12.

«World is on my shoulders »
~Swim~CHASE ATLANTIC

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-{ F L A S H B A C K }-

{ P O V   E X T É R I E U R }

- Résidence des Choi, Corée.
9 ans en arrière -

Comme tous les ans depuis les 9 ans de leur fille, le couple Choi prit un petit déjeuner avec Hana afin de lui offrir ses cadeaux d'anniversaire, puis finissait par s'éclipser au travail jusqu'à tard. Lorsqu'ils rentraient, Hana était déjà couchée. Ce fut alors la même chanson qui se jouait en ce jour, pour son 15e anniversaire.

Plus jeune, Hana ne ressentait pas l'absence de ses parents, étant entourée de sa gouvernante, sa grand-mère et ses amies de l'école primaire. Désormais, elle n'avait plus de nourrice, sa grand-mère quitta le pays lorsque la petite Choi eut 11 ans, et quant à ses amies Rose et Jyi-ha, elles avaient un train de vie ardu, les empêchant de rester auprès de leur amie en ce jour spécial. En ce qui concernait le garçon qui avait gagné son cœur, il n'était pas à Séoul pour le moment. Pourtant, encore aujourd'hui, elle ne ressentait pas l'absence de ses parents, peut-être trop habituée à cela.

Hana déballait le présent offert par son père avec précipitation.

" Wow ! " s'exclamait-elle. " Le dernier sac Chanel ! Je vais l'ajouter à ma collection ! "

Elle poursuivit son activité, envoyant des messages de remerciements à ses oncles, tantes et collègues de ses parents au fur et à mesure. Elle se retrouva rapidement submergée par les cadeaux luxueux et matérialistes qu'on lui avait envoyés par courrier. Évidemment, Hana en était reconnaissante, bien que ce genre de cadeaux lui fût récurrent, elle éprouvait de la gratitude à leur égard.

Pensant qu'elle en avait terminé avec tout cela, Hana finit par tomber nez à nez avec une petite boîte noire ornée d'un ruban bleu turquoise. Elle fronça les sourcils avec intérêt, se demandant de qui pouvait bien provenir ce dernier présent.

Sans plus attendre, elle ouvrit délicatement le paquet et y découvrit un pendentif fait main, minimaliste mais néanmoins élégant. Elle sourit instinctivement à la vue de ce bijou artisanal. Elle empoigna ensuite le petit mot soigneusement plié qui se trouvait à l'intérieur de la boîte avant de le lire :

« Joyeux anniversaire, Miss Choi. »

Une phrase si simple, presque monotone, le représentait bien, car elle le savait, ce cadeau était le sien. Il était bien le seul à la surnommer « Miss Choi » et elle aimait ça. Elle rangea la boîte en lieu sûr avant d'attacher le pendentif à son cou en souriant.

Hana comptait passer la journée en compagnie de sa propre personne, en solo. Au programme : parc d'attractions et restaurant.

Elle commença d'abord par une petite douche avant de se précipiter vers le dressing de sa chambre afin de concocter la tenue idéale pour la journée. Elle se préparait en musique et, une fois prête, elle s'empressa de prendre la carte bancaire que lui avaient laissée ses parents sur le meuble d'entrée, lui permettant de dépenser sans compter.

Hana posa un pied dehors, le sourire aux lèvres, ayant pour destination le plus grand parc d'attractions de la ville. Mais son visage se décomposa assez vite lorsqu'elle constata le temps pluvieux qui avait recouvert Séoul. Elle refusait de s'amuser sous la pluie, seule, alors elle préféra faire machine arrière et attendre l'heure du déjeuner, chez elle, au chaud.

« Il pleut toute la journée », murmurait-elle à elle-même en visionnant la météo. « Je devrais peut-être aller au cinéma à la place...»

Assise sur le canapé près de la baie vitrée, Hana observait les gouttes de pluie qui s'abattaient sur le sol coréen à une vitesse ahurissante. C'était reposant.

Elle quitta l'extérieur du regard, mais fut aussitôt contrainte de reporter son attention sur les fenêtres, alertée par de timides coups déposés sur la vitre. Elle vit alors deux chevelures brunes qu'elle reconnut aussitôt.

Hana retint son souffle, un sourire commençant à naître sur ses lèvres. Les intrus bondirent de leur cachette, révélant leur identité à la jeune Choi.

« Jyi-ha ! Rose ! » s'exclama Hana en se précipitant vers la porte d'entrée.

Ne se préoccupant désormais plus de la pluie battante, la jeune fille se jeta dans les bras de ses meilleures amies qui se retrouvèrent, par ailleurs, trempées jusqu'aux os. Le trio sautillait de joie sous la pluie et le ciel dégagé, un arc-en-ciel prenant place au-dessus de leur tête.

- Joyeux anniversaire, Hana ! souriaient Rose et Jyi-ha.

