50 - Chapitre.

Depuis deux semaines et six jours, c'était la routine. Younes était dans le comas depuis maintenant un mois et une semaine déjà, le temps passait lentement. J'avais l'impression qu'il était dans ce fichu lit d'hôpital depuis un an. Je commençais à perdre espoir, mais heureusement que ma famille et les filles étaient là.

Kenza et Aymen étaient enfin en couple. Aminata étudiait toujours, elle passait souvent me voir avec Aliyah. Mes parents étaient au courant pour le couple Sonia et Bilel, ils n'étaient pas contre, tant que c'était sérieux. Je pense même que Bilel était vraiment tombé amoureux de Sonia, ça faisait plaisir. Mes parents et ceux de Younes allaient bien malgré leur fatigue. Khaled, lui je le voyais plus souvent, à l'hôpital. Toujours aussi mystérieux et flippant.

Depuis la soirée passé avec Naoufel, je culpabilisais. J'avais un mauvais pré sentiment. Je regrettais vraiment cette fameuse soirée. D'ailleurs, il avait disparu de la cité. Bon débarra !   

( ... )

Allongée sur mon lit, je réfléchissais à quelle tenue porter pour ce soir. Effectivement, Younes et moi allions dans un restaurant, pour passer une soirée assez spéciale, d'après lui. Je me touchais les cheveux machinalement en fermant les yeux.

J'étais noyée dans mes pensées quand je sens Younes me déposer de furtifs baisers sur la joue. J'ouvre les yeux en gémissant de plaisir. 

- : Mon bébé...

Il m'embrassait la joue en rigolant. C'est doucement, qu'il était allongé sur moi. La situation me mettait particulièrement mal à l'aise mais je ne disais pas non. C'était plaisant. Il prit possession de mes lèvres en me caressant les jambes. Son baiser exprimait de l'amour, mais également du désir. Le mouvement devenait rapide, je lui caressais les cheveux tout en gardant mes yeux fermés. Il m'embrassait sauvagement mais sans me brusquer. Ses lèvres se déplaçaient doucement pour arriver à mon cou. Il m'embrassait le cou passionnément en me laissant des traces rouges violettes. Cette fois, c'était moi qui l'embrassait comme une folle. Je le voulais et lui aussi. Il me déposait quelques baisers sur le buste ce qui avait le don de me faire frissonner. Je fermais les yeux savourant le moment. Il allait doucement et sensuellement. Il me caressait toujours les jambes tandis que je lui griffais le dos inconsciemment. Ses lèvres s'amenaient vers ma poitrine, et c'est à ce moment là, que je me laissais guider par ses doux baisers. 

J'avais passé une nuit merveilleuse aux coté de mon mari. J'étais devenue une femme, une vraie femme.

J'ouvre les yeux brusquement en sursautant, je regardais autours de moi, il n'y avait personne, seulement Sonia qui dormait à poing fermé. Je me frottais les yeux ébahie par ces visions. Ce rêve avait chamboulé ma tête ainsi que mon esprit. J'étais comme paralysée sur mon lit.

Après plusieurs minutes à cogiter, mon premier reflex était d'aller me laver pour reprendre mes esprits. 

Sous le bain, je pleurais sans même savoir pourquoi. Verser des larmes me faisait du bien, alors je vidais tout, tout mon être. On va dire que ça m'apaisait, en quelque sorte. Alors je me faisais du bien, à ma manière, donc en pleurant.

Je pensais à Younes. Il me manquait énormément, depuis qu'il est hospitalisé, je vais mal, je suis extrêmement fatiguée et je ne mange plus. J'ai l'impression de ne plus avoir de force. C'est atroce ! C'est comme ci j'avais perdu une partie de mon corps. Je me dis, que c'est le cœur. J'avais mal au cœur. Il l'avait prit avec lui. J'encaisse, pour ne pas exploser. Oublie tout Neyla, oublie tout.

Puis, je pensais également à Naoufel. Il avait hanté mes pensées. Depuis le câlin devant le film d'horreur je n'ose plus le regarder, enfin, les peu de fois ou je le voit. J'avais réellement un sentiment de trahison envers Younes. Je me sentais sale. Il fallait que j'oublie cette soirée là. Il fallait que je fasse comme ci rien ne s'était passé. Oublie tout Neyla, oublie tout.

Puis de l'autre coté il y avait ce rêve, assez étrange, oui, c'était le mot exact. Je ne comprenais pas comment de tels choses pouvaient arriver jusqu'à mes rêves les plus fous. Je me posais mille et une questions, sans avoir aucune réponse en retour. Oublie tout Neyla, oublie tout.

