83 || Abel

« La chute n'est pas un échec. 

L'échec c'est de rester là où on est tombé. »

Socrate.


Yuri me fusillait du regard depuis cinq bonnes minutes, comme si le fait de savoir ce que j'avais fait il y a quelques heures ne lui plaisait toujours pas. Est-ce que j'en avais quelque chose à foutre ? Non, pas le moins du monde.

J'étais tendu et je voulais régler les problèmes qui semblaient s'amonceler autour de moi. Je détestai les problèmes. J'abhorrai l'idée même d'en être l'instigateur. Je fis le tour de la table, surprenant Hachi qui m'observa sortir d'un pas nerveux. Je fis claquer la porte et Raad me jeta un coup d'œil, un livre entre les mains. Je l'avais senti passer non loin de la maison. Je m'approchai de lui et il haussa un sourcil.

Il était toujours aussi bien fringué et propre sur lui, ce qui n'arrangeait pas ma propre description. J'avais enfilé des fringues noires aujourd'hui, parce que j'étais d'une humeur de chien et que j'adorais l'annoncer au monde entier.

— Raad, grognai-je.

— Abel ? s'enquit l'autre avec un haussement de sourcil équivoque.

— J'aimerais te parler, marmonnai-je en regardant autour de moi.

Je pivotai pour lever mon regard vers le toit, Evy s'y tenait, agenouillée au bord, ses yeux perçants posés sur moi. Mon cœur se serra pendant un instant en voyant son bras contre sa poitrine. Elle n'attendait qu'une seule chose : que je bouge pour aller voir le Freiherr propriétaire de la parcelle sur laquelle nous avions trouvé la maison. Elle aurait pu y aller, mais je le lui avais interdit. Pas sans moi.

— Suis-moi, répondit Raad en laissant Evy grogner.

Je le suivis jusqu'à l'infirmerie où on trouva Shady plongée elle aussi dans un ouvrage, mais il me semblait qu'elle le remplissait elle-même. Il n'y avait personne hormis elle dans l'infirmerie.

— Je peux partir si vous le souhaitez, remarqua la lycan en se redressant.

Je soupirai. Je détestai les problèmes, certes.

Mais ce que je détestais encore plus c'était devoir me confier sur mes problèmes en question.

— Tu peux rester, soupirai-je. De toute façon, Raad aurait fini par t'en parler, j'en suis sûr.

— Il n'en était pas obligé, remarqua Shady en contournant le petit bureau derrière lequel elle s'était cachée.

Elle s'approcha lentement de nous et Raad glissa sa main autour de sa taille quand elle arriva à son niveau. Elle lui sourit doucement et posa enfin son regard sur moi.

— Tu veux nous parler d'Evy, comprit-elle.

— Grande surprise, raillai-je.

— Tout le monde semble avoir certains mots à la bouche vous concernant, mais j'attendais que tu viennes nous le dire. Evy ne le fera pas, car pour elle toute cette situation ira de soi à partir de maintenant, ajouta Shady en posant une main sur le torse de Raad.

— Je propose qu'on écoute ce qu'Abel veut nous dire avant de supputer quoi que ce soit, reprit Raad, presque gêné.

Génial, en plus, je le foutais mal à l'aise.

Je les regardai l'un après l'autre puis me frottai les cheveux, nerveux.

— Sachant qu'Evy n'avait plus que sa louve, commençai-je, je pensais sincèrement que ce genre de lien ne pourrait pas se créer. Ou du moins, pas perduré.

Shady s'écarta légèrement de Raad et ce dernier continua de me regarder avec la même gêne. Il savait de quoi je voulais parler. Oh, il le savait très bien, mais il me laissait me démerder, parce que c'était exactement ce que j'avais fait toute ma vie.

— Evy est mon Anchor.

Shady prit une brusque inspiration qu'elle relâcha lentement en fermant doucement ses paupières. Shady était une très belle femme. Elle avait gardé un charisme fou que je me souvenais lui avoir vu quand elle se trouvait encore aux côtés de la Princesse.

— J'ai conscience qu'Evy n'a plus d'humaine en elle, admis-je. Néanmoins, j'ai besoin de savoir ce que cela veut dire pour nous deux à long terme.

