Chapitre 4
J'ai l'impression que plusieurs jours se sont déjà écoulés depuis mon arrivée et malgré le vol et le décalage horaire, je suis incapable de trouver le sommeil. Je ne sais plus ce que je dois faire passer en priorité. Mon temps ici est compté mais je ne peux pas me précipiter et bouleverser davantage Harmonie. Je ne suis même pas encore certain d'avoir envie de lui confier toute la vérité.
Si je ne le fais pas, s'en rendra-t-elle compte ? Aura-t-elle suffisamment d'armes pour se protéger de Tom ? Le mieux serait que je me montre complètement honnête avec elle mais je crains sa réaction. Cela semble évident qu'elle va prendre la fuite en apprenant ce que je fais lorsque je ne suis pas en cours ou chez moi. Je n'aurais peut-être même pas le courage d'affronter son regard qui, sans aucun doute, changera. Elle ne me verra plus jamais de la même manière. Je ne serai plus son ami, celui qui l'aide à avancer dans sa vie. Je serai un meurtrier. Que pourrait-elle voir d'autre ?
J'ai dix jours pour tout lui dire mais j'ai bien peur que ce soit trop peu. Je me sens perdu. Les grains de sable de mon sablier tombent un par un, me rendant de plus en plus nerveux et si je ne continue sur cette lancée, je vais perdre le contrôle de la situation.
J'étais décidé à la convaincre de rentrer avec moi, mais à présent, je ne suis plus sûr de rien. Elle affronte un nouveau deuil, quelques mois seulement après le décès de Sophia, et il faudrait être aveugle pour ne pas voir à quel point elle est épuisée par tout ce qu'il se passe. Je n'ai aucun mal à deviner sa douleur. Il est évident que revenir ici n'est pas simple pour elle. Elle a tellement de choses à gérer. Je me déteste d'être auprès d'elle pour une mauvaise raison. Je crains de l'anéantir davantage. Elle vacille déjà au bord du gouffre, je refuse d'être celui qui la pousse et la fait tomber. Je ne veux pas tenir ce rôle.
Je quitte la chambre et m'aventure dans les couloirs de la maison plongée dans le noir. Stupidement, j'ai cru qu'elle me rejoindrait après avoir couché le petit frère de Sophia. Je m'attendais à la voir s'allonger sur le lit à côté du mien, mais elle n'est jamais venue. Et elle ne mettra sûrement pas les pieds dans cette chambre avant plusieurs jours.
Je pousse doucement les portes, une à une, à la recherche de ma jolie blonde. Je ne la trouve nulle part et je commence à me dire qu'elle est probablement sortie lorsque je l'aperçois, assise contre le lit d'Eliott. Elle chuchote des mots en français et je les reconnais. Elle compte, encore et toujours. Sans un bruit, je me glisse dans la pièce, attirant son attention. Aussitôt, elle se tait et me fixe longuement. La chambre est plongée dans le noir, tout juste éclairée par la lune qui filtre à travers les volets. Harmonie a relevé ses cheveux en un chignon. Elle est encore habillée, signe qu'elle n'a jamais quitté la pièce. Avait-elle l'intention de passer la nuit là ? Sur le sol ? Probablement.
Je tends une main dans sa direction, l'incitant à se relever. Elle n'hésite pas avant de la prendre et nous quittons la chambre. Je suis soulagé qu'elle ne se montre pas distante et méfiante. Je veux profiter de ces derniers instants avant que tout ne bascule parce que lorsqu'elle apprendra la vérité, je doute que notre relation reste intacte.
– Tu ne dors pas ? demande-t-elle en attrapant un plaid.
– Comme tu peux le voir. On peut discuter ?
– Bien sûr.
Elle m'entraîne dans le salon, loin des chambres, et nous nous installons sur le canapé. Elle allume une petite lampe afin de ne pas réveiller tout le monde et mon courage s'effrite au fil des secondes. Pourquoi ne dort-elle pas ? Elle est épuisée. Comment fait-elle pour ne pas tomber de fatigue ?
