— Deux crêpes avec glace vanille, coulis de chocolats et crème fraîche pour la table deux !

— Je m'y mets !

Kana avait enfin trouvé un petit travail pour récolter de l'argent. Elle avait décidé de travailler dans un café, c'était donné à tout le monde et la Sanzu avait prévu de travailler plus que ce qu'elle ne devait. La femme était habillée d'une chemise blanche, un pantalon noir ainsi qu'un tablier de couleur lavande. Elle était vraiment belle et même un petit peu trop... Certains hommes semblaient l'admirer du regard parfois, mais Kana faisait comme si de rien n'était, voulant seulement bosser et rien d'autre.

La brune-violette apporta à la table en question les deux crêpes. C'étaient une mère et une fille qui mangeaient ensemble, elles étaient vraiment adorables toutes les deux.

— Bon appétit, fit Kana en déposant délicatement les assiettes.

— Merci mademoiselle, rétorqua poliment la femme.

Ensuite, Kana alla voir les autres tables. Elle était très efficace, ce que les collègues et le patron appréciaient. Plus tard dans la journée, la jeune passionnée de mode se rendit dans la réserve et entendit des soupirs. Entrant dans la pièce, elle vit une femme qui semblait paniquée, c'était une de ses collègues.

— Vous allez bien ? demanda Kana en s'approchant doucement d'elle.

— Je... fit-elle embarassée. Quelqu'un a coupé l'arrière de mon uniforme...

(NDA : Petite référence à Your Name !)

Kana ouvrit grand les yeux, trouvant cet acte assez répugnnant. La jeune femme aux yeux violet vit qu'elle avait avec elle une boîte de couture mais semblait ne pas savoir coudre.

— Je vais vous aider, attendez.

La Sanzu prit son pantalon qu'elle avait déjà enlevé ainsi qu'une aiguille et un fil. Sa collègue la regardait faire avec admiration, voyant à quel point elle était à l'aise en couture. Kana maniait l'aiguille de manière si naturelle, elle ne réfléchissait même pas à où elle devait piquer et comment s'y prendre. Ça se voyait qu'elle avait beaucoup d'expériences.

En quelques minutes, le trou était réparé. Kana rendit son patalon à la femme qui le remit aussi vite.

— Merci infiniment, Kana !

— Il n'y a pas de soucis. Si vous avez encore besoin de quelque chose n'hésitez pas à venir vers moi !

— Je peux faire quelque chose pour te remercier ? Et tu peux me tutoyer...

— Non, non, ne vous... Ne te donne pas cette peine, je l'ai fait par pure gentillesse.

— J'insiste. À la fin du service, je te payerai à manger, d'accord ?

Appréciant la proposition, Kana finit par accepter. Elle appréciait sa collègue.

— D'accord, merci beaucoup, rétorqua la brune-violette.

Le service continua, Kana était toujours au taquet. Mitsuri, elle, travaillait dans une pizzeria mais son collègue était très... Collant et forceur. Ça agaçait beaucoup la Kanroji qu'il lui courre après et il semblait ne jamais entendre quand elle lui disait qu'elle avait quelqu'un.

— Allez, un petit rencard ce soir au cinéma, non ?

— J'ai dit "non" ! Qu'est-ce que tu ne comprends pas là-dedans ?

— Bah pourquoi tu refuserais ?

— Parce que je suis déjà en couple ! s'exclama la rose-verte en le regardant très mal avec colère.

S'arrêtant net, le jeune homme eut un moment de réflexion avant d'afficher une expression remplie de surprise.

— Tu as quelqu'un ?!

— Je l'ai déjà dit dix milles fois...

— P-Pardon... Je... Je devrais retourner travailler...

Il prit une assiette de pizza et l'apporta aussi vite à une table. Tout le restant de la journée, il évitait Mitsuri et ne lui parlait plus. Elle se sentait libérée et pouvait enfin respirer et bosser en paix.

Mitsuri se remit à travailler, elle apporta diverses assiettes aux clients, tout se passait bien. Sauf qu'elle croisa une personne qu'elle connaissait beaucoup trop, malheureusement. Cet homme l'appela avec son sourire arrogant, Mitsuri fut obligée de prendre sa commande.

— Eh bien... Tu trouves maintenant ton bonheur avec des pizzas ?

— Vous ne m'aviez pas laissée le choix...

— Si, mais tu as préféré rester avec ta petite chérie. Tu as fait le mauvais choix, à toi d'en payer le prix. Je prendrai une pizza hawaïenne et fais vite.

