72 - Chapitre.

Après une heure de route, nous sommes enfin arrivés à destination. Je gare la voiture dans un coin et ferme le contact. J'attrape mon sac dans les mains et je descends de l'Audi. Aymen me suit de très près. Il était un peu bizarre sur la route il ne parlait pas, alors que d'habitude il ne sait faire que ça. Mais bon tant mieux parce que j'avais ni envie de parler ni envie de rire.

La vengeance je vais l'avoir, ma vengeance. 

Plus je m'avançais, plus ma Haine remontait, encore et encore, de plus en plus. J'allume une clope et la fume en moins de deux minutes, histoire de décompresser. Mais j'étais trop énervé, pas dans mon état. Ouais dans un état second. Je dirais même que je n'étais pas moi.

Aymen me tapote l'épaule gauche pour me soutenir, mais je voyais bien qu'il n'était pas vraiment partant. Je le regarde quelques instants puis m'approche de ce bâtiment grisâtre. Les murs étaient délabrés, sales, puants. Des tags collaient sur chaque parcelles de ce bloc de béton. Franchement pas chaleureux du tout.

J'ouvre la porte après avoir inserré les clés. C'est le silence complet, on pouvait entendre quelques grognements à peine audibles. A peine j'ouvre la lumière, que je vois Hasni assis sur cette chaise scellé par des cordes, du scotch à la bouche. Je le regardais d'un œil malsain. Ce fils de pute souffrait et j'aimais le voir dans cette situation fâcheuse. Il me supplie du regard de le libérer et ma soif de Haine augmente encore plus.

Je m'avance vers lui et lui tape la tête.

- : Alors comme ça tu fais moins le beau là ?

Il essaye de parler, mais c'est peine perdu, on ne comprenait rien. Il faisait que bafouiller. 

- : Mhhm... Mhhm... Quoi ? Hein ! Parles la putain de ta race.

Il essayait de sortir des phrases de sa bouches, mais seulement des bafouillements en sortait. Je le regardais se débattre et il me donnait envie de le tuer, ouais de lui donner un coup de shlasse.

Je lui enlève le scotch férocement et il crit de douleur. Cri, espèce de salopard. 

- : Hein c'est comme ça Hasni ?

- Hasni : Je... je... je peux...

Je le coupe.

- : FERME TA GUEULE, FERME LA TA PUTAIN DE GUEULE. T'AS RIEN A DIRE ALORS PARLES PAS OU HAK ALLAH QUE JE TE TUE DE SUITE !

- Hasni : Tu vas me... me tuer ?

Je le fixe longuement puis finit par rire nerveusement.

- : Tu croyais quoi chien de la casse ? On récolte ce que l'on sème poto.

- Aymen : Younes, c'est pas une bonne idée mon frère.

- : Aymen, t'en mêle pas hefeck. 

Je vois les yeux d'Hasni s'humidifier et des larmes griffer son visage.

- : Pleure ta mère, espèce de fils de pute.

Hasni me regarde impuissant, en pleurant comme un gosse.

- Hasni : Je t'en supplie Younes, je suis désolé je suis sincèrement désolé je te donne de l'argent si tu veux...

- : FERME LA J'AI DIT ! JE VEUX PAS DE TON ARGENT SALE ! TU CROIS POUVOIR M'ACHETER AVEC DE L'ARGENT SAL KELB ? BOUFFON VA !

- Hasni : Younes...

- : Sors pas mon nom de ta sale bouche, crasseux va.

J'ouvre mon sac, et y ressort mon shlasse. Il brillait et je regardais mon reflet. Je le prend correctement en main et je m'avance vers Hasni doucement, d'un pas lent. Je l'entend crier mais je m'en fou ce que je veux moi c'est de me venger. Je sens mon cœur battre plus rapidement que d'habitude, j'ai vraiment la Haine et je dois l'assouvir avec ce salop. Il essaye de reculer, mais il est collé à une chaise, attaché par des cordes. Il essaye de reculer mais il finir par tomber avec la chaise, et se retrouve la tête première.

- : Cris encore et je tue direct.

Ses cris cessent, mais ses pleurs redoublent. Je le vois essayer de se protéger, mais c'est raté. Je remet la chaise en place, et m'adosse à lui. Je lui lance un sourire narquois et il n'ose pas me regarder. Je saisis la lame du shlasse et caresse le visage de sa victime.

