7. Les Pensées de Patrick
Au fil du temps
J'ai appris à danser sur une autre musique
Car l'éternel refrain
De celle que j'ai toujours connu
Devenait à présent sombre et mélancolique
Dénué d'espoir et de tendresse
Aussi morne que les aspects sinistres
De cette cabanne abandonné
Où toi et moi passions autrefois notre temps à jouer
Au fil des ans
J'ai appris à accorder mon coeur
Au rhytme de la valse dans laquelle tu m'as entraîné
Tantôt lente, tantôt passionné
Pouvant me dominer
Jusqu'à m'en faire perdre tout sens de la réalité
J'étais alors perdu dans une spirale suffocante
Aspirant ma vie en même temps que mon âme
Entièrement dévoué à toi
Quémandant les restes
De ce que tu pouvais bien daigner me donner
Comme semblant d'amour
Et puis j'ai finis par me lasser
De tes semblants de bonté
Qui n'était qu'en réalité
Que de l'égoïsme forcené
Tu refusais de me laisser partir
Alors que tu ne prenais pas la peine d'apprécier ma compagnie
J'ai fini par comprendre et accepter le fait
Que tu faisais partis de ce genre de personne
Qui adorait voir les gens se briser en mille morceaux
Juste dans l'espoir d'attirer l'attention sur eux
Et J'ai finis par réaliser
Que peu importe à quel je peux me briser le coeur et les os
Tu serais toujours égal à toi même
Partis au moment ou j'ai le plus besoin de toi...
*-*-*-*-*-*-*-*-*
May Robin
Je fermai les yeux en respirant avec reconnaissance l'odeur marin qui s'élevait dans l'air frais. D'ici on avait une vue superbe sur toute l'étendue de la ville qui scintillaient sous les lumières et un apperçu des rives de la plage. Je m'avançai un peu plus du bord, presque inconsciemment comme pour tendre les bras et embrasser la beauté du paysage. Le soleil était couché depuis bien longtemps et à présent les étoiles commençaient à conquérir leur territoire. C'était parfait. On aurait presque pu en pleurer.
"Pourquoi m'as tu emmené ici ? "
Je me retournai vers Patrick et vu qu'il était resté assez loin de moi mais me détaillait tout de même avec attention. Mains dans les poches. Son expression ténébreuse dû à la fermeté de son visage qui semblait taillé dans la pierre, ajouté à cela ses épais sourcils qui assombrissaient son regard et ses cheuveux d'un noir de jais qui lui barrait un côté du visage. Ses origines orientales le rendaient encore plus séduisant.
En examinant l'expression de ses traits, le sentiment de malaise qui n'avais pas arrêter de me prendre à la gorge depuis que je l'avais appelé ce midi afin que l'on se retrouvr me repris de nouveau.
"C'est fascinant l'effet que cet endroit à toujours eu sur toi" murmura-t-il.
J'émis un bref sourire avec un haussement d'épaule. La beauté de certaines choses résident dans le fait qu'elles soient inexplicables. Mais au fond je crois bien que mon amour pour cet endroit c'est amplifier parce que c'est grâce à lui que je l'ai rencontré.
C'était peu de temps après notre emménagement ici. Un jour alors que je m'étais rendu à la plage j'avais décidé de m'éloigner afin d'explorer un peu les environs. J'avais marcher un bon moment et grimper la petite colline avant d'atterir devant un vieux bâtiment dont les grilles étaient fermé. Ça ne m'avait pas empêcher de trouver un moyen de pénétrer dans la propriété - qui ressemblait à une ancienne fabrique ou un truc du genre - et descalader l'échelle en métal accroché au mur de derrière. L'immeuble n'était pas vraiment très haut en soit mais vu l'endroit où il était situé, une fois sur le toît, on avait une vue magnifique sur tous les environs. A la minute où j'y étais montée j'avais tout de suite sû que j'allais y devenir accros. Je m'étais installé dans un coin et avais sorti mon cahier pour me mettre à dessiner. C'était une autre de mes passions. Je ne savais pas au juste combien de temps j'étais resté là, mais si un raclement de gorge ne m'avait pas brusquement fait relever la tête, j'y serais resté beaucoup plus longtemps.
C'est alors que je l'avais découvert, debout à quelques distances de moi. Il dégageait une telle impression de force de sûreté que s'en était presque troublant. Il avait des lunettes de soleil et il ôta la cigarette qu'il portait à ses lèvres et en expia longuement la fumée avant de me parler.
"Il est écrit Défense d'entrer. T'as loupé le panneau ? "
Il haussa un sourcil d'un air moquer et je ne pu m'empêcher de prendre part à sa tirade.
"Je ne suis pas la seule apperement".
Il avait souris, et j'avais déposé mon cahier et mon crayon afin de d'examiner plus attentivement la véritable œuvre d'art qui se trouvait devant moi.