– Comment tu te sens ?
Elle hausse les épaules avant de désigner la pièce, et plus généralement la maison, d'un geste de la main.
– Je n'ai pas encore réalisé que je ne reverrai pas Matthieu mais revenir ici... C'est dur. Elle est partout et nulle part à la fois. Des souvenirs d'elle, de nous, flottent partout dans cette maison et pourtant, elle n'est plus là et elle ne reviendra jamais. J'ai l'impression d'être constamment en chute libre, sans parachute. Et le jour où je vais m'écraser, je sais que ce sera douloureux.
– Pourquoi tu restes chez elle ? Pourquoi tu n'es pas retournée chez tes parents ? Ou chez un ami ?
Elle hausse un sourcil, perplexe, et l'espace d'un instant, j'ai l'impression qu'elle réfléchit à ma question. Puis elle esquisse un léger sourire avant de secouer la tête, comme si la réponse était, en réalité, évidente.
– Parce que ma place est ici.
– Ta place est là où tu as envie d'être, là où tu te sens le mieux, contré-je.
– Je me sens mal, Chase. Peu importe l'endroit où je suis.
– Tu avais l'air heureuse ces derniers jours.
– Je me suis bercée d'illusions. Je suis brisée en plusieurs milliers de morceaux et rien ne réparera ce qui est cassé.
– Laisse-toi du temps.
Elle resserre le plaid autour d'elle et hoche doucement la tête avant que nos yeux ne se rencontrent. Je connais par cœur ce regard. Celui qui affirme qu'elle sait, qu'elle a compris. Je ne pourrai pas lui mentir, elle lit en moi comme dans un livre ouvert. Elle voit ce que les autres ne verront jamais et je déteste ça. Parce qu'à présent, je sais que je devrais lui dire la vérité, quoi qu'il m'en coûte. J'espère simplement qu'elle ne prendra pas la fuite. J'ai besoin qu'elle reste auprès de moi pour pouvoir la protéger. Si elle s'éloigne, ce serait comme l'offrir sur un plateau d'argent à Tom, ce serait comme la pousser directement dans la gueule du loup. Et Dieu seul sait ce qu'il fera d'elle.
– Tu as perdu quelqu'un, n'est-ce pas ? reprend-elle.
– Comment tu le sais ?
– Tu n'as jamais essayé de me convaincre que la douleur finira par passer et qu'un jour, elle ne me manquera plus. Parce que tu sais que c'est faux, que rien ne comble une absence.
À mon tour d'acquiescer. Voilà pourquoi j'aurais dû me douter que je me retrouverais dans une telle situation. Harmonie est intelligente et observatrice. Rien ne lui échappe. Elle aurait fini par découvrir ce que je cache, même si je n'avais pas laissé traîner mes armes. Je crois que c'était inévitable mais il semblerait que je m'en sois rendu compte trop tard.
Je laisse échapper un soupir et m'enfonce davantage dans le canapé. En quittant la chambre pour la retrouver, j'avais l'intention de lui confier quelques secrets. Il faut que j'avance, que je place mes pions rapidement si je veux avoir une chance de la ramener avec moi dans dix jours. Mais au vu de la situation, je vais devoir y aller doucement, lui donner les informations au compte-gouttes pour qu'elle ait le temps de les assimiler. Peut-être même qu'elle parviendra à déduire certaines choses et que je n'aurais pas besoin de tout lui avouer. Si elle comprend par elle-même, c'est tout aussi bien.
Je dois choisir mes mots, ne pas me précipiter. J'ai conscience qu'une fois le premier secret révélé, je ne pourrai plus le reprendre. Il lui appartiendra tout autant qu'à moi et elle pourra en faire ce qu'elle souhaite. J'ai toujours refusé qu'elle se mêle de mes affaires parce que me mettre à nu, autrement que physiquement, me met mal à l'aise. J'ai peur qu'elle me juge, qu'elle s'enfuie ou pire encore, qu'elle me dise que je suis complètement dingue, que je suis un danger pour moi et pour les autres, qu'il serait préférable que je me fasse interner. Je crains qu'elle ne me prenne pas au sérieux, ou au contraire, qu'elle se mette à m'étudier comme si j'étais devenu l'une de ses études de cas pour les cours.
