Chapitre 14
La route me paraît durer une éternité, et même la musique qui explose dans les enceintes de la voiture ne me permet pas de faire le vide. J'ai du mal à croire que c'est peut-être la dernière fois que je roule dans les rues de Paris, peut-être la dernière fois que je vais voir Armand.
Lorsque je suis partie, Chase avait l'air d'aller bien. Je crois que la sortie avec les chiens hier lui a fait du bien. Cette simple balade, comme n'importe qui d'autre aurait pu la faire, dans son quotidien agité et bousillé par le stress semble l'avoir apaisé. Il avait peut-être besoin de voir que sa vie n'était pas qu'armes et illégalité, qu'elle n'avait pas complètement volé en éclats. Du moins, pas encore.
Je me gare sur le parking de la patinoire intérieure et repère immédiatement mon ami qui m'attend patiemment devant l'entrée. Je coupe le moteur, le silence retombe brusquement dans l'habitacle et comme toujours, ma bulle explose. Je quitte ma voiture en laissant mes doutes, mes peurs et mes interrogations à l'intérieur et me dirige d'un pas décidé vers Armand.
Hier, je lui ai proposé de nous revoir une dernière fois avant mon départ et c'est tout naturellement que nous
avons convenu de nous rejoindre ici, à la patinoire.
Quand nous nous sommes rencontrés à la fac et que notre petit groupe s'est formé, Armand était le seul à vénérer le patinage. Il a souvent essayé de convaincre nos amis de l'accompagner, mais tout le monde a toujours refusé, sauf moi. Je n'étais pas particulièrement adepte de ce sport. C'était juste une façon de plus de défier mes parents qui jamais ne m'avaient laissé enfiler des patins, au cas où je me blesserais. Et cela faisait plaisir à mon ami qui voulait de la compagnie. Rapidement, nos sorties à la patinoire sont devenues récurrentes, régulières. C'était notre moment, on ne le partageait que tous les deux et c'était chouette.
Le bruit de mes pas attire l'attention d'Armand. Il relève la tête et je croise ses émeraudes. Je le serre dans mes bras et nous entrons précipitamment dans le bâtiment pour échapper au froid, comme autrefois.
– Merci d'être venu, soufflé-je.
– Depuis quand tu me remercies pour ce genre de chose ? Pour rien au monde je n'aurais raté une occasion de patiner avec toi alors que ça fait des mois que j'attends ce moment !
– Mais tu devais être plongé dans tes révisions, non ?
– Les partiels commencent demain, je suis prêt et une pause ne me fera pas de mal. Et toi ? Tu as pu réviser malgré ce qu'il s'est passé ces derniers jours ?
– Vaguement, soupiré-je. Mais j'ai travaillé dur tout le semestre, je pense que tout ira bien.
Il hoche la tête et me sourit.
– J'ai confiance en toi, tu vas assurer.
Je hausse les épaules, pas aussi certaine que lui, mais je ne dis rien parce qu'au fond, j'espère que tout se passera bien. En partant aux États-Unis, mon avenir semblait tout tracé. Aujourd'hui, il est incertain. Peut-être que Tom me privera de mon diplôme, directement ou indirectement.
Quelques minutes plus tard, nos affaires sont au vestiaire et nous avons enfilé nos patins. Je pose un pied sur la glace, puis deux, et mes lèvres s'étirent en un sourire apaisé. Peut-être que moi aussi, j'ai besoin d'un moment comme celui-ci pour réaliser que ma vie n'a pas encore volé en éclats.
Je m'éloigne d'Armand, dont je sens le regard dans mon dos, et glisse avec légèreté sur le sol givré. Je fais plusieurs tours pour retrouver mes habitudes. Au bout de la troisième boucle, je m'approche de mon ami et l'entraîne avec moi. Main dans la main, nous fendons la glace, nous patinons en avant, puis en arrière. Je le lâche et, comme il me l'avait appris il y a plusieurs années maintenant, j'exécute une pirouette. La seule figure que je maîtrisais vraiment. Je perds un peu l'équilibre mais tout de suite, je reprends ma course pour ne pas chuter.