" Il faut qu'on parle May".
Le son de sa voix me ramena brusquement à l'instant présent. Son ton était beaucoup plus sérieux et mon malaise s'accentua. J'essayai tout de même de paraître détendue. Il n'y avait peut-être pas de raison que je pense tout de suite au pire.
"C'est ce qu'on vient de faire non ? "
Je tournai complètement dos au panorama afin de me retrouver face à lui. Son expression était toujours aussi neutre mais dans ses yeux je voyais autre chose. Quelque chose que je n'étais pas tout à fais sûr d'aimer.
La brise s'éleva à nouveau et je resserrai les pans de sa veste qu'il m'avait passer avant qu'on prenne la route autour de moi. Le vent balayait mes cheuveux mais je ne fis aucun mouvement pour les remettre en place. J'avais la puérile impression qu'ils me servaient de barrière contre le regard scrutateur de Patrick.
" Tu sais très bien de quoi je parle May".
" Écoute Pat... "
"Non, me coupa-t-il. "
Son ton était si bref que j'en fus désappointé.
" C'est peut-être facile pour toi de disparaître et de revenir quand ça te chante mais cette situation commence à devenir assez bouleversante pour moi."
Je détournai brièvement le regard. Mon intuition avait été la bonne. Il avait finis par en avoir marre que je fasse le mort durant plusieurs jours après avoir passé la nuit avec lui. Mais en même temps il n'avait aucune raison de me faire une scène. D'accord ce n'étais pas très aimable de ma part, mais il pouvait tout de même comprendre que j'avais besoin de mon espace personnel.
Aussi je ne pus m'empêcher de répliquer :
" T'es pas sérieux là j'espère ? Je te rappelle qu'on était d'accord pour se laisser respirer. A moins bien sûr que ton trop plein d'oxygène ne commence à t'étouffer".
Mon sacarsme n'eût pas un bon effet sur lui car je distingai ses traits se ternir d'avantage. Ses petits yeux se plissèrent et il humidifia très lentement ses lèvres du bout de sa langue. Il ne faisait ça que quand il commençait à être agacé mais peut importe son humeur ce geste suffisait toujours à le rendre plus sexy qu'il ne l'était déjà.
" Je n'ai pas eu de tes nouvelles depuis trois semaines May, trois semaines. Même pas un coup de fil. Je sais très bien qu'on est pas en couple mais tu ne peux pas juste faire appel à moi que quand tu as besoin de soulager ta libido. J'ai l'impression que tu sers de moi et je n'apprécie pas ça du tout".
Je tentai tant bien que mal de cacher mon exaspération. Je n'étais pas franchement pas d'humeur à avoir ce genre de conversation maintenant et surtout pas ici. D'autant plus que je m'étais déjà excusé au café, je le lui rappellai mais il ne fit que me rire au nez.
"Sérieusement May, tes excuse bidons épargne-les moi veux-tu ? "
" Alors c'est quoi ton problème putain ? Moi aussi je commençais à être énervée. Tu veux que je rampe à tes pieds ? C'est pas comme si t'avais pas déjà assez de putes pour te.. "
" Il ne s'agit pas de ça merde !!! "
Il avait crié et sa voix avait retentis comme un coup de fouet cinglant dans l'air.
Je pouvais voir à la manière dont sa poitrine se soulevait qu'il était complètement furax. Il me tourna dos un instant, passa sa main dans ses cheveux et pencha la tête en arrière.
"Il ne s'agit pas de ça, reprit-il d'un ton plus calme".
" Alors c'est quoi ? "
Il y eut un silence durant lequel j'envisageai sérieusement l'idée de partir en courant. Je n'étais pas douée pour des confrontations de ce genre. Et je sentais que ce que Patrick avait à me dire n'allait pas me plaire.
"Écoute, contrairement à ce que j'ai pu te laisser pensé je ne suis pas ce genre de gars dure à cuir et complètement insensible ok ? J'apprécie vraiment beaucoup ta compagnie May, enfin lorsque tu daignes me l'accorder bien sûr, mais ce qu'on fais est train de faire commence à devenir toxique. Pour moi surtout. Il faut que..."
Le reste de sa phrase me parvint à travers un voile de fumée. Je remarquai qu'il ne m'avait toujours pas fait face alors moi aussi je me détournai pour me perdre à nouveau dans la contemplation du paysage.
Je ne savais même pas pourquoi j'en étais surprise, peut-être parce qu'il m'avait donné l'impression d'être un homme à femme et que les aventures sans lendemain avec le moins d'attache possible était ce qu'il appréciait de mieux. Je m'étais apparemment trompée. Il n'aimait pas se sentir rejetté ou utilisé. Tout comme moi en fin de compte. Et je l'avais traîté exactement comme j'avais horreur de l'être.
