Chapitre 29 : Fraternité

Les années étaient passées, Mitsuri et Kana ont eu un succès fulgurant qui fut bien plus grand que celui de True Love. Elles étaient devenues les icônes de la mode à l'échelle mondial ! Les deux femmes n'auraient pas imaginé un succès aussi grand, mais elles se disaient que c'était une très belle revanche. Le couple était très heureux, pouvant enfin vivre de leur passion et faire profiter le monde entier.

Haru avait maintenant vingt-sept ans. Il était devenu policier et il était très doué. En effet, le Sanzu avait travaillé très dur et, pendant des années, il s'était entraîné physiquement en faisant du renforcement musculaire ainsi que du cardio. Le jeune homme pouvait courir pendant des heures tout en parlant comme si c'était la chose la plus naturelle qui soit. C'en était vraiment impressionnant et sa famille était très fière de lui.

Du côté de Senjuro, il était passé à l'âge d'adolescent. Du haut de ses quinze ans, le jeune garçon passait beaucoup de son temps à lire et il étudiait beaucoup pour réussir à l'école. C'était un adolescent très doux et organisé, il avait hérité de la douceur et de la bienveillance de Ruka. Kyojuro, tout come le reste de la famille, était heureux de voir comment avait grandi le Rengoku. Il était une si bonne personne, il était très précieux.

Pour Kyojuro, il était toujours en couple avec Tengen et ce dernier avait fini par venir vivre avec eux. Le foyer était dorénavant grand mais ça ne dérangeait personne. Pour eux, plus de personnes signifiait plus d'amour et plus de rigolade.

Le temps avait beaucoup passé, ils étaient tous aussi soudés qu'avant et c'était tout ce qui comptait. Comme il y avait beaucoup d'adultes dans la famille, ils faisaient des tours de rôle pour cuisiner. C'était souvent les garçons qui le faisaient, en particulier Tengen et Kyojuro car ils étaient vraiment doués et qu'ils aimaient cela. Les autres se régalaient toujours énormément.

— A table ! s'exclama l'Uzui qui déposa le plat sur la table à manger.

Tout le monde arriva, Senjuro marchait en même temps de poursuivre sa lecture ce qui était une mauvaise idée. Il se cogna contre le coin de la table au niveau de la côte et il lâcha un gémissement de douleur. Kyojuro alla vers lui afin de s'assurer qu'il aille bien.

— Ça va ? demanda le Rengoku.

— Oui, oui, je me suis juste cogné.

L'homme aux longs cheveux blonds leva doucement le t-shirt de son petit frère dans le but de vérifier si il n'était pas blessé.

— Ça va, tu n'as rien, soupira Kyojuro avec soulagement.

— Si j'avais quelque chose j'aurai eu bien plus mal, j'imagine.

— Je voulais tout de même être sûr.

Les deux frères s'installèrent à table, Senjuro avait alors rangé son livre pour ne plus commettre cette erreur. Kana lui dit gentiment :

— Regarde où tu vas quand tu marches, d'accord ? Je ne veux pas que tu finisses gravement blessé.

— Oui, maman.

Alors que le pompier aux cheveux blancs allait servir les assiettes, il se rendit compte qu'il manquait Haru. L'horloge indiquait qu'il était dix-huit heure du soir et, en général, le Sanzu rentrait une heure plus tôt de cela.

— Tu sais où est ton frère, Kana ? interrogea Tengen.

— Il m'a dit qu'il était sur une grosse intervention et qu'il rentrerait plus tard que prévu.

— Ce n'est pas flamboyant, dit-il avec inquiétude.

Pile au moment où ils allaient commencer à manger, le garçon aux longs cheveux bruns-violets rentra enfin. Il était habillé de son uniforme avec en-dessous un gilet parre-balle. Son visage ainsi que ses vêtements étaient sales, Haru semblait également très épuisé.

— Haru ! Ça va ? demanda sa grande soeur en se levant pour aller vers lui.

— Oui, ça va. Il y a eu des rigolos qui se sont pointés dans un magasin avec des armes. Les armes étaient en fait des fausses mais au corps à corps ils se débrouillaient bien.

— Tu n'es pas blessé ?

— Non, ne t'en fais pas. Je m'excuse d'être revenu tard. Je vais aller me décrasser, ne m'attendez pas pour manger, je vous rejoindrai.

