Chapitre 6

On dit souvent que chaque journée est unique, que les jours ne se ressemblent pas et que, si tel est le cas, c'est à nous de faire en sorte qu'il se passe quelque chose de nouveau, de différent. Pourtant, en me levant ce matin, j'ai eu la désagréable impression de revivre le cauchemar d'il y a presque dix mois.

Se mettre debout, les jambes tremblantes.

Attraper des vêtements noirs et les enfiler, perdu dans ses pensées, dans ses regrets, dans ses souvenirs.

Tenter de maquiller le désastre causé par les nombreuses nuits blanches.

Esquisser un faible sourire en retrouvant les autres dans le salon. Un sourire mince et réconfortant alors qu'au fond, on a tous envie de fondre en larmes.

Et comme la foudre a frappé deux fois au même endroit, deux fois sur cette maison, deux fois sur cette famille, nous sommes moins nombreux que la dernière fois. Elle est là, la différence de cette journée, mais Chase nous a rejoint et a fait voler en éclats la seule chose qui me raccrochait à la réalité.

Ai-je enfin réussi à fermer les yeux suffisamment longtemps pour entrer dans le monde des songes ? Suis-je en train de cauchemarder ? De revivre l'enterrement de Sophia ?

Je m'accroche au canapé et mes doigts s'enfoncent dans le tissu. Le décès de Sophia m'a crevé le cœur. J'ai été aveuglée par ma douleur au point de prendre des décisions hâtives. Mais contre toute attente, et alors que cela me semblait impossible, je suis finalement parvenue à remonter la pente.
Cette nouvelle chute est tout aussi douloureuse que la première, si ce n'est plus. Quand Matthieu et Mégane m'ont hébergée, nous dînions joyeusement chaque soir. Nous étions toujours cinq autour de la table. Puis Sophia est partie, nous laissant partager des repas silencieux à quatre. Et ma famille de cœur ne sera plus jamais la même puisque désormais, nous ne sommes plus que trois pour dîner. Trois âmes esseulées, brisées.

J'ai pris le volant, bien que peu certaine de pouvoir conduire au retour, et pendant le trajet, un silence de cathédrale règne dans l'habitacle. Des dizaines et des dizaines de souvenirs flottent autour de moi. Je connais Sophia et ses parents depuis toujours et aujourd'hui, des images de Matthieu m'accompagnant à chaque moment clé de ma vie ressurgissent. Je le sens encore me serrer dans ses bras, me souffler à l'oreille que tout va s'arranger lorsque je sonnais chez eux tard le soir parce que mes parents m'avaient mis dehors. Je le revois me sourire lorsque je passais les grilles de l'école primaire avec Sophia. Je me souviens de chacun de ces moments que nous avons partagés : nos rires, nos discussions sur mon avenir, sur mes études, nos soirées karaoké en famille. Je me rappelle encore de mon premier jour de fac. Il avait pris sa journée, nous avait déposées et attendu sur le parking. C'était inutile, mais le savoir dans le coin nous avait rassurées et il avait déclaré qu'ainsi, en cas de problème, « vous savez où me trouver ». Matthieu était tout le contraire de mon père. Il ne m'a jamais imposé sa vision de la vie. Il m'écoutait attentivement, prenait en compte mes opinions et mes émotions. Il avait toujours du temps pour me réconforter, pour me conseiller. Lorsque je doutais de moi, il me remontait le moral. Je ne voulais pas me poser avec un garçon et préférais profiter de la vie ? Aucun problème, tant que je faisais attention. Je voulais partir à l'étranger ? Pourquoi pas, si c'était ce dont j'avais envie.

