Pendant un mois, Kana et Mitsuri avaient été se rendre dans diverses entreprises de mode dans le but de trouver un nouveau travail dans leur domaine de prédilection. Or, aucune entreprise ne les convenait et certaines qui s'entendaient avec True Love avaient même refusé de laisser le couple entrer.

Mitsuri ne savait pas quoi faire, elle ne voulait pas quitter le Japon mais aucune boîte ne leur vendait du rêve. Kana continuait ses recherches afin de s'assurer qu'elles n'aient rien oublié mais elles venaient de faire toutes les entreprises de mode. C'était fichu pour se relancer dans le stylisme qui était leur passion depuis longtemps.

— Je n'en peux plus... fit la rose-verte qui était dans le canapé en train de faire des recherches sur son téléphone.

— Ne perdons pas espoir, dit Kana qui cuisinait une grosse omelette.

— On vient de traverser tout le Japon pour se faire jeter.

— On ne s'est pas faites jetées de partout. Je pense qu'il faut choisir parmis ceux qui nous acceptent.

Soupirant, la Kanroji n'était pas convaincue. Elle argumenta avec une voix remplie de déception :

— Ce n'est pas la même chose qu'à True Love... Je m'amusais tellement bien là-bas, je me sentais comme chez moi...

— Sauf que tout ça c'était faux et tu en as eu la preuve avec le patron. Je suis sûre qu'on trouvera mieux.

— Je ne sais pas...

Mitsuri fixait tristement son téléphone comme si tous ces moments de bonheurs à True Love n'avaient jamais existés. Comme si tout cela n'était qu'une pure comédie à l'exception de Shinobu qui avait toujours été vraie et sincère.

— Dire que j'ai nommée cette entreprise True Love parce que je suis passionnée du stylisme et que je vis que pour ça. Maintenant que j'ai vu leur vrai visage, ils ne sont pas dignes de ce nom. J'aimerais tellement qu'ils changent leur nom mais ils ne le feront jamais...

En entendant les dires de sa petite amie, la Sanzu eut une idée. Elle termina rapidement de cuisiner avant de se s'installer à côté de Mitsuri. La brune-violette prit ses mains dans les siennes et dit avec enthousiasme :

— On n'a qu'à ouvrir notre propre boîte !!

— Quoi ? fit la plus âgée qui ne semblait pas trop emballée. Tu te rends compte que ça va prendre beaucoup de temps et surtout beaucoup d'argent que nous n'avons pas ?

— Je trouverai un job et je travaillerai dur ! S'il te plaît... Nous serons toutes les deux les patronnes, on trouvera un meilleur nom que True Love et on deviendra la plus grosse entreprise du Japon ! Les gens ne verront que nous !

Réfléchissant, la femme aux yeux verts était hésitante. Ça allait demander beaucoup d'énergie mais Kana semblait si enjouée et excitée. Au final, Mitsuri accepta et sa copine se jeta dans ses bras.

— Merci !! s'exclama la Sanzu.

Passant ses mains dans son dos, la Kanroji aimait voir Kana heureuse. Son bonheur était le sien alors ça lui faisait toujours autant plaisir de la voir dans un si bon état d'esprit.

Kyojuro, qui venait de donner le bain à son petit frère, revint avec celui-ci dans ses bras. Il rit en voyant les femmes se serrant dans les bras de l'autre.

— On dirait que c'est une bonne journée pour vous, commenta le blond. Une raison particulière ?

— Oui ! rétorqua sa meilleure amie. Mitsuri et moi allons gagner de l'argent pour fonder notre propre entreprise qui détrônera True Love !

— Vraiment ? Je vous encourage dans ce cas ! C'est très courageux de votre part de partir sur cette voie ! Si vous voulez, je peux vous donner mes économies !

— Non, non, non, refusa Mitsuri en agitant ses mains devant elle. Nous allons nous débrouiller toutes les deux alors garde tes économies pour toi et Senjuro.

— D'accord mais n'hésitez pas à venir me voir si vous avez besoin d'aide !

Les deux amoureuses remercièrent le pompier. Ce dernier ajouta une dernière chose tout en passant son bras derrière sa nuque de manière embarassée. Il semblait rougir.

— Aussi... Ce soir je vais inviter Tengen à la maison pour dîner... Ça ne vous dérange pas ?

