- Pov extérieur, Corée.
Casino « Dinero » -

Rose avançait d'un pas assuré, faisant propager son parfum vanillé sur son chemin. Habillée d'un simple jean noir et d'une veste en cuir de la même couleur, la jeune femme ne passait pas inaperçu au milieu d'hommes extravagants et de femme habillées en tenues colorée et provoquantes. La dealeuse était accompagnée de deux de ses hommes les plus robustes, effrayant alors les joueurs du casino sur son passage. Le tables se taisaient systématiquement et le monde présent se retournait à l'entente des talons de la jeune femme. Mais Rose ne faisait guère attention aux regards, elle était venue pour un homme en particulier, tout le reste l'importait peu.

Elle s'arrêta un moment afin de visualiser la grande salle. Ayant enfin trouvé sa proie, la jeune femme la pointa du doigt avant de se tourner vers ses hommes.

« C'est lui », dit-elle avec un sourire enjoué.

Elle avança jusqu'à la table du concerné qui était par ailleurs entourée de joueurs vulgaires et de femmes assoiffées de diamants.

- Je ne voudrais pas vous déranger, mais j'aimerais discuter avec ce bon monsieur, parlait-elle fermement à l'attention des joueurs.

Ils la scrutèrent un instant avant de reconnaître son identité. Ils s'inclinèrent tous avant de quitter la table et de laisser Rose avec l'homme qu'elle recherchait. Elle lui sourit faussement tandis qu'il la regardait, intrigué.

- Alors, on s'amusait bien ?demandait-elle.

- Je vous jure que l'argent-

- Bon écoutez, le coupait la trafiquante, ça fait deux mois que j'attends ce qui doit me revenir de droit, autrement dit, une bonne grosse somme de cent millions.

- Oui, je sais, je vous jure que vous l'aurez à la fin de la semaine ! rétorqua-t-il, terrorisé.

- Eh bien... Elle fit mine de réfléchir. Non. Je veux cet argent et maintenant. Sinon, vous êtes mort, vous comprenez ça ? Le menaça-t-elle d'un signe de main furtif sur le cou.

L'homme déglutit : il devait donner cet argent, auquel cas il y laisserait sa vie.

- Je n'ai plus d'argent, Madame. Soyez indulgente, s'il vous plaît. Il la supplia à genoux.

- Agh... soupirait-elle. Vous avez tout dépensé dans vos jeux stupides. Mais malheureusement, ma patience a des limites. Non seulement vous avez consommé ma drogue sans jamais me payer, mais c'était en plus l'une de mes meilleures marchandises. Alors vous feriez mieux de faire ce que je vous dis, ou votre entreprise sera pillée dès demain matin, 5 heures tapantes.

L'un des hommes de main de la mafieuse s'approcha de son oreille afin de discrètement l'informer d'un appel en provenance du bras droit de son frère.

Assassinant du regard l'homme qui ne l'avait pas payée, Rose accepta l'appel avant que son homme de main ne lui tende son téléphone.

- Qu'est-ce qui se passe, Lee Know ? Je suis occupée là, répondit-elle agacée.

- Il faut que tu rentres. On va faire signer le contrat à Hana, l'informait-il avant de raccrocher.

La jeune femme soupira avant de rendre le téléphone à son propriétaire. Puis, elle se leva.

- Occupez-vous de lui, ordonna-t-elle à l'égard de sa proie apeurée.

Elle se dirigea ensuite vers la sortie du bâtiment, entendant les cris suppliants de cet escroc de casino au fur et à mesure de ses pas.

Ne perdant pas plus de temps, Rose remonta dans son Audi R8 et retourna au QG de Wolfgang.

-♤♤♤-

- Pov extérieur, Corée.
QG de Wolfgang, salle de réunion -

Les huit mafieux étaient rassemblés, assis autour de l'avocate qui les regardait d'un air confiant.

- Choi Hana, après mûre réflexion, Wolfgang a décidé de t'embaucher, commença Christopher.

- M'embaucher ? Et pour quelle raison exactement ? demanda-t-elle, perplexe.

Rose pénétra dans l'enceinte de la salle de réunion, attirant ainsi les regards des jeunes hommes et de l'avocate. Elle alla ensuite s'asseoir à côté de Felix.

- Reprenez, informa la dealeuse avant de sourire à son amie.

Les mafieux hochèrent la tête. Christopher reprit donc son discours.

- Nous souhaitons que tu deviennes l'avocate de Wolfgang. Tu suivras bien sûr des séances d'entraînement et seras considérée comme un membre à part entière, expliqua le parrain.

- Je conçois ce que vous voulez, mais c'est impossible. Je travaille déjà au sein du cabinet Hajin, répondit Hana.

- Tu n'auras pas à démissionner. Ton poste au sein de ce cabinet sera ta couverture, disait le bras droit.

- Eh bien, je ne sais pas..., hésitait l'avocate.

- Tu n'as pas vraiment le choix, ma jolie. Maintenant que tu connais notre identité, tu n'as d'autre choix que de travailler pour nous, sinon, on te tue, souriait mesquinement le boss.

- Christopher ! s'écria Rose, agacée par sa provocation envers Hana.