Raad soupira et se frotta les paupières.

— Evy n'a plus réfléchit à du long terme depuis la mort de notre Princesse, souffla Shady. Elle tente de s'en sortir, de ne pas réfléchir à sa peine, de trouver un but dans la vie. Elle le cherche tous les jours.

— Evy n'a jamais eu cette perspective devant elle, Abel, ajouta Raad. Elle réfléchit à l'instant présent. Que peut-elle faire maintenant ? Que doit-elle faire ensuite pour que ça fonctionne ? C'est tout. Tu es devenu un élément de sa stabilité mentale. Il faut que tu en aies conscience. Warren a toujours eu un étrange lien avec elle et c'est sûrement à cause de ce qu'ils ont vécu ensemble en tant que frère et sœur. Toi, elle ne te voit pas encore comme une extension d'elle, mais ça ne saurait tarder.

Je tentai de ne pas repenser à l'épisode qui avait eu lieu quelques heures plus tôt. La violence. Le sang. Cet étrange lien entre nous qui m'avait fait comprendre une chose : j'étais définitivement lié à elle, dans la vie, comme dans la mort. Cependant, je ne pouvais pas me targuer de la connaitre comme je connaissais Warren. Elle était imprévisible et pour cela, je ne pouvais pas encore complètement avoir confiance en ses prochains gestes. Peu importait mes sentiments.

Elle m'écoutait dans une moindre mesure : attends, ne fait pas ça sans moi, Warren ne voudrait pas.

— Il faut que tu comprennes qu'elle ne t'avait pas jusque-là, ajouta Shady. Tout comme quand Ashika est née, elle a dû réaligner ses priorités. En tant que membre de sa meute, elle doit rester efficace et gérer les menaces. Tu es un mâle dominant, donc elle part du principe que tu sais te protéger et même si elle ne l'avouera jamais, elle sait que tu peux la protéger. C'est ce qui rend sensible la question de lien. Ses réactions seront bien plus impressionnantes que n'importe qui d'autre. De n'importe quelle autre femme que tu aurais pu avoir.

Je me frottai le menton, réfléchissant à l'impact que cela aurait sur ma vie à long terme. Et si elle choisissait Warren ? Et si elle mourait pour lui ? Warren se rendait-il seulement compte de la dépendance que j'étais en train de développer par rapport à sa sœur instable ?

Tenir Evy en laisse serait aussi dangereux que de tenter de dompter un lion seulement avec un bout de viande.

— Evy est une louve dominante d'une meute en danger actuellement, reprit Raad. Elle va vouloir protéger et sanctionner. Protéger en éliminant la menace. Tu l'as protégée de ton frère et pour ça, elle sait que tu la feras passer avant ta famille.

— Gauvain n'est pas ma famille, grognai-je sourdement.

— Evy sait qu'elle doit te garder en vie, remarqua Raad. Et elle éprouve assez d'affection pour toi pour te garder auprès d'elle. Elle va commencer à avoir besoin de toi et cela peut mener à deux sortes de réactions chez elle : avoir peur ou accepter et te protéger jusqu'à sa mort.

— Avait-elle peur de Nokomis ? murmurai-je, toujours aussi inquiet.

— Au début, admit Shady. Ensuite, elle l'a acceptée et aurait pu donner sa vie pour elle.

— Comme nous tous, ajouta Raad.

— De quoi es-tu inquiet, Abel ? reprit Shady. Qu'elle ne comprenne pas l'importance de son lien avec toi ? Ou qu'elle fasse passer quelqu'un d'autre avant toi ?

Je pris une longue inspiration par le nez et posai mon regard sur le couple en face de moi.

— Et vous, vous seriez-vous choisi l'un et l'autre ? Ou auriez-vous sauvé Nokomis au péril de votre lien ?

Shady soupira et Raad baissa les yeux quand je fis demi-tour pour sortir de l'infirmerie. Ils n'allaient pas me donner plus d'éléments sur leur sœur d'armes. J'allais devoir faire attention aux priorités d'Evy.

Et lui rappeler que maintenant, elle n'était plus toute seule dans la balance de sa propre vie.

