Chapitre 5
Quelques minutes après notre discussion, Chase s'est endormi dans le canapé, ses bras autour de ma taille. Comme à mon habitude, moi, je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Une fois certaine qu'il dormait profondément, je me suis éloignée pour récupérer mon téléphone et, dans le noir, j'ai passé de longues heures à faire des recherches. De temps en temps, mon ami marmonnait des mots inintelligibles. Son sommeil a été agité mais il ne s'est pas réveillé une seule fois.
J'ai conscience de l'effort qu'il a fait en me dévoilant ses failles. Il a fait preuve de beaucoup de courage, je le sais. Et je mentirais si je disais que son aveu ne m'avait pas déstabilisée, mais je ne pouvais pas me permettre de lui montrer que j'étais troublée. Ce n'est pas ce dont il avait besoin. Ce n'est pas la réaction qu'il voulait voir sur mon visage. Rongé par les remords, il semble souffrir de la situation pourtant, il ne fait rien pour y mettre un terme et j'aimerais bien comprendre pourquoi.
Ce matin, l'ambiance était étrange entre nous. Je ne crois pas qu'il regrette ce qu'il m'a confié puisque, s'il dit la vérité, il est venu pour cela. Je pense qu'il appréhendait encore ma réaction, comme si j'allais soudainement le repousser. Ce que je devrais peut-être faire, finalement.
Je l'ai bien compris, le jeu auquel il s'adonne n'est pas sans conséquences. Comme il me l'a confirmé, ils étaient au minimum deux, ce qui n'est pas surprenant. Rares sont ceux qui jouent seuls à la roulette russe ; cette mise en scène de son propre suicide implique un public.
Cette nuit, perdue dans mes pensées, je me suis soudainement souvenue d'une conversation avec Linh et Lexie. Ces derniers mois, le taux de suicide a augmenté et de nombreuses personnes avaient perdu la vie en jouant à la roulette russe. Seules, semble-t-il. Je ne peux pas encore l'affirmer, mais je suis presque persuadée que Chase a un lien direct avec tous ces décès. Je ne peux pas croire qu'il connaissait tous ces gens. Prend-il plaisir à forcer des inconnus à jouer avec lui ? C'est possible mais rien que d'y penser me fait froid dans le dos.
Il me manque encore trop d'informations pour comprendre Chase et pour, peut-être, lui venir en aide même s'il aura sûrement besoin d'une personne diplômée pour mettre un terme à ce qui semble être devenue une addiction chez lui.
Si mon hypothèse s'avère être vraie, s'il joue avec des inconnus et qu'il est responsable de tous ces décès, c'est qu'il maîtrise ce jeu. J'ai lu des articles toute la nuit ; il existe plusieurs manières d'augmenter ses chances de gagner, mais chacune d'entre elles nécessite de l'entraînement. Et s'il s'est entraîné, c'est qu'il n'a pas l'intention de mettre fin à ses jours. Il joue avec la mort, il la défie constamment sans pour autant la rencontrer. Alors pourquoi prendre part à ce jeu si dangereux ? Quelles sont ses motivations ? Quel est son but ? Quelles sensations cherche-t-il à obtenir ? Peut-on réellement parler d'addiction dans son cas ? Se pense-t-il supérieur à la mort ? Croit-il pouvoir y échapper ? Ou est-il simplement avide de contrôle ?
Trop de questions se bousculent encore dans ma tête. Je vais devoir me montrer patiente. J'envisage trop de pistes différentes, il est préférable que j'attende qu'il me livre ses secrets. Pour le moment, je ne sais pas encore comment me positionner. J'aimerais rester auprès de lui pour l'épauler, comme n'importe quelle amie le ferait, mais j'ai peur de ne pas être au bout de mes surprises. Je dois rester sur mes gardes.
– Tu ne m'as jamais vraiment parlé de tes parents, souffle Chase dont j'entends à peine la voix par-dessus la radio.
