Chapitre 36 : Je t'obsède.


– TW 🔞 –

– Cameron


Avant de partir à Paris avec April, je savais déjà que j'étais accro à cette fin, mais comment dire que les nuits que nous passons n'arrange rien à mon cas...

Quitter les draps le matin alors qu'ils sentent divinement bon et définitivement la chose la plus dure que j'ai faite depuis que nous sommes ici.

Est-ce qu'il existe un April addict anonyme ?

- Mec, t'es dans la lune là ! Me sort Adrien de mes pensées.

- Ouais, désolé.

Je me reconnecte vers le lieu sublime où nous nous trouvons. Aujourd'hui, c'est visite du Louvre, nous nous sommes retrouvés devant et nous cherchons actuellement Monsieur Glassman pour qu'il nous note présent.

- Alors ? Toujours aucun signe de lui ? Demande Shelby en revenant près de nous.

- Si ! Je vois une calvitie ! , S'exclame Max en pointant le directeur du doigt.

Nous ne pouvons pas nous empêcher de pouffer de rire.

- Je vais dire aux filles qu'on l'a trouvée. Dis-je en me dirigeant vers le coin où elle le cherchait.

Tout le monde acquiesce et je pars retrouver les filles.

- Colleen... je suis vraiment désolée pour hier.

Je m'arrête lorsque leur discussion me parvient aux oreilles, je devrais peut-être m'éloigner ou leur signaler ma présence...

- Ouais, tu l'as déjà pas mal dit ça.

- Je m'ennuyais et sur le coup je n'ai pas réfléchi !

- La prochaine fois que tu t'ennuies, pense à moi ! On est meilleure amie, non ? Hausse la voix de Colleen.

Je comprends rapidement la raison de leur dispute et pourquoi April était si tendu hier après l'appel... Et elle ose dire qu'elle ne fait pas sa vie en fonction de Colleen.

- Je n'ai pas besoin de m'ennuyer pour penser à toi justement parce qu'on est meilleure amie. Pardonne-moi Colleen s'il te plaît.

Colleen avance vers son amie et la prend dans ses bras et tout semble s'arranger entre les deux amies.

Je crois que je supporte de moins en moins leur relation, tout particulièrement Colleen. Va vraiment falloir qu'on fasse comprendre à April à quel point Colleen peut être égoïste.

- On a trouvé Monsieur Glassman ? Je leur demande en m'approchant.

Elle se sépare l'une de l'autre pour se tourner vers moi.

- Ok. Répond Colleen.

April passe à côté de moi sans un seul coup d'œil, Colleen la suit et j'en fais de même.

La visite guidée se passe dans un calme reposant et n'est pas aussi ennuyeuse que je le pensais, on nous laisse finalement une heure libre dans le musée pour prendre le temps d'observer certaines œuvres de notre choix.

- Magnifique. Dis-je à voix basse en m'arrêtant à côté d'April qui observe un tableau.

Elle ne me répond rien et reste le regard rivé sur le tableau, ce qui me fait légèrement glousser.

- Tu m'ignoreras aussi ce soir quand tu te glisseras dans mon lit ? Je lui demande en me penchant près de son oreille pour m'assurer qu'elle seule entende ma question.

J'avais déjà des doutes sur le fait qu'elle m'ignore, je pensais que c'était parce que Colleen était là, mais apparemment, même quand son amie n'est pas là, elle le fait aussi.

- C'est à cause de ta petite discussion avec Colleen ce matin ?

Elle tourne brusquement la tête vers moi, sa queue-de-cheval haute fend l'air.

- Tu nous as écoutés ? Bien sûr que tu nous as écoutés !

- Entendu.

- Ne joue pas avec les mots.

- Ne parle pas trop fort.

Elle tourne les talons et marche jusqu'à une œuvre différente, je la suis et m'arrête près d'elle de la même manière que tout à l'heure.

- Tu te rends compte que c'est ridicule ? Demandé-je en faisant mine d'être intéressé parce que nous observons.

- Ton comportement ? Oui.

- Non, m'ignorer juste parce que Colleen te le demande.

- Des fois, j'ai l'impression que Colleen est toujours la méchante avec vous.

- Parce qu'il arrive qu'elle soit la gentille ?

Elle soupire et passe à l'œuvre suivante, je crois qu'elle ne prête plus attention à ce qu'elle regarde, ou alors c'est seulement moi.

- Fous-moi la paix Garcia.

- Je m'ennuie sinon Avril.

C'est maintenant que je l'ai appelé comme ça, que je me rends compte que je ne l'avais pas fait depuis un bon bout de temps.

- Appelle tes potes.

- Parce que toi c'est ce que tu seras obligé de faire la prochaine fois que tu t'ennuie ? Moi, je suis un homme libre, alors je fais ce que je veux quand je m'ennuie.

April ne me répond rien, elle sort son téléphone et pianote dessus avant de relever la tête vers moi.

- Très bien, alors c'est moi qui vais le faire.

Elle apporte le téléphone à son oreille.