- Merci les filles ! riait Hana. Que faites-vous là ? Je pensais que vous ne pouviez pas vous libérer ?

- C'est le principe d'une surprise, Hana, lâchait Jyi-ha, amusée.

- T'aurais dû voir ta tête tout à l'heure ! Ça, pour une surprise, s'en était une, riait Rose.

Hana roulait des yeux, amusée.

- Bon, on fait quoi maintenant ? renchérit la jeune fille. Il pleut et on est trempées, mais la journée est loin d'être terminée.

Jyi-ha et Rose s'échangèrent un regard malicieux avant de tirer leur amie par la main et l'entraîner à travers la ville sous la pluie et les rires du trio, ayant pour destination la N Seoul Tower afin de déguster quelques collations traditionnelles prises en route devant une magnifique vue panoramique sur toute la ville.

À cet instant, Hana se sentait libre et heureuse. Elle comprit alors qu'elle ne se sentirait jamais seule, entourée de ses deux meilleures amies. Hana se sentait si reconnaissante d'avoir Jyi-ha et Rose dans sa vie. Elles avaient réussi à se libérer malgré tout, et ce rien que pour elle.

Ce trio était destiné à vivre le restant de ses jours ensemble, pour le meilleur et pour le pire.

-{ F I N  D U  F L A S H B A C K }-

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{ P O V  D E  J Y I H A }

- Hôtel "MX coreano".
Mexique, México. 20 h 43 -

Je comptais rejoindre Minho, Jisung, Taehyung et Hyunjin au salon de l'hôtel. J'ignorais les raisons pour lesquelles on m'avait demandé d'y aller. Néanmoins, je fis rapidement le lien avec la mission que l'on avait confiée un peu plus tôt aux trésoriers de Mystery Ace.

Je quittai donc ma suite, veillant à ne pas oublier la carte magnétique qui me permettait d'y accéder. Je fis claquer mes talons, avançant rapidement bien que mes pupilles s'amusassent à observer la décoration plutôt moderne de l'hôtel et les portes qui ornaient le long corridor que je traversais.

Soudain, mon œil gauche fut attiré par une grande silhouette masculine qui déambulait dans le couloir adjacent au mien. Grande fut ma surprise lorsque je distinguai nettement le visage de Namjoon. Le regard plongé sur son cellulaire, mon supérieur avançait assurément, semblant vouloir emprunter le même chemin que moi.
Lorsqu'il se retrouva à seulement quelques pas de moi, il finit par relever son visage vers le mien et ranger son téléphone portable dans la poche de son pantalon.

- Tiens, Jyi-ha, je te cherchais. Il me dévisagea un instant avant de continuer sa route en me suivant de près. Minho  n'a pas omis de te prévenir de le rejoindre au salon de l'hôtel ?

- Non, il m'a mise au courant. Je m'y rendais justement, répondis-je sans grand intérêt.

- Bien, tant mieux.

- Quelle est l'urgence ? Non, parce que c'est bien mignon de vouloir me convoquer, mais je ne suis au courant d'aucune de vos petites manigances, lançai-je, accompagnée de mon fidèle sourire sarcastique.

Namjoon souffla du nez, visiblement habitué à mes réactions et à mon comportement.

- Taehyung et Hyunjin ont réussi à obtenir les vidéosurveillances du cabaret fréquemment visité par le connard qui me sert de père, m'expliquait-il. Je vais y aller franco avec toi, ma belle : on est sur le point de visionner les coucheries de mon géniteur afin de vérifier s'il possède, oui ou non, cette flamme bleue tatouée sur lui.

Mon visage se tourna automatiquement vers le mafieux. Je ne pus réprimer le rire moqueur et indigné qui faisait vibrer mes cordes vocales sous le regard amusé de Namjoon.

- Et donc, vous vous êtes dit que le moyen le plus ingénieux était de reluquer ton père nu et en plein ébat ? M'exclamais-je tandis qu'un sourire narquois naquit sur mes lèvres.

- À ta place, Yong Jyi-ha, je ne me permettrais pas de rire. Il finit par s'arrêter et me fit face. Si je n'avais pas contesté la décision de Christopher, c'est toi qui aurais figuré sur ces vidéos, avoua-t-il d'un ton railleur.

Je haussai les sourcils avant de l'interroger du regard.

- Comment ça ?

Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres tandis qu'il pencha son visage vers le mien. Le bout de ses chaussures caressant désormais les miennes, son souffle s'abattit ironiquement sur mes lèvres. L'atmosphère devint lourde, l'air était irrespirable. Un poids lourd pesait sur mon cœur tandis que l'angoisse de ses sous-entendus me montait à la tête.

- Christopher avait eu la charmante idée de t'envoyer sur le terrain. Tu devais aborder mon géniteur et coucher avec lui.

Mon rythme cardiaque s'intensifia.

Une chaleur inconfortable et dévastatrice envahissait la totalité de mon être.

