3.

« Mass destruction and mass corruption. »
~Pray for me~THE WEEKND

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-{ F L A S H B A C K }-

- Objection ! Criait Jang Seng-kwan. Cet homme a quand même tué deux jeunes enfants innocents et il n'y a pas une once de culpabilité dans ses paroles.

Jang Seng-kwan était l'avocat de la famille de Cho Geun-won et du petit Cho Min-soo qui ont été tué durant la nuit du 7 avril. Mon client, Park Jimin, était accusé d'avoir commis ces meurtres sous prétexte de soi-disant aveux.

Après quelques réactions de la part du public et quelques regards lancés par les juristes, le juge reprit.

- Bien Monsieur Jang, nous prenons votre objection en compte.

Je soupirais une énième fois.

- Mademoiselle Choi, je vous laisse la parole.

Bon, c'était l'heure de commencer à débiter.

- Bien, tout d'abord je souhaite rappeler le contexte de l'enquête qui a été menée. La nuit du 7 avril, deux enfants ont été assassiné et retrouvé le lendemain matin. D'après l'autopsie menée sur les deux corps, les deux enfants auraient été tué entre 23 heures et minuit. Park Jimin ici présent est accusé de les avoir assassiné.

Juste après avoir prononcé son nom, la Cour se mit à papoter, ayant des réactions tout à fait désagréables.

- Silence ! Réclamait le juge. Reprenez.

- Il est accusé de ce meurtre quand bien même il ait un alibi, et tout cela pour des aveux qu'il aurait délivré. Mais, nous connaissons tous plusieurs damnés qui avaient émis de faux aveux et pourtant, ces derniers étaient innocents. C'est le cas de Ricky Jackson aux États-Unis qui reçut une peine de 39 ans et mouru avant que celle-ci ne soit purgée. Cette peine fut la conséquence de faux aveux qu'il avait confié à la justice. Les États-Unis furent rapidement impactés par cette histoire, entraînant des conséquences économiques ou bien même juridiques.

- En quoi cela nous concerne-t-il ? Me demanda le juge.

- Si vous le permettez, j'aimerais faire mon travail d'avocate sans être interrompue. Je continue. C'est aussi le cas de Patrick Dils, en France, qui a pris 15 ans de prison. À sa sortie, il explique clairement que ces années en prison ont ruiné sa jeunesse et sa vie. De plus, l'État français dût verser une somme astronomique à cette homme qui ne pourra jamais récupérer son ancienne vie. Souhaiteriez-vous vraiment que cela se produise en Corée, que nous devenions la risée de l'Asie ? Je vous laisse méditer là-dessus.

- Monsieur Jang avez-vous des choses à ajouter ?

- Une question seulement. Quand bien même nous pouvons lui accorder le bénéfice du doute sur ses aveux, si son accusation venait à être réel, que
justifie-t-il ce qu'il a fait ? Il est inhumain et devrait être emprisonné à perpétuité.

- J'aime beaucoup votre question est je suis bien contente que vous la posiez. Dois-je rappeler que ce n'est pas la première fois que l'on se voit pour cette enquête qui ne cesse de durer. La dernière fois, vous avez soulevez le fait qu'il faudrait, je cite : " être fou pour tuer deux pauvres enfants innocents ". Je me suis posée des questions et avec l'accord de monsieur Park, nous avons passé des examens qui prouve que monsieur Park Jimin est en fait, schizophrène, plus précisément héboïdophrénique. Sa maladie incontrôlable l'a tout simplement fait avouer des faits non réels puisque, souvenez-vous monsieur Park était dans un café à cette heure-ci et a été aperçu par un barista travaillant là-bas.

Je jetais un coup d'œil à Seng-kwan qui serrait la mâchoire en se rendant compte que sa question venait de m'aider au lieu de me mettre dans une impasse.

- Je vous pose deux dernières questions puis je vous laisse discuter de la sentence de l'accusé. Voulez-vous vraiment incarcéré un jeune homme coréen schizophrène ayant un alibi en prison ?
Voulez-vous vraiment payer les conséquences économiques, sociales et juridiques de votre sentence pendant que le vrai assassin est encore en liberté prêt à faire d'autres victimes ?

Après mes questions tout le monde dût quitter la salle afin que les juristes décident de la suite des événements. Pendant ce temps j'en profitais pour aller dans un café avec Jimin, qui avait été mis sous ma responsabilité, afin de me ressourcer et de manger un morceau car mon ventre criait famine.

Je commandais trois petits mochi et un americano pour Jimin, puis une part de tarte à la fraise et un latte pour moi. On s'assit à une table tout en discutant.