Je sens ma peau légèrement piquer. L'eau devenait de plus en plus chaude me laissait des traces rouges sur le dos. J'ouvre l'eau froide en essayant d'apaiser la douleur.

( ... )

J'étais entrain de m'habiller quand Sonia entre dans ma chambre, heureusement que je portais mes sous-vêtements.

- : Tu m'a fait peur !

- Sonia : Désolé, c'était pas mon but.

- : Je sais bien.

- Sonia : Je voulais t'apeller pour déjeuner.

- : J'arrive hbiba.

- Sonia : D'accord.

J'enfile une petite robe et je rejoins Sonia dans la salle à manger.

- : Fallait pas te fatiguer pour le petit déj' w'Allah.

- Sonia : Mais arrêtes de dire de la merde t'es folle toi.

- : Ouais mais t'es mon invitée, quand même.

- Sonia : Quelle invitée s'il te plait ? T'es ma sœur, tranquille hein. C'est pas comme ci j'avais fait le tour du monde.

- : Mhouais.

- Sonia : Aller, assis toi et mange !

- : Oui maman...

On prend place autours de la table et on se met à déjeuner en discutant tranquillement. Suite à ça, nous avions fait le ménage totale. J'étais épuisée et au bout de mes forces. Mais au moins, la maison brillait de mille feux. Je m'affale sur le canapé en fermant les yeux.   

Je repensais à mon rêve, je ne savais pas comment le prendre... C'était assez étrange. Je repensais aussi à la soirée avec Naoufel. Je me sentais vraiment coupable, peut-être bien que j'abuse. Mais je n'avais pas l'habitude d'être aussi proche d'un homme, sauf mon mari bien sûr. Mais je pensais également à Younes, il me manquait beaucoup. Je ressentais un réel manque. Je me rendais compte que j'étais amoureuse de lui. Jamais de la vie je n'aurais penser finir ma vie comme ça. C'était à partir de mes dix-neufs ans que ma vie a bousculé. Mon père m'avait annoncé notre mariage forcé, à Younes et moi. C'est a partir de ce mariage que ma vie a changé. Je n'ai pas eu le temps de grandir, que ce mariage m'a rendu femme. Il avait prit une tournure impressionnante dans ma vie. Au jour d'aujourd'hui, je ne regrette pas ce mariage. Je le vis très bien, avec un homme que j'aime.

Mes pensées s'amennaient mystérieusement à Khaled. Ce mec est trop bizarre. Il était trop mystique et je voulais découvrir tout ça. Je voulais connaitre le personnage qui l'incarnait. Et puis, j'ai mal au crâne.

- : SONIA !!!! 

Elle arrive en courant.

- Sonia : Quoi ? Tu vas bien ?

- : J'ai mal à la tête. Donne moi des médocs.

- Sonia : Le doliprane fera l'affaire.

Elle s'en va à la cuisine, pour revenir avec du doliprane et un verre d'eau à la main.

- Sonia : Tiens ça.

J'avale l'eau et le médicament durement pour relâcher ma tête en arrière.

- : Merci.

- Sonia : T'es sûre que ça va ?

- : Oui... fin non.

Elle me prend dans ces bras.

- Sonia : Ma pauvre... Repose toi, je suis là.

- : Merci omri.

- Sonia : Ne me remercie pas ma chérie.

J'étais de mauvaise humeur. Le téléphone de Sonia vibre, sûrement un message.

- Sonia : Bilel demande de tes nouvelles.

- : Lui dit pas que j'ai mal à la tête. Il va s'inquiéter pour rien w'Allah.

- Sonia : T'inquiète pas.

Ding dong ...

Sonia part ouvrir la porte pour revenir avec Kenza qui avait une boite de chocolat à la main.

- Kenza : Hobi ! Ça va pas ? Heureusement qu'Aymen m'a dit de venir te voir.

Elle court vers moi me caresser la chevelure.

- : Ne t'inquiète pas pour moi, j'ai juste al au crâne. À force de penser.

- Kenza : Ah donc c'est Younes qui ronge ta tête, n'est-ce pas madame ?

- : Ouais.

Un mensonge. Il n'y avait pas que lui qui rongeait ma tête, il y a avait également Naoufel, enfin la soirée que nous avions passé. Puis le coté mystérieux de Khaled. Mais la chose qui m'hantait le plus. C'était ce fameux rêve.

- Sonia : Neyla ?

- : Hein ? Euh oui, oui.

- Kenza : Tiens, mange mes chocolats.

- : Non merci. J'en veux pas...