Le sourire aux lèvres, mes doigts retrouvent ceux d'Armand qui me tire contre lui. Je ferme les yeux, le laissant me guider. J'ai confiance en lui, en moi. Je connais la glace par cœur. Mon flanc contre celui de mon partenaire, je glisse, encore et encore. Et chaque fois que je pousse sur un pied, le poids sur ma poitrine s'allège. Je prends une longue inspiration et souris de plus belle.
J'ai le sentiment de voler sans pouvoir tomber.
L'impression de vivre pour la première fois.
Je ne pense plus à rien, juste à cet instant de partage, perdue dans un monde que j'idolâtrais par-dessus tout. Rien ne change. Je l'aime toujours autant.
– Tu n'as pas perdu la main, à ce que je vois, sourit Armand.
– Ça m'avait tellement manqué, avoué-je en me détachant de lui.
– À moi aussi. Depuis ton départ, je patine seul.
– Et je suis certaine que tu as eu le temps de progresser. Tu me montres ?
Il hoche la tête et je me mets en retrait pour ne pas gêner les autres patineurs. Le regard fixé sur Armand, je l'observe glisser avec élégance. Lorsqu'il passe près de moi, le bruit de ses patins qui fendent la glace me rappellent des souvenirs. Je le revois encore me tirer la première fois, m'expliquer comment garder mon équilibre, comment tourner sans tomber. Nous avons passé d'innombrables heures ici à nous amuser, à décompresser. Je n'avais pas pensé à ce genre de détails quand j'ai pris l'avion en août dernier. Je n'y avais même pas songé avant de revenir à Paris mais en réalité, beaucoup de choses ici me manqueront lorsque je repartirai.
Armand enchaîne des figures dont je ne connaissais même pas l'existence et je ne peux le quitter des yeux, émerveillée. Je suppose qu'il ne les réalise pas à la perfection, il apprend tout par lui-même, mais je ne peux m'empêcher d'admirer sa patience et sa détermination. Je ne l'ai jamais vu baisser les bras ou abandonner une figure qu'il ne parvenait pas à réaliser. Armand est un exemple de courage pour moi et c'est sûrement pour cette raison que j'aime tant patiner avec lui.
Nous passons une bonne partie de l'après-midi à discuter de sujets futiles, à fendre la glace par pur plaisir et à rattraper le temps perdu. Pas de pression, pas d'horaire à respecter, pas d'obligation. Rien. Juste lui et moi dans cette patinoire.
Puis la fatigue nous tombe dessus d'un coup et nous décidons d'entamer le début de soirée autour d'un verre.
– Alors, prête à repartir ? demande-t-il lorsque nous sommes installés autour d'une table.
– Je crois que oui. Je regrette un peu de devoir partir aussi vite mais Mégane semble prête à remonter la pente.
– Elle n'est pas toute seule, tu sais. Je veillerai sur elle.
J'acquiesce d'un hochement de tête et joue distraitement avec les glaçons qui fondent dans mon verre de soda.
– On n'a pas vraiment eu le temps de discuter tous les deux depuis ton retour.
– Je suis là, maintenant. Profites-en avant que mon avion ne décolle, rié-je.
– Tu sais que je n'aime pas me mêler de ta vie mais... Toi et Chase ?
– Moi et Chase quoi ?
– Vous êtes ensemble ?
D'un point de vue extérieur, je comprends que notre relation puisse prêter à confusion. Tout le monde doit penser qu'il m'a rejoint parce que nous sommes en couple mais je ne peux m'empêcher de secouer la tête, amusée. Sa vie n'est pas suffisamment stable pour qu'il se pose avec quelqu'un et je crois qu'il n'en a pas envie. Quant à moi, j'ai un autre garçon en tête et j'ai hâte de le retrouver. Parce qu'il me manque.
– Non, c'est juste un ami.
– Un ami qui a fait le déplacement jusqu'en France pour te soutenir pendant l'enterrement. Tu me prends pour un idiot ? demande-t-il en haussant un sourcil.
– On a couché ensemble mais c'est tout, confié-je.