Je baisse un peu le son pour faciliter notre discussion et reste concentrée sur la route. Sur les conseils de Mégane, j'ai décidé d'aller voir mes parents ce matin. Elle a raison, je ne pourrais pas les ignorer lors de l'enterrement demain et finalement, peut-être qu'après toutes ces années de disputes, nous allons enfin réussir à nous entendre. Il y a quelques semaines, j'envisageais de leur laisser une chance lors de mon retour. Seulement, ce ne devait pas être aussi tôt. Mais maintenant que je suis là... Inutile de repousser davantage l'échéance.
– Il n'y a pas grand-chose à dire.
– Pourquoi tu ne vivais plus chez eux ?
– Parce que j'étais trop bornée pour mettre de l'eau dans mon vin.
– Ça ne répond pas à ma question.
Je soupire et, nerveuse, je change de musique. Je souris comme une idiote en entendant les premières notes de La vie en rose d'Edith Piaf. Il n'y avait que Sophia pour télécharger ce genre de chansons sur mon téléphone. Je l'écoutais toujours sans jamais y porter un réel intérêt. Aujourd'hui, elle résonne différemment. Dans cette ville, dans cette voiture dans laquelle mon amie s'asseyait presque chaque matin, cette musique vient de prendre un tout autre sens : celui de son absence.
– J'avais un petit ami qui ne correspondait pas aux attentes de mes parents. Nous nous sommes disputés des centaines de fois à son sujet. Ils m'ont toujours assuré que ça ne fonctionnerait pas, qu'il finirait par me larguer. Plutôt que d'envisager leur point de vue, plutôt que d'essayer de les rassurer, je me suis énervée. Lorsqu'ils m'ont mise à la porte pour la énième fois, je ne suis pas revenue. J'ai choisi de rejoindre celui que j'aimais et qui m'a hébergée. Mais mes parents avaient raison.
– Il t'a quittée ?
– Ouais. Mais j'avais trop de fierté pour rentrer chez moi en pleurant parce que je savais qu'ils n'attendaient que ça : que je leur montre qu'une fois de plus, j'avais eu tort. Alors j'ai fui chez Sophia. On en vient toujours au même point. Je fuis, constamment.
– T'étais jeune et tu voulais vivre tes propres expériences, il n'y a rien de mal. Ils auraient dû te laisser aimer ce garçon, peu importe si tu fonçais droit dans le mur.
– Si c'était que ça... Nous ne vivons pas de la même manière. Ils attendaient de moi que je suive leurs règles, que je reproduise leur parcours de vie si parfait, que je fasse de longues études, que je me trouve un mari pour l'épouser et on connaît la suite. Moi, j'aspirais à autre chose. Je voulais m'amuser, être heureuse, voyager. Ça ne leur a jamais plu.
– C'est quand la dernière fois que tu les as vus ?
– A l'enterrement de Sophia.
Et avant son décès, je ne leur avais pas parlé depuis presque trois ans. Mais ça, je me garde bien de le lui dire parce que, de toute évidence, il ne le comprendrait pas, lui qui est si proche de sa famille.
– Comment tu te sens, là ?
– Bizarrement, je me sens bien. Je n'ai rien à perdre. Je tente ma chance et si ça se passe mal, si nous ne sommes pas capables de ramasser les pots cassés, c'est qu'il est soit trop tôt, soit trop tard pour réparer nos erreurs.
Au même moment, je me gare devant la maison dans laquelle j'ai grandi. J'arrête le moteur et jette un coup d'œil à la façade. Rien n'a changé et sans surprise, tout est presque trop beau pour être vrai. Le petit carré de pelouse devant est parfaitement tondu et malgré le froid, les fenêtres sont décorées de jardinières fleuries. Les guirlandes lumineuses ont été méticuleusement accrochées, la décoration extérieure soigneusement pensée. Rien ne dépasse. Aucun pas de travers. Tout est trop parfait, comme d'habitude.
– Je t'attends là, déclare Chase, mettant fin à ma contemplation.
– Ouais... Je reviens vite.
Il hoche la tête tandis que je quitte la chaleur du véhicule, prête à affronter le froid et peut-être la tempête de neige qui m'attend à l'intérieur.