Mais comment expliquiez-vous ça à un animal hein ?

Une fois le repas de midi passé, je restai un peu avec Ashika avant qu'elle ne me demande si j'étais celui qui l'amènerait à son prochain rendez-vous chez le psy en ville. J'acquiesçai avant de la voir aller se préparer. Ansara me demanda même si elle pouvait venir une nouvelle fois, mais je refusais. Ashika devait commencer à s'engager seule sur certains chemins. Je serais toujours là pour l'aider si nécessaire.

Evy était encore assise sur mes jambes, grignotant les quelques fruits qui restaient sur la table. Comme nous n'étions plus que tous les deux, je tirai sur son menton pour qu'elle me regarde. Elle portait un legging d'Ashika, sans rien en dessous d'après ma main qui caressait son cul et une brassière souple et d'un rouge piquant. Son bras était toujours douloureux et je devais toujours la masser tous les soirs, mais elle le tendit vers mon épaule pour se tenir à moi.

— Evy, grognai-je.

Elle pressa son nez contre ma joue et je fermai un instant les yeux, écoutant les battements de son cœur lents et réguliers dans sa poitrine. Elle me renifla pendant quelques secondes avant de se redresser légèrement sa bouche non loin de la mienne.

— Abel, chuchota-t-elle.

Je pressai mon front contre sa poitrine avant de me redresser et d'emprisonner sa bouche de la mienne. Ses doigts glissèrent dans mes cheveux et elle tira sur ma barbe de son autre main. Elle m'arracha quelques sons avant de se reculer.

— Tu le sens, hein ? marmonnai-je en agrippant son cul.

Elle frémit quand je me concentrais sur ce lien qui vibrait entre nous à chaque fois que je commençais à la toucher.

— Tu sais ce que ça veut dire ? ajoutai-je.

Evy posa de nouveau sa bouche sur la mienne. Un autre échange avant qu'elle ne se redresse et que je l'aide à se lever. Je posai mes coudes sur mes genoux, mon doigt frôlant ma bouche, mon regard sur ses longues jambes.

— Si je meurs, tu meurs, murmurai-je. Et si tu meurs...

Je m'arrêtai dans ma phrase en la voyant revenir vers moi. Elle se glissa entre mes cuisses et tapota ma tête. J'eus l'impression d'être un petit enfant qu'on félicitait pendant un quart de seconde. Cette sensation disparut quand Evy tira sur mon menton et grogna contre ma bouche :

— À moi.

Je soupirai et elle dandina ses fesses vers le salon.

Le chemin allait être tortueux.



Une heure plus tard, nous étions en route pour le cabinet du Docteur Pratt. Ashika tentait de m'expliquer le changement fondamental qu'elle éprouvait en ayant recommencé le sport et tout ce que Todd lui avait prévu pour les prochaines semaines. Je l'écoutai d'une oreille attentive, cherchant la moindre trace de doute par rapport à ce nouveau rendez-vous en ville. Elle semblait sûre d'elle et prête à aborder certains sujets avec le psy. Tant mieux. Il était temps qu'elle commence un nouveau chapitre de sa vie. Je garai la voiture, et bondis sur le trottoir, remettant ma veste correctement. Hachi claqua la portière de sa hanche et accepta le bras que je lui tendis.

En arrivant à l'étage où le psy était, je me fis la réflexion que j'aurais peut-être le temps d'aller voir Warren rapidement. Ne sachant pas vraiment s'il était au QG de la Brigade noire, je mis cette pensée de côté.

Comme il n'y avait pas de secrétaire, Ashika s'installa directement dans les petits fauteuils pour patienter. Comme nous avions sonné en bas, le docteur Pratt savait notre arrivée. Il montra sa tronche après quelques secondes d'attentes, raccompagnant son patient jusqu'à l'ascenseur. Il se dirigea vers nous et Ashika bondit sur ses pieds. Elle déposa un baiser sur ma joue et se faufila dans le cabinet qu'elle connaissait à présent.

Le Docteur Pratt au lieu de simplement la suivre se dirigea promptement vers moi et se pencha pour me tendre sa main. Je la serrai brièvement et me levai à mon tour.