– Aucun sentiment ?
– Aucun.
– Alors d'où sort ce lien si fort entre vous ?
Je fronce les sourcils, un peu sur la défensive. Je n'ai jamais parlé de ma relation avec Chase à qui que ce soit. Parce que tout a toujours été compliqué, que notre amitié est basée sur une confiance mutuelle, un échange de secrets et tout un tas d'autres trucs que je ne saurais définir. Mais Armand est l'un de mes meilleurs amis et peut-être que cela me ferait du bien de mettre des mots sur tout ce qui me lie à Chase. J'y verrais peut-être un peu plus clair.
Sans hésiter, je me lance dans un long monologue. Je relate nos débuts : mon besoin de tirer un trait sur la jeune femme que j'étais en France, son envie de me mettre dans son lit, les nombreux jours durant lesquels j'ai lutté, tentant vainement de l'éviter. Mais Chase n'a jamais lâché l'affaire et, sans réellement l'avoir prévu, je me suis retrouvée à lui confier mes craintes, mes douleurs et le décès de Sophia.
– Pour être honnête, je ne pensais pas que ce changement de vie si radical serait bon pour toi, avoue Armand. Quand tu es partie, j'ai juste eu peur que tu te retrouves toute seule, que tu gardes ton chagrin pour toi et que ta culpabilité te détruise à petit feu. Mais quand tu es revenue la semaine dernière, je t'ai trouvée un peu moins brisée.
– Il m'a beaucoup aidé. J'aurais peut-être fini par m'auto-détruire sur la durée s'il n'avait pas été là pour moi. J'aimerais lui rendre ne serait-ce qu'un quart de tout ce qu'il a fait mais il ne m'en laisse pas l'occasion.
Il hoche la tête, compréhensif, et je lis du soulagement dans son regard. J'ai la soudaine impression que depuis mon départ, il n'a cessé de se faire du souci pour moi et qu'il est enfin rassuré.
– Je vous ai vu vous disputer à la soirée du nouvel an, avant que vous ne repartiez. Ça n'avait pas l'air d'aller entre vous.
– C'est un peu compliqué.
Je baisse la tête en direction de mon verre et soupire. Armand recouvre ma main de la sienne et la caresse de son pouce dans un geste réconfortant.
– Tu sais que tu peux tout me dire, n'est-ce pas ?
– Je sais...
Je croise les iris verts de mon ami et, une infime seconde, j'envisage de tout lui raconter. Dans les moindres détails. J'en ai besoin, terriblement besoin. Mais je garde le silence parce que j'ai fait une promesse à Chase et que je m'en voudrais de ne pas la tenir.
Je sais que si l'un de mes proches apprenait ce qu'il se trame dans ma vie, ils m'empêcheraient tous de retourner à New Paltz. Personne ne pourrait comprendre et peut-être que si c'était l'un de mes amis à ma place, je ne le pourrais pas non plus. Mais j'ai pris ma décision et je ne laisserai personne se mettre en travers de mon chemin. Je veux être là pour Chase, pour ce garçon qui a suffisamment souffert dans sa vie. Si sa mère, sa sœur, ou l'un de ses colocs devenaient un dommage collatéral parce que j'ai refusé de lui venir en aide, je ne me le pardonnerai jamais.
– Harmonie... Ne garde pas ce qui te tracasse pour toi. Je t'en prie, ne fais pas ça. Je t'ai laissé partir une fois alors que tu étais en train de te noyer dans un océan de larmes et de culpabilité, je refuse de te laisser monter dans cet avion une seconde fois sans avoir pu t'aider. Laisse-moi être un bon ami pour toi, s'il te plaît.
Je suis touchée par ses mots, par ses regrets. Je n'ai pas songé une seule fois qu'Armand s'en voulait de m'avoir laissée partir sans réussir à soulager ma peine. Mais personne n'aurait pu le faire. C'était mon combat et je devais le mener seule.
Je me penche un peu plus en avant, prête à confier quelques secrets à mon ami. De toute façon, Chase et moi décollons demain, les deux hommes ne se recroiseront probablement jamais.