- Merci. Commençait-il. Merci de te démener pour moi.

- C'est rien, c'est mon métier après tout.

- Oui mais je vois bien que tu en fais plus que si c'était pour une personne random.

- C'est vrai. Mais c'est parce que je tiens à toi et à ce que tu vives le mieux possible.

- Dis-moi, je peux te considérer comme une amie n'est-ce pas ?

Je le fixais, un petit sourire dessiné sur mes lèvres tandis que lui avait l'air d'être vraiment intéressé par ma réponse.

- Évidemment.

Son visage fut illuminé par un sourire qui me donnait envie de l'aider dans son combat. Malheureusement, il était déjà temps de retourner à notre procès.

- Silence ! Le destin de monsieur Park Jimin ici présent à été voté à l'unanimité. Il est reconnu comme non criminellement coupable et sera évalué par la commission d'examen des troubles mentaux et sera détenu à l'hôpital psychiatrique...

Je me tournais vers Jimin et lui souriais.

- C'est une bonne ou une mauvaise chose ?

- C'est la meilleure chose que tu aurais pu avoir Jimin.

Mais j'avais parler trop vite, le juge reprit.

- ... pendant 17 ans.

- Quoi ?! Mais ce n'est pas possible ? Mais il est hors de question que tu restes là-bas tout ce temps. Je vais les voir.

- Stop. Tu a fait beaucoup de choses pour moi. Tu peux me laisser comme ça maintenant, quelque chose me dit que je vais m'en sortir.

- Et moi quelque chose me dit que l'on va sûrement se revoir. Tiens mon numéro.

- Ton numéro est partout sur internet.

- Nan, ça c'est mon numéro personnel. Appelles-moi ou envoies-moi un message si tu as besoin de moi... mon ami.

Il s'approcha de moi et me prit dans ses bras.

- Merci pour tout, je te le revaudrai un jour.

-{ F I N D U F L A S H B A C K }-

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Moon Dae-ho quitta la Maison Bleue, avec pour intention de planifier un rendez-vous avec les jeunes femmes qui étaient à présent protégées par le Président en personne, et ce, pour son plus grand désespoir.

Le Premier Ministre demanda sa secrétaire qui arriva rapidement au bureau.

- Madame Cha, envoyez un rapport de mon entrevue avec Moon Dae-ho au Président je vous prie. Informait-il son employée en composant un numéro sur son cellulaire.

- Tout de suite Monsieur. Aquiescea-t-elle avant de quitter le bureau aussi rapidement qu'elle n'était entrée.

De nouveau seul, le Premier Ministre se laissa tomber sur sa chaise, derrière son large bureau devant lequel il travaillait habituellement, attendant patiemment que son interlocuteur ne réponde. Il devait s'entretenir avec le Président de Nowhere.

- Monsieur le Premier Ministre ! Comment allez-vous? Demandait le président de Nowhere d'une voix enjouée.

- Je vais bien et vous ? Riait le sexagénaire.

- Je me porte bien, merci. Alors, avez-vous rencontré Moon Dae-ho ? Demandait-il en reprenant son sérieux.

- Eh bien, le premier Ministre se leva de nouveau avant de se poser devant la grande baie vitrée et observer la vue qui se présentait à lui. Monsieur Moon souhaite clairement prouver que son objectif premier est de servir notre patrie. Cependant, j'ai bien peur de vous annoncer que son objectif est tout autre.

- Monsieur ?

- Du peu que j'ai vu, il pourrait bien nous causer du tort. Il se pense plus malin et plus intelligent que nos ennemis, mais ce n'est pas le cas, bien que je dois vous l'admettre, celui-ci a plus d'un tour dans son sac. Cela m'étonne que vous ne l'ayez pas remarqué depuis tout ce temps...

- C'est que Monsieur, ricanait nerveusement son interlocuteur, j'ai énormément de choses à gérer et ne me suis donc pas attardé sur son cas.

- Oui je comprends. Gardez un œil sur lui. S'il devient trop dangereux, laissez-le aux mains de la mafia, le sauver ne servirait à rien.

- Êtes- Êtes-vous sûr de cela Monsieur ?

- Oui, faites ce que je vous dis. Le Premier Ministre reprit d'une voix joyeuse et amicale. Nous devrions déjeuner ensemble un de ces jours !

- Oui Monsieur, ça serait un honneur !

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{ P O V E X T É R I E U R }

- QG de Mystery Ace,
salle d'entraînement -

Une nouvelle fois, Hana venait s'écraser au sol après s'être faite renverser par ses deux meilleures amies. En effet Jyi-ha et Rose étaient chargées d'entraîner la jeune avocate.

