Chapitre 104. Mariage Carla & Jo part 2.
Naëlle observa la fuite de Luc vers la cuisine, s'appuyant sur sa main tout en fumant.
— Aurait-on un exemple récent de jalousie de Luc ?
— Je sais pas trop. Souffla Karel en réfléchissant. Y a peut-être... Celle qui m'a contacté et qu'il veut... rencontrer.
— Celle ? Releva Naëlle en haussant un sourcil. Une ex tu veux dire ou une amie ?
— Une amie surement pas et une ex... Disons plutôt que c'est le genre de personne que je déteste et que ma mère a cru bon de lui donner le moyen de me contacter.
— Eh bien je dirais que ça va dépendre de ce que tu as dit à Luc. Ricana doucement Jo. Mais normalement... Elle devrait s'en tirer.
— Je n'ai pas dis grand-chose, elle n'est pas un sujet qui vaut la peine d'être abordé. Seulement qu'elle est comme beaucoup d'autre, à se chercher un nouveau bon parti, tant qu'à faire, en ciblant en priorité le premier connard à s'être fait avoir.
— Oh. Souffla Jo.
Naëlle se pinça les lèvres en s'appuyant sur son dossier de chaise, se contentant de fumer tranquillement.
— Certaines personnes ont une grande passion pour la chasse au meilleur parti oui. Je présume que c'est quelque chose d'immuable. Sourit Caleb.
— Je ne l'étais pas à l'époque. Souffla Karel en s'allumant une cigarette. C'est je crois l'une des premières leçons que m'a donné... Bref. Lui non plus ne vaut pas la peine d'être abordé. Mais oui, ma situation financière, mon statut et ma transformation physique fait que madame fraîchement divorcée serait intéressée.
Naëlle garda une expression neutre tout en masquant ses émotions pour John, observant Karel avant de croiser le regard de Nino qui l'observait.
— Ce n'est pas exactement de la jalousie dans ce cas alors. Souffla Naëlle. La jalousie c'est par exemple comme pour Sean, le danseur à la dernière qui voulait se taper mon frère et dont tu songeais très sérieusement à fracasser la tête.
— Ces intentions étaient plus que transparentes et je n'ai pas aimé ça. souffla Karel. Si c'est ça être jaloux alors je le suis. Et je l'assumerais. Merci pour l'explication.
— Te moque pas John, il a pensé à te draguer avant que je précise que t'étais mon mari. T'es un radar à gay. Mon mari est un radar à gay... et à pouffiasse.
— Il m'a pas... J'suis pas un radar à... T'es sûr que c'est pas plutôt Shiro ? Moi, je...
— Pardonnez ma franchise et je ne veux pas vous manquer de respect, mais je suis de l'avis de madame Napoli.
— Différent pour vos deux cas, mais pas un pour rattraper l'autre. Shiro c'est juste pire parce qu'il s'en fout d'envahir l'espace des gens. Ricana Naëlle.
— Oh oui. Clairement. Souffla Karel en haussant les sourcils. Il n'a aucune barrière.
— Hey ! J'suis là hein. Souffla Shiro en desserrant sa cravate. Et j'ai des barrières. C'est juste pas les mêmes que vous.
— Le temple sacré ouais. Ricana Naëlle en ôtant la cravate de Shiro avant de jouer avec.
— S'en est une ouais. Ricana Shiro avant de continuer de se mettre à l'aise en déboutonnant quelques boutons de sa chemise.
— C'est une barrière que beaucoup ont. Vous en avez d'autres ? ricana doucement Karel.
— Comme John il n'aime pas le contact d'autre personne. Répondit Naëlle en haussant les épaules.
— Comme toi quand quelqu'un te touche ? Demanda Nino.
— Ouais, même réaction je présume. Ricana Naëlle.
— Jé né peux qué approuver. Jé n'aime pas non plous ça. ricana doucement Elena en haussant les épaules.
— Je pense que John est celui qui a le plus de barrières entre les deux. Sourit Carla à Shiro avant de ricaner en le voyant faire. Faut vraiment chercher les tiennes. Et si tu continues, tu vas finir à poil. Arrête de te dessaper.
— Il est très doué pour... Hm pardon. Souffla Naëlle en reboutonnant la chemise de Shiro.
Shiro se pinça les lèvres en observant Naëlle remettre les boutons alors que tout le monde ricanait.
— Fais pas cette tête Karel. J'te jure qu'il en serait capable. Ricana Carla. C'est une des différences avec John justement.
— D'être à poil ? Devant... tout le monde ?
— C'est qu'un corps. Peu importe les goûts, on est tous pareil. C'est que Okasaan m'a appris. Souffla Shiro en haussant les épaules.
Naëlle se pinça les lèvres tout en relevant le regard vers Shiro, se retenant de tirer sur les boutons alors que Jo ricanait doucement en secouant la tête.
— La pudeur est un sujet délicat parfois. Sourit Jo.
— Il y a des nuances concernant la pudeur. Je pense que c'est aussi une question de... tenu face aux autres. Je n'ai pas de problème pour être totalement nu mais il y a des endroits pour ça, sans parler d'intimité. Souffla Karel.
