Same bed but it feels just a little bit bigger now...

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Flashback (retour en arrière, 6 mois plus tôt.)

Après des ébats amoureux intenses, Benjamin et Gabriel étaient restés discuter dans le lit du plus âgé. Le châtain qui habitait chez ses parents devait rentrer pour le dîner mais il n'avait pas envie de quitter les bras chauds et accueillants de son copain :

- 'J'ai envie de rester comme ça pour toujours. Je veux pas te quitter maintenant. Pas après ce moment...'

- 'Alors reste. Viens habiter ici, avec moi.'

- 'Vraiment?'

- 'Si je te le propose. T'habites presque déjà ici de toute façon. T'es là tous les soirs. Reste dormir avec moi pour une fois mon coeur.'

- 'D'accord.'

À ces mots Benjamin sourit :

- 'Je t'aime.'

- 'Je t'aime encore plus.' renchérit Gabriel.

- 'Ça ça m'étonnerait.'

- 'Disons qu'on est ex aequo, ça te va?'

- 'Ça me va très bien.' rit le Benjamin avant de serrer le châtain un peu plus contre lui.

Gabriel avait la tête posée sur son torse et le brun lui caressait les cheveux doucement.

- 'Je vais m'endormir si tu continues à me tripoter les cheveux tu sais.'

- 'Mon petit bébé est fatigué?' se moqua le brun.

- 'Ouais trop fatigué même. Tu m'as épuisé tout à l'heure.'

- 'C'était pour la bonne cause.' rajouta Benjamin avec un sourire en coin.
Il se redressa soudainement, faisant bouger le châtain qui grogna :

- 'Tu vas où?'

- 'Chercher quelque chose. Tu peux prévenir tes parents que tu restes dormir en attendant.'

- 'Ok, j'envoie un SMS à ma mère.'

Benjamin revint cinq minutes plus tard :

- 'Ferme tes yeux. Et ouvre ta main.'

Gabriel obéit non sans curiosité :

- 'C'est quoi?'

- 'Si je te le dis, il n'y a plus de surprise.'

- 'Je hais les surprises.'

- 'Menteur. Tu adores ça. Et celle-là encore plus. Enfin j'espère.'

- 'Je peux ouvrir mes yeux là?' demanda Gabriel curieux, quand il sentit un petit objet froid dans sa main ouverte.

- 'Vas-y. C'est pas grand chose mais...

- 'Oh mon dieu. Waouh tu rigoles?! C'est énorme! C'est la clé de ton appartement c'est bien ça?'

- 'Oui. J'ai fais faire un double pour toi la semaine dernière.'

- 'C'est...j'ai pas de mots...merci! Tu savais que j'allais dire oui alors?'

- 'Disons que je l'espérais vraiment.'

- 'Je vais appeler mes parents tout de suite !'

- 'Tu ne préfères pas leur dire en face? Par téléphone c'est un peu dur non? J'espère qu'ils vont être d'accord. J'avais pas trop pensé à ça.'

- 'Oui t'as raison. Je suis tellement content. On va habiter ensemble. Comme un vrai couple!'

Benjamin rit devant l'enthousiasme du plus jeune :

- 'On est pas un vrai couple?'

- 'Si. Bien sûr que si mais...tu vois...on va vraiment vivre ensemble putain!'

- 'Tes parents ne vont rien dire?'

- 'Je suis sûr que non. Ils te connaissent bien. Même si ils pensent que tu m'aides pour mes cours le soir ou qu'on joue à la play, ils t'aiment assez. Je suis certain que lorsque je serais prêt à leur faire mon coming out, tu feras entièrement partie de la famille.'

- 'J'espère bien.'

- 'Tu n'auras qu'à leur faire ton petit sourire craquant là, et hop, c'est dans la poche! On a qu'à leur dire qu'on va être des collocs pour l'instant.'

- 'Oui, on leur dira demain.' conclut le brun.

- 'Maintenant, on dort.'

- 'Mais il est tôt! Il est à peine 21 heures.' protesta Benjamin.

- 'Ah oui, faudra pas que je me réveille la nuit après. Discutons mon cher.'

- 'Je t'écoutes mon amour.'

- 'Si on discutait de mon emménagement dans l'appartement de mon génial petit ami?'

- 'T'es pressé hein?' sourit Benjamin. Il était content de voir que Gabriel était aussi heureux que lui de cette nouvelle.

- 'Tu n'as pas idée. Je vais pouvoir passer toutes mes nuits et soirées avec toi!'

- 'Tu vas peut être en avoir marre de moi au bout d'un moment tu sais.'

- 'Quoi? Jamais!'

- 'Ah oui?'

- 'Jamais je ne te quitterai!'

- 'Promis?'

- 'Promis.' confirma Gabriel en embrassant son copain.

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Benjamin repensait à cette conversation qu'il avait eu avec Gabriel, six mois auparavant, quand ils pouvaient encore savourer ces moments d'intimité à deux.

Il se sentait maintenant seul dans ses draps vides et froids de toute autre présence. Gabriel avait tout oublié.

Lui, leurs conversations, et surtout cette promesse de rester avec lui pour toujours. Quand il était encore à lui.