Chapitre 10 : Kocho Shinobu
Shinobu, une jeune employée qui était arrivée à Nippon Fashion presque en même temps que Mitsuri Kanroji. Les deux femmes passaient beaucoup de temps à s'entraider durant leurs travaux. Quand la Kocho éprouvait des difficultés dans, par exemple, le dessin des vêtements, la rose-verte l'aidait. C'était toujours efficace. Nippon Fashion était l'ancien nom de la boîte, lorsque ce n'était pas Mitsuri qui était à la tête de celle-ci.
La jeune femme aux cheveux violets vivait avec sa grande soeur, Kanae, ainsi que sa petite soeur, Kanao. Les trois Kocho étaient très proches et il n'y avait que très peu de tension entre elles. De temps en temps, Shinobu concevait des vêtements pour faire plaisir à ses soeurs. Elle choisissait souvent comme thème les papillons. Shinobu trouvait cet insecte magnifique et elle a même créée des pinces à cheveux en forme de papillon pour elle et ses soeurs.
Aussi, Shinobu était très appréciée au travail. Elle était toujours là pour les autres alors chaque employé appréciait sa bienveillance ainsi que sa présence.
Sauf que la Kocho se montrait parfois distraite. Ça lui arrivait qu'elle se pique le doigt avec l'aiguille ou qu'elle veuille utiliser la machine à coudre sans l'avoir banchée... Mitsuri avait remarqué cela alors elle alla vers elle :
— Shinobu, ça ne va pas ?
La violette sursauta pendant qu'elle se mettait des pansements à trois de ses doigts. Elle se tourna vers sa collègue et rit nerveusement.
— Oui, ça va !
— Tu es sûre ? Depuis un moment tu m'as l'air beaucoup dans la lune ce qui te cause pas mal de blessures. Je ne veux pas que tu te fasses mal...
— Oh, merci de t'en faire, mais...
Avant de terminer sa phrase, Shinobu prit la main de son amie et la tira vers les toilettes. La Kanroji ne savait pas pourquoi elle faisait ça mais elle la suivit sans rien dire.
— Je suis amoureuse, avoua directement la Kocho.
— Ah oui ? fit Mitsuri surprise. De qui s'agit-il ?
Rougissant, Shinobu répliqua d'une voix basse et timide :
— C'est... C'est le prof à ma petite soeur, Kanao... Il a deux ans de plus que moi et j'ai flashé sur lui quand j'ai été à la réunion de parents...
N'ayant pas de parents, c'étaient les deux grandes soeurs Kocho qui s'occupaient de Kanao que ça soit à l'école ou à la maison. Mitsuri connaissait déjà cette partie de sa vie, elle comprenait les sentiments de son amie.
— Tu lui as déjà demandé de sortir ?
— Demander de sortir ? répéta Shinobu comme si elle n'y avait pas pensé. Comment je m'y prends ?
— Tu peux faire comme si tu avais oublié de donner quelque chose à Kanao, ce qui fait que tu vas te rendre dans son école et tu demandes à ce professeur de le lui transmettre pour toi. Et alors tu en profiteras pour l'inviter.
Ayant des étoiles dans les yeux, Shinobu adorait l'idée. Elle était impatiente de le faire et d'inviter ce bel homme.
Toute heureuse, la Kocho se jeta dans les bras de son amie.
— Merci tellement, Mitsuri !!
— Avec plaisir. Tu me diras comment ça s'est passé !
— Bien évidemment !
Le lendemain, Shinobu appliqua le plan de la femme aux cheveux roses-verts. Elle prit un bento et elle s'installa dans la voiture. Il était bientôt midi, Kanao était donc déjà à l'école. La violette roula jusqu'à l'Académie Kimetsu, cherchant la salle des professeurs avec son coeur battant d'anxiété.
— Que vais-je lui dire...? se demanda-t-elle intérieurement.
Plus vite qu'elle ne le pensait, Shinobu se trouvait face à la porte menant à la salle des profs. Elle respira un bon coup avant de frapper. Attendant plusieurs secondes, ce fut celui qu'elle aimait qui ouvrit. La chance lui souriait. Le fameux professeur qui faisait vibrer le coeur de Shinobu n'était autre que Kento Kuroshi. Ce dernier semblait mystérieux avec ses cheveux aussi noirs que ses yeux et sa peau pâle. Mais il ne semblait pas méchant, beaucoup d'élèves disaient du bien de lui. Cet homme enseignait l'histoire.
— Bonjour, Monsieur. Ma soeur, Kanao, a oublié son bento. Pourriez-vous le lui transmettre, s'il vous plaît ?
Prenant le bento, Kento sourit à la Kocho.