J'avance prudemment dans l'allée, prenant garde à ne pas glisser sur le sol givré, et frappe doucement à la porte. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, j'appréhende les retrouvailles avec mes parents. Je n'ai pas pensé une seule seconde à la réaction qu'ils auront en me trouvant devant eux. Et s'ils me rejettent ?
Je n'ai pas le temps de tergiverser plus longtemps. La porte s'ouvre sur celle dont je suis le portrait craché, ou presque. Ma mère écarquille les yeux en me découvrant et je m'écarte d'un pas, comme brûlée par son regard. Surpris, perdu.
– Harmonie ? Je... Qu'est-ce que tu fais là ?
Bonjour maman. Oui, moi aussi, je suis désolée pour tout ce qu'il s'est passé et je suis contente de te voir.
– Je suis rentrée quelques jours pour l'enterrement. Je passais dans le coin alors... je me suis arrêtée.
Elle me dévisage longuement, comme si la scène était surréaliste, comme si elle n'était pas certaine que je sois vraiment devant elle. Je ne serais même pas surprise de la voir se pincer le bras. Mais non, ce n'est pas un rêve, ni un cauchemar d'ailleurs, et j'espère que ça ne va pas le devenir.
– Je peux entrer ?
– Oh euh... oui, évidemment.
J'ai rarement vu ma mère aussi déstabilisée. C'est presque grisant de la voir perdre pied, de faire voler en éclats son petit monde et la perfection de son quotidien, de sa routine. Ses réactions prouvent que mon retour la touche et qu'importe la manière dont elle l'est, ça me va. Je me fiche qu'elle soit heureuse de me voir ou que toute la haine ressurgisse brusquement. Tant qu'elle ne reste pas indifférente, c'est suffisant.
Je dépasse ma mère et retrouve le chemin du salon sans aucune difficulté. Tout comme l'extérieur de la maison, l'intérieur est intact, comme dans mes souvenirs. Chaque objet est à sa place, exactement au même endroit que lorsque je suis partie trois ans plus tôt. Mes parents sont maniaques, peut-être trop. Ils l'ont toujours été et il semblerait que malgré les années et mon absence, rien n'ait changé, comme si la maison entière avait été mise sous cloche, qu'elle était restée figée dans la glace jusqu'à mon retour. Comme si mes parents avaient cessé de vivre depuis mon départ. Mais en réalité, ils ont simplement poursuivi leur vie, sans perdre leurs habitudes, sans flancher.
– Chérie ? Qui est-ce ?
J'entends mon père avant de le voir et quand il débarque dans le salon, mon cœur se serre. Dire qu'il n'a pas pris une ride serait un mensonge et je réalise brusquement tout le temps que nous avons perdu à nous disputer, à nous balancer des reproches à la figure, à constamment raviver les flammes de nos différends au lieu d'apaiser les tensions.
– Harmonie..., souffle-t-il d'un ton presque hautain. Tu es finalement revenue.
Je secoue la tête, presque déçue. Il se réjouit de mon retour, mais pas pour les raisons que j'espérais. Il est ravi de me trouver dans son salon parce qu'il pense que je suis revenue définitivement, que j'ai craqué. Raté.
Mes parents pensaient qu'après le décès de Sophia, je viendrais me réfugier chez eux. C'est ce qu'ils attendaient de moi depuis des années, depuis que j'avais pris la fuite pour loger chez mon ex-petit ami. Mon départ pour les États-Unis ne leur a pas plu. Je leur échappais, une nouvelle fois, mais ils n'ont jamais démordu : je finirai par rentrer.
Et mon père croit que ce jour est arrivé. D'ici quelques minutes, il criera sur tous les toits qu'il avait raison, que sa fille a échoué dans sa vie et qu'elle est revenue, la queue entre les pattes après avoir pris conscience que, finalement, elle aurait dû respecter les règles imposées par ses parents et suivre la vie qu'ils avaient tracé pour elle.