Kana eut soudainement des étoiles dans les yeux, elle voulait à tout prix rencontrer le petit copain de son ami d'enfance. Mitsuri, elle, n'était pas encore au courant qu'ils étaient en couple.

— Oh, oui ! fit la Sanzu. Je suis obligée de voir à quoi ressemble l'homme de ta vie pour l'approuver !

Les deux meilleurs amis se mirent à rire en choeur tandis que la Kanroji venait de se rendre compte des paroles de la plus jeune.

— Tu es en couple ? interrogea la rose-verte au Rengoku. Je suis vraiment contente pour toi !

— Merci beaucoup, ça fait déjà un mois et tout a l'air de bien se passer donc je me suis dit que je l'inviterai. Il est au courant que je vis avec vous deux alors ce ne sera pas une surprise.

Se levant du canapé, Kana ajouta sur un ton déterminé :

— Allons manger ! Comme ça, je pourrai déjà commencer à cuisiner pour accueillir ce fameux Tengen !

Mitsuri alla donc chercher son beau-frère qui était dans sa chambre en train de jouer sur sa Nintendo Switch. Tout le monde se mit à table et ils mangèrent dans la joie et la bonne humeur.

Tout l'après-midi, Kana préparait de quoi manger pour la venue de l'Uzui. Elle était super impatiente de le rencontrer, espérant que sa relation avec son meilleur ami durerait longtemps. Mais si le blanc faisait du mal au Rengoku, la femme serait prête à tout pour le venger. Mitsuri, de son côté, cherchait du travail pour elle et sa petite amie. Ce ne sera pas dans le monde de la mode mais elles auraient au moins de quoi créer une nouvelle boîte.

La journée passa et la soirée arriva. Le Rengoku était nerveux mais excité de recevoir Tengen au point qu'il avait décoré la table. Quand tout était fait, pile à ce moment-là l'Uzui frappa à la porte. Kana voulut aller ouvrir mais le pompier refusa, lui disant que c'était mieux que ça soit lui.

Kyojuro ouvrit la porte, il sourit à son petit ami et le salua :

— Bonsoir.

— Bonsoir ! fit l'homme blanc.

Le Rengoku le fit entrer et ils allèrent vers la table. Pour le moment, il y avait seulement l'apéro. Kana s'était donnée du mal et elle était fière d'elle-même. Kyojuro commença les présences.

— Je te présente ma meilleure amie que je connais depuis mon enfance, Kana. Sa petite amie, Mitsuri. Mon petit frère Senjuro et le petit frère de Kana, Haru.

Haru était assis à table, il était en train d'attendre sagement et il fit un signe de la main poliment à Tengen. Senjuro, lui, était dans les bras de Mitsuri qui venait de lui donner à boire. Kana, elle, sortait le vin du placard. Tous saluèrent le blanc chaleureusement. Tengen se sentait bien accueilli.

— C'est une très belle maison et une famille très flamboyante, commenta l'Uzui de manière amicale.

— Installe-toi à table et fais comme chez toi ! proposa gentiment la Sanzu.

Tengen accepta et s'installa sur une chaise. Le Rengoku s'assit à côté de lui. Kana était entre Haru et Mitsuri tandis que Senjuro était sur sa chaise haute près de la rose-verte. Ils prenaient l'apéro, les adultes ayant comme boisson du vin rouge tandis que Haru avait du soda et Senjuro du sirop de fraise.

— Donc vous êtes collègues, toi et Kyojuro ? demanda Kana à Tengen pour engager la conversation.

— Oui, je suis là depuis un petit plus longtemps que lui. Ça fait quatre ans et demi que je travaille à la caserne.

L'Uzui avait vingt-six ans tandis que le Rengoku en avait vingt et un. Kana l'appréciait pour le moment, elle trouvait que c'était un chic type alors elle n'avait aucune apréhension.

La soirée continua et Mitsuri apporta le plat principal. Kana voulait le faire mais comme elle avait déjà beaucoup fait pour ce soir, sa petite amie voulut prendre le relais. Il s'agissait tout simplement de ramens, Kyojuro avait dit que Tengen aimait beaucoup cela et la Sanzu voulait être sûre que ça lui plaise. C'était très bon mais comme Senjuro était un peu trop petit pour manger ça, il avait tout simplement de la soupe normale. Il n'était pas jaloux, c'était un enfant qui se contentait de ce qu'il avait.

