& 21 ; À cœur ouvert
L'indonésien fut tiré de son sommeil par de douces caresses sur sa peau, le long de ses côtes jusqu'à sa taille. Un léger frisson le saisit et il soupira doucement. Sans ouvrir les yeux, et sachant son amant réveillé, il se glissa sur lui et cala sa tête contre son cou. Il se surprenait lui-même, n'ayant jamais été du genre câlin, mais il appréciait de sentir le corps chaud d'Alec tout contre le sien. Ce n'était même pas sexuel, c'était juste... Il ne saurait pas se l'expliquer, mais il se sentait bien. Le silence perdurait. Et alors qu'il sentait des papillons voleter dans son ventre, une petite pointe d'appréhension le titilla.
— Est-ce que... tu regrettes ?
Il n'avait pas osé relever le visage. Si Alec lui disait qu'il préférait qu'ils en restent là, ou qu'ils ne se revoient plus jamais, il ne voulait pas voir son visage, il ne voulait pas montrer le sien qui ne saurait sans doute pas rester de marbre. Mais pourquoi ces inquiétudes soudaines ? Ça ne lui ressemblait pas.
Le brun esquissa un sourire et défit l'étreinte de ses bras autour de la taille de Magnus pour qu'il se redresse et qu'il puisse le voir. Le plus âgé garda pourtant le regard baissé, faisant mine de s'intéresser aux caresses que ses doigts fins effleuraient sur le haut de son torse.
— C'est la question que je me posais.
— Oh.
— Je me demandais si, toi, tu regrettais. J'ai un peu l'impression d'avoir profité de ta vulnérabilité, hier soir.
Magnus releva enfin les yeux pour voir que les paroles d'Alec étaient sincères. C'est vrai qu'il s'était rarement senti aussi seul, la faute à son père. Mais il était assez lucide pour savoir ce qu'il faisait. Il soupira longuement, rassuré, et secoua la tête, sa main remonta sur la joue du brun.
— De quoi tu parles ? C'est moi qui t'ai dit que j'avais envie de toi. Évidemment que je ne regrette pas.
— Moi non plus, je ne regrette pas, Mags.
Il prit la main de l'indonésien pour l'embrasser, puis il attira Magnus contre lui pour pouvoir embrasser sa bouche. Alec s'en serait voulu d'avoir foutu en l'air leur amitié qui comptait tellement pour lui. Il avait besoin de Magnus dans sa vie, même s'il était parfois un peu trop excentrique pour lui. Au moins, ça rendait sa vie plus intéressante.
— Tu penses qu'on pourrait recommencer ?
Sa voix grave fit frissonner Magnus qui, il l'avouait volontiers, n'attendait que ça. Recommencer. Les yeux rivés dans ceux de son meilleur ami, il sentait son cœur battre plus vite que d'ordinaire. C'était étrange, et un peu effrayant, mais c'était aussi beaucoup trop bon pour ne pas continuer.
◊◊◊◊◊
Même le gémissement de douleur qu'il pousse à son réveil à cause de son mal de tête lui fait mal à la tête. Magnus passe ses mains dans ses cheveux en se retournant pour enfouir son visage dans l'oreiller. Seigneur, depuis combien de temps n'avait-il pas ressenti un mal de crâne pareil ? Pourquoi a-t-il tant bu ? Inspirant longuement dans le tissu, il a l'impression de reconnaître une odeur familière, qui n'est pas celle de son appartement. Il s'assoit rapidement, son corps entier protestant à la manœuvre, et échappe un nouveau gémissement. Autour de lui, il fait très sombre, et la pièce est silencieuse. Il voit seulement un peu de lumière le long de ce qui doit être des volets clos. Signe qu'il fait jour. Il tend un bras prudent autour de lui, à la recherche de son téléphone ou d'un interrupteur. Il touche d'abord le drap avant d'essayer de l'autre côté. Il effleure ce qu'il imagine être son portable et l'attrape pour l'allumer. La lumière lui fait pousser un juron et il se dépêche de détourner l'écran pour regarder autour de lui. Sur la table de chevet, il trouve un interrupteur et se résout à allumer. Heureusement, la lumière est douce.
