Je recule d'un pas, surprise par les détonations, et me prends les pieds dans un corps inanimé reposant sur le sol. Je me rattrape de justesse au mur et évite une chute dans la mare de sang qui s'est formée autour de la tête de l'homme. J'ai un haut-le-cœur et mon petit-déjeuner menace de quitter mon estomac. Je veux sortir d'ici !

- Ils ont tiré ? demandé-je d'une voix à peine audible.

Je fixe l'écran noir dans l'espoir qu'il se rallume et que les visages de mes amis réapparaissent, en vain. J'aimerais revoir leurs sourires, entendre leurs éclats de rire. Je hais ce silence pesant.

Je me tourne vers Chase qui ne m'a pas quittée des yeux. Sa respiration est encore un peu sifflante et les traces rouges autour de son cou me font tressaillir. Il passe une main sur sa peau et je crains qu'il ne garde des séquelles de cet horrible moment durant plusieurs jours.

- Lexie... Joe... Il faut qu'on les retrouve, chuchoté-je, au bord des larmes.

À l'aide d'une main sur le mur, Chase se relève doucement et je m'empresse de le rejoindre pour le soutenir. Nous devons quitter cet endroit au plus vite avant que Tom n'envoie d'autres personnes à nos trousses. Et plus que tout, nous devons retrouver Joe et Lexie. Je ne peux pas croire que les hommes de Tom viennent de leur tirer dessus, au beau milieu d'une brasserie et d'une foule d'étudiants. C'est du délire. Combien de blessés cette fusillade a-t-elle causé ? Dans quel état sont nos amis ?

- On sort, chuchote Chase avant de grimacer de douleur.

Il me repousse délicatement, récupère l'arme encore chargée que j'ai laissée tomber un peu plus tôt et nous quittons enfin cette pièce oppressante. Je suis Chase à travers le dédale de couloirs, complètement bouleversée, et je n'ai pas la moindre idée de comment nous réussissons à sortir de ce labyrinthe. Tous les murs se ressemblent, mais mon ami semble avoir un meilleur sens de l'orientation que moi.

Lorsque nous retrouvons le ciel bleu et le soleil, il a récupéré une respiration normale et il se charge d'assommer l'homme qui nous a conduits jusqu'ici. Ce dernier n'a même pas le temps de réagir qu'il tombe déjà dans l'herbe, sa clope à la main.

D'un geste de la main, Chase m'incite à monter dans la voiture. J'obéis sans attendre et me faufile sur le siège passager. Après avoir récupéré les clés, il prend le volant et démarre. Aucun doute sur le fait qu'il connaît cette ville mieux que moi et sûrement aussi cet endroit. Si je m'étais retrouvée seule, jamais je n'aurais pu partir d'ici, c'est certain.

Le silence est pesant et Chase ne lâche pas l'accélérateur. La vitesse me cloue au siège, j'ai la boule au ventre en imaginant l'état dans lequel je vais retrouver Lexie et Joe et je suis terrifiée que nous finissions dans un fossé avant d'arriver à destination, mais je n'ose pas lui demander de ralentir. Il doit être inquiet, lui aussi.

À l'arrière de la voiture, mon téléphone se met à sonner. Je me contorsionne et tends le bras pour atteindre, non sans quelques difficultés, mon sac. Quand j'attrape enfin mon smartphone, la sonnerie s'arrête mais James rappelle aussitôt.

- C'est James, soufflé-je sans oser décrocher.

Chase appuie sur le téléphone vert pour décrocher et met son ami en haut-parleur. D'un signe de la tête, il m'invite à répondre. La communication risque d'être compliquée durant les prochains jours, ses cordes vocales ont dû être gravement touchées à cause de l'étranglement.

- Allô ?
- Putain, c'est maintenant que tu décroches ? Ça fait dix fois qu'on t'appelle.
- Désolée, j'étais... occupée.
- Il faut que tu te ramènes à l'hôpital. Y a eu une fusillade dans le parc ce midi, ta coloc est... Enfin, viens. Les filles sont sur la route, on se retrouve là-bas.
- Je... euh... J'arrive.
- A tout de suite.

