76 || Warren
« How do we get ahead of crazy if we don't know how crazy thinks ? »
Bill Tench, Mindhunter
J'étais concentré sur les photos de la dernière scène de meurtre, une image de Theresa non loin de ce gros tas informe. Je tentai de ne pas y revenir trop souvent, car ça remuait trop d'émotions dans mon corps. Des émotions que j'avais de plus en plus de mal à faire taire, surtout à cause de la fatigue émotionnelle dans laquelle je nageais depuis quelques jours.
Il fallait absolument réussir à résoudre cette affaire. Aucune jeune fille ne devait être kidnappée de nouveau. Aucune ne devait subir cette terreur avant de mourir.
Aucune ne devait jamais connaître ce que c'était de mourir seule, abandonnée et dans sa propre pisse ou son sang.
Mon corps frémit et soudain, la porte s'ouvrit sans bruit. Je fis comme si j'étais concentré, mais un poids énorme venait de se retirer de mes épaules. Des petits bras minces s'enroulèrent autour de mon cou et je respirai profondément l'odeur de ma fille.
_ Salut P'pa, murmura-t-elle dans mon oreille.
Je me levai en la prenant dans mes bras. Je sortis rapidement de la pièce, ne voulant pas qu'elle voie tout ça. Ce n'était pas le but. Elle s'était enroulée autour de mon corps comme un koala. Son corps chaud et minuscule contre le mien me faisait du bien. Je nous installai dans la salle de pause, sur un des sièges et repoussai ses cheveux pour observer son visage. Elle n'avait pas trop de cernes et semblait de bonne humeur.
_ Avec qui es-tu venue ? soufflai-je en pressant mon nez contre son épaule.
Elle pressa mon bras et rit doucement.
_ Bebel. Il essaye de parler à Maze, mais je ne suis pas sûre que ça fonctionne.
Je ris à mon tour et secouai la tête. Ces deux-là étaient comme chien et chat. Ils reviendraient bien assez vite l'un vers l'autre. Je n'en doutais pas une seule seconde. J'avais confiance en eux. Moins en moi, mais ça, ma fille n'avait pas besoin de le savoir.
_ Qui t'a fait venir ? grognai-je. Que je lui dise que déranger ma fille n'est pas une obligation.
Ma fille pencha doucement la tête, traçant mes propres cernes de son doigt. Elle pinça ses lèvres.
_ Maze m'a dit que tu avais besoin que je te change un peu les idées, admit-elle.
Je me demandai bien quand Maze avait eu le temps d'appeler Ashika pour la faire venir ici. Elle l'avait forcément fait plus tôt dans la matinée, car sinon ma fille ne serait pas ici à cette heure. Cette maudite bonne femme allait avoir ma mort sur la conscience si elle continuait ainsi. Elle ne pouvait pas être aussi attentionnée et me dire non derrière.
Elle allait me rendre fou.
_ Elle a eu raison hein ? insista Hachi.
_ Oui, elle a eu raison. Comment te sens-tu aujourd'hui, ma puce ?
_ Calme, répondit sincèrement Hachi. Tu me manquais. C'est bizarre la maison sans toi.
_ Je reviens vite, promis, chuchotai-je. Raconte-moi un peu qui a fait des bêtises au Fief pendant mon absence.
_ Je ne le fais plus depuis que j'ai compris à quel point Abel pouvait me donner une récompense si je ne te disais pas tout, remarqua ma fille en gloussant.
_ Quel monstre ce Bebel, grommelai-je en frottant mon nez à celui d'Ashika.
_ Evy veut retourner dans la forêt avec les Cadets. Je pense que je vais y aller avec eux. Est-ce que j'ai le droit ?
Je réfléchis un instant à ce mouvement. Si Ashika se sentait apte à y aller, je ne voyais aucune raison de refuser. D'après les derniers rapports de Yuri, le Fief était devenu aussi hermétique qu'un caisson hyperbare. J'avais toute confiance en mes hommes et pour le coup, je savais que Gabin avait aussi lancé une grande campagne de sécurisation. Evy devait le suivre et profiter de ce déplacement dans la réserve pour vérifier les informations.