- Hasni : Je t'en supplie...

Il s'arrête de parler lorsqu'il sent la lame froide se collait à son arcade sourcilière. 

- : Chut...

- : Hasni : D'accord.

- : TA GUEULE J'AI DIT, criais-je en enfonçant la lame dans sa peau.

Il crit tellement fort que mes oreilles sifflent.

- : Tu te rapelle de la cicatrice que tu m'a laissé. Bah comme tu fais on te feras cousin.

Il se remet à pleurer de plus belle tandis que ma Haine s'élargit encore plus. J'enfonce encore la lame et la longe tout le long de son œil, puis lentement je l'amène sur sa joue et termine ma ligne droite, du sang coulait le long de mon arme et à chaque fait et gestes il redoublait. Plus le sang coulait et plus mon cœur s'allégeait. J'ignorais ses cris qui ne se comptaient plus. Ses larmes se mélangeaient à son propre sang. 

- Aymen : Stop... Younes arrête toi wesh.

Je ne le calcule pas et tape dans l'œil à Hasni, et s'en suivit des tonnes de coups qui s'envolaient. Je le frappait fort tellement fort qu'il ne pouvait plus crier, il ne se défendait plus. Je me sentais même plus le frapper, tellement il bougeait plus. Je sentais son corps s'affaiblir mais il était encore conscient. 

Soudainement je sens mes yeux se fermer au contact de ce mouchoir collé à mes narines. Je ne suis plus maître de mon corps, et je me sens partir. 

Dans la peau de Neyla.

- : Merci Youssou !

- Youssef : Arrête avec ce surnom de zemel.

- : Bon, d'accord...

- Youssef : Bref protège toi parce qu'il pleut fort sa mère. 

- : Grave c'est un truc de ouf.

J'attrape mon sac à main et embrasse la joue de mon frère rapidement.

- : Bonne soirée mon frère bisous.

- Youssef : Ouais ouais bisous.

Je sors de la voiture rapidement, en essayant de me protéger de la pluie comme je peux. J'entre le plus vite possible dans le bâtiment, lance un bref selem aux teneurs de murs, remarque de Youssef me sourit. J'ai préféré l'ignorer et rentrer chez moi. Je ne sais pas ce qu'il veut de moi, mais ça commence à être lourd. J'insère les clés dans la serrure et entre chez moi. Je me change et vais directement dans la salle de bain pour prendre un bain. Histoire de décompresser et de ma laver également. Je laisse l'eau chaude couler sur le long de mon corps, l'odeur de la noix de coco m'envoûte, mon Dieu comme ça fait grandement de bien.

Une fois terminé, j'enfile un pyjama confortable et douillet. Habituellement, je laisse mes cheveux sécher naturellement, mais avec ce temps je ne veux pas risquer de tomber malade. J'opte alors de les sécher à l'aide d'un séchoir.

Il faisait plutôt froid aujourd'hui et la pluie tapait fort, vraiment fort. Les goûtes de pluies s'écrasaient sur le sol. Le temps n'était pas tellement joyeux. Les nuages s'estompaient dans le ciel, une brume déprimante était centrale. Quelques pigments grisâtres presque noirs se dispersaient au delà. L'ensemble donnait vraiment un contraste effrayant.   

Le fait d'imaginer Younes dehors sous cette pluie m'attriste encore plus. Il était dix-huit heures et j'avais vraiment peur pour lui. Je le connais je sais qu'il ne fera pas n'importe quoi, mais ma conscience me disait le contraire... Malheureusement pour moi, je suis une grosse paranoïaque dans certaines situations. Et ce genre de cas me mettait au plus bas, j'étais déprimée. Sincèrement.

Bon, Neyla, oublie tout ça. Ressaisis toi. Tu connais ton mari et tu sais qu'il est prudent.

Je me dirige dans la cuisine et me fait un chocolat chaud. C'était la saison. Je sors quelques gâteaux pour accompagner ma boisson chaude. Je prend le tout dans le salon. Puis saisis une couverture chaude et me met à boire mon chocolat chaud devant un bon petit film. Les volets étaient fermés, et je regardais la télévision mais j'avoue que je n'arrêtais pas de penser à l'autre con. J'espère qu'il n'a pas fait de bêtises.