– Je t'entends cogiter jusqu'ici, souffle-t-elle.
– Je déteste cette situation, marmonné-je.
– Tout ce que tu gardes pour toi, tu l'accumules quelque part au fond de toi. Ça se transforme en insomnie, en peur, en douleur et en tout un tas de sentiments néfastes. Ce que tu passes sous silence ne disparaît jamais. Ça te ronge petit à petit, te détruit et te consume, comme un cancer.
– C'est pourtant ce que tu fais, toi.
– Je n'ai jamais prétendu être un exemple pour qui que ce soit. C'est toujours plus facile d'aider les autres que de voir ses problèmes en face, tu ne crois pas ?
Nous nous fixons longuement et je secoue la tête, décontenancé par le revirement de situation. Comment sommes-nous passés d'une simple question sur ce qu'elle ressent à cette conversation ? Comment en sommes-nous arrivés à ce « tu ne crois pas ? » qui signifie en réalité « c'est exactement ce que tu fais » ? Parce que oui, en l'épaulant dans son deuil, j'ai mis mes secrets de côté. J'ai laissé mes doutes et mes craintes au fond d'un placard. Jusqu'à ce qu'ils me reviennent en pleine face.
– Quand on garde le silence, personne ne se rend compte de rien et c'est bien plus facile de savoir mes proches dans l'ignorance plutôt que de les voir s'inquiéter, confié-je.
– Sauf que tout le monde sait que tu ne vas pas bien. Si tu penses que tu as le contrôle et que tu caches bien ton mal-être, tu te trompes. Ton corps parle pour toi. Tes démons ressurgissent dans les tremblements de ta main, dans tes moments d'absence, dans tes insomnies. Et aux dernières nouvelles, tes colocs ne sont pas aveugles.
Le souffle court, je me fige et un frisson remonte le long de ma colonne. Suis-je si transparent ? Les autres se sont-ils rendu compte de quelque chose ? Mes colocataires pensent que je traverse une période difficile. En savent-ils plus qu'ils ne le laissent croire ?
– Je vais me faire un chocolat chaud, je reviens. Tu en veux un ?
– Non merci.
Elle dépose une main apaisante sur mon épaule avant de s'éclipser dans la cuisine, me laissant seul avec mes pensées et mes incertitudes. J'ai perdu le contrôle de la situation il y a un moment déjà, mais je ne m'en étais tout simplement pas rendu compte. Elle a toujours su que quelque chose n'allait pas. Elle le sait, elle n'attend plus que l'explication, la dernière pièce pour assembler tout le puzzle. Et si je n'ai toujours rien dit, c'est parce que je n'ai pas d'emprise sur ses réactions. Je dois accepter qu'elle ne comprendra peut-être pas comme je l'espère. Je dois accepter qu'elle prendra peut-être la fuite, qu'elle me haïra.
J'entends Harmonie revenir et subitement, mon stress me submerge. Ma cage thoracique semble se resserrer autour de mes poumons. Mes secrets m'oppressent, m'étouffent, m'empêchent de respirer. C'est une partie complète de moi et de ma vie que je tente de dissimuler, de noyer sous une masse de mensonges qui, les uns après les autres, s'ajoutent au poids attaché à ma cheville. Toute cette mascarade a bien trop duré. Je n'en sortirai pas indemne et si cacher ce que je suis devient trop douloureux à supporter, si je ne parviens plus à m'accrocher à ces mensonges, c'est qu'il est peut-être temps de lâcher prise. De me libérer.
– Ça ne va pas ? demande-t-elle en retrouvant sa place, un mug entre les mains.
Je ferme les yeux un court instant, incapable de supporter le poids de son regard, juste une seconde durant laquelle je perds le contrôle. Une infime seconde durant laquelle je flanche et mes lèvres me trahissent.