Il soupire doucement en inspectant la pièce. Est-ce qu'il est vraiment chez Alec ? Rectification : est-ce qu'il est vraiment dans le lit d'Alec, nu ? Ses joues le brûlent alors que quelques souvenirs flous de la soirée précédente lui reviennent, et son cœur s'affole. Il a couché avec Alec. Il ne pensait vraiment pas que ça arriverait à nouveau. Comment est-ce qu'ils en sont arrivés là ? Il baisse les yeux sur son téléphone et regarde s'il l'a appelé ou lui a envoyé un message. Il se connaît quand il a bu, il aurait pu céder à la tentation à laquelle il résiste depuis qu'ils ont échangé leurs numéros. Ses yeux s'écarquillent quand il lit le message envoyé la veille.
— C'est Raj qui a envoyé ça ? Se questionne-t-il dans un murmure.
Qui d'autre ? Magnus se met à rire avant de le regretter en sentant la douleur s'intensifier. Il remonte ses jambes contre son torse pour appuyer sa tête sur ses genoux. Son regard retourne vers la table de chevet et il aperçoit enfin le verre d'eau laissé pour lui, accompagné d'une boîte d'aspirine et d'un petit mot. Surpris, il l'attrape, et le lit : « Bois ça, si tu veux pas être de mauvaise humeur toute la journée. » Reconnaissant, il suit le conseil et avale un cachet en descendant le verre d'eau en quelques gorgées.
Il se rallonge, la tête sur l'oreiller et referme les yeux en réfléchissant. Il se concentre sur sa respiration pour oublier la douleur le temps que le cachet fasse effet, ce qui risque de prendre assez de temps pour qu'il ait envie de se jeter par la fenêtre. Pour peu que l'appartement ne soit pas au rez-de-chaussée, ce qui serait ridicule en plus d'être douloureux. Il souffle et se tourne pour attraper l'autre oreiller. Avec un sourire, il se rend compte que l'odeur d'Alec y est encore plus forte, il pose sa tête dessus et espère somnoler un peu, voire se rendormir puisque le reste de l'appartement semble également vide, compte tenu le silence qui y règne.
Mais le sommeil le fuit et ses pensées oscillent entre la douleur et ses souvenirs. Il aimerait que ce ne soit pas aussi vague. La dernière chose dont il se rappelle avec certitude, c'est d'avoir avalé des shots de vodka avec Raj au comptoir après avoir appris qu'Andrew est moins discret qu'il l'aurait cru. Ensuite... Quand est-ce qu'Alec est arrivé ? Il a dansé avec des hommes, sans vraiment s'intéresser à eux, jusqu'à ce que l'un d'eux lui propose un autre verre. Il a dansé avec Alec. Ils se sont embrassés. Et il lui a presque sauté dessus...
Du bruit dans l'appartement l'empêche de se flageller pour son comportement et, quelques instants plus tard, la porte de la chambre s'ouvre sur Alec. Avant que Magnus puisse dire quoi que ce soit, le brun lance quelque chose sur le lit. L'indonésien se redresse pour voir ce que c'est et son visage vire au rouge alors qu'il reconnaît le morceau de tissu. Il s'agit de son sous-vêtement. Quelques questions lui viennent, puisqu'il a vu ses vêtements par terre. Est-ce qu'ils se seraient amusés en dehors de la chambre ? Magnus attrape son bien et le jette par terre, avec le reste de ses affaires. Alec se met à rire et vient s'asseoir sur le lit, à côté de son amant. Sans attendre, il s'approche pour l'embrasser mais Magnus a un léger mouvement de recul. Alec s'écarte, surpris.
— Ça... Ça ne va pas ? Demande-t-il en essayant de ne pas laisser son trouble transparaître dans sa voix.
