& 22 ; Le tablier

Par moment, il relève les yeux pour regarder Alec, encore endormi, presque enroulé dans la couverture. La vision le fait sourire, amusé et attendri. C'est un peu étrange ce qu'il y a entre eux depuis son anniversaire. Parce que même s'ils voulaient retrouver la relation qu'ils avaient dans le passé, ce n'est pas tout à fait le cas, en réalité. À l'époque, ils voyaient d'autres hommes et Alec ne se gênait même pas pour le lui faire savoir. Enfin, peut-être qu'Alec lui cache simplement ses aventures, mais il ne pense pas que ce soit le cas. Ils sont ensemble presque tous les soirs depuis deux semaines.

Il soupire doucement et se reconcentre sur son glaçage. Il ne trouverait pas ça bizarre si Clary et Izzy n'avaient pas, à trois ou quatre reprises, essayé de lui faire avouer qu'ils sont en couple. Utilisant le fait que, justement, ils ne voyaient personne d'autre ou le fait qu'ils tiennent l'un à l'autre comme des arguments. C'est ridicule, bien sûr qu'ils tiennent l'un à l'autre et c'est bien pour ça qu'ils en sont là. Et peut-être que ce n'est pas par choix qu'Alec ne va pas voir ailleurs, quand il retrouvera un travail, il rencontrera de nouvelles personnes et pourrait être attiré par d'autres hommes. Inutile de dire que ce genre de pensées ne plaît pas vraiment à l'indonésien, mais il préfère encore les avoir dans un coin de la tête pour ne pas être blessé davantage en se faisant de fausses idées. De son côté, il n'a pas envie d'avoir d'autres amants, peut-être que s'il était aussi sociable que par le passé ce serait le cas, mais pas pour le moment. Donc, arguments invalides.

Et puis ce n'est pas comme s'ils sortaient ensemble ou avaient des rendez-vous. La plupart du temps, ils sont juste chez l'un ou l'autre, ils discutent, regardent la télé ou jouent à des jeux vidéo. Magnus n'avait pas fait ça depuis très longtemps, d'ailleurs. Et Alec ne force pas Magnus à sortir alors qu'il n'en a généralement pas très envie. Il ne voit pas ça comme une relation de couple, ça ne ressemble en rien à ce qu'il avait avec Hodge. Mais peu importe. Il n'a pas envie d'avoir à définir leur relation et préfère se concentrer sur le fait qu'il se sent bien avec Alec. Après tout, ça ne regarde qu'eux.

Tout à ses pensées, il s'arrête une seconde et son regard glisse sur son téléphone portable. Il repense à la pointe d'angoisse qui l'agace. Toute petite. Presque insignifiante. Il y a une semaine, Izzy l'a prévenu que, finalement, ses parents viennent fêter Noël avec eux. C'était insignifiant, quand elle le lui a dit. Il va rencontrer les parents d'Alec, Jace et Izzy, et alors ? Ce n'est pas comme si c'était Alec qui l'avait invité, c'est Izzy et ils sont amis, non ? Mais ce qu'il sait, également, et qui rend l'information moins insignifiante qu'elle devrait l'être, c'est qu'Izzy a trouvé judicieux de révéler à ses parents que Magnus et Alec se connaissent depuis longtemps. Et ça, Magnus l'a appris il y a trois jours, quand Alec le lui a dit, après que sa mère l'ait appelé, excitée, heureuse de rencontrer son petit-ami. Il l'a détrompée, bien entendu. Mais Magnus ne peut s'empêcher d'y penser.

Sentant l'odeur de ses biscuits, il attrape rapidement un torchon et sort la plaque à pâtisserie du four.

 Ah, chaud, chaud, chaud... souffle-t-il, la chaleur passant un peu à travers le tissu.

Il se mord la lèvre en posant la plaque sur le plan de travail et enlève doucement les biscuits pour les mettre avec ceux déjà cuits. C'est la troisième fournée, ça devrait suffir. Il ne lui reste plus qu'à les décorer.

 Bébé, ça va ?