- Colleen, t'es où ?

Je lève les yeux au ciel en soupirant, il ne manquait plus que ça.

- Je te rejoins, à tout de suite.

April raccroche, elle me lance un faux sourire avant de tourner les talons et cette fois, je ne la suis pas.


***

– Plus tard –

– April –


Je me laisse tomber dans le canapé qui devrait me servir de lit, Cameron est partie prendre une douche le premier ce soir, j'ai discuté avec Sarah qui m'a proposé qu'on se fasse un ciné demain après-midi, on s'est mis d'accord sur une séance en anglais avec les sous-titres en français, une manière pour moi et Cameron de tout comprendre et de même pour Sarah et son frère.

Je déboutons mon jean pour être plus à l'aise, on a mangé des pizzas ce soir et j'ai peut-être un peu eu les yeux plus grands que le ventre...

La porte de la chambre s'ouvre et Cameron entre.

- T'as fait vite.

- Tu me parles maintenant ?

Je soupire en me levant, reboutonne mon jean.

Il veut parler de ça ? Très bien, parce que j'ai des choses aussi à mettre au clair.

- Tu veux parler de comportement contradictoire ? Très bien ! Non, parce que tu es le pro du comportement contradictoire.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Soupire-t-il en s'assaillant sur le lit.

- « Tu dégoûtes April », combien de fois tu me l'as sorti cette phrase ? Après avoir cassé la gueule d'un mec qui me regardait un peu trop, après avoir lancé un jeu de séduction, après m'avoir embrassé comme si tu en dépendais.

Il rigole d'en rire sans joie tout en regardant le sol, devant moi.

- Ça n'a rien à voir.

- Je te dégoûte, mais tu aimes dormir avec moi. Continué-je en l'ignorant. Je te dégoûte, mais tu t'inquiètes pour moi.

- Tu la veux la vérité, mais es-tu prête à l'entendre ? Demande-t-il en se levant.

- Essaie toujours.

Il avance jusqu'à se tenir à quelques centimètres de moi, il lève mon menton du bout de son doigt pour pouvoir plonger son regard dans le mien.

- Colleen te fait plus de mal que je ne t'en fais, votre relation est mauvaise pour toi, tu te plies en quatre pour prendre soin d'elle, mais elle ne prend pas soin de toi.

Je bouffe d'un rire sombre en plaquant mes deux mains sur son torse et le pousser loin de moi.

- On ne parle pas de ça ! Je m'exclame.

- De la vérité, si.

- Tu es juste incapable d'admettre que je t'obsède Cameron, je ne t'ai jamais dégoûtée, bien au contraire !

Un rictus aux lèvres, il s'approche de nouveau de moi.

- Si tu le sais déjà, pourquoi revenir là dessus ?

J'écarquille les yeux, m'attendant à ce qu'il démente comme à chaque fois, qu'il me balance des choses horribles comme il l'a fait par le passé.

- Quoi ? balbutié-je en reculant d'un pas.

Il avance de nouveau, plus proche cette fois. Il lève une main jusqu'à m'attraper la nuque, son visage à quelques centimètres du mien.

- C'est vrai, tu ne m'as jamais dégoûté, bien au contraire. C'est pour ça que je ne peux pas laisser Colleen continuer à te détruire.

- Elle ne me détruit pas.

- Donc si je t'embrasse et que tu me repousses, c'est uniquement parce que tu ne veux pas, pas parce qu'elle ne veut pas ?

Mon cœur bat la chamade, la tension entre nous augmente à chaque seconde et me noue un peu plus le ventre. S'il venait à m'embrasser, je ne suis même pas sûre que je le repousserai... je ne le repousserai pas, c'est une certitude, mais aussi un mystère...

- Ne m'embrasse pas. Dis-je à bout de souffle.

- Parce que tu ne veux pas ?

- Parce que je ne te repousserai pas.

Il ferme les yeux et pose son front sur le mien, nos respirations sont aussi chaotiques les unes que les autres et nos cœurs doivent être dans le même état.

- Ça serait si mal que tu ne me repousses pas ?

Oui.

Non.

- Colleen... Soupire-t-il avant de dégager sa prise et de faire volte-face.

Bon Dieu, que j'en ai marre qu'elle entre toujours dans l'équation alors que ça ne la regarde pas !

Je m'avance jusqu'à Cameron qui se retourne en m'entendant arriver, je le pousse pour qu'il soit assis sur le lit et je me mets à califourchon sur lui avant de plaquer mes lèvres sur les siennes.

Ses mains trouvent naturellement leur place sur ma taille alors que nos lèvres s'entremêlent.

- Ça doit rester entre nous. Soufflé-je contre ses lèvres entre deux baisers.

Il acquiesce en refermant sa prise sur mon corps.

- Pas de Max, pas de Milo et pas d'Adrien.

- Juste toi et moi, compris.

Nos mains sont de plus en plus aventureuses, découvrant le corps de l'autre avec empressement, je retire son t-shirt alors que lui glisse ses mains sous mon chemisier.