— L'intimité c'est le rapport que l'on a avec la personne qu'on aime. Sourit Shiro en gardant son regard dans celui de son Dragon. Être sans vêtement c'est juste une tenue différente.
— Donc Naëlle pourrait se balader à poil, ça te dérangerais pas. sourit en coin Carla.
— Bah non. répondit Shiro en tournant la tête vers Carla. Pourquoi ça me dérangerait ?
— Sérieux ? souffla Karel en se redressant.
— Clairement différent dé John. Ricana Elena.
— Méfie toi, elle a absolument aucune pudeur non plus. Ria Jo.
— Quelque soit le... le lieu ? souffla Karel en haussant les sourcils. C'est...
— C'est mon Dragon. Sourit fièrement Shiro.
— T'en fais pas j'évite, parait que c'est pas un bon exemple pour les enfants. Soupira Naëlle.
— Euh... Ouais... J'veux dire. J'imagine. Souffla Karel en se grattant le front.
Les lumières se tamisèrent et Mao sorti des cuisines en poussant le chariot transportant le gâteau des mariés. L'assemblée applaudit aussi vite, Hakan venant s'installer sur sa mère alors que Luc revenait s'asseoir. Jo reposa Kyra dans son couffin, embrassant Carla avant de se lever avec elle pour rejoindre Mao.
— Il est magnifique. Sourit Carla en observant les détails du gâteau.
— Vos alliances en volumes, vos dragons en décoration de la base et votre petite famille. Sourit Mao en japonais tout en s'inclinant en tendant un magnifique coffret en bois, gravé de leur dragon.
— C'est vraiment magnifique, merci beaucoup. Sourit Jo en prenant le coffret afin de l'ouvrir. Honneur à la pro de la lame.
Carla observa la lame alors que leurs dragons y étaient gravés ainsi que la date du mariage, puis la prit avant de caler son dos contre Jo en prenant sa main pour enrouler son bras autour de sa taille. Elle joua avec quelques secondes avant de se pincer les lèvres en s'excusant devant Mao puis leva la tête vers Jo en lui souriant.
— Fais-le avec moi.
Jo l'embrassa tendrement avant de hocher la tête, découpant avec elle le gâteau tout en la serrant tendrement contre lui, Luc en profitant pour rendre le portable de Karel l'air de rien.
— Merci. Sourit Karel en tournant la tête vers lui. Ça veut dire que je n'ai plus à changer de numéro ?
— Non, tu devrais être tranquille. Même s'il va falloir apprendre à ta mère à se mêler de son c... ses affaires. Sourit Luc.
— Je lui ai dit. De façon... très clair. Mon père arrive très bien à ne pas s'occuper de ma vie privée, je lui ai dit qu'elle ne devrait pas avoir trop de difficulté à en faire autant et qu'elle avait déjà de quoi faire elle-même. Sourit Karel en venant entrelacer des doigts dans ceux de Luc avant de se pencher vers son oreille. Je suis vraiment très amoureux de toi Luc Gomora.
— Tchh, ptit curieux. Murmura Naëlle en mettant ses mains sur les oreilles de Hakan tout en redirigeant sa tête vers le gâteau.
— Même si je vais probablement tuer cette femme ? Murmura Luc en russe.
— Le simple fait que tu en aies envie ne fait qu'augmenter tout ce que je ressens. Murmura Karel dans un russe encore un peu maladroit.
— Tu sais que c'est très dangereux de dire des choses comme ça ? Souffla Luc avant de l'embrasser.
Karel glissa sa main dans les cheveux de Luc, prolongeant le baiser avant de reculer lentement son visage.
— Si c'est le prix du danger, c'est un risque que je vais prendre plus souvent. Souffla-t-il en plongeant ses yeux dans les siens. Parce que je n'ai vraiment pas envie de te cacher mes sentiments, bien au contraire. J'apprend seulement à te les dire à des moments plus... normaux ? ou.. Opportun.
Les serveurs commencèrent à venir servir le gâteau aux invités alors que Carla ne lâchait pas les lèvres de son beau brun et Hakan frappa dans ses petites mains en observant sa part arriver.
Naëlle ricana doucement en l'observant prendre sa cuillère, l'embrassant sur le crâne tout en le laissant manger alors qu'un large sourire de satisfaction s'étirait sur ses lèvres.
— Si tu gardes cet appétit mon guerrier, il ne faudra pas tarder à te mettre à l'exercice. Ricana doucement Shiro.
— À cet âge là c'est vraiment en pleine croissance donc ça va... Et puis il ne grignote pas entre les repas ou juste des fruits. En plus, il passe ses journées à courir partout donc bon. Ria doucement Naëlle.
— Pas faux. sourit Shiro en caressant le crâne de son fils tout en tirant sur son col de l'autre main . Nos enfants sont ce que j'ai de plus précieux après toi, j'aime savoir qu'ils sont en bonne santé.
— Ils sont suivis de près par le médecin pour enfant, et ils sont en parfaite santé. Sourit Naëlle avant de se pencher à l'oreille de Shiro. J'ai vraiment hâte de t'arracher cette chemise.
