Chapitre 28 : Let's go to Paris.


Le lendemain –

Cameron –


Le réveil braille dans nos oreilles à deux heures trente du matin. Nous réveillant tous sauf Max à qui appartient le réveil.

- Putain, Max ! Grogne Milo.

Je balance un coussin sur le matelas situé à côté de mon lit et le réveil s'éteint enfin pour notre plus grand plaisir. Après que le réveil soit éteint, nous ne bougeons pas vraiment jusqu'à ce que la porte s'ouvre et que la douce voix d'April se fasse entendre.

- Les gars, on doit être partis dans... vingt-cinq minutes.

Digne de quatre hommes de cavernes, nous lui répondons dans une symphonie de grognement ce qui l'a fait marrer. La lumière de ma chambre s'allume, tuant nos rétines puis on entend la porte se refermer après qu'April nous ait gentiment dit, je cite « bougez vos culs ».

Vingt minutes plus tard, nous sommes dans le salon à attendre Milo qui est le dernier à être allé dans la salle de bain.

- Pire qu'une fille. Râle Max dans un long soupire.

- Hé ! On n'est pas toutes pareilles ! Gronde April en lui balançant un coussin dans la tronche. Arrête de faire des généralités.

- Et toi, arrête de te voiler la face ! Lui répond Max en lui balançant le coussin.

- Au collège, les filles sortaient toujours des vestiaires avant les mecs ! Trou du cul.

Le coussin retraverse la pièce pour se loger dans le pif de Max avant de retomber comme une merde par terre.

- C'était la même chose pour nous au collège. Intervient Adrien.

- Tu pourrais me défendre toi !

Le coussin fend l'air et Adrien se le prend en pleine tronche lui aussi.

- Oh !

J'intercepte le coussin avant que Max ne se le prenne de nouveau dans la tête.

- Il est trop tôt pour votre débat à la con. Dis-je avant de remettre ce pauvre coussin à sa place.

Milo refait enfin son apparition dans la pièce et nous montons donc tous les cinq en voiture. Comme hier, je conduis et April se met devant avec moi, les trois gars s'entassent à l'arrière, non sans se chamailler.

En dix minutes nous sommes arrivés à l'aéroport et dire que si on était restés à l'appartement, on aurait mis cinquante minutes !

Nous prenons nos valises et rejoignons un gros groupe composé de terminales de quelques adultes.

- Je vais voir les profs pour dire que nous sommes arrivés. Dit April en s'éloignant de nous.

Je la suis pour ne pas perdre mon coéquipier de voyage et pour ainsi, ne pas avoir à la chercher après.

- Bonjour ! Dit-elle aux profs.

- Bonjour April !

- Je suis présente, logique, ainsi que Cameron Garcia, Milo Rossi, Max Devis et Adrien William.

La prof coche nos prénoms avant de nous dire que nous pouvons y aller.

- Tu n'étais pas obligé de me suivre. Dit-elle alors que nous rejoignons les garçons.

- Et devoir te chercher si jamais tu décides de te barrer, non merci.

Elle lève les yeux au ciel puis reste silencieux jusqu'à ce que Colleen et Shelby débarquent.

- April ! J'avais peur que tu sois morte ! S'exclame Colleen en lui faisant un énorme câlin.

- Elle le sera si tu continues à l'étrangler. Je lui réponds.

Ça m'a échappé.

Elle me fusille du regard et ne lâche pas sa meilleure amie.


***


- Je suis côté hublot. Me prévient April alors que je suis devant elle, à chercher le numéro de nos sièges.
- Si tu veux.
Quand je trouve enfin, je la laisse se glisser dans le fond, près du hublot puis je m'installe.
Déjà, elle a eu la chance qu'on ne soit pas dans la rangée du milieu et surtout que nous ne fassions pas partie des duos séparés comme ce sont des rangées de trois sièges.
- Mon Dieu, que ça va être long. Je l'entends soupirer en regardant derrière moi.
Je me tourne et découvre Milo en train de nous montrer son numéro de siège, il fait partie des duos séparés et il est à côté de moi.
- Ben tu vois que je ne t'ai pas « trahi » jusqu'au bout ! Dis-je alors qu'il s'assoit à côté de moi dans un long soupir.
- Encore heureux !
On nous ordonne de nous attacher et de nous préparer au décollage de l'appareil, nous voilà partis pour onze heures trente de vol !

Les premières heures, nous récupérons presque toutes nos heures de sommeil. Je parviens à dormir deux heures environ, Milo, lui dort comme un bébé. Je ne peux donc compter que sur April qui s'est réveillée peu de temps après moi.
Je tire sur l'un des fils de ses écouteurs pour attirer son attention.
- Quoi ? Elle demande en quittant le hublot des yeux.
- Je m'ennuie.
- Dommage pour toi.
Elle remet son écouteur en place et se tourne vers le hublot, mais je retire dessus et elle soupire.
- T'es sérieux ? Elle demande en plissant les yeux.
- Oui, Milo dort et... je m'ennuie.
- On dirait un enfant. Elle me répond en levant les yeux au ciel.
- Tu sais ce que l'enfant a pris avec lui ?
Elle hoche la tête négativement, comme désespérée par mon comportement.
- Un Uno.
Elle arque un sourcil, puis se pince les lèvres. Je suis ravi qu'elle considère vraiment ma proposition.

- Je te préviens, je vais t'éclater. Dit-elle en retirant son autre écouteur après avoir éteint la musique.

J'attrape le jeu de société qui est dans la poche de mon sweat, je nous distribue ensuite sept cartes chacun puis pose la pioche sur la tablette qu'April a dépliée pour ça.