Le fusillant silencieusement du regard, Mitsuri hocha la tête pour confirmer la commande et elle repartit dans la cuisine afin de donner la commande au cuisinier. Plus tard, la Kanroji apporta à son ancien patron sa commande, celui-ci la regarda d'un air spectique.

— Elle me semble bien trop cuite, dit-il. C'est une honte.

— Elle est normale, on les fait toutes cuire à la même température et la même durée, pourtant personne ne s'est jamais plaint.

— Eh bien, moi, je me plains ! Je ne paierai pas !

Serrant les poings, la rose-verte savait qu'il faisait ça pour attirer les problèmes. Elle en avait marre de lui. Même virée de True Love il réussissait à lui pourrir la vie.

— Vous allez payer, ordonna Mitsuri. La pizza n'a absolumement rien alors vous allez la manger et payer !

— Bien sûr que je vais la manger pour ne pas gaspiller, mais je ne paierai pas ! J'ai vu beaucoup mieux !

Des collègues voyaient la situation délicate. L'un d'eux s'avança vers Mitsuri et le client, prenant sa défense sans enevenimer la situation. Après avoir discuté et négocié calmement durant dix minutes, l'ancien patron de Mitsuri dit :

— Bon, d'accord. Je vais payer pour cette fois. Mais que ça ne se reproduise plus ! Une fois mais pas deux !

— Oui, fit le collègue de la femme tout en gardant son sang froid.

Mitsuri et son collègue s'éloignèrent tous les deux de l'homme qui commença à manger. Cette première se mit à soupirer de soulagement et d'exaspération. Elle dit :

— Merci beaucoup, je ne sais pas ce que j'aurai fait si tu n'étais pas intervenu. C'est mon ancien patron et il est une vraie plaie.

— C'est normal, ne me remercie pas. J'ai déjà croisé d'autres clients dans son genre alors je sais comment m'y prendre.

-— On a de la chance de t'avoir avec nous au travail !

Le collègue lui sourit agréablement et il repartit travailler. À la fin de la journée, les deux amoureuses se retrouvèrent à la maison. Kana était restée au boulot encore plus longtemps car elle avait pris un verre avec une collègue. La journée était très fatiguante pour les deux femmes mais elles devaient s'accrocher pour pouvoir réaliser leur objectif. Rentrée, la Sanzu s'affala dans le canapé tout en lâchant un long soupir et Mitsuri se mit à côté d'elle.

— Elle était comment ta journée ? interrogea Kana.

— Difficile... Mon ancien patron était là et il a fait un drame pour ne pas payer...

— Il mérite de se prendre une tarte... commenta la femme aux yeux violets.

— Carrément... Et toi ? Ça été ?

— Oui... J'ai eu une collègue qui est tombée sur un client malhonnête. Il a réussi à couper discrètement l'arrière de son uniforme alors je l'ai recousu. Pour me remercier, elle m'a invitée à manger mais j'ai juste pris un smoothie, je n'avais pas faim du tout...

Mitsuri la regarda, la plus jeune semblait vraiment épuisée ce qui attristait sa copine. La Kanroji posa sa tête sur l'épaule de Kana et dit :

— Je comprends, reposons-nous. J'espère que ça passera vite et que je pourrais enfin me remettre au stylisme.

— Moi aussi.

Haru arriva dans la pièce, son regard s'attarda sur sa grande soeur et il fit :

— Tu es enfin rentrée, j'étais prêt à m'inquiéter et à venir te chercher.

Kana se mit à rire doucement, son petit frère était vraiment protecteur avec elle, c'étai très mignon.

— Désolée, s'excusa-t-elle, une collègue m'a offert à boire alors je suis restée plus tard que d'habitude.

— Il faudrait que tu évites de rester plus tard tout court, tu vas trop te fatiguer, ajouta le garçon.

— Ne t'en fais pas, tout se passe bien et ça me permet de gagner un peu plus.

— Tu t'es vue ? demanda Haru inquiet. Tu as des cernes et là tu es affalée dans le canapé comme si tu étais prête à dormir alors qu'il n'est que vingt et une heure. Tu te fatigues beaucoup trop et tu risques d'en être malade !

Mitsuri écoutait la conversation sans rien dire mais elle se joignit à son beau-frère et dit :

— Il a raison, Kana. Si tu te rends malade, ça va prendre plus de temps pour créer l'entreprise. Prends un horraire normal et on y arrivera avec le temps, il ne faut pas se presser et encore moins si ça te met en danger.