Seulement, je ne suis pas ici pour ça. J'ai pris mon indépendance il y a plusieurs années et, une chose est sûre, je n'ai pas envie de la perdre. Jamais je ne pourrai revenir en arrière. Je ne leur rendrai plus jamais de comptes sur mes sorties, je ne respecterai plus aucun couvre-feu, plus aucune de leurs règles stupides. Pour rien au monde je ne supporterais leurs discours moralisateurs sur mes choix de vie, sur mes amis ou sur mes coups d'un soir. Je suis libre et j'ai bien l'intention de le rester.
– Je fais simplement un aller-retour pour l'enterrement de Matthieu.
– Tu n'as pas laissé tomber tes cours à l'étranger ? Ton petit manège n'est pas encore terminé ?
– Non. Ça se passe très bien, il n'y a aucune raison pour que je laisse tomber.
Ma mère garde le silence et je peine à comprendre ce qu'elle ressent. Est-elle heureuse de me trouver chez elle ? Ou mène-t-elle un combat intérieur pour savoir si elle devrait me hurler dessus ou non ?
Je la regarde s'installer sur une chaise, autour de la table du salon, et je choisis de l'imiter pour éviter la confrontation avec mon paternel. Ma réponse ne lui plaît pas mais tant pis.
C'était peut-être stupide d'espérer rattraper le temps perdu, de vouloir mettre un terme à nos conflits. Les gens ne changent que pour de bonnes raisons et depuis mon départ, je n'ai pas l'impression qu'ils se soient remis en question. Pourtant, moi, j'ai eu le temps de le faire.
– Comment tu vas ?
La question de ma mère paraît banale, mais venant d'elle, c'est comme remonter à la surface pour retrouver l'oxygène. Je ne me souviens pas de la dernière fois qu'elle me l'a posée. Elle s'intéresse enfin à moi, à mon ressenti, à mes sentiments et à mes émotions, et c'est tout ce dont j'ai toujours eu besoin.
– Pas très bien depuis que Mégane m'a appelée, confié-je.
– Tu tiens le coup ?
– Il le faut.
Mon père prend le relais et m'interroge sur ma vie à New Paltz. Je ne m'étends pas trop sur le sujet et choisis d'omettre certains détails. Je ne sais pas s'ils s'attendent à ce que je me sois trouvée un petit ami, eux qui n'ont jamais accepté que je change de partenaire plusieurs fois dans la semaine et qui n'aspiraient qu'à dénicher le gendre parfait, mais je ne prendrai pas le risque de m'engager sur ce terrain glissant. J'aimerais que cette conversation se déroule au mieux. J'ai grandi, j'ai réfléchi et je sais que j'ai mes torts. Si nous évitons les sujets sur lesquels nous avons toujours été en désaccord, peut-être parviendrons-nous à renouer le contact.
Peut-être.
Ou peut-être pas.
Voyant que j'esquive certaines de ses interrogations, que je ne donne aucune précision, mon père retombe dans ses travers. À l'instar d'un interrogatoire, il s'arme de patience pour me faire céder. Il m'interroge sans relâche, ses questions sont de plus en plus précises, ne laissant que peu d'issues de secours ou de chance de les contourner.
Quelques années plus tôt, je me serais agacée. Je n'aurais pas cédé, mais je me serais braquée et nous serions montés dans les tours. C'était toujours le même schéma. Il insistait lourdement et je finissais par craquer. Je criais, je lui reprochais de ne pas me faire confiance, d'être constamment sur mon dos et lui, il répondait que j'étais trop insolente, que je lui manquais de respect et qu'il attendait le jour où je grandirais, celui où je prendrais conscience que dans la vie, on ne peut pas enfreindre les règles. Je me moquais toujours de lui parce que, et je le pense encore aujourd'hui, il y a bien trop de restrictions, trop de choses que l'on ne peut pas faire et qui, parfois, nous empêchent de vivre et d'être heureux, tout simplement. Je ne pense pas qu'il soit judicieux d'enfreindre toutes les règles mais parfois, en contourner quelques-unes ne fait pas de mal. En général, j'énervais suffisamment mon père pour qu'il me jette dehors.