— Si. Si, si. Excuse-moi, c'est juste...
Embarrassé, Magnus passe une main sur son visage. Il ne peut pas faire ça. Il voudrait, mais pour l'instant... Il ne sait même pas ce qui s'est passé la veille, à part qu'ils ont couché ensemble. Et il ne peut pas faire comme si c'était suffisant. Parce que les peurs qu'il avait sont toujours là. Il croyait que jamais plus Alec ne le toucherait, ni même qu'il voudrait poser les yeux sur lui.
— Tu regrettes, souffle le brun, pensant comprendre. C'est rien, je comprends.
Il se lève, espérant quitter la pièce avant que son mécontentement ne soit évident, évite la main de Magnus qui essaie de se refermer sur la sienne et file vers la porte.
— Alexander, attends. S'il te plaît.
L'interpellé s'arrête aussitôt en entendant son prénom, son cœur accélère et il soupire. Il ne devrait sans doute pas accorder autant d'importance à ce détail, mais c'est la première fois que Magnus l'appelle comme ça sans être dans un état second. Il se retourne et le voit, à genoux sur le lit, retenant le drap contre lui pour se couvrir, une expression désolée sur le visage.
— C'est pas ça, explique-t-il. Je ne regrette pas. Mais je ne me souviens pas vraiment de ce qui s'est passé hier.
Le plus jeune revient vers son lit et s'y laisse tomber en arrière. Magnus se rassoit en soupirant. Il évite le regard qu'Alec pose sur lui, il a peur de le regarder trop longtemps et d'avoir à nouveau envie de lui sauter dessus. Il continue :
— Je sais qu'on s'est croisés au Pandémonium et qu'on a dansé, mais... Comment est-ce qu'on en est arrivés à...
— À coucher ensemble ? Finit Alec à sa place.
— Oui. Est-ce qu'il s'est passé quelque chose ou bien c'était juste...
Sentir le regard d'Alec sur lui ne l'aide vraiment pas à réfléchir. Pas plus que le mal de crâne qui n'est pas encore passé.
— Juste quoi ?
— Juste... j'en sais rien ! À cause de l'alcool, ou parce que...
— Parce que je ne m'étais pas envoyé en l'air depuis un mois ?
— Quoi ? Non ! Arrête de vouloir finir mes phrases !
Agacé, l'indonésien baisse enfin les yeux vers le brun qui sourit, amusé d'avoir réussi à lui faire tourner la tête vers lui.
— Alors je vais te dire ce que j'aurais dû te dire l'autre soir, au lieu de partir de chez toi en te laissant croire les conneries de Hodge. Quoi qu'il ait pu trouver à te dire.
Il se redresse et se place devant Magnus, prenant son visage entre ses mains. Il caresse doucement ses joues. Oui, il aurait dû le rassurer tout de suite. C'était cruel de le laisser penser qu'il lui en voulait. Ce n'est pas comme s'il avait des comptes à rendre à Alec, ni à cette période, ni jamais.
— Je ne te trouve pas dégoûtant, Magnus. Je ne suis pas en colère contre toi. Et je ne laisserai personne tirer profit de ce que tu ressens ou de ce que tu as traversé. Tu es le meilleur ami que j'ai jamais eu, tu m'as soutenu quand je me cherchais encore. Maintenant c'est à moi de te soutenir.
Une chose est sûre, Magnus ne s'attendait pas à ça. Il esquisse un sourire, partagé entre la surprise, le soulagement et autre chose qu'il ne saurait définir. C'est peut-être de savoir qu'Alec le voit comme un ami, même s'il savait déjà qu'il n'était rien de plus. Des larmes, provoquées par cet étrange mélange de sentiments, perlent à ses yeux et Alec se rapproche pour l'embrasser. Cette fois, il ne recule pas, il savoure le baiser et laisse son amant prendre possession de sa bouche. Il sent ses mains qui glissent doucement dans son cou, puis dans son dos alors qu'il resserre son étreinte. Des frissons courent sur sa peau et il ne peut se retenir de gémir contre les lèvres d'Alec. Heureux, le brun rompt le baiser et plonge à nouveau dans les yeux chocolat de l'indonésien.