Shiro haussa un sourcil en étirant aussi vite un sourire avant de se redresser en inspirant lentement.
— Je commence à aimer cette chemise d'un coup. Murmura-t-il en japonais en levant son bras pour regarder sa montre.
Luc ricana doucement, se penchant dans le cou de Karel en tirant discrètement sa chemise, venant le mordre dans le cou avant de se redresser l'air de rien pour manger son dessert. Il tourna le regard vers l'entrée du Hangar puis se leva en s'allumant une cigarette, rejoignant l'un de ses hommes qui l'attendait. Il prit la tablette en le remerciant, naviguant sur les différentes caméras de surveillances avant de hocher la tête doucement.
— Parfait, gardez ça au chaud. Je vous remercie. Sourit Luc.
Il observa repartir l'homme, tournant ensuite le regard pour observer s'approcher son cheval qu'il caressa en souriant alors que les autres chevaux n'étaient pas loin. Karel garda ses yeux rivés sur Luc, le sourire aux lèvres tout en gardant une main sur la morsure. Luc revint tranquillement, reprenant place alors que Diego venait inviter Carla à danser pour la première danse, lançant le bal. Plusieurs personnes se joignirent à partir de la chanson suivante, Luc tourna finalement le regard vers Karel afin de l'observer, reposant son regard sur la piste de danse.
— Pourquoi le fait que je me permette de faire ce genre de chose te plait ?
— Parce que pour moi... Ce n'est pas quelque chose que l'on a déjà fait pour moi et... Ce n'est que mon interprétation mais... ça me fait me sentir important pour toi. C'est un peu comme si tu me témoignais à ta façon tes sentiments. C'est la façon dont je ressens ça. Et comme beaucoup de nouvelles choses que je découvre avec toi... J'adore ça.
— Je n'aime pas en effet... Qu'on te manque de respect ou qu'on pense pouvoir te manipuler ou te blesser. Même si, au vu de mon passif, je ne suis pas très bien placé pour dire cela... mais, autant pour ces pintades en Sicile que là... Ce sont des personnes qui agissent sans même se poser de question sur leur agissement, prenant pour acquis les gens en étant persuadé être dans leur bons droits... se foutant bien des dégâts collatéraux de leurs agissements. Et si tu n'étais pas important pour moi, je n'aurais jamais réagi en effet. Je sais que je suis... peu expansif verbalement sur ce que je peux ressentir, et sûrement bien moins démonstratif que les personnes nous entourant... mais ça ne m'empêche pas d'énormément tenir à toi. Alors oui... mon instinct de protection est sûrement beaucoup plus fort avec toi vu ce que tu représentes pour moi et que je sais qui tu es derrière tes carapaces. Je suis désolé... Je ne serais sûrement pas capable de maitriser cela, je sais que je peux aller trop loin pour protéger quelqu'un à qui je tiens.
— Que tu ais voulu savoir qui je suis, que tu cherches constamment à me comprendre... toutes tes démarches envers moi me suffisent. Je ne te demanderais jamais d'être quelqu'un d'autre ou de faire autrement que comme tu es... Je crois que pour aimer et respecter une personne c'est ce qu'il est normal de faire... mais ce n'est pas une chose à laquelle je suis habitué alors ce n'est que ma propre réflexion. J'aime énormément nos moments, j'aime ton instinct et tes réactions franche et sans détour. J'aime aussi cet homme aussi complexe que tu peux l'être simplement parce que ça te rend unique à mes yeux. Parler, m'ouvrir autant que je le fais avec toi... Cette nouvelle et constante envie que tu sois celui qui me connaisse le mieux... Ne sois jamais désolé d'être toi, de réagir selon ton instinct et tes sentiments. C'est ta façon d'être et elle me va très bien.
Luc tourna le regard vers lui, lui souriant avant de se pencher pour l'embrasser tendrement, le gardant contre lui plusieurs secondes.
— Un jour je te dirai les mots qui me brûle de te dire. Je prendrais le temps d'apprendre les moments pour le faire et attendrais que tu sois prêt à les entendre et à y croire. Peu importe le temps, je serais patient. Murmura Karel en sicilien tout en restant contre Luc.
— D'accord. Souffla Luc en le serrant tendrement.
Luc laissa courir son regard autour de lui, embrassant ensuite le crâne de Karel, laissant ses lèvres contre celui-ci.
— Tu veux m'accompagner ? J'ai quelqu'un à aller rencontrer.
— Oui bien sûr. Sourit Karel. Avec plaisir.
Luc se redressa, embrassant les enfants et certains avant de prendre la main de Karel, l'emmenant tranquillement vers la demeure tout en fumant un mélange. Il salua les gardes en entrant dans la demeure, entrainant Karel dans le sous-sol.
— C'est super grand. Souffla Karel en baladant son regard tout en suivant Luc.
— La superficie de la propriété. Répondit Luc tout en fumant. Ma sœur et Ali ont une grande passion pour les différents types de salles de tortures et d'interrogatoires. Il y a aussi pour les besoins de stockages divers. Ah nous y voilà. Sourit-il en voyant ses hommes devant une porte.