- Je tiens juste à vous rappeler que je suis votre amie et pas Moon Dae-ho ! Se plaignait-elle tandis qu'elle se relevait difficilement.

- Les ordres sont les ordres ma belle, nous sommes chargées de t'entraîner durement. Souriait Rose en aidant son amie à se relever.

- Et puis, nous ne sommes même pas à notre maximum. Riait Jyi-ha en donnant une bouteille d'eau à Hana.

- Excusez-moi mais je ne suis pas née mafieuse et encore moins agente du gouvernement dotée de capacités physiques surhumaines. Je ne suis qu'une avocate moi, ma spécialité c'est débiter. Renchérit l'avocate.

Jyi-ha et Rose rigolèrent aux dires désespérés de leur amie.

- Qu'est-ce que ça sera lorsque tu t'entraîneras avec les garçons alors ? Souriait l'ex agente.

- Pitié tout sauf ça ! Levait-elle les yeux en l'air.

- Allez, on reprend. Lançait la jeune mariée entre deux rires.

Mais les demoiselles furent interrompues lorsque le téléphone d'Hana retentit à travers le dojo. Elles se dirigèrent vers ce dernier.

- C'est bizarre, on m'appelle sur mon téléphone professionnel alors que je suis en congé. Parlait l'avocate, les sourcils froncés.

Les mafieuses l'incitaient à répondre, en lui indiquant de mettre son appel sur haut-parleur. Hana écouta donc ses amies et décrocha sans plus attendre.

- Maître Choi Hana, avocate au cabinet Hajin, que puis-je faire pour vous ? Récitait-elle son habituel discours téléphonique afin d'inciter son interlocuteur à prendre la parole.

- Mademoiselle Choi Hana, Yong Jyi-ha est-elle avec vous ? Parlait une voix masculine qui lui était inconnue.

Jyi-ha fronça des sourcils, interloquée, avant d'hocher la tête en direction de son amie.

- Oui, elle est avec moi.

- Vous êtes toutes deux priez de rejoindre Monsieur Moon Dae-ho, ce soir à 21h00 à l'adresse que je vous enverrai un peu plus tard.

Les trois mafieuses s'échangèrent un regard perplexe.

- Monsieur Moon, êtes-vous bien sûr de cela ?

- Oui Mademoiselle, il vous invite à dîner. Il aurait un marché à vous proposer. Vous devrez cependant vous y rendre seules.

Hana interrogea ses amies du regard. Elles hochèrent de nouveau la tête.

- Bien, envoyez-moi l'adresse. Je raccroche. Elle mit fin à l'appel. Mais il est pas bien celui-là ! Il a foutu le feu à son manoir en vous enfermant toi et Hyunjin sans oublier le fait qu'il t'ai poignardé et envoyé grand nombre de ses hommes blesser les autres, il a kidnappé Rose et maintenant il veut dîner avec nous ? S'emportait Hana.

- Il est complètement malade. Soupirait Rose.

- D'après l'homme au téléphone, il voudrait passer un marché avec nous. Mais pourquoi uniquement demander Hana et moi ? S'interrogeait Jyi-ha.

- Il y a plusieurs possibilités à cela. La première, serait de vous tendre un piège, la deuxième serait de négocier avec vous puisque vous êtes les deux seules qui n'êtes pas directement rattachées à la mafia. Répondit Rose.

- Oui, c'est plausible.

- Vous semblez oublier un détail. Intervenait Hana, attirant les regards des deux jeunes femmes. On a accepté le rendez-vous sans même en avoir parlé avec Christopher et Namjoon.

- Ça va être difficile de les convaincre. Parlait la dealeuse.

- Eh bien, ils ont intérêt à accepter. Terminait Jyi-ha avant de sortir de la salle d'entraînement et se diriger vers le bureau commun des leaders.

Hana et Rose suivirent ses pas rapidement. Après avoir fait le tour de la villa, elles arrivèrent finalement devant le bureau en question. Jyi-ha toqua à la porte avant que les voix des bras droit lui indiquent d'entrer.

- Jyi-ha, Rose et Hana ? Qu'est-ce qui vous amène ici? Demandait Soekjin en refermant la porte derrière les jeunes femmes.

- On aimerait discuter avec Christopher et Namjoon. Répondit la plus âgée des trois.

- Ils ne devraient pas tarder, attendez-les ici. Leur indiquait Minho tandis qu'il triait multiples dossiers.

- Ok merci.

- On dirait qu'ils ne se quittent plus ces deux-là. Plaisantait Rose.

