Chapitre 2
* Les mots en italiques sont prononcés en français *
*****
Mon sac sur le dos, je m'arrête pour observer un peu les alentours. En sortant de l'aéroport, un taxi, payé avec l'argent que Tom a laissé avec mon billet d'avion, m'a déposé non loin de la Tour Eiffel. Je dois être honnête avec moi-même, si je suis là, c'est parce que cet endroit est mon seul point de repère dans cette ville dont je ne connais strictement rien. Mon chauffeur a vainement tenté d'instaurer une conversation, mais je n'ai pas compris le moindre mot et je crois qu'il ne parlait pas anglais. Nous nous en sommes donc tenus au silence, ce qui ne m'a pas rassuré. La communication s'annonce laborieuse.
J'aurais pu lui donner l'adresse d'Harmonie mais il est bien trop tôt pour que je me pointe chez elle. Déjà que je n'ai pas la moindre idée de l'état dans lequel je vais la trouver, il serait plus sage que je ne la réveille pas à sept heures du matin. Sauf qu'en attendant, me voilà complètement paumé. Je ne comprends aucune des indications inscrites sur les panneaux, les quelques passants que je croise ne m'ont même pas prêté attention et à cette heure-ci, j'ai l'impression qu'il n'y a que des étrangers debout. Finalement, j'aurais peut-être dû prendre mon téléphone avec moi. J'aurais au moins une idée de l'endroit où habite Harmonie. Et si elle ne résidait même pas dans cette ville ?
N'ayant rien à faire, je m'assois dans un coin et ouvre mon sac. Je sors la pochette que m'a donnée Tom et, sans hésiter, je l'ouvre pour découvrir toutes les informations qu'il détient sur mon amie. La première page ne contient que les renseignements de base : son nom, son prénom, son âge, son adresse en France ainsi que celle à New Paltz, l'université qu'elle fréquente ici et en Amérique ainsi que les cours qu'elle suit. Jusque-là, tout va bien. En revanche, ce que je découvre sur les pages suivantes me glace le sang. La vie de ma jolie blonde a été passée au peigne fin. Je trouve d'abord la photo de ses parents, puis j'apprends qu'elle a quitté le cocon familial pour vivre chez son petit ami peu avant sa majorité. Je survole les lignes, un peu nerveux à l'idée de décortiquer toute sa vie privée. Si elle ne m'en a pas parlé, c'est qu'elle ne souhaitait pas le faire. Je me déteste de fouiller ainsi dans ce qui ne me regarde pas, mais Tom a connaissance de toutes ces informations et si je veux avoir une chance de protéger Harmonie, je dois savoir ce qu'il connaît d'elle. Nous devons être sur le même pied d'égalité. Je ne peux pas me permettre de me laisser surprendre.
Je ne comprends pas vraiment comment elle est passée de l'appartement avec son petit ami à la maison de Sophia mais une chose est sûre, elle n'est pas retournée vivre chez ses parents ensuite. Elle a logé chez sa meilleure amie durant trois ans, jusqu'à son décès, avant de quitter la France. J'ai de nombreux renseignements sur les parents d'Harmonie, mais également sur ceux de Sophia et de son petit frère. Et eux aussi, j'ai leur adresse.
Je referme le dossier sans lire la fin et range la pochette dans mon sac. Cette histoire est un vrai bordel. Je n'avais pas conscience de tout ce qui se passerait si quelqu'un découvrait ce que je cache. Non seulement Harmonie est en danger, mais sa famille l'est sûrement aussi. Et si Tom a ce genre d'infos sur celle qui a débarqué il y a à peine cinq mois, je n'ose pas imaginer tout ce qu'il détient sur mes amis les plus proches, sur mes colocs, sur celles d'Harmonie dont je me suis rapproché ces derniers temps. Si je ne rentre pas dans dix jours, s'en prendra-t-il à eux ? Combien de personnes ai-je mis en danger à cause de mon inattention ?