Il ouvrit la porte à Karel, le laissant passer devant avant de refermer derrière eux, le laissant découvrir l'invitée.
— Qu'est ce que... souffla Karel en fronçant les sourcils.
Il tourna la tête vers Luc, l'observant quelques secondes alors qu'il sentait ses muscles se tendre.
— Pourquoi elle... qu'est-ce qu'elle fout là ?
— Je t'ai dit que j'allais régler ce souci, et c'est le genre de chose que je préfère faire en personne. Sourit Luc.
— Effectivement. Tu me l'as dit... il y a à peine quelques heures. Souffla Karel en hochant la tête avant d'inspirer en se redressant.
— Il serait dommage de ne pas savoir faire rapidement les choses quand elles peuvent l'être. Notre côté problème solution. En plus, la dame habitait justement à Los Angeles... Alors c'est encore mieux. Sourit Luc.
— Je suis en général pour que certaines choses soient faites rapidement, je n'avais juste pas prévu de voir cette... Celle qui m'a fait me sentir comme une merde imbécile et crédule. Comme quelqu'un de faible. J'ai un nombre incroyable de ressenti et de colère que j'avais terré depuis longtemps et qui refait surface.
Luc fronça les sourcils avant d'attraper le menton de Karel, le forçant à le regarder.
— Tu n'es absolument rien de tout ça. C'est humain de se tromper sur les gens, ça n'est pas ça qui te définie comme faible. Cela serait de la faiblesse si tu laisse la même personne te faire du mal encore et encore. Je suis désolé, je n'avais pas compris que ça avait été si douloureux pour toi, je ne voulais pas rouvrir cette blessure.
— Ce n'est pas toi. Ça s'est réouvert le jour où j'ai reçu son putain de message. Je n'ai jamais joué avec les gens, je n'ai jamais été comme ça mais pour elle... Je n'ai été qu'un pari et ça c'est fini par le moment le plus humiliant de ma vie... Ce n'est pas douloureux, ça me met juste en colère d'avoir été aussi con et manipulable.
Luc caressa doucement la joue de Karel, l'enlaçant finalement.
— Ça arrive à tout le monde de se faire avoir, même si c'est désagréable. Ça ne change rien au fait que tu n'es pas con, faible et tout ce genre de connerie. Je refuse de t'entendre dire ça.
— Je te jure que de te retrouver nu dans une chambre, acculer par l'ensemble de ton école qui rit et prends des photos de toi. S'échange leurs gains de pari pour ensuite... exposer tout ça un peu partout... C'est difficile de ne pas se sentir le plus gros con et abruti du monde. C'est pour ne plus jamais être ça que j'ai commencé à transformer mon corps, à mettre mes carapaces et à prendre mes distances avec les gens... Réussir à faire sauter tout ça, à me faire revoir cette façon de penser... Tu es le premier à le faire.
— On peut toujours faire buter tout le monde. Réfléchit Luc. Mais cela change la donne en effet. Je vais réfléchir sur la façon de régler ça de manière plus appropriée vu le nombre de chose qu'elle cumule.
— Tu comprends pourquoi le fait qu'elle cherche à me recontacter m'ai mis dans cet état ? Les années quel que soit le nombre ne peuvent effacer cette période. Et devoir ressentir à nouveau tout ça... J'aurais pu fuir et reprendre mes habitudes si ce n'était pas avec toi que je suis aujourd'hui.
— Je comprends, mais même si je comprends tout autant pourquoi tu as passé ça sous silence... Tu aurais dû au moins en parler à ton père à l'époque et ne pas traverser ça seul. C'est très difficile quand on voit quelqu'un souffrir, se refermer, et ne pas savoir la raison de son état tu sais ? Il n'y a rien de pire comme sensation que l'impuissance qu'on peut ressentir. Tu étais jeune, et l'horreur que tu as vécu n'aurais jamais dû rester aussi longtemps impuni. Tu as largement le droit d'être en colère, mais pas contre toi... Contre eux Karel.
— J'ai été longtemps en colère contre eux mais à l'époque qu'est ce que j'aurais pu faire... Je ne pensais qu'à ma revanche en travaillant dur chaque jour pour devenir qui je suis aujourd'hui et ne plus jamais être ce que j'étais avant. Et en parler m'aurait fait une nouvelle fois passer pour faible... Je refusais de risquer de voir ça dans les yeux de mon père. Souffla-t-il. Je ne suis pas un grand parleur, même si ça aussi ça a changé avec toi. Et mon père est un homme qui met aussi sous silence une multitude de choses, c'est ce qui a fait qu'il a toujours respecté ma façon de faire sans jamais tenter de s'immiscer. Aujourd'hui, tu es le premier et le dernier à qui j'en parle.