_ Je vais demander à tante Evy d'attendre un ou deux jours. Que nous soyons sûrs que le Fief est un endroit sécurisé. Tu veux bien ?
Hachi fit la moue, mais finit par acquiescer.
_ Comment se passe l'entraînement avec Todd ?
_ C'est un monstre, soupira ma fille avec une exagération à peine feinte. Tu sais qu'il m'a fait faire l'un des parcours d'Endurement ? Avec l'excuse : « juste pour voir comment tu fais ». Mais c'était franchement un test et je l'ai senti à dix kilomètres.
_ Tu as réussi ? m'enquis-je, soulagé de l'entendre parler et de l'entendre respirer.
De savoir qu'elle était là, vivante, se battant.
Theresa n'aurait peut-être pas la force de se battre.
Peut-être même qu'elle avait déjà abandonné l'espoir de se reconstruire.
Peut-être que Maze avait raison et que ma présence dans l'esprit de ma fille l'avait empêché de voler en un millier d'éclats.
J'espérai sincèrement que les proches de Theresa la soutiendraient. Et si j'étais assez fort, je pourrais aussi lui proposer mon aide. Pour l'instant, seule la santé d'Ashika comptait.
_ Évidemment que j'ai réussi ! s'exclama Ashika en cognant mon épaule de son petit poing. C'est celui que tu m'avais fait recommencer plusieurs fois. J'adorais le faire avec toi.
_ On pourra le refaire ensemble si tu veux. Ou en choisir un nouveau pour s'entraîner tous les deux. Qu'en dis-tu ?
_ Ce serait avec plaisir, P'pa.
_ Le docteur Pratt est-il passé ?
Ashika hocha la tête. Elle regarda au bout du couloir et prit quelques secondes avant de m'observer de nouveau. Elle semblait circonspecte.
_ On a parlé d'un truc, admit-elle. Une sorte de prochaine étape. Mais je crois qu'il voulait d'abord en parler avec toi.
Je remuai sur le siège, entendant moi aussi des pas arrivés. C'était sûrement Abel, ou même Maze. Je m'appuyai contre le dossier du siège en observant ma fille.
_ Tu peux m'en parler, Hachi. Je finirai par avoir un retour avec Nate.
_ Ce n'est clairement pas pour tout de suite, admit-elle. Mais ce serait qu'un jour, les séances se passent à son cabinet. Pour voir comment je réagis à un environnement différent du Fief. Tu vois ?
Je hochai la tête, réfléchissant à tout ce que ça pouvait bien impliquer. Je n'arrivais déjà pas à la garder en sécurité au Fief et le psy voulait l'embarquer en dehors du Fief. Je n'étais pas sûr de comprendre le but, mais de toute façon, il y avait un autre sujet qui allait devoir venir sur le tapis et que j'avais de plus en plus de mal à repousser. Ashika devait retourner au Deity. C'était une décision qui avait été prise il y a de nombreuses années, quand Ashika ne s'était pas adaptée à la vie là-bas. Ma dernière discussion avec Aslander avait été prometteuse là-dessus, tout simplement grâce à une jeune Earhja qui avait accepté de rencontrer Ashika et de discuter avec elle de tout ça.
Ashika n'avait aucune idée du quotidien des Earhjas. Du moins, le quotidien qu'elle aurait dû avoir si elle avait grandi là-bas, comme toutes les autres. Je n'en avais pas parlé avec elle encore, mais peut-être était-ce le bon moment.
_ Les environnements différents sont une étape importante pour toi, admis-je. Que ce soit en ville ou que ce soit ailleurs.
_ Tu veux dire au Deity ? comprit aisément Ashika.
_ Je me disais que la présence de Lilibeth serait un bon élément pour te stabiliser là-bas, lui confiai-je.
_ Tout de suite ? souffla ma fille, à la fois inquiète et intéressée.