Un bourdonnement désagréable torturait mes oreilles.

Le souffle court, je restais sans voix.

Comptait-on réellement me contraindre à offrir une nouvelle fois mon corps contre ma volonté ?

Je demeurai interdite, me contentant de scruter le visage de mon interlocuteur afin d'y déceler ne serait-ce qu'une petite trace de fausseté à travers ses prunelles sombres. Mais non, il n'y avait rien de cela. Son visage était pourtant contrasté : ses lèvres affichaient un sourire moqueur, mais ses pupilles reflétaient de la colère et de la frustration.

- C'est une blague ? Riais-je nerveusement.

- Pas le moins du monde. Tu m'en dois une, Jyi-ha. Je t'ai évité de jouer les prostituées.

Sur ces mots, il se détourna de moi avant de reprendre sa course. Il marchait, s'éloignant peu à peu dans le corridor, tandis que je restais immobile.

Je soupirai lourdement avant de passer ma main dans mes cheveux et tirer mes racines, une habitude. Je rejoignis ensuite mon supérieur, le rattrapant sans grande difficulté.

- Même si tu n'avais pas pris ma défense, j'aurais décliné Namjoon. De toute manière, je suis incapable d'entreprendre quoi que se soit dans ces conditions. Délivrais-je sous les coups d'oeil insistants de Namjoon.

- C'est-à-dire ?

Je soufflai.

- Tu devrais arrêter de te ranger de mon côté, comme ça, devant les autres. Ils risquent de s'imaginer des choses. Changeais-je de sujet.
Rien que l'autre jour, Hana suspectait une relation ambiguë entre nous, si tu vois ce que je veux dire.

Namjoon se tourna vivement vers moi, soutenant mon regard plaisantin.

- Elle pense vraiment qu'on entretient une relation amoureuse ? Ricanait-il ironiquement.

- Je n'irai pas jusque là, intervenais-je, mais elle pense qu'on flirt.

Il roula des yeux.

- Et après, c'est moi qu'elle traite d'imbécile...

- Je t'interdit de parler d'elle comme ça, Kim Namjoon. Le reluquais-je de haut en bas.

Il me regardait également de travers. Comment en étions-nous arrivés là ? Cette conversation était complètement décousue.

- Elle ne me connaît pas assez pour savoir que je préfère l'argent qui m'est d'ailleurs bien plus utile et fidèle qu'une femme. Souriait-il sournoisement tandis que je levais les yeux au ciel.

Cela lui ressemblait parfaitement et je trouvais qu'il l'assumait un peu trop.

- Une femme a bien plus de valeur que tu ne le penses.

- Oui, surtout lorsqu'elle est capable de dominer tout un État. Me visait-il en haussant son sourcil gauche.

Je souriais mesquinement pour toute réponse. Inutile de m'étaler à nouveau sur ce sujet qui, j'en étais consciente, intriguait Namjoon. Il cherchait des réponses, mais je ne lui en donnerais pas pour le moment.

- Puis-je te poser une question ? L'interrogeais-je soudainement.

Une main dans la poche de son pantalon, Namjoon appela l'ascenseur. Les portes de l'engin finirent par s'ouvrir et nous finîmes par y entrer. J'appuyai sur le « 0 » afin de nous amener à l'étage principal : le rez-de-chaussée de l'hôtel.

- Je t'en prie. Finissait-il par dire, lorsque les portes de l'ascenseur se fermèrent derrière nous.

- J'ai eu une conversation avec Seokjin récemment. Il m'avait confié avoir observé un état d'anxiété inhabituel chez toi qui pourrait expliquer tes crises de colère récurrentes. Il m'a décrit ta personnalité comme étant habituellement calme et posée, même dans des situations de crise comme celle-ci. Il était décontenancé, presque horrifié de me signaler que je n'avais jamais rencontré le «vrai» Namjoon.

L'homme de grande taille m'écoutait avec une attention soutenue.

- Et alors ? Demanda-t-il avec intérêt, fixant un point imaginaire devant lui.

- J'ai repensé à cette conversation lorsque Rose et Jungkook t'avaient révélé que Kim Man-Soo s'était enfui de Seodaemun. Lui confiais-je calmement.

Il scella son regard au mien.

- Je ne suis pas sûr de comprendre le lien existant entre ton échange avec Jin et les révélations que m'a apportées le couple Jeon.

- En effet. C'est plutôt ta réaction face aux déclarations du couple qui change la donne. Il fronça les sourcils. En fait, tu n'as étonnamment pas vraiment réagi, comme si tu t'en doutais déjà. Son visage s'illumina soudainement, il venait de comprendre où je voulais en venir. Aurais-tu par hasard anticipé le retour de ton père dans ta vie ? Te doutais-tu de quelque chose le concernant ?

Il rit amèrement.

- Ta capacité d'analyse me fascine.

- Tout comme ta perspicacité.