— Cette obsession de ne pas paraître faible c'est Amaro, pas ton père. Grogna Luc. Ce n'est pas ça qui fait que ton père n'est pas un grand parleur à mon avis. En plus, s'il est comme Diego ou Angelo, il ne t'aurait jamais vu comme quelqu'un de faible et il ne te verra jamais ainsi tout comme je ne te vois absolument pas comme quelqu'un de faible. Très loin de là. Et même si tu avais un moment de faiblesse, c'est tes parents ou même ta sœur... Qu'importe le reste du monde, ce sont ceux avec qui tu as le droit de l'être justement. Paraître fort quoi qu'il arrive, même si ce n'est pas vrai et qu'on ne va pas bien.. C'est encore plus nocif. Tu as bien vu que ton père n'allait pas bien, et ça ne t'as pas fait moins t'inquiéter qu'il te dise rien.
— Pour mon père, je savais à ce moment-là tout ce qu'il venait de se prendre dans la gueule. Mais oui, j'ai eu le droit à ma première leçon sur la faiblesse, sur le fait de choisir d'être une proie ou un chasseur. Et oui, ça ne vient pas de mon père... Et j'ai fais le choix et la promesse de ne plus l'être tout comme celui de rendre fier ma famille. Je ne veux pas qu'on soit triste pour moi ou qu'on me prenne en... Non, je n'aime pas l'idée et je ne veux pas faire culpabiliser mon père non plus. Je vais bien aujourd'hui et c'est le plus important.
Luc attrapa le visage de Karel, plongeant son regard dans le sien.
— Et tu sais aujourd'hui à quel point les leçons de cet homme ne valent rien. Comment il a su si ton père ne l'a pas su ?
— J'en ai aucune idée. Je l'ai trouvé face à moi alors que je fuyais les lieux.
Luc fit craquer sa nuque en relâchant le visage de Karel, s'allumant un nouveau mélange alors que la tension ne quittait pas ses épaules.
— Comme quoi, c'est vraiment le genre de personne où plus on creuse, plus la merde n'en finit pas.
Du côté du mariage, Naëlle cherchait à expliquer la tension l'habitant soudain et son envie de tuer, observant avec attention autour d'elle.
— Mon Dragon ? souffla Shiro en fronçant les sourcils en l'observant.
— Aucune idée, ça vient pas de moi. Fin.. pas directement. Répondit Naëlle. Cela doit être Luc, c'est le seul à être absent.
— Il est parti tout à l'heure avec Karel. Souffla-t-il en se redressant. Si c'est à cause de lui, John ne va pas du tout aimer ça.
— Non plus probablement la personne qui a contacté Karel. Connaissant Luc.. Il a déjà dû la faire amener pour régler son cas. Mais si je parviens à ressentir sa colère et son envie de tuer, c'est qu'il ne doit vraiment pas aimer ce qu'il apprend.
— Hmm... J'imagine oui. Tu veux aller voir ?
— Bloque l'accès à John au cas où. Souffla Naëlle en s'allumant un mélange tout en se dirigeant avec Shiro vers la sortie de la grange.
Elle se renseigna auprès des gardes pour savoir où était Luc, rejoignant rapidement le sous-sol où elle parvint à la salle gardé par les hommes de Luc, y entrant pour trouver Luc avec Karel ainsi qu'une femme endormie.
— Naé ?
Naëlle observa la femme alors que ses pupilles s'étaient dilatées et elle secoua aussi vite la tête pour se calmer, reposant le regard sur Luc.
— Même de là-bas je sens ton envie de tuer et ta colère. Qu'est-ce-qui se passe ?
— Je préfère régler ça moi-même, ça ne m'implique pas moi mais Karel. Répondit Luc.
— Désolé que ça vous ait dérangé en pleine célébration madame Napoli. s'excusa Karel. Ce n'est rien de très important.
— Vu la tête de mon frère, je pense que le terme « rien de très important » ne semble pas non plus approprié. Rétorqua Naëlle.
— Une parenthèse du passé qui n'aurait jamais dû se rouvrir et que je n'avais pas prévu. Souffla Karel en regard en coin l'endormi.
— Pourquoi elle est pas encore morte ? souffla Shiro en venant observer de plus près la femme.
— Parce que ça me parait trop gentil comme chose à faire. Souffla Luc en s'approchant avant de foutre une claque de toute ses forces à la femme pour la réveiller.
La femme ouvrit aussi vite les yeux, se trouvant alors face au visage sombre de Shiro avant qu'un cri de panique n'emplisse la salle.
— Pourquoi elles font toutes ça. grogna Shiro en retirant de justesse ses pieds. Faut toujours qu'elles... Bordel ! T'as bu combien d'litre pour pisser autant ?
— C'est passionnant l'effet que tu fais. Jfais pas cet effet là moi. Souffla Luc en haussant les épaules.
— J'ai souvenir que si. Avec l'autre merde. Répondit Shiro avant de sortir une lame pour la placer contre la bouche de la femme. Et arrête de gueuler toi.
— Bah si tu t'éloigne elle devrait gueuler moins fort non ? Soupira Naëlle en tirant Shiro en arrière.
Shiro pointa la femme de sa lame en tournant la tête vers Naëlle alors que la femme criait à nouveau après avoir croisé le regard de Luc.