Il met fin à l'appel. Je jette un coup d'œil dans la direction de Chase et nos regards se croisent un instant. Je suis frappée par son visage couvert d'hématomes. Son arcade sourcilière saigne, le haut de sa pommette bleuit déjà et je crois que ce n'est pas la peine de relever les traces de doigts autour de son cou. Chacune des marques qui ornent sa peau est un violent retour à la réalité : nous avons frôlé la mort. Et n'importe qui s'en rendra compte.

- Il faut qu'on passe chez toi, tu ne peux pas aller à l'hôpital dans cet état.

Pour toute réponse, il se contente de hausser les épaules et de poursuivre sa route.

- T'as raison, allons voir James qui se pose déjà des questions. Je suis sûre qu'il sera ravi de découvrir que tu as failli mourir, étranglé par un mec dont je ne connais même pas le nom, décrété-je, sarcastique.

Il soupire et me lance un regard qui en dit long sur ce qu'il aimerait me répondre. Mais il prend en compte mes avertissements et il bifurque à l'intersection suivante. Quelques minutes plus tard, nous sommes garés devant chez lui. Je l'attends dans la voiture et lorsqu'il revient, il a enfilé un col roulé qui cache les marques écarlates sur son cou. En revanche, pour son visage, il n'a pas pu faire grand-chose.

Il me tend son téléphone et je lis rapidement ce qu'il a écrit dans l'application note.

« Les autres vont forcément nous poser des questions. On dit qu'on était ensemble, qu'on s'est baladé, ok ? »

- Et comment on explique tes coups ?

Il tape un nouveau message et je lève les yeux au ciel.

« Je te regardais et je me suis pris un panneau. »
- James ne nous croira jamais, soupiré-je.
« On s'en fiche. On garde notre version des faits, qu'il nous croit ou pas ne changera rien. Personne ne doit rien savoir. »
- Ok.
« Je suis vraiment désolé pour tout ce bordel. »

Son soupir teinté de regrets et d'appréhension en dit long. Nous ne savons pas encore si nos amis ont été gravement touchés ou s'ils vont s'en sortir. Quoi qu'il arrive, tout est de notre faute. Pas uniquement de la sienne. Je n'aurais pas dû essayer de nous sauver, pas au détriment de Lexie, ni de Joe.

J'ouvre la portière de la voiture avant même que Chase ne se soit complètement garé sur le parking de l'hôpital. Je me précipite jusqu'à l'entrée et, à l'extérieur de l'immense bâtiment, je reconnais la longue chevelure noire de Maï Ly. À ses côtés, les boucles blondes de ma deuxième colocataire s'agitent au rythme de ses mouvements et j'ai du mal à comprendre la situation. Pourquoi Lexie est-elle là ? Qui a été touché ?

J'arrive à la hauteur de mes amies au moment où Maï s'écroule sur le sol en hurlant si fort que son cri me scie en deux. Et l'information m'éclate au visage.
Linh.
Elle n'était pas dans le viseur. Qu'a-t-il bien pu se passer ?

- Lex..., soufflé-je, la gorge nouée.

Nos regards se croisent. Le sien est désemparé, brisé. Des larmes roulent le long de ses joues et j'ai presque envie de la serrer dans mes bras parce qu'elle va bien. Elle est encore là, sur ses deux jambes, ses vêtements tâchés de gouttelettes de sang. Elle va bien, elle, mais pas Linh. Et je m'en veux d'être soulagée que celle que j'imaginais déjà allongée dans un lit d'hôpital soit toujours en vie.
Lexie comprend ma question silencieuse et elle secoue la tête, confirmant mes doutes. J'ai voulu nous sauver, Chase et moi, en défiant Tom. J'ai voulu jouer et j'ai perdu. J'ai mis mes amis en danger et j'ai brisé une vie. Deux même. Parce qu'il est évident que Maï ne se remettra jamais de cette tragédie. Et peut-être trois, si Joe n'a pas survécu, lui non plus.

Alors à mon tour, je craque et je fonds en larmes. Toute la pression accumulée ces derniers jours et ce matin, tous ces sentiments et ces secrets enfouis, la douleur du décès de Linh, tout, absolument tout se transforme en sanglots. Des sanglots de tristesse, de regret, de culpabilité, de colère. Des sanglots bruyants et illégitimes mais que je suis incapable de contenir.
Comment ai-je pu laisser une telle chose se produire ? Comment ai-je pu laisser ces fous tirer sur ceux qui sont devenus ma famille ?