Hana et Jyi-ha rièrent avec cette dernière avant que la porte ne s'ouvre et laisse apparaître les deux leaders. Leurs regards s'arrêtèrent immédiatement sur les jeunes femmes.

- Qu'est ce que vous faites là ? Demandait Christopher.

- Avez-vous terminé votre séance d'entraînement ? Continua Namjoon.

- Non, nous sommes là pour vous faire part de quelque chose de très important. Répondit Rose.

Christopher s'asseya sur un fauteuil en face des jeunes femmes tandis que Namjoon s'adossa contre son bureau.

- Allez-y, on vous écoute. Les encourageait le boss.

- Moon Dae-ho souhaite nous rencontrer Jyi-ha et moi, ce soir à 21h00, et seules. Il nous invite à dîner pour négociations. Révéla l'avocate d'une traite.

Les leaders froncèrent leurs sourcils mais ne dirent rien.

- Je compte m'y rendre. Se prononça
Jyi-ha, attirant les regards sur elle.

- Tu te fous de nous ? La dernière fois que tu t'es confrontée à cet enfoiré, tu as fini poignardé. La dévisageait Christopher.

L'ex agente soupira.

- Il en a profité car nous étions enfermés dans l'obscurité. Renchérit-elle.

- Et Hana ? Si vous vous retrouvez en pleine bataille elle se retrouvera en position d'infériorité, elle n'est pas encore prête à se battre. Poursuivit le leader de Wolfgang.

- Je m'y rendrai seule alors.

- Il en est hors de question, je viens avec toi ! S'exclama l'avocate.

- Nous devrions les laisser s'y rendre. Parlait Minho.

- Je suis d'accord avec Minho. Dit Soekjin.

- En effet, cette entrevue serait un bon moyen de coincer Moon Dae-ho une bonne fois pour toute. Intervenait Namjoon.

Christopher soupira.

- Bien, faisons comme cela. Organisons cette entrevue comme il se doit.

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-"The Traditional Seoul restaurant ",
Séoul -

Un grand édifice où l'on pouvait deviner la qualité et le prix coûteux des plats rien qu'en regardant la façade du restaurant. The Traditional Seoul restaurant était réputé pour accueillir de nombreux hommes d'affaires et députés reconnus dans toute la Corée du Sud. C'était un restaurant traditionnel luxueux, divisé en plusieurs pièces privées qui étaient réservées pour les différents clients. On y mangeait assis, à même le sol, entouré de tapisseries et décorations coréennes traditionnelles.

Ce fut donc devant ce somptueux restaurant, qu'une Bentley Continental noire s'arrêta, laissant le chauffeur personnel de la mafia en sortir et se diriger vers la portière arrière. Ouvrant cette dernière, il s'inclina poliment lorsque l'ex agente, sortant une cuissarde après l'autre, quitta le véhicule exposant sa robe blazer à rayures.

Il ferma ensuite la portière droite avant de se diriger vers la portière gauche et l'ouvrir. Il s'inclina de nouveau devant l'avocate, vêtue d'une longue robe au col chemisier décolleté et aux manches bouffantes, ayant une fente débutant au milieu de sa cuisse, exposant alors sa paire d'escarpins.

Cette dernière rejoignit son amie à l'entrée du restaurant. Les hommes de main de la mafia surveillaient l'entrée de la taverne, sous couverture, tandis que les deux gardes du corps personnels des jeunes femmes, les suivirent jusqu'à l'intérieur.

Traversant un long corridor d'un pas assuré, faisant claquer leurs talons tout le long, les jeunes mafieuses rejoignirent la pièce au fond du restaurant, dont l'accès était protégé par les agents de protection rapprochée du chef de la police nationale coréenne.

- Vous devez retirer vos chaussures mesdemoiselles. Parlait l'un des sbires à Moon Dae-ho alors qu'il s'approchait dangereusement des mafieuses qui venaient à peine d'arriver.

Les gardes du corps de l'avocate et de la conseillère se confrontèrent à l'agent de protection de MoonDae-ho.

- Vous ne pouvez pas approcher les demoiselles. Vous vous adresserez à nous désormais, nous leur transmettrons le message. Parlait fermement l'un des mafieux, surplombant l'ennemi par sa taille et ses muscles.

- Bien. S'inclinait-il.

Les mafieuses retirèrent donc leurs souliers, sachant pertinemment que c'était une tradition à respecter.

- Laissez-nous vous les garder Mesdemoiselles. S'inclinaient les gardes du corps.