Lâchant un soupir, Kana savait qu'ils avaient raison mais elle était si impatiente. C'était l'un de ses défauts et elle en était consciente. Pourtant, elle comprenait qu'elle se dirigeait vers une mauvaise voie.

— Bon, d'accord... fit-elle. Je vais prendre un horraire normal. Mais je veux tellement qu'on gagne cet argent rapidement.

— On l'aura, mais à notre rythme. En tout cas, c'est sûr que ça ne prendra pas vingt ans alors il n'y a pas de raisons de s'en faire, fit la Kanroji.

— Tu as raison.

Haru se rapprocha de sa soeur et se coucha dans ses bras. La brune-violette le serrait fermement contre lui en caressant tendrement son dos. Le jeune garçon enfouissait sa tête dans son cou et il ferma les yeux. Mitsuri les regardait avec amour et elle passa son bras derrière les épaules de Kana avant d'embrasser sa joue.

— Je t'aime, Kana.

— Moi aussi, Mitsuri.

Kyojuro, lui, était déjà dans sa chambre en train de dormir. Cette fois, il ne dormait pas avec Tengen. Le Rengoku préférait attendre avant de le lui demander d'habiter avec eux. Ils pourraient tous former une très belle famille. Senjuro était déjà dans la chambre mais, comme il n'arrivait pas à dormir, Haru lui avait donné des jouets pour s'occuper. Le Sanzu était vraiment un frère attentionné et il s'occupait très bien de Senjuro. Ils s'aimaient beaucoup tous les deux.

Kana s'était endormie avec son cadet dans les bras. Haru aussi dormait et ils étaient tous les deux paisibles. Mitsuri lisait un livre tout en restant près d'eux sauf qu'un moment elle entendit des pleurs. C'était Senjuro. La rose-verte alla alors dans la chambre de l'enfant, le trouvant assis par terre et les larmes coulant. Elle le prit dans ses bras tout en demandant gentiment :

— Qu'est-ce qu'il y a, mon coeur ?

— Maman...! Mama...!

Le petit garçon réclamait sa mère. Ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vue et elle lui manquait malgré le fait qu'il était conscient de sa mort. Mitsuri eut le coeur brisé en l'entendant aussi triste, elle le serra fortement dans ses bras tout en le berçant.

— Ça va aller... Je suis là...

La femme tentait de devenir une figure maternelle pour lui avec Kana mais ce ne serait pas facile. Lorsque Senjuro serait plus grand, il ne sera plus triste pour sa mère biologique. La Kanroji voulait que ce jour arrive le plus vite possible mais ce n'était pas chose facile.

Mitsuri s'installa dans le lit du petit garçon et elle le gardait contre elle. Senjuro pleurait sans cesse et s'accrochait à Mitsuri en tremblant et, petit à petit, il se calmait. Lorsqu'il avait enfin cessé de pleurer, la rose-verte sentit un grand soulagement. Elle embrassa sa tête pendant qu'il s'endormait contre sa poitrine.

Mitsuri envisagerait d'en parler à Kana car c'était très important qu'il se sente mieux et que son chagrin disparaisse. Cela lui avait fait réaliser que, même si ils sourient et rigolent, Kyojuro et Senjuro ne s'étaient pas encore remis du décès de leurs parents.

Justement, Kyojuro était dans sa chambre et faisait semblant de dormir. Mais, en réalité, il était sous la couette et pleurait silencieusement. L'homme ressentait une grosse douleur au niveau du coeur, ayant l'impression qu'il se contractait tellement qu'il pourrait lâcher. C'était un symptôme de son chagrin, ça faisait mal mais en même temps il n'était pas prêt de se sentir mieux.

Ça lui prendrait beaucoup de temps et il avait besoin de réconfort sauf que le pompier ne voulait en parler à personne, même pas à sa meilleure amie. Il ne voulait pas les déranger, il ne voulait pas que leur moral soit plombé. Alors il souriait pour cacher sa tristesse et, le soir, il se cachait dans sa chambre afin de fondre en sanglot pendant des très longues heures. Il voulait tellement les revoir.

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Coucou, j'espère que ça vous aura plus !

Le titre de ce chapitre fait référence à la formation que j'ai eu en animation. Je sais que je suis la seule à l'avoir du coup mais ça me fait tout de même rire.

On se revoit bientôt pour le prochain chapitre !

Bye !

Chapitre suivant : Se Serrer Les Coudes.