais pas.

— Aucun problème. Sourit Ayako. Ce ne serait pas drôle si cela était évident.

— Retiens que c'est une grand-mère gâteaux aussi. Sourit en coin Luc.

— Gâteau ! sourit Hakan aussi vite en frappant ses mains.

— Oui oui, il arrive. Ricana Luc.

Les lumières se baissèrent lentement quelques secondes plus tard, Ayako félicitant Luc en ricanant pour son timing, et un spot vint éclairer la porte des cuisines.

— Il suffisait d'en parler. Sourit Naëlle.

— Impressionnant. Ricana doucement Karel.

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