— J'aimerais retrouver ce qu'on avait avant.
Au ton de sa voix, Magnus comprend. Avant qu'Alec ne parte de New Haven. Il hoche doucement la tête, c'est ce qu'il veut, lui aussi. Bien sûr, une part de lui voudrait plus, mais il ne se sent pas prêt pour ça. Pas maintenant. Pas même avec Alec.
— Pas de petit-ami caché, cette fois ? Demande-t-il avec un sourire.
— Non. Promis.
Ils rient ensemble et recommencent à s'embrasser. Leurs corps pressés finissent par retomber sur le matelas, avant qu'ils ne soient dérangés par le téléphone d'Alec. Il grogne et se redresse pour le sortir de sa poche.
— C'est ma sœur, soupire-t-il en répondant rapidement au message reçu. Je les ai invités à venir prendre le brunch. Elle et Simon, et mon frère et Clary.
— Le brunch... Mais depuis quand fais-tu des brunchs ?
— Depuis que je suis parti hier soir sans explication et que, apparemment, j'ai fait peur à ma sœur.
Magnus fronce légèrement les sourcils. Hier soir ? Il se souvient soudain du message qu'il a découvert dans son téléphone.
— C'est à cause de Raj ? Du message qu'il t'a envoyé ?
Alec ouvre la bouche pour nier mais, devant le regard et le petit sourire de Magnus, il se rend compte que ça ne sert à rien. Il sait déjà. Il aurait dû effacer ce foutu message quand il avait le téléphone dans ses mains, au lieu de s'extasier sur le nom sous lequel son numéro était enregistré. Il hoche simplement la tête et se penche pour déposer un dernier baiser sur les lèvres de l'indonésien.
— Ils vont bientôt arriver, tu devrais t'habiller.
Magnus lui répond en faisant simplement la moue, puis il le regarde se relever du lit et sortir de la chambre. Tout en s'habillant, l'indonésien a le temps de penser à différentes choses. D'abord, il n'a rien pour se préparer, il ne va donc pas pouvoir se maquiller. Et, le plus angoissant, Clary. Bien sûr, si elle vient en sachant qu'il est là, peut-être qu'elle ne le hait pas, finalement. Mais peut-être ne sait-elle pas ? Après tout, Alec n'est sans doute pas au courant du message qu'elle lui a envoyé le mardi précédent. Et il n'a peut-être pas trouvé utile de préciser que Magnus sera là également. Peut-être qu'elle va venir et tourner les talons en le voyant, ou l'insulter comme l'a fait Hodge ?
Il sent l'angoisse lui serrer la gorge alors qu'il boutonne sa chemise de ses mains tremblantes. Il essaie de se concentrer sur les paroles d'Alec. Si ce ne sont pas des paroles en l'air, il ne laissera peut-être pas Clary l'insulter. Mais et Jace ? Si Jace prenait la défense de sa petite-amie ?
Quand la sonnette de l'appartement retentit, son cœur rate un battement. Alec vient le chercher et, en le voyant blanc comme un linge, il s'approche.
— Mags, ça va ?
— Oui, c'est rien...
— Une crise d'angoisse ?
Magnus secoue la tête, habitué à cacher ses crises à Hodge qui se contentait souvent de tourner les talons pour lui laisser le temps de se ressaisir... et éviter d'ajouter l'embarras à son angoisse. Alec s'approche et lui prend les mains.
— Tout va bien aller, ne t'en fais pas.
La sonnette retentit à nouveau, mais Alec ne fait pas mine d'aller ouvrir, concentré sur Magnus.
— Tu devrais aller ouvrir...
— Ils me connaissent, ils entreront directement.