L'indonésien ne peut s'empêcher de sourire à l'entente de ce surnom qu'Alec utilise depuis quelques jours et qui lui plait décidément beaucoup trop. Il se tourne vers la chambre encore plongée dans la pénombre – pour une fois, il a fermé les volets. Il voit la silhouette de son amant qui repousse les draps et se redresse.

 Ça va. Pardon si je t'ai réveillé.

 Non, ce n'est rien. Tu fais quoi ? Ça sent bon.

 Des biscuits pour ce soir.

Alec, seulement vêtu de son boxer, avance jusqu'au bar et s'y appuie. Il regarde son amant qui s'est reconcentré sur son glaçage. Ou ses glaçages ? Il y a plusieurs bols de différentes couleurs.

 Tu es tendu, remarque-t-il après quelques instants.

 Quoi ? Non ! Qu'est-ce que tu racontes ?

Le brun se met à rire devant le mensonge flagrant. Magnus soupire et repose sa spatule avant de lever les yeux vers Alec. Mais son amant parle avant lui, l'empêchant de s'enfoncer dans son mensonge.

 Tu as peur de rencontrer mes parents ?

 ... Je n'ai pas « peur »... Ça me stresse juste un peu.

 J'ai déjà rencontré ton père et lui aussi croyait qu'on était en couple ! C'est ton tour !

Un faible sourire étire les lèvres de Magnus, Alec espérait une réaction moins mitigée. Il voulait apaiser sa tension, pas l'amplifier. Il se mord la lèvre et tend une main pour prendre celle de Magnus, posée sur le comptoir.

 Excuse-moi, je n'aurais pas dû parler de lui.

 Non, tu as raison. Ce sera sûrement moins terrible que de le voir.

 Absolument !

Le sourire de Magnus est maintenant un peu plus sincère. Il essaie de se détendre, d'éloigner ses pensées de cet homme. Il n'a pas envie de parler de lui, pas plus qu'il n'a envie d'expliquer à Alec la vraie raison de ça. Alec pense sans doute que c'est à cause de la fois où ils sont allés à Chicago ensemble. Mais en réalité, c'est surtout depuis qu'il y est allé seul qu'il ne supporte plus d'évoquer son père. Il devrait sans doute le lui dire. Il le devra. Mais plus tard.

Ceci dit, Alec a raison. D'après ce qu'il a entendu d'Izzy, et du peu qu'en a dit Alec, leurs parents ne sont en rien semblables à son père. Déjà parce qu'ils ont complètement accepté le coming out d'Alec. Et qu'ils sont gentils et respectueux.

Magnus ne se rend compte qu'Alec s'est approché que lorsqu'il sent son souffle sur son épaule nue. Un frisson irrépressible le traverse et fait rire le brun qui dépose un baiser sur la peau caramel. Doucement, il passe ses doigts dans les cheveux de jais de l'asiatique et remarque qu'ils sont humides.

 Je voulais te proposer une douche pour te détendre, mais je vois que tu l'as prise tout seul.

C'est à Magnus de rire du ton boudeur d'Alec. Il secoue doucement la tête et essaie de ne pas se laisser divaguer, mais c'est difficile avec son amant tout contre lui qui fait tout pour ne pas se faire oublier.

 Ma douche ne nous permet pas d'y entrer à deux, tu le sais, répond-il simplement. Et je dois m'occuper de mes biscuits.

 Mais tu as le temps, il n'est que 14h !

— Justement. Laisse-moi finir ça et après, je suis tout à toi.

Magnus tourne légèrement la tête vers Alec pour lui lancer une œillade presque innocente. Le brun ne le lâche pas pour autant, ni ne perd sa moue ennuyée, il n'a pas envie d'attendre. Il le laisse néanmoins continuer sa tâche, regardant par-dessus son épaule. Les mains de Magnus attrapent le dernier bol avant de prendre un flacon rempli d'un liquide rouge. Il laisse tomber trois gouttes dans le glaçage blanc et mélange doucement le tout pour lui donner une jolie couleur rose pastel, assortie aux autres couleurs déjà prêtes. Alec a toujours adoré regarder Magnus cuisiner, le voir faire quelque chose qu'il aime et pour lequel il se sait doué. Bien sûr, c'est sans doute plus flagrant aujourd'hui, parce que Magnus est moins assuré qu'il y a quelques années, mais Alec avait su voir les failles de son amant. Des failles qui disparaissent quand il cuisine, pas comme d'habitude où il les cache, mais comme s'il arrivait à les guérir l'espace de quelques heures. Et Alec adore ce Magnus qui a l'air d'être enfin lui-même.