Matthieu n'était pas mon père, mais il agissait comme tel. Il n'a jamais fait la moindre différence entre Sophia et moi. Je crois qu'il me considérait un peu comme sa fille et je regrette d'avoir gâché le peu de temps qu'il nous restait ensemble. J'aurais aimé le remercier d'avoir pris soin de moi. J'aurais aimé m'excuser d'être partie à New Paltz et d'avoir abandonné tout le monde, les laissant seuls pour affronter le décès de Sophia. J'aurais aimé faire tant de choses, lui dire tant de mots, mais il est trop tard. Et si je ne l'ai pas fait plus tôt, ce n'est pas par fierté, mais simplement parce que je n'étais pas prête, alors je vais pleurer aujourd'hui. Je vais pleurer tous ces regrets, mais demain, ce sera terminé. Je me promets de ne pas être trop dure avec moi-même et de ne garder que les bons moments. Une nouvelle fois, ce sera difficile parce que, comme Sophia, tous ces souvenirs ne combleront jamais le vide qu'il a laissé derrière lui. Mais je me relèverai. Plusieurs personnes comptent sur moi, ont besoin de moi, et cette fois-ci, je ne me laisserai pas submerger par le chagrin. Je serai forte pour les autres comme ils l'ont été pour moi la première fois. Cette fois, je ne prendrai pas la fuite.

Je devrais peut-être vous attendre dans la voiture.

La voix de Chase me tire de mes pensées. Dans le rétroviseur, j'observe Mégane et Eliott quitter le véhicule garé devant l'église. Je soupire longuement, le cœur serré, et me tourne vers mon ami.

Si tu n'as pas envie de venir, tu n'es pas obligé de nous accompagner.
Je ne le connaissais pas, je ne me sentirai pas à ma place et...

Il laisse sa phrase en suspens et jette un coup d'œil à la foule qui patiente devant le bâtiment. Ses doigts se resserrent sur sa ceinture, il se racle la gorge et s'humidifie les lèvres.

Ça te rappelle de mauvais souvenirs, deviné-je.
Un peu mais j'ai tourné la page. Si tu veux que je t'accompagne, je le ferai.
C'est égoïste, mais j'aimerais que tu sois avec moi. J'ai besoin de quelqu'un sur qui m'appuyer. Ne me laisse pas toute seule, chuchoté-je, les larmes aux yeux.

Il m'embrasse sur la tempe et détache sa ceinture, décidé et sûr de lui. Ce simple geste me réconforte un peu et j'ai enfin le courage de quitter la voiture, à mon tour.
Je m'accroche au bras de Chase, comme si mes jambes allaient se dérober, et nous nous fondons dans la foule. Eliott se tient à la robe de Mégane qui, les joues baignées de larmes, tente de ne pas éclater en sanglots dès qu'elle ouvre la bouche pour saluer ou accepter les condoléances d'un proche. Je glisse une main dans son dos, nos regards se croisent et j'y lis toute sa gratitude. Tu n'es pas seule.

Je ne connais pas la plupart des gens que je croise et lorsque je reconnais des amis de la famille, quelques têtes connues de la fac, ou de vieilles connaissances de mes parents, je me fais toute petite et esquive les rares questions que l'on me pose. J'ai juste envie de disparaître, qu'on me foute la paix. J'aimerais que personne ne me regarde, pouvoir pleurer autant que je le souhaite, exprimer et crier ma douleur sans être observée. Je veux retourner à New Paltz, là où personne ne me connaît, là où personne ne me jugera et là où tout le monde me laissera m'effondrer.

Salut ma belle.

Je relève la tête et croise des yeux émeraudes. Le premier sourire sincère de la journée étire le coin de mes lèvres et je lâche Chase pour prendre Armand dans mes bras. Je niche ma tête dans le creux de son cou et prends le temps d'apprécier le câlin du seul ami, en dehors de Chase, dont je supporte la présence.

Je ne savais pas que tu viendrais, soufflé-je.
Je voulais surtout être là pour toi.

Je me détache de lui et prends une longue inspiration. Je ne suis pas seule, moi non plus. Armand se tourne vers Chase et lui tend la main, par pure politesse, avant de poser sur moi un regard interrogateur.

Salut, mec.
Il ne parle pas français.

Chase lui serre la main, les sourcils froncés, et ses yeux crient à l'aide. Le pauvre, il est complètement perdu. Je m'en veux de l'entraîner ici mais c'est lui qui a choisi de prendre cet avion. Il n'avait sûrement pas la moindre idée de ce qu'il se tramait dans ma vie mais maintenant qu'il est là, j'ai envie d'être égoïste et de profiter de son soutien.
En attendant d'entrer dans l'église, je me charge de faire les présentations entre mes deux amis et ils entament une discussion pour faire passer le temps. Comme Armand parle couramment anglais, je n'ai pas besoin de jouer les interprètes et pour être honnête, cela m'arrange. Je les écoute d'une oreille distraite en observant Mégane du coin de l'œil, juste pour m'assurer qu'elle ne va pas s'effondrer avant le début de l'enterrement.