Maï Ly continue de crier sa douleur et je m'assois à ses côtés pour la prendre dans mes bras. D'abord, elle se débat, mais je la maintiens contre moi et elle finit par se laisser aller et noyer mon t-shirt blanc. Je ne devrais pas être là, à caresser ses cheveux dans un geste tendre parce que tout est de ma faute. Mais je ne peux me résigner à rester loin de cette jeune femme dont je viens de détruire la vie. Son chagrin me brise le cœur et je replonge un an en arrière, quand tout s'est effondré du jour au lendemain. Je viens de perdre une nouvelle amie et je n'ai encore aucune idée de comment va Joe. Je ne sais même pas si les autres sont au courant. James ne m'a parlé que de ma coloc, pas du sien.

Je tourne la tête sur le côté et découvre Chase près de nous. Il tient Lexie dans ses bras, son menton posé sur sa tête blonde. Son étreinte est puissante, il la serre contre lui comme s'il était rassuré de la savoir en vie. Ce n'est pas Linh qui aurait dû se retrouver à l'hôpital, et nous le savons tous les deux. Ses mains passent dans son dos dans un geste réconfortant mais le chagrin de Lex ne faiblit pas. Rien ne pourra calmer la tempête qui vient de s'abattre sur notre petit groupe. Absolument rien.

Nous restons là un long moment, sans parler. Des gens entrent et sortent de l'hôpital. Le monde continue de tourner autour de nous et pourtant, j'ai l'impression que le nôtre s'est figé. Maï Ly est inconsolable et je ne cherche pas à sécher ses larmes parce que cela ne mènera à rien. Elle a perdu sa sœur et rien ne pourra combler le vide qui vient de se créer dans son cœur. Je ne sais que trop bien ce qu'elle ressent et j'ai mal pour elle.

James sort finalement de l'hôpital, le visage fermé, le regard inquiet. Lexie s'empresse de quitter les bras de Chase pour rejoindre ceux du Britannique qui prend aussitôt la parole.

- Joe vient d'arriver ici. Il y a eu une autre fusillade au restaurant où il déjeunait, annonce-t-il.
- Quelqu'un en a après nous, murmure Lexie d'une voix tremblante. C'est moi qui étais visée, Linh a bougé au moment où le coup de feu est parti.
- Comment va Joe ? demandé-je.
- Son cœur s'est arrêté deux fois. Pour l'instant, il est dans le coma mais ils n'ont rien voulu me dire d'autre.

Nouvelle vague d'angoisse. C'est un putain de cauchemar. J'aurais dû prendre cette arme et continuer la partie. Je ne sais pas qui de Chase ou de moi y serait resté, mais une vie en valait sûrement mieux que deux.

Chase passe une main dans ses cheveux. Nerveux, il tourne en rond sur la petite parcelle d'herbe. James l'observe, les sourcils froncés. Il n'a pas raté les coups sur son visage et ce qui est certain, c'est qu'il meurt d'envie de poser des questions. Il ne le fait pas, parce que ce n'est pas le moment, mais je sais qu'il lancera la conversation dès que l'occasion se présentera.

- On devrait retourner dans la salle d'attente. On sera plus en sécurité, propose Lexie.

Les garçons acquiescent et ma culpabilité redouble d'intensité. À présent, ma colocataire se sent en danger et je sais exactement ce qu'elle éprouve parce que j'ai vécu avec cette peur de mourir pendant des semaines entières, juste avant que Tom ne refasse surface ce matin.

Je laisse Lexie prendre Maï Ly sous son aile. Elles nous précèdent et je retrouve Chase qui passe un bras au-dessus de mes épaules. Il dépose un baiser sur ma tempe et murmure d'une voix à peine audible :

- Je suis désolé.
- Moi aussi.

La journée me semble longue et interminable. Adrian et Agustin nous ont rejoints. L'un d'eux s'est chargé d'appeler les parents des jumelles pour annoncer la mauvaise nouvelle. Ils se sont effondrés dès qu'ils ont appris le décès de Linh et sont déjà en route pour l'aéroport.