- C'est à elle de choisir. Haussait-il des épaules.

L'avocate le considéra pendant un long moment. Après un certain temps de réflexion, la jeune femme se prononça enfin.

- J'accepte ce poste étant donné que je n'ai pas vraiment le choix. Je souhaite cependant encore réfléchir au sujet de mon poste au sein du cabinet Hajin, conclut cette dernière.

- Comme tu voudras.

Le leader demanda le contrat à Minho qui le lui tendit immédiatement.

- Voici le contrat que tu dois lire et signer, il lui jeta le papier devant elle. Je te préviens, une fois signé, c'est ta vie qui est en jeu.

Hana l'observa avant de plonger son regard sur le contrat. Après une longue lecture, l'avocate prit enfin le stylo et signa à l'endroit convenu. Elle prit ensuite de l'encre rouge et marqua le papier de son sceau.

- Parfait, conclut Christopher en reprenant la feuille.

Il quitta ensuite la salle de réunion, accompagné de son bras droit.
Les membres restants s'approchèrent de la jeune femme qui ne s'était pas encore levée.

- Bienvenue parmi nous, Choi Hana, l'accueillirent les membres.

- Merci, répondit poliment la jeune femme.

- Tu travailles officiellement avec moi maintenant, la taquina Rose.

Hana s'était contentée de sourire, mais au fond, elle savait que sa vie allait basculer. Le jour, elle travaillait pour la justice et la nuit, elle était au service de la criminalité. C'était, en effet, un tout autre tournant qu'allait prendre son quotidien qui était, jusqu'à présent, banal.

-♤♤♤-

- Pov de Jyi-ha, Corée.
QG de Black Tears,
Une semaine plus tard -

Passant mes jambes hors des draps frais du lit de Seokjin, je me levais doucement, ma main posée sur ma blessure.

Mon état s'était nettement amélioré : je pouvais me déplacer et désinfecter ma blessure seule. Seokjin restait tout de même vigilant à mon égard et n'hésitait pas à me réprimander lorsque je me levais sans son aide. Mais il n'avait pas à s'inquiéter, ce que m'avait fait Moon Dae-ho n'était que superficiel et puis mon corps avait l'habitude d'encaisser ce genre de blessure.

Alors que je franchissais le seuil de la porte, Yoongi m'arrêta subitement.

- Jyi-ha ? Seokjin ne t'avait-il pas demandé de ne pas te lever sans son aide ? me demandait le hacker amusé, un rictus sur les lèvres.

- Si mais... balbutiai-je. Dur de trouver une excuse dès le matin.

Le hackeur rit légèrement, me laissant à peine entrevoir ses dents. Je voulais vraiment voir à quoi ressemblait un fou rire chez Yoongi, plutôt étrange comme souhait, me diriez-vous.

- Tiens, le voilà en plus, lança-t-il détendu tandis que je ne l'étais pas du tout.

Seokjin allait encore me faire la morale pendant une heure.

Je le regardais s'approcher de moi en soupirant.

- Jyi-ha ? Qu'est-ce que tu fais debout ? Je t'avais dit de m'attendre, soupira-t-il bien qu'il n'avait pas l'air contrarié.

- Je suis désolée, m'excusais-je calmement.

Yoongi s'inclina devant son aîné avant de nous souhaiter une bonne journée et de retourner à ses occupations. Autant vous dire que lorsqu'il était votre allié, Yoongi était une personne très agréable et sympathique.

Le médecin de la mafia me tendit son bras, son visage étant tout de même fermé. Je le scrutai un instant avant de glisser mon bras sur le sien.

- Tu ne m'en veux pas ? lui demandais-je.

Il tourna son visage vers moi. Il me souriait de toutes ses dents, on aurait cru à un changement d'humeur soudain. Je le regardais, déconcertée.

- Bien sûr que non, Jyi-ha ! Rit le mafieux.

- Alors, pourquoi tu faisais la tête ?

- Je réfléchissais, me réctifia-t-il.

- Et sur quoi ? L'interrogeais-je intéressée alors que je le laissais me guider vers je ne savais où.

- Sur toi, plaisantait-il.

Je secouais la tête, amusée par le comportement enfantin du médecin.

Lorsque je me reconcentrai sur la route que nous empruntions, je constatai que nous nous dirigions vers le bureau du parrain.

- Encore au bureau de Namjoon ? J'ai l'impression d'y passer mes journées, me plaignais-je.

- Oh, tu veux bien arrêter, Jyi-ha ? Ricana-t-il. C'est très important cette fois-ci.

- J'espère bien, murmurais-je, lassée.

Le bras droit du patron frappa trois fois à la porte avant que le chef ne crie un « entrez » ferme qui nous invitait à le rejoindre dans son bureau.

Namjoon était assis à sa place habituelle qui lui conférait ce statut puissant et autoritaire. Il observa Seokjin qui m'aidait à prendre place sur mon fauteuil. Puis ce fut au tour du médecin de s'asseoir.

Je ne savais pas ce que j'allais découvrir, mais cela m'amusait. J'avais hâte de découvrir à quelle autre péripétie nous allions nous confronter.