Je pris ses deux mains entre les miennes et l'observai en silence. Un lent sourire se forma sur son visage. Comme ce sourire m'avait manqué.
_ J'aimerais que tu rencontres quelqu'un, lui annonçai-je. C'est une Earhja qui s'est proposée pour venir te rencontrer, afin de t'expliquer ce qu'est le quotidien au Deity. Je sais que tu en as un mauvais souvenir, mais Aslander m'a aussi rappelé que si tu veux un jour, suivre un Krig, il faudra que tu sois formée. N'est-ce pas ?
Ashika parut réfléchir à mes propos.
_ Et je me suis dit qu'une nouvelle personne dans ta vie te ferait le plus grand bien, admis-je après un instant de réflexion.
_ Qui te dit que je vais m'entendre avec elle ? remarqua Ashika, suspicieuse et à la fois taquine je crois bien.
_ D'après Aslander, ce sera le cas. Tu peux me dire de tout arrêter si ce n'est pas ce que tu souhaites.
Hachi joua un instant avec mon t-shirt avant de hocher la tête.
_ Je veux bien la rencontrer.
_ Sache que c'est aussi un échange de bons procédés, admis-je. Tu vas devoir lui expliquer le fonctionnement du Fief en échange de ses informations sur le Deity. Elle est très intéressée d'après Ani.
_ Alors je serais son guide, répondit Ashika en redressant ses épaules.
_ Fais-moi un câlin, quémandai-je.
Elle se lova contre mon torse, son nez contre mon cou. Elle accepta mon étreinte pendant plusieurs secondes, respirant lentement, savourant ce moment entre nous. Cela me redonna de la force pour affronter cette journée.
_ Allons manger un bout, ajoutai-je. J'ai envie de profiter encore un peu de ta présence.
J'eus le temps de savourer un bon repas avec Abel, Maze et Ashika avant de retourner à nos affaires. Et en parlant d'affaires, j'avais eu droit à un coup de fil du Conseiller du Kaizer pour le tenir au courant. Il n'aimait pas que cette affaire traîne et surtout il détestait apprendre qu'il y avait d'autres meurtres de jour en jour. Ce que je pouvais comprendre. Je lui fis mon rapport et Maze lui fit le sien. Arzhel ne sembla pas franchement convaincu de nos dernières théories et nous rappela qu'au prochain meurtre, il y aura une vraie annonce du problème à qui de droit. Donc le public et surtout certains membres importants du Gouvernement, humain comme lycan. Je grognai contre moi-même pendant une bonne heure avant que Maze n'arrive en courant dans le bureau, le cœur battant vite et fort.
Je me redressai et haussai un sourcil. Les deux autres enquêteurs avec moi firent de même, inquiets.
_ Il est là, souffla Maze.
Je bondis sur mes pieds, glissant ma chemise dans mon pantalon et me réajustant un peu. Maze leva les yeux au ciel avant de me tenir la porte battante qui menait à l'accueil.
Paul Baldwin nous attendait sagement dans l'espace réservé. Il avait croisé ses jambes, sa cheville sur son genou opposé. Ses doigts tapotaient tranquillement sa cuisse et il observa les gens autour de lui avec un regard vaguement intéressé.
_ Monsieur Baldwin, m'annonçai-je en lui tendant ma main.
Il la serra et en se penchant pour le faire, un pendentif glissa de son pull. Je restai un instant surpris, battant des cils plusieurs fois. Je savais ce que Maze avait fait au moment où elle avait vu cet homme. Elle avait forcément envoyé nos gars voire le fils pour lui poser des questions, voir pour l'amener ici sans que son père ne le sache. Du moins, pas immédiatement. Car le pendentif que Theresa Goodman m'avait décrit avec une précision frôlant l'obsession se trouvait sur Paul Baldwin, mais aussi sur son fils, Morty. Je déglutis.
Il ne fallait surtout pas qu'on en accuse un en sachant que ça pourrait être l'autre. Et il fallait que je sache ce que représentait ce pendentif avant autre chose. Il fallait que je prévienne Maze. Que je lui dise qu'il fallait rappeler nos hommes. Qu'il ne fallait pas griller une carte que je pourrais potentiellement avoir avec son père.