- Pour répondre à ta question, je n'avais rien anticipé, Jyi-ha. Cependant, peu avant ton infiltration Wolfgang avait sous-entendu qu'une guerre se préparait. Peu après, les problèmes affluaient pour moi et l'équilibre souterrain commençait à être perturbé. Mon passé me rattrapait, alors je me préparais mentalement à lui faire face. J'ai hoché la tête, écoutant attentivement ses confessions. La situation devenait anxiogène, et puis il y a eu ton arrivée.

- Je comprends mieux ton changement de comportement si soudain et qui semble avoir inquiété les autres membres, disais-je.

- Ils se sont inquiétés pour moi ?

- Évidemment, répliquais-je. Du jour au lendemain, tu t'étais transformé. Tu étais nerveux, colérique et tu ne prenais même plus le temps de partager ta vie avec ceux qui te considéraient comme leur frère, Namjoon.

Je l'observais se renfermer sur lui-même. Ma remarque semblait le démanger au plus profond de son être, comme en témoignait l'intérieur de sa joue qu'il maltraitait avec ses dents.

- Si tu le dis.

- Tu devrais penser à te détendre. Prends exemple sur Christopher. Ricanais-je doucement, essayant d’attendrir l'atmosphère. Heureusement que l'on a réussi à te ramener à la piscine hier, je n'imagine pas dans quel état tu serais sinon.

Je réussis à le faire sourire légèrement.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent.
J'en sors la première, suivie par Namjoon.

- Puis-je te poser une dernière question ? Parlai-je.

- Non, ça suffit avec tes questions.

- Je m'en tape, je la pose quand même. Vas-tu visionner les vidéosurveillances ? Souriais-je, mon ton faisant comprendre à mon supérieur mes sous-entendus.

- Je m'en passerai. Je confie cette tâche à Chris et aux hackers. Soupirait-il.

- Évidemment.

Non loin du salon de l'hôtel, les pas de Namjoon s'arrêtèrent devant moi.

- Les gars t'attendent, me soufflait-il simplement.

L'interrogeant d'une œillade, je répliquai :

- Tu ne viens pas ?

Il m'observa attentivement.

- Non, je t'ai simplement accompagné.

Je n'étais plus vraiment attentif à ce qu'il racontait, mon esprit étant retourné quelques minutes en arrière.

« Si je n'avais pas contesté la décision de Christopher, c'est toi qui aurais figuré sur ces vidéos. »

Namjoon m'avait sauvé, pour la 2 ème fois. Ma fierté avait des limites : je savais exprimer ma gratitude à quiconque le méritait, et le parrain n'était pas à exclure.

Ainsi, je le fixai intensément, rassemblant toute la force qui m'était nécessaire pour le remercier et avouai d'un ton neutre. :

« Merci. »

J'ai immédiatement repris ma route sans attendre de réponse de sa part. Je ne souhaitais pas le confronter, alors je me rendis sans plus attendre dans le séjour, sans ne jamais me retourner.

Cependant, une prise de conscience brutale me giffla mentalement lorsque je me rendis compte des dernières paroles de Namjoon.

Cet homme sans cœur venait de m'escorter.

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{ P O V  D E  H A N A }

- Restaurant de l'hôtel.
Mexique, México. 21 h 07 -

- Vous pouvez me rappeler ce que je fais là ?

- Tu vas visionner une vidéo avec Yoongi et moi ?

- C'est prêt, regardez l'écran en face de vous et c'est parti.

Nous étions assis sur nos chaises afin de regarder la vidéo du père de Namjoon
entrain de s'amuser avec une prostituée.

Avant qu'elle ne commence, l'écran affichait la durée de la vidéo : « 12 minutes 34 secondes ».

- Purée, ce n'est pas une vidéo, là, c'est un court métrage, disais-je.

- Je fais 15 minutes, mais ce n'est pas une compétition, manifesta Christopher en regardant l'écran.

- Je n'avais pas forcément envie de savoir, vois-tu, répliqua Yoongi.

Au vu des personnes qui m'accompagnaient pour regarder la vidéosurveillance, je savais que mon visionnement allait être complété par des commentaires tout au long.

Au bout de quelques secondes, on vit monsieur Kim arriver et commencer à se déshabiller. Je me suis retenu de faire des commentaires sur ce que je voyais et essayais de détecter un tatouage sur son corps. Soudainement, la vidéo fut mise en pause.

- Choi, t'es sûr de vouloir continuer à regarder ça ? Me demanda Yoongi.

- Mais oui, ne t'inquiète pas.

Il remit la vidéo et, peu de temps après, Christopher demanda :

- Vous voyez quelque chose ?

- Ouais. Répondis-je. Je vois des coups de reins aléatoires.

- Je ne suis pas sûr que c'est ce que l'on cherche, Choi.

J'eus un sourire en coin. Et après cela, je me concentrai un peu plus.