— Tu sais, susurre-t-il alors que Magnus commence à remplir une poche à douille avec le glaçage rose. J'ai toujours pensé que tu es très sexy quand tu cuisines.

Magnus se mord la lèvre pour ne pas répondre, mais il sent sur lui le regard d'Alec qui se recule légèrement. Le brun dépose un nouveau baiser sur la nuque de l'indonésien.

— En plus, tu ne portes presque rien sous ton tablier et c'est mon plus grand fantasme.

— Menteur, ne peut s'empêcher de répondre Magnus avec un rire. Je sais que ton plus grand fantasme c'est de coucher avec un stewart dans les toilettes d'un avion.

— Non, ça c'est ce que je t'ai dit parce que si je t'avais dit la vérité tu ne m'aurais plus laissé te regarder cuisiner.

— Idiot...

Alec grogne légèrement et Magnus entend l'excitation dans sa voix. Le plus jeune laisse une main descendre le long du dos de son amant, mais il est arrêté par la ceinture du tablier au creux de ses reins. Magnus aussi, ne porte qu'un boxer en plus du tablier. Il ne voulait pas réveiller Alec en cherchant dans le noir et, dans sa salle de bain, il n'y avait que des sous-vêtements qui attendaient d'être rangés. Alors il s'est dit qu'il s'habillerait plus tard. Un nouveau frisson court sur sa peau, sous les doigts du brun qui repartent en sens inverse jusqu'à sa nuque.

Une fois la poche à douille remplie du glaçage rose, il la referme et repose la spatule dans le bol pas tout à fait vide.

— Tu veux goûter ? Souffle-t-il, dans une tentative de changer de sujet.

 Oui, c'est bien ce à quoi je pensais.

Avant que Magnus ne puisse réagir, Alec glisse sa bouche au creux de son cou et le mord. Surpris, l'indonésien pousse un gémissement.

 Non... je parlais du glaçage.

Comme Alec le mord une nouvelle fois, au même endroit, envoyant à son cerveau des signaux confus, entre le plaisir et la douleur. Pour se faire pardonner, le brun lèche sensuellement le cou de son partenaire, jusqu'à son oreille. Tricheur. Magnus ferme les yeux pour essayer de se reprendre, mais Alec connaît trop bien ses points faibles.

— Oh pardon, bébé, j'avais pas compris, murmure Alec avant de lui mordre le lobe. Je veux bien goûter ça aussi.

Il tend un bras vers le bol et glisse un doigt dedans pour récupérer un peu de glaçage. Encore une fois, il prend Magnus de court en lui étalant le glaçage dans le cou qu'il vient lécher aussitôt. Il soupire de contentement contre son oreille en sentant le goût légèrement sucré de la vanille sur sa langue et un autre frisson parcourir la peau de son amant. Alors il continue son manège, embrassant sensuellement la gorge de Magnus qui, un peu malgré lui, penche la tête sur l'épaule d'Alec pour lui laisser tout le loisir de lui faire du bien.

— T'es vraiment pas tenable, gémit-il.

Les doigts du pâtissier se crispent sur le comptoir tandis qu'il se demande à quel moment il a cru qu'il serait capable de résister à Alec. Ça fait des années qu'il sait qu'il est complètement à sa merci et ces derniers jours n'ont fait que renforcer son désir, plutôt que de l'assouvir. Un autre gémissement lui échappe, il sent son boxer glisser le long de ses cuisses avant qu'Alec ne vienne capturer sa bouche. À l'abri du regard de son amant, le plus jeune ramène sa main vers le bol de glaçage puis la glisse sous le tablier de Magnus, enroulant ses doigts plein de crème autour de sa verge. L'indonésien rompt le baiser, le souffle brusquement coupé. Il lève les yeux vers ceux d'Alec qui reflètent trop bien son désir. Lui non plus, n'en a jamais assez. Lui aussi en veut toujours plus.

