10. Même les nuages pleurent la nuit
Elle était couché-la, si belle
Telle une étincelle
Innondant de sa clarté
La noirceur de mon cœur ravagé
Elle était un ange
Me guidant à travers mon obscurité
Me traînant hors de ma fange
Me livrant une parcelle de sa bonté
Afin de m'amener à la lumière
A force d'amour et de prière
Elle était une rédemption
Mon unique chance de trouver l'absolution
Mon seul et unique espoir
De briller une fois sortis de ce trou noir
Elle me racontait des histoires
Qui me parlait d'amour
Et d'heureux pour toujours
Mais au fur et à mesure
Que sa lumière m'éclairait
Ma noirceur enveloppait ses traits
Dévorant son âme jusqu'à l'usure
Elle réussissait à me faire briller
Et en retour, je n'ai pu que la briser
Elle me rendait un peu plus humain
Et moi je lui ai craché mon venin
Parce que je suis ainsi
Obscur et sans pitié
Vil et pourri
D'une folie illimitée
Et que je rejette la lumière
Dès qu'elle franchit mes frontières
Et lorsque la douleur devient trop dur à supporter
A l'idée que plus personne ne m'aime
Je me couche et me replie sur moi-même
Tantant vainement de refouler
Le flot de larmes qui finis par m'emporter
Alors je me dis que je survivrai
Bien que je n'y crois qu'à moitié
Bien que je sente mon âme sombrer au fond d'un puit
Mais ce n'est pas grave
Inutile d'essayer de jouer les braves
Même les nuages pleurent la nuit...
************
Niall Horan
Je pouvais presque voir mon univers se noyer dans le verre d'alcool posé devant moi. J'essayais de réfréner le plus possible mon envie de boire jusqu'à ce que sombre dans l'inconscience. Il fallait tout de même après tout que je conserve assez de lucidité pour pouvoir rentrer chez moi. Je savais que je pouvais compter sur Ed si jamais je dépassais mon point de non-retour mais je ne voulais pas trop abuser de lui. Je savais qu'il n'en aurais jamais assez de moi, mais je n'aimais pas qu'il me voit dans un état pareille. Moi ivre, était la pire version de ce que je pouvais être. C'était la partie de moi la plus méprisable, celle qui me répugnais le plus.
J'en étais arrivé à un point où j'en avais tout simplement marre de me retrouver encore et toujours sous l'emprise infernale de l'alcool, et à m'apitoyer sur moi même. C'était un gouffre infernale qui ne faisait que m'aspirer d'avantage jusqu'à ce que je m'y laisse sombrer complètement.
{...}
Je pouvais encore revoir l'expression de maman et papa lorsqu'ils s'apprêtaient à m'annoncer la nouvelle après le dîner. Ils avaient tous les deux mine éteinte. Seul la fin de leur histoire auraient pu les devaster à ce point. Mais en réalité ce n'était que le début de la fin.
Mes parents avaient toujours représenté pour moi l'image même de ce que j'avais toujours pu me figurer être l'amour. Même lorsque j'étais encore tout petit, rien qu'en les voyant ensemble, je me disais toujours que c'était ça le genre de vie que je voudrais à l'avenir. Regarder une femme de la même manière que mon père le faisait avec ma mère avair toujours représenter pour moi un idéal que j'aurais voulu atteindre.
Ils s'adoraient. C'était visible. Cela se ressentait dans la moindre parcelle d'air qui flottait autour d'eux, semblant se mouvoir au ryhtme des sentiments qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre.
Il y a un souvenir en particulier qui me revient toujours en tête lorsque je pense à eux.
C'était une soirée de sortie en famille. Sur le chemin du retour j'avais supplié à papa d'arrêter la voiture pour m'emmener écouter un guitariste qui chantait devant une troupe de gens qui s'était formé autour de lui. Nous étions descendu et nous étions rapprocher. L'homme avait une magnifique voix. Il devait avoir la cinquantaine, des lunettes noires épaisses cahaient ses yeux et une canne était posé à côté du chapeau dans lequel les gens mettaient des pièces. Il n'avait que sa guitare à la main. Sa voix semblait hypnotiser la foule. Je me souviens de ce que j'ai ressentis à ce moment là. Un déluge d'émotions aussi fortes qu'enygmatiques. Et lorsque je me suis retourner vers mes parents, je les ai vu étroitement enlacés entrain de danser, accrochés l'un à l'autre comme si leur vie en dépendait. Le tableau qu'il formait à ce moment là était indescriptible. Quelque chose se produisit alors en moi et je me suis juré que quoi qu'il arrive, moi aussi j'apprendrais à jouer.
Les jours ont passé et lorsqu'ils m'ont annoncer la maladie de maman, je me souviens encore de la violence avec laquelle j'avais rejetté la simple idée qu'elle puisse un jour nous quitter. Mon père en devenait presque plus malade lui aussi à force de la voir s'éteindre jour après jours. La maison ne s'emplissait plus de rires et de sa voix mélodieuse qui chantait en faisant la cuisine. Papa faisait de son mieux pour rester auprès d'elle le plus possible. La plus petite infime partie de son temps libre lui était consacré. Il essayait en vain de paraître fort pour tenter de ramener notre soleil dont la flamme ne brillait plus. C'était la fin, il n'y avait plus rien à faire.
Cette période aura été sans doute le moment le plus douloureux de mon existence. Parfois dans ma naïveté d'enfant je me disais toujours que si j'avais été assez bon à la guittarre, si j'avais chanter un peu plus souvent au chevet de maman -malgré les protestations de papa qui clamait que je la fatigais - alors peut-être qu'elle aurait eu envie de survivre, pour m'écouter d'avantage.
Je me souviens encore du gris de l'atmosphère tandis que mon père roulait à toute allure dans les rues enneigées. Le monde continuait de vivre et de fêter Noël alors que le souffle de ma mère s'en allait quelque part rejoindre les cieux. Papa ne m'avais pas laissé la voir une dernière fois. Il était venu me prendre dans ma chambre pour me conduire à la voiture. Il n'avais pas dis grand chose. Juste qu'il me déposait chez tante Nina pour quelque temps, et qu'il reviendrait me chercher...
J'ai attendu longtemps que ce moment arrive, mais il n'est jamais revenu.
{...}
"Un autre".
Le liquide brûlant s'infiltrait encore dans ma gorge, tandis que je passais une nouvelle commande. J'avais l'impression que je n'en aurais jamais assez. Un spasme secoua brusquement ma main droite qui s'était calmé depuis un moment et je m'empressai de l'enfouir dans mes cheuveux pour tenter de faire cesser le tremblement. Un autre verre se présenta devant moi que je présentai aussitôt à mes lèvres.
" Boire à ce point pourrait devenir un problème".
J'avais à peine pris conscience de la silhouette qui s'était installé à côté de moi, mais je reconnu tout de même que c'était la voix d'une fille. La dernière chose que j'avais envie de faire en ce moment était d'engager la conversation avec une parfaite inconnue, mais je me surppris moi-même lorsque ma bouche s'ouvrit pour formuler la pensée qui n'avait pas arrêter de me taraudé de toute la soirée.
" Continuer de vivre, pourrait devenir un problème".
*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top