Merde.
Merde.
_ Krig Archeon, me salua-t-il en retour.
_ Suivez-moi, je vous en prie, dis-je en lui indiquant le couloir pour aller s'installer dans un des bureaux prévus à cet effet.
_ L'officier Fairfax ne se joindra pas à nous ? s'enquit Paul.
Un frisson remonta le long de mon échine. Je ne voulais surtout pas que Paul développe une fascination morbide sur Mazakeen. Une femme, une femme de pouvoir. Qu'il voudrait dominer ou contrôler. Ce n'était pas le but de cette manœuvre. Surtout pas.
_ Elle se joindra sûrement à nous plus tard.
_ Très bien, acquiesça-t-il en observant son environnement.
_ Puis-je vous proposer un café ? Ou une autre boisson ?
_ De l'eau, ça ira très bien.
J'allais lui en chercher et déposai le verre devant lui. J'ouvris un carnet pour prendre quelques notes et remerciai l'officier qui m'apporta tous les outils pour prendre les empreintes de l'homme en face de moi.
_ Vous acceptez de vous soumettre à un prélèvement d'ADN et à nous fournir vos empreintes ?
_ Bien sûr, accepta Paul sereinement.
Bon sang, il était sûr de lui. Cela pouvait ouvrir deux possibilités : soit il était extrêmement arrogant et il ne s'en inquiétait pas, soit il avait une très bonne raison de ne pas s'en inquiéter. Par exemple, il savait très bien qu'il ne laissait aucune empreinte ou ADN sur les lieux.
Dans les deux cas, il était trop arrogant.
S'il fautait, je serais le premier à le voir. Et à le prouver.
_ Depuis combien de temps vivez-vous dans ce quartier ? m'enquis-je en souriant.
_ Je dirais que cela fait bien vingt ans, admit Paul. Je m'y suis installé à mon retour des États-Unis.
Je relevai lentement mon regard sur lui, son doigt bien appuyé sur le boîtier pour enregistrer son empreinte digitale. La machine bipa pour me dire qu'elle était complète et que je pouvais retirer son doigt. Je le fis, sans montrer mon inquiétude.
_ Vous avez voyagé aux USA ?
_ Une visite familiale, m'expliqua succinctement Paul. Avez-vous eu d'autres indices avec mes voisins ?
Il revenait sur le sujet dont nous devions parler, conduisant ainsi l'entretien. Il reprenait les rênes facilement, et aisément. Si je n'avais pas été entraîné à repérer certains comportements, j'aurais peut-être manqué cette toute petite manipulation.
_ J'aimerais parler de ce que vous avez pu entendre avant tout. Je ne voudrais pas vous influencer ou modifier certains de vos souvenirs. Cela ne vous ennuie pas ?
_ Vous pensez que je vais mentir ?
La porte s'ouvrit sur Maze qui tenait un dossier. Un dossier factice qui contenait certaines allégations qui n'étaient absolument pas vraies. Néanmoins, elles allaient nous permettre de tenir le mensonge jusqu'au bout. Au moment où il ouvrirait la bouche pour nous parler d'incidents dans son voisinage, en sachant qu'il n'y en avait eu aucun, ma théorie serait confirmée. Elle l'était déjà vu qu'il était ici, prêt à nous sortir son mensonge.
Cependant, je ne crachai pas dessus, car il nous donnait ses empreintes. Elles nous aideraient forcément à un moment.
_ Monsieur Baldwin, le salua Maze en lui tendant sa main.
Il la serra pendant quelques secondes, jusqu'à ce qu'elle le regarde bien dans les yeux. Puis, il la relâcha. Il maîtrisait aussi les poignées de mains.
Très intéressant.
_ Officier Fairfax.
_ Capitaine Fairfax, à vrai dire, le corrigea-t-elle avec un sourire charmant.
_ Pourquoi prend-on mes empreintes pour un simple témoignage ?