La cérémonie à l'église est longue et éprouvante. Je m'appuie sur Chase, puis sur Armand. Je pleure, encore et encore. Mes jambes me soutiennent à peine, mes doigts tremblent et je me retiens de hurler mon chagrin à de nombreuses reprises. Non loin de moi, Mégane est dans le même état que moi et je suis certaine que Matthieu est partout autour d'elle comme il est partout autour de moi. Il est la rafale de vent qui s'engouffre dans le bâtiment et fait virevolter mes cheveux. Il est le parfum des fleurs qui embaume la pièce et me donne envie de cueillir une rose pour la glisser dans le cercueil. Il est ce grincement de porte qui me rappelle que lui était un bon père parce qu'il ne se serait jamais permis d'arriver en retard à un enterrement. Pas comme mes parents. Il est là, dans chaque recoin de l'église, dans chaque larme versée, dans chaque chant murmuré, dans chaque silence. Il est là, entre nous, autour de nous, en nous. Il est partout et pourtant, nulle part à la fois. Et la vérité, c'est que j'ai encore un peu de mal à réaliser que je ne croiserai plus jamais son regard.

Lorsque nous arrivons au cimetière, mes larmes ont cessé de couler. Je suis trop épuisée pour continuer à pleurer. J'observe la scène distraitement, perdue entre réalité et imaginaire, entre conscient et inconscient. Mégane sanglote lorsque le cercueil descend et Armand la retient quand elle manque de tomber. Je tends les mains vers Eliott qui, aussitôt, me rejoint et je le prends dans mes bras. Le petit garçon est désemparé. Sa mère n'est plus capable de le réconforter pourtant, ses joues sont tout aussi baignées de larmes que celles de Mégane. Mais je suis là et c'est mon rôle désormais de prendre soin d'eux.
Je le berce doucement contre moi en attendant que le cimetière se vide. Chacun dépose une fleur, adresse un mot ou un regard avant de s'éloigner. Je me tiens en retrait. Ces gens nous attendront sûrement à l'entrée puisque la famille a prévu de se retrouver après l'enterrement. Le décès de quelqu'un est le meilleur moyen de rassembler tout le monde, c'est bien connu.

Lorsqu'il ne reste plus que Mégane, Armand, Chase et moi, j'ai l'impression que tout le monde soupire de soulagement. La mère d'Eliott se laisse tomber à genoux, devant la pierre tombale de son mari et mon cœur se brise un peu plus, si cela est encore possible.
Les minutes s'écoulent, le temps est comme suspendu et bientôt, les pleurs de Mégane cessent. Elle se relève et, avant de se tourner vers nous, je l'entends chuchoter :

Je t'aimerai toujours.

Dans mes bras, Eliott s'est assoupi d'épuisement. Armand le récupère et du coin de l'œil, je vois le petit garçon se réveiller.

Je les ramène à la voiture. Prends ton temps, souffle mon ami avant de s'éloigner avec ma famille de cœur.

Je n'ai pas le courage de répondre. Je me contente de hocher la tête et de faire signe à Chase de me rejoindre. Il est resté loin derrière nous, respectueux, laissant ce moment privilégié aux personnes qui connaissaient Matthieu.
Je pose un regard triste sur les fleurs fraîches qui recouvrent sa tombe. Silencieusement, je m'excuse d'avoir commis tout un tas d'erreurs, puis je le remercie pour tout ce qu'il m'a apporté. Je fais tout ce que je n'ai pas fait lors de l'enterrement de Sophia. Je laisse ici, dans ce cimetière, tous mes regrets, tous mes remords, tout ce qui serait susceptible de m'empêcher d'avancer et lorsque je me sens vide, prête à reprendre ma route, je dépose l'une des roses que j'ai dans les mains sur la tombe et j'envoie un baiser volant à mon deuxième père.