- Kenza : Mais si, rohh ! T'es toute maigre, mange un peu !

- : Non Kenza. J'ai pas la force.

- Kenza : Fais un effort. S'il te plait hbiba.

J'aperçois Sonia qui avait l'air énervé, les sourcils légèrement froncée. L'odeur des chocolats me répugnait.

- : Hefeck Kenza...

- Kenza : Pour moi, aller !

- : Bon, un seul.

Elle me fourre un Kinder à la bouche.

- Kenza : Et bah voilà ! C'était pas si dur que ça.

J'avale le chocolat et quelques secondes plus tard une nausée me prit j'accoure au toilette vomir ce que j'avais mangé. Kenza et Sonia me rejoignent.

Après avoir vomis, ce que j'avais avalé avec difficulté, je me lave la figure.

- Sonia : T'AS VU CE QUE TU LUI FAIT ? MAIS T'AS QUOI DANS LE CERVEAU. PUTAIN... À CAUSE DE TOI ELLE A TOUT VOMI. T'ES FIÈRE DE TOI LÀ ?

- Kenza : POURQUOI TU CRIS SONIA ? JE VEUX SON BIEN. NE CONFONDS PAS LES CHOSES.

- Sonia : MAIS ELLE T'AVAIT DIT QU'ELLE EN VOULAIT PAS. QU'EST-CE QUE TU CHERCHES ?

- Kenza : ELLE A RIEN AVALÉE DEPUIS QUE YOUNES EST À L'HÔPITAL. IL FAUT QU'ELLE MANGE.

- Sonia : ELLE A PAS FAIM, ELLE A PAS FAIM !

- Kenza : JE FAIS CE QUE JE VEUX.

- Sonia : MAIS TU VEUX LA TUER OU QUOI ?

- Kenza : NEYLA C'EST COMME MA SŒUR. JE M'OCCUPE D'ELLE. POINT.

- Sonia : TU L'A CONNAIT DEPUIS QUOI ? QUELQUES MOI. LAISSE MOI RIRE. MOI JE LA CONNAIT DEPUIS LA NAISSANCE. JE SAIS QUE QUAND ELLE VEUT PAS UN TRUC. FAUT PAS LA FORCER !

- Kenza : Ah... Mais t'es jalouse ?

- Sonia : OUAIS JE SUIS JALOUSE. OUAIS ET ALORS ? Y A QUOI MÊME ? DEPUIS LA DISPUTE TU M'A REPLACÉE. JE SUIS QUOI MOI ? HEIN ? JE SUIS QUOI PUTAIN ? UNE ROUE DE SECOURS BELECK ? TU COMPRENDS PAS QUE VOTRE RAPPROCHEMENT IL ME FAIT MAL. TU COMPRENDS PAS CA. ET C'EST CA QUI M'ÉNERVE LE PLUS. VOUS ETES LA GRAVE PROCHE ET VOUS VOUS RENDEZ MÊME PAS COMPTE QUE CA ME FAIT MAL DE VOIR MA MEILLEURE AMIE PLUS COMPLICE AVEC UNE AUTRE QU'AVEC MOI. J'EN PEUX PLUS. J'AI L'IMPRESSION QUE LA RELATION NEYLA SONIA ELLE A CHANGE. C'EST PLUS LA MÊME CHOSE ENTRE TOI ET MOI. NEYLA POURQUOI TU ME FAIS SOUFFRIR COMME CA ? DIS MOI POURQUOI. PUTAIN !

Je la regarde ébahie, j'étais outrée. Je ne savais pas que mon rapprochement avec Kenza lui faisait du mal. Je n'avais même pas remarqué sa jalousie. Et voilà qu'elle balance tout à la gueule, d'un seul coup. Ça m'a choquée. Je ne savais plus quoi répondre. Je ne savais plus quoi faire ni comment réagir. 

Sonia avait les yeux légèrement humides, tandis que les miens étaient complètement mouillées. Elle tremblait, le regard haineux. Tandis que Kenza observait la scène encore plus frusquée que moi. Elle ne savait pas ou se placer.

Je me dirige vers Sonia pour la prendre dans mes bras mais elle me repousse doucement. Elle quitte la salle de bain, je la suit.

- : Sonia, attends... S'il te plait ma sœur.

Elle prend son sac en rassemblant ses affaires et elle s'enfuit en claquant la porte. J'avais essayé de la retenir, mais je n'avais pas la force de le faire. J'ouvre la porte de l'entrée.

- : SONIA !! REVIENS S'IL TE PLAIT !