– Je joue à la roulette russe.
Je n'ai pas eu le temps de retenir les mots qui se sont échappés de ma bouche, se bousculant presque. Je me sens défaillir. C'est comme si le sol s'écroulait sous mes pieds, comme si je n'avais plus rien à quoi me raccrocher. Je lui ai dit. Je viens de confier à quelqu'un l'un de mes plus gros secrets. Et c'est terrifiant. Terriblement terrifiant.
J'ai posé la bombe et si elle marche dessus, si elle fait tout exploser autour et entre nous, je ne sais pas si je m'en remettrai. Pourvu qu'elle choisisse de la désamorcer, de couper les bons fils un à un.
Mon regard retrouve l'azur de celui d'Harmonie et je continue de tomber, encore et encore. Il me faut une réaction, j'en ai besoin pour pouvoir me retenir à une branche et mettre un terme à cette chute. Mais rien. Pas un haussement de sourcils, ni un froncement. Pas un éclair de peur, ni de surprise dans ses yeux. Absolument rien. Elle reste de marbre face à mon aveu, ce qui me décontenance davantage.
– Dis quelque chose, la supplié-je.
Elle repose sa tasse sur la table basse et s'installe différemment. Elle ne s'affale plus dans le canapé, comme si la légèreté de la discussion venait de s'envoler. Elle se tient droite et fixe un point invisible, comme si mon aveu nécessitait une longue réflexion.
– Réagis... Même si c'est pour dire que je suis complètement fou, parle.
Elle se tourne vers moi, surprise. Cette fois, j'ai attiré son attention, mais je ne sais pas pour quelle raison.
– Tu penses que tu l'es ?
– Que je suis quoi ?
– Fou.
Je lui annonce que je joue à un jeu de hasard, un jeu dangereux, un jeu dont l'unique règle est d'appuyer sur la détente d'une arme, dont le seul but est de rester en vie et elle, tout ce qui l'intéresse, c'est de savoir ce que moi je pense ? C'est du délire !
– J'en sais rien !
– Tu y joues seul ?
– Pas vraiment...
Mes doigts se mettent à trembler. Je tente de reprendre le contrôle, en vain. C'est toute ma main droite qui tremblote et cela n'échappe pas à Harmonie. Je détourne le regard et lutte pour ne pas laisser les mauvais souvenirs s'immiscer dans ma tête. Un par un, les visages de mes victimes essayent de refaire surface. Et au milieu de tous ces inconnus, de tous ces corps sans vie, l'image de mon père surgit, comme mise en lumière. Ses sourires remplis de fierté et ses regards tendres. Je me souviens encore des moments que nous partagions en famille, de nos éclats de rire et de nos chamailleries. Tous ces détails qui ne font plus partie de ma vie parce qu'il n'est plus là.
Si Tom hésitait parfois à m'envoyer en mission au début, s'il craint toujours que je me retourne contre lui, c'est parce qu'il a conscience que, tout comme mon père, je pourrais lui échapper. Il suffirait d'une balle pour que je disparaisse, moi aussi.
– Chase...
Lentement, Harmonie s'approche de moi jusqu'à s'asseoir à mes côtés. Elle attrape ma main dans la sienne et la presse afin de calmer les tremblements incontrôlables de mes doigts.
– Je te remercie de me l'avoir dit.
– Tu ne sais pas encore tout.
– Un pas à la fois, ok ?
– Pourquoi t'es encore là ? Pourquoi tu me regardes encore comme si tout allait bien ?
– Parce que tout va bien. Tu t'es mis en tête que ce que tu fais n'est pas normal et que les autres allaient forcément te juger mais on a tous nos failles. On a tous des parcours de vie différents et, peu importe ce que tu caches encore, je sais qu'il y a des raisons qui te poussent à faire ce que tu fais.