— Monsieur Kickett, même si je sais votre devoir de rester ici pour surveiller Ashika, j'aurais une demande à vous soumettre.

Je haussai un sourcil.

— Auriez-vous la possibilité de laisser Ashika entre mes bons soins le temps de cette heure impartie ? Je sais que la dernière fois vous étiez descendu pour nous laisser un peu d'intimité, mais à présent, j'aimerais vous soumettre l'exercice autant à vous qu'à Ashika elle-même.

Je vis la frimousse d'Hachi dans l'entrebâillement de la porte et elle leva un pouce vers le haut. Je reposai mon regard sur le psy qui avait toujours son sourire ouvert et poli.

Je grommelai quelque chose et le contournai. Je regardai Hachi et tapotai ma tempe.

Je sais.

Je souris en l'entendant à travers notre lien de meute. Parfait, si elle savait, alors elle avait plutôt intérêt à appliquer. Le cœur dans la gorge et loin d'être à l'aise avec cette idée, je me dirigeai vers l'ascenseur.

Au dernier moment, je me retournai vers le psy.

— S'il devait lui arriver quelque chose, je vous boufferais en premier, lui signalai-je.

Il voulut me répondre quelque chose, mais déjà les portes de l'ascenseur se refermaient.

Je restai cinq minutes contre la portière de ma voiture avant de fouiller dans ma poche. Je regardai le nom du Freiherr à qui le terrain appartenait. Je pris une longue inspiration, observai la fenêtre qui donnait sur le cabinet du psy et secouai la tête. Elle ne risquait rien n'est-ce pas ?

Il fallait qu'on se fasse tous confiance.

Il le fallait.

Je restai un instant devant la maison du Freiherr en question. Il était entouré d'autres Freiherrs dont le territoire était un peu plus loin. J'avais mis une grosse vingtaine de minutes pour venir jusqu'ici. Il faudrait que je sois de retour pour la fin de la séance d'Ashika.

Juste un coup d'œil ?

Je remontai l'allée du jardin qui n'était pas du tout bien entretenu. Ça poussait de partout. Je me trouvai à une trentaine de minutes du terrain où on avait trouvé la maison avec les traces suspectes. Un terrain qui appartenait au lycan que j'allais trouver dans cette maison.

Je ne devais pas paraître suspicieux, simplement poser quelques questions réglementaires quand on faisait une enquête de voisinage n'est-ce pas ?

Je frappai doucement à la porte. J'entendis des voix, puis quelques commentaires avant qu'on ne m'ouvre. Si mon regard avait été dirigé à hauteur d'un adulte, je dus le baisser pour découvrir une petite frimousse tout à fait comestible. Je m'agenouillai devant la petite fille.

— Elea ! cria une voix féminine. Je t'ai déjà de ne pas ouvrir la...

— Bonjour, dis-je en me redressant et en tendant ma main. Abel Kickett. Ritter du Krig de–

— Warren Archeon, comprit la femme aux yeux cernés de fatigue. Je vous reconnais.

— Votre mari est là ? C'est avec lui que j'aimerais converser.

— Que se passe-t-il ? souffla-t-elle, semblant légèrement inquiète.

— Marissa, qui est-ce ? demanda une voix plus masculine cette fois-ci.

Je découvris le visage du lycan, me rappelant qu'il était déjà venu une fois au Fief, faisant partie des Freiherrs qui auraient pu accueillir des jeunes si sa situation financière avait été un peu plus stable. Il faisait partie de ma liste complémentaire pour placer mes jeunes. J'avais attendu quelques années pour lui remettre, mais ce moment n'était jamais venu.

— Rodrick Mongston ? m'enquis-je.

— Oui. Abel Kickett, n'est-ce pas ?

— Tout à fait. Auriez-vous quelques minutes à m'accorder ? J'ai des questions sur un terrain qui est à votre nom.

Son visage se fit légèrement trop neutre à mon goût et il poussa Marissa et la petite Elea à retourner dans la maison. Il sortit et ferma la porte derrière lui.

Intéressant comme comportement. S'il n'avait rien eu à se reprocher, il m'aurait fait rentrer dans sa maison n'est-ce pas ?