La police a déjà commencé son enquête. Nous avons tous été interrogés un par un, hormis Maï qui n'est pas en état de répondre à une quelconque question. Avec Chase, nous nous en sommes tenus à notre version. Nous étions ensemble pendant la fusillade, loin de l'université, du parc et du restaurant. Les hématomes sur son visage ne sont que le résultat d'une inattention et son extinction de voix qu'un coup de froid. J'ai peur de ce que pourraient découvrir les policiers. Peur qu'ils ne nous croient pas, qu'ils se mettent à fouiller dans la vie de Chase. J'ai peur pour lui, tout simplement.

Tout le monde est épuisé, mon téléphone n'arrête plus de sonner et je peine à répondre à tous les appels et les messages que je reçois. La double fusillade de New Paltz est partout sur internet et mes proches français sont inquiets. Armand voulait me rejoindre. Je l'ai rassuré du mieux que j'ai pu. Je ne veux pas que qui que ce soit débarque en ce moment. Je ne pourrai pas gérer cette situation. J'ai besoin qu'on me laisse tranquille pour encaisser ce nouveau deuil, ma culpabilité et tous les problèmes qui vont être engendrés par les événements de ce matin.

- Harmonie ?

Je relève la tête et mes yeux se posent sur Ethan. Nous avons discuté par messages. Il s'est inquiété, lui aussi, mais je ne pensais pas qu'il serait venu. Comme souvent lorsqu'il sort de l'université, ses vêtements sont tâchés de peinture et ses cheveux portent les traces de son art. Un demi-sourire étire le coin de mes lèvres, peut-être le premier de la journée, et je me lève pour me glisser dans ses bras. Je ne pensais pas être aussi heureuse de le voir. Qu'il se soit déplacé pour moi me touche.

- Je n'ai pas pu venir plus tôt, soupire-t-il.
- Pas grave... Merci d'être là.
- Je suis désolé pour ton amie.
- Elle ne méritait pas ça.
- Je sais.

Je m'écarte un peu pour plonger dans son regard. Les larmes retrouvent le chemin de mes joues et il s'empresse de les essuyer. La vérité, c'est que je suis à bout. Je suis épuisée et cette journée est la goutte de trop.

J'ai la terrible impression de traîner un cimetière derrière moi. La mort fait partie de mon quotidien, c'est pesant. Des gens meurent sur mon chemin, des personnes à qui je tenais. Sophia, Matthieu, Linh. Peut-être Joe. Combien seront-ils encore ?

La nuit commence à tomber quand Maï décide de quitter l'hôpital. Ses parents atterriront demain et il est évident que cet endroit commence à l'oppresser. Notre petit groupe se sépare : Lexie décide de tenir compagnie à notre amie et Adrian se porte volontaire pour les raccompagner en voiture.

La salle d'attente se vide, il fait noir et nous sommes tous fatigués. Agustin dort sur une chaise, un peu plus loin. James avale son quatrième café et Ethan est parti me chercher à manger. Je me déplace pour m'installer près de Chase et glisse ma main dans la sienne. Il secoue doucement la tête avant de la relever vers moi.

- Comment tu te sens ? demande-t-il à voix basse.
- Mal, avoué-je. J'ai l'impression que c'est de ma faute.

Il fronce les sourcils avant de sortir son téléphone. Comme un peu plus tôt dans la voiture, il écrit ses réponses afin de laisser ses cordes vocales se reposer.

« Ne dis pas ça. C'est de la mienne, c'est moi qui t'ai entraînée là-dedans et qui ai engendré ces horreurs. »
- Je ne pensais pas qu'il allait vraiment leur dire de tirer, soufflé-je.
« Je suis désolé. Tu n'imagines pas à quel point je regrette de t'avoir approchée. Je n'ai fait que te causer des ennuis. »

Son regard est rempli de tristesse et de regrets et mon cœur se serre un peu plus, si cela est encore possible.