Mes yeux dérivent sur la gauche et s'accrochent aux lettres gravées dans la pierre. Son prénom sur cette tombe manque de me faire succomber. Je prends une longue inspiration pour ne pas m'écrouler. Je fais un pas sur le côté et m'assois devant la sépulture de ma meilleure amie. Mon cœur se serre douloureusement mais je suis soulagée et contente de voir Chase s'installer à mes côtés.

Je te présente Sophia, soufflé-je. Mon petit ange.
Salut Sophia, j'ai beaucoup entendu parler de toi. Je suis Chase.

Un léger courant d'air fait virevolter mes cheveux et je souris, certaine qu'elle nous a entendu. Je sors mon téléphone, lance Imagine de John Lennon et le pose sur le sol entre elle et nous. La musique brise le silence glacial du cimetière. L'ambiance pesante, lugubre et triste de l'endroit se dissipe, laissant place à la légèreté et à l'apaisement.

Je n'avais pas remis les pieds ici depuis l'enterrement de Sophia. Je ne suis venue qu'une seule fois, quelques jours à peine après son décès. J'étais détruite, animée par la colère et un sentiment d'injustice. Ce jour-là, je ne lui ai rien dit de gentil. J'ai hurlé ma détresse à ma meilleure amie. Je lui ai dit des choses affreuses, je lui en ai voulu, à elle, d'avoir pris la route. C'était puéril de ma part mais c'était la seule façon que j'avais trouvée pour évacuer un peu ma rage et ma tristesse.
Aujourd'hui, bien qu'elle me manque toujours autant et que je souffre de son absence, je me sens bien plus sereine et calme que la dernière fois. Je me sens encore coupable de son accident, mais je suis sur la bonne voie. Petit à petit, je fais la paix avec moi-même, je réapprends à vivre sans culpabiliser. Le chemin est long et parsemé d'obstacles, mais j'avance.

La musique touche à sa fin. Je récupère mon téléphone et me tourne vers Chase. Ses cheveux ne sont plus aussi bien coiffés que lorsque nous sommes partis et le bout de son nez est tout rouge. Je crois qu'il est temps de rentrer. Il a suffisamment attendu pour moi.

Merci d'être resté.
C'est normal.

Il me sourit et nous nous relevons. Non, ce n'est pas normal, mais je ne le lui dirai pas. La majorité des gens serait parti, me laissant seule avec mes pensées et Sophia. D'autres, peut-être, seraient restés pour me réconforter. Ils se seraient montrés envahissants, m'auraient pris dans leurs bras et m'auraient chuchoté des mots consolants à l'oreille. Chase n'a fait ni l'un, ni l'autre. Il est resté pour me montrer son soutien, comme pour dire « je serai là si tu t'écroules ou si tu te tournes vers moi », mais il a gardé le silence, me laissant vivre ce moment toute seule. Il est un ami en or et j'aime cette facette de lui : il laisse toujours à ma solitude la liberté et l'espace dont elle a besoin pour exister.

Je suis sûr qu'elle est fière de toi, chuchote Chase alors que je dépose ma deuxième rose sur la tombe de Sophia.
J'espère.

Il m'adresse un sourire qui me donne espoir et, après avoir jeté un dernier coup d'œil aux prénoms des deux personnes qui sont parties, nous quittons le cimetière.

Je suis surprise de trouver mes parents à l'entrée. Ils se frottent les mains, sûrement gelés d'avoir attendu dehors par ce froid. Un léger sourire étire les lèvres de ma mère lorsqu'elle me voit et, pour la première fois depuis de nombreuses années, elle me prend dans ses bras.

Je suis désolée pour Matthieu. J'espère que tu tiens le coup.
Ça va, maman. Merci.

Je m'écarte et la repousse doucement, encore surprise par cette soudaine marque d'affection.

Vous êtes son petit ami ?

Je me tourne vers mon père et hausse un sourcil, intriguée. Puis je me retourne et retrouve Chase, derrière moi, toujours aussi perdu lorsque quelqu'un s'exprime en français. Je ne sais pas combien de temps il a l'intention de rester à Paris, mais il devrait peut-être envisager d'apprendre quelques mots.

C'est un ami de New Paltz, il ne parle pas français, expliqué-je pour la seconde fois de la journée.