— C'est normal que ça gueule autant ? Grogna Luc en se massant le tympan. Mais ta gueule bordel ! S'exclama t-il en lui donnant une droite.
— Bah au moins... Elle gueule plus. Souffla Naëlle en haussant les épaules alors que la femme s'était de nouveau évanouie.
— Merci. Souffla Shiro à Luc en se frottant les oreilles avant de regarder Karel en coin alors qu'il fixait la femme.
— Pour du pas grand-chose, ta tête me dit aussi l'inverse Karel. Indiqua Naëlle en lui tendant un mélange.
— Je préfère éviter. Mais merci. Souffla Karel. Je ne gère pas très bien les effets de vos mélanges. C'est juste une très vieille histoire que je déteste me rappeler et que... Luc n'a pas aimé.
— Ça lui donne très faim. Indiqua Luc tout en observant la femme avant de reposer son regard sur Karel. Tu vas me donner les informations dont j'ai besoin ou je passe par le truc qui hurle ? Ma sœur fait des sérums à tomber.
— Tu parles de leurs noms ? souffla-t-il en observant Luc. Je ne les ai pas tous. Pour ça il faudrait que... Je n'ai pas envie que tu me vois comme ça.
— Les noms je peux les trouver. Je veux juste l'établissement. Sourit Luc.
— Le HSME à New York. Souffla Karel.
Luc ouvrit la bouche avant de la refermer en se rappelant de la présence de sa sœur et de Shiro, grognant en se frottant le visage.
— Très bien.
— Ta réorientation était une suggestion de l'autre ? Demanda Naëlle.
— Oui. Comme la solution à mon problème du moment. Au bon endroit au bon moment... Souffla Karel en tournant la tête vers elle.
Naëlle haussa les sourcils en tournant la tête vers Luc, celui-ci ne parvenant pas à cacher la tension dans ses muscles.
— À quel point cela peut-il m'énerver ? Demanda Naëlle.
— C'est du Amaro pour arriver à ses objectifs. Marmonna Luc entre ses dents.
— Silvio est au courant ?
— Au courant ? Au courant de quoi ? De.... Non. Non seulement que j'ai pris la décision de rejoindre la Cosa à ma dernière année de collège et que c'est lui qui a conseillé l'établissement.
— Shiro, tu peux m'attendre devant la salle ? Je te rejoins dans deux minutes s'il te plait.
Shiro l'observa en levant un sourcil puis regarda Karel et Luc avant d'hocher la tête lentement.
— D'accord. souffla-t-il en rangeant sa lame.
— Merci. Sourit-elle en l'embrassant.
Shiro quitta la salle puis referma la porte derrière lui avant de s'adosser contre le mur alors que Karel se redressait lentement en alternant son regard entre Luc et Naëlle.
— Je ne me permettrais pas de te demander d'explication sur ce qu'il y a pus arriver et ce que cet homme a encore fait comme horreur. Vu ta réaction face à cette femme, cela ne semble pas être un détail, encore moins quand je vois la réaction de mon frère. Je laisserais aussi mon frère effacer la vidéosurveillance sans la consulter vu que cela ne concerne pas à proprement parlé mon clan. Mais par souci de franchise, je me dois de te dire que je n'ai jamais rien caché à ton père depuis que je le connais. C'est une des bases non négociables de notre entente. J'ai l'avantage de ne pas savoir de quoi il en retourne en détail... Mais il connaît sûrement bien mieux que moi de quoi était capable cet homme.
— Le fait que vous ne sachiez rien dans ce cas, fait que vous n'avez rien à lui cacher. Il n'y a donc aucun problème pour votre entente non.
— Cette femme qui visiblement est une connaissance indésirable, a tenté de reprendre contact, et c'est ta mère qui a donné ton numéro. Cependant cette histoire ne l'implique pas qu'elle, cela concerne tes études à HSME de New York et d'autres étudiants, et cela juste avant une réorientation gracieusement suggéré par Amaro qui était présent au moment des faits vu que tu as dit qu'il était là au bon endroit au bon moment. Je peux continuer en interprétant mon frère si tu veux ?
— Très bien. Faites comme vous voulez. Je ne peux rien y faire. souffla Karel. Ecoute, observation, analyse, déduction... Vous avez effectivement une histoire à raconter. Mais c'est aussi du passé. Je ne vois pas l'intérêt de ressortir tout ça et l'homme n'est plus là. Tout ça n'aurait jamais dû revenir. Je comprends votre entente et je respecte le fait que vous vous y teniez mais cela ne me fera pas plus parler, je préfère vous le dire.
Naëlle s'alluma un mélange tout en observant la femme inconsciente, fumant tout en réfléchissant.
— Je peux toute fois te proposer de te former correctement si tu en as besoin. Tu n'es pas obligé d'accepter, ou de refuser. Tu sais où me trouver si un jour tu pense en avoir besoin.
— Je suis toujours intéressé pour apprendre de nouvelles choses afin de continuer d'évoluer mais vous parler de quel genre de formation ?
— Psychologique. Tu as été formé par ton père et Carlos, même si j'ai bien compris que tu voulais en apprendre plus pour l'assassinat furtif.