- Tu m'as apporté tellement de choses positives, ne crois pas que cet épisode efface tout ce que nous avons vécu ensemble. Je suis toujours ton amie, Chase. On va le faire tomber. Je refuse que Tom s'en sorte de cette manière. Il a tué ma colocataire, je veux qu'il paye.
« J'en rêve... Mais je n'ai pas de solutions. S'il tombe, j'ai peur de tomber avec lui. J'ai commis des actes ignobles. »
- Je ne le laisserai pas t'entraîner dans sa chute, assuré-je.

Ethan revient dans la salle d'attente, des sandwichs dans les bras. Il en offre un à James, en dépose un autre près d'Augustin qui dort toujours, puis il s'approche de nous. Chase s'empresse d'effacer les mots inscrits sur son téléphone.

- Ça fait longtemps que vous êtes ici, vous devez manger, déclare Ethan en nous tendant les achats qu'il vient de faire.
- Merci mec.

Le sourire de Chase est sincère, reconnaissant. Nous n'avons rien avalé depuis ce matin, peut-être même depuis hier soir s'il n'a pas petit-déjeuner, et nous étions tellement inquiets que nous n'avons pas songé à manger un seul instant. Mais maintenant qu'Ethan agite ce sandwich sous mon nez, mon estomac se réveille et se met à grogner.

Il se rassoit à mes côtés tandis que je mords à pleines dents dans le pain.

- Tu peux rentrer, si tu veux. Tu dois être fatigué, soufflé-je à l'égard d'Ethan.
- Tu me vires ? m'interroge-t-il, un léger sourire au coin des lèvres.
- Non, bien sûr que non. Je suis contente que tu sois là. Je n'ai juste pas envie que tu te sentes obligé de rester ici.
- Je suis là parce que j'en ai envie. Tu as besoin de soutien, je veux être là pour toi.

Je le remercie d'un sourire et termine mon repas dans le silence. Une fois mon ventre rempli, mes yeux commencent à se fermer. Je laisse tomber ma tête contre l'épaule d'Ethan et il me tire contre lui. Il m'aide à m'installer plus confortablement parce que les chaises de la salle d'attente me donnent mal au dos, et j'essaye de ne plus penser à l'endroit où nous nous trouvons, en vain.

Le visage de Linh est projeté sur mes paupières closes. J'ai du mal à croire que je ne la reverrai plus jamais sourire, se pencher par-dessus mon épaule pour lire mes cours ou encore se trémousser sur ses talons pendant une soirée. Cette fille était pétillante, un vrai rayon de soleil dans notre quotidien. Son décès va créer un vide à la maison et rien ne sera plus jamais comme avant.

Ma main retrouve celle de Chase. Cette attention ne plaît sûrement pas à Ethan, mais il ne dit rien et me laisse faire. Et j'en suis heureuse parce que j'ai besoin de ce contact. J'ai besoin de sentir que ceux que j'aime sont encore en vie.
Les doigts de Chase se resserrent autour des miens. Ce simple geste m'apaise un peu. Il y a quelques heures, j'ai cru que nous ne partagerions plus rien. Il y a quelques heures, une table nous séparait et une arme a bien failli briser notre relation. Mais il est toujours là, tout comme Lexie.

La main d'Ethan glisse dans mes cheveux et je me love davantage contre lui. Lui aussi, il va bien. Mais pour combien de temps encore ? Tom n'en a probablement pas fini avec nous. Qui sera sa prochaine cible ? Moi ? Chase ? Ou nos proches ?

Le sommeil finit par balayer mes doutes, mes questions, ma tristesse et mon inquiétude. Je laisse Morphée m'attirer dans ses bras et la dernière personne à qui je pense avant de m'endormir n'est autre que Joe. Et s'il ne se réveillait jamais ?

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Hello ! 👋🏻
J'espère que vous allez bien ? Dois-je ressortir les mouchoirs ?

Je me moque, je me moque, mais j'ai mal au cœur aussi ! J'ai épargné Harmonie, Chase et Lexie. Je ne pouvais pas sauver tout le monde. 👀

Un nouveau décès s'ajoute à la liste mais va-t-elle encore s'allonger avec Joe ?
La police va-t-elle fouiner dans les histoires de Chase ? Quelqu'un finira-t-il par découvrir la vérité ? Et surtout... Tom en a-t-il terminé ?

Réponse dans les prochains chapitres ! 😘
Bon courage pour cette nouvelle semaine. 💜💙

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