Kyojuro et Tengen s'échangeaient de temps quelques regards pendant qu'ils mangeaient. C'était vraiment adorable et les autres faisaient comme si ils ne remarquaient pas afin de ne pas les mettre mal à l'aise. Discrètement, les amoureux baissaient parfois leurs mains sous la table afin de les entrelacer amoureusement. Le Rengoku rougissait et croyait que son coeur allait sortir de sa poitrine. Il n'était vraiment pas habitué à ce genre d'attention mais ça lui plaisait beaucoup.

Ensuite, ce fut le dessert. Kana avait réalisé une tarte faites maison. Ça pouvait sembler basique sauf que comme elle l'avait fait d'elle-même, les autres savaient qu'elle n'avait rien fait à moitié.

— C'est vraiment bon ! complimenta Tengen.

— Merci beaucoup, j'espérais que ça te plaise, fit la Sanzu.

— Kana veut toujours se surpasser, surtout quand elle rencontre de nouvelles personnes, lança sa petite amie.

— Tu es très flamboyante, Kana ! commenta l'Uzui. Kyojuro a beaucoup de chance d'avoir une amie comme toi depuis l'enfance ! Souvent, les gens se perdent de vue après l'école mais, vous, vous êtes restés ensemble quoi qu'il arrive et je trouve cela admirable. J'espère que votre amitié ne cessera jamais.

Les deux concernés se mirent à sourire face au discours du blanc. Celui-ci était bien plus mature que les autres pouvaient le penser et il savait toujours quoi dire pour rendre les gens heureux. C'était l'une des choses que le Rengoku aimait chez lui.

Une heure plus tard, Tengen se leva car il commençait à se faire tard. Alors qu'il se dirigea vers la porte, Kyojuro le rattrapa et dit :

— Si tu veux, tu... Tu peux passer la nuit ici !

L'Uzui se retourna vers son petit ami, il se demandait si il avait bien entendu et il demanda :

— Vraiment ?

Hochant la tête, Kyojuro voulait vraiment dormir à ses côtés. Tengen accepta alors et il aida pour faire la vaisselle même si le blond avait insisté pour le faire seul. Quand tout cela fut fait, chacun alla dans leurs chambres respectives. Les deux hommes allèrent dans celle de Kyojuro, se changèrent et s'allongèrent dans le lit.

Le blanc attira Kyojuro dans ses bras pour l'étreindre amoureusement. Celui-ci se retrouva alors contre son torse, ressentant sa chaleur et entendant les battements de son coeur. Le Rengoku se sentait vraiment bien contre son petit ami, dormir avec quelqu'un était un grand bonheur auquel il n'avait jamais savouré auparavant.

Avec l'Uzui, il pourra découvrir ce que ça fait d'être en couple, les sensations ainsi que de partager des moments romantiques à deux. Kyojuro se disait que c'était peut-être mieux que d'être avec une femme. Peut-être qu'il n'aimait que les hommes sans encore le savoir ? Comme l'avait déjà dit Tengen, Kyojuro le saura avec le temps. Mais ce qui était sûr, c'est qu'il aimait réellement Tengen, il se sentait bien et se sentait vraiment lui-même lorsqu'il se retrouvait en sa présence.

— Kyojuro, commença doucement l'homme aux yeux violets, je t'aime énormément.

— Moi aussi, je t'aime... rétorqua le blond tout en enfouissant sa tête dans son cou.

— Ça fait peu de temps que nous sommes ensemble mais je peux déjà sentir qu'on a une forte connexion. J'espère que rien de mal ne se produira entre nous.

— N'y pensons juste pas et tout ira bien. Si tu veux, dès qu'il y a un problème, le mieux à faire est de simplement se parler et s'écouter sans prise de tête. Si on fait ça, on saura régler chaque tension sans les empirer.

— Tu as raison...

Et puis ils cessèrent de parler pour seulement profiter de ce moment dans les bras de l'autre. Tengen et Kyojuro s'endormirent petit à petit, passant la meilleure nuit de leur vie. Ils étaient confortables, leurs coeurs battant à l'unisson et restant enlacés ensemble sans se lâcher.

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Coucou, j'espère que ça vous aura plus !

On se revoit bientôt pour le prochain chapitre !

Bye !

Chapitre suivant : Pause Café ?