Ce fut seulement au bout de quelques minutes que je vis une sorte de tatouage. Malheureusement, il bougeait trop pour que j'en aie une image nette.

- Là. Fis-je remarquer en pointant le bout de tatouage que l'on pouvait apercevoir sur l'arrière de sa cuisse.

- Waouh, je n'aurais jamais regardé à cet endroit. Dit le boss de Wolfgang.

- Ça aurait été une femme, tu l'aurais dévorée du regard, à tel point que dès les premières secondes, tu aurais trouvé le tatouage. Enfin, bon, tu n'aurais sûrement rien dit afin de pouvoir te taper toute la vidéo. Euh, Yoongi, c'est possible d'avoir une meilleure vue sur son tatouage ?

Il hocha la tête, silencieux comme toujours.

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{ P O V   D E   C H R I S T O P H E R }

- Attends Hana, pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tu m'en veux quand tu dis ça ? Disais-je.

- C'est juste que je n'aime pas trop... non... je ne supporte pas ce genre de comportement.

Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais comme l'envie de changer pour qu'elle puisse aimer et approuver mon
« comportement ».

Savoir que l'une de mes amies ne supportait pas mes idéologies me donnait envie d'évoluer en fonction de ses préférences. Je ne m'étais jamais senti de la sorte auparavant, probablement parce qu'aucun de mes amis ne m'avait jamais dit qu'il ne me supportait pas.

Après quelques minutes de silence, le pirate informatique brisa celui-ci.

- Voilà une image plus nette du tatouage, comme vous pouvez le constater, c'est bien ce que l'on cherche.

- Parfait ! Maintenant, que faisons-nous ? Dit Hana en se retournant vers moi.

- Il faut qu'on lui soutire des informations, du genre pour qui est-ce qu'il travaille.

- Oui, enfin, comment voulez-vous vous y prendre ? On ne peut pas utiliser la manière forte cette fois.

- Tu as raison, mais on peut utiliser l'alcool. Souleva Hana.

- C'est-à-dire ? Demandais-je.

- Je peux aller lui rendre visite dans un bar puisqu'il en fréquente beaucoup, le mettre sous alcool ou même mieux, je peux le droguer afin de lui poser des questions.

- T'es entrain de me dire que tu veux le séduire ?

Elle hocha la tête.

- Bonne idée, et on va agir au plus vite, c'est-à-dire ce soir.

- Attends, Bangchan, tu ne vas quand même pas laisser Choi sur le terrain alors que c'est une débutante ? C'est super dangereux, répliqua Suga.

- Elle ne sera pas seule, nous serons plusieurs sur le terrain afin de surveiller que tout se passe bien.

- Bien, vous faites comme vous le voulez, finit-il par dire en soupirant.

- Bon, si vous le voulez bien, je vous laisse. J'ai une tenue à choisir.

Sur ces paroles, elle sortit de la pièce.

Je fis de même et me dirigeai vers ma chambre. Je ne faisais que repenser aux paroles de l'avocate.

Elle avait l'air d'être en colère ?

Non. Contrariée ?

Oui, c'était ça.

Elle était contrariée, contrariée... par mon comportement ? Je m'en voulais. J'avais l'impression de l'avoir déçue.

Je décidai d'aller boire un verre d'eau fraîche afin de me changer les idées. Puis je me dirigeai vers le salon où se trouvaient Hana, Jisung, Minho, Jyi-ha, Hyunjin et Taehyung.

- Pour moi, une robe rouge serait super, dit Hyunjin.

- Mais non, noire pailletée, c'est mieux, dit Jisung.

- Je suis d'accord avec Jisung, répliqua Jyi-ha.

- Franchement, n'importe quelle couleur te va, mais dans tous les cas, je te conseille un bon décolleté pour montrer tes atouts, conseilla Taehyung.

- Le but, c'est juste de le séduire, pas de finir en couple avec lui, répondit Hana. Et toi, Minho, tu me conseilles quoi ?

- Je ne suis pas très bon en conseils vestimentaires. Au pire, essaie des robes et on te dit si ça passe ou pas.

- Ouais, bonne idée, Hyung. Parlait Jisung.

Je m'assis alors qu'Hana venait de partir.

- Que se passe-t-il ? Demandais-je.

- On aide Hana à trouver une tenue pour ce soir, me répondit Hyunjin.

- Oh, d'accord.

Hana revint rapidement, habillée d'une robe de soirée en satin rouge aux bretelles très fines.

- Ce n'est pas un peu court ? dis-je.

- Bizarrement, avec toi, c’est court que quand tu ne déshabilles pas la femme en question. Non, parce que sur les autres, c’est tellement long que tu te sens obligé de retirer leur robe.

Tout le monde était choqué ou amusé par ses paroles assez crues mais réalistes, je ne pouvais pas le nier. Je ne pouvais pas répondre à ce qu'elle venait de dire, alors je décidai de retourner dans ma chambre.