Ma mère hoche la tête, un peu sceptique, avant de lui tendre la main. Mes parents ne sont pas des experts en anglais, mais ils se débrouillent et je les laisse se présenter.
Mon père ne me prête quasiment aucune attention mais je ne m'en formalise pas. Je n'ai pas envie de me prendre la tête avec eux aujourd'hui et je suppose qu'il a besoin d'un peu de temps pour encaisser ce que je lui ai dit la veille.

Tu devrais venir dîner à la maison avant de rentrer, propose ma mère.
D'accord, je passerai sûrement en fin de semaine.
Viens aussi, Chase. Nous serions ravis de faire ta connaissance.
Euh... Oui... moi aussi.

J'esquisse un sourire amusé, pas certaine qu'il se réjouisse réellement de passer une soirée en compagnie de mes parents mais ils ne semblent pas le remarquer. Nous discutons encore quelques minutes avant de rentrer chacun de notre côté.
Chase et moi retrouvons Mégane, assise à l'arrière de la voiture, des mouchoirs dans les mains, ainsi qu'Armand et Eliott qui discutent.

Merci de t'être occupé d'eux, soufflé-je lorsque mon ami descend de la voiture.
Ce n'est rien, vraiment. Comment tu te sens ?
Pas aussi mal que la dernière fois. Je tiens le coup.
Tant mieux mais n'hésite pas si tu as besoin de quoi que ce soit. Je suis encore en vacances, je peux venir à n'importe quelle heure.
T'es un ange.
Il y a une soirée pour le nouvel an. Tu devrais passer jeudi, ça te changerait les idées.
Comme d'habitude ?
Comme d'habitude, acquiesce-t-il.

Je hoche la tête. Nous fréquentons la même soirée depuis trois ans. Cette année, j'aurais dû être à New Paltz pour penser à autre chose. Je ne suis pas encore certaine d'être prête à affronter cet événement, là où nous avons toujours eu l'habitude d'aller, sans Sophia. J'avance, certes, mais c'est peut-être encore trop tôt.

J'y réfléchirai.
Tiens moi au courant.
Bien sûr. Je vais y aller. Encore merci.

Je l'embrasse sur la joue et pose une main sur la portière. Armand me retient. Il glisse un regard vers la voiture, comme pour s'assurer que personne ne peut nous entendre, avant de se concentrer sur moi.

Ce n'est sûrement pas le bon moment mais Eliott m'a parlé de sa chambre.
De sa chambre ? répété-je, intriguée.
Hum... Il avait prévu de la repeindre avec Matthieu, quelques jours avant son décès. Je crois que ça lui ferait du bien d'aller jusqu'au bout de ce projet, pour son père.
Tu as raison. Je vais voir ce que je peux faire avant de repartir.
Appelle-moi si tu as besoin d'aide.

Je lui souris. Il dépose un baiser sur ma tempe avant d'ouvrir ma portière. J'ai encore du mal à croire qu'Armand soit là pour moi, comme au bon vieux temps, alors que je suis partie comme une voleuse pendant des mois, sans lui donner de nouvelles. Je doute que tous mes amis réagissent de la même manière si je me pointe à la soirée du Nouvel An.

Nous adressons un signe de la main à Armand et je démarre. Nous déposons Mégane au lieu de rendez-vous pour les retrouvailles en famille puis nous rentrons à la maison. Eliott a besoin de repos, pas de revoir des gens qu'il ne connaît même pas et moi... en réalité, moi non plus je ne les connais pas et je n'ai aucune envie d'aller boire un verre après cette longue journée. J'irai chercher Mégane lorsqu'elle m'appellera. En attendant, je dois m'occuper du petit frère de Sophia et j'ai bien l'intention de lui redonner le sourire. Il veut repeindre sa chambre ? Eh bien repeignons-la.

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Hello ! 👋🏻

J'espère que vous allez bien ! Je dois déjà proposer les mouchoirs ou ça va ? 👀

Pour une fois, je n'ai pas fait pleurer tout le monde (je crois ?) et Harmonie avance ! Mais ne nous réjouissons pas trop vite, elle risque de chuter de haut dans le prochain chapitre...
Accrochez-vous, Chase et ses révélations vont pointer le bout de leur nez  👀

À la semaine prochaine pour la suite ! 😘
Bonne semaine 💙💜

Instagram : mllejustine28_

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