Note du Docteur Pratt.

Patiente : Ashika Archeon souffrant de TSPT (troubles de stress post-traumatique).

Ashika semble être une jeune fille très mature, bien plus que la plupart des jeunes filles de son âge. Cela semble lié à son environnement, mais bien plus encore à son caractère. Elle a un regard intéressant sur le monde qui l'entoure et semble faire attention à tout ce qui se passe dans sa vie. Sa relation avec sa mère n'a, semble-t-il, jamais été un obstacle à son épanouissement personnel, bien que l'absence de cette mère dans sa vie a impacté de nombreux comportements et prise de décision.

D'après le rapport médico-légal, des traces de spermicide ont été retrouvées, ainsi que quelques poils pubiens qui n'ont pas permis à la police de mettre la main sur d'éventuels suspects. De plus, Ashika aurait été en gestation quelques semaines, avant qu'une fauche couche ne survienne lorsque Raphaël Silva et sa meute aient retrouvé la jeune fille. Il est fort probable, au stade où en sont les quelques informations recueillies, qu'Ashika soit victime d'une amnésie antérograde limitée, bien que l'amnésie traumatique eut été une piste intéressante si elle avait été démontrée scientifiquement.

À ce titre, ce qu'en disait Richard McNally résume bien ce que vit Ashika : « comme l'illustre le syndrome de stress post-traumatique de façon si spectaculaire, les personnes gravement traumatisées ne se souviennent que trop bien de leur traumatisme. Elles en éprouvent des souvenirs intrusifs, des souvenirs bouleversants, mais pas une incapacité à s'en souvenir ». C'est ce que certains appellent le « refoulement » que j'utilise ici avec beaucoup de recul et de précaution.

Si Ashika ne semble avoir aucun souvenir du viol, la terreur continue de vivre dans son corps. Il semble donc primordial de rappeler à son esprit ce qu'elle a vécu pour qu'elle cesse de lutter contre sa peur. Et qu'elle réapprenne à vivre, même si sa reconstruction prendra du temps. Peut-être toute sa vie.