Mon lycan était aux aguets et attendait des signes de culpabilité. Je ne pouvais pas décemment tuer un homme si je n'avais pas de preuves que c'était bien lui qui avait tenté de tuer notre Ashika. Et puis, pour quel motif ?

— Pardonnez mon impolitesse. Un de mes enfants est malade et il dort à ce moment présent. J'aurais aimé éviter toute sorte de stress.

— Aucun problème. Il n'y a aucune raison pour vous d'être nerveux, Rodrick. Je suis là en reconnaissance. Je voulais savoir si vous étiez bien toujours le propriétaire de ce terrain ?

Je lui montrai l'adresse et il tint le papier dans sa main plus longtemps que nécessaire avant de me le rendre.

— J'avoue ne pas y avoir mis les pieds depuis de nombreuses années. Un vieux monsieur me paye un petit loyer pour y vivre de façon spontanée quand il vient dans la région. Dois-je m'inquiéter ? Y a-t-il des problèmes sur ce terrain ?

Je penchai lentement ma tête, l'observant d'un peu plus près. Ses fringues étaient un peu abîmées, preuve qu'il ne remettait pas à jour son dressing tous les quatre matins. Il semblait nerveux et inquiet, mais je mettais ça sur le compte de son gosse malade. Ses yeux regardaient autour de nous. Pourquoi ? Il se demandait si nous étions surveillés ? Si j'étais venu accompagner ?

— J'ai cru comprendre que vous aviez envoyé quelques hommes au Fief pendant que notre Krig était absent et qu'Arkan était en charge. Pourriez-vous me redonner leur nom et prénom ?

— Je ne les ai plus en tête, répondit-il un peu trop vite à mon goût. Mais je peux vous envoyer les noms une fois que j'ai revu mes archives. Cela vous conviendrait-il ?

Il mentait.

Pourquoi mentait-il ?

— Ce serait parfait. Depuis combien de temps n'avez-vous pas été sur votre propriété déjà ?

— Quelques années, admit-il. Ce n'est pas un terrain sur lequel je peux faire énormément à l'heure actuelle.

— Certes, certes, acquiesçai-je.

— Avez-vous besoin d'autres choses ? s'enquit le lycan.

Des bruits me parvinrent dans la maison et j'entendis les pleurs d'un bébé, puis d'un enfant un peu plus vieux. La voix de sa femme s'éleva tandis qu'elle l'appelait pour de l'aide.

— Rien d'autre. Peut-être que nous aurons besoin d'aller sur votre propriété.

— Vous cherchez quelque chose là-bas ?

Sa voix trembla à peine. Je lui souris, presque innocent.

— Juste des raids de routines. Quelques maisons nous ont été indiquées où des voleurs pouvaient se cacher. La Brigade noire tente de réduire les terrains abandonnés pour éviter tout rassemblement de gangs. Nous apportons notre aide.

Il acquiesça et me salua rapidement quand sa femme l'appela de nouveau.

Je me dirigeai de nouveau vers la voiture et m'installai derrière le volant. Je le tapotai doucement de mes doigts, sentant que quelque chose n'était pas clair.

Ce lycan savait très bien que quelque chose n'allait pas sur son terrain.

Et maintenant que j'étais venu, peut être que cela allait engendrer certains mouvements.

Mon cœur s'emballa.

Peut-être avions-nous plus qu'une piste.

Néanmoins, je ne voulais pas accuser quelqu'un sans être sûr. Cela pourrait avoir des conséquences catastrophiques.

Comme Evy qui viendrait le torturer pour tout savoir.

J'aurais pu le faire.

J'aurais pu prendre cet homme à sa famille et lui poser des questions.

Être bien plus mauvais.

Les articulations de mes doigts blanchirent autour du volant.

Je ne devais pas agir comme ça.

Je ne pouvais pas rentrer dans cette maison et tirer des informations de la manière la plus brutale que je connaissais n'est-ce pas ?

Et pourtant qui m'en empêchait ?

Ma main était sur la poignée de la porte quand quelque chose fit vibrer la toile de la meute.

Non.

Non.

Pas ça.

Ashika.

ASHIKA !!!


* * *


Il reste moins de 40 chapitres 👌

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