— Bien sûr, il ne faudrait pas qu'elle passe la journée sans manger. Est-ce tout ou avez-vous besoin d'autre chose ?
— C'est tout. Heu... Non ! Je voulais vous demander quelque chose...
L'homme attendit qu'elle poursuive. Pendant quelques secondes elle semblait hésiter mais elle finit par lui poser sa question :
— Voulez-vous sortir avec moi ce soir ?
Elle rougissait fortement, ses mains tremblaient et Kento afficha une expression remplie de surprise.
— Sortir avec vous ? répéta-t-il.
— Oui... On pourrait peut-être aller dans un café pour boire ensemble...
— D'accord, avec plaisir. Je vous donne mon numéro et vous m'envoyez l'heure et le lieu. Je n'ai pas beaucoup de temps pour parler alors c'est le minimum que je puisse faire.
Le professeur sortit un stylo et attrapa une feuille sur un bureau afin d'écrire rapidement son numéro. Shinobu le prit et le mit dans sa poche.
— Merci, je vous dirai quoi dans l'après-midi.
— Ça marche. Passez une bonne journée et à très vite.
— Vous aussi !
Sur ce, Shinobu s'en alla de l'Académie. Elle se sentait si heureuse et elle croyait qu'elle vivait un rêve. Le reste de la journée, la violette travaillait dans le stylisme comme à son habitude. La future soirée qu'elle allait passer ne cessait pas de lui hanter les esprits, elle n'arrivait pas à penser à autre chose ne serait-ce qu'une seule petite seconde.
La journée se termina, Shinobu était rentrée plus tôt avec l'autorisation de son patron et elle se fit très belle. Elle avait enfilée une jolie robe bleue foncée et elle avait détachée ses cheveux tout en laissant sa pince papillon. Plus tôt, la femme avait envoyé un message à Kento afin de lui demander de la rejoindre à dix-huit heures avec l'adresse du café.
La Kocho l'attendait dehors devant le lieux en question, nerveuse et se tripottant les mains. Elle réfléchissait à ce qu'elle allait bien pouvoir lui dire. Quelques minutes plus tard, le professeur arriva en voiture. Il se gara et sortit rejoindre son rencard.
— Bonsoir, mademoiselle Kocho. Vous êtes ravissante, ce soir.
— B-Bonsoir, je vous remercie ! Mais oublions les formalités, vous pouvez me tutoyer et m'appeler par mon prénom : Shinobu.
Hochant la tête, l'homme aux beaux yeux noirs rétorqua poliment :
— Alors c'en est de même pour toi, Shinobu. Tu peux m'appeler Kento.
— D'accord. Entrons, il fait frais dehors.
Les deux entrèrent dans l'établissement et s'installèrent à une table pour deux. Shinobu regardait sur la carte ce qu'il y avait. Kento, lui, semblait déjà avoir fait son choix. Ses yeux ténébreux se posèrent sur la belle femme et il demanda :
— Sais-tu ce que tu vas prendre, Shinobu ?
À chaque fois que le Kuroshi prononçait son nom de sa voix mielleuse et séduisante, la Kocho ressentait des papillons dans le ventre et son coeur battait d'excitation. Alors que ses joues rougissaient, elle répondit :
— Je... Je pense que je vais prendre un milkshake aux cerises....
— Tu aimes ce parfum ? Moi aussi. Peu de personnes dans mon entourage aiment ça.
— C'est vrai que ce n'est pas très apprécié... C'est assez sucré.
— Prenons-en un grand et partageons-le, Shinobu !
La proposition de Kento ne l'avait pas rendue indifférente. Shinobu imaginait déjà la scène où leurs visages seraient très proches pour boire dans le grand verre. Malgré son embarras, elle accepta. Le noir appela donc le serveur et il prit commande avec un supplément muffins aux myrtilles. Ce sera une soirée plutôt... Fruitée.
Le milkshake arriva ainsi que les muffins, Shinobu n'osait pas commencer à boire en premier. Elle patientait tout en engageant la conversation avec son rencard.
— Tu as toujours été professeur ou tu faisais autre chose avant ?
Avalant son morceau de muffin, l'homme répondit après de manière charmante :
— J'ai toujours été professeur. C'était ce que je voulais faire depuis mon adolescence.
— Qu'est-ce qui vous a donné envie de pratiquer ce travail ?
Réfléchissant, Kento esquissa un sourire qui inspirait la nostalgie.