Jyi-ha et Hana les remercièrent avant de leur confier leurs paires de chaussures à talon. L'ex agente fit ensuite un signe de tête aux hommes d'exécution de Dae-ho qui les laissèrent aussitôt pénétrer l'enceinte de la pièce.

- Vous voilà enfin ! Asseyez-vous, je vous en prie. Souriait faussement le chef de la police.

Sans aucunes expressions particulières, Jyi-ha s'exécuta et s'asseya en face de l'homme, à même le sol, devant une large table basse en bois. Hana elle, jouant le rôle de l'avocate naïve, souriait au trentenaire avant de s'installer aux côtés de son amie.

- On ne devrait pas tarder à nous rapporter les différents plats. D'après ce que l'on dit, ils sont excellents ! S'exclamait-il tandis qu'aucunes des deux jeunes femmes ne répondaient.

Peu de temps après, on apporta les plats. De nouveau seuls, Moon Dae-ho commença à manger tandis que Jyi-ha et Hana l'observaient sans vaciller.
Il releva sa tête, voyant qu'elles ne dînaient pas.

- Allez-y, mangez. Les incitait-il d'un signe de main.

- Moon Dae-ho, ton manège a assez duré. Parlait froidement l'ex agente.

Le trentenaire souriait, il observait la jeune femme d'un air hautain.

- Un peu de patience, mangeons d'abord.

- Je n'ai aucunement envie de manger tes plats. Répondit l'avocate. Pourquoi nous avoir invité ?

- Choi Hana, je tiens à sincèrement m'excuser pour ce que t'ont fait mes hommes, ils étaient hors de contrôle. S'excusait-il d'une voix faussement désolée.

L'avocate lui souriait tout aussi hypocritement.

- Je m'excuse pour la blessure que je t'ai causé Jyi-ha, j'espère qu'elle n'est plus douloureuse.

La mafieuse ricana sarcastiquement avant de lui répondre :

- Cesses de tourner autour du pot.

Le chef de la police nationale déposa ses couverts sur la table avant de sérieusement regarder ses interlocutrices.

- Après mûre réflection, le gouvernement ne peut se résigner à abandonner les citoyennes que vous êtes. Il refuse de vous laisser aux mains de la mafia et souhaite vous récupérer dans leurs rangs.

Le silence prit place durant quelques secondes.

- Réfléchissez-y mesdemoiselles. Il se tourna vers l'avocate. Mademoiselle Choi, tu es encore jeune, tu dois te concentrer sur ta carrière professionnelle fructueuse et ne pas t'égarer de la sorte. Aides-nous à exterminer la mafia, et tu seras récompensée par le président en personne. Souriait-il.

- Le discours que tu tenais pourtant il y a un mois n'était pas le même. Je pensais que tu voulais me faire payer pour ce qu'il s'était passé durant le procès ? Le provoquait-elle de son plus beau sourire.

Le trentenaire se racla la gorge.

- Un verre ? Disait-il en désignant la bouteille d'alcool sur la table.

- Non merci. Refusa l'avocate.

- Je ne bois pas. S'exprimait Jyi-ha.

- Tu ne bois pas ? Demandait-il en haussant un sourcil, un sourire au coin sur ses lèvres.

- Non. Le dévisageait la mafieuse. Dis-moi, si tu souhaites nous récupérer, c'est sûrement parce que tes supérieurs ont dû faire pression sur toi, je me trompe ? Moon Dae-ho fusillait son ennemie du regard. Mentir ne servirait à rien. Je sais très bien que le gouvernement refuse de me tuer. Tu te crois rusé mais tu ne sais même pas pour quelles raisons on t'empêche de nous tuer. Un sourire hypocrite étira ses lèvres.

- On ne peut rien vous cacher à vous deux. Riait-il nerveusement.

Hana prit la bouteille d'alcool et renversa son contenu sur le trentenaire qui se leva subitement, surpris du geste de la jeune femme de 23 ans.

- Cela devrait t'inciter à parler. Crachait-elle au visage de son ennemi.

Serrant la mâchoire, Moon Dae-ho n'avait qu'une seule envie : tuer ces femmes et leurs supérieurs. Mais il ne pouvait pas, on le lui avait interdit. Un sentiment d'infériorité le regagna de nouveau. Et contre toute attente, il se mit à rire, devant les regards dégoûtés des mafieuses.

- Le premier Ministre m'a formellement interdit de vous toucher. Mais qu'arrivera-t-il si je lui désobéis ? Absolument rien puisque je compte récupérer cette foutue clé USB et mettre tous mes ennemis à genou! Hurlait-il, un sourire malsain sur le visage.