Parce que tout va bien. Non, rien ne va. Mais elle ne le sait pas encore. Les briques sont en train de tomber, une par une, et bientôt, tout va s'écrouler. Pourtant, j'ai l'impression qu'elle est prête à encaisser mes vérités, qu'elle se porte garant pour m'aider, quoi qu'il advienne. Le sera-t-elle encore lorsqu'elle apprendra que j'ai brisé des vies ? Que j'ai poussé des gens au suicide ? Que je les ai manipulés, leur faisant croire qu'ils avaient une chance de survivre alors qu'en réalité, il était presque impossible que je perde ? Que pensera-t-elle de moi quand j'avouerai avoir tué quelqu'un qui venait de tirer sur Ashley ? Me réconfortera-t-elle encore quand elle saura que je prends du plaisir à jouer à ce maudit jeu ? Que l'adrénaline pulse dans mes veines chaque fois que je me retrouve face à une nouvelle victime ? Que je suis presque devenu dépendant ? Que la drogue aurait sûrement moins d'effet sur moi ? Que rien au monde ne me procurera de telles sensations ?
Je suis horrible. Pire que Tom. Pire que mon père. Un jour, je ne pourrai plus me regarder dans le miroir sans ressentir du dégoût. Un jour, je ne serai plus capable de mentir à ma petite sœur droit dans les yeux, mais je ne pourrai pas non plus lui dire la vérité. Je ne supporterais pas son regard. Comment ma mère fait-elle pour continuer de m'aimer ? Je suis le pire des fils. Elle aurait pu avoir n'importe qui et n'importe quoi d'autre : la folie de Joe, la bienveillance de James, les principes d'Adrian, le sérieux d'Agustin. Mais non. Elle m'a eu, moi. Le mec complètement instable, qui a soif de vengeance, qui risque sa vie pour prouver que, lui, ne peut pas perdre. Elle m'a eu, moi. Le fils égoïste qui a choisi de jouer avec la mort, de la frôler constamment, quitte à y laisser sa vie. J'aurais pu me tenir tranquille, épauler ma mère qui a déjà encaissé le décès de son mari. Et au lieu d'être son soutien, je suis sa plus grande peur. Voilà pourquoi il est temps pour moi de faire tomber Tom. Pour que celle qui m'a donné la vie ne s'inquiète plus pour moi chaque matin en se réveillant.
Ma mère ressemblera bientôt à Mégane si je ne mets pas un terme à la pression constante qu'exerce Tom sur ma famille. Si je ne m'arrête pas à temps, je disparaîtrai et ma génitrice ne sera plus que l'ombre d'elle-même. Je refuse de continuer à être la cause de ses souffrances.
– J'ai fait du mal autour de moi, chuchoté-je. J'ai blessé des gens...
– Je sais.
– Quand tu connaîtras la raison de ma présence, je voudrais que tu restes à mes côtés.
– J'aimerais te le promettre, mais je ne le ferai pas.
– Pas de promesse, pas de déception, soufflé-je, en référence à notre tatouage en commun.
– Je peux juste te promettre que je ferai ce que je peux pour t'aider tant que cela reste dans mes cordes et dans mes limites.
Elle me sourit et se glisse dans mes bras. J'entoure sa taille et la serre contre moi, un peu plus serein que tout à l'heure. Ses paroles apaisent mon âme et son étreinte m'insuffle l'espoir que j'avais perdu. Elles me redonnent le courage d'avancer, de ne pas abandonner.
Je dois faire tomber Tom. Mais à quel prix ?
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Hello ! 👋🏻
Comment allez-vous ?
Le premier secret de Chase vient de tomber et le premier jour est déjà écoulé. Il ne lui reste plus que neuf jours pour ramener Harmonie... 👀
J'ai beaucoup hésité pour le PDV de ce chapitre. Je me disais qu'avoir la réaction d'Harmonie serait peut-être plus intéressante mais finalement, savoir ce que Chase ressent en se confiant pour la première fois me paraissaient tout aussi bien.
Du coup la réaction d'Harmonie sera un peu plus développée dans le prochain chapitre ! 😁
On se retrouve la semaine prochaine pour la suite ! 💜
Bon weeke-end 😘
Instagram : mllejustine28_
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