Je ne me rendis compte de m'être assise que lorsque je sentis le contact froid du béton sous moi. Mes pieds pendaient dans le vide sur la façade du bâtiment. Je regardais en dessous sans vraiment distinguer grande chose dans la noirceur de la nuit.
Il n'y avait pas d'issus. Je me retrouvais coincée. Patrick avait raison de me blâmer pour ma froideur à son égard. Mais malheureusement je n'y pouvais rien. J'étais juste comme ça. Et même si ça m'écœurait de l'admettre, Patrick n'était qu'une distraction à côté de mon quotidien déprimant. J'avais besoin de lui lorsque j'avais l'impression d'étouffer trop à la maison. J'avais l'habitude de passer quelques nuits chez lui et bien sûr tout le monde s'en foutait de l'endroit où je me rendais.
En un sens, il serait juste de dire que qui m'avait poussé vers Patrick était son côté festif et enjoué. Toujours près à faire la fête et à lancer la première blague aussi pourrie soit-elle. Patrick aimait repousser ses propres limites et vivre comme s'il s'en foutait de la vie en générale. Sa passion pour la motto devait sortir de là en fait. Chaque fois qu'il enfournait cet engin, que ce soit pour une course ou un simple trajet, c'était comme s'il disait au monde entier d'aller se faire foutre. Je l'avais laissé m'entraîner dans cette spirale parce que j'en avais besoin pour survivre. Je voulais avoir l'impression d'exister encore quelque part et il savait retrouver ce point qui me ramenait à la vie.
"May..."
Un frisson parcouru ma peau tandis qu'il posa sa paume sur mon épaule en s'asseyant à côté de moi. Sa main remonta jusqu'à ma joue, glissa sous mon menton et tourna légèrement mon visage vers lui. Ses yeux miel plongèrent dans les mien avec intensité et je le vis détailler la plus petite parcelle de mes pupilles. Ce qu'il trouva dans mon regard sembla le briser plus que je ne l'étais moi-même car je vis son visage se crisper.
"Qu'est-ce que tu ne me dis pas May ? "
Non.
Je fermai les yeux afin de couper court à cette connexion. Je ne pouvais pas laisser ça arriver. L'image que je voulais qu'il garde de moi devrait être celle de l'intrépide qu'il a toujours connue. La fille qui n'avait peur de rien. Même pas d'une course de moto endiablé le long des pentes d'une colline. Je voulais qu'il se souvienne de moi comme celle qui acceptait de relever les défis les plus farfelues. Celle qui aimait s'éclater. Celle qui savait comment lui faire perdre la tête en lui faisant l'amour.
Il n'avait pas à pénétré dans la partie obscur de mon existence. Ce côté ne me concernait que moi.
" C'est D'accord, dis-je en rouvrant les yeux".
Il parut perplexe et je m'empressai de clarifier ma réponse, un nœud dans la gorge.
"On arrête".
Je n'avais pas besoin d'en dire d'avantage. Il avait compris. Sa main retomba mollement à ses côtés comme si toute vie lui avait été enlever. Il avait l'air déçu et blessé. Je m'empressai de me relever afin de ne pas avoir à assister à ça. C'était au-dessus de mes forces. Et de plus je me sentais à deux doigts de me mettre à pleurer ce que je n'avais jamais encore fais devant lui. Ce n'était sûrement pas maintenant que j'allais commencer.
"Tu me raccompagnes ? "
***********
Sur le trajet du retour, je l'enlaçai encore plus fermement que d'habitude tandis que sa motto filait à toute allure, brisant le silence de la nuit. Je fermai les yeux m'accrochant aux bribes de souvenirs qui défilaient dans mon esprit. Les fêtes, les bagarres au coins des rues, les club louches, les jeux et les paris, cette façon unique qu'il avait d'exhaler la fumée de sa bouche, toutes ces filles qui lui tournaient autour dans les bars, mon comportement de tigresse lorsqu'elles essayaient de l'approcher alors que j'étais avec lui, la fois où il avait péter la lèvre d'un mec juste parce qu'il avait eu le malheur de me siffler...
Mais malgré à quel point ça me faisait mal de le perdre parce qu'il était ce qu'il m'était arriver de mieux depuis bien longtemps, je savais que c'était la meilleure décision à prendre de le laisser s'en aller. Parce qu'il était entrain de tomber amoureux de moi, alors que je ne l'aimais pas. Il avait le droit d'être libre afin de trouver une fille qui l'aimerait en retour.
Moi, je ne pouvais pas l'aimer. Je ne pouvais aimer personne et encore moins moi-même.
*-*-*-*-*-*-*-*-*
J'attends vos commentaires avec impatience ! xx
Dans le rôle de Patrick j'ai choisis de mettre Zayn Malik. x)
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