Je m'allongeai sur mon lit double, je passai ma main dans mes cheveux, incapable de penser à autre chose qu'aux dires d'Hana.

Pourquoi m'attaquait-elle sur cela soudainement ?

Je commençai à avoir une migraine, alors je m'endormis. Au bout d'une heure, je me levai afin de me préparer pour accompagner Hana au bar. Les personnes présentes sur le terrain étaient Changbin, Minho et Jimin. Ils devaient arriver séparément avant Hana et je voulais déposer cette dernière.

Pour cela, j'allais toquer à sa porte. Elle ouvrit, vêtue d'un peignoir, un crayon à lèvres dans sa main droite et un miroir dans l'autre main.

- Tu as besoin de quelque chose ?

- Tu seras prête dans combien de temps ?

- Dans 10 minutes, je dirais.

Elle retira son peignoir. Je vis alors une robe courte noire à bretelles parsemées de strass. Je retrouvai deux lignes de strass croisées sur sa poitrine qui avait été mise en évidence.

- Je suis déjà habillée. Je fais mes lèvres et j'y vais, pourquoi ?

- Je te dépose ?

- Oh non, t'inquiète, Taehyung s'est proposé. Bon, je te laisse.

- Okay, mais n'oublie pas de mettre une veste, il fait froid le soir.

Elle hocha la tête avec un petit sourire qui eut l'effet de me faire sourire en retour, puis elle referma la porte de sa chambre alors que je retournais à la mienne.

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{ P O V   D E   H A N A }

- México, Mexique.
22 h 16 -

Je terminais de me maquiller et pris mon petit sac Yves Saint Laurent noir et mes talons de la même marque. Puis je me dirigeais vers la porte principale afin d'attendre mon chauffeur. Ce dernier arriva rapidement, habillé entièrement en noir, avec un blazer et des chaussures Yves Saint Laurent.

- T'as vu, je suis assorti à toi. On dirait presque qu'on est en couple, dis-je en haussant les sourcils.

- L'un des plus beaux couples que j'ai pu croiser. Dit Jisung en faisant semblant d'essuyer une fausse larme.

Nous étions amusés par les mimiques de ce dernier. Il nous souhaita alors bonne chance avant que nous ne traversions la porte afin de nous diriger vers notre voiture. Sur la route, Taehyung prit la parole.

- Dis-moi, tu t'es disputé avec Christopher ?

- Non, pourquoi ?

Il me regardait dans les yeux.

- Pose tes yeux sur la route s'il te plaît.

Il fit ce que je lui demandai.

- On aurait dit que tu voulais en découdre tout à l'heure lors des essayages.

- Ah ça, c'est juste que je déteste ce genre de commentaire. Il aurait pu me complimenter s'il avait aimé la robe, dans le cas contraire, il aurait pu juste me dire qu'il ne l'aimait pas. Ça ne m'aurait pas blessée, chacun ses goûts. Mais dire que la robe est trop courte, ce n'est pas de la pure hypocrisie de sa part ? Je veux dire, pourquoi sur les autres femmes ça ne le dérange pas et dès que c'est moi...

- Okay, okay, je comprends. Mais tu n'as pas besoin de son approbation pour savoir que cette tenue te va bien.

C'est vrai. En réalité, de toute ma vie, je n'avais jamais eu besoin, ni de l'approbation, ni de l'avis de quelqu'un. Mais cette fois-ci, c'était différent. J'avais l'impression qu'il avait fait ce commentaire juste parce que c'était moi et je n'avais pas aimé ça.

- Oui, mais là, on ne parle pas d'approbation. En fait, c'est comme s'il modifiait ses goûts dès qu'on parle de moi.

- Je vois. En tout cas, moi, je te le dis, j'ai beaucoup aimé la robe.

Son compliment dessina un petit sourire sur mes lèvres. Nous étions arrivés au bar en question, ce dernier avait été facilement retrouvé, il faut dire que Kim Man-soo était un habitué ici.

Mon visage était plutôt sérieux, c'était tout de même une mission importante et je venais de me rendre compte de la dangerosité de cette mission séduction.

- Bonne chance Hana, fais attention à toi.

- Oui, ne t'en fais pas.

J'ouvrais la portière de la voiture et sortais de celle-ci, je prenais une grande inspiration avant de coller un rôle à mon visage. Je refermais la portière de la voiture avant de me diriger vers l'entrée du bar.

Très rapidement, je repérais Jimin, Minho et Changbin. Puis ce fut au tour de ma cible d'attirer mon attention. Mais avant de m'asseoir près de celle-ci, une pensée m'assaillait.

Je ne pouvais pas aller le voir et lui parler en coréen, ça serait trop suspect. Comment une personne lambda pourrait-elle deviner qu'il parle coréen ? Heureusement, j'ai la chance de savoir parler espagnol.