À chaque fois que nos bouches se retrouvent, nos dents s'entrechoquent sous le désir et le besoin de se retrouver encore et encore.

Des papillons se forment dans mon ventre et descendent jusqu'à mon entre-jambe dans un mélange de plaisir et torture. Je veux sentir Cameron partout sur moi, j'ai comme un vif besoin de sentir sa peau caresser la mienne et sa langue glisser sur moi.

Il faut que je retire ce stupide chemisier.

Du même avis que moi, Cameron commence à le déboutonner suffisamment pour que je puisse passer la tête sans retirer le reste des boutons, mais ça ne suffit toujours pas, je dégrade mon soutien-gorge qui résiste aux mains de Cameron à cause de l'empressement puis je plaque ma poitrine nue contre le torse nu de Cameron.

Il me retourne et mon dos claque avec douceur contre le matelas avant que le poids de Cameron sur moi augmente mon désir de lui.

Il descend le long de ma mâchoire, de mon cou qui dévore de baisers et de mordillements avant de descendre entre mes seins, sur mon ventre et enfin, à la limite de mon jean. Ses doigts passent en dessous de la ceinture et son regard remonte vers mon visage.

- Enlève-le. Dis-je, d'une voix que je ne me connaissais pas, avant même qu'il ne pose la question.

Il sourit avant de faire glisser mon jean le long de mes jambes et de le jeter dans la chambre.

- Il va falloir être discrète. Me souffle-t-il en souriant.

- Tu penses être bon au point de me faire crier ? Je lui réponds avec le même sourire taquin.

Il se replace, le visage entre mes jambes où seule ma culotte me cache de lui, le plaisir grimpe alors que je sens son souffle contre moi.

- Tu peux me dire d'arrêter quand tu veux.

- Je sais. Je lui réponds en passant une main dans ses cheveux pour l'inciter à continuer.

Ses doigts passent maintenant sous l'élastique de ma culotte et rien ne le sépare plus, il titille d'abord mon clitoris du bout de sa langue, je tire sur ses cheveux lorsqu'il me pénètre d'un doigt et commence ses va-et-vient d'abord doucement puis un peu plus rapidement lorsqu'il ajoute un deuxième doigt en moi.

La bulle de plaisir augmente dans mon ventre, prête à exploser d'un moment à un autre. Je ne demande que ça et il me l'offre en accélérant le rythme de sa langue autour de mon clitoris et en cherchant à aller plus profondément en moi.

Je me mords le dos de la main pour ne pas faire de bruit, mes jambes tremblent autour de lui et j'ai l'impression que le monde se dérobe sous moi tellement c'était bon.

Il remonte son visage jusqu'au mien et je l'embrasse avec tout mon être pour le remercier de ce putain d'orgasme. Cameron ricane contre ma bouche, sûrement en comprenant la raison d'un tel baiser.

Alors qu'il est au-dessus de moi et me rend mon baiser, je mets toute ma force pour le retourner et me mettre au-dessus de lui.

Je descends mon visage comme lui l'a fait pour moi un peu plus tôt, mais il m'arrête.

- T'es pas obligé...

- J'en ai envie, et toi ? Dis-je alors que mes joues rougissent de lui avoir dit ça.

- J'en ai envie. Confirme-t-il.

- Il va falloir être discret. Je souffle en répétant ses mots.

Il rigole, mais ça finit en râle de plaisir lorsque je lui retire son jean et libère son sexe de tous ses vêtements.

Je le caresse d'abord avec les mains avant de le prendre petit à petit en bouche, il glisse une main dans mes cheveux et accompagne mes mouvements de tête en se calant sur le rythme que je donne.

- Putain, April... Je l'entends soupirer de plaisir alors que je parviens à le prendre entièrement en bouche.

J'accélère le rythme jusqu'à ce qu'il se retire de ma bouche et jouisse dans un râle de plaisir. Il me fait ensuite remonter jusqu'à son visage et m'embrasse avec la même intensité que moi tout à l'heure.

Je me laisse ensuite tomber contre lui, tête sur le torse. Nos respirations se calment lentement et c'est le seul bruit qu'on entend.

- Je vais prendre une douche. Je finis par dire en me levant.

- Hmm.

Je prends mes affaires et après un arrêt aux toilettes, je vais prendre une douche. Quand je reviens dans la chambre, Cameron se lève du lit.

- Je vais... reprendre une douche. Soupire-t-il en baillant.

J'acquiesce et le laisse passer puis me laisse tomber dans le lit, je me mets en tête d'attendre qu'il revienne, mais je finis par m'endormir.


À suivre...


*****


Coucou !! 

C'est moi où il n'y a pas que la chaleur anormale de ce mois de septembre qui me donne chaud ??? 

Bon, on peut dire qu'April a en quelque sorte fait le premier pas cette fois, ce qui est bon à relever ! 

Maintenant, il faut voir comment va se passer la suite entre eux... 

Bon, je vais écrire ça ! bisous 

<3 

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