1. Frappée par la foudre

Elle avait appris à supporter la douleur
Cela devenait tellement facil avec le temps
Et nager parmis ses plus profondes terreurs
Devenait son quotidien permanent

Elle se noyait parmis les averses
Des condamnations qu'elle ne cessait d'essuyer
Pour des fautes qu'elle n'arriverait jamais à consommer
Elle buvait la douleur déferlant dans ses os
Se soûlant avec elle, à grande vitesse
Afin d'oublier le présent
Pour mieux se perdre dans le néant
En tentant de combattre une lumière qui lui faisait défaut

Et le monde autour d'elle devenait noir
Et ses pleurs lui souriaient dans le miroir
Où elle fixait cette réplique d'elle
Qui pourtant ne lui paraissait pas réelle

Elle continuait d'exister
Mais avais oublié comment vivre
De rêves elle en était ivre
Voyageant au cours de la nuit
A travers ses petits mondes parfaits
Ses petits univers secrets
Qu'elle se créait à minuit

Le retour à la réalité
La laissait toujours meurtis et esseulée
L'âme et les os
Brisés en même temps que ses idéaux

Elle en était tellement lasse au fond
Une routine infernale
Qui lui brisait le morale
Barricadant son esprit dans une horde de flamme
Avec le désir infame
De l'attirer dans ses tréfonds
Incendiant sa peau et ses espoirs
La laissant abandonnée dans le noir

Et parfois elle désirait seulement croire
En une étoile, un esprit ou un oracle
N'importe quoi qui puisse la sortir de ce trou noir
Elle mendiait les lèvres gercées
L'âme brisée et le cœur déchiqueté
A coups de griffes de cette humanité
Rien qu'un soupçon de miracle

Mais nul ne semblait vouloir lui répondre
Et à l'horizon elle regarda se fondre
En un masque épais de brouillard opaque
Cette lueur qui avait semblé bienfaitrice
Mais qui n'était qu'un sourire démoniaque
Libéré à son intention par cette prédatrice
Qui la toisait avec ironie
Et que les autres appelaient "la vie"

Elle essayait de se raccrocher
A une quelconque opportunité
De continuer à persévérer
Mais il est si difficile de croire à la lumière
Lorsqu'on a encore le goût amère
Des ténèbres en soit
Se délectant de notre désarroi

Et son cri se répandait à l'infini
Dans l'espace creu de son esprit
Même sa voix ne suffisait plus
A porter ses mots qui lui barrait la vue
Tournoyant devant ses yeux
Tels des oiseaux venus des cieux
Délivré un message ténébreux
Et ses doigts à défaut d'encre usaient de son sang
Afin de graver tout espace blanc
Des tâches écarlates de son histoire macabre
Et qu'en écho la répète même les arbres

Et souvent elle en suffoquait
A force de chercher des mots convenables
Pour nommer cette douleur incommensurable
Nul peine au monde
Ne devrait être ressenti avec une telle violence
Nul châtiment au monde
Ne devait asservir autant de souffrance

Elle était constamment entouré
Mais toujours aussi esseulée
Car les gens préfèrent rester aveuglé
Face à la douleur d'autrui
Les plus forts n'en n'ont que faire des démunis

Et la nuit elle en tremblait, toute seule dans son lit
Se demandant jusqu'à quel point son esprit meurtris
Continuerait à supporter cette vague de souffrance
Et à porter le poids si lourd de cette sentence
Et c'était dans ces moments qu'elle avait le plus peur
Se demandant avec la plus grande frayeur
Si elle ne finirait pas quand même
Par se laisser tombé elle-même

Et même dans les moments de courts bonheur
Ces instants ou enfin elle riait en dehors de ses pleurs
Un refrain lugubre et funeste
S'imisçait en elle
Reprenant encore et encore de plus belle
De la chanson en oubliant le reste
Lui repétant sans arrêt
Tel un maudit farfadet
Qu'il était temps d'en finir
Puisqu'elle n'avait plus d'avenir

*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-

May Robin

Les gens pouvaient vivre et être heureux. Mais malheureusement je ne faisais pas partis de cette minorité à laquelle cette chance était accordé. Je faisais partis de ceux-là qui se contentait d'exister pour regarder les autres vivre. Je n'étais pas à proprement parler ce qu'on l'on pourrait appelé l'image de la solitude. J'étais très bien entourée, constamment. Mais les gens ne voient que ce qu'ils ne veulent ou la plupart du temps ils sont trop centrer sur eux-mêmes pour faire attention aux autres.
Certains jours j'avais l'impression d'aller bien. C'était  souvent les meilleurs moments que je vivais réellement depuis longtemps. Je pouvais être vraiment enjouée pour une fois, mais ça ne durait jamais bien longtemps. Car ce voile sombre qui me poursuivais revenait sans cesse ternir mon soleil.

Je me suis souvent demandé le genre de personne que j'aurais été si certains faits de mon histoire s'étaient déroulé autrement. Qui ne l'a pas déjà fait d'ailleurs ? Mais peu de personne réalise que ces même faits ne caractérisent pas toujours qui nous sommes, mais également ce que les autres ont fait de nous.

J'étais ainsi en réalité. Je pensais trop. A propos de tout et de rien, de la vie et du néant., de l'existence et de l'au-delà et me demandais ce à quoi pouvait bien ressembler l'enfer puisque le monde était une telle pourriture. Était-il réellement possible qu'il existe quelque chose d'encore pire ?

Je pensais tellement que je n'arrivais pas à tout garder pour moi et que mes réflexions partaient en tout sens sur les pages que je noircissais à longeur de journée. J'avais toujours l'impression que tout l'encre du monde ne suffirait jamais et que le sang coulant dans mes veines finirait par se déverser afin de m'aider à raconter tout ce que je ne pouvais exprimer.

Depuis longtemps je m'étais habitué à cette douleur incendiaire qui me rongeait la poitrine dès que je me réveillais le matin. Cet élément faisait partis intégrante de mon quotidient. Il était constant mais ne me torturait pas à chaque instant. Il suffisait juste de savoir le refouler le temps qu'il fallait avec les bons moyens, et écrire en était un. Écrire me sauvait et me détruisait parce que j'avais peur de tout ce qui pouvait s'échapper de mon esprit et parce que lire ma propre folie m'éloignait chaque jour un peu plus du monde.

Je ne m'apperçu que j'étais arrivé que lorsque le bus s'arrêta à mon arrêt et de nouveau propulser dans la réalité je rangeai mon cahier et mon stylo dans mon sac et remis mes écouteurs avant de me lever de mon siège et de me dirriger vers la sortie. En émergeant dehors le vent glacial de ce début de novembre me frappa et je décidai de remonter la capuche de mon sweat-shirt.

Tout à coup surgit de nul part cette impression d'être observé et lorsque je levai le regard vers le bus que je venais de quitter, j'apperçu sur le siège derrière lequel j'étais assis, ce garçon blond qui me fixait de ses yeux gris. La façon qu'il avait de me regarder me frappa. Il y avait quelque chose d'intense et d'enygmatique. Je ne comprenais pas au juste ce que son regard essayait de me transmettre ou pour mieux dire je ne voulais pas essayer de comprendre.

Le bus poursuivis son chemin et je me poursuivis ma route, me mêlant aux passants qui ne semblait nullement prêter attention à la forme inexistante qui se déplaçait au milieu d'eux.


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