Je m'assis sur un tabouret à côté de Man-soo tout en demandant une boisson, non alcoolisée bien sûr, au barman qui n'était autre que le magnifique et unique Minho.

Je jetais des coups d'œil à Man-soo de sorte ce qu'il me remarque. Il se retourna d'ailleurs vers moi.

- Vous semblez vouloir me demander quelque chose, dit-il.

- Je suis juste curieuse de votre situation. Pourquoi vous retrouvez-vous seul, sans personne à vos côtés ? répondis-je en portant mon verre à mes lèvres sans le lâcher du regard.

- C'est plutôt à moi de vous poser la question. Que faites-vous seule ici ? Je ne vous ai jamais vue.

- Tss, mon ex vient de me tromper et puisqu'il se balade dans presque tous les bars de ma ville, j'ai décidé de venir ici afin d'espérer ne pas le croiser.

- Comment a-t-il pu tromper une femme comme vous ? Dit-il en se rapprochant de moi.

- Je me le demande aussi, comment a-t-il pu ?

Il ria, amusé. Je terminais mon verre.

- Vous êtes coréenne, n'est-ce pas ?

- C'est exact, disais-je en lui offrant un clin d'œil.

De là, la discussion se fit automatiquement en coréen.

- Je peux t'offrir un verre ?

- Je ne suis pas sûre de vouloir être saoule, je vais peut-être rentrer rapidement.

- Mais non, reste encore un peu, ma jolie. Il arrangea une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

Je fis mine de réfléchir avant d'accepter et de poser ma main sur son torse afin de le repousser un peu tout en ayant un contact avec lui. Il commanda ensuite nos boissons. C'est à ce moment que Minho entra en jeu. Il drogua alors la boisson de la personne qui me tenait compagnie.

Au bout de quelques gorgées, il n'était plus le même. Cela devait être l'effet de la drogue. Je profitai alors de la situation.

- Je ne t'ai-je pas demandé. Disais-je en relevant son visage vers le mien. Tu fais quoi dans la vie ?

- Je travaille pour un gros gang ici, je ne sais pas si tu connais Alma de Fuego. Et toi ?

- Je n'ai jamais entendu parler d'Alma de Fuego. Peut-être que je reconnaîtrai le nom de la famille ?

- C'est la famille Bahng. Le chef d'Alma de Fuego est Bahng Hwa-Pyung, mais personne ne le sait. Mais je t'ai posé une question : toi, tu fais quoi dans la vie ?

- Je suis étudiante en médecine.

- Ah oui ? Tu ne veux pas me faire un petit cours sur le corps humain ? Dit-il en posant sa main sur mon visage.

« Beurk, non, jamais de la vie », c'était ce que je voulais dire, mais il fallait rester dans mon rôle.

- Pas aujourd'hui, je ne veux pas abuser de toi. Tu n'as pas l'air complètement conscient.

Je prenais sa main qui se trouvait auparavant sur ma joue et je la posais sur sa propre cuisse. Je caressais celle-ci en passant.

J'aurais aimé tout arrêter pour pouvoir me doucher, car je me sentais extrêmement sale, mais une mission est une mission. Et puis c'était bientôt la fin, j'avais l'information que je voulais.

Je me levai mais il m'interpela.

- Je peux avoir ton numéro pour qu'on puisse avoir un second rendez-vous ?

Je lui ai donné mon numéro et simulé un appel de mes parents pour m'éclipser. Je suis sortie dehors et un vent glacial me frappa soudainement.

« J'aurais dû prendre une veste comme me l'avait dit Christopher.» Me suis-je dit à moi-même.

- Hana, tu es là.

Je me retournai vers la voix afin de voir Taehyung.

- Je me suis garé un peu plus loin, viens, on y va.

- Allons-y, je suis fatigué et j'ai extrêmement froid.

- Oh, tiens.

Il me tendit son blazer.

- Ah nan t'inquiète j'ai pas froid.

- Mais tu viens de dire que tu avais extrêmement froid, tiens, mets-le. Dit-il en posant le blazer sur mes épaules.

- Merci. Chuchotai-je en souriant.

On arrivait devant notre voiture et Taehyung m'ouvrit la portière de celle-ci.

- Merci... Encore.

- Arrête de me remercier, c'est rien.

Nous prîmes alors la route et restâmes silencieux jusqu'à notre arrivée. Le silence n'était pas pesant, au contraire, il était reposant.

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{ P O V    D E    C H R I S T O P H E R }

Je sortais de ma chambre quand j'entendis la porte d'entrée et Taehyung saluer le reste de l'équipe qui les attendait en bas. Je descendis afin de prendre des nouvelles de la mission, mais en descendant l'escalier, je croisai Hana qui n'avait pas prononcé un mot depuis son arrivée.

Elle monta les escaliers et se dirigea directement vers sa chambre. Je décidai de ne pas la déranger pour l'instant, alors je me dirigeai vers le salon sans lui parler.