— Seigneur, murmure Magnus entre deux soupirs. T'as vraiment fait ça...

— Oh attends, je compte pas m'arrêter là.

Les joues de Magnus arrivent à rougir encore un peu plus. Alec l'embrasse à nouveau, presque furtivement, puis se glisse devant Magnus en s'agenouillant à ses pieds. Sa bouche rejoint rapidement sa main qui ne cesse pas ses mouvements. Caché sous le tablier de Magnus, il lèche le membre tendu recouvert de glaçage en soupirant de plaisir. Il sent des frissons d'excitation le traverser alors que sa main libre caresse la cuisse de Magnus.

Il ne pensait pas qu'il serait un jour capable de réaliser ce fantasme. Certes, ce n'est pas si extravagant. Mais, jusque-là, il n'y a eu que l'indonésien pour lui donner envie de le faire juste en se baladant devant lui avec un tablier. Oui, le voir au café sans pouvoir lui sauter dessus est une torture sans nom. Cela dit, il est aussi le seul qu'il a eu l'occasion d'observer pendant qu'il cuisine, mais il doute que quelqu'un d'autre puisse lui faire cet effet-là.

Magnus s'agrippe au bar, les jambes déjà près de lâcher, quand il sent les lèvres d'Alec enrober sa verge. Un gémissement s'étouffe dans sa bouche. C'est pas possible, il va plus jamais pouvoir cuisiner sans penser à Alec, ni même porter un tablier. Décidant de ne plus lutter, il repousse doucement le tablier qui recouvre la tête d'Alec et enfouit ses doigts dans ses cheveux. Les yeux d'Alec remontent vers lui, ils se regardent quelques instants. Le cœur de Magnus s'affole.

— Alexander...

Comme pour récompenser l'indonésien de prononcer son prénom d'une aussi belle façon, le brun accélère ses mouvements et voit son amant rejeter sa tête en arrière. Les ongles vernis s'enfoncent légèrement dans son crâne, redoublant ses frissons. Comment Magnus peut-il être aussi beau et ingénu, quoi qu'il fasse ? Même ravagé par le plaisir le plus primaire, il est parfait. Sa voix, ses gestes, même les légers mouvements de ses hanches quand il se laisse aller, avant de s'en rendre compte et d'arrêter.

Le sentant à la limite de l'orgasme, Alec ralentit ses mouvements et s'attire une plainte désespérée. Il laisse redescendre la pression avant de recommencer. À la troisième fois, Magnus resserre ses doigts sur les boucles noires, luttant pour ne pas s'enfoncer lui-même entre les lèvres d'Alec.

— Laisse-moi jouir, je t'en prie...

Sa voix suppliante est tellement érotique. Le brun reprend ses mouvements et remonte l'une de ses mains à l'arrière de la cuisse de Magnus. Concentré sur la bouche d'Alec, l'asiatique ne sent pas tout de suite les doigts qui se baladent sur sa peau, pas avant que l'un d'eux ne s'immisce en lui de toute sa longueur, vite suivi par un deuxième. Il se mord brusquement la lèvre pour étouffer un cri et il jouit aussitôt dans la bouche de son amant.

Les yeux fermés, il appuie son front contre ses avant-bras, posés sur le bar, tout en sentant Alec déposer des baisers sur son bas-ventre et ses cuisses sans cesser le mouvement de ses doigts. Le plaisir continue de parcourir le corps de Magnus, des gémissements sortent de sa bouche rougie. Une fois encore, leurs regards se croisent quand Alec relève les yeux. L'expression sur le visage de l'indonésien lui coupe le souffle.

— Ça devrait être interdit d'être aussi beau, lance le brun.

— Arrête les violons et baise-moi.