Pendant que je commençais un peu à m'intéresser au film, j'ai reçu un petit message d'Aminata, elle demandait de mes nouvelles. Je la kiffe cette fille, c'est vraiment un amour. Depuis qu'elle est allé à la faculté on ne se voit pas souvent voire rarement, mais je la porte toujours dans mon cœur et je sais que c'est pareil de son côté. Elle me racontait qu'elle s'était fait de nouvelles amies à la fac et j'étais très contente pour elle. Nous blablatons pendant un long moment lorsque la sonnette retentit. Je termine d'écrire mon message et vais ouvrir la porte. 

Mes yeux deviennent tous ronds, sortent de leurs orbites presque et mes mains s'amènent à ma bouche. Oh mon dieu... Comment vous dire ?

- Aymen : Euh... Neyla je sais pas comment te dire.

Je ne répondais pas, trop occupé à regarder Younes dans les bras de son meilleur ami complètement trempé, dans un état misérable.

- : Rentrez ! m'exprimais-je contrariée.

Aymen entre et dépose Younes sur le canapé. Je le regardais silencieuse, mon mari était méconnaissable, sincèrement c'était horrible de le voir ainsi. J'avais un pincement au cœur de le voir comme ça.

- Aymen : Bon, voilà... Je te l'ai ramené comme prévu.

- : Rien de tout ça n'était prévu Aymen. 

- Aymen : Je sais. C'est compliqué enfaite.

- : Hum...

Il me sourit faiblement et me fait une accolade.

- Aymen : T'inquiète pas ûkhty.

Je lui rend son sourire et reporte mon attention vers mon mari qui semblait ouvrir ses yeux petit à petit.

- Aymen : Bon, moi je vous laisse. Je pense que vous avez des choses à vous dire. Selem la famille.

- : Aleykûm selem mon frère, merci beaucoup en tout cas.

- Aymen : Tranquille.

Il quitte le salon et ferme la porte derrière lui, tandis que je me retourne vers Younes qui me regardait sans dire un seul mot. Il me faisait de la peine, beaucoup de peine à dire vrai.

Je m'assois près de lui, lui touche le front. Il était chaud, bouillant.

- : Oh mon dieu, t'es bouillant Younes.

- Younes : Ça va, ça va.

Il parlait tout doucement. Je voyais bien qu'il n'allait pas bien.

- : Allez, viens je vais te laver t'es tout trempé et tu vas tomber malade.

Il hoche la tête sans broncher et se lève lentement. Je l'aide quand même à s'avancer jusqu'à la salle de bain.

- : Assis toi.

Il s'assoit sur le rebord de la baignoire. Je lui enlève son tee-shirt doucement pour ne pas le brusquer, il abaisse son jogging, puis je lui enlève complètement. Il me regardait faire et c'était vraiment gênant mais ce n'était pas le moment de faire des manières. Je lui enlève sa gourmette et le fait entrer dans le bain que j'avais préparé juste quelques instants avant.

Je le voyais se laisser aller, il fermait les yeux. Il était vraiment fatigué et je le voyais s'affaiblir de plus en plus. Je lui lavait les cheveux, le dos. Il a un dos large et très musclé, je dois avouer. Je lui lave le torse légèrement intimidée, mais je ne fais pas attention à lui. Une fois le bain terminé je lui ramène une serviette et le laisse la mettre seul.

Je vais dans notre chambre et lui prépare ses sous-vêtements et une tenue adéquate. Il me rejoint quelques instants plus tard. Je sors de la chambre et le laisse se changer.

Je vais dans la cuisine et prépare une soupe. C'est bon dans les périodes hivernales. Je coupais les carottes quand je vois Younes s'allonger sur le canapé du salon. Je me lave les mains et le rejoins pour le couvrir. Je lui met du foot. Vu qu'il aime ça.

- : Tu m'a fait trop peur Younes.

- Younes : Faut pas, je suis un bonhomme moi.

- : Arrête, c'est dangereux de faire ça. Tu sais pas toi, toute la journée j'étais pas bien.

- Younes : Désolé, j'voulais pas hbiba.

Je souris bêtement face à ce petit surnom. Il parlait vraiment doucement, limite en chuchotant et je le trouvais tellement mignon. Il se comportait comme un bébé.

- : Il s'est passé quoi ?

- Younes : On en parle demain in sha Allah, là je suis mort w'Allah.