Il s'approche soudain, déposant tendrement ses lèvres sur la tempe de son amant. Surpris, Magnus relève les yeux, les plongeant dans le regard noisette qui le couve, et il se rend compte que l'angoisse est déjà en train de disparaître.
Comme Alec l'a prédit, la porte d'entrée de l'appartement s'ouvre et les voix de Jace et d'Izzy retentissent.
— Alec !
— On est là !
Alec lâche les mains de Magnus et ils sortent tous les deux de la chambre. En les voyant, Jace esquisse un sourire plein de sous-entendus.
— Pardon si on vous a dérangés !
Sans laisser le temps à qui que ce soit de répondre, Clary pousse son petit-ami et vient se jeter sur Magnus. Il n'a même pas le temps de la voir arriver, et ses bras menus passent autour de la taille de l'indonésien. Elle pose sa tête contre son torse et se met à pleurer.
— Je suis désolée, Magnus ! J'aurais jamais dû t'envoyer ce message c'était... c'était ridicule et méchant. Je suis tellement désolée !
Le silence se fait et un léger malaise s'installe. Izzy semble être la seule à ne pas être surprise du comportement de sa meilleure amie. Magnus caresse ses cheveux roux une seconde avant de poser ses mains sur les épaules de son amie pour la regarder, mais elle garde la tête baissée. Elle ne le hait pas.
— Eh Biscuit, regarde-moi, s'il te plaît.
Elle obéit, même si le regarder est difficile. Cela fait des jours qu'elle s'en veut. Elle s'est même disputée avec Izzy, un peu parce que la brune lui avait caché quelque chose d'aussi important, mais beaucoup parce qu'elle s'est montrée égoïste et insensible. Elle s'en est rendu compte, après coup, quand le choc a passé et que le mal était fait. Elle ouvre la bouche pour parler mais Magnus l'interrompt de sa voix la plus douce.
— On oublie, ok ?
— Tu me pardonnes ?
— Tu es toute pardonnée, ne t'en fais pas.
Il essuie délicatement ses joues et elle soupire doucement, soulagée. Il dépose un baiser sur son front et la relâche, elle fait de même. Contrairement à Izzy, cependant, il sent qu'elle aimerait en savoir plus sur ce qui s'est passé, sur sa vie à ce moment, ce qu'il a raconté à Alec. Elle ne le demandera pas mais elle y pense.
— On... on en parlera si tu veux, parvient-il à articuler. Plus tard, d'accord ?
— Tu n'es pas obligé, Magnus.
— De toute façon, pas aujourd'hui, intervient Alec en posant une main sur l'épaule de Magnus. On devrait plutôt aller manger. Après tout, on a quelque chose à fêter !
— À fêter ? S'étonne Magnus.
— Oui. Ton anniversaire !
Le geste qui suit est discret, mais les quatre paires d'yeux sont braquées sur eux : la main d'Alec glisse doucement sur la nuque de l'indonésien, l'effleure tendrement avant qu'ils ne partent tous les deux vers le salon. Le sourire sur le visage de Magnus est plus radieux qu'ils ne l'ont jamais vu. Jace et Simon les suivent alors qu'Izzy essaie de garder son calme.
— Oh mon Dieu mais qu'est-ce qu'on a raté ? Chuchote-t-elle à Clary.
— Je suis curieuse de savoir quel message Magnus a pu lui envoyer pour le faire rappliquer, hier !
La brune aussi est très curieuse, elle hoche la tête. Elles rejoignent les garçons, installés autour de la table garnie de nourriture par les soins d'Alec qui est allé faire des courses tôt le matin.
Durant toute la journée, Izzy ne cesse de les observer, attendant un signe plus évident ou une annonce, peut-être. Mais rien. Et elle se demande ce que son frère est en train de fabriquer. Est-ce que ces idiots en sont revenus à leur relation d'amis avec bénéfice ? Connaissant Alec, ce serait bien possible.
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