Je passe nerveusement les mains sur mon visage avant de jeter un coup d'œil autour de moi. Il y a un peu plus de monde que tout à l'heure. Il va falloir que je bouge avant d'être pris au piège dans la foule ou dans les bouchons. Il me faut un plan d'attaque et vite, parce que les jours sont comptés. Comment suis-je censé m'y prendre ? Je frappe chez elle, comme si de rien n'était ? Je n'ai pas la moindre idée de l'adresse que je dois donner à mon prochain chauffeur. Est-elle allée voir ses parents ? Ou ceux de son amie ? Si je savais pourquoi elle est partie si précipitamment, tout serait beaucoup plus simple. Elle doit se poser des milliers de questions. Et si elle pensait que je suis venu la menacer ou m'en prendre à ses proches ? Et si je ne tombais pas au bon moment ? M'accordera-t-elle du temps ? Me laissera-t-elle une chance de lui expliquer la situation ? Il le faut. Sa vie en dépend. Et sûrement la mienne aussi.
Je me relève et décide de commencer à marcher. En attendant de trouver un autre taxi, il me faut en savoir plus sur l'endroit où pourrait se trouver Harmonie. Peut-être habite-t-elle près de son ancienne université.
Je m'approche des passants et engage la conversation. À plusieurs reprises, je fais face à des étrangers qui ne connaissent pas la ville et lorsque, enfin, je tombe sur un couple de Français, la communication est un réel échec. Ils tentent de s'exprimer dans ma langue, mais je ne comprends presque rien. Ce n'est pas de l'anglais, ils sont en train d'inventer des nouveaux sons ! Pourquoi essayer de communiquer dans une langue qu'ils ne connaissent pas s'ils ne sont même pas capables d'aligner deux mots correctement ? Je rêverais d'avoir Joe à mes côtés. Lui qui avait appris le français pour draguer les filles, j'aurais dû prendre exemple sur mon pote.
- Attendez, est le seul mot que je saisis de la longue tirade de la jeune femme.
Elle sort son téléphone de sa poche et le déverrouille. Je commence à perdre patience et tourne en rond. Je maudis Tom de m'avoir envoyé dans ce pays. Je me maudis de ne pas avoir pris mon smartphone. Je me maudis de ne pas avoir fait plus attention.
J'ai déjà envie de rentrer chez moi. En plus, je meurs de faim, mais ce n'est sûrement pas la peine que j'envisage d'aller commander à manger. Vu mon niveau en français et le leur en anglais, personne ne va me comprendre et on risque de me servir quelque chose que je n'ai pas demandé.
- Bonjour ! Vous avez besoin d'aide ?
Je relève la tête et souris, amusé. Je hoche la tête et elle me tend son téléphone. Me voilà en train de discuter avec la voix de google traduction. Merveilleux ! C'est bien la première fois que je me retrouve dans une telle situation. Heureusement que je n'avais pas l'intention de la draguer.
Pour toute réponse, je tape quelques phrases courtes expliquant que je dois retrouver quelqu'un à partir d'une adresse. La jeune femme lit la traduction et lève les pouces en l'air avant de faire de grands gestes, comme si j'étais soudainement devenu sourd. Dans quel genre de pays suis-je arrivé ?
Je tends le papier sur lequel j'ai soigneusement recopié les informations qu'il me fallait. Ce serait carrément flippant que je sorte la pochette confectionnée par Tom.
Dans une tonalité à mourir de rire, j'écoute la voix m'expliquer vaguement où se situe l'université, à presque une demi-heure d'ici en voiture. Puis la Française me montre l'itinéraire qui me permettra de rejoindre la maison des parents de Sophia, un peu plus loin.
J'abuse encore de sa gentillesse et elle m'appelle un taxi. Il faut que je décampe d'ici et que je retrouve la seule personne que je connaisse dans ce pays. Je n'ai toujours pas la moindre idée de ce que je lui dirai lorsque je lui ferai face, mais pour le moment, ma seule préoccupation est de la trouver avant que je ne devienne complètement fou.
Je remercie la jeune femme qui prend même la peine de donner l'adresse au chauffeur à ma place. Assis à l'arrière, je regarde la ville défiler devant mes yeux. Je regrette d'être trop nerveux pour profiter de ce voyage improvisé. J'aurais adoré découvrir Paris dans d'autres conditions.