— Avant, j'étais un grand timide. Parler devant les autres était difficile pour moi. Mais un jour, mon titulaire m'a aidé à sortir de ma coquille. Il m'a demandé à donner une activité à une classe plus jeune que moi. Il m'a dit que je pouvais faire tout ce que je souhaitais. Alors j'ai préparé un petit blind test. Faire ça, ça m'a fait réaliser que j'aimais le contact avec les plus jeunes. J'ai réfléchis et j'ai opté pour l'histoire.
— C'est vraiment chouette ! Je suis contente que tu aies su passer au-delà de ta peur.
Kento lui sourit agréablement avant de lui retourner la question à son tour :
— Et toi, que fais-tu dans la vie, Shinobu ?
— Je suis styliste. Je travaille dans la boîte Nippon Fashion mais ça ne fait que un an car je viens seulement de terminer mes études. Je voulais prendre mon temps pour être à la hauteur et être sûre d'être acceptée.
— Nippon Fashion... répéta-t-il en ayant un air de réflexion. C'est la plus grosse marque de vêtements au Japon ?
— Oui, c'est ça. Le patron est vraiment strict mais je m'amuse bien là-bas. Mes collègues sont vraiment amicaux et chaleureux.
— C'est le plus important. Tu as des photos de certaines de tes créations ?
Hochant la tête pour affirmer, la Kocho sortit son téléphone portable et chercha dans sa galerie. Elle montra une photo d'un modèle qui portait ses oeuvres. Lâchant un rire sympathique, Kento commenta :
— On peut dire que ta marque de fabrique est le papillon !
— Oui, cet insect m'inspire beaucoup.
— En tout cas, j'adore. Tu es talentueuse.
— M-Merci !
Ensuite, l'homme commença à boire dans le milkshake. Il fit à Shinobu la remarque que ça va fondre si ils ne s'y mettent pas. Rougissant fortement, la femme aux yeux violets devait rassembler tout son courage et rapprocher son visage. Ils buvèrent dans le même verre, à des pailles différentes et leurs regards se croisèrent. Kento retira la paille de sa bouche et il vint embrasser Shinobu. Après quelques petites secondes, le professeur s'arrêta.
— Désolé, je me suis un peu emballé.
— Non, non, c'est pas grave, rassura-t-elle tout en agitant ses mains devant elle.
— Tu es sûre ? Tu n'as pas détesté ce geste ?
— Eh bien... Hum... J'ai aimé... avoua-t-elle en détournant légèrement le regard.
— Alors je peux recommencer...
Il l'embrassa de nouveau, Shinobu le laissait faire et elle en oubliait ses craintes. Toute la tension était redescendue. La femme se sentait bien avec Kento, elle espérait que ça soit la personne avec qui elle passerait le restant de sa vie.
Après deux minutes, ils cessèrent et s'échangèrent un doux sourire.
— Tu veux être ma petite amie ? demanda gentiment le Kuroshi.
— O-Oui ! Bien sûr !
Sur ces mots, la soirée continua et se termina doucement sur de douces notes romantiques. Shinobu était si heureuse d'avoir trouvé un petit ami. Kento semblait si bienveillant et gentil, c'était vraiment un homme mature et responsable. La Kocho avait hâte de raconter tout cela à ses soeurs et à Mitsuri, elle brûlait d'impatience de voir leurs réactions.
Quand la soirée se termina, Kento se proposa volontaire pour raccompagner sa nouvelle petite amie jusqu'à chez elle. Elle accepta et ils se rendirent tous les deux à la résidence Kocho mais le professeur n'entra pas à l'intérieur.
— Merci beaucoup pour cette soirée, lança la femme timidement.
— Avec plaisir, c'est à moi de te remercier puisque l'idée vient de toi.
— Oui, mais tu aurais pu refuser alors je te remercie d'avoir accepté.
— Si je n'étais pas venu, j'aurai raté une magnifique et douce petite amie.
En disant cela, l'homme aux yeux noirs attrapa délicatement la main de son amoureuse et il l'embrassa. Le coeur de celle-ci rata un battement.
— Passe une agréable nuit, mademoiselle Shinobu.
— T-Toi aussi. J'espère qu'on se reverra vite.
— Je t'enverrai un message si j'ai un jour de libre.
— J'en ferai de même.
Par la suite, l'homme s'en alla et Shinobu l'observait s'éloigner peu à peu avant de rentrer chez elle. C'était une soirée géniale dont elle ne l'oubliera jamais. Elle l'aimait beaucoup et elle espérait que cette relation dure longtemps.
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Coucou, j'espère que ça vous aura plus !
Pour ceux/celles qui n'auraient pas compris, il s'agit d'un flashback et je compte en faire encore quelque uns des chapitres flashback !
On se revoit bientôt pour le prochain chapitre !
Bye !
Chapitre suivant : Le Message.
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