– Promets-moi que cette conversation restera entre nous.
– Je te le promets ma belle.
Jamais je ne trahirai la confiance de celui qui a gardé mes secrets. Je vais passer sous silence certains détails pour respecter notre accord.
Quand j'ai retrouvé Armand, j'ai tout de suite envisagé de lui parler de Chase, avant même qu'il ne débarque si soudainement en France. Mon ami fait les mêmes études que moi et je voulais connaître son avis. Parce que Chase n'est pas facile à comprendre, il ne se dévoile pas et je suis inquiète pour lui.
Je connais Armand comme si nous avions passé toute notre vie ensemble. Je sais de source sûre qu'il ne jugera jamais qui que ce soit, qu'il se contentera de m'écouter et de me dire ce qu'il pense de la situation. Et c'est exactement ce dont j'ai besoin avant de plonger la tête la première dans le monde dangereux de Chase.
– Chase est... enfin, comment dire ? En fait, il joue à un jeu de hasard... un jeu dangereux pour être honnête et je me demande s'il y est dépendant. Je n'en suis pas certaine, il me manque bien trop d'éléments pour l'affirmer. Il n'en parle pas beaucoup, il est fermé. Complètement fermé. Il refuse l'aide des gens. Je me suis dit que tu aurais peut-être un avis. Tu avais suivi une option sur les addictions, il me semble.
Armand hoche la tête. Il pose ses coudes sur la table et son menton au creux de ses mains.
– Qui d'autre que toi est au courant ?
– Personne, je crois. Sa mère l'est peut-être mais j'en doute.
Nouvel acquiescement. Et pendant qu'il prend le temps de réfléchir, je me perds dans mes pensées et me demande si la mère de Chase est au courant de ce qu'il fait. J'essaie de me souvenir de la conversation téléphonique à laquelle j'avais participé pendant les vacances, mais je ne me souviens d'aucun détail. Il n'avait pas menti à sa sœur en lui disant qu'il ne savait pas quand il pourrait rentrer mais est-ce en raison de ses cours ? Ou ne va-t-il pas les voir parce que Tom l'en empêche ? A-t-il peur de devoir rentrer précipitamment à la demande de son boss ?
Pendant notre long vol de demain, j'aurai le temps de lui poser la question. Nous serons coincés ensemble pendant huit heures, au beau milieu des nuages, il ne pourra pas esquiver mes interrogations. Ce sera peut-être ma seule occasion d'en savoir un peu plus sur lui et sur sa famille.
– S'il n'avait pas besoin d'aide, il ne t'en aurait pas parlé, souffle finalement Armand.
Je mords ma lèvre, consciente que Chase n'avait aucune intention de me dire qu'il jouait à la roulette russe. Il n'a pas eu le choix, en réalité.
– Il ne m'en a pas vraiment parlé... Disons plutôt que je l'ai découvert par moi-même.
– Qu'est-ce que tu sais d'autre ?
– Qu'il joue avec d'autres personnes. Je ne sais pas s'il lui arrive d'y jouer tout seul mais je pense qu'il maîtrise plutôt bien ce jeu. Je ne peux pas croire que la chance soit le seul facteur qui fait qu'il soit encore en vie aujourd'hui.
– Est-ce qu'on parle bien de la roulette russe ?
– Oui, soupiré-je.
– Tu penses qu'il s'est entraîné suffisamment de fois pour gagner à chaque coup mais qu'il est impossible pour lui de se passer de ce jeu ?
– C'est étrange, je sais.
– Rien d'autre ?
Je secoue la tête. C'est la triste vérité. Je n'en sais pas plus.
– S'il s'est vraiment entraîné, on peut écarter l'hypothèse d'un comportement suicidaire. Il n'a probablement pas envie de perdre.
– C'est ce que je me suis dit.
