Pov de Moon Dae-ho - centre de détention

Attendant patiemment le retour de cet idiot de gardien qui m'obéissait au doigt et à l'œil pour un peu d'argent, dans une salle à l'écart, je téléphonais à l'un de mes hommes afin d'en savoir plus sur la mission que je lui avais confiée.

- Alors ? Choi Hana ? demandais-je fermement.

- On a réussi à lui faire peur. Elle ne s'en est pas sortie indemne, me prévenait-il confiant.

- Bien. Et Wolfgang ?

- Vous aviez raison, Monsieur. Elle s’est alliée à Wolfgang. Les membres lui sont venus en aide et ont arrêté une bonne partie de vos hommes.

- Beau travail.

La porte s’ouvrit soudainement. C’était le président de Nowhere et mon avocat. Le gardien referma la porte derrière eux, nous laissant donc seuls. Je raccrochai et invitai ces messieurs à s’asseoir.

- Alors, comment allez-vous, Monsieur Moon ? me demanda le président de Nowhere en s’asseyant.

- Disons que ça irait un peu mieux si vous m'annonciez de bonnes nouvelles, Monsieur, rigolais-je faussement.

Il avait intérêt à me faire sortir.

- Justement, parlait mon avocat. Votre sortie est prévue pour demain matin Monsieur Moon. Félicitation. Sourait-il.

Je m'adossai complètement à ma chaise, affichant un sourire victorieux.

- Monsieur Moon, je vous conseille de faire attention à vous en sortant. Vos ennemis sont des mafieux puissants, pas de petits gangs de quartier insignifiants ! dit le président.

Pour qui se prenait-il à me faire la morale ?

Je me redressai subitement et perdis mon sourire.

- Je sais qui sont mes ennemis, faites plutôt attention à vous, disais-je sévèrement. Informez-moi plutôt de la situation actuelle.

- Eh bien, il se racla la gorge. Yong Jyi-ha ne s'est pas fait tuer par Black Tears. Elle a rejoint leurs rangs.

- Pardon ? Fronçais-je les sourcils. Super, alors je m'occuperai de son cas également.

- Comment allez-vous vous y prendre ?

- C'est une surprise.

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- Pov extérieur, Corée.
Entrepôts de Rthorny,
2 jours plus tard -

La jeune femme avait reçu de nombreux appels de la part de plusieurs de ces employés. L'ayant tous informés de la même chose, Rose n’avait pas d’autre choix que de se déplacer en personne jusqu’à son usine de stupéfiants.

Arrivée à destination, une dizaine d’hommes l’attendaient, s’inclinant tous afin de la saluer.

- Mademoiselle Bahng, s'avança l'un de ses employés. Voici la lettre que nous avons reçue en trente exemplaires depuis ce matin, l'informa-t-il en lui tendant l'une des copies.

Rose la prit et l'examina.

- Qui est ce malade qui cherche à nous acheter de la marchandise ? Demanda la trafiquante, agacée.

- Avec tout mon respect, Mademoiselle, il s'inclina, ce n'est pas une farce. J'ai demandé à ce qu'on vérifie et c'est bel et bien un gang émergent qui vous envoie toutes ces lettres.

- Et alors ? Je refuse de faire affaire avec ce petit gang, répondit Rose, prête à quitter les lieux.

- Le problème, Mademoiselle, est que nous n’arrivons pas à contacter ce gang. Si ce qui est écrit sur cette lettre s’avère être vrai, la camionnette décrite dessus débarquera réellement ici-

- Bande d’abrutis ! C’est un gang émergent ! Criait cette dernière sous tension. Vous n’êtes pas capables de localiser un petit gang de quartier ! Je vous l’ai pourtant déjà dit, un client ne débarque jamais à l’usine, un rendez-vous est toujours convenu !

Ses hommes la regardaient, perplexes. La jeune femme soupira.

- Ce qui veut dire que le destinataire est suspect !

Le groupe échangea un regard complice avant de hocher la tête sous le regard colérique de la mafieuse.

Avant qu'elle n'ait pu faire quoi que ce soit, l'homme qui s'adressait à elle jusqu'à présent l'assomma d'un coup sec sur la nuque. La mafieuse s'écroula instantanément et fut rattrapée par son agresseur.

Une camionnette noire roulait à toute allure jusqu’à l’entrepôt. S’arrêtant brutalement devant l’entrée, le conducteur sortit du véhicule, portant un masque sur le nez. Il ouvrit l'arrière du camion, puis le groupe d'hommes y déposa la jeune femme inconsciente avant de refermer les portes.

- Bon travail, allez-vous-en maintenant. Il ne faut pas que Wolfgang mette la main sur vous.

- Bien, Monsieur Moon, dirent-ils en chœur avant de se disperser.

Moon Dae-ho remonta dans la camionnette et conduit jusqu'au bâtiment qu'il avait soigneusement choisi pour son invitée.

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- Pov de Moon Dae-ho,
Palace des Moon, Corée -

Je ligotai délicatement les poignets de Rose Bahng avec les magnifiques chaînes qui appartenaient autrefois à mon père. Une fois attachée de la tête aux pieds, je m'empressais de coller un morceau de ruban adhésif sur la bouche de la jeune métisse, espérant intérieurement qu'elle n'allait pas piquer une crise à son réveil. Je détestais les personnes bruyantes.