À mon arrivée, tout le monde était installé sur le canapé en face d'un ordinateur.

- Oh Chris, on va connecter le collier et la bague d'Hana, viens. Me dit Felix.

Effectivement, les bijoux d'Hana n'étaient pas des bijoux classiques : la bague était un microphone et le collier, une caméra.

Une fois les bijoux connectés, nous commençâmes à visionner les images et à écouter les enregistrements.

Je savais à quoi m'attendre en regardant cela, mais, bizarrement, mon cœur se serrait. On pouvait l'entendre parler avec « joie », mais quand je l'ai croisée dans les escaliers, elle n'en avait pas l'air.

En regardant tous les faits et gestes qu'elle avait faits, je me suis senti assez mal. Après tout, j'aurais pu ne pas accepter qu'elle fasse cela.

Avant même que la vidéo ne se termine, je décidais d'aller voir Hana. Je montais à l'étage et toquais à sa porte. Hana vint rapidement m'ouvrir.

- Christopher ?

Elle venait sûrement de sortir de la douche puisqu'elle avait encore une serviette sur les épaules et ses cheveux étaient encore bien mouillés.

- Je suis désolé, dis-je.

- Pourquoi ?

- Je n'aurais jamais dû te laisser participer à cette mission de cette façon.

Elle soupira et passa une main dans ses cheveux.

- Qu'est-ce que tu racontes, c'est moi qui me suis proposée.

- Oui, mais j'aurais pu contester, j'en avais le pouvoir, mais je ne l'ai pas fait. Et je regrette... je regrette énormément. Je viens de me rendre compte que ce genre de mission n'est pas une partie de plaisir pour tout le monde. Je ne sais pas vers quel genre de traumatismes cela peut déboucher, mais je ne veux pas que ça te hante toute ta vie. Je te promets que je ferai tout pour que tu n'en réitères pas l'expérience.

Elle resta silencieuse un moment, elle scruta mon visage, puis elle recula en me faisant signe d'entrer dans sa chambre. J'avançai alors et elle referma la porte derrière nous. Elle se posta alors juste en face de moi.

- C'est vrai que sur le moment, je ne me sentais pas très bien, mais ne t'en fais pas pour ça. Je suis sûr que dès demain, j'irai beaucoup mieux.

- Alors, tu me pardonnes ?

- Il n'y a rien à pardonner puisque je ne t'en ai jamais voulu. Dit-elle en me regardant avec un regard rassurant.

Nos regards se plongeaient l'un dans l'autre et je remarquais notre proximité. Je voulus approcher ma main de son visage afin de décaler une de ses mèches de cheveux pour mieux apercevoir son regard, mais je me suis rapidement souvenue que ce même geste avait été fait par un autre avant moi et que cela pourrait la déranger.

J'entendis des voix venant de l'étage du dessous. Il était temps pour moi de regagner ma chambre et de laisser Hana se reposer.

Je marchais donc en direction de la sortie lorsque je me retournai vers la dernière recrue.

- Ne parle pas de cette conversation aux autres.

Elle m'adressa un petit sourire et hocha la tête avant que je ne retourne dans ma chambre et qu'elle ne ferme la porte de la sienne.

Le fait que Hana ait l'âge de ma sœur me fit réaliser beaucoup de choses. En effet, je n'aurais jamais laissé Rose faire cette mission, alors pourquoi avais-je laissé Hana ?

En réalité, je pense qu'Hana était bien plus qu'une simple amie à mes yeux.

Elle était comme une sœur que je devais protéger.

-

{ P O V   D E    H A N A }

Je refermais la porte derrière le mafieux et m'allongeais dans mon lit en repensant à ce qu'il s'était passé.

Quelle était cette nouvelle facette de Christopher que je venais de découvrir ?

J'avais l'impression que Christopher avait grandi avec beaucoup de non-dits sur le cœur. Après tout, son enfance avait été gâchée, son père étant plutôt violent. Son adolescence avait aussi été compliquée après la « mort » de son père. Il a dû endosser beaucoup de responsabilités d'un coup : la reprise de la mafia et même l'éducation de sa sœur. Et maintenant qu'il était adulte, il n'était toujours pas libre. Il était constamment enchaîné à cette destinée que son père avait décidée à sa place.

Je devais arrêter d'être aussi dure avec lui. Après tout, ce n'était qu'un humain avant d'être un mafieux. S'il ne pouvait pas ou ne voulait pas quitter la mafia, je l'aiderais au moins à alléger son cœur et à se sentir compris et en sécurité.

Pourquoi faisais-je cela ? C'est simple, j'avais sans cesse été bien entourée dans ma vie, alors j'essayais d'être cet entourage pour les personnes qui en avaient besoin.

J'avais du mal à penser à autre chose qu'à ce qui s'était passé au bar, mais cette discussion avec Christopher me rassura et je m'endormis sur mes deux oreilles.

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