Sur la route, je ne peux m'empêcher de penser à mes colocs. Ils ont sûrement dû trouver mon mot il y a plusieurs heures déjà maintenant. Ils ont dû m'appeler des dizaines de fois, en vain. J'espère qu'ils ne s'inquiéteront pas trop de ne pas avoir de nouvelles dans les prochains jours et qu'ils n'auront aucun problème. Je crains tellement que Tom ne s'en prenne à eux. Ce ne serait pas juste, ils ne savent rien, mais Tom se fout de savoir ce qui est juste ou non. Plus vite j'aurais convaincu Harmonie de rentrer avec moi, plus vite je serai auprès de mes potes pour garder un œil sur eux et les protéger. Être seul ici, loin de la stabilité de mon quotidien, est angoissant. Ne pas maîtriser la situation l'est encore plus. J'ai l'habitude d'avoir le contrôle lorsqu'il s'agit de Tom et de mes missions. Mais il y a deux jours, tout a volé en éclats. Je n'ai plus la main sur ce qu'il se passe. Et je déteste ça.
La voiture s'arrête et ma respiration s'emballe. Je suis arrivé à destination.
Je remonte lentement l'allée qui mène à la maison et frappe doucement, sans aucune hésitation. Si j'attends, je vais me dégonfler et sauter dans le premier avion qui passe. J'ai conscience qu'il est encore tôt, mais j'ai espoir que les parents de sa meilleure amie soient déjà debout. Et j'espère surtout qu'elle sera là, elle. Peut-être ai-je fait fausse route. Si elle n'est pas ici, je devrai reprendre une voiture et me rendre chez ses parents.
La porte s'ouvre et je me retrouve face à une femme à peine plus âgée que ma mère. Des cheveux bruns et courts, des yeux aussi sombres que les miens mais surtout, des cernes visibles à plusieurs mètres et un visage rongé par le chagrin. La même tristesse que celle que j'ai lue dans le regard d'Harmonie il y a quelques semaines, lorsqu'elle m'a parlé de son amie. Si Harmonie est rentrée pour un problème, il concerne forcément cette famille. Ça ne peut pas être une coïncidence.
Un mince et poli sourire étire ses lèvres et elle commence à parler. Le seul mot que je saisis est « bonjour » ce qui, il faut bien l'avouer, est déjà pas mal. Je le répète bêtement avant de prendre une longue inspiration. Je n'ai pas de téléphone pour faire comme la jeune femme de tout à l'heure, je vais devoir me débrouiller en espérant qu'Harmonie soit entourée de personnes aussi douées qu'elle en anglais.
- Bonjour, je cherche Harmonie. Je suis un ami de New Paltz, déclaré-je lentement afin de me faire comprendre.
Elle fronce furtivement les sourcils et de longues secondes s'écoulent avant qu'elle hoche la tête, m'indiquant qu'elle a compris. S'il lui faut autant de temps pour traduire, la conversation risque d'être longue mais au moins, on pourra discuter, ce qui est déjà un bon point.
- Elle n'est pas là. Entre.
Je vois bien qu'elle aimerait m'en dire plus mais là, sur le pas de la porte, sans personne pour nous venir en aide, communiquer l'un avec l'autre risque d'être compliqué. Elle n'est pas là ? Pour le moment ? Ou elle n'est pas venue ici du tout ? Est-elle déjà repartie ?
Je n'avais pas envisagé cette hypothèse. Et si elle n'avait fait qu'un rapide aller-retour ? Et si elle était déjà dans un avion, en ce moment-même, prête à rentrer à New Paltz ?
La jeune femme, Mégane si je ne confonds pas avec le prénom de la mère d'Harmonie lu dans le dossier, s'éclipse, me laissant seul dans le salon. Un peu perdu, je me raccroche à la décoration de la pièce et mon regard se pose sur les nombreuses photos accrochées sur le mur.
Je reconnais le visage d'Harmonie sur certaines d'entre elles. Elle pose parfois entre Mégane et un homme, que je suppose être son mari, d'autres fois avec un petit garçon mais sur la majorité des clichés, elle est accompagnée d'une jolie brune aux yeux rieurs et au sourire enjôleur. Sophia, sans aucun doute. Elles avaient l'air très complices, très proches l'une de l'autre.