Mais aujourd'hui, j'ai changé. J'ai grandi. J'ai mûri. Et j'ai compris que ma meilleure arme est de le prendre à son propre jeu. Alors, à mon tour, je fais preuve de patience et, sans broncher, je réponds à chacune de ses questions calmement, évitant soigneusement les sujets que je n'ai pas envie d'aborder. Je fais parfois mine de ne pas avoir compris et je me lance dans des explications sans rapport.
Finalement, je me lasse la première et opte pour la vérité. Je ne compte pas rester dans le coin éternellement, autant aller droit au but.
– Écoutez, je n'ai pas l'intention de rester en France. D'ici quelques jours, je serai repartie et j'aurais très bien pu ne pas venir. Mais je l'ai fait, non pas parce que je suis devenue la fille parfaite dont vous rêviez, mais parce que j'aimerais que vous, comme moi, nous fassions des efforts et des concessions pour améliorer nos relations. Alors non, je n'ai pas rencontré l'homme de ma vie, je continue de m'amuser, j'aime mes études et je suis partie étudier ailleurs parce que j'en avais envie et besoin. Et non, je ne serais jamais celle que vous voulez que je sois parce que je fais ce que je peux pour continuer à avancer dans ma vie sans perdre pied et je suis sincèrement désolée si ce n'est pas assez pour vous. Mais c'est comme ça et si vous n'avez pas envie de faire des efforts pour m'accepter telle que je suis, avec mes défauts et mes erreurs de parcours, je ne reviendrai plus frapper à la porte de cette maison.
Le silence s'abat dans le salon après ma longue tirade et il me faut de longues secondes pour reprendre mon souffle. Le regard de mon père est dur. S'ils le pouvaient, ses yeux se transformeraient en revolver et il m'abattrait sur place. Il n'apprécie pas ma prise de parole mais je m'en fiche. Seulement, lui qui a toujours rêvé d'avoir le contrôle sur ma vie, préfère garder le silence pour ne pas risquer de me perdre définitivement. Parce que, je le sais et je n'en doute pas, il garde espoir même si je suis en train de lui échapper.
– Tu as raison. Ça ne coûte rien d'essayer, acquiesce ma mère.
Je lui accorde un sourire qu'elle me retourne à peine. Dire que je ne m'attendais à rien de plus serait mentir mais c'est déjà beaucoup. Certes, j'aurais préféré lire du regret dans leurs regards, qu'ils comprennent que j'essaye de garder la tête hors de l'eau et que pour cela, j'ai parfois besoin de sortir des sentiers battus. Mais ce sont mes parents et je les connais. Ma mère essaiera, tout n'est peut-être pas perdu.
Je reste avec eux encore un moment. Nous changeons de sujet et je leur pose des questions sur leur vie. La discussion n'est pas aussi fluide que je le voudrais. Nous sommes tous les trois sur la retenue, les non-dits planent, les rancœurs virevoltent et les remords dansent autour de nous. Je n'ai pas été une fille parfaite et j'ai presque envie de m'excuser pour tout ce que j'ai fait.
Presque.
Mais je ne suis pas encore prête à faire cette concession pour eux.
Un jour, je le ferai. Je demanderai pardon pour mes erreurs. Pardon d'avoir crié, pardon d'avoir cru qu'ils me voulaient du mal, pardon d'avoir bravé leurs règles juste pour les pousser à bout. Je le ferai un peu pour eux, mais surtout pour moi. Pour retirer ce poids qui pèse sur mes épaules et sur mon cœur.
Un jour.
Mais pas aujourd'hui.
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Hello ! 👋🏻
Comment allez-vous ?
Depuis le temps que l'on parlait d'eux... Les parents d'Harmonie viennent de faire leur entrer ! 👀
Que pensez-vous d'eux ? Leurs relations vont-elles s'améliorer ?
Et qu'avez-vous finalement pensé de la réaction d'Harmonie après les aveux de Chase ?
Vous l'aurez sûrement compris, le prochain chapitre ne sera pas joyeux. L'enterrement de Matthieu arrive, préparez vos mouchoirs
La suite ce week-end ! 💜💙
Bonne fin de semaine 😘
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