- Il est complètement malade. Chuchotait Hana.

- Assies-toi Moon Dae-ho. Lui ordonnait Jyi-ha.

Mais ce dernier ne l'écouta pas. Il s'installa à ses côtés avant d'enrouler son bras sur les épaules de la jeune femme de 24 ans.

- Qu'est ce que tu fais ? Jyi-ha scrutait le bras du trentenaire qui était désormais posé sur ses épaules. Retires ton bras, rapidement.

- Nous avons les mêmes centres d'intérêts Jyi-ha, Souriait-il. Nous ne voulons pas être dirigés par un gouvernement incompétent, nous voulons être libres.

Jyi-ha ne répondit pas, elle continuait de le juger du regard. Sans une once d'émotion sur son faciès, l'ex agente saisit le couteau qui était posé sur la table avant de brutalement l'enfoncer dans la jambe de Dae-ho.

- Je ne me répéterai pas, retires ton bras écœurant de mon épaule.

Le trentenaire se voyait dans l'obligation de s'executer tandis qu'il se tordait de douleur. Jyi-ha se leva, laissant Hana gérer le reste de la situation.

- Hana, aides-moi ! Criait l'homme entre deux gémissements de douleur.

L'avocate s'avança vers lui avant de lui sourire.

- Tu as perdu Moon Dae-ho, ta fin est proche. Elle se munit d'un autre objet tranchant et menaça son ennemi en le posant sur son cou. J'ai l'air d'une avocate dans défense mais je crois bien que ta gueule me pousse à faire des folies. Lui souriait-elle de nouveau tandis que Moon Dae-ho la fusillait du regard.

- Vous êtes complètement folles !

- Tu es bien pire. Hana se tourna vers Jyi-ha. Tout a été enregistré ?

- Oui, ce collier s'avère être utile finalement.

En effet, les jeunes femmes portaient à leur cou, un pendentif dont la pierre précieuse abritait une caméra qui filmait toute l'entrevue depuis le début.

Jyi-ha s'approcha de son amie qui menaçait toujours le trentenaire désormais muet. Une fois assez proche d'eux, elle se baissa à leur hauteur avant de détacher le bijoux précédemment attaché autour de son cou. Elle le fit danser devant les yeux écarquillés du chef de la police.

- Tu vois ce collier ? Il a absolument tout enregistré. Quoi ? Tu ne comprends toujours pas ? Ricanait-elle. Ce que tu as osé pester sur le gouvernement et tes plans machiavéliques sera envoyé au Premier Ministre dans moins d'une heure.

Moon Dae-ho, à présent paralysé par la douleur, se résigna à jurer sans agir.

- Je t'avais dit que ta fin était proche. Se moquait Hana avant de se lever.

Jyi-ha se leva à son tour et les deux jeunes femmes abandonnèrent Moon Dae-ho, blessé dont le sang recouvrait à présent le sol. La porte à peine ouverte que ses agents de protection rapprochée se ruèrent vers ce dernier qui poussaient des cris de rage à s'en tordre les cordes vocales.

- Vos chaussures mesdemoiselles. S'inclinait le garde du corps.

Elles le remercièrent, enfilèrent leurs chaussures et quittèrent le restaurant afin de rejoindre leur voiture. Une fois à l'intérieur, elles s'adressèrent au chauffeur.

- Conduisez-nous à l'hôtel le plus proche je vous prie. Demandait Hana.

Elles devaient effectivement s'arrêter à l'hôtel afin d'être récupérée par Rose et Jungkook et rejoindre le quartier général inconnu de tous.

- Envoyez des hommes poursuivre Moon Dae-ho et ses gardes du corps. Poursuivit Jyi-ha.

- Bien.

Sur ces mots, la Bentley Continental noire quitta The Traditional Seoul restaurant, laissant derrière elle Moon Dae-ho, dont le destin était à présent scellé.

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-Agence gouvernementale Nowhere-

- Je n'aurais jamais pensé être un jour confronté au gouvernement durant ma carrière d'avocate. Pouffait ironiquement Hana, la main dans la poche gauche de son pantalon à pince noir.

- La vie est pleine de surprises. Lui répondit Jyi-ha sur le même ton.

- Oui et elle m'en a réservé un grand nombre, à commencer par mon amie mafieuse et mon amie agent secret. Elle lança un regard accusateur vers Jyi-ha qui marchait à ses côtés, et à Rose, qui était derrière eux.

Après que le Premier Ministre ai reçu la vidéo qui contenait les aveux de Moon Dae-ho, l'agence gouvernementale Nowhere et Mystery Ace avaient rapidement organisé un rendez-vous afin de négocier à l'amiable.