Je n'imagine pas ce qu'elle a dû ressentir en revenant ici. Et je m'en veux de savoir qu'en plus de ce qu'elle a dû affronter en remettant les pieds dans cette maison, je lui ai rajouté des problèmes. J'aurais préféré être là pour la soutenir, pas pour me justifier, encore moins pour la protéger de Tom.
- Harmonie va bientôt rentrer. Assieds-toi.
Je me retourne, surpris, et retrouve Mégane. Elle tient son téléphone entre ses mains et je devine qu'elle aussi se sert d'internet pour communiquer avec moi. Mon séjour ici risque d'être vraiment épuisant.
Je retire mon manteau, m'installe autour de la table, en face d'elle et elle relance la conversation. Durant de longues minutes, elle me pose des questions sur les raisons pour lesquelles je suis là et sur Harmonie. Je suppose qu'elle s'assure simplement que je ne suis pas un menteur mais je crois que mes piètres talents en français ont suffi à la convaincre de ma sincérité.
Pendant notre échange, le petit garçon que j'ai aperçu un peu plus tôt sur les photos apparaît dans le salon. Intrigué, il me fixe longuement avant de se mettre à parler. Je me contente de lui sourire et l'écoute discuter avec sa mère. J'ai sûrement l'air con, mais je ne comprends rien. Puis il s'approche de moi et, du haut de sa petite taille, il tente de grimper sur mes genoux. Je le hisse sur mes jambes et il me sourit de plus belle.
- Bonjour, souffle-t-il.
- Bonjour, répété-je.
Il continue à poser des questions et je me tourne vers Mégane pour qu'elle m'aide un peu.
- Il demande comment tu t'appelles.
- Chase, je m'appelle Chase.
Le petit garçon répète mon prénom et je laisse échapper un rire amusé. Personne n'avait jamais autant massacré mon nom. J'apprends qu'il s'appelle Eliott et durant de longues minutes, je réponds à ses questions par le biais de sa mère et de son téléphone.
Je suis partagée entre sérénité et confusion. Je ne me sens pas vraiment à ma place, j'ai l'impression de m'être invité dans la vie d'Harmonie sans qu'elle ne m'en ait donné l'autorisation mais d'un autre côté, être entouré de cette petite famille me rappelle la mienne. Ma mère et ma sœur m'attendent à la maison. Si Jenna apprend que j'ai pris l'avion pour venir ici, sans penser une seule seconde à les rejoindre en Australie, il est probable qu'elle m'en voudra beaucoup. Et c'est aussi pour elles que je dois ramener Harmonie à New Paltz et me confronter à Tom. Il n'hésiterait pas à s'en prendre aux deux femmes de ma vie et je ne le supporterais pas. Je souffre de la distance qui nous sépare mais j'ai le sentiment qu'elles sont plus en sécurité loin de moi. Et j'espère ne pas me tromper.
Eliott me tire de mes pensées en attrapant les ficelles de mon sweat. Il laisse tomber sa tête contre mon épaule et joue longuement avec. Je relève la tête et croise le regard attendri de sa mère qui l'observe avec un mince sourire. Un sourire qui semble être le premier depuis plusieurs jours.
Un bruit de porte attire notre attention et malgré la langue qui nous sépare, je n'ai aucune difficulté à reconnaître la voix d'Harmonie. Je suppose qu'elle annonce son arrivée, tout simplement, mais je ne peux l'affirmer. Elle traverse le couloir, les bras remplis de sacs de courses, et se dirige vers une autre pièce sans nous adresser le moindre regard mais toujours en parlant. Mégane finit par la couper et celle que j'attendais se pointe enfin dans le salon, intriguée.
Elle se fige en me découvrant, le silence retombe et nos regards se croisent. Confusion, inquiétude, incompréhension, panique. Toutes ces émotions défilent dans ses yeux. Que du négatif. Elle n'est pas ravie de me revoir. Ça ne commence pas très bien. Et malgré la tension palpable, je suis, égoïstement, soulagé de la voir là. Je l'ai retrouvée.
- Chase...