Il était vrai que j'avais perdu patience durant la procès de Felix mais cela n'avait plus d'importance, puisqu'à présent, tout était planifié et dans le calme.

Je me trouvais dans mon manoir familial, Le Palace des Moon. Un bâtiment prestigieux et isolé, parfait pour un bain de sang me diriez-vous. Telle était mon idée, verser ce liquide rouge écarlate sur le sol marbré, lisse et brillant du palace. Quel bonheur.

Vêtu de mon plus beau smoking, je me promenais dans la pièce, mon verre de vin rouge à la main, attendant que la mafieuse se réveille. Afin d'accélérer le processus, j'enclenchais le tourne disque qui se trouvait sur le meuble en verre à sa gauche. Savourant l'instant, je bougeais mes doigts au rythme de la musique.

Rose Bang commençait à reprendre conscience. Je la regardais reprendre le contrôle de son corps. Lorsqu'elle me vit, son regard inconscient se changea instantanément en regard meurtrier. Je souriais face à son attitude.

J’avançais vers la jeune femme avant de lui arracher le ruban qu’elle avait sur les lèvres, lui décrochant alors un gémissement de douleur.

- Moon Dae-ho, encore vous, disait-elle d'un ton faussement amical.

- Nos chemins se croisent souvent, vous ne trouvez pas ? Souriais-je.

- Vous faites une bien grossière erreur Dae-ho. Vous en prendre à Wolfgang signifie signer votre arrêt de mort, me menaçait-elle avec un culot immonde.

- Vous n'êtes pas en mesure de me menacer, Mademoiselle Bahng, ricanais-je. Et puis, je n'oublie pas le sale coup dont j'ai été victime l'autre jour, d'autant plus que ce dernier fut orchestré par vos soins.

- Oh, le laxatif vous a-t-il plu, monsieur Moon ? rétorqua-elle avec toute l’arrogance du monde.

Je ne pus m'en empêcher : je lui donnai une première claque. La tête penchée, les cheveux de la jeune femme recouvraient légèrement sa joue désormais rouge et brûlante.

- Faites attention à ce que vous dites, Rose Bahng, disais-je fermement avant de lui en mettre une autre. Celle-ci était pour le plaisir.

- Vous êtes complètement taré. Crachait-elle.

Je lui donnais une énième claque. Puis une autre, encore une autre, assez pour déverser toute ma haine.

- Ça fait du bien, disais-je essoufflé.

Rose me lança un regard noir, auquel je répondis en riant. Elle ne montrait cependant aucun signe de faiblesse.

Je m’éloignais d’elle et partis me resservir un verre de vin. Le breuvage à la main, je chantais calmement avant de m’arrêter devant Rose.

- Lacrimosa de Mozart, un classique, souriais-je.

Je saisis ensuite mon téléphone portable avant d'enclencher l'enregistrement vidéo et l'oriente vers la jeune femme.

- Fais coucou, c'est pour tes camarades. Quel dommage, tu es aigri sur la vidéo.

- Tu n'es qu'un cinglé Moon Dae-ho, un enfoiré qui ne tardera pas à finir dans la salle de torture de Wolfgang, dit-elle avant de me cracher à la figure.

Essuyant le crachat répugnant qui dégoulinait sur mon visage, je ricanai un instant avant de l'attraper par les cheveux. Pour qui se prenait-elle donc ?

- Écoute-moi bien petite garce, si tu veux rester en vie, ferme-la, disais-je avant de lui remettre le morceau de ruban adhésif sur les lèvres. Ton frère et ta copine Jyi-ha vont bientôt recevoir la vidéo, alors d'ici là, tu restes sage, d'accord ?

Je l'enfermai ensuite, seule dans la pièce.

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- Pov extérieur, Corée.
  QG de Wolfgang -

Christopher lisait calmement le dernier contrat qu’il devait signer dans son bureau. Mais il fut perturbé par la venue précipitée du hacker de la mafia, soit le plus jeune des membres principaux : Yang Jeongin.

Son ordinateur dans la main gauche et sa tablette dans la main droite, le pirate informatique se rua sur le chef de Wolfgang, complètement inquiet.

- Boss, on a un gros, mais très gros problème ! S'exclamait Jeongin.

- Que se passe-t-il ? demanda Chris en fronçant les sourcils.

- Regarde la vidéo.

Le hacker enclencha la vidéo, laissant peu à peu le parrain dans un état de choc considérable. Il se leva d'un bond de sa chaise, outré par les images qui défilaient sous ses yeux.

- Boss, Moon Dae-ho a enlevé Rose. Et il demande la clé USB de Jyi-ha pour la libérer, informa difficilement Jeongin en voyant que son supérieur n’arrivait plus à parler.

Christopher se retourna brusquement vers lui.

- La clé USB de Jyi-ha ? S’ahurissait-il. Réunion d’urgence, va prévenir les autres.

- Oui, Boss.

Christophe n’avait pas le choix, il fallait qu’il contacte Black Tears.

Sa sœur avait raison, l’aide de la mafia ennemie était nécessaire pour mettre fin aux agissements de Moon Dae-ho.

Il était prêt à mettre sa rancœur de côté pour sauver sa petite sœur. Du moins, il le devait.