Nous posons quelques règles comme « ne pas finir avec un piège » ou encore « pas de plus deux après un plus quatre et inversement » puis la partie commence.

Quatre parties plus tard, April se vante de m'avoir prévenu. Elle a gagné les quatre haut la main sans aucune pitié.

- Je peux jouer avec vous ? Demande Milo qui a enfin décidé de se réveiller.

- Ok, mais tu vas perdre ! Lui balance April, un sourire d'enfant aux lèvres.

Et encore une fois, elle a raison. Nous avons fait cinq parties, elle a gagné les quatre premières et a fini deuxième à la dernière.
Son téléphone vibre, et je parviens rapidement à lire le message qu'elle a reçu, bien qu'elle ne le cache pas vraiment.

De Colleen : tu joues à quoi là ???

- Réponds-lui « au Uno ». Dis-je en lui donnant un coup d'épaule.
Elle lève la tête de son téléphone et me dévisage.
- Pourquoi je ferais ça ?
- Elle va vraiment te faire un caca nerveux parce que tu t'occupes pendant les onze heures de vol ? Sérieux elle s'attend à ce qu'on ne s'adresse pas la parole pendant les dix prochains jours ?
Elle ne me répond rien et rebaisse la tête vers son téléphone, ses doigts s'activent sur l'écran et je ne peux pas cacher mon sourire lorsque je lis sa réponse.

D'April : Au Uno.
De Colleen : t'es sérieuse ?? ?
D'April : Oui, je les défonce.

Après ça, elle n'a pas eu de réponse de Colleen. Nous avons donc refait quelques parties, mais même si le Uno c'est sympa, on fini par se lasser.

Nous commençons donc à parler tous les trois, la conversation est étrangement fluide et nous occupe deux bonnes heures. C'est super agréable de pouvoir parler avec April sans que ça ne finisse en dispute où je finis par lui balancer des choses que je ne pense pas.

La fatigue se fait sentir de nouveau, alors nous dormons après avoir mangé un truc.

Voilà cinq heures trente que le vol a commencé.

- J'ai une idée. Chuchote April.

Parce que oui, Milo dort encore.

- Je t'écoute. Dis-je en me tournant légèrement vers ma voisine.

- Il reste un peu plus de cinq heures et demie de vol, donc nous avons le temps de regarder une trilogie de films de maximum une heure cinquante. Explique-t-elle avant de s'emparer de son téléphone.

- Et tu proposes quoi comme trilogie ?

- Euh... elle scrolle sur son téléphone, ferme les yeux et semble calculer dans sa tête de temps en temps. Que dis-tu de...Cars ?

- Ok, mais c'est moi qui choisis les films au retour. Je lui réponds.

Voilà comment je me retrouve à regarder un dessin animé avec April comme si nous avions l'habitude de nous mater des Disney/Pixar.


***


On vient de sortir de l'aéroport de Paris, l'air froid, mais surtout frais fait un bien fou !

- Hop hop hop ! Tu vas où comme ça ? Je demande à April en attrapant son sac à dos.

Elle s'apprêtait à se fondre dans la masse du gros groupe que nous formons à la sortie de l'aéroport et j'ai toujours la flemme d'avoir à la chercher après.

- Tu n'es pas pressé pour la suite ? Elle demande avec les yeux pleins d'étoiles.

- Si, mais ce n'est pas une raison pour t'éloigner.

- On dirait un papa, c'est bizarre venant de toi... dit-elle en plissant les yeux.

- Détends-toi, j'ai juste la grosse flemme de devoir te chercher après.

Elle hausse les épaules, puis je la suis sans lâcher son sac à dos.

Nous arrivons plus près des professeurs qui nous expliquent comment va se dérouler la suite.

- Des bus nous attendent sur le parking ! Montez par classe, s'il vous plaît.

Ensuite, il indique le numéro de bus qui correspond aux classes et nous nous dirigeons vers les bus, il y en a trois au total, deux classes par bus.
Dans les bus, nous avons la liberté de choisir avec qui nous nous installons et April et moi nous installons à côté naturellement, ce qui me vaut un regard noir de Colleen.
Il ne nous faut pas plus de dix minutes pour être à l'hôtel où nous allons passer notre première nuit avant d'être dispatchés dans les familles d'accueil.
La distribution des chambres est encore plus longue que le temps qu'il nous a fallu pour arriver ici de l'aéroport, mais je referme enfin la porte derrière moi et April.
Elle s'effondre sur un lit dans un soupir de soulagement.
- On va pouvoir manger ! Soupire-t-elle.
- On pourrait croire que tu as plus envie de dormir là.
- Argh, ne commence pas ! grogne-t-elle contre le coussin.
Je lève les yeux au ciel et pose ma valise dans un coin, près de celle d'April.

- Monsieur Glassman a dit que nous pouvions manger dans le resto' de l'hôtel, c'est compris dans le tarif de la nuit. Informé-je April en lui donnant un coup dans la jambe pour l'inciter à bouger son cul.

- Oui... oui. J'arrive. Dit-elle en se redressant, elle souffle sur une mèche rebelle qui s'est échappée de son chignon fait à l'arrache.

- Aller ! Dis-je en ouvrant la porte.

Je lui demande si elle a bien pris la carte magnétique qui ouvre la porte de notre chambre, puis ferme la porte après avoir eu sa confirmation.


À suivre... 


******


Heey !

Aah ! les voilà enfin à Paris mes ami(e)s ! 

Ce voyage va faire prendre un tournant radical pour la relation de Cameron et April, j'avais tellement hâte qu'on en arrive ici ! 

On se dit à la prochaine, les commentaires vous sont ouverts, n'oubliez pas.

Bisous !

<3

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