Elle ne me répond pas et elle dévale les escaliers à toute vitesse. Je la poursuit tout en criant son nom mais aucune réponse de sa part. 

- : SONIA ARRÊTES MOI CA. S'IL TE PLAIT...

Je pleurais de plus en plus, ma vision devenait de plus en plus fou. Je m'aperçois que j'étais dans le hall, face aux teneurs de murs qui m'observaient de très près. Un teneur de mur s'approche de moi doucement.

- teneur de mur : Tu vas bien ûkhty ? 

- : Je... oui...

- teneur de mur : Pourquoi tu pleures ?

- : Pour rien.

Je croise le regard de Naoufel qui me regardait profondément et je rougissais inconsciemment. Je détourne mon regard su sien. Le teneur de mur m'aide à monté la maison en me tenant par le bras. Nous sommes enfin arrivé devant ma porte.

- : Merci euh...

- teneur de mur : Abdel, moi c'est Abdel.

- : Merci Abdel, il na fallait pas te déranger.

- Abdel : C'est rien ma sœur, fais gaffe à toi. As-y selem.

- : Aleykûm selem.

Je rejoins Kenza qui était assise sur la canapé le regard déboussolée.

- : Merde merde merde !

- Kenza : Smehli... W'Allah smehli Neyla, je voulais pas détruire votre amitié. Pardonne moi.

- : C'est rien, elle va se calmé et je vais lui reparler.

- Kenza : Désolée encore... Je me suis emportée. Sur le coup elle m'a mit les nerfs.

- : T'inquiètes.

- Kenza : Tu veux quelque chose ?

- : Amène moi à l'hôpital s'il te plait, j'ai besoins de voir Younes.

- Kenza : D'accord.

( ... )

Les heures de visite sont terminées. Mais je voulais absolument dormir avec Younes. J'en avais grand besoins. Je faufile dans la chambre en cachette et je m'endors à coté de Younes, sur le lit de l'autre fois. Ma main collée à la sienne. Je m'endors les paupières fermées et la pensée lourde. J'avais passé une horrible journée. Entre la dispute de Sonia, Kenza et moi. Et Khaled, Naoufel et ce rêve. Ma tête était bousillée.

( ... )

Ce matin je me réveille au coté de mon homme. Je m'étire doucement sans faire mal à Younes. Quoi que, ce n'est pas avec ma taille de guêpe que je vais le faire mal. Je lui embrasse la joue en lui caressant les cheveux. Endormi, il parait si dur. Je me lève et vais me doucher. Après m'être lavée de rejoins la chambre hospitalisée pour me changer.

J'étais habillée, coiffée, je m'apprêtais à m'asseoir sur la chaise quand je vois Younes, les yeux ouverts. Il était là, allongé et les yeux ouverts. Il était réveillé. Un énorme sourire se dessine sur mes lèvres et je saute dans ses bras en versant quelque larmes de joie. Je sens qu'il me repousse brusquement. J'étais choquée, je le regardais bizarrement.

- Younes : Je suis un pédé tu me trompe ?

  Quoi ? Ma tête se décompose, mais qu'est-ce qu'il me raconte ?  

__________

Selem aleykûm. Vous allez bien mes Harisettes ? Les cours, ça se passe ?

Voilà un long chapitre pour mes lectrices adorées. J'espère qu'il vous a plut. N'oubliez pas de laisser un petit vote. Et un commentaire pour m'encourager à écrire la suite. Qu'est-ce que vous en pensez de mon histoire ? Qui aime ? Qui n'aime pas ? Répondez sincèrement, vous avez le droit de ne pas aimer mon histoire hein.

Vous êtes plutôt du coté de Sonia ou bien du coté de Kenza ? 

  Que va t-il se passer par la suite ?  

Et voilà l'espace pub, comme promis. Je compte sur vous pour aller lire les œuvres ci-dessous :

zeysiam《T'as bouleversé ma vie》- Zeyneb.

Liiiinda212 ANNA.

doudou666 Chronique d'Inaya l'amour de ma vie s'est sacrifier pour moi.

Vaneshou23 Maroua.

Christybb Kim la femme battue.

onceuponml Alice et lui...

bouffeuse_de_kebaaab Princesse à la Tess.

ameeli_chroniqueuse "Tout a basculé".

soumsouum77 Mariage arrangé.

LaMysterieuseDzdu91 Adila, Un Passée Et Un Avenir Cachée...

Bagdad_ Book anonyme.

Voilà, c'est terminé pour les pub. Je vous fait de gros bisous. La suite arrive très bientôt. Qu'Allah vous protège.

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