- : Hum... Repose toi, je prépare le dîner.

Il me fait un signe de tête et je continue dans ma lancée culinaire. Entre temps, j'avais envoyer un message à Kenza, Hymène et maman qui m'avait directement appelé. Nous avions discuté quelques temps. 

( ... )

Je nous sers deux assiettes, et les amène au salon. Il regardait son match de foot, sans vraiment le regarder.

- : C'est prêt.

- Younes : J'ai pas faim.

- : Tu dois manger pour prendre des forces.

- Younes : Je suis pas un bébé. dit-il en riant faiblement.

- : Ohlala... T'as fait quoi pour être dans cette état sah.

- Younes : J'vais tomber malade c'est pour ça.

- : Bah mange justement.

- Younes : Juste une cuillère alors.

Je souris satisfaite de sa réponse et lui donne une cuillère de soupe.

- : Aller encore une, s'il te plait.

Il cède après quelques mots doux, puis finalement j'ai réussi à lui faire manger toute l'assiette.

- : Aller c'est la dernière.

- Younes : Oh putain.

- : Mais You...

Il soupire puis finit par ouvrir la bouche, je lui donne la dernière cuillère. Puis le fait boire de l'eau.

- : Ce soir t'es mon petit bébé.

Il me regardait intensément en ayant un petit sourire en coin.

Je me met à manger à mon tour, il ne cessait plus de me regardait et ça me perturbait énormément.

- : Arrête de me fixer, c'est gênant.

- Younes : T'es encore plus belle quand tu t'inquiète pour moi.

Je lui souris et lui caresse la joue. Je finis par le déposer un petit baiser sur les lèvres. Il me regardait étrangement. Je me sentais mal de le voir me dévorer des yeux ainsi. C'est gênant. Cet homme m'intimide.

Du bout de mes ongles, je lui effleure la nuque et je le voix grogner de soulagement. Younes kiffe les papouilles, et ça je le sais très bien. Je me met à lui caresser la nuque jusqu'à en avoir mal à la main.

Il était vingt et une heure et Younes était crevé. Moi aussi, cette journée m'avait épuisée. Alors nous avons décider de dormir plus tôt que d'habitude ce soir là. Je me démêle les cheveux et m'allonge sur le lit. Younes était complètement mort dingue. Il s'allonge sur le lit en posant sa tête sur ma poitrine. Il était particulièrement chaud, et moi aussi d'ailleurs. Son souffle sur ma poitrine me procurait milles et un frissons. Il dépose quelques brèves baiser sur mon buste puis finit par fermer les yeux, complètement exténué. Je lui caressais le visage d'une main et les cheveux d'une autre. Petit à petit je sens son souffle régulier, il dormait déjà. Sa tête sur mes seins.

Je comptais bien avoir des explications. Aujourd'hui il n'était pas dans son état normal, je le voyais bien. Mais quand il ira mieux, je vais tout savoir. Ça me contrarie vraiment et je pense qu'il a remarqué que j'étais bizarre.

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Selem aleykûm mes girls ! (On répond toujours à un selem) Vous allez bien today ?

Voilà, j'espère que ce chapitre vous a plut. Faite péter les votes, commentaires et faite partager l'histoire ça fait trop plaisir.

La suite arrive très bientôt, préparez-vous !

En attendant, répondez à ces questions :

- Ce mariage forcé est t-il original ?

- L'histoire vous plaît-elle ? La trouvez vous ennuyante ?

- Pour ou contre ce qu'à fait Younes ?

-  Que pensez vous de Neyla ?

- Que pensez vous de Younes ?

- Leur couple vous plaît ?

- Qui détestez vous le plus ?

- Pourquoi ?

- Quels sont vos personnages préférés ?

- Comment imaginez vous la suite ?

- Qu'attendez vois dans les prochains chapitres ?

- Vous trouvez que je suis une bonne chroniqueuse ?

- Vous préférez l'ancien ou le nouveau cover ?

Voilà, avant de quitter, je vous conseille de lire histoire de  qui se nomme Angélique du ghetto elle vient de débuter, et ce serait génial de la soute pour cette nouvelle histoire, j'ai lu et ça a l'air vraiment intéressant, je compte sur vous mes perles.

PrincesseHarissa vous embrasse toutes. 😏🌹

Sauf les hypocrites hahaha...

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