— Développer mes sens et mes réflexes. Oui. La séance de combat dans le noir était vraiment impressionnante et c'est une situation à laquelle je pourrais être confronté. Pour la partie psychologique... Il faudrait que vous m'en disiez plus. J'ai pour habitude de réfléchir mes décisions afin d'être sûr de mes choix et de mes engagements... et surtout de m'y tenir. J'ai appris à observer et à anticiper le plus rapidement possible mais tout ça n'a rien à voir avec le psychologique. Vous auriez un exemple à me donner ?
— Trouver tes failles et toutes les détruire. Ce n'est pas un processus agréable, c'est pour cela que je te laisse le choix d'y avoir recours ou pas.
— J'ai bien sur des lacunes à combler au niveau combat et technique et par rapport à vous, je pourrais y passer plus d'une vie avant de les parfaire mais... des failles... psychologiques... Vous pensez que j'en ai ? J'veux dire... au point que cela pourrait nuire à mon travail ?
— Je ne sais pas Karel, je ne te connais pas suffisamment pour m'avancer sur ce genre de sujet. Mais tu dois prendre en compte la personne qui as été autour de toi une bonne partie de ta vie, et je connais assez sa psychologie pour voir les dégâts qu'il a fait. Je ne doute absolument pas de toi à ton poste, je te rappelle que tu es déjà passé au sérum à ce sujet. Ce n'est pas pour ton poste ou autre chose que je te propose cela, c'est pour toi. Avoir recours à ce genre de chose, ce n'est pas pour ne pas nuire à son travail, c'est avant tout pour ne plus avoir à se sentir faible de mon point de vue. C'est un travail qui prend plus ou moins de temps, cela dépend juste des personnes. Je l'ai fait pour moi par le passé.
— Ma vision des gens, de leurs comportements n'a pas changé mis à part pour un nombre de personnes qui est vraiment très minime. Et pour la personne qui a été autour de moi une bonne partie de ma vie, même avec le moins de failles possible, ça reste un maître de la manipulation qui a su berner les personnes qui étaient le plus proche de lui... Mais je reste curieux. Et ça me pousserait à accepter. Savoir si j'en ai et lesquelles... pourquoi pas. Je veux bien essayer et je vous remercie de le proposer.
— Tu ferais mieux d'y réfléchir à tête reposée. Indiqua Naëlle avant de se tourner vers la porte pour sortir.
— Tu vas lui dire ? Demanda Luc.
— Ce n'est pas mon petit ami et tu as dit que tu te chargeais de régler ce problème. Répondit-elle en se tournant vers Luc. Le sujet a l'air assez grave pour te faire perdre ton sang-froid, alors est-ce que j'ai envie de rajouter à Silvio une énième chose qu'il se reprocherait à tort de ne pas avoir vu ? Non. Il a déjà beaucoup de haine depuis le début sur le fait qu'Amaro ai utilisé son propre neveu pour signaler son retour à la Cosa en lui administrant sa marque. Il a dû comprendre par lui-même que l'enlèvement même de Karel était orchestré par Amaro afin d'appuyer son retour. Il passe son temps à s'en vouloir des vies gâchées par Amaro en se disant qu'il aurait dû intervenir alors même qu'il n'en savait rien, et tu me demandes si je vais rajouter à cela de lui annoncer qu'Amaro a fait en sorte de dégoûter son fils de sa carrière pour lui faire embrasser celle de la Cosa afin de l'avoir sous la main comme un pion ? Et que pour ça il a été assez loin pour que même des années plus tard son fils regarde cette chose avec autant de haine ? Ce n'est pas une décision de patronne, mais de sœur. Je respecte que tu veuille faire cela toi-même pour la personne que tu aimes et je ne m'y opposerais pas. Je t'aiderais juste si tu en as besoin.
— Merci. Souffla Luc.
Karel observa les deux alors que les mots de Naëlle s'entrechoquaient dans sa tête et il s'alluma une cigarette en allant s'adosser contre un mur.
— Ne me remercie pas, mais fais ça correctement. Je ne t'ai pas laissé affronter mes démons parce que c'était les miens et ce que tu en as vu est déjà bien trop à mon goût. Maintenant, ces démons-là, c'est à toi de les faire payer de la façon dont tu le voudras, mais quoi que tu y découvre, n'oublie pas que la pitié est le sentiment le plus gerbant au monde.
Elle ressortit de la pièce, retournant avec Shiro vers la fête pour rassurer les enfants alors que Luc se frottait le visage.
— Excuse-moi... Ça m'as fait perdre le contrôle de mes émotions et l'instinct de ma sœur est très développé là-dessus... Murmura Luc.
— Que veux-tu que je réponde... Je ne vais pas te reprocher une chose que j'apprécie chez toi. Maintenant... C'est fait et de toutes évidences, ce n'est qu'une histoire de plus que vous avez où je passe pour le roi des cons. Notant que j'apprécie vraiment beaucoup que l'on énumère le nombre de fois où ça a été le cas comme si je n'étais pas dans la pièce. Souffla-t-il en se laissant glisser jusqu'au sol pour s'asseoir. Trouver mes failles... putain mais je suis une faille à moi seul. Quelle blague sérieux... Ça a au moins le mérite de me remettre la tête droite. Un pion, un putain de pion. Un statut qui contrairement à ce que je pensais, ne m'a pas quitté du collège. Et mon père qui a dû subir tout ça, juste parce que son fils a été trop con.