_ Nous avons relevé certaines empreintes sur les lieux de l'agression. Nous aimerions écarter celles qui ne sont pas pertinentes ni concernées.
Le regard de Paul Baldwin s'étrécit légèrement, mais ce fut trop bref et je ne réussis pas à saisir l'émotion qui l'avait traversé.
_ Racontez-nous les faits, s'il vous plaît.
_ Je le disais à votre collègue, je ne comptais pas mentir et je trouve idiot de répéter des faits déjà potentiellement annoncés par mes voisins.
_ Lors de cambriolage, expliqua Maze d'une voix douce et calme, les personnes entendent différents sons, selon qu'elles sont postées à un endroit différent et dans un état différent. Endormi, devant la télé. Que sais-je ? Nous aimerions éviter tout croisement de certains souvenirs que vous pourriez avoir ou de ce que vous pourriez créer avec ce que nous apportons.
_ J'ai cru entendre des bruits dans la soirée de jeudi à vendredi. Peut-être même samedi. Est-ce que cela coïncide avec le cambriolage ?
Je ne répondis rien et le capitaine non plus. Je ne fis que prendre des notes, des fausses notes. J'écoutais surtout les battements de son cœur pour voir s'il mentait ou non. Pour l'instant, s'il mentait, il s'en sortait comme un chef.
_ Dites-m'en plus sur ces sons, quémanda Maze.
Paul Baldwin passa exactement un quart d'heure à nous parler des sons qu'il avait entendus, voire même des voix qui avaient résonné à une certaine heure à laquelle il ne dormait pas, car il était sujet à des insomnies. Maze termina son interrogation de routine et sa prise de note de témoignage rapidement. Elle allait s'excuser pour s'éclipser, car son portable avait vibré dans sa poche. Je voulais qu'elle voie le pendentif cependant.
Je fis en sorte que Paul Baldwin se penche pour nous serrer la main et Maze regarda brièvement le pendentif. Elle s'excusa en souriant, rappelant à Paul Baldwin de rester disponible pour la suite de notre investigation. Puis, elle s'éclipsa en vitesse.
Il parut satisfait de l'attention de Mazakeen, quoiqu'un peu surpris de cette sortie rapide.
_ Laissez-moi vous raccompagner, dis-je en souriant.
_ Vous êtes très prévenant.
_ Les témoins capitaux dans une affaire sont très importants. Vous êtes potentiellement la personne qui sauvera mon amie. Alors, je vais continuer à être prévenant si vous le voulez bien.
Nous sortîmes du commissariat et Paul pivota de nouveau vers moi pour me serrer une dernière fois la main. Je lui rendis son geste.
_ Si je peux être utile pour quoi que ce soit d'autre, n'hésitez surtout pas, dit-il en souriant.
Je retirai ma main de la sienne et l'observai un instant.
_ Croyez-moi, soufflai-je, mauvais à présent, je vais tout faire pour trouver l'homme qui a blessé mon amie.
Son sourire se flétrit doucement. Je posai ma main sur son épaule et la pressai lentement. Son pied eut un mouvement arrière comme s'il voulait s'écarter.
_ J'espère que toute cette histoire de voisinage vous a diverti, chuchotai-je. Bientôt, je trouverais ce que vous cachez. Bientôt, je viendrais pour une autre raison qu'une simple histoire de vol, Paul. Soyez prêt.
Soyez prêt.
_ Warren ? m'appela Mazakeen de l'entrée du commissariat.
Je m'écartai lentement de Paul qui m'observa avec un certain intérêt à présent.
Quelqu'un d'innocent se serait immédiatement défendu.
Lui, il se contenta de sourire lentement.
Comprenant qu'il avait un adversaire à sa taille en face de lui.
* * *
Visite éclair de notre Hachi et début des hostilités avec Paul Baldwin ! 😳
Dans les prochains PDV on va retrouver Hachi et Josh : il sera question d'un vol de dossier, d'aveux douloureux et de l'arrivée d'une Earhja au Fief ! 🔥💕
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