Jyi-ha et Hana se retrouvaient donc à suivre le secrétaire du dirigeant de l'agence gouvernementale, suivies de Rose, Jungkook, Jimin et Changbin, tous les quatre vêtus d'un tailleur noir et dont le visage était camouflé par un masque. Le quatuor escortait les deux jeunes femmes "juste au cas-où".

- Désolée Hana, mais tu te doutes bien que je ne pouvais pas vous parler de ma situation familiale qui trempait dans l'illégalité. Intervenait Rose.

- C'est sûr ! Roulait-elle des yeux. Et toi ? Comment est-ce que tu es passée de ta vie à l'orphelinat à agente du gouvernement ?

- Je vous expliquerai tout un jour. Soupirait Jyi-ha. On peut parler de toi aussi. Comment se fait-il que tu aies pris goût au métier que t'ont imposé tes parents ?

- Ils m'ont certes élevé avec ce métier et me l'ont donc, si je puis dire, imposé, mais j'aime être avocate. Souriait Hana.

Le secrétaire s'arrêta enfin devant une grande porte en bois foncé qu'il ne tarda pas à ouvrir afin de prévenir son supérieur de l'arrivée des mafieux.
Hana réajusta son blazer noir, cintré à l'aide d'une ceinture luxueuse, tandis que Jyi-ha ouvrit sa veste, exposant sa chemise blanche dont les deux premiers boutons du col n'étaient pas attachés : elles étaient prêtes à en découdre.

L'homme invita les mafieux à entrer. La conseillère de la mafia et la jeune avocate entrèrent sans se faire prier, suivies de près par Rose, Jungkook, Jimin et Changbin, qui adoptaient une attitude menaçante. Ils retrouvèrent le Président de Nowhere, debout, devant les sièges et la table basse disposés à accueillir ses invités.

- C'est un plaisir de vous revoir Monsieur. S'exclamait joyeusement Jyi-ha à l'intention de son ex-supérieur dont les pupilles révélaient une sincère inquiétude.

- Mademoiselle Yong. Asseyez-vous, je vous en prie. Inclinait-il légèrement sa tête, en désignant les fauteuils de son bras.

La mafieuse lui sourit et s'asseya rapidement. Hana s'installa à ses côtés tandis que les autres restaient debout en retrait, derrière le fauteuil.

Le Président de Nowhere ne parlait pas. Il se contenta de servir deux tasses de thé sous le regard amusé de l'ex agente, elle comprit qu'il était nerveux. Il les confia ensuite aux mafieuses qui le gratifièrent d'un sourire avant d'en boire le contenu. Le quadragénaire observait les jeunes femmes qui buvait leur boisson chaude d'une lenteur extrême. Il jeta ensuite un coup d'œil aux mafieux à l'arrière. Il coupa court à ses observations lorsqu'il rencontra le regard du tueur professionnel et du fighter de la mafia, en déglutissant.

Jyi-ha posa bruyamment sa tasse sur la table basse, attirant de nouveau le regard du Président de Nowhere.

- Vous n'êtes pas très bavard aujourd'hui Monsieur. C'est étrange, je me rappelle encore de vos longs discours lorsque vous étiez encore mon supérieur. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire provocateur. Mais bon, je ne travaille plus pour vous maintenant. Et puis je comprends que vous n'ayez rien à dire : vous vous êtes fait trahir par votre collègue préféré après tout, autrement dit, Moon Dae-ho le fugitif.

L'homme se racla la gorge avant de prendre la parole.

- Le Premier Ministre m'a contacté hier soir. Après avoir reçu votre vidéo, il a prit une décision concernant Moon Dae-ho. Les mafieux attendaient la suite du récit, le regard interrogateur. Il est prêt à l'éliminer.

Hana souriait légèrement tandis que son amie haussait les sourcils.

- Intéressant. Souriait l'ex agente en piochant un macaron qui reposait sur une assiette en porcelaine.

Mangeant tranquillement sa collation sous le regard anxieux du Président de Nowhere, elle faisait mine de réfléchir, mais le plan était déjà programmé.
Sa pâtisserie terminée, elle se replaçait correctement avant de croiser ses jambes.

- J'ai une offre qui pourrait vous plaire. Commençait-elle. Le gouvernement classe l'affaire 2210, ce qui impliquerait l'arrêt des poursuites contre Wolfgang, Black Tears, Mr Nobody et moi-même, en échange de quoi la mafia s'occupera de Moon Dae-ho en toute discrétion. Qu'en pensez-vous ?