– Je ne suis pas spécialement calé sur le sujet mais s'il y joue régulièrement, c'est qu'il le fait pour l'expérience elle-même, pour ce que ce jeu lui apporte. Décharge pulsionnelle, adrénaline, tromper l'ennui, se surpasser, affronter la mort pour se prouver quelque chose, désir de contrôle... Bref, la liste est longue. Il a des dizaines de raisons qui pourraient le pousser à jouer. C'est le jeu du mélancolique par excellence. Est-ce qu'il traverse des phases de dépression ?
– Pas à ma connaissance.
– Tu sais aussi bien que moi que tu n'as pas suffisamment d'informations pour tirer des conclusions et pouvoir lui venir en aide. Tu ne peux pas l'obliger à se confier à toi.
– Je sais mais la chance ne lui sourira pas indéfiniment. Il finira par se tuer, chuchoté-je, la gorge nouée.
– On ne peut forcer les gens à se faire aider s'ils n'en ont pas envie. La seule chose que tu puisses faire, c'est lui conseiller d'aller voir un psy.
Je laisse échapper un rire nerveux. Chase ? Chez un psychologue ? Il me repousse dès qu'il sent que je me sers de mes études pour voir clair dans son jeu, dès que je lui tends la main. Il ne parle pas à ses amis les plus proches, il ne m'a donné que des miettes, juste ce qu'il jugeait nécessaire parce que je suis en danger. Jamais il ne livrera ses secrets à un inconnu. Jamais.
– Il n'ira pas.
– Alors débrouille-toi pour en savoir un peu plus, sans le brusquer. Si tu parviens à discuter avec lui des raisons qui le poussent à jouer, tu pourras peut-être l'aider à décrocher mais je ne te garantis rien.
– Je sais que nous n'avons pas beaucoup d'informations mais est-ce que tu crois que c'est une addiction ?
– De manière générale, une personne souffrant d'une addiction a un besoin croissant d'augmenter les doses. Dans le cas de la roulette russe, le joueur peut multiplier les prises de risques en augmentant le nombre de balles dans le barillet. S'il se sert toujours d'une seule balle, probablement pas. Mais il y a des exceptions.
J'enregistre chacune des informations que me donne mon ami et les garde dans un coin de ma tête.
Je sais que je ne peux pas forcer Chase à me parler mais je ne suis pas encore psychologue et il n'est, et ne sera jamais, mon patient. La manière dont je m'y prends pour lui venir en aide n'a pas d'importance. Il me faut plus d'informations et lui seul pourra me les donner. Espérons qu'il se montre un peu plus loquace quand nous aurons quitté la terre ferme.
– Si tu en sais plus et que tu veux en discuter, tu peux m'appeler. Même s'il fait nuit ici, je te répondrai toujours, ok ?
– Merci pour tout. Tu peux compter sur moi aussi si tu as besoin. Je n'ignorerai plus les appels, je te le promets.
Je quitte la table pour prendre Armand dans mes bras. Surpris par mon geste d'affection si soudain, il met quelques secondes avant de resserrer mon étreinte, et nous restons l'un contre l'autre un moment. Pour lui, je vais me battre. Parce que je refuse qu'un mec dont je ne connaissais pas l'existence il y a encore quelques jours détruise ma vie. Je refuse de passer le restant de mes jours avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Je me suis trop battue pour être libre et indépendante. Je chéris ma liberté plus que tout au monde et je ne laisserai personne me la retirer. Surtout par cet homme dont je ne sais rien et qui a fait du quotidien de Chase un enfer.
Je ne sais pas où je m'apprête à mettre les pieds mais je ne me suis jamais sentie aussi prête à me battre. Pour moi mais aussi pour tous ceux qui ont combattu à ma place lorsque j'ai touché le fond.
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Hello ! 👋🏻
J'espère que vous allez bien !
J-1 avant le départ pour New Paltz.
Chase a assuré ne pas vouloir l'aide d'Harmonie mais cette dernière n'a pas l'intention de lâcher l'affaire aussi facilement. Pensez-vous que Chase acceptera de se livrer un peu plus pendant le vol ? 🤷🏻♀
Rendez-vous dimanche pour le dernier chapitre en France. Décollage dans quatre jours ! 🛩😘
Bonne fin de semaine ! 💜💙
Instagram : mllejustine28_
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