Sur ce, le policier se dirigea vers la salle de bain. Il avait bien besoin de se laver et la styliste aux yeux violets ne le retenait pas. Elle le laissait se détendre et elle retourna à table.

— J'ai du mal avec le fait qu'il soit policier, avoua Kana tristement en regardant vers son assiette remplie.

— Ne t'en fais pas, rassura son meilleur ami. Haru est responsable et il fait toujours attention. C'est un très bon policier alors je suis certain qu'il ne lui arrivera rien de mal !

— J'espère...

Plus tard, alors que tout le monde avait bientôt terminé de manger, Haru revint auprès des autres. Il était habillé d'un t-shirt vert large ainsi qu'un pantalon oversize gris. Il s'était mis à l'aise, les cheveux attachés en une queue basse. Le garçon s'assit à côté de Senjuro, passant une main dans ses cheveux pour les ébouriffer.

— Eh ! fit le plus jeune.

— C'est ma marque d'affection, ajouta le policier qui se servit. Bon appétit.

Haru se mit à manger, Kana pouvait remarquer que son poignet droit avait une marque rougeâtre. S'inquiétant, la Sanzu se leva dans le but d'aller prendre de la crème. Elle se rapprocha de son cadet, prit son poignet et appliqua la crème.

— Merci, grande soeur.

— Ça ne te fait pas trop mal ?

— Non, ça pique à peine. Si j'avais vraiment mal je te l'aurai dit et, avant de rentrer, j'ai été me faire examiner pour être sûr que tout allait bien.

— Tu as bien fait, dit Kana en lui souriant tendrement.

Plus tard dans la soirée, Haru était dans sa chambre. Il était assis à son bureau, en train d'écrire le rapport de son intervention sur son ordinateur. Le jeune Rengoku le regardait à l'entrée de sa chambre, il semblait hésitant à entrer mais le policier le remarqua.

— Tu n'as pas école demain ? demanda Haru.

— Si, mais je n'arrive pas à dormir pour le moment.

Senjuro était un garçon assez timide que Haru aimait beaucoup. Il ferma son ordinateur et invita l'adolescent à entrer.

— Je ne sais pas ce que je veux faire plus tard, avoua le plus jeune en se plaçant face au plus grand.

— Tu as encore ton temps, ne te prends pas trop la tête avec ça. Y a-t-il quelque chose que tu aimes faire en particulier ?

Se mettant à réfléchir, le Rengoku finit par répondre :

— J'aime lire et aider les autres.

— Tu peux être écrivain, travailler dans une maison d'édition. Ou alors tu peux être médecin, pompier, policier, il y a pleins de choses que tu peux faire pour aider les autres.

— J'admire beaucoup Kyojuro, j'aimerais être comme lui mais je ne sais pas si je suis capable d'atteindre son niveau un jour.

Haru posa ses mains sur les épaules du plus jeune, le regardant dans les yeux avec assurance et bienveillance.

— Quoi que tu fasses, Kyojuro sera très fier de toi. Le plus important est que tu fasses ce que tu aimes et que tu y mettes toute ton âme. Tu ne seras pas bon dès le début mais avec de l'entraînement et de la motivation tu y arriveras. C'est la seule solution et tu en es capable.

Le Rengoku sourit timidement, les paroles du plus âgé lui faisaient plaisir et il sentait qu'il était sincère. Senjuro s'avança un peu plus vers lui dans le but de lui offrir un doux câlin. Le brun-violet accepta l'étreinte et il le serra en retour.

— Merci beaucoup, remercia le blond. Je vais réfléchir à ce que je vais faire. Je t'aime beaucoup, tu sais. Tu es comme un deuxième grand frère pour moi et je t'admire également.

Haru embrassa son front, il pouvait sentir son coeur fondre tellement ça lui faisait plaisir d'entendre cela. Le Sanzu ne le lâcha pas, il le gardait dans ses bras, l'étreignant comme un grand frère qui câline son petit frère. Ensuite, ils se séparèrent.

— Si tu veux, je pourrais t'emmener au boulot pour que tu puisses voir comment ça se passe. Bien évidemment, ce ne sera pas de grosses interventions car ce serait trop risqué de t'y emmener. Tu pourras également tirer sur des cibles avec mon pistolet, je serai présent pour te surveiller et t'apprendre. Je t'expliquerai là-bas toutes les consignes de sécurité.