Le son qui sort de la bouche du plus jeune est à mi-chemin entre le rire et le grondement d'excitation. Trop heureux d'avoir réussi à mettre son amant dans cet état, il retire lentement ses doigts et se relève, passant tout de suite derrière lui. Sans prendre le temps de se déshabiller, il se contente de sortir sa verge de son sous-vêtement et se presse contre les fesses tendues vers lui. Magnus se met à bouger contre lui et, au sourire qu'il lui envoie par-dessus son épaule, il comprend que c'est pour mieux l'attiser.

Une main posée sur sa taille, l'autre remontant le long de son dos, Alec pénètre l'intimité de son amant, le mouvement est lent, mais il ne parvient pas à s'arrêter avant d'être entièrement entré. Il se penche pour poser son front sur l'épaule de Magnus, qui se contracte autour de lui.

— Excuse-moi, grogne-t-il en entendant un son qu'il prend pour un gémissement de douleur.

— Putain, c'est trop bon.

Rassuré, Alec dépose des baisers sur la peau caramel en bougeant lentement. Il sait que s'il ne prend pas le temps, il va juste jouir dans la seconde tellement il se sent bien. Mais il veut faire durer le moment, il veut faire crier Magnus. Il finit par se redresser légèrement, ses doigts s'enfonçant doucement dans la chair tendre. Leurs gémissements se mêlent, il fixe sa main sur la nuque de Magnus et quand celui-ci échappe une première exclamation de plaisir, il commence à donner des coups un peu plus forts.

Le souffle qui sort de la bouche de Magnus est saccadé et se heurte régulièrement à des gémissements et des cris. Le plaisir ne tarde pas à le ravager de nouveau et la main qui enserre sa nuque ne l'aide pas du tout. Les doigts d'Alec glissent dans ses cheveux et tirent doucement sa tête en arrière, rendant encore plus compliqué le fait de retenir ses cris. Mais les assauts continuent et les gémissements d'Alec l'excitent tellement. Il sent son corps qui se met à trembler, son cœur et sa respiration s'affoler de plus en plus alors qu'il se laisse submerger. Le prénom de son amant quitte sa bouche, encore et encore. La bouche charnue d'Alec s'attaque à son épaule, la lèche, la mord, lui aussi perdu dans le plaisir qu'ils prennent ensemble.

— Bébé, je vais jouir.

Frissonnant à la voix rauque de désir, Magnus se redresse un peu pour sentir le torse d'Alec contre son dos, il tourne légèrement la tête pour attraper sa bouche.

 Vas-y, souffle-t-il contre ses lèvres.

Sans rompre leur baiser maladroit, Alec accélère ses mouvements une dernière fois et les deux amants atteignent l'orgasme en même temps. Leurs lèvres ne se quittent pas tout de suite, appréciant les caresses tendres de la bouche de l'autre. Alec finit tout de même par se redresser, à bout de souffle, et il se retire du corps de son amant avant de se rhabiller.

Livré à lui-même sans les bras d'Alec pour le soutenir, Magnus sent ses jambes trembler et il se laisse tomber à genoux, ses bras glissant contre le comptoir. Il ferme les yeux quelques instants pour reprendre son souffle. Alec s'agenouille à côté de lui, inquiet.

 Hey, Mags, ça va ?

 O-oui... laisse-moi une seconde.

Des étoiles dansent encore devant ses yeux. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu d'orgasme aussi foudroyant, deux fois de suite. Il sourit à son amant pour le rassurer et, la seconde d'après, il se retrouve dans ses bras. Il se love contre lui, ravi de la chaleur qui l'entoure. Ses lèvres effleurent doucement la peau d'Alec qui frissonne encore un peu.

 Plus jamais, je te laisse me regarder cuisiner.

 Tu vois, je te l'avais dit.

Ils se mettent à rire et Alec resserre son étreinte. Après quelques minutes, Magnus se redresse, enlève son tablier souillé et remet son boxer correctement.

 Je pense que je vais devoir reprendre une douche.

 C'est une invitation ? Demande Alec avec un sourire en coin.

 Seulement si tu me promets d'être sage !

 Promis.

Alec se rapproche de Magnus pour sceller sa promesse avec un baiser. Un baiser tendre et sans arrière-pensée.

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