Il se passa la main sur son visage avant poser son regard sur Luc.
— Pardon. Je dois prendre le temps de digérer tout ça. Tu n'as pas à t'excuser, c'est moi qui aurais dû garder tout ça pour moi. Tu aurais simplement profité du mariage et tu n'aurais pas eu à t'énerver.
Luc s'approcha de Karel, s'accroupissant en prenant son visage pour plonger son regard dans le sien.
— Elle a réellement oublié que tu étais dans la pièce, c'est une facette de sa personnalité que tu ne connais pas forcément mais elle se contentait de répondre par des faits de son point de vue afin d'expliquer sa décision. C'est pour ça qu'elle t'a dit de réfléchir plus posément à sa proposition, parce que de ce que j'en sais, elle détruit littéralement pour reconstruire. Autant elle peut être empathique à l'excès, autant elle peut couper ses émotions et son empathie... Dans le cas présent, Amaro est un sujet très délicat pour elle, autant que pour ton père. Et non, je ne savais pas non plus ce qu'elle a dit. Elle ne l'a pas dit pour te faire passer pour un con, elle l'a dit pour expliquer ce que ressent déjà ton père ne pas avoir su te protéger correctement à ses yeux. Les choses que peuvent se reprocher ton père et ma sœur n'ont rien à voir avec le fait que les gens qui en ont été victimes ne l'aient pas réalisés Karel. Je me suis déjà fait manipuler beaucoup de fois par ma sœur, on s'est déjà tous fait ici manipuler par elle. Parce que parfois elle considérait que le bien être du clan passait avant les intérêts personnels. Elle est aussi capable de se laisser manipuler parce que l'une de ses personnalités décide que c'est la méthode à employer pour prouver ses théories. La personne même qu'elle peut être est un monstre bien pire que ce qu'à pus être Amaro, alors je sais très bien qu'elle se reproche de ne pas être intervenu avant et d'avoir réagis trop tard. Tu n'es pas une faille à toi tout seul, c'est juste cela l'impression que ça fait de se faire regarder réellement par ma sœur quand elle n'as pas de barrière. Ne t'excuse plus jamais de m'avoir raconté quelque chose sur toi qui demandait autant de confiance. Je ne te laisserais pas reculer et te renfermer face à moi. Tu n'es pas faible, tu n'es pas con, et tout ce que tu peux avoir en tête. La vie que tu as, la place que tu as, ce que tu es, tu l'as acquis de toi-même par ton travail et ta loyauté envers Elena et Carlos. Et c'est l'homme que tu es réellement qui est parvenue à me faire tomber amoureux, pas les manigances abjectes de ce type. D'accord ?
— Je ne jugerais pas qui est ou peut être ta sœur, je ne me le permettrais jamais. C'est juste que d'habitude quand je me prends des coups dans la gueule, j'ai au moins le temps de les voir arriver. Ça me donne l'impression de n'avoir fait qu'accumuler les conneries. C'est difficile de ne pas avoir envie de reculer, surtout quand on vient de te prouver que la confiance et les sentiments t'amènent systématiquement à l'échec et à la souffrance. Mais te concernant... non. Aucune parcelle de mon corps ne veut autre chose que toi. J'ai de toutes évidences mon lot de casserole mais nous deux, notre relation... ça je veux réussir. Et il y a quand même quelques petites choses que j'avoue avoir aimé entendre de ta sœur malgré cette avalanche de bombes... La personne que tu aimes... petit ami. J'avoue que j'aime assez les deux titres.
— J'ai tout autant voir bien plus de casseroles que toi ne t'en fais pas. Je t'ai embrassé, plus d'une fois face au clan alors même que mes deux relations jusqu'à présent n'ont jamais été assumé ainsi... Tu m'as laissé apprendre à te connaître réellement, tu t'es ouvert et as toujours assumé ce que tu ressentais... Évidemment que je t'aime... Tu es le mec le plus dingue que je connaisse qui malgré toutes les erreurs que j'ai pus faire me laisse être la première personne avec qui tu veux t'investir.
— Tu... tu viens de dire... C'est... Attend. C'est genre un de ces moments où on peut dire que... sourit Karel avant de plaquer Luc au sol, l'embrassant aussi vite en fougue.
Il se redressa ensuite lentement sur ses bras en plongeant son regard dans celui de Luc avant de lui sourire.
— Je me fous royal des erreurs que tu as pu faire Luc Gomora. Je t'aime. Je t'aime comme un dingue. Toi, tel que tu es. Tes casseroles, tes squelettes, tes erreurs, je t'aime avec tout ça. Bordel, moi qui devais attendre pour te dire ces mots, j'ai l'impression de ne plus pouvoir m'arrêter.
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