Les yeux rouges de Senjuro se mirent à briller d'excitation et de bonheur. Ça l'intéressait beaucoup et ça lui permettait d'avoir un petit aperçu du métier de policier. Ça allait lui permettre de savoir si il comptait suivre cette voie ou si il opterait pour autre chose. Dans tous les cas, Senjuro était certain qu'il passerait une merveilleuse journée en la compagnie de son grand frère de coeur.

— Ce serait avec plaisir ! accepta l'adolescent. J'ai tellement hâte de voir ton travail et d'essayer de tirer ! Je sais à quel point ça peut être dangereux alors je ferai extrêmement attention !

— Je n'ai aucun doute. Tu es une personne très responsable et mature.

— Je te remercie pour tout, Haru.

Le policier regarda ensuite l'heure. Il était bientôt vingt-deux heure. Ensuite le Sanzu regarda de nouveau le plus jeune et dit :

— Je t'emmènerai au travail samedi, d'accord ? Comme ça tu ne rates pas les cours.

— Bien sûr ! Je ne saurai te remercier assez.

— Pas besoin, ça me fait plaisir de passer du temps avec toi. Essaie de dormir, d'accord ?

— Oui, je vais essayer.

Alors que Senjuro se dirigea vers la sortie de la chambre, Haru l'arrêta afin d'ajouter autre chose :

— Tu veux que je te prépare un thé ? Il y en a un en particulier que je bois lorsque je n'arrive pas à dormir et ça m'aide beaucoup.

Hochant la tête positivement, Senjuro accepta avec un petit sourire aussi tendre qu'à chaque fois qu'il sourit. Le voir ainsi faisait chaud au coeur du policier qui voulait le protéger à tout prix. Il voulait être là pour Senjuro comme Kana l'avait été pour Haru.

— Tu peux aller dans ta chambre, je vais te faire le thé.

— Merci ! rétorqua l'adolescent avant de sortir.

L'homme aux longs cheveux alla dans la cuisine. Il se mit à faire le thé, le faisant bien chaud mais pas de trop pour éviter que son petit frère de coeur ne se brûle. Ça ne prit pas longtemps et il alla dans sa chambre afin de le lui donner. Senjuro était assis dans son lit et il prit la tasse entre ses mains.

— Merci, Haru.

Le Sanzu s'assit à côté du plus jeune dans son lit. Le Rengoku but quelques gorgées et afficha une expression qui montrait qu'il aimait beaucoup.

— C'est vraiment délicieux ! commenta-t-il avec joie.

— Bois doucement. Tu vas voir que ça va t'aider à te détendre.

— Dis, ça pourrait être toi qui me conduis à l'école demain, s'il te plaît ?

Ébouriffant les cheveux blonds du Rengoku, Haru le regardait avec amour. Il lui répondit gentiment :

— Bien sûr, ça me ferait plaisir. Si tu veux, je t'achèterais même un smoothie sur la route.

— Oh ! Merci beaucoup, tu es si gentil avec moi.

— C'est normal, je t'aime. Kana m'a élevé avec beaucoup d'affection et de tendresse. Elle a tellement fait pour moi et j'ai envie que tu connaisses ce même bonheur. Je sais que Kyojuro s'occupe toujours bien de toi depuis ta naissance mais je veux être là pour toi, moi aussi !

Buvant encore une gorgée de thé, Senjuro rougissait légèrement. C'était des rougeurs causées par son émoi, il se sentait si gâté dans sa famille que ça le rendait ému.

— Je me sens vraiment chanceux, commença Senjuro. Depuis tout petit, on m'a traité avec tant d'amour et de bienveillance. On a toujours pris soin de moi et je vous en serai reconnaissant pour toujours. Un jour, moi aussi je trouverai quelqu'un à protéger et à chérire autant que vous l'avez fait avec moi !

— Je suis fier de toi, tu es une très bonne personne. Ton ou ta protégée sera la personne la plus chanceuse au monde.

Suite à cela, le garçon continua de boire son thé tranquillement. Haru restait près de lui, bavardant le temps que le Rengoku termine sa tasse. Une fois fini, le policier lui souhaita une bonne nuit et se chargea de ranger le tasse à sa place. Senjuro s'allongea dans son lit et ferma les yeux, imaginant déjà sa journée en la compagnie du Sanzu. L'adolescent était si impatient d'être à ce jour-là et il en profiterait chaque seconde qui passe.

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Coucou, j'espère que ça vous aura plus !

On se revoit bientôt pour le prochain chapitre !

Bye !

Chapitre suivant : Le Passé Capturé.

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