Le Président de Nowhere jouait convulsivement avec ses doigts alors que la mafieuse haussait ses sourcils, l'incitant à répondre.

- Eh bien, je ne pense pas que se soit possible Mademoiselle Yong.

Jyi-ha ricana sarcastiquement avant de soupirer. Elle se tourna ensuite vers Rose qui s'avançait jusqu'au quadragénaire.

- Vous devriez y jeter un œil. Parlait la dealeuse en lui confiant un dossier.

Le Président de Nowhere hésita un instant avant de le saisir. Il l'ouvrit ensuite et ne tarda pas à écarquiller ses yeux. Regardant un à un les documents à une allure folle, ce dernier commençait à céder à la panique.

- Ce que vous avez entre vos mains, sont les documents stockés sur la clé USB dont parlait Moon Dae-ho dans la vidéo envoyée au Premier Ministre. Expliquait Jyi-ha. Je peux exposer tout vos délits et ceux de vos confrères, vous n'êtes donc pas en position de décider Monsieur. Mademoiselle Choi, qu'encourerait-il si je le dénonçais à la police? Souriait hypocritement la jeune femme.

- Il serait condamné, pour détournements de fonds, pot-de-vin et jeux d'argent illégaux, et enfin agressions sexuelles, et ce pour au minimum 30 ans de prison. Souriait à son tour l'avocate sous le regard effrayé du Président de Nowhere.

- Très bien ! Je vais en parler avec le Premier Ministre. Accordez-moi quelques minutes, je vais l'appeler.

- Merci Monsieur. Ah, et faites passer un message au Premier Ministre de ma part. Dites-lui que notre petit secret est toujours d'actualité. L'informait Jyi-ha.

Sur ces mots, le quadragénaire quitta la pièce, laissant les mafieux libres de converser.

- Ce n'était pas bien compliqué de le convaincre. Parlait Jungkook.

- De quel secret tu parles ? Demandait Rose.

- Rien de bien important. Haussait des épaules la mafieuse.

- Quand je pense que ce genre d'ordures gouvernent notre pays. Lançait Hana, écœurée.

- Nous vivons dans un monde corrompu, ce n'est pas nouveau. Dit Jimin.

- Tss, les hommes politiques sont nos meilleurs clients. Pouffait Changbin.

- En effet, c'est plutôt ironique. Le rejoignit Rose.

- Exposez leurs péchés au grand jour et vous verrez qu'ils seront à vos pieds. Fit remarquer l'ex agente.

- Tu as raison. Aquiescea Hana en prenant un macaron.

- Je peux en avoir un ? Demandait Jungkook.

L'avocate confia l'assiette aux mafieux qui n'avaient rien mangé jusqu'à lors, occupés à tenir leur rôle de garde du corps.

Le Président de Nowhere réapparu soudainement, attirant l'attention des mafieux qui le suivaient du regard lorsqu'il traversa la pièce. Il se rassit à sa précédente place.

- Le premier Ministre a accepté votre requête. La mission 2210 est officiellement classée. Black Tears, Wolfgang, Mr Nobody et vous Yong Jyi-ha, ne seraient plus poursuivis. Il vous demande seulement de vous occuper de Moon Dae-ho à l'abri des regards. Aucunes preuves qui pourraient accuser le gouvernement ne doit être mêlé à cette affaire. Expliquait-il.

- Très bien, faisons ainsi.

Hana sortit ensuite un contrat qu'elle présenta aux yeux du président de Nowhere.

- Ce document stipule l'arrêt officiel de la mission 2210 en échange de la collaboration des mafias. Parlait l'avocate. Veuillez signer en bas de la feuille Monsieur.

Le Président de Nowhere n'hésita pas une seule seconde et signa le contrat.

- N'oubliez pas votre sceau. Le mit en garde Jyi-ha.

L'homme s'exécuta avant de rendre le contrat à Hana qui le vérifia puis le donna à Jyi-ha.

- C'est parfait. Souriait l'ex agente en redonnant la feuille à l'avocate qui la confia ensuite à Rose. Ce fut un plaisir de marchander avec vous.

Les mafieuses se levèrent. Ils étaient tous prêts à quitter la pièce lorsque le Président de Nowhere les arrêta.

- Attendez ! Pourquoi est-ce que vous faites cela Mademoiselle Choi ? Demandait-il à l'avocate.

- J'ai simplement trouvé un autre travail qui me payait mieux. " Enfin, j'ai plutôt été contrainte de travailler pour la mafia, mais ce n'est pas plus mal" pensait Hana.

- Et vous Yong ?

- Parce que c'est amusant.

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