Une flopée de mots, l'équivalent d'une phrase ou deux peut-être, s'échappe ensuite de sa bouche. Je ressens la méfiance dans ses paroles et elle semble insister en répétant plusieurs fois les mêmes mots. Eliott quitte finalement mes genoux et se réfugie dans ses bras. Elle glisse un regard dans la direction de Mégane, comme pour s'assurer qu'elle va bien, comme pour la protéger, et sa préoccupation a l'effet d'un coup de poing dans le ventre. Il me coupe le souffle une seconde et me tord l'estomac. Elle n'a plus confiance en moi. Elle a peur de moi.
- Comment t'es arrivé ici ? Comment t'as eu cette adresse ?
- Longue histoire. Il faut qu'on parle.
- Pourquoi t'es là ?
Elle ne m'écoute plus et les questions s'enchaînent. Je n'aurais peut-être pas dû frapper ici. J'aurais pu l'attendre à l'extérieur, mais je n'aurais jamais su si elle était vraiment venue chez Sophia ou si elle était rentrée chez ses parents. Si je veux avoir une chance de discuter avec elle, nous devons sortir. Elle me croit capable de blesser ses proches, je vais devoir me montrer convainquant et lui prouver qu'elle n'a pas à me craindre.
Je me lève et récupère mon manteau. Instinctivement, elle fait un pas sur le côté, se rapprochant un peu plus de Mégane. Elle est morte de trouille pour cette famille et je la comprends. J'aurais sûrement réagi de la même manière.
- Tu veux bien m'accorder deux minutes ? J'ai pris l'avion pour discuter avec toi, rien de plus.
Ses yeux bleus me scrutent longuement. J'ai l'impression qu'elle m'analyse, qu'elle cherche à découvrir la vérité, qu'elle essaye de deviner si je suis sincère ou non.
J'ai longtemps imaginé ce que penseraient mes amis de moi s'il savait la vérité. J'ai imaginé leurs paroles, les regards qu'ils poseraient sur moi, leur jugement. Et puis j'ai appris à ne plus penser à tout cela parce que ça me bousillait de l'intérieur et que, de toute façon, je faisais trop attention pour que ce genre de drame se produise. J'ai imaginé le dégoût et l'horreur, j'ai à peine envisagé la peur. Et pourtant, même si ces émotions ont traversé le regard d'Harmonie, j'y devine autre chose. Je ne l'ai pas totalement perdue. Je sens bien qu'elle hésite, qu'elle se pose des questions. Elle n'arrive sûrement pas à croire que je suis ce genre de personne. Et moi non plus, je n'arrive toujours pas à y croire.
- Sors, chuchote-t-elle en secouant la tête.
C'est seulement à cet instant que je réalise à quel point elle est épuisée. Les cernes qui lui tombent sous les yeux témoignent de son manque de sommeil. Son visage d'habitude si rayonnant exprime tant de tristesse, tant de regrets, tant de fatigue. J'ai tellement envie de la serrer contre moi, d'être l'ami dont elle a besoin, de lui dire que tout ira bien. Mais je ne peux pas. Pas maintenant.
- Harmonie...
Elle dépose Eliott au sol qui s'empresse de rejoindre sa mère, inquiet.
- Je sais pourquoi tu es là et après ce que j'ai découvert, ne m'en veux pas, mais je ne veux pas te voir tourner autour de ma famille. Sors, s'il te plaît. Je te rejoins.
Je me contente de hocher la tête et, après avoir salué poliment Mégane et Eliott, je quitte la maison sans perdre une seconde. Ses paroles me touchent, mais je m'y étais préparé. Je dois voir le positif, elle ne m'a pas repoussé. J'ai enfin les cartes en main. La seule question que je me pose désormais est : dois-je me montrer totalement honnête et transparent avec elle ? Saura-t-elle encaisser la vérité ? Ma vérité ? Ou prendra-t-elle peur ?
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Hello ! 👋🏻
Comment allez-vous ? 😁
Chase est arrivé en France et il a retrouvé Harmonie. Cette dernière ne semble pas être ravie de le trouver chez elle, comment va se dérouler leur discussion ? 👀
Pensez-vous que Chase sera honnête avec elle ?
Rendez-vous la semaine prochaine pour le découvrir ! 😘
Bon week-end ! 💜
Instagram : mllejustine28_
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